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  • L'archevêque Jean-Claude Hollerich S.J. élu nouveau président de la COMECE

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    08.03.2018

    L'archevêque Jean-Claude Hollerich S.J. élu nouveau président de la COMECE

    Communiqué de presse

    Son Excellence Mgr. Jean-Claude Hollerich S.J., Archevêque de Luxembourg, a été élu Président de la COMECE par les Délégués des Conférences épiscopales de l'Union européenne pour un mandat de 5 ans. Les évêques ont également élu 4 Voce Présidents: Mgr Noël Treanor (Irlande), Mgr Mariano Crociata (Italie), Mgr Jan Vokal (République tchèque) et Mgr Franz-Josef Overbeck (Allemagne).

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    Mgr. Hollerich succède à S. Em. le Cardinal Reinhard Marx, qui a tenu les rênes de la COMECE pendant deux mandats et a notamment piloté le processus du Dialogue (Re)Thinking Europe. Mgr. Hollerich se voit confier la responsabilité de présider la COMECE pour la période 2018-2023. Il aura à accompagner le Dialogue entre les institutions européennes et l'Eglise catholique sur la base de l'article 17 TFEU. en capitalisant sur le succès de (Re)Thinking Europe.

    Immédiatement après son élection, le nouveau président Mgr. Hollerich s'est déclaré "prêt à travailler avec toutes les personnes de bonne volonté qui se consacrent au respect et à la protection de la dignité humaine", confirmant ainsi l'engagement de la COMECE à placer la personne humaine et le bien commun au centre des politiques européennes.

    Représentant le Luxembourg, siège de plusieurs institutions de l’UE, depuis novembre 2011, Mgr. Hollerich a contribué à un dialogue actif entre les institutions de l'Union Européenne et l'Église. Lors de la 13ème réunion annuelle de Haut Niveau organisée par la Commission, Mgr. Hollerich a déclaré que les Eglises et les communautés religieuses étaient engagées dans un dialogue avec les acteurs politiques pour contribuer à la construction de l'Europe en tant que projet de paix fondé sur le bien commun. "Les chrétiens - a-t-il rappelé - ne sont pas un groupe d'intérêt parlant en faveur des religions, mais des citoyens européens engagés dans la construction de l'Europe, notre maison commune".

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    Né à Luxembourg en 1958, Mgr Hollerich a été ordonné prêtre en 1990. De 2008 à 2011, il fut vice-recteur pour les Affaires Générales et Estudiantines à la Sophia University à Tokyo. En 2011, Benoît XVI a nommé Jean-Claude Hollerich SJ Archevêque de Luxembourg. Il devient en 2014 Président de la Conférence des Commissions Justice et Paix d’Europe. Depuis 2017, il est également Président de la Commission du CCEE pour les jeunes. Lisez ici sa biographie complète.

    Les délégués des Conférences épiscopales de l'UE à la COMECE ont également élu quatre Vice-Présidents: Mgr Noël Treanor (Irlande), Mgr Mariano Crociata (Italie), Mgr Jan Vokal (République tchèque) et Mgr Franz-Josef Overbeck (Allemagne).

    Au cours de leur Assemblée de Printemps, les évêques ont également nommé les Présidents des Commissions des Affaires Sociales (Mgr. Antoine Herouard - France), des Affaires Juridiques (Mgr. Theodorus Cornelis Maria Hoogenboom - Netherlands) et des Relations Extérieures de l'UE (Mgr. Rimantas Norvila - Lithuania).

    La nouvelle Présidence de la COMECE prendra ses fonctions au cours de la Messe pour l'Europe, qui ce jeudi 8 mars à 19h en l'église Notre-Dame du Sablon, à Bruxelles, à l'invitation de S. Em. le Cardinal Joseph De Kesel, Archevêque de Malines-Bruxelles.

