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  • Le pape interpellé au sujet de son attitude à l'égard de l'islam

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    Nous avions reproduit ici une lettre censée émaner de musulmans convertis mais, sur le site où elle figure, nous avons constaté que l'adresse de contact (salut.misericorde@gmail.com) est en fait celle du site "Islam et Vérité" de l'abbé Guy Pagès. Nous aurions sans doute dû nous montrer plus circonspects dès le départ et résister aux sollicitations d'amis qui nous ont incité à relayer cette initiative sur belgicatho. En effet, sans vouloir porter de jugement sur qui que ce soit, nous préférons garder nos distances à l'égard de prises de position dont le sens de la nuance et la modération semblent exclues.

  • Une nouvelle application pour les homélies

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    Du site "Vatican News" :

    La Congrégation pour le Clergé crée une application pour les homélies

    La “Clerus App” s’adresse surtout aux prêtres, mais aussi à ceux qui veulent avoir à disposition un commentaire de la Parole de Dieu.

    La Congrégation pour le Clergé, en collaboration avec le Secrétariat pour la Communication, a créé une application dédiée aux homélies. Elle s’appelle la "Clerus App". Des propositions et des suggestions sont proposées chaque semaine, offertes à ceux qui veulent approfondir et méditer la Parole de Dieu de la liturgie dominicale. L’application, qui n’existe pour l’instant qu’en langue italienne, est destinée en particulier aux curés et aux prêtres, mais aussi à tous ceux qui veulent avoir à disposition un commentaire de la Parole de Dieu.

    Sur l’écran, le texte des homélies, préparées par le père jésuite Marko Ivan Rupnik, peut être agrandi afin d’en faciliter la lecture. Les utilisateurs peuvent aussi choisir entre deux couleurs de fond, et réguler la luminosité. L’application est gratuite et inclut la lecture vocale du texte, l’ajout de notes, la possibilité de charger et archiver les homélies. On peut en outre partager le contenu des homélies sur les réseaux sociaux. L’application est pour le moment disponible sur Play Store et le sera prochainement aussi sur l’App Store.

  • Ohio: La trisomie 21 ne peut plus justifier un avortement

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    OHIO : LA LOI QUI INTERDIT L'AVORTEMENT DES FOETUS PORTEURS DE TRISOMIE 21 DÉFINITIVEMENT ADOPTÉE

     de genethique.org

    Le Gouverneur de L’Ohio, John Kasich, a signé vendredi 22 décembre la loi adoptée par le Sénat en novembre dernier (cf. En Ohio, le Sénat vote l'interdiction d'avorter si le foetus est porteur de trisomie 21Interdiction des avortements basés sur le diagnostic prénatal de trisomie 21 en Ohio : un projet de loi adopté par la Chambre basse et Ohio: La trisomie 21 ne saurait plus justifier un avortement) qui interdit les avortements pour les fœtus porteurs de trisomie 21.

    La loi, qui devrait entrer en vigueur dans 90 jours, interdira non seulement aux femmes de demander un avortement à la suite d'un diagnostic de trisomie 21, mais condamnera aussi les médecins pratiquant ces avortements pour félonie. Ces derniers encourront 18 mois de prison, une amende de 5000 $, la perte de leur licence médicale et de potentielles poursuites en cas de blessure du patient ou de décès.

    Sources: Times, Jamie Ducharme (23/12/2017)
  • Philo à Bruxelles avec Stéphane Mercier : prochaine conférence le 9 janvier

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  • Ethique : la vague libérale submerge la France

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    Lu sur le site du journal La Croix :

    PMA, GPA, fin de vie... la vague de fond libérale

    Le sondage Ifop pour La Croix et le Forum européen de bioéthique confirme la mutation anthropologique de la société française.

    Les chiffres étonnent par leur ampleur. Le sondage mené par l’Ifop pour La Croix et le Forum européen de bioéthique confirme le consentement d’une grande partie de la société à des sujets comme l’élargissement de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes (60 %) et aux femmes seules (57 %), à une évolution de la loi sur la fin de vie (89 %), ou, plus surprenant encore, à la levée de l’interdiction de la gestation pour autrui (GPA) (64 %). Des chiffres qui dessinent l’image d’une société libérale sur des questions « importantes », comme 89 % des Français le reconnaissent par ailleurs.

