Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • La Belgique fait figure de pays pionnier en Europe en matière de Procréation Médicalement Assistée

    IMPRIMER

    PMA : LA BELGIQUE FRAYE LE CHEMIN

    Une synthèse de presse bioéthique de genethique.org 

    La Belgique fait figure de pays pionnier en Europe en matière de PMA (Procréation Médicalement Assistée), aussi bien pour l’expérimentation que pour le développement et la commercialisation  de ces techniques.

    Jusque dans les années 1990, les PMA ont été réalisées sans aucun cadre juridique, régulées uniquement par les professionnels du secteur et des « comités d’éthique » propres à chaque centre hospitalier. La Belgique a légalisé le mariage homosexuel en 2003, l’adoption pour les homosexuels en 2005, puis la PMA pour toutes les femmes  « indépendamment de leur état civil et de leur orientation sexuelle » en 2007. Désormais, la PMA est ouverte à « toute personne ayant pris la décision de devenir parent », sous réserve de limite d’âge.

    Seuls les évêques belges avaient alors exprimé leur désaccord, rappelant que « le droit de l’enfant est infiniment supérieur – même avant naissance – au droit à l’enfant » et déplorant une utilisation de l’embryon comme « un moyen destiné à combler le désir d’enfant ». Une initiative qui n’avait pas suscité le débat dans la société civile.

    La Belgique compte aujourd’hui « 18 centres de PMA et 16 banques de sperme et d’ovocytes ». Chaque centre doit rapporter ses résultats au niveau national au Belrap[1] :

    • En 2015, 38 % des PMA ont fait appel à un donneur de sperme.
    • 85 % des dons de sperme ont servi à pallier à l’absence de conjoint.
    • Environ 25% des traitements n’ont pas donné lieu à remboursement par l’Inami (Sécurité Sociale belge), ce qui correspond environ aux patientes venues de l’étranger.

    Chaque centre a cependant la possibilité de restreindre l’accès à la PMA selon ses propres critères, et les praticiens ont l’autorisation d’invoquer une clause de conscience pour des « raisons dûment motivées ».

    Pour aller plus loin :

    Et aussi les dossiers de l'Institut européen de Bioéthique :

    -------------------

    [1] Le Belgian Register for Assisted Procreation.

  • Le martyre d'Anna Kolesarova

    IMPRIMER

    De Marina Droujnina sur zenit.org :

    Slovaquie : reconnaissance du martyre d’Anna Kolesárová

    Feu vert pour sa béatification

    Le Vatican reconnaît le martyre d’une jeune laïque slovaque, la servante de Dieu Anna Kolesárová (Anka), tuée par un soldat de l’armée soviétique pour avoir refusé ses avances sexuelles (1928-1944).

    Le pape François a autorisé, le 6 mars 2018, la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret de reconnaissance du martyre, ce qui ouvre la voie à sa béatification.

    Issue d’une famille simple de petits agriculteurs, Anna Kolesárová perd sa mère à l’âge de dix ans. Son quotidien est marqué par les tâches domestiques qu’elle doit effectuer en tant qu’aînée de la fratrie. Tous les matins, elle participe à la messe.

    Le 22 novembre 1944, son village, Vysika nad Uhom, est occupé par l’armée soviétique. Un soldat ivre entre dans la maison de la famille d’Anna pour boire. Il voit Anna et lui fait des avances sexuelles. Devant son refus, il lui propose de céder à ses avances ou alors de mourir.

    Anna refuse et essaye de se réfugier à l’intérieur de la maison. Le soldat la suit et lui ordonne de dire adieu à ses proches. Ne cédant pas à la pression, elle crie : « Adieu, père ! Marie, Jésus, Joseph ! » Elle est abattue d’un coup de fusil.

    Le récit des événements a été mis par écrit par le prêtre Anton Lukáč la même année et se trouve dans l’église paroissiale de Pavlovce nad Uhom. Cinq témoins ont signé un témoignage. La maison d’Anna à Vysoké nad Uhom est maintenant connue comme la « Maison ». C’est un centre d’accueil pour personnes en difficultés.

