Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Chine : les persécutions contre les chrétiens ne cessent de s'intensifier

    IMPRIMER

    Lu sur "réinformation.tv" (Béatrice Romée) :

    La Chine communiste ne cesse d’intensifier les persécutions contre les chrétiens

    Alors que les élites occidentales travaillent à soutenir le régime communiste chinois, Pékin n’a eu de cesse d’intensifier sa campagne de persécution brutale contre les chrétiens et tout autre croyant, dans le cadre de la guerre menée en Chine contre toute forme de dissidence.

    Selon le récent rapport rendu par l’organisation chrétienne de défense des Droits de l’homme China Aid, les mesures de répression prises à l’encontre des chrétiens, et plus largement des croyants, l’année dernière, ont atteint des proportions oubliées depuis au moins 10 ans.

    En Chine, le parti communiste intensifie les persécutions contre les chrétiens

    Et les analystes sont peu rassurants : le pire pourrait être à venir tant le parti communiste chinois cherche à briser tous ce qu’il perçoit comme un défi pour son autorité impitoyable et sa propagande. Or les chrétiens en sont une, par leur foi même. Même certaines églises approuvées et gérées par le gouvernement se sont trouvées inquiétées par l’autocratie chinoise…

    Les chiffres les plus récents révèlent une intensification de la persécution et décrédibilisent donc tout discours visant à faire passer le président chinois Xi Jinping pour un homme plus « modéré » ou « occidentalisé ».

    Cette répression brutale et ces attaques incessantes contre les croyants ont de troublantes implications pour le reste de l’humanité, alors que de nombreux mondialistes poussent la Chine à prendre une part plus active dans la « gouvernance globale » imposée peu à peu au monde entier.

    Le milliardaire allié à Obama, George Soros, avait même appelé le régime chinois à « s’approprier » ce qu’il appelle le « Nouvel ordre mondial » de la même manière que les Etats-Unis l’ont fait dans le passé…

    En Chine, les persécutions contre les chrétiens ont été multipliées par cent entre 2013 et 2014

    Et les chiffres sont réellement inquiétants. Le rapport 2014 de China Aid sur les persécutions religieuses en Chine montre que ces abus ouvertement perpétrés par le gouvernement chinois, ont été multipliés par plus de cent en 2013 !

    Plus précisément, le nombre de citoyens condamnés pour des raisons religieuses est par exemple passé de 12 en 2013 à 1.274 en 2014 ! 572 cas de persécutions impliquant 17.884 personnes ont en outre été enregistrés en 2014, soit 300  % de plus qu’en 2013…

    Et encore, en raison du système de censure orwellien du parti communiste, China Aid souligne que ses chiffres sont sûrement inférieurs à la réalité… Des chiffres glaçants qui donnent une idée de ce que pourrait être le comportement d’un gouvernement mondial tant la Chine a de poids dans sa mise en place.

  • Ces jeunes qui vont regretter Mgr Léonard

    IMPRIMER

    imagesCAJOSJT4.jpgMonseigneur Léonard semble avoir trouvé les mots pour fédérer autour de lui une jeunesse catholique ardente et décomplexée. Lu aujourd’hui dans la « Libre » sous la plume de Bosco d’Otreppe :

    « Ils sont régulièrement qualifiés de conservateurs ou de traditionalistes, de réactionnaires ou d’ultras ; eux, ces jeunes catholiques qui reconnaissent avec entrain un attachement à Mgr Léonard, s’en étonnent mais ne s’en soucient pas. « Notre but n’est pas de cultiver une étiquette, mais juste de vivre notre foi », explique  Marie, jeune étudiante en médecine.

    Elle et les siens se sentent les dignes héritiers de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Cela, ils l’assument et le revendiquent, et rappellent avoir trouvé en Mgr Léonard, leur « Benoît XVI à eux ».

