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  • L'épreuve endurée par Asia Bibi améliorera-t-elle le sort des chrétiens pakistanais ?

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    De Marc fromager sur le site du Figaro Vox :

    Au-delà d'Asia Bibi, tous les chrétiens d'Orient se sentent menacés

    Au-delà d'Asia Bibi, tous les chrétiens d'Orient se sentent menacés

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Asia Bibi a été libérée. Cette chrétienne avait été condamnée à mort au Pakistan pour blasphème. Tout en se réjouissant de cette décision, Marc Fromager espère que l'épreuve endurée par la jeune femme améliorera le sort des chrétiens pakistanais.


    Marc Fromager est directeur de l'AED (Aide à l'Église en Détresse), qui soutient les chrétiens en danger partout dans le monde.


    Comment ne pas se réjouir de la libération d'Asia Bibi, pour laquelle nous étions mobilisés depuis le départ, depuis neuf ans. L'AED (Aide à l'Eglise en Détresse) avait d'abord lancé une pétition en 2009 avec plus de 11 000 signatures, apportées au Quai d'Orsay. Une large mobilisation avait sans doute sauvé Asia Bibi dans un premier temps mais avait ensuite compliqué sa libération. Entre-temps, elle était devenue une icône, voire une victime expiatoire.

    C'est la raison pour laquelle nous avons plus tard cessé de la médiatiser, sur les conseils de l'Église au Pakistan qui souhaitait la faire oublier. Nous n'avons pas cessé de la soutenir pour autant, notamment à travers la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale pakistanaise qui prenait en charge des frais d'avocat et de soutien financier de la famille.

    Pour revenir à sa libération, nous ne pouvons que nous en réjouir. J'étais moi-même il y a deux semaines à Londres avec le mari et une des filles d'Asia Bibi. Ils avaient l'air assez confiants mais évidemment, il fallait attendre que la décision finale soit rendue publique.

    A ce stade, il est important de saluer le courage des juges pakistanais. On sait que le gouvernement pakistanais souhaitait la libération d'Asia Bibi depuis assez longtemps, pour des raisons d'image internationale, mais la menace de désordre majeur a fait traîner ce cas toutes ces années.

    Il faut dire que de nombreuses personnes ont été assassinées ces dernières années pour avoir publiquement pris position contre la loi anti-blasphème. Je pense notamment à Salman Taseer, gouverneur musulman du Punjab qui a été assassiné en 2011 par son garde du corps pour avoir défendu Asia Bibi. Nous ne les oublions pas en ce jour de sa libération.

    On peut imaginer qu'au-delà de la Cour Suprême, le gouvernement pakistanais a donné son feu vert pour l'acquittement et nous l'en félicitons. Il va maintenant falloir faire face, alors que des émeutes ont déjà éclaté dans le pays. Les groupes islamistes mettent à exécution les menaces proférées en amont du jugement. Ils souhaitent, là comme ailleurs, imposer leur loi.

    Au cours des prochains jours, nous serons particulièrement attentifs au sort des communautés chrétiennes, des cibles faciles pour les représailles des groupes extrémistes musulmans.

    Au-delà de la libération d'Asia Bibi, on ne peut que déplorer le sort des minorités religieuses au Pakistan, en particulier les chrétiens, qui représentent à peu près 3% de la population, souvent marginalisés, discriminés, au plus bas de l'échelle sociale, et qui font régulièrement l'objet d'attentats, surtout au moment des grandes fêtes chrétiennes.

    Pour conclure, nous pouvons espérer que cet acquittement fera jurisprudence et que, dorénavant, la justice pakistanaise surveillera de plus près toute éventuelle accusation de blasphème. À terme, nous espérons que très rapidement, la loi anti-blasphème soit supprimée. Il n'est pas question d'encourager le blasphème mais de supprimer une loi inepte qui est le plus souvent instrumentalisée pour simplement régler des problèmes de voisinage.

    Si les chrétiens au Pakistan pouvaient dorénavant être un peu plus respectés, la dramatique épreuve d'Asia Bibi n'aura pas été vaine.

  • 12 raisons de dire non à l'euthanasie et oui aux soins palliatifs

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    3. L’interdit de tuer structure notre civilisation

    Légaliser l’euthanasie, c’est inscrire au cœur même de nos sociétés, la transgression de l’interdit de tuer. Un principe élémentaire de précaution devrait nous dissuader de suspendre désormais nos valeurs collectives à un « Tu tueras de temps en temps » ou « sous certaines conditions ». Notre civilisation a progressé en faisant reculer les exceptions à l’interdit de tuer (vengeance, duels, peine de mort…). Légaliser l’euthanasie ou le suicide assisté serait une régression.