  • Paul-José Mpoku, un footballeur qui se sentirait bien dans l'évangélisation

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    Du site StandardRouche.be :

    Même s’il s’en défend, c’est l’un des boss du vestiaire rouche. Avant d’aborder Bruges dimanche, Mpoku reconnaît que le Standard est au pied du mur pour les play-offs. Polo évoque aussi le Français de Sa Pinto, son petit frère Albert à Anderlecht, une éventuelle prime de champion, Harry Kane, le foot au Congo… et Jésus-Christ. Sans oublier bien sûr les cris de singe. Paul-José Mpoku passe « Sur le Gril ».

    On le retrouve à l’Académie Robert Louis-Dreyfus, entre un entraînement et son épouse à aller chercher à la Maternité : Paul-José Mpoku est papa depuis ce lundi d’un petit Isaiah, son tout premier enfant. « C’est une joie immense, bien plus forte que marquer un but (rires). Je n’ai pas pleuré d’émotion, car je pleure très rarement : disons que j’ai pleuré… à l’intérieur. C’est un sacrée responsabilité, comme père et comme époux. J’ai même un peu les jetons : pour l’instant, pour changer le petit, j’observe comment les autres font (rires). S’il sera footballeur plus tard ? A mon avis, oui : dans la famille, tout le monde passe par là ! » (...)

    Depuis l’âge de 15 ans, Paul-José Mpoku pratique la Foi avec conviction. « Dès que je peux, je vais chanter à l’Eglise. Je lis la Bible deux ou trois fois par semaine. Jésus m’apporte la sérénité et le calme : je ne suis pas parfait, mais je suis sûr qu’aujourd’hui, je peux maîtriser mes émotions sur un terrain. J’aime bien servir d’exemple et tenter de propager du bon autour de moi : si je n’étais pas footballeur, je me verrais bien… dans l’évangélisation ! Pas pasteur, mais missionnaire : aller vers les autres pour les aider. Mais je ne suis pas dupe : certains utilisent la religion pour semer la violence ou s’accaparer du pouvoir. J’aime bien cette phrase de la Bible qui dit : ‘Sois zélé, mais avec intelligence.’ Mais le plus important, c’est de ne jamais oublier d’où on vient et inciter les jeunes à aller plus loin que soi. C’est pourquoi j’aimerais créer une académie de foot à Verviers, où j’ai grandi, pour offrir une structure aux enfants et aux parents. » (...)

     

     
  • Une page saisissante de l’Histoire méconnue des martyrs chrétiens albanais

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    De Famille Chrétienne :

    Un cardinal rouge sang Don Ernest Simoni

    LIVRE | 08/03/2018 | De Mimmo Muolo

    Un cardinal rouge sang Don Ernest Simoni
    Auteur : Mimmo Muolo
    Editeur : Béatitudes
    Nombre de pages : 160

    Don Ernest Simoni aura bientôt 90 ans. Ce prêtre catholique albanais est un des derniers témoins de la persécution communiste dont on ne doit pas enterrer trop vite la mémoire. Le journaliste italien Mimmo Muolo retrace ici le calvaire de ce géant de la foi qui émut le pape aux larmes, lors de son voyage à Tirana en 2014. Le vieillard au regard bleu endura dix-huit ans de travaux forcés, dont douze dans les terribles mines de Spaç (sous la dictature de l’inflexible Enver Hoxha) avant de passer encore dix ans dans les égouts de Scutari, au contact des excréments, pour nettoyer les conduits de la ville. Une page saisissante de l’Histoire méconnue des martyrs chrétiens albanais.

  • Quand Témoignage Chrétien s'en prend au cardinal Sarah "qui voudrait en finir avec Vatican II"

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    De Pierre Hamon sur le site de "Témoignage chrétien", cette belle charge "progressiste" contre ce qui lui paraît être une menace contre Vatican II et le tournant que ce concile aurait opéré :

    Coup de gueule : ils veulent en finir avec Vatican II

    À première vue, les propos du cardinal Sarah sur les modalités de réception de l’eucharistie – « à genoux et sur les lèvres » – pourraient n’être que l’expression d’une dérive très ritualiste chez ceux qui considèrent le sacrement de l’eucharistie comme un acte magique. Mais c’est bien plus ; il s’agit d’une tentative de refermer, dans un contexte perçu comme favorable, ce que lui-même et ceux qui le suivent considèrent comme une parenthèse détestable : la conception de l’Église issue de Vatican II.