    Un catholicisme plus assumé 

    Au-delà des bourrasques médiatiques, Mgr Léonard a en effet pu fédérer autour de lui une bonne partie de la jeunesse catholique bruxelloise et francophone. « Si ce n’est son entièreté, c’est sans doute la frange la plus dynamique des 20-35 ans qui se retrouvent autour de paroisses bien marquées, souvent urbaines, et très fidèles au magistère romain », explique Vincent.

    On est donc bien loin, dans l’univers de ces jeunes, d’un catholicisme « Mai 68 » comme ils l’appellent, ou d’un catholicisme « tiède et consensuel ».

    Sans vouloir généraliser, force est d’ailleurs de constater qu’ils affichent un attachement très marqué aux sacrements (eucharistie, confession, adoration…), qu’ils ont leurs auteurs (Rémi Brague, Fabrice Hadjadj, Benoît XVI lui-même…), gardent le Pape pour référence et font preuve d’un grand dynamisme dans le témoignage décomplexé de leur foi.

    On assiste, admettent plusieurs, à un nouveau « tournant générationnel ». Tournant générationnel qui s’insère très bien dans la ligne proposée par Mgr Léonard. « Il est pour nous un repère, explique Eric, jeune père de famille. C’est un homme de Dieu, totalement dévoué, bien plus proche des siens qu’on ne le croit ». 

    Un homme de dialogue 

    Tous les témoignages reçus (plus d’une centaine) témoignent de la même chose. C’est la rencontre avec leur archevêque qui a marqué ces jeunes. « Quand je l’ai rencontré, j’ai remarqué qu’il n’était pas ce grand censeur moral que l’on nous présente. Au contraire, il regarde chacun personnellement. Tout qui va à lui, quel qu’il soit, se sentira écouté », assure Michaël.

    « J’aime sa détermination, qui est toujours pleine de tendresse et de compassion, poursuit Léopold. Il n’a jamais fui le dialogue, il est toujours resté clair dans ses convictions. Il a su parler avec force et clarté lorsque cela était nécessaire, par exemple sur l’euthanasie ou sur les différents scandales dans l’Eglise ».

    C’est cette clarté et cette franchise dans le discours qui ont plu également. « Oui, son discours était exigeant et pas toujours facile à entendre. Et alors?, s’insurge Aline. C’est de cela dont nous avons besoin, nous les jeunes. Il nous empêchait de nous endormir dans un monde où on rabaisse nos ambitions dans la recherche du bien-être et du confort. Mais on sait bien que notre vie a plus de sens que ça, que le bonheur n’est pas aussi tiédasse. C’est une des rares personnes qui a osé nous le rappeler. Il nous a pris au sérieux, nous encourageant à donner le meilleur de nous-mêmes, plutôt que de nous contenter d’une vie de joyeuse paillasse ».

    Un parmi d’autres

    Derrière « une rigueur intellectuelle » et un bilan qu’ils jugent largement positif, ils reconnaissent aussi un homme de foi. « Il a été plus que le simple gestionnaire d’une Eglise en déclin. Il est pour nous un guide spirituel, ajoute Olivier. Si renaissent aujourd’hui des paroissent dynamiques, c’est parce qu’il a osé accueillir de jeunes communautés, critiquées au début, mais vers lesquelles beaucoup se tournent aujourd’hui ».

    Sans être les seuls, ces jeunes forment donc une partie convaincue  des supporters de Mgr Léonard. « Mais nous ne craignons pas l’avenir pour autant. L’Eglise désignera avec justesse le prochain archevêque. Chacun apporte ce qu’il a à apporter, voilà la vraie richesse », conclut Vianney, fidèle par là au Vatican vers lequel se tourne désormais sans hésiter cette galaxie de croyants. »

    Ref. « La Libre » du mercredi 6 mai 2015, à ouvrir à la bonne page : 9

    JPSC

  • La contraception, le plus grand scandale du siècle ?