    4. Demander la mort n’est pas toujours vouloir mourir

    Très peu de patients nous disent vouloir mourir et bien moins encore le redisent quand ils sont correctement soulagés et accompagnés. Beaucoup, en outre, veulent signifier bien autre chose que la volonté de mourir lorsqu’ils demandent la mort. Vouloir mourir signifie presque toujours ne pas vouloir vivre dans des conditions aussi difficiles. Et demander la mort parce qu’on souffre, est-ce vraiment un choix libre ? Les soins palliatifs permettent de restaurer la liberté du patient en fin de vie en prenant en charge sa douleur comme sa souffrance psychique. De façon ultime, la loi française permet au patient de demander l’arrêt des traitements de maintien en vie et que soit mise en place une sédation dite profonde et continue jusqu’au décès quand il est en fin de vie et qu’il juge ses souffrances insupportables.

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  • Militantisme végan et idéologie antispéciste

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    De Paul Sugy sur le site du Figaro Vox :

    Derrière le militantisme végan, la puissante idéologie antispéciste

    FIGAROVOX/ANALYSE - Le 1er novembre est la journée mondiale du véganisme. Ce combat militant devenu très médiatique interpelle par la radicalité de ses positions. Mais derrière la violence caricaturale du mouvement, l‘antispécisme est une doctrine bien plus inquiétante et cohérente qu'il n'y paraît.

    «Jeudi 1er novembre 2018, les passants flânant près de la place du Palais-Royal tomberont nez à nez avec une scène sanglante, organisée par notre association à l'occasion de la Journée mondiale végan» prévient l'association Vegan Impact dans un appel au rassemblement envoyé à ses militants. Et en matière de mises en scène sanglantes, les végans ne sont en effet pas en reste.

    Un renouveau militant?

    L'activisme en faveur des droits des animaux semble faire de plus en plus appel à la violence en France, calquant les mouvements créés aux États-Unis où cette violence n'est pas neuve: l'Animal Liberation Front (ALF) par exemple, fondé en 1976, s'était immédiatement fait connaître pour ses actions illégales dont la plus célèbre fut l'opération Bite Black, en 1991, une série de raids incendiaires visant à détruire les élevages destinés à produire de la fourrure.

    Mais de ce côté-ci de l'Atlantique, c'est récemment que la montée en puissance d'une tendance abolitionniste, plus violente, a donné au mouvement une visibilité médiatique accrue. Jusqu'ici, les végans s'étaient concentrés sur des actions essentiellement à visée symbolique, destinées à éveiller les consciences: production de documentaires ou d'affichages «choc». À présent, les happenings publics se multiplient, au cours desquels des militants miment des animaux conduits à l'abattoir, à grand renfort de mises en scènes ensanglantées allant parfois jusqu'au marquage au fer rouge.

    L'association 269 Libération animale appartient à ce renouveau militant, avec le mouvement Vegan Impact ou encore Boucherie Abolition. Ces organes de lutte ne dissimulent pas leurs divergences avec l'association historique, L214, créée en France en 2008. «On ne travaille plus ensemble parce qu'on n'est pas sur les mêmes axes politiques»confie à La Dépêche une militante de «Boucherie Abolition».

    Ainsi, et c'est la nouveauté, parmi les actions menées désormais par ces associations, de nombreuses dégradations commises sur des boucheries ont eu lieu depuis cet été, au point d'inquiéter le président de la Confédération française de la boucherie Jean-François Guihard qui a alerté à ce sujet le ministère de l'Intérieurpour demander une protection policière.

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  • La libération d'Asia Bibi ne mettra pas fin à la persécution des chrétiens au Pakistan

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    De Jean-Marc Four sur le site de France Inter :

    La libération d'Asia Bibi n'arrêtera pas la persécution des chrétiens au Pakistan

    C’est un événement qu’espéraient tous les militants des droits de l’homme : au Pakistan, la Cour suprême a donc acquitté Asia Bibi, une femme chrétienne injustement accusée de blasphème. Mais cette bonne nouvelle n’est qu'apparente car elle n'arrêtera pas la persécution des chrétiens. C'est "le monde à l'envers".

    La voici cette décision de la Cour Suprême Pakistanaise: 56 pages d’explication, le poids du courage politique.

    Les 3 juges de la Cour Suprême Pakistanaise (leurs noms sont là en haut de la première page), ont donc mis fin à 5 ans de procédure et 8 ans d’emprisonnement.  8 ans pour rien : Asia Bibi est relaxée de toutes les accusations. Elle sera libre dans quelques heures.