    Selon leur vision, les fidèles ne doivent pas toucher le corps du Christ car ce privilège est réservé à une caste à qui sa fonction sacrificielle confère un statut sacré, source de son pouvoir. Or, la liberté de conscience et le sacerdoce commun des baptisés affirmés par le concile sapent la légitimité de ce pouvoir. En s’attaquant à ce qui peut apparaître comme un détail de rite – recevoir ou non la communion dans la main, le cardinal Sarah s’oppose à une vision de l’Église conçue comme peuple de Dieu avançant sous la motion de l’Esprit, lequel est donné à tous par le sacrement de baptême. Il réanime le vieux clivage entre Église enseignante et Église enseignée, qui assurait aux clercs le pouvoir de sauver malgré lui, voire contre lui, un peuple ignare et soumis. 

    L’offensive de ce cardinal n’est pas isolée et s’inscrit dans un air du temps qui peut sembler favorable à cette frange de l’Église. S’y rejoignent l’opposition de certains cardinaux et évêques à Amoris lætitia ; la critique des propos du pape sur l’accueil des migrants ; l’attaque virulente et systématique de la philosophie des Lumières ; et, pour finir, le fait que l’on considère l’identité homosexuelle comme une maladie qu’il s’agirait de guérir à travers l’appui donné au mouvement Courage par quelques évêques.

    Il y a là un faisceau d’indices qui doivent nous alarmer sur l’importance maintenant visible du repli obscurantiste d’un courant qui rêve de revenir au statu quo ante Vatican II. Ce courant a pour objectif de restaurer une Église flattant nos pires instincts régressifs pour mieux nous aliéner au service d’un ordre social « chrétien » qui n’est que la légitimation par la religion de la loi du plus fort. En effet, que dit d’autre le cardinal que : « Agenouillez-vous et soumettez-vous car vous n’êtes pas dignes d’être des hommes et des femmes debout accueillant humblement, les mains ouvertes, le Dieu de Jésus Christ. »

    Non, ils n’annoncent pas l’Évangile, ces « grands inquisiteurs » qui nous refusent la dignité d’hommes et de femmes libres, humbles et conscients que la miséricorde de Dieu sera toujours plus grande que notre péché et qu’ils sont sauvés par Celui qui est venu partager pleinement notre condition humaine.

    Ils annoncent seulement une Église au service d’une religion qui aliène l’être humain au service d’un dieu de l’Olympe, comptable scrupuleux de nos actes, qui ne sert qu’à légitimer religieusement un ordre social qui les fait statutairement exister.

    Qu’ont-ils à voir avec les témoins de l’Évangile ? Rien.

  • Attaques et contre-attaques autour d'Humanae Vitae

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    De Sandro Magister traduit par Diakonos.be :

    « Humanae vitae » en état de siège. Deux nouveaux assauts et une contre-attaque

    Le siège contre l’encyclique « Humanae vitae » de Paul VI datant de 1968 vient de connaître ces derniers jours deux nouveaux assauts. Mais également une vigoureuse contre-attaque.

    Le premier assaut, qui est aussi celui qui vient de plus haut, est signé par le cardinal Walter Kasper. Dans un livret sorti le même jour en Allemagne et en Italie, il fait l’éloge du « changement de paradigme » inauguré par le Pape François avec l’exhortation « Amoris laetitia ».  Un changement de paradigme – écrit Kasper – qui ne se limite pas à autoriser la communion aux divorcés remariés mais qui « concerne la théologie morale en général et qui a donc des effets sur de nombreuses situations analogues », parmi lesquelles, précisément, le recours aux méthodes artificielles de régulation des naissances.