    IMPRIMER

    De Famille Chrétienne :

    3 minutes en vérité avec la sexologue Thérèse Hargot qui se veut la porte-parole des jeunes femmes de sa génération, écœurées par les effets secondaires parfois mortels de la pilule. Les méthodes naturelles de régulation naturelle sont une alternative fiable… et une source de joie : « il y a quelque chose de positif à vivre pour les couples les jours d’abstinence. Dépasser son aspect juste génital, c’est vivre une sexualité plus belle et plus riche, développer un art de dire l’amour. » (Alexandre Meyer)

  • Synode : quand les évêques allemands mettent la charrue avant les boeufs

    IMPRIMER

    De Sandro Magister (chiesa.espresso.repubblica.it) :

    Synode. Les évêques allemands mettent la charrue avant les bœufs

    Les réponses de la conférence des évêques au questionnaire pré-synodal décrivent ce qui se pratique déjà en Allemagne: communion pour les divorcés remariés, tolérance pour les remariages, approbation des unions homosexuelles.

    ROME, le 6 mai 2015 – Si l’on en juge d’après le document produit dernièrement par la conférence des évêques d’Allemagne, le synode consacré à la famille qui est programmé pour la période du 4 au 25 octobre pourrait bien apparaître comme un travail inutile.

    Le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et président de la conférence des évêques, l'avait fait comprendre le 25 février dernier, à travers un propos qui a fait le tour du monde :

    "Nous ne sommes pas une filiale de Rome. Chaque conférence des évêques est responsable de sa pratique pastorale dans son contexte culturel et elle doit prêcher l’Évangile à sa manière originale. Nous ne pouvons pas attendre qu’un synode nous dise quelle forme nous devons donner, dans ce pays, à la pratique pastorale en ce qui concerne le mariage et la famille".

    Mais maintenant c’est la conférence des évêques d’Allemagne elle-même qui a mis noir sur blanc ce même concept, dans le document qui constitue sa réponse officielle – après consultation du "peuple de Dieu" – au questionnaire préparatoire qui a été diffusé par Rome en vue de la prochaine session du synode.

    Voici, en effet, ce qu’écrivent les évêques allemands lorsqu’ils en arrivent à la question "Comment encourager la définition de lignes pastorales au niveau des Églises particulières ?" :

    "Une partie des réponses préconise, en renvoyant aux différences socio-culturelles, des accords régionaux sur des directives pastorales au niveau des Églises locales. Des processus de dialogue diocésains sur le thème du mariage et de la famille – dont les résultats seraient ensuite discutés avec d'autres Églises locales – pourraient également servir de fondement. La condition préalable à cela est l'aptitude au dialogue de toutes les parties prenantes".

    La formulation est un peu compliquée, mais les faits parlent d’eux-mêmes. Dans presque tous les diocèses d’Allemagne, on donne déjà l'absolution sacramentelle et la communion eucharistique aux divorcés remariés, ce qu’avait déjà fait comprendre un précédent document de la conférence des évêques d’Allemagne, approuvé le 24 juin 2014 et fièrement exhibé à Rome au cours de la session du synode consacré à la famille qui s’est tenue au mois d’octobre dernier :

    > Voies responsables au plan théologique et raisonnables au plan pastoral par lesquelles accompagner les divorcés remariés

    Lire la suite ici : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1351043?fr=y

  • Quand Mgr Léonard se confesse...

    IMPRIMER

    Ce 6 mai, André-Joseph Léonard, archevêque de Malines- Bruxelles, primat de Belgique, a 75 ans et devrait envoyer sa « lettre de renonciation» au Pape. L’occasion du bilan d’une vie. Dans le grand entretien qu'il a accordé à Paris Match il y a quelques semaines, "Mgr Léonard n’élude aucun des grands débats qui traversent l’Eglise. Mieux, il se livre avec beaucoup de franchise et d’humilité, conférant à ce texte un statut de véritable confession. Où le primat de Belgique parle de sa lassitude et de sa fatigue, de son enfance, de sa vocation, de sa mère qu’il regrette d’avoir fait pleurer, de son père qu’il n’a pas connu, de son compte en banque, de ses balades à vélo, de son goût pour la politique, s’affirmant tel un « homme de gauche ». Où il parle de la Grèce, des sans-papiers, des crimes djihadistes mais aussi de la violence que peuvent recéler certains textes sacrés. Sans avoir peur de ramer à contre-courant, Mgr Léonard explique, parmi bien d’autres choses, pourquoi il n’est pas Charlie."