    L’affaire remonte à 2010

    Cette femme chrétienne alors âgée de 39 ans (elle en a 47 aujourd’hui) travaille aux champs avec trois musulmanes. Elle boit une gorgée d’eau dans un bol appartenant aux trois autres femmes. Ces dernières ne le supportent pas, elles lui demandent de se convertir à l’Islam. Asia Bibi refuse. Procès pour blasphème, menace de pendaison.

    L’affaire durait donc depuis 8 ans, dans un climat de forte pression politique orchestrée par les partis musulmans extrémistes.

    Décision des juges, qui citent Shakespeare, je lis page 55 : « Asia, ça veut dire pêché en arabe, quelle ironie : elle n’a pas pêché, ce sont les autres qui ont pêché contre elle ».  Les juges estiment que les accusations portées contre Asia Bibi sont confuses et contradictoires. La condamnation de première instance est cassée, l’accusée est libérée.

    Et bien sûr, il faut, avec tous les militants des droits de l’homme, s’en féliciter. Le problème c’est que ça ne va sans doute pas changer grand-chose à la situation générale au Pakistan.

    Une double fatwa contre Asia et contre les juges

    Cette femme va bien retrouver la liberté mais à quel prix !

    Dès l’annonce de la décision des juges, des manifestations de colère ont éclaté dans les grandes villes du Pakistan, Karachi, Lahore, Islamabad, à l’appel d’un parti extrémiste le TLP. Et il faut s’attendre à de sérieux mouvements de foule après-demain pour la grande prière du vendredi.

    Asia Bibi va devoir fuir avec son mari et ses deux filles, probablement à l’étranger : une condamnation à mort des religieux extrémistes pèse sur elle. Comme Salman Rushdie, elle vivra toute sa vie avec cette menace dans son dos.

    Et il en va de même pour les trois juges de la Cour Suprême. Même fatwa religieuse à leur encontre, même appel à les assassiner. Près de 300 policiers ont dû être déployés autour des bâtiments de la Cour ce matin.

    D’ailleurs, la décision des magistrats a en fait été prise il y a 3 semaines. Mais elle n’a pas été divulguée avant aujourd’hui, le temps de préparer la protection des juges.

    Au Pakistan, la loi sur le blasphème est telle que l’on peut être poursuivi pour un oui, pour un non. Et les lynchages sont courants, sans même un procès. Le personnel politique n’ose pas s’attaquer à cette loi obscurantiste. Le seul homme à l’avoir fait, Salman Taseer, a été assassiné en 2011. Même le nouveau premier ministre, Imran Khan, pourtant un laïc éduqué à l’occidentale, ne s’est pas hasardé à critiquer la loi. Il s’est contenté cet après-midi d’appeler à respecter le verdict de la Cour Suprême. C’est bien le moins.

    La persécution des chrétiens s’accroît

    Il est donc dangereux être chrétien au Pakistan.

    Le pays compte 4 millions de chrétiens sur 200 millions d’habitants. Et au fil des ans, les agressions se multiplient. C’est l’un des pires lieux au monde pour les chrétiens.

    Viols, enlèvements, conversions forcées à l’Islam. Attaques contre une église à Quetta l’an dernier, 9 morts. Attaque suicide contre une célébration de Pâques il y a 2 ans, 70 morts. Etc.

    Mais cette dégradation ne concerne pas seulement le Pakistan. Selon l’ONG protestante Open Doors, les chrétiens font désormais l’objet de persécutions dans 50 pays au monde.

    Et la situation empire en de nombreux endroits :

    - En Inde, où le nationalisme hindou fait des ravages ;

    - Et dans la Corne de l’Afrique, en Erythrée, en Somalie, au Soudan, où il n’y a même pas de lieux pour prier.

    L’an dernier, près de 3000 chrétiens auraient été tués dans le monde en raison de leurs convictions religieuses. Et les femmes, comme Asia Bibi, sont les premières cibles de la persécution. Donc oui, la décision des juges Pakistanais est courageuse. Mais c’est un îlot au milieu d’un océan de violence.

  • Des prêtres mariés ? Prudence !

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    Des prêtres mariés ? Prudence !

    Écrit par Aceprensa le 

    Face au manque de prêtres dans certaines régions, certains voient la solution dans les prêtres mariés, comme dans les Eglises de rite oriental, où il y a des prêtres mariés depuis des siècles. Cependant, Sviatoslav Shevchuk, archevêque de Kiev, à la tête de l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine, la plus grande des Eglises orientales en communion avec Rome, a un message élémentaire pour les Eglises de rite latin : « Soyez prudents ».