    Kasper ne trouve pas dans « Amoris laetitia » le passage – qui n’existe d’ailleurs pas – légitimant l’usage des contraceptifs. Il fait cependant remarquer qu’en citant l’encyclique de Paul VI, François « encourage à recourir à la méthode d’observation des périodes naturelles de fécondité mais qu’il ne dit rien des autres méthodes de planning familial et qu’il évite toute définition casuistique ».  Et Kasper d’en déduire que « dans Amoris laetitia, même le non-dit nous dit quelque chose », donnant de fait le feu vert aux contraceptifs et s’en remettant à la « décision en âme et conscience » de chacun quant à leur utilisation.

    *

    Le second assaut est bien moins noble et ne fait en rien autorité. Il s’agit de du commentaire alambiqué qui s’étale sur toute une page dans l’édition du dimanche 4 mars d’« Avvenire », le quotidien de la Conférence épiscopale italienne, sous la plume de leur spécialiste pour les questions de morale familiale, Luciano Moia, d’un important ouvrage qui vient de sortir de presse :

    > Pawel Stanislaw Galuszka, « Karol Wojtyla e ‘Humanae vitae’. Il contributo dell’Arcivescovo di Cracovia e del gruppo di teologi polacchi all’enciclica di Paolo VI », Cantagalli, Siena, 2018, pp. 550, euro 28.

    De tous les documents publiés pour la première fois dans ce livre, Moia isole une lettre écrite par Karol Wojtyla en 1969, après que de nombreuses conférences épiscopales aient exprimé leurs critiques contre « Humanae vitae ». Dans cette lettre, l’archevêque de Cracovie demandait au pape de publier en urgence une instruction contre les « opinions nocives » qui circulaient, en répétant avec encore plus de force l’enseignement de l’encyclique.

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  • France : États généraux de la bioéthique. L'abbé Grosjean répond à Jean-François Delfraissy

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    Grosjean.jpgCuré de Saint-Cyr-l’École (Yvelines) et animateur du Padreblog, l’abbé Grosjean a lu l’entretien accordé par Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d’éthique et organisateur des états généraux de la bioéthique, à Valeurs actuelles la semaine dernière. Opposé à l’« idéologie relativiste assumée » du “monsieur éthique” du gouvernement, il réagit dans une « Tribune » du même organe de presse: 

    « J’avoue ma naïveté. J’imaginais que le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) et son président avaient pour mission de rappeler les grands principes éthiques fondateurs pour notre société et — à leur lumière — d’éclairer la réflexion des citoyens et du législateur sur les défis éthiques posés par les avancées de la science.

    En quelques mots, M. Delfraissy détruit tout cela. Sa conviction est claire : il n’y a pas de principes intangibles, ni d’interdits fondamentaux : « Les lignes rouges sont relatives, elles aussi. » La preuve : en Chine, on accepte bien des milliers de transplantations réalisées à partir d’organes de condamnés à mort. Mais est-ce bien ? « Je ne sais pas ce que sont le bien et le mal. » Mais il y a pourtant des choses immuables, qui ont trait à la nature humaine ? « C’est vrai, mais il faut aussi relativiser », etc.

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    Jean-François Delfraissy : “Je ne sais pas ce que sont le bien et le mal”

    Pourquoi tenir de tels propos est-il dramatique ?

    Parce que ces grands interdits fondamentaux (de tuer, de voler, de mentir, de marchandisation du corps humain, etc.) protègent les plus fragiles et rendent possible la vie en société. Ces principes forment une loi inscrite dans notre conscience, accessible à notre raison et qui rend compte de la dignité de chacun de nous. Cette loi, nous l’avons tous en commun, ceux qui croient en Dieu et ceux qui n’y croient pas. En la reconnaissant comme une loi commune, universelle, qui nous précède, nous pouvons vivre ensemble.

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    Chronique du transhumanisme : Duel “à morts”

    Qui protégera la dignité de toute personne humaine si tout est relatif ?

