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  • En bref : quatre propositions inacceptables de l'Instrumentum laboris du prochain synode

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    De l'abbé Claude Barthe sur le site de l'Homme Nouveau :

    Adresse au Synode : 4 propositions « inacceptables » de l’Instrumentum laboris

    Adresse au Synode : 4 propositions « inacceptables » <br>de l’Instrumentum laboris

    Un « Groupe de travail Coetus Internationalis Patrum » vient de faire son apparition discrète sur la scène romaine en diffusant une lettre au Pape et aux Pères synodaux pour l’Amazonie. Dans la Ville, où tout se sait, on parlait ces temps derniers de réunions de prélats et théologiens ouvertes à  d’autres que ceux qui se sont déjà fait connaître publiquement par leurs critiques de la préparation du Synode. Au sein du monde francophone, ont aussi circulé, entre certains évêques, des projets d’adresses. Il est perceptible que le mécontentement va croissant.

    Cette adresse a l’avantage d’être d’une brièveté bienvenue et aussi celui de remettre en honneur le procédé des « propositions », dont usaient jadis le magistère ou les instances universitaires catholiques lorsqu’elles voulaient condamner le contenu d’un texte, d’un livre, d’un sermon, etc. ce procédé consistait à résumer les propos visés dans texte concerné par des « propositions », des phrases qui reprenaient des termes du document, chacune des proposition étant ensuite qualifiée d’« hérétique », de « fausse », de « téméraire », de « scandaleuse », etc.

    Sans doute parce qu’ils ne se reconnaissent pas un pouvoir magistériel, les auteurs de cette dénonciation de l’Instrumentum Laboris les ont seulement – mais fortement – qualifiées d’« inacceptables en conscience ». 

    Au Pape et aux Pères synodaux,

    Nous, prélats, prêtres et fidèles catholiques nombreux et du monde entier, soulignons que l'Instrumentum Laboris préparé en vue de la prochaine assemblée du Synode pose de sérieuses questions et soulève des réserves gravissimes, du fait qu’il contredit non seulement des points particuliers de la doctrine catholique qui ont toujours été enseignés par l’Église, mais encore la foi dans le Seigneur Jésus, unique Sauveur de tous les hommes. 

    Nous avons donc formulé, selon la méthode classique, quatre propositions, sous forme de « thèses », exprimant des idées fondamentales de ce document. En conscience et avec une grande franchise, nous disons que l’enseignement qu’elles véhiculent est inacceptable.

    1. La diversité amazonienne, notamment religieuse, évoque une nouvelle Pentecôte (IL, n. 30) : la respecter c’est reconnaître qu’il y a d’autres chemins de salut, sans le réserver exclusivement à sa propre foi. Des groupes chrétiens non catholiques enseignent d’ailleurs d’autres façons d’être Église, sans censures, sans dogmatisme, sans disciplines rituelles : l’Église catholique devrait intégrer certains de ces modes ecclésiaux (IL, n. 138). Réserver exclusivement le salut à son propre Credo est destructeur du Credo lui-même (IL, n. 39).

    Cette dernière affirmation, contenue dans le n. 39, est particulièrement scandaleuse.

    Contra, inter alia Dominus Jesus, 14, 16.

    2. L'enseignement de la théologie pan-amazonienne, qui prend notamment en compte les mythes, les rituels et les célébrations des cultures d'origine de l’Amazonie, est requis dans toutes les institutions éducatives (IL, n. 98 c 3). Les rites et les célébrations non chrétiens sont proposés comme essentiels pour le salut intégral (IL, n. 87) et il est demandé d’adapter le rite eucharistique à ces cultures (IL, n. 126 d – sur les rites: IL, nn. 87, 126).

    Contra : Dominus Jesus 21.

    3. Parmi ses lieux théologiques [c’est-à-dire sources de la théologie, comme le Sainte Écriture, les Conciles, le Pères, la saine philosophie] se trouvent le territoire [d’Amazonie] et les cris de ses peuples (IL, nn. 18, 19, 94, 98 c. 3, 98 d 2, 144).

    Contra : inter alia Dei Verbum 4, 7, 10.

    4 – Il est suggéré de conférer l’ordination à des personnes d’âge mûr ayant une famille et de conférer des « ministères officiels » à des femmes. Une nouvelle vision du sacrement de l'ordre est proposé, laquelle ne proviendra pas de la révélation mais des usages culturels des peuples amazoniens (qui incluent, entre autres, une autorité tournante). Une séparation devrait alors être opérée entre le sacerdoce et le munus regendi (IL, nn. 129 a 2, 129 a 3, 129 c 2).

    Cette séparation sape les fondements eucharistiques du ministère de l'autorité dans l'Église.

    Contra : Lumen gentium 21, Presbyterorum ordinis 13, Sacerdotalis cælibatus integre et spec. 21, 26, Ordinatio sacerdotalis 1, 3, 4; Pastores dabo vobis 26, 29.