    Chaque année, à Vysoká nad Uhom, près de la tombe d’Anna, se déroule la Voie de la Joie pour les jeunes de plus de 15 ans, ainsi que la Voie de la maturité pour ceux qui ont plus de 23 ans.

  • Avortement : contourner le délai légal de 12 semaines ? La Fédération des Centres de Planning Familial vous tuyaute sur les possibilitéss hors de nos frontières

    IMPRIMER

    Du site de la Fédération des Centres de Planning Familial :

    Que faire si le délai légal de 12 semaines est dépassé ?

    Certaines femmes se rendent compte trop tard de leur grossesse pour l’interrompre en Belgique où le délai légal est de 12 semaines. Il se peut également que la situation de la femme ait changé et que son désir de pratiquer une I.V.G. se concrétise un peu plus tard.

    Quelle qu’en soit la raison, la patiente est libre de se rendre dans un autre pays de l’Union européenne . En effet, les délais varient d’un pays à l’autre.

    La situation la plus fréquente est de se rendre aux Pays-Bas où la pratique d’interruption de grossesse se fait jusqu’à 22 semaines.

    Pour la patiente, la première démarche reste la même ; prendre un rendez-vous dans un centre de planning familial en Belgique en informant de l’âge de la grossesse. Le centre fixera un entretien psycho-social et médical préalable et prendra ensuite contact avec une clinique hollandaise. Dans la plupart des cas, la prise de rendez-vous se fait via la centrale « casa » qui gère l’orientation vers plusieurs cliniques en fonction des disponibilités et de l’âge de la grossesse. Le personnel y parle le français. Une lettre d’introduction et les informations médicales nécessaires seront remises à la patiente.

    L’interruption de grossesse se fait le plus souvent sous anesthésie générale ( à partir de 17 semaines, elle est obligatoire) et la patiente peut à priori rentrer le soir même.

    La visite de contrôle sera proposée dans le centre de planning familial belge où la patiente a été reçue pour son premier entretien.

    Si le délai de 22 semaines est dépassé, la patiente peut encore se rendre en Angleterre où la législation permet une I.V.G. jusqu’à 24 semaines.

  • Comment peut-on être catholique ? Cinq ouvrages apportent leurs réponses...

    IMPRIMER

    De "Koz" (Erwan le Morhedec) sur son blog : 

    Comment peut-on être catholique ?

    Il y a ceux qui constatent, amers, la chute du nombre de fidèles et ceux qui la célèbrent, ravis, ceux qui annoncent la mort de l’Eglise et tout en même temps dénoncent ses velléités de s’imposer. Ceux qui ne comprennent pas que cela existe encore. Ceux qui ne voient que des cathos fachos, ceux qui ne voient que des cathos gauchos, ceux qui les dénoncent anti-migrants, ceux qui les fustigent pro-migrants, ceux qui font un pari bénédictin, ceux qui font un pari chrétien, ceux qui claquent des bannières et ceux qui passent par derrière.

    Comment peut-on être catholique1 ? Comment peut-on être encore catholique aujourd’hui ? Question de principe et questions d’application. Question d’actualité quand cette rentrée littéraire nous offre, sans même être exhaustif, cinq ouvrages pour souffler un vent frais sur l’Église de nos jours.

    * * * 

    Denis Moreau en fait une question de principe, la question en titre, dans un ouvrage de riante philosophie. Il prend sur lui la charge de la justification. Comment peut-on seulement être catholique ? Et comment un philosophe, qui connaît des mots compliqués et se targue de faire usage de sa raison, peut-il ainsi déraisonner, croire en Dieu et jusqu’en la résurrection des corps ? Comment, pourquoi ? Parce qu’il y a entre autres « quelques bonnes raisons de croire »Alors Denis Moreau se coltine ce qu’il est convenu d’appeler les « preuves de l’existence de Dieu » – mais pour rappeler que « preuve » peut tout aussi bien signifier indice et que ces « preuves » doivent être entendues comme des preambula fidei, ou une « invitation argumentée à la foi ».

    Denis Moreau est catholique non pas en dépit de la philosophie, mais parce qu’il est philosophe.