    Si tout est relatif, alors c’est la loi du plus fort ou des plus nombreux qui s’impose. Si aucun principe universel n’est reconnu comme s’imposant à tous, il suffit qu’une majorité décide demain de ne plus reconnaître la dignité de tel ou tel pour que ses droits n’existent plus. L’histoire du XXe siècle nous l’a démontré de façon dramatique, au prix de millions de victimes.

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  • Le 8 mars, un jour non point pour s’émouvoir mais pour se mouvoir vers plus de respect à l'égard des femmes

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    Lu sur "Chrétiens dans la Cité" :

    8 mars, journée internationale des femmes : une chronique du P. Bernard Devert

    Célébration du féminisme ? Oui, si le féminisme est entendu comme une attention aux inégalités que trop de femmes encore subissent. 

    Le 8 mars, un jour non point pour s’émouvoir mais pour se mouvoir vers plus de respect : 

    • à vous, Madame, touchée par l’âge, l’isolement et le manque de ressources, logée dans un immeuble sans ascenseur, alors que vous êtes confrontée à une perte d’autonomie. 

    Souvent, vous ne dites rien, vous tentez de survivre. Si, par chance, quelqu’un sonne à votre porte, vous l’ouvrez, non pour faire entendre des propos amers, mais une sagesse bienveillante. 

    • à vous, Madame, qu’on nomme la mère célibataire, non par choix mais pour avoir été abandonnée. 

    Aux ruptures affectives blessantes, s’ajoutent l’inquiétude pour votre enfant, la recherche d’un logement décent et celle d’un travail compatible avec votre rôle de mère.

    • à vous, Madame qui, pour vivre et faire vivre, acceptez des ménages. 

    Vous intervenez dans les entreprises quand les autres s’arrêtent. Condamnée à des heures nocturnes ou à celles de l’aube pour ne point déranger, vous devez penser que vos conditions de travail pourraient être différences aux fins de vous éviter des horaires impossibles et inadéquats avec ceux des transports en commun. 

    • à vous, Madame, qui avez dû vous sauver pour que votre vie soit respectée, ou simplement protégée, comment ne pas vous exprimer notre demande de pardon pour cette part manquante à l’hospitalité espérée.

    Oui, votre courage à toutes devrait nous donner l’audace d’être à vos côtés pour avoir choisi le parti de la vie.

  • Le "Notre Père" : le choc des traductions

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    De Sandro Magister traduit sur diakonos.be :

    Pas de répit pour le « Pater Noster ». Le choc des traductions

    « Cette traduction n’est pas bonne » a coupé court le Pape François en commentant à la télévision, le 6 décembre dernier, la traduction actuelle en italien de la phrase du « Pater noster » qui dit en latin : « Et ne nos inducas in tentationem ».

    En Italie, la traduction que l’on récite ou que l’on chante pendant la messe est pratiquement calquée mot à mot sur le latin: « E non c’indurre in tentazione ». Tout comme la version anglaise aux Etats-Unis : « And lead us not into temptation ».

    C’est précisément ce type de version que François n’aime pas. La raison qu’il a donnée devant les caméras de TV2000, la chaîne des évêques italiens, en mimant le geste de pousser et faire tomber (voir photo), c’est que « ce n’est pas Lui, Dieu, qui me jette dans la tentation, pour voir ensuite comment je suis tombé.  Non, le Père ne fait pas cela, le Père aide à se relever tout de suite.  Celui qui induit en tentation, c’est Satan.  La prière que nous disons c’est : Quand Satan m’induit en tentation, Toi, s’il te plaît, donne-moi un coup de main ».

    Et vice-versa, le Pape aime bien – et il l’a dit – la nouvelle traduction en usage depuis l’année dernière en France et dans d’autres pays francophones : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation » qui a remplacé la précédente : « Et ne nous soumets pas à la tentation » qui est à son tour très semblable à celle qui est en vigueur dans plusieurs pays hispanophones, dont l’Argentine : « Y no nos dejes caer en la tentación ».