  • Lundi 19 mars 2018 : 9ème Marche des hommes avec saint Joseph

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    Orval ? Orval !!

    N'est-il pas bon de faire une petite pause dans les forêts gaumaises ?
    20 km et quelques heures ensemble, bande d'hommes.

    Chaque 19 mars, peu importe la météo, peu importe le jour de la semaine, parce que c’est fête de saint Joseph, patron des travailleurs et de la Belgique.

    Thème: " Lève-toi, crie vers ton Dieu, car rien ne lui est impossible" Jonas 1,6

    Cette 9ème édition partira de l'abbaye Notre-Dame d'Orval le lundi 19 mars à 9h00, retour vers 17h00.
    Possibilité de loger le dimanche soir 18 mars à l'abbaye mais sur réservation uniquement vu qu'il n'y a que 20 places et invitation à l'office des complies à 20h20 avant que les portes ne ferment.

    Les hommes savent pourquoi.
    Regardez cette brève vidéo et si vous aimez, partagez la :

    Avez vous déjà goûté le micro-climat gaumais et son célèbre sol couleur ocre ? 

    Lien direct vers le formulaire d'inscription en ligne 

    Envie de savoir qui nous sommes ?

    Besoin de plus d'infos, visitez notre sitewww.marche-de-saint-joseph.be

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    Le nombre de marches pour hommes ne cesse d'augmenter un peu partout, dont celle de nos amis de la marche des pères à Banneux et nous nous en réjouissons. Notre marche vers Orval a lieu depuis 9 ans fidèlement le 19 mars, fête de saint Joseph et c'est une initiative d'hommes membres ou amis de la Communauté de l'Emmanuel en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg.

    Notez que le week-end des 17 & 18 mars aura lieu la marche des mères, initiative de mères et femmes, membres ou amies de la Communauté de l'Emmanuel. 

    http://www.marchedesmeres.be 

    Offrons-lui ce week-end, gardons les enfants et retrouvons nous le lundi ;-).

    Lien direct vers le formulaire d'inscription en ligne pour hommes

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    Contact:
    info@marche-de-saint-joseph.be
    José +32 (497) 06 77 66

  • Il a quitté l'armée pour répondre à l'appel de Dieu

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    Lu sur le site du Sud Presse :

    Mettet: un Malonnois quitte l'armée pour rejoindre l'Église

    Il y a près d’un mois, Nicolas Baijot était ordonné diacre à l’église de Pontaury, dans l’entité de Mettet. Après une brève carrière militaire, ce jeune Namurois de 30 ans a ressenti l’appel de Dieu. 

    
Nicolas Baijot.
    Il y a près de cent séminaristes en Belgique. Nicolas Baijot, ce jeune Namurois, originaire de Malonne, âgé de 30 ans, en fait partie. Il y a un mois, il était ordonné diacre après une carrière militaire de cinq années. Actuellement, il termine sa quatrième année de théologie.

    Cela fait près d’un mois que votre vie a pris un autre tournant : vous avez été ordonné diacre à l’église Pontaury (Mettet). Vous en tirez déjà un bilan ?

    Si je devais en établir un, c’est peut-être que petit à petit, je prends ma place de serviteur du christ, dans le sens où, en tant que diacre, les personnes me voient comme tel. Donc, il est de mon devoir d’agir comme tel et de me conformer à cet esprit de service. Ma vie doit être un reflet de ce qu’est être serviteur pour son prochain. Je ne regrette rien, je suis pleinement épanoui dans mon choix et je ne regrette pas non plus d’être passé par l’armée. 

    Quel a été votre parcours avant de recevoir ce degré ?

    Après mes études secondaires à Gembloux en sylviculture, je suis rentré à l’armée. J’ai été engagé pendant cinq ans et demi. Quatre ans au 4e Génie à Jambes, dans tout ce qui était spécialisation chimique, biologique, radiologique et nucléaire. Ensuite, je suis allé à l’école royale des sous-officiers et à l’école d’infanterie, à Arlon. Finalement, j’ai quitté cela pour rentrer au séminaire et j’ai suivi le parcours classique. Une année de propédeutique, disons de discernement avec une première approche de ce qu’est la vie au séminaire. Ensuite, des années de philosophie conclues par un baccalauréat. Et maintenant, je suis en dernière année de théologie.