    Cet entretien est à découvrir ici : http://data.over-blog-kiwi.com/1/45/89/83/20150326/ob_8080a9_leonard.pdf

  • Monseigneur Léonard vu d'Outre-Atlantique

    IMPRIMER

    De Filip Mazurczac sur www.firstthings.com (30/10/2014) (traduction : "Benoît et moi")  : 

    EN BELGIQUE, DEUX TYPES D’ÉVÊQUES

    La reprise du catholicisme dans ses régions traditionnelles a été pendant au moins un demi-siècle une priorité pastorale de l'Eglise. De ce point de vue, la Belgique représente un cas de figure révélateur. Pendant des décennies elle était connue pour son dynamisme théologique pendant que les paroisses et les séminaires se vidaient à une allure vertigineuse. 

    En revanche, durant la primatie de l'Archevêque André-Joseph Léonard depuis 2010, les vocations sacerdotales y ont bondi et l'Eglise est sortie des catacombes; il a résolument rompu avec l'histoire récente de l'Eglise en son pays. On se demande à présent: est-ce que son style de leadership n'est pas le remède contre la déchristianisation de l'Occident?

    Jadis une des nations catholiques les plus ardentes du monde, la Belgique gagna son indépendance des Hollandais en 1830, avec la langue française et le Catholicisme comme indicateurs principaux de son identité nationale. Pendant longtemps la Belgique a été parmi les sociétés les plus catholiques du monde, produisant des figures comme Saint Damien de Molokai, le prêtre missionnaire qui mourut en soignant les lépreux, et le Père Georges Lemaître, le prêtre et physicien qui inventa la théorie du Big Bang.

    Cet héritage catholique s'éroda après la Deuxième Guerre Mondiale; le bien-être grandissant faisait concurrence à la foi. Pendant ce temps, comme dans la plus grande partie de l'Europe Occidentale, le clergé belge interpréta mal Vatican II, suggérant de manière incorrecte que l'aggiornamento du Saint Pape Jean XXIII signifiait que les notions traditionnelles de moralité étaient mutables. Cela conduisit au chaos, à la confusion, à l'erreur doctrinale. Par exemple, après que le Pape Paul VI eût défendu l'enseignement de l'Eglise sur la sexualité dans Humane Vitae (1968), les évêques belges affirmèrent que la conscience personnelle pouvait conduire à des conclusions opposées. Dans le même temps, des pratiques traditionnelles comme les processions eucharistiques et le rosaire furent abandonnées comme des reliques du passé.

    Lire la suite

  • Epatant Monseigneur Léonard

    IMPRIMER

    Le 27 décembre 2011, Charles Vaugirard publiait sur son blog cet éloge de notre archevêque :

    Epatant Monseigneur Léonard

    Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, a une réputation de « conservateur » qui fait qu’il a été à maintes reprises vilipendé et même entarté (si, si) par de prétendus « progressistes ». 

    Mais qu’est-ce que ce conservatisme que certains lui reprochent ? Tout simplement sa fidélité à Rome, son opposition aux « nouvelles mœurs » et une certaine liberté de parole. 

    Pour la messe de minuit, Mgr Léonard en effet exercé cette liberté de parole avec une homélie qui en a surpris plus d’un. Le journal La Libre Belgique a rapporté cet évènement. Voici les extraits les plus significatifs. 