    En Italie, la Conférence épiscopale se réunira en assemblée extraordinaire du 12 au 24 novembre prochain pour décider s’il faut ou pas introduire dans le « Padre Nostro » de la messe la nouvelle traduction qu’on peut déjà lire depuis dix ans dans la traduction officielle de la Bible en italien : « E non abbandonarci nella tentazione ».

    Mais après cette déclaration de François, il semblerait que l’issue des débats ne fasse plus aucun doute – « Roma locuta, causa finita » –, et que la traduction de la Bible qui plaît davantage au Pape soit introduite dans le missel.

    Et pourtant non. Il n’est pas dit que les choses prendront cette tournure.  Parce qu’entretemps, Rome a de nouveau parlé.  Et elle vient avec une nouvelle solution.

    Cette fois, ce n’est pas le Pape en personne qui a parlé mais il s’en est fallu de peu. Il s’agit d’une voix qui lui est proche, très proche jusqu’à se confondre avec la sienne : celle de « La Civiltà Cattolica ».

    Dans la revue dirigée par Antonio Spadaro, le jésuite intime de François, un autre jésuite, le célèbre bibliste Pietro Bovati, vient de publier un article intégralement consacré à l’analyse de cette question « difficile » : « Et ne nos inducas in tentationem ».

    Dans la première moitié de l’article, Bovati explique comment une telle prière au Père céleste n’a pas manqué de soulever des difficultés d’interprétations au cours de l’histoire de l’Eglise. Et il montre comment des Père de l’Eglise influents tels qu’Ambroise, Augustin et Jérôme ont orienté l’interprétation dans ce sens : « Ne permets pas que nous entrions e/ou succombions à la tentation », ou encore : « Ne nous abandonne pas à / en tentation ».  C’est-à-dire précisément «  dans la direction que prennent les traductions modernes ».

    Sauf que, arrivé à ce point, Bovati fait inopinément volte-face. Et il déclare vouloir proposer une nouvelle traduction.  Une traduction qui ne coïncide en rien avec celle qui, en Italie, semble sur le point de devenir officielle, ni avec celle qui est déjà en usage en France, en Argentine et dans les autres pays.

    La nouvelle traduction proposée par Bovati et qu’il défend bec et ongles, est celle-ci : « E non metterci alla prova » [Et ne nous mets pas à l’épreuve].

    Pour justifier cette traduction, il explique que le mot « épreuve » est plus fidèle que « tentation » au grec « peirasmos » du texte original. Notamment parce que dans le Nouveau Testament, la « tentation » a le sens négatif de chercher à faire tomber par la séduction ou la tromperie, ce qui est en fait le contraire de ce fait Dieu, alors que l’« épreuve » ou le fait de mettre à l’épreuve correspond à travers toute la Bible à ce que Dieu fait avec l’homme, à plusieurs moments et de manière parfois insondable, et c’est ce dont Jésus lui-même a fait l’expérience au plus haut degré au jardin des Oliviers avant la Passion, quand il priait avec ces mots : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ! ».

    « Il ne s’agit donc pas seulement – écrit Bovati – de prier le Père pour être en mesure de surmonter les tentations et de vaincre les séductions du Malin, même si c’est bien sûr nécessaire, mais également de supplier le Bon Dieu de venir en aide à celui qui est petit et fragile pour qu’il puisse traverser la nuit sans se perdre. Pensons par exemple à tous ceux qui s’adressent à Jésus pour demander la guérison, pensons également aux nombreuses demandes que nous répétons quotidiennement, en reprenant les formules des Psaumes ou des oraisons liturgiques, pensons enfin à toutes ces invocations qui naissent dans notre cœur quand nous percevons un danger ou que nous sommes pris par l’angoisse pour l’avenir, ou quand nous sommes déjà touchés par un symptôme du mal.  Eh bien, toutes ces différentes formes de demandes aux Seigneur sont rassemblées et comme condensées dans une unique supplique, celle qui dit : « Ne nous mets pas à l’épreuve ».