    Un changement de vie qui peut intriguer, surtout à votre âge. Vous expliquez ce choix comment ?

    Il y a eu plusieurs facteurs. Le premier, c’est lors de ma première confession, lorsque j’avais 20 ans plus ou moins. Un moment où j’ai fait le point sur ma vie. Cela peut paraître étrange pour celui qui ne connaît pas, mais j’ai pu sentir pour la première fois la miséricorde de dieu qui a pu poser un regard sur moi, un regard de vérité, sans jugement. Le deuxième facteur, c’est une retraite que j’ai faite à Chevetogne. C’était les vacances entre l’école royale des sous-officiers et l’infanterie. J’ai pris une semaine de silence avec des moines. Après quoi, je me suis dit qu’il fallait que je vive de prières et que je me mette au service du peuple de dieu.

    On peut imaginer des réactions fortes de la part de vos proches, non ?

    Pour mes parents, c’était assez partagé entre la tristesse et la joie. Je suis le seul garçon ; donc, pour mon papa, c’est la filiation qui s’arrête. Ma maman, elle pensait aux petits-enfants qu’elle n’aura pas de ma part. Mais il y avait aussi de la joie parce que venant d’une famille catholique pratiquante, ça fait plaisir de savoir qu’un de ses enfants se mette au service de l’Église. Il y a des doutes aussi, car ils se disent que j’ai quitté une bonne situation. Finalement, toutes les questions qui se posent dans un choix de vie, quel qu’il soit. Pour mes amis de l’armée, ils l’ont très bien pris, et ce n’est sans doute pas anodin. Parce qu’un militaire comme quelqu’un qui s’engage dans la vie ecclésiastique, donne sa vie pour ce à quoi il est appelé ou est prêt à l’être. J’ai probablement eu le moins de remontées négatives du côté militaire.

    Pas de méchanceté gratuite de la part de certains ?

    Peut-être, mais je suis en paix avec mon choix. L’humanité est ainsi faite. De toute façon, pour tout, il y a des gens pour et des gens contre.

    Au quotidien, quel a été le plus gros changement ?

    Le changement s’est fait progressivement depuis mon entrée au séminaire. Au moment du diaconat, c’est plus une prise de conscience parce que les personnes se tournent vers nous pour « avoir un modèle ». Dès ma première confession, j’ai commencé à changer de vie. Par exemple, finir bourré à 4h du matin dans un bar, c’est peu convenant pour un diacre, mais je continue à prendre de temps en temps un verre avec des amis. Je suis également fort occupé avec le Patro, car je suis animateur à Mettet et aumônier pour la régionale de l’Entre-Sambre et Meuse. Ce n’est pas triste de se mettre au service de l’église. Me voyez-vous triste ?

    Votre futur, vous le voyez comment ?

    À la grâce de Dieu. J’ai quitté l’armée pour me mettre au service de l’Eglise, et donc je suis à son service. Pendant sept ans, tous les formateurs ont été là pour apprendre à me connaître, voir mes qualités et voir où je serais mieux et où je rendrai mieux service, et les services, ils sont multiples.

  • Une profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel

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    De l'Homme Nouveau :

    Profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel

    Profession des vérités immuables <br> sur le mariage sacramentel

    À la demande de Mgr Athanasius Schneider, Évêque Auxiliaire de l´archidiocèse de Saint Marie en Astana, nous publions cette profession de foi relative aux vérités touchant le mariage sacramentel. Elle est signée de trois évêques du Kazakhstan et rappelle la doctrine catholique traditionnelle concernant le mariage. Cette profession de foi s’inscrit dans les débats soulevés par certains passages de l’exhortation apostoliqueAmoris Laetitia du pape François. Sa publication a lieu alors que la lettre du Saint-Père, félicitant les évêques de la région de Buenos Aires pour leur interprétation (large) d’Amoris Laetitia, a été rendue officielle par sa publication dans les Acta Apostolicae Sedes (AAS).   