  • Marchandisation du corps des femmes : le nouvel esclavage

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    De Judikael Hirel sur La Sélection du Jour :

    La marchandisation du corps des femmes, le nouvel esclavage

    L’esclavage a, parait-il, été aboli depuis longtemps. Mais pas pour les femmes, bien au contraire, en ce début d’un nouveau siècle. Il prend de nouvelles formes détournées, mettant leur vie, leur corps, leur féminité, au service des désirs personnels et de l’argent. L’actualité le rappelle d’une manière crue, alors que la police de Lagos vient de secourir 19 jeunes filles enceintes âgées de 15 à 28 ans, prisonnières d’une "usine à bébés" destinés à être vendus au Nigeria.

    Ces femmes réduites à leur seule aptitude à porter un enfant sont loin d’être un cas isolé. Dans ce qui constitue bel et bien un "business" international des plus rentables, ce qui est interdit dans un pays se déplace vers un autre. Ainsi, depuis que l’Inde et la Thaïlande ont interdit la GPA aux étrangers, les agences de GPA indiennes créent des "filiales" au Kenya, profitant de l’absence de lois comme de la corruption : un enfant conçu par GPA n’y coûtera "que" 45.000 dollars. Au Nigeria, une fille se vendra 760 euros, un garçon 1.265 euros, sans que les autorités ayant récemment démantelé un trafic ne sachent pour l’instant à qui ni dans quel but ils sont vendus…

    De l’autre côté du monde, la marchandisation du corps des femmes ne connaît pas plus de répit : ce sont des chrétiennes pakistanaises qui étaient vendues par leur famille afin d’être prostituées en Chine. Accusés de trafic d'être humain, une trentaine d'hommes, pakistanais et chinois, ont été arrêtés courant 2018 par l'Agence fédérale d'enquête du Pakistan. Depuis la création de ces réseaux, plus d’un millier de femmes ont été vendues pour de l'argent, afin d’être violées et prostituées dans un pays, la Chine, confronté à une surpopulation d'hommes. Une conséquence indirecte de la politique de l’enfant unique longtemps menée dans ce pays… La plupart de ces femmes étaient issues de la petite communauté chrétienne du Pakistan, pauvres parmi les pauvres.

    Peut-on imaginer plus brutal encore ? Hélas, oui, tant le nouvel esclavage des femmes est une triste réalité. Ainsi, en Inde, des travailleuses des champs se sont vues retirer leur utérus afin d’améliorer leur rendement. Un scandale révélé à l’été 2018, par l’ONG Tathapi, ayant remarqué que dans le district de Beed, à l’est de Bombay, un nombre anormal de femmes avait subi une hystérectomie, une ablation de l’utérus. Dans cette région de l’Inde, 36% des femmes qui travaillent dans les champs ont subi une ablation de l’utérus, quand la moyenne en Inde s’élève à 3,2%… La raison ? "Les employeurs des coupeuses de canne à sucre poussent souvent les femmes à procéder à l’opération pour qu’elles n’aient plus leurs règles, ce qui rendra leur vie plus simple et leur permettra, entre autres, de travailler sans interruption." Comble de l’ironie de ce capitalisme dénué de toute humanité : ces femmes devaient payer elles-mêmes les frais médicaux, entre 250 et 500 euros… alors que leur salaire tourne autour de 400 euros par saison.

    Lire : https://www.tdg.ch/monde/19-filles-enceintes-liberees-usine-bebes/story/23816843

  • Institution d'un "dimanche de la Parole de Dieu"

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    D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :

    Le Pape institue le Dimanche de la Parole de Dieu

    Par un motu proprio publié ce 30 septembre, le Saint-Père institue le Dimanche de la Parole de Dieu, qui sera célébré chaque année le 3e dimanche du Temps Ordinaire. D’une manière plus large, ce texte du Pape François, intitulé “Aperuit Illis”, souligne toute la richesse et le caractère vivant du texte sacré. Il encourage les croyants à une plus grande familiarité à son égard, afin de «vivre en profondeur notre relation avec Dieu et avec nos frères».

    La publication du motu proprio Aperuit Illis – «Il leur ouvrit»(cf Lc 24, 45) - intervient à une date symbolique: en ce 30 septembre, l’Église universelle fait mémoire de saint Jérôme, qui a consacré la majeure partie de sa vie et de ses forces à l’étude et à la traduction des textes sacrés. Ce docteur de l’Église, l’un des quatre pères de l’Église latine, a élaboré la pièce maîtresse de la Vulgate, traduction latine officiellement reconnue par l'Église catholique. Cette année s’ouvre le 1600e anniversaire de sa mort.

    Pourquoi ce dimanche spécial?

    Le Pape François choisit donc de mettre la Parole de Dieu au centre de ce nouveau texte magistériel, et de lui accorder une place privilégiée un dimanche de l’année: «J’établis que le IIIe Dimanche du Temps Ordinaire soit consacré à la célébration, à la réflexion et à la proclamation de la Parole de Dieu», écrit le Saint-Père.   