    L’article de Bovati mérite d’être lu dans son intégralité. Et qui sait si les évêques italiens ne s’en inspireront pas quand il décideront quoi faire en novembre prochain.

    Une dernière remarque, de nature musicale. Les mots « E non metterci alla prova » s’adapteraient parfaitement à la mélodie classique du Notre Père chanté.  Une chose qui est en revanche impossible avec l’alambiqué « E non abbandonarci nella tentazione » qui risque fort d’être approuvé.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • Euthanasie : ce qu'on ne dit pas à la TV

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    Du site de Figaro Vox :

    Damien Le Guay : «Euthanasie, ce qu'on ne dit pas à la télé»

    TRIBUNE - Plus les soins palliatifs seront accessibles aux patients, plus l'envie d'être suicidé par un médecin se fera plus rare, argumente le philosophe.


    Damien Le Guay est membre du conseil scientifique de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), auteur de Le Fin Mot de la vie (Le Cerf, 2014).


    Depuis des années, par vagues savamment orchestrées, la cause du «droit à mourir», c'est-à-dire la légalisation de l'euthanasie, est puissamment relayée dans les médias audiovisuels, sans vrai débat contradictoire. En 2018, cette revendication s'affirme, chez de nombreux députés, avec une sorte d'évidence inoxydable. Les esprits seraient prêts, le moment serait favorable. Erreur. Le Parlement paraît disposé à mener une guerre éclair législative, sans perdre de temps en larges discussions, en auditions, en commissions - alors que ce fut le cas à trois reprises sur cette question par le passé. Les plus actifs (autour de M. Jean-Louis Touraine) voudraient forcer la main du gouvernement, des médecins, des hésitants et des adversaires. Nouvelle erreur. ...

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  • France : les partisans de l'euthanasie déclenchent une vaste offensive dans les médias

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    D'Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

    L’inquiétante offensive médiatique des partisans de l’euthanasie 

    Alors que 156 parlementaires ont demandé, dans une tribune publiée dans Le Monde, l’inscription d’une « aide active à mourir » dans la loi française, et que plus de 263 000 personnes ont signé une pétition réclamant l’autorisation du suicide assisté et de l’euthanasie, le docteur Claire Fourcade, responsable du pôle de soins palliatifs à la polyclinique Le Languedoc de Narbonne, décrypte pour Aleteia les enjeux d’une telle revendication.

    « Il faut, avec des critères stricts, autoriser le suicide assisté et l’euthanasie avec l’assistance de membres du corps médical ». Ces mots sont ceux d’une pétition signée quelques 263 000 personnes. Parmi les signataires figurent les écrivains Noëlle Chatelet et Olivier Adam, le médecin Etienne-Emile Beaulieu, Guy Bedos, le philosophe André-Comte Sponville et les journalistes Bruno Masure et Ariane Mnouchkine. Elle fait écho à une tribune publiée, ce mercredi 28 février, dans Le Monde dans laquelle plus du quart des députés demandent de légiférer en faveur de l’euthanasie afin de « donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leurs corps ».

    À la frontière entre la science et la vie privée, la question de l’euthanasie revient régulièrement sur le devant de la scène politico-médiatique. Le docteur Claire Fourcade, responsable du pôle de soins palliatifs à la polyclinique Le Languedoc de Narbonne revient pour Aleteia sur cette proposition.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Le pape Pie XII a caché des milliers de juifs durant la seconde guerre mondiale

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    D'Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

    Pie XII a caché des milliers de juifs durant la seconde guerre mondiale

    © DR 

    Les archives du Vatican ont dévoilé des clichés exclusifs de réfugiés juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Le pape Pie XII les a accueillis au château de Castel Gandolfo, la résidence d’été des papes.