    Dans une interview réalisée par Crux pendant le synode des évêques, on lui a demandé quel conseil il donnerait aux Eglises de rite latin. Voici sa réponse :

    « Qu’elles soient prudentes ! Si je devais donner un conseil, je leur dirais que la suppression du célibat sacerdotal ne résout pas le problème. Mon expérience me dit qu’il y a des prêtres saints qui sont mariés… leur sainteté, leur maturité, est un grand trésor, mais elle n’est pas une conséquence directe de leur style de vie. »

    Shevchuk signale les difficultés pour la formation de séminaristes qui doivent décider avant l’ordination s’ils vont se marier ou rester célibataires. « Nos séminaires n’acceptent aujourd’hui que des jeunes qui ne sont pas mariés, car il est presque impossible d’assurer une période tranquille de discernement pendant la formation » après le mariage.

    Les séminaristes ne peuvent se marier tant qu’ils sont au séminaire. Cependant, dans la seconde partie de leurs études, souvent ils ont une fiancée. Et cela crée des tensions. « Parfois, pendant la formation, il est difficile de centrer l’attention du séminariste sur la communauté, car il y a quelqu’un qui l’attire depuis l’extérieur. »

    « Ils doivent décider s’ils vont être des prêtres mariés ou célibataires avant l’ordination diaconale. Il arrive souvent qu’un candidat qui se sent appelé au mariage, à être père, doive attendre des années pour trouver sa future épouse. Beaucoup de nos séminaristes ne sont pas ordonnés car, après avoir achevé leur formation au séminaire, ils vont à Rome pour poursuivre leurs études. Ils ne peuvent être ordonnés que lorsqu’ils ont achevé leurs études. Et on ne peut vivre comme prêtre marié dans un collège sacerdotal à Rome. »

    Il y a aussi des difficultés pratiques, explique l’archevêque, dans la formation au sacerdoce d’hommes déjà mariés. « Si un homme marié entre au séminaire, il doit abandonner sa famille pendant six ans. Je me rappelle qu’au début des années 90, lorsque notre Eglise est sortie de la clandestinité, il y avait un grand besoin de prêtres et nous avons accepté tous les candidats au séminaire. Chaque semaine, je voyais la souffrance de ces familles qui étaient privées de père. C’était une tragédie sur le plan humain, spirituel, mais aussi économique. »

    « Quand j’ai été nommé recteur du séminaire, avec l’accord de l’évêque, nous avons créé un programme pour les vocations tardives. Si un père voulait commencer sa formation au sacerdoce, s’il avait une formation universitaire, nous l’aidions à s’intégrer dans la communauté du séminaire, mais sans abandonner sa famille. Nous l’aidions à étudier et à recevoir une formation sans abandonner son travail, puisqu’il devait subvenir aux besoins de sa famille. C’était un parcours très personnalisé, que nous pouvions assurer dans notre séminaire. Il a connu un succès partiel, car de ce programme sont issus six prêtres. »

    Shevchuk signale que « la crise de la famille affecte également les familles des prêtres. Nos évêques sont préoccupés non seulement par leurs séminaristes mais aussi par leurs fiancées, et nous avons créé un programme adressé à ces femmes. Souvent, après deux ou trois rencontres, elles décident de ne pas se marier avec un prêtre, ce qui peut rendre les choses plus difficiles. »

    Source: http://www.aceprensa.com/articles/no-es-facil-contar-con-sacerdotes-casados/. Cet article reprend quelques éléments d’une interview plus large à Mgr Shevchuk, réalisée par John Allen et Inés San Martin et publiée dans Crux sous le titre « Eastern prelate urges ‘prudence’ on married priests ». Ce texte a été traduit de l'espagnol par Stéphane Seminckx.

  • L’amour fidèle du Christ est la lumière pour vivre la beauté de l’affectivité humaine

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Catéchèse sur le 6ème commandement : « la beauté de l’affectivité humaine » (Traduction intégrale)

    Savoir entrer dans une relation profonde avec les autres

    « L’amour fidèle du Christ est la lumière pour vivre la beauté de l’affectivité humaine », a déclaré le pape François en introduisant sa catéchèse. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, l’amour humain s’exprime à son tour « dans la fidélité, dans l’accueil et dans la miséricorde ». Pour « des hommes et des femmes adultes », il s’agit de « prendre sur soi le poids de quelqu’un d’autre », « une attitude globale de la personne qui sait assumer la réalité et qui sait entrer dans une relation profonde avec les autres ».

    Le pape François a poursuivi sa catéchèse sur les Commandements au cours de l’audience générale de ce mercredi matin 31 octobre 2018, Place Saint-Pierre. Il est revenu sur le thème, déjà abordé la semaine précédente, de la sixième Parole : « Tu ne commettras pas d’adultère », pour en développer la signification « sponsale » pour tous les hommes et toutes les femmes.