    Un trait est frappant : de toutes les grandes religions, le christianisme – et spécialement sa branche catholique, dans la mesure où la Réforme s’est en partie affichée comme une réaction critique contre un abus de philosophie – est celle qui, de façon massive et continue, a choisi de se présenter et de se réfléchir dans des catégories reprises à la philosophie telle qu’elle s’était développée en Grèce antique.2

    Que l’on ne s’effarouche pas trop vite en voyant un ouvrage de philosophie. Moi-même, j’ai flippé ma race en y lisant « Spinoza« . Mais Denis Moreau a sué sang et eau pour produire un ouvrage accessible, et même souvent drôle, dans lequel il répond aux objections si fréquentes que sont l’existence du mal, l’angoisse de la mort qui nous motiverait, les fautes de l’Église, l’inefficacité de la prière.

    Un exemple ? Est-ce justement la peur de la mort qui nous conduit à croire ? Peut-être. Et après ? Il y a de bonnes raisons de croire, nous dit-il, que la peur de la mort « amène les êtres humains à mal se conduire », en ce qu’elle serait « à la racine de la cupidité, de la gloutonnerie, de l’orgueil »3.

    Serait-ce alors parce que la foi vient nous apporter une consolation illusoire que nous nous empressons de l’adopter ? Évidemment, Denis Moreau ne se borne pas à la réponse qui suit mais, sur la logique même de l’argument, il objecte que « l’idée que quelque chose doit être répudié parce que cela correspond à notre désir ne va pas de soi » – ainsi du verre d’eau que l’on tendrait à un homme assoiffé : oui, l’idée d’une victoire sur la mort correspond certainement à un désir de l’Homme, mais cela ne suffit pas en soi à ôter tout crédit à la foi.

    C’est ainsi qu’à bien des égards, Denis Moreau nous amène à faire ce pas de côté pour envisager la question sous un angle renouvelé, et ne plus prendre l’objection pour acquise ou angoissante.

    Être catholique, ce n’est pas abdiquer la raison.

    *

    Lire la suite

  • Ransbeck (Lasne), 23 mars : "Que fais-tu de ton frère lorsqu'il est en fin de vie ?"; conférence par Carine Brochier

    IMPRIMER

    Sans titre.jpg

  • Orval, 19 mars : 9ème marche des hommes avec saint Joseph

    IMPRIMER

    J-5 | Ce lundi ensemble à Orval ?

    N'est-il pas bon de faire une petite pause dans les forêts gaumaises ?
    20 km et quelques heures ensemble, bande d'hommes.

    Chaque 19 mars, peu importe la météo, peu importe le jour de la semaine, parce que c’est fête de saint Joseph, patron des travailleurs et de la Belgique.

    Thème: " Lève-toi, crie vers ton Dieu, car rien ne lui est impossible" Jonas 1,6

    Cette 9ème édition partira de l'abbaye Notre-Dame d'Orval le lundi 19 mars à 9h00, retour vers 17h00.
    Possibilité de loger le dimanche soir 18 mars à l'abbaye mais sur réservation uniquement vu qu'il n'y a que 50 places et invitation à l'office des complies à 20h20 avant que les portes ne ferment.

    Les hommes savent pourquoi.
    Regardez cette brève vidéo et si vous aimez, partagez la :

    Avez vous déjà goûté le micro-climat gaumais et son célèbre sol couleur ocre ?

    Lien direct vers le formulaire d'inscription en ligne

    Envie de savoir qui nous sommes ?

    Besoin de plus d'infos, visitez notre sitewww.marche-de-saint-joseph.be

    Le nombre de marches pour hommes ne cesse d'augmenter un peu partout, dont celle de nos amis de la marche des pères à Banneux ou celle vers Cotignac ou vers Clervaux, et nous nous en réjouissons. Notre marche vers Orval a lieu depuis 9 ans fidèlement le 19 mars, fête de saint Joseph et c'est une initiative d'hommes membres ou amis de la Communauté de l'Emmanuel en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg.

    Notez que le week-end des 17 & 18 mars aura lieu la marche des mères, initiative de mères et femmes, membres ou amies de la Communauté de l'Emmanuel. 

    http://www.marchedesmeres.be 

    Offrons-lui ce week-end, gardons les enfants et retrouvons nous le lundi ;-).