    Après la publication de l’exhortation apostolique Amoris laetitia (2016), divers évêques ont émané, au niveau local, régional et national, des normes d’application sur la discipline sacramentelle des fidèles, dits « divorcés-remariés » qui, bien que le conjoint auquel ils sont unis par un lien valide du mariage sacramentel vive encore, ont toutefois entamé une cohabitation stable à la manière des époux avec une personne autre que leur conjoint légitime. Ces normes prévoient entre autres que, dans des cas individuels, les personnes dites « divorcées-remariées » puissent recevoir le sacrement de Pénitence ainsi que la Sainte Communion bien qu’ils continuent de vivre habituellement et intentionnellement à la manière des époux avec une personne autre que leur conjoint légitime. De telles normes pastorales ont reçu l’approbation de plusieurs autorités hiérarchiques. Quelques-unes de ces normes ont même reçu l’approbation de l’autorité suprême de l’Église. La diffusion de telles normes pastorales approuvées ecclésiastiquement, a causé une confusion notable et toujours plus grande tant chez les fidèles que dans le clergé. Confusion qui touche tellement au cœur de la vie de l’Église par des manifestations comme le mariage sacramentel, la famille, église domestique, et le sacrement de la Très-Sainte-Eucharistie.

    Le lien matrimonial sacramentel

    D’après la doctrine de l’Église, une église domestique n’est constituée que par le seul lien matrimonial sacramentel (cf. Concile Vatican II, Lumen gentium 11). L’admission des fidèles dits « divorcés-remariés » à la Sainte-Communion, qui est l’expression la plus haute de l’unité du Christ-Époux avec Son Église, signifie dans la pratique l’approbation ou légitimation du divorce. En ce sens, elle introduit en quelque sorte le divorce dans la vie de l’Église. Les normes pastorales évoquées contribuent de fait et dans le temps à la diffusion de « l’épidémie du divorce » (expression utilisée par le Concile Vatican II, cf. Gaudium et spes 47). Cette diffusion de « l’épidémie du divorce » intervient dans la vie même de l’Église, alors même que l’Église, par sa fidélité inconditionnelle à la doctrine du Christ, devrait être un rempart et un signe incomparable de contradiction contre la plaie du divorce toujours plus répandue dans la société civile. De manière absolument univoque et sans admettre aucune exception, Notre Seigneur et Rédempteur Jésus Christ a solennellement reconfirmé la volonté de Dieu quant à l’interdiction absolue du divorce. Une approbation ou légitimation de la violation de la sacralité du lien matrimonial, même indirectement par la nouvelle discipline sacramentelle évoquée, contredit gravement la volonté expresse de Dieu et Son commandement. Une telle pratique altère donc substantiellement la discipline sacramentelle bimillénaire de l’Église, ce qui entraînera aussi avec le temps une altération de la doctrine correspondante. Le Magistère constant de l’Église, commençant avec les enseignements des Apôtres et celui de tous les Souverains Pontifes, a conservé et fidèlement transmis l’enseignement cristallin du Christ sur l’indissolubilité du mariage : tant la doctrine (dans la théorie) que la discipline sacramentelle (dans la pratique). Elle l’a fait sans équivoque, sans l’ombre d’aucun doute et toujours dans les mêmes sens et signification (eodem sensu eademque sententia). Parce qu’établie par Dieu, la discipline des sacrements ne doit jamais contredire la parole révélée de Dieu ni la foi de l’Église dans l’indissolubilité absolue du mariage ratifié et consommé.  « Non seulement les sacrements supposent la foi, mais encore, par les paroles et les choses, ils la nourrissent, ils la fortifient, ils l’expriment ; c’est pourquoi ils sont dits sacrements de la foi » (Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium, 59). « Même l’autorité suprême dans l’Église ne peut changer la liturgie à son gré, mais seulement dans l’obéissance de la foi et dans le respect religieux du mystère de la liturgie » (Catéchisme de l’Église Catholique1125). La foi catholique, par sa nature, exclut une contradiction formelle entre la foi professée d’un côté et la vie et la pratique des sacrements de l’autre. C’est en ce sens qu’on peut comprendre l’affirmation suivante du Magistère : « Ce divorce entre la foi dont ils se réclament et le comportement quotidien d’un grand nombre est à compter parmi les plus graves erreurs de notre temps » (Concilio Vatican II, Gaudium et spes 43) et « la pédagogie concrète de l’Église doit toujours être liée à sa doctrine et jamais séparée d’elle » (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris consortio 33). Au vu de l’importance vitale que constituent tant la doctrine que la discipline du mariage et de l’Eucharistie, l’Église est obligée de parler d’une seule voix. Les normes pastorales sur l’indissolubilité du mariage ne doivent donc pas se contredire d’un diocèse à l’autre, d’un pays à l’autre. Depuis les temps apostoliques, l’Église a observé ce principe comme l’atteste saint Irénée de Lyon : « En effet, l'Église, bien que dispersée dans le monde entier jusqu'aux extrémités de la terre, ayant reçu des apôtres et de leurs disciples la foi (…) la garde avec soin, comme n'habitant qu'une seule maison, elle y croit d'une manière identique, comme n'ayant qu'une seule âme et qu'un même cœur, et elle les prêche, les enseigne et les transmet d'une voix unanime, comme ne possédant qu'une seule bouche » (Adversus haereses I, 10, 2). Saint Thomas d’Aquin nous transmet le même principe pérenne de la vie de l’Église : « Il n’y a qu’une seule et même foi depuis les Anciens jusqu’aux Modernes, autrement, ce ne serait pas la même et unique Église (Questiones Disputatae de Veritate, q. 14, a. 12c).