    « Pour ma part, je sympathise volontiers avec les ‘indignés’ qui, en plusieurs endroits du monde, protestent contre les méfaits du néolibéralisme qui déferlent actuellement sur la planète, engendrant chômage, exclusion, pauvreté matérielle et spirituelle, parce que l’économie de profit est idolâtrée au détriment des plus vulnérables. Sans oublier les crises financières causées par la recherche effrénée du rendement immédiat et dont la facture sera principalement payée par les plus faibles ». 

    Eh oui, Mgr Léonard « sympathise volontiers avec les Indignés » et évoque les « méfaits du néolibéralisme qui déferlent actuellement sur la planète ». C’est clair, très clair. Et ce n’est pas fini :

    Il plaide pour une « économie de communion » et cite l’exemple du système belge de sécurité sociale, « où les plus nantis ont l’obligation de cotiser pour les moins favorisés ».

    Pas moins ! Bel éloge de la sécurité sociale ! Et enfin :

    « Comme le Pape, j’estime que c’est le devoir de l’Etat de corriger les excès de l’économie de marché afin de garantir le bien commun en obligeant les plus fortunés à se montrer solidaires des plus démunis. C’est pourquoi aussi j’appelle de mes vœux une autorité politique mondiale qui, tout en respectant le principe de subsidiarité, garantirait progressivement une solidarité entre toutes les nations de la planète« .

    Eh oui, Mgr Léonard, (comme le Pape précise t’il) appelle à la régulation de l’économie par l’Etat. Et dans quel but ? Afin de garantir le bien commun.

    L’archevêque de Malines-Bruxelles s’appuie sur une notion simple de la doctrine sociale de l’Eglise : l’Etat a en charge de garantir le bien commun. Cela est précisé dans le catéchisme de l’Eglise catholique dans un paragraphe consacré au « Bien commun » (CEC 1905-1912) :

    « Si chaque communauté humaine possède un bien commun qui lui permet de se reconnaître en tant que telle, c’est dans la communauté politique qu’on trouve sa réalisation la plus complète. Il revient à l’Etat de défendre et de promouvoir le bien commun de la société civile, des citoyens et des corps intermédiaires. » CEC 1910

    Enfin, Mgr Léonard fait référence à la note du Conseil Pontifical Justice et Paix sur l’autorité publique mondiale présentée récemment par le Cardinal Turkson. Faut-il le rappeler, Justice et paix est un Conseil Pontifical, donc un dicastère. Il est régit par la constitution apostolique Pastor Bonus du 28 juin 1988 qui organisela CurieRomaine(et donc les dicastères). Donc, Justice et paix est bien un organe du Saint Siège.

    Mgr Léonard manifeste un soutien public à cette proposition qui peut en effet paraître utopique. Nous l’avons vu précédemment : ce texte est révolutionnaire. Mais bien entendu, une organisation politique mondiale n’est souhaitable que si elle se fait dans le respect du principe de subsidiarité.

    Devant tout cela je n’ai qu’une chose à dire : Merci Mgr Léonard !

  • D'après le cardinal Ouellet, le pape n'a pas le projet de "libéraliser" l'Eglise

    IMPRIMER

    Du site de LaVie.fr  (Marie-Lucile Kubacki) :

    Cardinal Marc Ouellet : "François n'a pas comme projet de libéraliser l'Eglise"

    PROPOS RECUEILLIS PAR MARIE-LUCILE KUBACKI 

    En 2013, alors que l'Eglise s'apprêtait à élire un nouveau Pape, le nom de Marc Ouellet, alors âgé de 68 ans, était sur toutes les lèvres. Préfet de la Congrégation pour les évêques et président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine, il fut archevêque de Québec de 2003 à 2010 où ses prises de position fermes sur l'avortement et l'euthanasie lui valurent d'essuyer de virulentes polémiques. Créé cardinal par Jean Paul II en 2003, il a enseigné à  l’Institut Jean Paul II pour la famille au sein de l’Université du Latran et c'est un proche de Joseph Ratzinger avec qui il a fondé la revue Communio en 1972. Présent en France pour le quarantième anniversaire de l'édition française de cette publication, nous l'avons rencontré. Profondément spirituel, c'est un homme de conviction. Synode, crise de la famille, divorcés remariés, décentralisation de l'Eglise, pape François, il n'évite aucun sujet. (...)

