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Actualité - Page 1008

  • On a procédé à l'ouverture du tombeau du Christ

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    Du site EEChO :

    Tombeau de Jésus : ouverture de la dalle

    La roche originelle du Tombeau du Christ

    tombeau-christ-jerusalem-1

    Le site du Patriarcat latin de Jérusalem (http://fr.lpj.org/2016/11/02) a communiqué ces nouvelles : Pour la première fois depuis presque un demi-millénaire, la plaque de marbre recouvrant le tombeau du Christ a été entièrement déplacée mercredi 26 octobre 2016 à l’occasion des travaux de restauration de l’édicule du Saint-Sépulcre. Sous cette plaque, une dalle d’époque croisée, et dessous encore, la roche originelle dans laquelle a été creusée la tombe de Jésus.

    La dalle de marbre du Sépulcre avait déjà été partiellement déplacée en 1809, mais c’est seulement en 1555, lors de précédents travaux de rénovation de l’Edicule, que celle-ci avait été complètement enlevée.

    Différents chefs d’Eglises, certains religieux et quelques privilégiés étaient présents ce mercredi 26 octobre 2016, pour admirer et vénérer la roche originelle du saint Tombeau. Pour cette opération particulièrement délicate, l’Edicule avait été fermée au public. Les caméras et les objectifs de National Geographic étaient présents pour assurer la couverture médiatique de l’événement.

    Mgr William Shomali, Vicaire patriarcal à Jérusalem, ne peut cacher son émotion : « C’est très émouvant de savoir que le Tombeau du Christ, dont la pierre a été roulée il y a deux mille ans le jour de la Résurrection, se trouve à nouveau ouvert à la lumière. C’est une émotion toute spirituelle. D’un point de vue biblique et archéologique également, cette ouverture éveille notre curiosité et nous avons hâte d’en savoir plus sur l’histoire de ce Tombeau à travers les siècles. »

    Et l’évêque d’ajouter : « cet événement nous fait revivre soudainement le tout premier émerveillement des femmes arrivées au Tombeau au matin de la Résurrection. La roche originelle sur laquelle a été déposée le Christ est bien là, dessous, et le Tombeau est bien vide. Car Il n’est plus ici, Il est bien ressuscité. Telle est notre foi. »

    saint-sepulcre-et-tombeau

    Lors de l’ouverture de la tombe, une odeur suave se serait propagée dans l’ensemble de la basilique du Saint-Sépulcre. Au même moment, selon des témoignages rapportés par la Custodie de Terre Sainte, des perturbations magnétiques auraient eu lieu compliquant la prise instantanée de mesures scientifiques.

    « Ce sera une longue analyse scientifique mais nous serons enfin en mesure de voir la surface d’origine sur laquelle le corps du Christ aurait été déposé » notait Fredrik Hiebert, archéologue de la National Geographic Society, partenaire du projet de restauration du Saint-Sépulcre débuté en mai dernier. L’équipe grecque dirigeant le projet de restauration travaillera jusqu’à début 2017. D’ici là, la chaîne National Geographic proposera un documentaire sur le sujet qui devrait arriver courant novembre.

    [Vivien Laguette et Myriam Ambroselli]

    Lire aussi, sur le site de Famille Chrétienne : a-jerusalem-dans-le-tombeau-du-christ-exceptionnellement-ouvert

  • L'Histoire du missel romain de ses origines à Summorum Pontificum

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    De la Lettre 567 de Paix Liturgique :

    LE MISSEL ROMAIN, DE SES ORIGINES À SUMMORUM PONTIFICUM

    Par un clin d'œil de la Providence est sorti en librairie, ce jeudi 27 octobre 2016, le dernier ouvrage de l'abbé Claude Barthe au moment même où celui-ci donnait, à Rome, le coup d'envoi du cinquième pèlerinage international du peuple Summorum Pontificum.

    Originalement, le pèlerinage Populus Summorum Pontificum devait s'ouvrir à Nursie mais un double tremblement de terre, survenu la veille au soir, a empêché les pèlerins de rejoindre la ville natale de saint Benoît. C'est donc par une émouvante messe basse célébrée par l'abbé Barthe, qui est l'aumônier du pèlerinage, qu'a commencé ce périple auprès des Tombes des Apôtres. En attendant de revenir, dans nos prochaines lettres, sur cet événement qui a témoigné, une fois de plus, de la jeunesse de la liturgie traditionnelle, nous nous arrêterons cette semaine sur le missel qui la nourrit depuis des siècles et dont le pape Benoît XVI a restitué le libre usage à toute l'Église universelle en 2007.

    En effet, c'est précisément à l'Histoire du missel tridentin et de ses origines que l'abbé Barthe vient de consacrer le volume sorti la semaine dernière aux éditions Via Romana. Afin de vous inviter à la lecture de cette précise et précieuse étude, nous sommes heureux de vous proposer la recension qu'en a faite le site ceremoniaire.net.