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  • RDC: Marche réprimée: l’Accord de 2016 est « la seule voie » insiste l’Onu

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    De Marie-France Cros sur le site de La Libre Afrique :

    Marche Kinshasa.jpgOnze morts à Kinshasa et un à Kananga (Kasaï-central), des dizaines de blessés et “des centaines d’arrestations”, tel est le bilan de la sanglante répression de la marche pacifique des chrétiens congolais à l’issue de la messe de dimanche 31 décembre, selon ses organisateurs du Comité laïc de coordination (*).

    La police de Kinshasa ne reconnaît que trois morts, des “pillards” et des “bandits”, a-t-elle assuré, alors que l’Onu, lundi, annonçait déjà huit morts. Le gouvernement évoque pour sa part un policier tué dans “l’attaque” d’un commissariat.

    Mardi, internet a été rétabli. Samedi, le ministre des PTT, Emery Okundji, avait ordonné aux opérateurs de téléphonie “pour des raisons de sécurité d’Etat”, de suspendre internet et le service de SMS le même jour dès 18h.

    La rhétorique de Kinshasa ignorée

    Samedi, le gouvernement de Kinshasa avait qualifié  la marche des chrétiens à venir de “tentative subversive” et assurait que ses organisateurs avaient recruté des “individus démobilisés de groupes armés auxquels des armes de guerre auraient été distribuées pour s’en prendre à la paisible population” – une accusation portée le 4 décembre dernier, mais contre le régime Kabila, par l’ONG Human Rights Watch. Cette rhétorique kabiliste n’a pas passé la rampe.

    L’Onu, qui insiste sur le caractère “pacifique” de la marche des chrétiens, a en effet rappelé que l’Accord de la St-Sylvestre 2016 (qui balise le chemin vers des élections consensuelles mais n’est pas appliqué par le régime) au nom duquel les chrétiens voulaient marcher pacifiquement dimanche, était “l’unique voie viable devant mener à la tenue d’élections, à une alternance pacifique au pouvoir et à la consolidation de la stabilité” en République démocratique du Congo.  Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a incité le gouvernement de Kinshasa et ses forces de l’ordre “à faire preuve de retenue et à respecter les droits du peuple congolais aux libertés d’expression et de manifester pacifiquement”. Ces libertés sont garanties par les articles 23 et 26 de la Constitution de 2006.

    L’Organisation internationale de la Francophonie a, elle, dénoncé les “attaques inqualifiables” contre les fidèles congolais, dimanche.

    Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a, pour sa part, jugé que la responsabilité des dirigeants congolais était engagée dans la “répression brutale” de la marche pacifique. “Face à des événements aussi tragiques, la responsabilité individuelle des auteurs et de ceux qui n’ont pas respecté l’Accord” de la St-Sylvestre 2016 “est engagée”, a-t-il écrit sur Twitter. “Plus que jamais la mise en oeuvre fidèle des accords de la St-Sylvestre s’impose”.

    Deux pays bloquent une déclaration de l’UE

    En revanche, malgré les efforts de la Belgique, il a été impossible, mardi, d’obtenir une déclaration des 28 pays de l’Union européenne sur la répression de Kinshasa, comme cela l’avait été, vendredi dernier, d’en obtenir une mettant en garde le régime Kabila. Dans les deux cas, les efforts se sont heurtés aux louvoiements de deux pays ayant des intérêts industriels au Congo, selon les informations de La Libre Afrique.be.

    Les organisateurs de la marche, le Comité laïc de coordination, a, de son côté, exprimé son engagement à poursuivre sa lutte, à “dire HALTE à la dictature”. “Nous nous donnons quelques jours pour enterrer dignement nos compatriotes”, écrivent-ils, décidés à ne plus laisser “de répit au pouvoir en place”.

    “Vatican News”, de son côté, s’est indigné de ce que “certains policiers ont interdit la célébration de la messe” et des “fouilles musclées de fidèles” et autres violences commises dimanche. Le média a stigmatisé l’atteinte à la liberté de culte ».

    (*) A toutes fins, précisons que le mot « laïc » au Congo n’a rien à voir avec la « laïcité ». Il  signifie simplement non clerc, laïc au sens chrétien (ndB).

    Ref. RDC : Marche réprimée. L’Accord de 2016 est « la seule voie » insiste l’ONU

    On serait intéressé à connaître quels sont les deux pays membres de l’Union européenne qui, malgré les efforts de la Belgique, ont empêché l’Europe de mettre Kabila en garde.

    JPSC

  • Le danger sociologique

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    De Vianney, cette note de lecture publiée sur le site "Des hauts et débats" :

    Note de lecture : Le danger sociologique

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    L’ouvrage et les auteurs

    Etienne Géhin est présenté sur la couverture comme un (ex) maître de conférences en sociologie. Avant cela, je n’avais jamais entendu parler de lui ; Gérald Bronner, en revanche, est plus connu du grand public, notamment pour ses analyses de la radicalisation et des théories du complot. Il a acquis récemment une notoriété médiatique relativement importante pour un sociologue.

    Le contenu du livre

    Le livre est un véritable plaidoyer pour la sociologie analytique, aussi appelée individualiste, ou encore compréhensive. Même s’il constitue une charge contre la sociologie holiste (ou structuraliste, ou culturaliste), le ton adopté n’a rien d’un pamphlet, comme certains médias l’ont prétendu (Le MondeLes Inrocks). Il est plutôt constructif et adopte résolument une posture scientifique (la liste des références est assez fournie).