    « Toute vocation chrétienne est sponsale », a répété le Saint-Père, « car elle est le fruit du lien d’amour avec le Christ » : « Dans le sacerdoce, on aime le peuple de Dieu avec toute la paternité, la tendresse et la force d’un époux et d’un père. Et de même la virginité consacrée dans le Christ se vit avec fidélité et avec joie comme une relation sponsale et féconde de maternité et de paternité ».

    Voici notre traduction de la catéchèse en italien du pape François.

    HG

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Aujourd’hui, je voudrais compléter la catéchèse sur la sixième Parole du Décalogue : « Tu ne commettras pas d’adultère », en soulignant que l’amour fidèle du Christ est la lumière pour vivre la beauté de l’affectivité humaine. En effet, notre dimension affective est un appel à l’amour qui se manifeste dans la fidélité, dans l’accueil est dans la miséricorde. C’est très important. Comment se manifeste l’amour ? Dans la fidélité, dans l’accueil et dans la miséricorde.

    Mais il ne faut pas oublier que ce commandement se réfère explicitement à la fidélité matrimoniale et il est donc bien de réfléchir plus à fond sur sa signification sponsale. Ce passage de l’Écriture, ce passage de la Lettre de saint Paul est révolutionnaire ! Penser, avec l’anthropologie de cette époque, et dire que le mari doit aimer sa femme comme le Christ aime l’Église : mais c’est une révolution ! C’est peut-être, à cette époque, la chose la plus révolutionnaire qui ait été dite sur le mariage. Toujours sur la voie de l’amour. Nous pouvons nous demander : ce commandement de la fidélité, à qui est-il destiné ? Seulement aux époux ? En réalité, ce commandement est pour tout le monde, c’est une parole paternelle de Dieu adressée à tous les hommes et à toutes les femmes.

    Souvenons-nous que le chemin de la maturité humaine est le parcours même de l’amour qui va de recevoir des soins à la capacité d’offrir des soins, de recevoir la vie à la capacité de donner la vie. Devenir des hommes et des femmes adultes veut dire arriver à vivre l’attitude sponsale et parentale, qui se manifeste dans les différentes situations de la vie comme la capacité de prendre sur soi le poids de quelqu’un d’autre et de l’aimer sans ambiguïté. C’est par conséquent une attitude globale de la personne qui sait assumer la réalité et qui sait entrer dans une relation profonde avec les autres.

    Qui est donc l’adultère, celui qui vit dans la luxure, l’infidèle ? C’est une personne immature qui garde sa vie pour elle-même et interprète les situations sur la base de son propre bien-être et de sa propre satisfaction. Par conséquent, pour se marier, il ne suffit pas de célébrer le mariage ! Il faut faire un chemin du ‘je’ au ‘nous’, de penser tout seul à penser à deux, de vivre tout seul à vivre à deux : c’est un beau chemin, un beau chemin. Quand nous arrivons à nous décentrer, alors tout acte est sponsal : nous travaillons, nous parlons, nous décidons, nous rencontrons les autres avec une attitude accueillante et oblative.

    En ce sens, toute vocation chrétienne – maintenant nous pouvons élargir un peu la perspective et dire que toute vocation chrétienne, en ce sens, est sponsale. Le sacerdoce l’est parce que c’est l’appel, dans le Christ et dans l’Église, à servir la communauté avec toute l’affection, le soin concret et la sagesse que donne le Seigneur. L’Église n’a pas besoin d’aspirants au rôle de prêtre – non, cela ne sert à rien, il vaut mieux qu’ils restent chez eux – mais elle a besoin d’hommes dont le cœur est touché par l’Esprit Saint dans un amour sans réserve pour l’Épouse du Christ. Dans le sacerdoce, on aime le peuple de Dieu avec toute la paternité, la tendresse et la force d’un époux et d’un père. Et de même la virginité consacrée dans le Christ se vit avec fidélité et avec joie comme une relation sponsale et féconde de maternité et de paternité.

    Je répète : toute vocation chrétienne est sponsale, parce qu’elle est le fruit du lien d’amour où nous sommes tous régénérés, le lien d’amour avec le Christ, comme nous l’a rappelé le passage de saint Paul lu au début. À partir de sa fidélité, de sa tendresse, de sa générosité, nous regardons avec foi le mariage et toutes les vocations, et nous comprenons le sens plénier de la sexualité.

    La créature humaine, dans son indissoluble unité d’esprit et de corps, et dans sa polarité masculine et féminine, est une réalité très bonne, destinée à aimer et à être aimée. Le corps humain n’est pas un instrument de plaisir, mais le lieu de notre appel à l’amour, et dans l’amour authentique il n’y a pas de place pour la luxure ni pour la superficialité. Les hommes et les femmes méritent plus que cela !

