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  • Marie-Christine Marghem, une ministre fédérale qui ne manque pas de courage

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    A voir et écouter sur le site de la RTBF (à la 12e minute de l'interview), les prises de position de Marie-Christine Marghem ministre de l'énergie, jeudi dernier (7/5) après le JT de 19h 30 à la RTBf: elle est apparue courageusement comme adversaire de l'adoption par les couples de même sexe et réticente face à l'avortement et à l'euthanasie. Elle ne s'est pas laissé démonter par l'attaque des deux journalistes...

  • Avortement : un pardon exceptionnel pour l'Année de la Miséricorde

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    De "Radio Notre-Dame" (Jean-Baptiste Le Roux) :

    Avortement : le pape François accorde un pardon exceptionnel pour l'Année de la miséricorde

    A l'occasion du prochain Jubilé de la miséricorde, l'Eglise va accorder un pardon exceptionnel aux femmes ayant avorté ainsi qu'aux personnes les ayant aidées. Une initiative du pape François qui ne remet pas en cause la position de Rome sur la question.

    Le Jubilé de la miséricorde se précise

    Décidément, le Jubilé de la miséricorde qui doit débuter en décembre prochain, pour s'achever en novembre 2016, prendra une tournure particulière. Selon son coordinateur, l'archevêque italien Rino Fisichella, les femmes ayant avorté ainsi que les personnes les ayant aidées pourront obtenir réparation, lors de cette occasion si particulière pour les catholiques qui veulent se faire pardonner leurs péchés. Lors de ce jubilé, qui durera un an, des milliers de prêtres seront envoyés de par le monde, comme missionnaires de la miséricorde de Dieu, afin d'apporter aux personnes, et notamment celles vivant dans les coins les plus reculés de la planète, le sacrement de réconciliation.

    L'avortement fera partie des péchés pardonnés

    Parmi les péchés qui seront accordés, figurera donc l'avortement. Jusqu'à présent, les évêques pouvaient autoriser certains ou tous les prêtres de leur diocèse de pardonner cette faute, lors de temps liturgiques particuliers comme l'Avent ou le Carême. Cette disposition sera étendue pour une durée d'un an, sous l'initiative du pape François, à condition bien sûr que les personnes confessant ce péché expriment un vrai repentir. François, qui a qualifié d'horreur l'avortement, s'est toutefois montré sensible depuis le début de son pontificat au sort de millions de femmes qui interrompent chaque année leur grossesse, et parmi elles de nombreuses catholiques.

    IVG : l'Eglise continue de condamner

    Toutefois, et pour éviter tout emballement ou mauvaise interprétation des médias, Rome a fait savoir que "l'avortement reste un péché, et le pape n'a pas décidé de l'abroger". Ces derniers temps, l'avortement est revenu sur le devant de la scène, pour l'Eglise. En 2009, le Vatican avait notamment soutenu l'excommunication d'une mère et de médecins brésiliens, qui avaient fait avorter une petite fille violée par son beau-père. Une décision qui avait entraîné de nombreuses critiques, y compris dans les hautes sphères du Vatican.

  • Gabon : le Président musulman de la République finance la construction d’une église catholique traditionaliste

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    Lu sur le site du Gabon émergent, ce communiqué de la la présidence de la république gabonaise :

    101677711.jpg«  Grâce à la vision et au soutien personnel du Président de la République, les catholiques de Libreville mais aussi tous les Gabonais - connus pour leur amour de la beauté et des arts - pourront bientôt profiter d’un chef-d’œuvre architectural au quartier STFO :l’église paroissiale Notre-Dame-de-Lourdes et sa façade ornée de faïences bleues.

    Cette nouvelle église, dont les travaux ont commencé il y a quelques années, est l’œuvre d’une jeune communauté sacerdotale, l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre, fondée il y a 25 ans au Gabon par Mgr Gilles Wach, avec le soutien de Mgr Cyriaque Obamba, alors évêque de Mouila.