    Lien direct vers le formulaire d'inscription en ligne pour hommes.

  • Vidéo - Rod Dreher : « Face au déclin du christianisme, nous, laïcs, devons agir »

    IMPRIMER

    Rencontre avec Rod Dreher, écrivain américain orthodoxe, auteur du Pari bénédictin - Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus (Artège). Il invite l’Occident à une conversion radicale, en s’inspirant de l’action de saint Benoît. Vu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille Chrétienne »  (JPSC) :

  • Cinq ans de pontificat de François : mesurer l'impact d'un pape jésuite...

    IMPRIMER

    Entrevue avec Frédéric Barriault

    De Philippe Vaillancourt sur le site "Présence - Information religieuse" (Québec) :

    Les 5 ans de François: l’impact d’un pape jésuite

    Le pape François, le 5 octobre 2015.
    Le pape François, le 5 octobre 2015.   (CNS photo/Paul Haring)

    L’historien Frédéric Barriault est adjoint aux communications chez les Jésuites du Canada français et d’Haïti et chargé de projets pour le Centre justice et foi. Pour souligner les cinq ans de pontificat du premier pape jésuite, il a été invité par le Forum André-Naud de Nicolet/Trois-Rivières à donner une conférence sur le pape François le 13 mars. Il répond aux questions de Présence au sujet de l’impact du pape François.

    Quelles principales continuités et ruptures observez-vous dans ce pontificat?

    Au plan doctrinal, François est tout, sauf un novateur, me semble-t-il. Sur les questions bioéthiques, tout comme sur celles relatives au mariage, à la famille et à la sexualité, il se situe dans le sillage de ses prédécesseurs. Son originalité est ici toute «jésuite», si j'ose dire: tout en refusant de transformer radicalement la doctrine, il adopte un style pastoral désarçonnant pour les pasteurs rigoristes et les défenseurs tatillons de l'orthodoxie/praxie doctrinale. En insistant sur le cas par cas, le discernement spirituel et l'accompagnement pastoral individualisé, il s'inscrit clairement dans une vision optimiste de la théologie morale, empreinte de compassion à l'égard de la faiblesse humaine. Ce qui est conforme, du reste, à la place centrale qu'occupe la miséricorde dans son pontificat. Tout comme son apparent refus de condamner sans réserve et sans nuance (pensons ici à son célèbre «qui suis-je pour juger?» au sujet des personnes LGBTQ mais aussi à son étonnante défense de Mgr Juan Barros, se disant incapable de le condamner au vu des preuves en sa possession). Et ce, sans être le moindrement laxiste dans sa façon de défendre l'enseignement traditionnel de l'Église.      

    Jorge Bergoglio demeure donc un homme de fidélité dans la tradition. Encore qu'il se prête volontiers à un processus de tri à l'égard de cette tradition. Au plan liturgique et ecclésiologique, il est clairement un homme de Vatican II. D'où son opposition au traditionalisme liturgique et son allergie aux fastueux Princes de l'Église vivant encore à l'heure du Concile de Trente.

    Lire la suite

  • Quand l’ « Obs’ » fait le point sur le pontificat du pape François…

    IMPRIMER

    En 5 ans, le pape François a séduit les non-croyants... et s'est fait pas mal d'ennemis. Le pape François a célébré les 5 ans de son pontificat. Vu comme progressiste par les non-croyants, il est isolé au Vatican écrit en substance Marcelle Padovani dans « Le Nouvel Observateur ». En somme, selon cette hagiographe d’un nouveau genre, l’infâme Eglise serait enfin dotée d'un pape selon l’esprit du monde. Deo gratias ?

    « Sa journée d’anniversaire – cinq ans de pontificat –, le pape François l’a commencée comme toutes les autres depuis que le Saint Esprit et les cardinaux réunis en conclave l’ont, le 13 mars 2013, propulsé sur le trône de Pierre : une messe célébrée dans la chapelle de ce couvent Santa Marta où il s’est installé dès son élection. Avec quelques intimes, quelques prêtres des églises de la périphérie romaine invités pour l’occasion. Puis un petit déjeuner frugal, avec buffet, dans la salle commune du couvent.