    Une approche ouverte des phénomènes sociaux

    Le point le plus positif du livre, c’est l’approche pluridisciplinaire assumée. Elle est particulièrement réjouissante. Le livre puise abondamment dans les sciences cognitives (psychologie et neurosciences) et fait parfois appel à quelques raisonnements économiques. Cela est réjouissant parce qu’un authentique esprit scientifique doit s’attacher à remettre sans cesse sur le métier la seule question fondamentale des sciences de l’homme : comment expliquer le comportement humain ? Comment aujourd’hui peut-on se tenir par principe à une seule approche (expliquer le social par le social, cf. Durkheim), expliquer tous les phénomènes avec seulement un ou deux concepts et adopter une posture de cloisonnement disciplinaire ?  Plusieurs approches (et donc plusieurs sciences) peuvent être fructueuses et complémentaires pour expliquer le comportement humain. La posture de cloisonnement disciplinaire et ses querelles de chapelle est donc particulièrement insupportable tant elle dessert la quête scientifique. Comment un sociologue n’ayant qu’une vague formation économique peut-il encore ressortir le vieux cliché de “l’homo oeconomicus” froid et calculateur, sans aucune connaissance des multiples travaux existant depuis des décennies dans le domaine de la psychoéconomie, de la théorie des jeux, qui ont longuement nuancé, précisé, approfondi le modèle classique de la rationalité ? C’est une simple question de décence intellectuelle : quand on ne sait pas, on se tait. Ici, le « danger sociologique » dénoncé par Bronner et Géhin est clairement le danger idéologique : au nom de certains principes, de certaines valeurs ou d’une position épistémologique relativiste (la vérité objective ne serait que la reproduction historique du discours dominant), la sociologie perd en scientificité.  Le livre évoque à  ce sujet  (pour la critiquer) la pétition signée par certains chercheurs contre l’introduction à l’école de cours sur les théories du complot contre la « volonté de normalisation et l’injonction d’enseigner à tous comment penser droit ».Autre exemple, la défiance de principe d’une large partie des sociologues envers les sciences de la nature parce qu’utiliser des raisonnements issus des neurosciences serait “naturaliser” le comportement humain, donc constituerait une régression intellectuelle par rapport à une sociologie se devant d’être conçue pour expliquer que “tout est construit”. L’enjeu ici est tout à fait politique : si “tout est construit”, tout peut être déconstruit (et reconstruit), donc sauver le progressisme nécessiterait de lutter contre la “naturalisation” des comportements humains, ce qui serait le travail propre de la sociologie. Bronner et Géhin ont parfaitement raison de souligner qu’en plus d’être une posture de principe, cette position confond hâtivement déterminisme génétique et support biologique. Nos comportements prennent indubitablement leur source dans notre organisme, à commencer par le siège des décisions, le cerveau ; de fait, il est tout à fait réducteur de prétendre expliquer le comportement humain sans comprendre le corps humain, par qui s’opèrent toutes les décisions humaines. Pour le dire autrement, toute action et toute pensée a des fondements matériels. Pour autant, cela ne veut pas dire que ces fondements matériels induisent une hérédité génétique, comme si l’on pouvait par exemple trouver le « gène de l’homosexualité ». Ma pensée vient de mon cerveau : en ce sens, je suis le produit d’un ensemble de ressources organiques. Mais cela ne veut pas dire pour autant que tous mes comportements sont hérités : biologique et inné sont deux choses différentes. On peut donc parfaitement sauver le progressisme tout en acceptant la biologie. De toute façon, la biologie existe, et elle a une notoriété scientifique bien plus importante que la sociologie : qu’ont donc à gagner les sociologues en ignorant des travaux souvent considérés comme plus objectifs que les leurs, à part une décrédibilisation supplémentaire ?

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  • Invoquer sainte Marie, Mère de Dieu, une priorité pour le pape

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    De l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    En ce début d'année, le pape encourage fortement la dévotion mariale

    Agence I.Media

    vierge marie saint pierre

    Au premier jour de l’année, le 1er janvier 2018, le pape François a célébré la messe de Sainte Marie Mère de Dieu à la basilique Saint-Pierre au Vatican. Le Souverain pontife a fortement encouragé la dévotion mariale, “exigence de la vie chrétienne“, faite de silence devant le mystère de la vie. 

    Pour bien commencer l’année, il faut “repartir du centre“, a conseillé le pape : “laisser les fardeaux du passé et recommencer à partir de ce qui compte“. Et le point de départ, a-t-il insisté, c’est la Mère de Dieu, qui est exactement “comme Dieu nous veut“ : tendre, humble, pauvre, libre du péché et unie à Jésus.

    Le paradoxe est donc pour le successeur de Pierre que pour avancer, il faut “revenir en arrière“, et recommencer depuis la crèche. Ainsi, la dévotion à Marie n’est pas pour lui une “bonne manière spirituelle“, mais “une exigence de la vie chrétienne“.

    Le pape François a concrètement recommandé à tous le silence de la Vierge Marie devant la crèche, pour savourer le sens authentique“ de la vie et laisser Jésus “parler à notre cœur“. “Nous avons besoin du silence“, a-t-il souligné, pour maintenir un dialogue avec Dieu, quelles que soient les angoisses et les espérances de la vie.

    “Ménager chaque jour un moment de silence avec Dieu, c’est garder notre âme“, a-t-il ainsi suggéré, face aux banalités corrosives de la consommation, aux étourdissements de la publicité, au bavardage et au bruit.