    Cet édifice sacré rassemble déjà de nombreux fidèles du quartier et de toute la ville qui apprécient particulièrement la beauté de la liturgie latine et le chant grégorien.

    Selon le vœu de l’Archevêque de Libreville, Mgr Basile Mvé Engone, qui l’a érigée en paroisse en 2008, l’église Notre Dame de Lourdes est devenue un centre de vie religieuse et culturelle pour beaucoup, et participe pleinement à la vitalité de l’église du Gabon, notamment à travers des projets humanitaires dont tous peuvent bénéficier.

    Un pas décisif vers l’achèvement de cette nouvelle église paroissiale sera la finalisation de la façade, rendue possible grâce à un don personnel du Chef de l’État qui, avec ce geste généreux, a voulu contribuer à la construction d’un chef d’œuvre d’art et de foi au milieu de la capitale gabonaise.

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  • GPA : de 60.000€ à 150.000€ le prix du bébé à Bruxelles

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    Nous l’avons signalé : un salon de promotion de la GPA s'est tenu à Bruxelles le 3 mai dernier. Pour Xavier Lombard, qui y a assisté, la pratique des mères porteuses éthique est une fiction. Figarovox publie aujourd’hui  ses impressions :

    « Le 3 mai à Bruxelles, dans un bâtiment de la région bruxelloise une société américaine Men Having Baby, MHB a réuni 200 personnes venant de Belgique, de France et d'Allemagne, pour leur proposer les services d'une vingtaine d'agences et de cliniques spécialisées dans la pratique de la Gestation Pour Autrui (GPA) aux USA, Canada et Inde. Curieux de savoir comment le business de la GPA s'organise, je participe à la journée.

    Avec un sourire colgate, le directeur de MHB tente de rassurer l'auditoire, «notre société ne fait pas de bénéfices et nous allons vous aider dans le labyrinthe de la GPA afin de vous permettre de trouver la meilleure agence au moindre coût». «La GPA est un parcours complexe qui exige de nombreux intermédiaires. Il faut d'abord acheter un ovocyte, l'idéal étant une étudiante dans la vingtaine possédant un maximum de traits physiques communs avec le donneur de sperme, taille-couleur des yeux etc…» Bien sûr aucune information n'est communiquée, sur les risques de l'opération pour la jeune fille, et notamment le niveau minimal d'indemnisation, en cas de complication.

    Les orateurs se succèdent pour asséner leurs slogans publicitaires. Telle agence fabrique «des enfants merveilleux», telle autre agence produit «des enfants parfaits», quand à la troisième, «avec nous tout est possible». Les agences tentent de rendre le sordide acceptable. Elles font la promotion d'un «voyage de la maternité de substitution», un vocabulaire soigneusement choisi anesthésie la conscience de la transgression. Tout est bon pour réduire la facture au maximum. Un homme donne son témoignage: «mon partenaire et moi, nous avons fait fabriquer 12 embryons, qui ont été congelés dans un soucis de planification et d'économies. Un premier enfant est né, suivi d'un deuxième enfant 3 ans plus tard.» Cheaper by dozen comme disait Mr Gilbreth. 

    Sur le temps de midi, une quinzaine de stands attirent les participants avec des petits fours. De quoi permettre à ces agences de convaincre de nouveaux clients. Les brochures au papier glacé sont couvertes d'enfants aux sourires éclatants.