    Progressiste sur les mœurs

    Une journée comme les autres, donc, pour le pape le plus aimé de l’histoire, le plus célébré, le plus applaudi, même – certains disent "surtout" – par les non-croyants qui le voient comme un révolutionnaire des mœurs. Comme un pape ouvert aux divorcés et aux homosexuels (au point que la revue gay "Advocate" l’a consacré "personne de l’année"), sévère avec les prêtres pédophiles, favorable à l’accueil des migrants et au respect de la nature, et surtout, capable d’utiliser un langage populaire, clair et facilement compréhensible même pour quelqu’un qui n’a pas la foi.

    Migrants : "Le pape François dit avec courage ce que d'autres n'osent pas dire"

    Oui, le pape François est devenu un maître dans l’utilisation des médias, un véritable "boss" de la communication. Même avec ses "bon dimanche" ou "bon déjeuner" familiers et inattendus, il surprend toujours les foules. "Un jour il finira dans un talk-show", plaisantait, ironique, l’autre jour, un de ces "pèlerins du dimanche" qui déambulent sur la place Saint-Pierre avant d’avaler une pizza et d’aller saluer le Colisée et les Forums. Car il faut bien le reconnaître, les touristes qui se pressent sur la place Saint-Pierre pour faire un selfie avec ce pape qui parle aux foules du haut de son balcon ne sont pas forcément des catholiques. 

    Tous les vaticanistes le reconnaissent : 

    "Ce pontife a largement débordé la sphère d’influence des croyants", explique Marco Politi, auteur de "François parmi les loups", un livre qui raconte, justement, l’isolement du pape au sein de l’Eglise.

    Empathie pour le monde

    Et son empathie, au contraire, pour le monde, la vie de tous les jours, les inquiétudes de tout un chacun. Apparaissant au fond comme l’antithèse de son prédécesseur Joseph Ratzinger, ce Benoît XVI qui se fit reconnaître plus comme théologien que comme pasteur.

    "[Jorge Mario] Bergoglio est habile à réaliser des gestes qui ont un impact médiatique très fort", "même s'ils apparaissent contradictoires aux observateurs des choses de la chrétienté", assure le célèbre vaticaniste Sandro Magister, qui depuis son blog observe l’évolution du pape argentin. Et de souligner par exemple l’audience chaleureuse qu’il a offerte lors de son voyage aux Etats-Unis à son ami argentin Yayo Grassi, accompagné de son époux indonésien Iwan Bagus.

    Un geste qui semblait accréditer sa tolérance vis-à-vis des couples homosexuels, lui qui s’était avancé jusqu’à dire "Qui suis-je, pour me permettre de juger un gay ?" Tout cela en dépit du fait que, sur le plan de la doctrine de l’Eglise, il ne bouge pas d’un poil. C’est effectivement lui qui s’en prendra dans une homélie discrète à Santa Marta à la "colonisation idéologique" qui prétend "effacer la différence entre les sexes". Ce qui peut aboutir selon lui à une "guerre mondiale pour détruire le mariage". Mais cela ne suffit pas pour autant à brouiller son image de pape "progressiste".

    Lire la suite

  • Le cardinal Zen continue à dénoncer le rapprochement entre la Chine communiste et le Vatican

    IMPRIMER

    Lu sur le site de RTL.Info :

    Rapprochement Pékin-Vatican: à 86 ans, le cardinal Zen ne désarme pas

    Les catholiques chinois fidèles au Vatican, victimes depuis des années de la répression des autorités chinoises, seraient les perdants d'un éventuel rapprochement entre Pékin et le Saint-Siège, s'alarme l'évêque émérite de Hong Kong, Joseph Zen, dans un entretien à l'AFP.

    "Pendant des décennies, le gouvernement leur a rendu la vie dure mais ils sont restés loyaux vis-à-vis de Rome et du pape. Et maintenant on leur demande de se rendre?", déplore le cardinal de 86 ans. "Certains en Chine pourraient bien se révolter", ajoute le prélat, dont la voix a toujours compté dans l'ex-colonie britannique pour défendre les libertés politiques et les réformes démocratiques.