    Fidèle à son titre, ce livre étudie son sujet en trois parties distinctes. Partant du développement parfois parallèle de la liturgie de l’église et de la synagogue, la première partie, d’une centaine de pages, examine l’origine tantôt du culte nouveau, réalisation de l’ancien, tantôt des sacramentaires, missels et ordo, tantôt du vénérable canon romain lui-même, sans oublier les abondants commentaires allégoriques tant aimés de l’auteur : « Ce commentaire spirituel de la liturgie commence dans le Nouveau Testament lui-même. On l’a évoqué pour le livre de l’Apocalypse qui précise que les sept lampes sont les sept esprits de Dieu, que les coupes d’or, pleines de parfums représentent la prière des saints, que le lin fin, dont est revêtu l’Époux, signifie la pure vertu des saints. » (p. 99)

    De taille semblable, la seconde partie – débordant parfois le strict cadre du missel pour considérer les tendances musicales et architecturales, le jeûne eucharistique et la disparition des Vêpres dominicales – trace en détail l’histoire du missel depuis celui « dont hérite la Curie au XIe siècle », jusqu’à l’édition typique publiée quelques mois avant l’ouverture du concile Vatican II.Concernant ces ultimes éditions : « Il est étonnant que soient intervenues ces publications, et notamment celle du missel, dans la mesure où une commission préparait déjà activement le projet de texte conciliaire sur la liturgie annonçant une très profonde réforme. Peut-être que les deux préfets successifs de la Congrégation des Rites qui procédèrent à ces publications de 1960-1962 […] ont voulu ainsi dresser une borne témoin. Il était par ailleurs logique de recueillir tout le travail accompli par la Commission de Pie XII pour parvenir à une codification plus claire. » (p. 201)

    La dernière partie du livre, bien plus brève (et qui fournit peut-être une clé de lecture de l’illustration allégorique qui embellit la couverture : la célébration d'une messe solennelle dans les ruines de la cathédrale de Münster en 1946), traite de Summorum Pontificum et de la très curieuse situation que nous vivons, où « cette législation s’adapte bien plus à un état de fait, en le formalisant et en le rationalisant, qu’elle ne le régit. En effet, le missel tridentin tel qu’aujourd’hui restitué, parce qu’il l’a été malgré et même contre une réforme liturgique qui était destinée à le remplacer, se trouve par le fait même en une sorte d’état d’autogestion ». « Au bénéfice de la liturgie anté-conciliaire, se réaliserait ainsi, de manière assez piquante, la fameuse "inversion de la pyramide hiérarchique", chère notamment à Yves Congar. » (p. 220)

    Aujourd’hui une partie grandissante des catholiques reconnaît que la liturgie, tout comme la vie, est transmise et reçue, plutôt qu’inventée par chaque génération ex nihilo. Il s’ensuit que maintes questions liturgiques invitent non seulement des réponses littérales et des réponses allégoriques, mais aussi des réponses historiques, surtout lorsque cette réponse historique ne consiste pas seulement à indiquer la période ou l’auteur de quelque innovation (fût-elle retenue par la postérité ou non), mais aussi les circonstances qui ont présidé à son introduction. Ce précis historique, écrit dans un style lisible qui encourage une réflexion presque allégorique sur son sujet, se complète par d’amples références en bas de page permettant de poursuivre cette méditation, et témoigne non seulement de la maîtrise de l’auteur en ce domaine, mais de son évident amour pour la sainte Messe.

    >>> Claude Barthe, Histoire du missel tridentin et de ses origines, 230 pages, 20 euros, disponbile en librairie et en ligne sur le site de Via Romana.

  • Démographie, laïcité, objection de conscience : le n° de novembre de La Nef est paru

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    Sommaire du numéro de la Nef de novembre 2016
    (les titres soulignés sont des liens vers les contenus)
     
    Sommaire du n°286 de novembre 2016
    SOMMAIRE DU N°286 DE NOVEMBRE 2016

    ÉDITORIAUX
    Quelle laïcité ?, par Christophe Geffroy
    Qui est mon prochain ?, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Les papes et l’écologie, par Anne-Gersende Warluzel
    Le cardinal Kasper et la miséricorde, par l’abbé Christian Gouyaud
    La primaire à droite, par Jacques de Guillebon
    Effervescence intellectuelle à droite, par Christophe Geffroy
    Géopolitique d’abord : Brexit ou nouvelle Europe ?,
    par Paul-Marie Coûteaux