    Dans l'après-midi, des sessions sont organisées pour chacun des groupes de participants belges, français et Allemand où la GPA commerciale est prohibée. Un médecin, et un juriste américain viennent expliquer les différentes options et les risques liés à la filiation et à l'obtention de la nationalité lors du retour avec les enfants achetés. Premier conseil, «ce n'est pas un mais trois cabinets d'avocats qui sont nécessaires. Un avocat pour le droit commercial qui couvre les multiples intermédiaires, pour la partie d'état civil et de la filiation: un avocat dans le pays d'origine et un avocat aux États-Unis». Le juriste est un vieux briscard avec déjà 5.000 contrats de GPA en 23ans dont 800 GPA pour couples de duo d'homme. Soulignons que la GPA est, dans cette carte blanche, envisagée hors de toute considération sur la nature des personnes en couple ou célibataires qui y ont recours. Le médecin en profite pour donner son avis sur la nécessité de privilégier les situations altruistes. Il paraît sympathique, jusqu'à ce qu'il précise que «son agence peut tout sélectionner moyennant supplément de prix, notamment le sexe, la couleur de peau, les tests génétiques, la sélection des embryons», nous sommes en plein eugénisme commercial assumé. 

    Dans la salle se trouve aussi, Stéphanie Raeymaekers, elle a fondé l'association DonorKinderen, pour défendre le droit fondamental d'accès à ces origines. La GPA dans la plupart des cas ne permet pas un accès sérieux à ces origines, en particulier pour certaines GPA commerciales ou internationales. Stéphanie interpelle en privé plusieurs organisateurs. «Je constate qu'aucune place n'est accordée à l'enfant. Aucun enfant né par gestation pour autrui n'est venu témoigner aujourd'hui. Ça en dit long!». La journaliste du Soir Ann Charlotte Bersip, la cite«J'ai été achetée. Et aujourd'hui, mon association est parfois mal vue. Je suis un produit qui parle, et donc qui dérange. Nous sommes dans un pays où il est plus facile de tracer l'origine de la viande au rayon charcuterie, que celle du parent biologique d'un être humain!»

    Il faut avoir fait l'expérience de cette foire-expo de la vente d'enfant, pour comprendre la fiction que représente la pratique des mères porteuses éthiques. Légaliser le marché de la GPA avec un cadre strict est une fiction. Le déséquilibre entre l'offre et la demande est bien trop important. D'autres marchés, l'ont prouvé. La légalisation de la prostitution par exemple dans certains pays, est à l'origine de croissance très forte de ce type de marché inacceptable. Une seule solution est raisonnable, c'est une interdiction de la GPA au niveau européen dans un premier temps, puis mondial ensuite.

    Ref. GPA : de 60.000€ à 150.000€ le prix du bébé à Bruxelles

    JPSC

  • Chine : le cardinal Zen ne partage pas l’optimisme du Secrétaire d’Etat du Pape

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    Entretien exclusif du cardinal Zen avec Stephen de Petiville pour le bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    HONG_KONG_-_0701_-_Zen.jpg« La Chine est le pays de tous les paradoxes. Si le capitalisme (principalement étatique mais pas seulement) s’y développe, tout cela se marie avec le maintien d’un matraquage idéologique de type communiste. À cet égard, la Chine est peut-être la preuve que libéralisme et communisme sont finalement deux frères jumeaux qui communient au même matérialisme. La situation de l’Église en Chine est là pour nous rappeler que le communisme garde cette empreinte totalitaire qui fut celle de l’Union soviétique. Pour évoquer cette situation, nous avons interrogé le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong. Originaire de Shangaï, il gagne Hong Kong en 1948 pour rejoindre le noviciat salésien. Ordonné prêtre en 1961, il est sacré évêque en 1996. Il est élevé au cardinalat par Benoît XVI en 2006 (photo). Le cardinal Zen est un observateur attentif et engagé de la situation de l’Église en Chine et à Hong Kong :

    -Stephen de Petiville : On entend dire que les relations entre la Chine et le Saint-Siège se réchauffent. Le Secrétaire d’État, le cardinal Parolin, estime que les relations avec la Chine prennent un tour prometteur. Qu’en pensez-vous ?