    La Parole « Tu ne commettras pas d’adultère », même sous une forme négative, nous oriente à notre appel originel, c’est-à-dire à l’amour sponsal plein et fidèle, que Jésus-Christ nous a révélé et donné (cf. Rm 12,1).

    © Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

  • Exorcismes et prières de délivrance : le témoignage de Mgr Macaire

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    Histoire de l'exorcisme en Martinique avec Mgr Macaire (via le blog du Père Simon Noël)



    Voici une vidéo qui pourra éclairer ceux qui se posent des questions sur les exorcismes et prières de délivrance. L'enseignement de Mgr Macaire est basé sur une expérience personnelle et sur la théologie la plus sûre. 
  • Intelligence artificielle : notre faculté de jugement menacée

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    « L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE NOUS DESSAISIT DE NOTRE FACULTÉ DE JUGEMENT »

     de genethique.org :

    Eric Sadin, écrivain et philosophe, est spécialiste du numérique et de son impact sur nos vies et nos sociétés. Dans son dernier essai, L’Intelligence artificielle ou l’enjeu du siècle[1], il « appelle à une révolte de la société civile contre l’inféodation de la technique et de la science aux opportunités économiques considérables que promet l’intelligence artificielle ».

    « Nous vivons un changement de statut des technologies numériques : elles ne sont plus seulement destinées à nous permettre de manipuler de l’information à diverses fins, mais à nous divulguer la réalité des phénomènes au-delà des apparences », explique Eric Sadin. Par conséquent, « la technique se voit attribuer des prérogatives inédites : éclairer de ses lumières le cours de notre existence ». Ainsi, les analyses produites par les systèmes d’intelligence artificielle ne se contentent plus de « produire une exactitude supposée », mais elles « recouvrent une valeur de vérité » qui impliquent de s’engager dans le sens de leurs conclusions, de s’y conformer. Par exemple, une application de coaching sportif va inciter l’utilisateur à acheter tel complément alimentaire, ou un robot numérique va sélectionner tel candidat à recruter. De façon plus coercitive encore, des systèmes dictent à des personnes les gestes à exécuter dans le champ du travail. Ce « tournant injonctif de la technique » impacte le libre exercice de notre faculté de jugement, qui « se trouve remplacée par des protocoles destinés à orienter et à encadrer nos actes ». On est ici loin de la « complémentarité homme-machine » largement invoquée.

    Dans le domaine de la santé, le philosophe est tout aussi alarmant : si « on ne cesse de louer les avantages que la médecine est supposée tirer de l’intelligence artificielle », « on n’évoque jamais le fait que ces systèmes sont déjà dotés de la faculté de prescription, appelée à entrainer l’achat de mots-clés par les groupes pharmaceutiques ». Ces systèmes préparent la fin de la consultation « au profit d’abonnements qui, via des capteurs sur les corps, promettent d’interpréter les états et de recommander des produits de bien-être ou des traitements thérapeutiques ». Il faut faire état des « effets collatéraux induits par l’intégration de systèmes d’intelligence artificielle dans la médecine »,demande Eric Sadin.

    Il appelle également à un débat « à la hauteur des enjeux, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui » sur ces sujets. Enjeu économique de taille, l’intelligence artificielle concentre de grands investissements. Le risque, « c’est l’imposition du primat de l’impératif économique sur toute autre considération ». Eric Sadin interroge : « Allons-nous accepter, au nom de la croissance, de voir s’instituer, par le fait de ces systèmes, un dessaisissement de notre faculté de jugement, une marchandisation intégrale de la vie ainsi qu’une extrême rationalisation de tous les secteurs de la société ? ».

    Enfin, le philosophe se méfie des « pouvoirs de la régulation », « sans cesse invoqués comme susceptible de faire contrepoids aux évolutions technologique ». Car, dans notre régime d’ « ordolibéralisme », le rôle du législateur ne consiste plus à nous prémunir des dérives, mais à rédiger des lois « en vue de soutenir l’économie de la donnée, des plateformes et de l’intelligence artificielle ».En outre, « établir des règles en vue d’entraver la recherche » se révèlerait peine perdue estime-t-il, les chercheurs participant du mouvement « croissant de marchandisation intégrale de la vie et d’organisation automatisée à des fins d’optimisation de la société » imposé par le développement de l’IA. Il appelle donc chacun à « faire œuvre de politique », à sortir de l’ « apathie »actuelle face aux « évangélistes de l’automatisation du monde » pour « contredire les technodiscours fabriqués de toute pièce et colportés de partout par des experts patentés ». « Nous devrions manifester notre refus à l’égard de ces dispositifs lorsqu’ils bafouent notre intégrité et notre dignité. Contre cet assaut antihumaniste, faisons prévaloir une équation simple mais intangible : plus on compte nous dessaisir de notre pouvoir d’agir et plus il convient d’être agissant ».