    Les 12 millions de catholiques chinois (selon des estimations indépendantes) sont déchirés entre une Eglise officielle, dont le clergé est soumis aux autorités, et une Eglise "souterraine" (clandestine) tirant sa légitimité de l'obéissance au Saint-Siège et objet récurrent de persécutions et d'arrestations.

    Le Vatican s'est cependant rapproché ces dernières semaines d'un accord avec Pékin sur la question délicate de la consécration des évêques, avec la décision de reconnaître bientôt sept prélats nommés par le régime, un geste d'ouverture d'une ampleur inédite qui risque selon Mgr Zen de se retourner contre les catholiques qui ont toujours été fidèles au pape.

    Deux évêques chinois reconnus par le pape ont été priés récemment par un haut diplomate du Saint-Siège de céder leur place à des prélats choisis directement par Pékin, dont l'un avait été excommunié par le Vatican en 2011.

    - "Vendre l'Eglise" -

    En janvier, le cardinal avait ouvertement attaqué le Vatican en l'accusant de "vendre l'Eglise catholique en Chine", et insinué que le pape François n'aurait pas été tenu au courant de cette décision, et qu'il ne l'approuverait pas. Ce qu'avait vivement démenti le porte-parole du Vatican Greg Burke.

    Au Vatican, deux lignes s'opposent depuis des années : la première, autour du cardinal secrétaire d'Etat Pietro Parolin, estime qu'il faut faire montre de souplesse avec la Chine pour qu'elle accorde plus de libertés aux catholiques. La seconde critique vivement cette approche, estimant que le régime chinois n'a pas vraiment évolué par rapport au passé.

    Le Vatican et la Chine n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1951.

    Mgr Zen, qui a eu une audience avec le pape en janvier, accuse de hauts responsables du Vatican de poursuivre leurs propres objectifs politiques.

    "Le pape ne connaît pas le Parti communiste chinois, mais ces responsables, si. Ils ne sont pas ignorants", a-t-il dit.

    Le cardinal est plus que sceptique quant aux gestes de bonne volonté de la Chine, en citant le décès en détention de membres du clergé non officiel.

    Il invoque aussi sa propre expérience, de 1989 à 1996, en tant qu'enseignant dans des séminaires "officiels" en Chine continentale.

    - "Menés par le bout du nez" -

    Les évêques étaient sous étroite surveillance et "menés par le bout du nez", explique-t-il. "C'était déchirant."

    Hong Kong a longtemps joué un rôle très important en soutien de l'Eglise "souterraine" chinoise et beaucoup de catholiques hongkongais se sont élevés contre le rapprochement entre Pékin et le Vatican.

    Mgr Zen dit avoir ressenti de plus en plus le besoin de s'exprimer sur les violations des droits de l'Homme en Chine après la rétrocession de Hong Kong en 1997.

    Nommé évêque de Hong Kong par Jean Paul II en 2002, il est alors un farouche opposant de la loi anti-subversion de l'exécutif hongkongais pro-Pékin, loi qui a jeté des centaines de milliers de manifestants dans les rues en 2003.

    "Je parle parce que je sens que c'est nécessaire, pas parce que j'aime ça", déclare le cardinal, tapant parfois du poing sur la table.

    Elevé cardinal par Benoît XVI en 2006, il prend sa retraite trois ans plus tard mais ne cède rien à son engagement.

    Si un accord est conclu entre le Vatican et la Chine, Joseph Zen reconnaît qu'il l'acceptera, par respect par le pape.

    Mais pour l'heure, le combat continue.

    "Ils savent qu'on ne peut éradiquer une religion", avance le cardinal au sujet des dirigeants chinois. "Alors s'ils ne peuvent l'éradiquer, ils doivent la contrôler."

  • L'embryon humain : une personne ou un amas de cellules ?

    IMPRIMER

    L’EMBRYON HUMAIN : PERSONNE OU AMAS DE CELLULES ?