    La décision de François trouve son origine lors du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde. Le Pape avait alors «demandé que l’on pense à “un dimanche entièrement consacré à la Parole de Dieu, pour comprendre l’inépuisable richesse qui provient de ce dialogue constant de Dieu avec son peuple” (Misericordia et misera, n. 7)».

    «Par cette Lettre, j’entends donc répondre à de nombreuses demandes qui me sont parvenues de la part du peuple de Dieu, afin que, dans toute l’Église, on puisse célébrer en unité d’intentions le Dimanche de la Parole de Dieu», poursuit-il. François inscrit aussi sa démarche dans le sillage de grands textes du Magistère, tels que la Constitution dogmatique Dei Verbum et l’Exhortation apostolique de Benoît XVI Verbum Domini.

    Modalités pratiques

    Concrètement, le Pape suggère de «vivre ce dimanche comme un jour solennel». Il s’agira d’ «introduire le texte sacré de manière à rendre évidente à l’assemblée la valeur normative que possède la Parole de Dieu». Il sera donc utile «de souligner sa proclamation et d’adapter l’homélie pour mettre en évidence le service rendu à la Parole du Seigneur». François précise que «les Évêques pourront, en ce dimanche, célébrer le rite du lectorat ou confier un ministère similaire, pour rappeler l’importance de la proclamation de la Parole de Dieu dans la liturgie». Il exhorte ainsi à «faire tous les efforts nécessaires pour former certains fidèles à être de véritables annonciateurs de la Parole avec une préparation adéquate, comme cela se produit de manière désormais habituelle pour les acolytes ou les ministres extraordinaires de la communion».

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  • Quand des experts discutent du catholicisme en Chine au Parlement européen

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    De sur le site Bitter Winter :

    Des experts discutent du catholicisme en Chine au Parlement européen

    Des experts se sont réunis à Bruxelles pour discuter des persécutions religieuses et de l’impact de l’accord entre le Vatican et la Chine de 2018, un an après sa signature.

    par Marco Respinti

    Ce qui arrive à l’Église catholique en Chine est si important que même des non-catholiques au sein d’une institution laïque comme le Parlement européen y prêtent une attention toute particulière.

    Le 25 septembre, le séminaire Ecclesia Catholica in China a eu lieu dans la salle JAN 6Q1, le endroit-même où s’est tenu, le 31 janvier 2019, le séminaire La liberté de religion en Chine. Le titre de cette nouvelle réunion, en latin (l’ancienne langue catholique), signifie « Église catholique en Chine ». Ce titre est tout à fait pertinent, en effet, puisque discuter de l’Église universelle de Rome dans sa présence historique en Chine est une chose alors que parler de « l’Église catholique chinoise », l’expression utilisée par le PCC pour désigner une entité catholique « sinisée », contrôlée par le gouvernement en Chine, en est une autre.

    Deux députés européens ont organisé l’événement. Il s’agit de Mme Michaela Šojdrová, vice-présidente de la délégation tchèque du Parti populaire européen (PPE), et de M. Bert-Jan Ruissen, député néerlandais du groupe des conservateurs et réformistes européens (ECR). Les quatre intervenants suivants ont pris la parole : Olga Lomová, directrice du Centre international de sinologie de la Fondation Chiang Ching-kuo à l’Université Charles de Prague, M. Mervyn Thomas, fondateur et directeur général de Christian Solidarity Worldwide, Mme Anna Hill, responsable du plaidoyer auprès de l’Union Européenne (UE) pour Open Doors International, ainsi que moi-même, auteur du présent article, en ma qualité de directeur responsable de Bitter Winter.

    Lors du séminaire, M. Ruissen, un chrétien protestant, a commencé par souligner qu’en Chine, toutes les religions étaient persécutées. Il a décrit la situation difficile des églises de maison protestantes, en mentionnant en particulier une nouvelle qu’il a trouvée particulièrement troublante : il s’agit de la substitution des Dix Commandements dans une église des Trois-Autonomies dans un comté de la ville de Luoyang, le Henan, par des citations du président Xi Jinping. M. Ruissen a reconnu qu’il avait appris que cet incident s’était produit en lisant un article de Bitter Winter.

    Mme Šojdrová a présidé la session et commenté les différents discours.

    Mme Lomová a décrit en détail la structure du pouvoir chinois. En Chine, tout est à la fois agence et outil de renforcement du pouvoir du PCC. Le Parti fonctionne comme le centre même de la structure de l’État et exerce un contrôle absolu de tous les aspects de la vie publique. Elle a également donné un aperçu du contexte idéologique dans lequel s’inscrit la persécution religieuse, en mettant l’accent sur le solide cadre marxiste-léniniste toujours caractéristique du régime chinois.

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