    [1] Eric Sadin, L'intelligence artificielle ou l'enjeu du siècle. Anatomie d'un antihumanisme radical (L'échappée, 2018).

    Sources: Le Figaro, Eugénie Bastié (29/10/2018)

  • Ce que la Pologne peut apporter à l'Europe : la transmission de l'héritage de la foi

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    De Christophe Geffroy sur le site de la Nef (novembre 2018) :

    Transmettre l’héritage de la foi

    Mgr Marek Jedraszewski a été évêque auxiliaire de Poznan (1997-2012), puis archevêque de Lodz (2012-2016) ; il est depuis janvier 2017 archevêque de Cracovie. Nous le remercions vivement d’avoir accepté de répondre à nos questions.

    La Nef – Nous allons fêter en novembre 2018 le centième anniversaire de la renaissance de la Pologne en tant que nation : que vous inspire cet anniversaire ?

    Mgr Marek Jedraszewski – Il ne s’agit pas de la renaissance de la Pologne en tant que nation. La nation polonaise existe et a perduré depuis 966 car la Pologne est l’un des rares pays en Europe qui peut dire que l’adoption de la chrétienté marque à la fois le commencement de son histoire en tant que nation et le début de son histoire en tant qu’État. Pendant les 123 ans où elle fut partagée entre différentes puissances européennes (1795-1918), la Pologne n’existait pas comme entité étatique et c’est l’Église qui endossa, en quelque sorte, la responsabilité de la défense de l’identité nationale et culturelle, devoirs qui incombent normalement à l’État. Grâce à cela la Pologne a toujours existé en tant que nation et des soulèvements successifs ont eu lieu tout au long de l’époque des partages, pour retrouver l’indépendance perdue. Il y a cent ans, les circonstances ont permis à la Pologne de se trouver à nouveau sur les cartes d’Europe en tant qu’État indépendant. C’est le motif des grandes célébrations et des grandes joies que nous vivons actuellement et qui culmineront le 11 novembre 2018.

    Le but de ces cérémonies du centenaire du recouvrement de l’indépendance, n’est pas uniquement de célébrer la joie des Polonais des générations antérieures, ceux de 1918, mais de jeter un regard honnête sur notre histoire difficile au cours de ces cent dernières années car, dans les faits, la Pologne fut vraiment libre à peine 20 ans de 1918 à 1939. Ensuite, un nouveau partage de la Pologne fut perpétré par l’Allemagne nazie et la Russie bolchevique, puis un autre par les gouvernements communistes jusqu’en 1989 officiellement (mais les troupes soviétiques sont restées en Pologne jusqu’en 1993). Les conséquences de ce système se font encore sentir. Ce regard critique et en profondeur sur les cent dernières années, nous oblige encore davantage à considérer avec admiration et reconnaissance les générations successives de Polonais qui ont lutté pour la liberté de la Pologne mais il nous oblige aussi, puisque nous avons maintenant conscience de notre pleine souveraineté et de notre entière responsabilité envers notre pays, à prendre en mains l’avenir de notre Patrie afin d’en faire le bien commun de tous les Polonais.

    Quelle est la place de la religion catholique en Pologne ? Et comment résumeriez-vous la situation actuelle de l’Église polonaise ?

    On ne peut comprendre la Pologne sans comprendre aussi la signification fondamentale du christianisme dans son histoire. Cela concerne les débuts mêmes de l’histoire de notre nation et de notre État. Ces trois éléments (Église, nation, État) ont toujours été étroitement liés et, pendant les périodes où l’État polonais fut liquidé ou bien très limité, c’est justement l’Église qui a assumé ces importants devoirs, afin de sécuriser le bien commun des Polonais : leur culture, leur identité et leur espoir. Et rien de ce qui fait notre histoire, et donc notre passé, n’est devenu moins actuel aujourd’hui. L’Église en Pologne, faisant face à de nouveaux défis, s’applique à transmettre ce grand héritage de la foi chrétienne aux générations suivantes : elle cherche à ce que ce message chrétien et cette invitation à la liberté responsable éclairent ce qu’il faut faire aujourd’hui afin de ne pas s’éloigner de la Vérité de l’Évangile, de la vérité de cette forme de la vie conjugale, de la vie de famille qui est clairement tracée dans l’Évangile du Christ. C’est notre plus grand combat : le soin des époux, de la famille et, par là, le soin du peuple polonais, parce qu’aussi longtemps que le peuple polonais sera attaché à l’Église et à la chrétienté, il restera fidèle aux racines les plus profondes de sa tradition et de son identité.