    - Réponse du Cardinal Zen : C’était une vraie surprise pour nous d’apprendre que Pékin veut renouer avec Rome. Même étonnement d’apprendre que les perspectives soient considérées comme très prometteuses du côté du Vatican. Peut-être y a-t-il quelque secret que nous ne connaissons pas. À regarder les choses de plus près, il n’y a aucune raison pour être optimiste. Le gouvernement chinois reste totalitaire et la liberté religieuse n’existe pas. Récemment ils ont retiré la croix de nombreuses églises et ils en ont démoli d’autres. Deux évêques sont encore en prison. On dit que l’un d’entre eux est mort mais les nouvelles sont tellement contradictoires qu’on ne sait plus rien. Un jour il a été annoncé aux parents qu’il était mort. Puis comme la famille s’inquiétait de récupérer son corps, on lui a dit que celui qui avait lancé la nouvelle était ivre. Ensuite il y eut des rumeurs que le gouvernement avait donné de l’argent à la famille pour qu’elle reste calme mais la rumeur a ensuite été réfutée. Les choses sont loin d’être idylliques comme vous le voyez.

    Qui donc a enclenché cette ivresse d’optimisme ? Ce sont les journaux communistes de Hong Kong qui ont lancé l’affaire. En Chine tout est politique. Et politique rime avec lutte de pouvoir. Tout le monde sait qu’aujourd’hui il y a une lutte au sommet entre Xi Jinping et Jiang Zemin (1). Xi Jinping est le champion de la lutte anti-corruption mais il faut savoir que cette bannière n’est peut-être qu’un moyen pour éliminer ses ennemis. Et l’élimination des gros tigres permettra à de nouveaux tigres de grandir. Il n’est pas sûr que Xi Jinping puisse gagner. Car Jiang Zemin est très puissant. Qui sont ces gens qui veulent parler au Vatican ? Sont-ils de la faction de Xi Jinping ou appartiennent-ils à celle de Jiang Zemin ? S’ils sont du clan de Xi Jinping, peut-être y a-t-il quelque espoir. S’ils sont du clan adverse, il n’y en a pas. À Hong Kong, le pouvoir communiste est sous l’influence de Jiang Zemin. La chaîne de télévision Phoenix TV a récemment interviewé le Père Lombardi et c’est à cette occasion que le Vatican a révélé son enthousiasme pour le réchauffement des relations entre la Chine et le Saint-Siège. Comment peuvent-ils être aussi enthousiastes ? Nous ne voyons aucune raison à cette euphorie. Ils ne comprennent pas et ne veulent pas nous écouter. Je suis très inquiet. Beaucoup de gens ne peuvent rien dire. Moi je suis cardinal et ma voix porte. Alors je n’ai pas peur. Peut-être est-ce la voix qui crie dans le désert mais je dois dire ce que j’ai à dire.

    Je ne dis pas qu’il faut refuser le dialogue : le dialogue est nécessaire. Mais on peut s’interroger sur la bonne volonté du gouvernement chinois. C’est en commençant à dialoguer, qu’on verra s’ils sont de bonne volonté. Mais en attendant il faut rester ferme. Ce n’est pas à nous de changer, c’est à eux. Ces dernières années, l’Église a suivi une stratégie beaucoup trop timide faite de peur et de volonté de composer. Le gouvernement en profite. Les choses se sont dégradées dans les années 2000. Jusqu’en 2001, la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples est présidée par le cardinal Tomko. Il venait de Tchécoslovaquie et connaissait très bien le communisme. Quand il prit sa retraite en 2001, arriva le cardinal Sepe. Sepe n’avait aucune connaissance ni de la Chine ni du communisme. Rien ne s’est passé pendant cette période. Puis vint le pape Benoît XVI. Benoît XVI est un pape merveilleux mais le personnel qu’il a choisi ne lui fut d’aucune aide. Beaucoup de bonnes choses qu’il a encouragées ont été gâchées car on ne le suivait pas. À la fin de son pontificat, il changea finalement son personnel. C’est à cette époque qu’est apparu ce projet d’accord avec le gouvernement chinois. Aujourd’hui le gouvernement pousse à ce qu’il soit signé. Il faut donc que le Vatican continue de refuser car un tel accord n’est pas acceptable si je me fie aux informations que j’ai pu avoir. Malheureusement, le nouveau secrétaire d’État est plein d’espoir : pourquoi le cardinal Parolin s’est-il cru obligé de louer le cardinal Casaroli ? Et pourquoi croit-il encore aux miracles de l’Ostpolitik alors que cela a été un échec, un grand échec ? Je ne comprends pas pourquoi ils ne prennent pas les leçons de l’Histoire. En Hongrie, cela a été un échec complet.