    Accusé à tort d’avoir abandonné les juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, le pape Pie XII (1939-1958) fait partie de ces héros discrets mais dont l’action a été colossale. Son rôle pendant la Seconde Guerre mondiale agite encore beaucoup les esprits, même si depuis quelques années se multiplient les témoignages d’historiens et de juifs rescapés de la shoah tels que Pinhas Lapid, consul d’Israël à Milan durant le pontificat de Pie XII ou encore le jésuite allemand Peter Grumpel, instructeur de la béatification d’Eugenio Pacelli, lui attribuant la mise en place d’une véritable politique d’actions secrètes pour sauver le plus de juifs possible. Selon ces sources, Pie XII aurait sauvé plus de 800 000 juifs dans le monde entier, dont 200 000 rien qu’en France, en ordonnant de les cacher dans des institutions religieuses.

    Entre 1943 et 1944, face à l’arrivée massive de juifs fuyant le nazisme, le pape Pie XII a ouvert la résidence pontificale de Castel Gandolfo à plus de 10 000 juifs. Une décision prise en toute discrétion afin de garantir la sécurité des réfugiés et permettre au Vatican de conserver son statut de neutralité durant cette période. Les photos ont été publiées sur le compte Instagram du site Vaticannews.

    La publication de ces archives photographiques intervient dans le cadre de la publication des archives du pontificat de Pie XII — plusieurs dizaines de millions de documents —, souhaitée successivement par Benoît XVI et le pape François. Ces témoignages historiques devraient permettre de mieux comprendre la politique d’actions secrètes menée par Pie XII durant ce conflit. Pour mémoire, en 2009, Benoît XVI a signé un décret donnant le feu vert à la béatification du pape Pie XII.

  • "Le sacrifice du Christ et le sacrifice de l’Eucharistie sont un unique sacrifice"

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    De zenit.org :

    Catéchèse : l’Eucharistie, « c’est le Corps de Jésus ; c’est tout »

    La messe ne se paye pas, la rédemption est gratuite (Traduction intégrale)

    L’Eucharistie, affirme le pape François à l’audience générale, « c’est le Corps de Jésus ; c’est tout ». Nous n’avons pas besoin de nous poser de questions, explique-t-il. « La foi vient à notre aide ; par un acte de foi, nous croyons que c’est le corps et le sang de Jésus. C’est le “mystère de la foi”, comme nous le disons après la consécration. Le prêtre dit : “Mystère de la foi” et nous répondons par une acclamation ».

    L’audience générale de ce mercredi 7 mars 2018 a eu lieu dans la Salle Paul VI, tandis que de très nombreux pèlerins y participaient en direct par vidéo dans la basilique Saint-Pierre, en raison de l’affluence. Le pape est allé les y saluer au terme de la rencontre. Poursuivant son cycle de catéchèse sur la messe, le pape François s’est centré sur la prière eucharistique, qui « qualifie la célébration de la messe et en constitue le moment central, ordonné à la sainte communion ».

    Le pape a aussi évoqué la possibilité de faire dire la messe pour une intention particulière : « “Père, combien dois-je payer pour que mon nom soit prononcé ici ? – Rien !”. C’est compris ? Rien ! La messe ne se paye pas. La messe est le sacrifice du Christ, qui est gratuit. La rédemption est gratuite. Si tu veux faire une offrande, fais-la, mais ce n’est pas payant. C’est important de comprendre cela. »

    Voici notre traduction intégrale de la catéchèse du pape.

    HG

    Catéchèse du pape François (traduction intégrale)

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Nous continuons les catéchèses sur la messe et, dans cette catéchèse, nous nous arrêtons sur la prière eucharistique. Une fois conclu le rite e la présentation du pain et du vin, commence la prière eucharistique, qui qualifie la célébration de la messe et en constitue le moment central, ordonné à la sainte communion. Elle correspond à ce que Jésus lui-même a fait, à table avec les apôtres lors de la dernière Cène, quand il « rendit grâce » pour le pain, et ensuite pour le calice du vin (cf. Mt 26,27 ; Mc 14,23 ; Lc, 22,17.19 ; 1 Cor 11,24) : son action de grâce revit dans chacune de nos Eucharisties, en nous associant à son sacrifice du salut.

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