    Gènéthique vous informe 

    L’embryon humain : personne ou amas de cellules ? To be or not to be, that is vraiment the questionquand des dizaines de protocoles de recherche sur l’embryon humain sont autorisés par l’Agence de la biomédecine. Parce que mener à bien de telles recherches, impose la destruction dudit embryon. Aussi, quand le site des Etats généraux de la bioéthique demande comment les favoriser et les encadrer, on s’interroge : les recherches sur l’embryon humain sont-elles si évidentes ? Est-ce qu’il faut juste poser un cadre et quelques limites ?

    En effet, si le biologiste peut manifester une réelle fascination en contemplant sur un écran d’ordinateur le développement des premières cellules organisées issues de la fécondation, cherchant à percer le mystère impétueux de la vie qui conduira à la naissance de l’homme, la réalité engage bien davantage.

    Qu’est-ce qu’un embryon humain ? La question mérite une attention toute particulière. Alors, prenez vos scaphandres, je vous immerge dans un monde fabuleux. Mais gare à ce que nous allons y trouver ! En effet, pour ébaucher une réponse, il faut revenir au statut de l’embryon.

    Et si on commence par fouiller dans la loi française, on frôle la schizophrénie ! Que dit la loi ? Premier constat, elle n’accorde pas à l’embryon le statut de personne. Par exemple, le délit d’homicide involontaire n’est reconnu à l’enfant à naître que s’il est jugé viable au moment des faits. Ce qui exclut l’embryon. Mais d’un autre côté, des droits de successions lui sont acquis, ce qui est incohérent notamment avec le fait qu’il puisse subir un avortement. Force est de constater qu’on joue les équilibristes…

    Le Comité Consultatif National d’Ethique utilise, quant à lui, l’expression de « personne potentielle » qui n’a aucune signification juridique et n’apparait dans aucun texte de loi, mais qui suppose qu’il y aurait un seuil à franchir pour appartenir à l’espèce humaine.

    Regardons de plus près. Le professeur Lejeune, médecin co-découvreur de la trisomie 21, expliquait que « la constitution génétique de l’homme est achevée dès la fécondation ». Ce qui signifie que d’un point de vue scientifique, tout le patrimoine génétique de la personne, tout ce qu’elle est déjà et sera, est contenu dans cette première cellule fruit de la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovocyte. L’histoire a déjà commencé. En se développant, l’embryon humain deviendra un fœtus humain, un bébé humain, un adolescent, un homme, un vieillard, sans que rien de l’intérieur ne vienne entraver ce processus. Il disait : « Au commencement il y a un message, ce message est dans la vie, ce message est la vie. Et si ce message est un message humain, alors cette vie est une vie humaine ». Dans ces conditions, alors que des alternatives éthique de recherche à partir de l’animal et de cellules iPS[1], ne faudrait-il pas considérer d’une manière particulière celui qui est déjà l’un de nous ?

    ----------------

    [1] Cellules pluripotentes induites : il s’agit de reprogrammer génétiquement pratiquement n’importe quelle cellule prélevée chez un adulte pour la rendre pluripotente, c’est à dire capable de se multiplier à l’infini et de se différencier en types de cellules qui composent un organisme adulte, exactement comme une cellule souche embryonnaire.

  • De Nasser à al-Sissi : le destin des dhimmis en Egypte

    IMPRIMER

    De Dominique Decherf sur le site de France Catholique :

    Égypte : de Nasser à al-Sissi

    Le destin des dhimmis

    L’histoire d’une vie vaut mieux que tous les discours. À ceux qui s’étaient gaussés de l’invention d’une mythique «  Eurabia  » (Eurabia. L’axe franco-arabe, Jean-Cyrille Godefroy, 2006, et Eurabia et le spectre du califat, Les Provinciales, 2010) dénonçant la compromission des États européens avec les régimes islamiques au Maghreb et au Machrek, manquait tout un arrière-plan historique qui aurait permis de dépasser la polémique et l’invective et de débattre en toute connaissance de cause. Il faut rendre hommage à Olivier Véron éditeur des Provinciales d’avoir demandé et de publier une autobiographie de l’auteur de ces prétendues élucubrations conspirationnistes, l’Anglo-Italo-Égytienne juive Bat Ye’or (Fille du Nil), pseudonyme de Gisèle Orebi.