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  • Qu’en est-il de la messe aujourd’hui ? Réflexions sur l’Esprit de toute liturgie

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    Ce ne sont pas les rites par eux-mêmes qui sauvent, contrairement à ce que pensaient les religions anciennes. Le culte en esprit et en vérité qu’institue Jésus-Christ n’annule cependant pas l’acte rituel mais il le vivifie, pour en faire un don qui sanctifie : un sacrement qui procure la grâce.  

    L’Eucharistie est le sacrement par excellence puisqu’elle porte l’Auteur même de la grâce, offrant au Père la « kénose » par laquelle le Fils nous a procuré le salut. Et, avec le pain et le vin, tous les saints configurés à l’image de Jésus-Christ apportent à l’offertoire de la sainte messe la goutte d’eau pure qui se mêlera au sang du Christ humilié rendu présent par la consécration des espèces eucharistiques : seul don parfait à Dieu, auquel nous sommes invités à  joindre celui de nos pauvres mérites, pour communier en retour à la vie même de Dieu. Tel est l’ « admirabile commercium », le merveilleux échange, que réalise chaque messe.

    L’abbé Claude Germeau, directeur du Foyer d’accueil de Herstal et prêtre auxiliaire à l’église du Saint-Sacrement à Liège développe ici quelques considérations sur l’incarnation de la messe dans la vie des saints que l’Eglise nous offre en modèles (JPSC) :

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  • Raul Castro envisage de revenir à l'Eglise et de reprendre la prière

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    De zenit.org (Anita Bourdin) - 10 mai 2015 :

    Cuba : le président Raul Castro saisi par la sagesse du pape François

    Le président Raul Castro promet d’assister à la messe du pape François quand il viendra à Cuba en septembre prochain. Il se dit frappé par la "sagesse" du pape et ses interventions qui pourraient bien, annonce-t-il, le faire "revenir à l'Eglise" et le pousser à "se remettre à prier".

    Anita Bourdin

    Le président Raul Castro Ruz, 83 ans, se dit frappé par la « sagesse » du pape François, 78 ans, et grâce aux interventions de celui-ci, il pourrait « revenir à l’Eglise catholique ». Il a promis d’assister à « toutes les messes » du pape lors de son voyage à Cuba en septembre prochain.

    Sagesse et modestie

    Au cours de la conférence de presse avec le président du Conseil italien Matteo Renzi au « Palazzo Chigi », ce dimanche 10 mai, le président Castro a évoqué sa rencontre avec le pape François.

    « J’ai été très frappé par la sagesse et la modestie du Pape. Je lis tous ses discours. Si le pape continue comme cela, moi aussi qui suis communiste, je reviendrai à l’Eglise catholique et je pourrais même recommencer à prier. » Et il a précisé : « Je ne plaisante pas », tout en rappelant qu’il est du « parti communiste qui n’admettait pas les croyants », mais que « aujourd’hui des pas en avant ont été faits ».

    Les messes du pape

    Il s’est engagé à être quand le pape célébrera la messe à La Havane : « C’est un jésuite. Et moi aussi d’une certaine façon, parce que j’ai étudié chez les jésuites. Quand le pape viendra à Cuba, en septembre, je promets d’aller à toutes les messes et maintenant déjà, je lis toutes ses interventions. »

    En mars 2012, Benoît XVI avait célébré deux messes publiques à Cuba, et le pape Jean-Paul II quatre messes, en janvier 1998.