    L’analogie entre le synode et le Concile vous semble-t-elle pertinente?

    Il est vrai qu’il y a quelques points communs mais l’échelle est différente. Le Concile a duré quatre ans : ce fut une Pentecôte, un temps de mise à jour et de large développement ecclésiologique mais aussi de débat et de tensions. A cette époque, il y avait vraiment un besoin d’ouverture à l’œcuménisme et aux transformations culturelles. Aujourd’hui la réflexion porte sur un sujet très précis: celui de la famille et la tension touche notamment à l’héritage de saint Jean Paul II. Entre la doctrine sur la famille qu’il a développée en complément du Concile et le vécu de bon nombre de gens, il y a une marge dans la société actuelle. Donc l’Eglise sent le besoin de reprendre le pouls des familles à la base et de traiter les problèmes actuels que sont l’explosion du nombre de divorces et la quantité de couples qui préfèrent ne pas se marier. La question des divorcés remariés a occupé un certain espace mais le problème est beaucoup plus profond désormais et nous en sommes à regarder les racines : la crise de l’engagement dans l’amour pour une vie.

    Lire la suite

  • Le Jubilé de la Miséricorde présenté par Mgr Fisichella

    IMPRIMER

    Présentation du Jubilé de la Miséricorde par Mgr Fisichella

    logo_jubilé_miséricorde

    Président du Conseil pontifical pour la Nouvelle Evangélisation, Mgr Fisichella a présenté le logo, le site Internet dédié mais aussi le calendrier des célébrations du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde (8 décembre 2015 – 20 novembre 2016).

    Dans l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium qui demeure comme la carte de programmation du pontificat du Pape François, une expression est symptomatique pour saisir le sens du Jubilée extraordinaire qui a été proclamé le 11 avril dernier : « L’Eglise vit un désir inépuisable d’offrir la miséricorde, fruit de l’expérimentation de l’infinie miséricorde du Père et de sa force de diffusion.(Eg 24). C’est à partir de ce souhait qu’il faut relire la Bulle d’indiction du Jubilé Misericordiae Vultus où le Pape trace les finalités de l’Année Sainte.

    Comme on le sait, les deux dates indicatives seront le 8 décembre, la solennité de l’Immaculée Conception, marquant l’ouverture de la Porte Sainte à la Basilique Saint- Pierre, et le 20 novembre 2016la solennité de Jésus –Christ, Seigneur de l’Univers qui est la conclusion de cette Année Sainte. Il est bon d’affirmer d’abord, pour éviter des malentendus, que le Jubilé de la Miséricorde n’est pas et il ne veut pas être, le Grand Jubilé de l’An 2000. Toute comparaison est, donc, sans signification étant donné que chaque Année Sainte apporte ses caractéristiques et ses finalités.

    Lire la suite

  • Des millénaires d’architecture chrétienne anéantis en Irak

    IMPRIMER

    Des millénaires d’architecture chrétienne pulvérisés en Irak

    Près de 72 églises et institutions chrétiennes ont été profanées ou totalement détruites en Irak depuis 1996 par des groupes violents dont l’État islamique ne constitue que le dernier épisode sur le plan chronologique. La destruction systématique de la mémoire architectonique et artistique de villes comme Mossoul – pour n’en citer qu’une – fait partie du plan brutal d’éradication des chrétiens hors du Moyen-Orient.

    Lire l'article ICI

  • Séisme au Népal : mais que fait Dieu ?

    IMPRIMER

    Du site du diocèse d'Ajaccio :

    Séisme au Népal : que fait Dieu ?