    À l’entendre, au long de ces années, défendre le statut des minorités religieuses ou ethniques, on en oubliait combien le combat de l’intéressée – et de son mari David Littman (1933-2012) auquel elle consacre de magnifiques pages d’un grand amour – ne s’était jamais tant adressé à l’islam ou aux potentats dans les pays musulmans dont elle fut la victime dans l’Égypte nationaliste nassérienne, qu’aux minorités elles-mêmes qu’elles soient juives ou chrétiennes. On sait que la cause des juifs dits orientaux ou sépharades n’a été reconnue en Israël même qu’après de nombreuses années. Le Likoud qui les représentait n’obtint la majorité qu’en 1978. Longtemps ils ne seront considérés que comme des citoyens de seconde zone par leurs coreligionnaires, au motif qu’ils avaient moins souffert des sultans et des émirs que les ashkénazes des cosaques et des nazis. Le reproche majoritaire adressé à l’Europe y concernait la destruction des communautés en Europe, la Shoah, et non celui d’une complicité avec des régimes arabes qui ne sera avancée plus tard que sous forme d’appendice au drame central.

    Les chrétiens furent les plus réticents à entrer dans la problématique de Bat Ye’or. D’abord les chrétiens orientaux. Bat Ye’or consacre plusieurs pages à la guerre du Liban et à sa proximité avec Bachar Gemayel (assassiné en 1982). Au cœur du drame, la question des réfugiés palestiniens. On a presque oublié aujourd’hui la popularité de la cause palestinienne parmi les chrétiens tant orientaux qu’occidentaux. Une proportion certes minoritaire mais hyperactive des Palestiniens autour de Yasser Arafat et dans des formations encore plus radicales (FPLP, FDPLP) étaient des chrétiens. D’Orient le préjugé victimaire pro-palestinien avait gagné les milieux militants chrétiens d’Occident. Israël perdrait la guerre de la communication. La question palestinienne préempterait pour longtemps – c’est loin d’être fini – le dialogue entre juifs et chrétiens.

    Finalement dans tout ceci il n’est pas question d’islam mais d’Israël. C’est la guerre de 1948 et Nasser qui ont rendu la vie impossible aux juifs égyptiens mais aussi aux Grecs, aux Italiens, aux Levantins qui y avaient prospéré au temps du protectorat britannique. Pas les Frères musulmans que Nasser ferait pendre. C’est la guerre de 1967 qui a imposé la question des Palestiniens, pas une querelle religieuse. On s’entendra pour rapporter tout cela à une forme de post-colonialisme. La reconnaissance d’un État palestinien et le respect des droits de l’homme (et de la femme) de­vaient suffire à rétablir l’harmonie entre Arabes et Israéliens, musulmans, juifs et chrétiens. C’est là où Bat Ye’or répond : non. En terre musulmane, en droit musulman (charia), il ne peut y avoir égalité entre musulmans et non-musulmans. Peu à peu, certains régimes se sont orientés vers une forme de laïcité qui permet d’envisager d’aller vers cette égalité devant la loi. Le djihadisme est revenu en force pour réaffirmer les fondamentaux, redonnant tout son crédit à la thèse initiale de Bat Ye’or sur le dhimmi (le protégé ou l’opprimé selon les traductions), travail novateur datant de 1980 que les Provinciales rééditent en même temps que son autobiographie, avec la préface de Jacques Ellul, historien, sociologue et théologien protestant, mort en 1994 (voir Islam et judéo-christianisme, PUF, 2004, préface d’Alain Besançon).

    Les faits ayant donné raison à Bat Ye’or, il reste maintenant à s’attaquer tous ensemble, juifs, chrétiens, musulmans, à la racine du mal : la charia. La boucle est bouclée : partie du Caire sous Nasser, elle attend de son lointain successeur Al-Sissi (qui devrait être réélu lors des élections de la fin mars en Égypte) et des oulémas d’Al-Azhar la garantie d’un réel changement religieux.

    — -

    Bat Ye’or, Autobiographie politique. De la découverte du dhimmi à Eurabia, Les Provinciales, 352 pages, 24 e – réédition de Le dhimmi. Profil de l’opprimé en Orient et en Afrique du Nord depuis la conquête arabe, Les Provinciales, 160 pages, 15 euros.