    Et à propos des rapports avec les Etats Unis, il a ajouté son espoir d’être effacés  d’ici fin mai de la « liste noire » établie au temps du président Ronald Reagan: « Nous n’aurions jamais dû être insérés dans la liste des Etats terroristes. »

    C’est le 28 mai prochain que le Sénat des Etats-Unis devrait effacer Cuba de cette liste.

    Droits humains

    « Nous sommes accusés de ne pas respecter les droits humains. Mais qui, dans le monde les respecte ? »

    Il a évoqué la gratuité des soins de santé et des études jusqu’à l’université : « Chez nous, la santé est un droit pour tous, comme l’instruction. »

    Puis il a ajouté : « Nous reconnaissons avoir commis des erreurs, mais les droits humains en doivent pas être instrumentalisés pour la mal-politique. »

    Pour sa part, le président Matteo Renzi a commenté la visite de Raul Castro à Rome et les changements intervenus au niveau international en disant : « Nous pouvons toucher du doigt aujourd’hui que beaucoup de choses changent ». Puis il a jouté cette déclaration de volonté politique : « L’histoire suit son cours et nous voulons et nous devons en être les acteurs. Nous pouvons en écrire une nouvelle page et je suis convaincu que nous pouvons faire beaucoup ensemble. »

  • Synode sur la famille : virage du pape François ?

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    Depuis la fin du synode de 2014, le pape régnant est intervenu des dizaines de fois à propos de l’avortement, du divorce et de l’homosexualité. Mais il n’a plus dit un seul mot pour soutenir les "ouvertures" réclamées par les  novateurs : une tactique pour apparaître ensuite comme celui qui décidera souverainement du « bon » compromis ? La question est surtout de savoir si, après les ratés du synode de 2014, celui de 2015 délaissera les discussions périphériques que le pape avait lui-même suscitées, pour aborder enfin le cœur de la question, tel que Mgr Léonard l’a si bien exposé ici à l'université de Liège.

    Sur son blog « Chiesa », Sandro Magister note la prudence nouvellement apparue dans le discours papal sur ce thème.  Extrait :

    ROME, le 11 mai 2015 – La seconde et dernière session du synode consacré à la famille approche et le degré de chaleur de la discussion ne cesse d’augmenter.

    Une sortie des évêques allemands - qui considèrent désormais comme acquises, dans le "contexte culturel" de l’Église de leur pays, des modifications substantielles de la doctrine et de la pratique pastorale en matière de divorce et d’homosexualité - a dernièrement fait du bruit :

    > Synode. Les évêques allemands mettent la charrue avant les bœufs(6.5.2015)

    Il n’y a rien de nouveau dans tout cela. En effet les évêques d’Allemagne sont, pour une grande partie d’entre eux, installés sur des positions de ce genre depuis longtemps, avant même que le cardinal Walter Kasper n’ouvre le feu en prononçant son mémorable discours d’ouverture au consistoire cardinalice qui s’est tenu au mois de février 2014, discours dans lequel il a apporté son soutien à l’accès des divorcés remariés à la communion :

    La véritable histoire de ce synode. Le metteur en scène, les exécutants, les assistants (17.10.2014)

    La nouveauté, c’est quelque chose d’autre. Qui a pour personnage principal le pape François.

    Jusqu’au synode du mois d’octobre 2014, Jorge Mario Bergoglio avait manifesté, à de nombreuses reprises et de différentes manières, qu’il était favorable à ce que des "ouvertures" soient proposées en matière d’homosexualité et de remariage des divorcés et il avait obtenu à chaque fois un important écho dans les médias. Le cardinal Kasper a déclaré de façon explicite qu’il avait "élaboré en accord" avec le pape son explosif discours au consistoire.

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