    ENTRETIEN</strong>
    Être conservateur, entretien avec Roger Scruton

    DOSSIER : LA DÉMOGRAPHIE, ENJEU POLITIQUE ESSENTIEL
    La démographie mondiale, par Gérard-François Dumont
    Un facteur décisif, par Paul-Marie Coûteaux
    Les leçons de l’histoire, par Thomas Flichy de La Neuville
    Point sur les migrations, par Jean-Paul Gourévitch
    Église et démographie, par Christophe Geffroy
    Politique familiale ?, par Jacques Bichot
    L’instinct de mort dans l’histoire, par Michel Toda

    VIE CHRÉTIENNE
    Élisabeth de la Trinité, par le Père Jean-Thomas, op
    Question de foi : Humanitaire ou humain, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Le Front populaire, par Michel Toda
    Notes de lecture, chroniques musique, cinéma, internet
    Sortir, livres jeunes
    Au fil des livres : Pour saluer Rémi Soulié, par Philippe Maxence
    Un livre, un auteur, entretien avec Mgr Antoine de Rochebrune

    DÉBATS/POINTS DE VUE
    Débats : Pourquoi lire Cavanaugh, par Denis Sureau
    Débats : Comprendre l’objection de conscience, par Grégor Puppinck

    BRÈVES
    Annonces en ligne

  • L'émoi quand des foetus de vache sont jetés à la poubelle

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    On s'émeut à juste titre de la façon dont les vaches "gestantes" et leurs foetus sont traités dans les abattoirs. Et si le sort des petits d'homme avortés suscitait un émoi semblable ?

  • Rester fidèle aux papes et à la chaire de Pierre

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    Du Père Simon Noël osb :

    Fidélité aux papes et à la chaire de Pierre

    Il m'arrive parfois de recevoir les confidences de certains dans lesquelles ils me disent leur souffrance et leur désarroi devant ce qui se passe dans l'Eglise et aussi leur perplexité face au pape actuel. Ce sont des gens profondément enracinés dans la foi catholique, mais qui risquent inconsciemment d'écouter la voix du diable, qui sait comment tenter les hommes en s'adaptant à leur psychologie. Il existe en effet ce qu'on appelle la tentation sub specie boni, sous l'apparence du bien. Lorsqu'il voit que certaines personnes sont insensibles aux tentations grossières, le diable les tente de manière beaucoup plus fine. Aussi je voudrais ici apporter à ces âmes un peu de paix et de lumière.

    Il y a trois choses que le démon hait par-dessus tout: l'eucharistie, la Vierge immaculée, la papauté. L'eucharistie, car il cherche à abolir le sacrifice perpétuel. La Vierge, car il ne supporte pas d'avoir été vaincu par son humilité. La papauté, parce qu'elle le roc de l'Eglise et le principe d'unité dans l'amour de l'humanité nouvelle. Lorsqu'il voit qu'un catholique reste ferme dans son attachement à la messe et à la prière mariale, il va tenter de l'attaquer sur le point de sa fidélité au vicaire du Christ, et il va insinuer dans son esprit des doutes affreux sur le pape. Il me semble qu'il n'est nullement étonnant que de nos jours, où il y a une recrudescence de l'activité satanique, ceux qui sont des catholiques convaincus, fidèles entre les fidèles, soient plus exposés que d'autres à ce genre d'attaque démoniaque. En fin de compte, avoir des doutes sur le pape est le signe que l'on est justement un bon catholique et qu'on s'attire ainsi l'attaque perfide de Satan. C'est paradoxal sans doute mais si nous avions le discernement des esprits, nous verrions ici avec clarté toute la tactique du diable. Oui, à ceux qui sont dans le désarroi et le doute sur la question papale, je les rassure en disant que c'est un bon signe de la profondeur de leur catholicisme. Encore faut-il ensuite déjouer les ruses du démon. Soyez sobres et veillez. Votre ennemi, le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. Résistez lui forts dans la foi, sachant que les mêmes souffrances arrivent à vos frères qui sont dans le monde (1 Pierre, 5, 8-9).

    La crise actuelle pourrait s'aggraver et devenir cruciale dans l'avenir. Seuls tiendront bons dans la tourmente ceux qui resteront fermement attachés à la chaire de Pierre. Et cela malgré tous les doutes qui pourraient naître dans l'esprit. On ne discute pas avec le diable. Il tente en effet toujours d'amener la division au sein de l'Eglise, et pour cela il cherche à tromper les meilleurs des fils de l'Eglise. Il nous faut avoir sur la papauté une vision surnaturelle de foi. Au-delà des apparences mondaines la foi nous fait discerner le mystère. Celui qui occupe le siège de Pierre est un pécheur comme nous et aucun pape, même saint et canonisé par la suite, ne fut un homme parfait. Personne, sauf la Toute Sainte Mère de Dieu, n'échappe aux suites du péché originel. C'est pourquoi, le pape François, à la suite de saint Jean Paul II, vient de nous rappeler que l'Eglise est plus mariale que pétrinienne. Au chapitre XVI de son Évangile, Matthieu nous rapporte qu'après avoir fait à Pierre ses promesses divines: Je te dis que tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle, un peu après Jésus lui dit: Éloigne-toi de moi, Satan, tu n'as pas les pensées de Dieu mais celles des hommes.