    Accueillir toute vie humaine

    L’humanité est chère et sacrée au Seigneur, a encore ajouté le pontife. Toute vie doit ainsi être “accueillie, aimée et aidée“, depuis celle qui est dans le sein de la mère jusqu’à celle qui est âgée, souffrante et malade, à celle qui est gênante et même répugnante. Car “servir la vie humaine c’est servir Dieu“.

    Dans la vénération de la Vierge Marie comme Mère de Dieu, instituée au concile d’Ephèse en 431, est de fait contenue une “splendide vérité“ sur Dieu et sur nous, a-t-il affirmé. Dans sa Mère, le Dieu infini s’est fait petit, s’est fait matière, “pour être non seulement avec nous, mais aussi comme nous“. Et dès lors, l’homme n’est plus seul, mais “fils“, pour toujours.

    Le pape a conclu son homélie en se tournant vers la statue de Marie placée à côté de l’autel sous le baldaquin du Bernin, et demandant aux fidèles de répéter par trois fois, “comme les chrétiens d’Ephèse“ : ‘Sainte Marie Mère de Dieu !’.

  • Subversive, la théologie de Joseph Ratzinger ?

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    Lu ICI :

    (...) L’attaque portée ces derniers jours contre le théologien Ratzinger se trouve dans un livre qui vient de sortir de presse sous la plume d’Enrico Maria Radaelli, connu comme étant le plus fidèle disciple de Romano Amerio (1905-1997), le philosophe suisse qui, en 1985, avait publié « Iota Unum », l’accusation la plus systématique et la mieux argumentée contre l’Eglise catholique de la seconde moitié du vingtième siècle à laquelle il reproche d’avoir subverti les fondements de la doctrine au nom du subjectivisme moderne. (Voir ICI et LA)

    Le livre de Radaelli s’intitule « Au cœur de Ratzinger, au cœur du monde » et une première mouture vient d’être éditée par Aurea Domus, l’éditeur dont ce même auteur est propriétaire auprès duquel il peut être acheté par courrier électronique ainsi que dans quelques librairies de Rome et de Milan. 

    Ce qui a décidé Radaelli à incriminer également la théologie de Ratzinger d’avoir été subversive c’est la lecture et l’analyse de son œuvre théologique la plus connue et la plus lue, « Einführung in das Christentum », Introduction au christianisme [paru en français sous le titre « La foi chrétienne hier et aujourd’hui », NdT]. Publié pour la première fois en 1968 avant d’être réédité des dizaines de fois et d’être traduit dans plusieurs langues jusqu’à aujourd’hui. 

    Le plus frappant c’est que Radaelli n’est pas le seul à démolir la théologie de Ratzinger puisqu’il a rapidement reçu le soutien de l’un des théologiens et philosophes les plus renommés, Mgr Antonio Livi, le doyen émérite de la faculté de philosophie de l’Université pontificale du Latran, académicien pontifical et président de l’International Science and Commonsense Association. 

    En effet, selon Mgr Livi, Ratzinger et sa théologie ont contribué de façon notable à la montée en puissance de ce qu’il appelle « la théologie moderniste et sa dérive hérétique évidente » qui est devenue de plus en plus hégémonique dans les séminaires, les athénées pontificaux, les commissions doctrinales, les dicastères de la Curie ainsi qu’aux plus hauts échelons de la hiérarchie, jusqu’à la papauté. 

    Nous ne pouvons pas résumer ici les arguments avancés par Radaelli dans son réquisitoire contre le théologien puis pape Ratzinger.  Il suffit d’en lire la présentation très claire qu’en fait Mgr Livi dans cette autre page de Settimo Cielo, au titre sans équivoque : 

    > L’eresia al potere (l’hérésie au pouvoir) 

    Il en ressort qu’aujourd’hui, François n’est pas le seul pape à être la cible d’une « correction » pour hérésie puisque même son prédécesseur émérite n’est plus à l’abri. 

    Radaelli comme Livi figurent parmi les premiers signataires de la « correctio » adressée au Pape François l’été dernier.  Et aujourd’hui également de celle contre Benoît XVI.