    La situation actuelle de l’Église polonaise, c’est la situation d’une Église qui ne veut pas renoncer à l’union avec le Saint-Siège. C’est un défi pour accorder une attention pastorale spéciale aux enfants et aux jeunes, afin que le dimanche reste un jour vraiment consacré au Seigneur et pour que notre vie quotidienne à tous – enfants, jeunes et adultes – soit imprégnée de prière. Actuellement il est difficile de pouvoir parler d’un enracinement durable et profond de la foi chrétienne dans le peuple.

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    Vidéo : Asia Bibi, une foi indestructible

    ... et sur le site de l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE :

    Innocentée, Asia Bibi est condamnée à l’exil

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    PAKISTAN :

    « À l’annonce de la libération d’Asia Bibi, la vie s’est arrêtée ! »

    Deux prêtres au Pakistan témoignent de la joie et de la crainte mêlées qui accompagnent l’acquittement et l’annonce de la libération d’Asia Bibi. La Cour suprême du Pakis...

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    Les proches d’Asia Bibi ont décrit aujourd’hui la nouvelle de l’acquittement de celle-ci comme « le moment le plus merveilleux » de leur vie et ont remercié D...

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  • Toussaint : l'occasion de réveiller en soi le désir d'être saint

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    z0ac2pcq.jpgDe Benoît XVI, son homélie du mercredi 1er novembre 2006 dans la basilique vaticane (source) :

    Chers frères et soeurs,

    Notre célébration eucharistique s'est ouverte par l'exhortation "Réjouissons-nous tous dans le Seigneur". La liturgie nous invite à partager l'exultation céleste des saints, à en goûter la joie. Les saints ne constituent pas une caste restreinte d'élus, mais une foule innombrable, vers laquelle la liturgie nous invite aujourd'hui à élever le regard. Dans cette multitude, il n'y a pas seulement les saints officiellement reconnus, mais les baptisés de chaque époque et nation, qui se sont efforcés d'accomplir avec amour et fidélité la volonté divine. Nous ne connaissons pas le visage ni même le nom de la plupart d'entre eux, mais avec les yeux de la foi, nous les voyons resplendir, tels des astres emplis de gloire, dans le firmament de Dieu.

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  • Toussaint : voulons-nous vraiment vivre éternellement ?

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    FIGAROVOX/OPINION (via Le Forum Catholique) - La fête de la Toussaint tombe cette année un dimanche. Pour Hélène Bodenez, la question de la mort que pose la fête du 2 novembre, le lendemain de la Toussaint, nous interroge.

    Hélène Bodenez est professeur agrégée de lettres et enseigne dans un établissement jésuite à Paris. Elle a publié en 2010 À Dieu, le dimanche! aux Éditions Grégoriennes et tient un blog d'opinion: Raison garder.

    La Toussaint, le Paradis pour tous ?

    «La fin dernière est méprisable»… À chaque Toussaint, la phrase culte d'Albert Camus s'impose en repoussoir dans ma mémoire. Dessinant le profil de l'homme absurde dans le Mythe de Sisyphe, le Prix Nobel de littérature en esquissait les contours comme un Dom juan répétant sans cesse le même discours à sa «quantité» de conquêtes. Homme de la répétition tel Sisyphe, ainsi Don Juan défiant ultimement le Commandeur et obtempérant sans trembler à son «donne-moi la main». Rien ne fait fléchir le grand seigneur méchant homme, surtout pas l'enfer dans lequel il tombe et que Molière met en scène avec force éclairs et roulements de tonnerre dans un deus ex machina impressionnant. L'heure de la justice, fin dernière, est méprisée en effet. Croire au ciel par peur de l'enfer, une indignité, une absurdité.

    Changer la mort?

    Si cette fuite en avant pouvait au XVIIème siècle passer pour une provocation inouïe, elle paraît bien commune aujourd'hui dans un monde d'autonomie qui a sommé les dieux de s'en aller. Que nombre de civilisations - et pas que la chrétienne - aient mis en place des représentations de l'au-delà sous le mode de la rétribution des actes ne bouleversent plus grand monde. Qui croit encore que «notre agir n'est pas indifférent devant Dieu»? Le Dies irae ne fait plus peur à grand monde, ne reste qu'un splendide moment de culture, de Mozart à Verdi. Si quelque chose de nous subsiste après la mort, c'est évidemment pour le paradis, un paradis ouvert tous azimuts, polnareffien. La grande égalité rêvée sur terre jusqu'à la l'utopie totalitaire se prolongera au Ciel, pense-t-on allègrement. Qu'on se le tienne pour dit: le «Changer la vie» moderne ne peut que coïncider avec un libertaire «Changer la mort». Le ciel a intérêt à se mettre à la page, vite fait!

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