    Editorial de l’Evêque d’Ajaccio

    Avec le récent séisme au Népal et son cortège de drames et de souffrances, c’est une nouvelle fois la question du mal qui revient à la surface. Les guerres et les injustices nous scandalisent – si du moins nous résistons à la « tentation de l’indifférence » comme dit le Pape François – mais, au moins, nous pouvons leur trouver une explication. En revanche, lorsqu’il s’agit d’une catastrophe naturelle, notre interrogation demeure et engendre souvent de la révolte. Car si certaines catastrophes proviennent de la négligence de l’homme (dérèglement climatique par exemple), dans bien d’autres cas, sa responsabilité ne saurait être mise en cause.

    Nous pouvons nous résigner et accepter la fatalité mais notre nature humaine est ainsi faite que nous avons besoin de comprendre. Et cette quête de vérité, qui en elle-même est bonne, se transforme parfois en besoin de trouver un coupable. La tentation est grande alors de désigner Dieu lui-même. Puisqu’il est le Créateur de toute chose, on peut lui reprocher un vice de fabrication ; puisqu’il est tout-puissant, il est au minimum coupable de non-assistance à personnes en danger.

    Notre nature humaine est ainsi faite que nous avons besoin de comprendre

    C’est une réaction qu’il faut respecter, surtout lorsqu’elle provient de personnes directement concernées par une catastrophe. Qui pourrait reprocher à des parents ayant perdu leurs enfants à Katmandou de se révolter contre Dieu ? Le livre de Job nous montre d’ailleurs que Dieu lui-même accueille cette révolte. Mais, le moment venu, il nous invite à aller plus loin.

    Comment aller plus loin ? En comprenant mieux ? Pour une part oui, et la révélation chrétienne nous éclaire sur ce grand mystère du mal ; pas tant d’ailleurs en l’expliquant qu’en mettant en évidence les fausses explications : non, Dieu n’a pas fait le mal ; non, Dieu ne s’amuse pas à nous faire souffrir ; non, Dieu ne se venge pas de l’homme. La révélation esquisse une explication, en particulier au moyen du récit symbolique de la faute originelle qui affirme que ni l’homme ni Dieu ne sont à l’origine du mal.

    Il montre cependant que l’homme a sa part de responsabilité dans le fait que le mal soit entré dans le monde ; une responsabilité qui n’est pas seulement celle de nos premiers parents mais la nôtre dans la mesure où le mal progresse à chaque fois que nous en sommes les complices.

    Tout cela peut nous éclairer, mais reste insuffisant. Car lorsque la souffrance nous envahit, ce n’est pas d’explications dont nous avons besoin, mais d’amour. Non pas un amour qui s’imposerait et aurait la prétention de faire taire nos révoltes, mais un amour qui se propose dans la délicatesse d’une brise légère et sous les traits d’un homme lui-même broyé par la souffrance.

    La Croix est la réponse de Dieu au scandale du mal

    C’est le mystère de la Croix. La Croix est la réponse de Dieu au scandale du mal. Nous pouvons l’ignorer ou la rejeter, mais si nous voulons bien la regarder, elle dévoile un abime de miséricorde dans lequel nous pouvons déposer nos souffrances, nos incompréhensions et nos révoltes. Tel l’enfant consolé dans les bras de sa mère, nous n’y trouvons pas forcément la réponse à toutes nos questions ; mais la puissance de l’amour nous délivre de l’absurdité de la souffrance et nous ouvre un chemin.

    Dieu merci, il n’est pas nécessaire d’avoir connu une tragédie pour expérimenter combien l’amour divin console et guérit. C’est une expérience que nous pouvons faire à l’occasion des épreuves « ordinaires » de la vie. Ainsi, peu à peu, nous apprenons à grandir dans la confiance, nous découvrons le pouvoir de la compassion et nous nous sentons portés à prendre soin de ceux qui sont dans l’épreuve. C’est le cercle vertueux de l’amour ; c’est l’annonce, encore voilée, que le mal n’aura pas le dernier mot, que l’Amour manifesté en Jésus-Christ a ouvert au cœur de ce monde meurtri le chemin qui conduit à la Vie. A l’approche de la fête de Pentecôte, invoquons l’Esprit Saint pour qu’il nous guide sur cette voie.

    Olivier de Germay, Evëque d’Ajaccio.

  • Quelle générosité à l'égard des migrants ?

    IMPRIMER

    L'abbé Benoît Lobet, sur son blog, invite à la générosité à l'égard des migrants; et cela nous interpelle :

    Quelle générosité?

    Quelques personnes, ayant lu mon précédent post sur ce blog, me demandent ce que je préconiserais concrètement en matière d'accueil des migrants.

    Voilà donc.

    Si chaque famille "moyenne" pouvait accueillir une famille, pour un temps limité, dans des maisons où, par exemple, les grands enfants partis, on a de la place.

    Si les presbytères (le mien compris) et les églises pouvaient en faire autant, ainsi que les salles paroissiales et autres lieux publics qui ne sont pas régulièrement remplis.

    Si, dans ce contexte, on pouvait partager non seulement son toit, mais aussi sa nourriture.

    Et surtout, surtout, son amitié, son amour de l'autre, de celui, en particulier qui est en détresse, qui n'a plus d'espoir chez lui, qui va y mourir s'il y reste et qui risque d'en mourir s'il en part...

    Alors mon pays - et si ces mesures étaient collectives ou européennes, "mon" Europe - reprendraient à mes yeux la valeur qu'ils perdent de jour en jour en accumulant les restrictions, les réserves, les renoncements, en se barricadant.

    (Mes parents ont fait cela, en leur temps, en accueillant dans leur ferme des réfugiés républicains espagnols, pendant l'horrible guerre civile qui à la fin des années trente a ensanglanté ce pays magnifique. Je dois bien à leur mémoire d'écrire ici ce que j'écris, et de préconiser ce que je préconise. Et mes parents, qui n'étaient pas riches, qui étaient des paysans modestes,  n'étaient pas les seuls - beaucoup de Belges à l'époque  ont été généreux.)

    Alors, me semble-t-il,  les jeunes - les jeunes qui sont, paraît-il, le premier souci de la politique! - verraient ce qu'est une patrie,  digne de ce nom (le lieu où l'on reçoit et où l'on transmet le meilleur héritage de ses pères) : une communauté fraternelle, ouverte à l'universel, solidaire. Alors ils grandiraient d'un coup, hommes et femmes enfin mûris par l'exercice de la fraternité. Ils auraient appris qu'en ce monde rien ne se possède qui ne doive être partagé, sauf à devenir un poison pour qui veut tout garder sans rien donner. Ils deviendraient les amis d'autres jeunes, jeunes comme eux mais à l'inverse d'eux privés de tout, et ces nouveaux venus changeraient à jamais leur vie et leur regard sur le monde.

    Je ne suis pas économiste, mais je suis sûr, au plus profond de moi, que cela ne ferait aucun tort à l'économie, car on ne se fait jamais aucun tort quand on vient au secours de celui qui en a besoin.

    Je rêve d'un pays où l'on apprenne cela, où on le vive. 

    Et ce rêve est "par delà la religion", je le crois universel :

    "Cymodocée commençait à sentir une vive frayeur, qu'elle n'osait toutefois laisser paraître. Son étonnement n'eut plus de bornes lorsqu'elle vit son guide s'incliner devant un esclave délaissé qu'ils trouvèrent au bord d'un chemin, l'appeler son frère, et lui donner son manteau pour couvrir sa nudité. 'Etranger, dit la fille de Démodocus, tu as cru sans doute que cet esclave était quelque dieu caché sous la figure d'un mendiant, pour éprouver le cœur des mortels?' - 'Non, répondit Eudore; j'ai cru que c'était un homme.' " (CHATEAUBRIAND, Les Martyrs)