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  • Face à la déchristianisation de l’Europe : plaidoyer pour un christianisme à deux vitesses

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    Dans un livre d’entretiens avec Monseigneur Léonard réalisé récemment par le philosophe agnostique Drieu Godefridi (1), on peut notamment lire (pp.137-141) ces réflexions de l’ancien primat de Belgique sur la « pastorale » pratiquée aujourd’hui par l’Eglise, du haut en bas de sa hiérarchie :

    Drieu Godefridi :

    godefridi.jpgQuand on regarde l’évolution des choses dans la société européenne contemporaine, au-delà même des questions démographiques, on ne peut pas nier un phénomène qui est la déchristianisation, y compris dans des terres qui sont restées catholiques très longtemps, telle que la Flandre il y a encore trente ou quarante années. Je sais que vous avez une conception qualitative en quelque sorte du catholicisme. Vous préférez un catholique fervent, cohérent et intense, plutôt qu’une dizaine de personnes qui, finalement, sont dans le simulacre du rite. Mais est-ce que, dans le cadre européen, ce recul quantitatif massif de l’Eglise catholique est à caractériser comme un échec, fut-il ponctuel et temporaire, ou pas ?

    Mgr Léonard :

    Léonard.jpg« Il y a beaucoup de chose à répondre sur une telle question. C’est un échec et en même temps c’est une chance. Dans les décennies qui ont précédé, où nous avons connu dans pas mal de pays d’Europe, notamment la Belgique , un catholicisme très marquant dans la société, faisant même parfois un peu la pluie et le beau temps – et parfois un peu trop –cela avait ses avantages – on avait une société qui était très imprégnée de la foi et des valeurs chrétiennes, mais il manquait peut-être une conviction très personnelle. On était mis sur des rails dès l’enfance : la paroisse, l’école, la famille, les mouvements de jeunesse. C’était beau, mais qu’y avait-il  derrière, dans les profondeurs du cœur et de l’âme humaine ? Aujourd’hui, dans cette situation que l’on peut qualifier d’échec, car marquée par un recul quantitatif, il y a l’aspect positif que, si quelqu’un  désormais est catholique, il le sera davantage par un choix personnel. Cela, c’est un gain. Donc, oui, il y a un échec, mais un échec qui correspond aussi à une chance qui est offerte.

    Maintenant, d’où vient cet échec ? Il y a des causes multiples. Mais, du point de vue même de l’Eglise, je pense que la stratégie que l’on a adoptée, dans la foulée du concile Vatican II –je n’incrimine pas le concile comme tel, mais la lecture que l’on en a fait- n’était pas la bonne. On a cru que c’était en horizontalisant la foi et la pratique chrétiennes, en s’adaptant au monde ambiant, qu’on allait toucher les masses. Je pense que cette idée d’un christianisme un peu plus polyvalent, un peu plus édulcoré, ou bien, comme dans la série Assimil, un christianisme sans peine, ce nétait pas le bon calcul. La foi doit être à certains égards à contre-courant. Elle doit s’inculturer bien sûr dans le monde présent, mais elle doit aussi toujours attester une différence, comme Paul l’écrit  Aux Romains, au chapitre douzième : ne vous modelez pas sur le monde présent. Pourtant, Paul était bien présent au monde de son temps, il employait tous les moyens disponibles pour toucher les gens et il avait une bonne culture grecque en plus de sa culture juive. Mais, en même temps, il y avait chez lui le tranchant d’une différence. Et, à long terme, cela me semble plus efficace. Cela attire, cela touche, cela bouleverse les cœurs. Je crois que l’on a trop visé un christianisme gentil, un christianisme de connivence, sympathique, qui ne tranche pas trop, qui ne veut pas trop effrayer, complice de ce que vit le monde – et pas assez, comme l’aurait dit Dietrich Bonhoeffer, ce grand résistant protestant face à l’idéologie nazie, un christianisme confessant, qui s’affiche et qui ne cache pas son identité. Je crois qu’à long  terme c’est plus performant.

    Donc, j’ai toujours plaidé -mais j’emploie une expression qui peut provoquer une réaction de défense –pour un christianisme à deux vitesses. Dès qu’ils entendent cette expression, les gens vous soupçonnent d’élitisme, d’aristocratisme. Mais je pense que nous devons, dans la pastorale de ce temps, d’une part accueillir le tout-venant, les gens comme ils sont, qui nous demandent des services, des sacrements, des cérémonies, avec une motivation chrétienne parfois très limitée. Il faut les accueillir et faire un bout de chemin avec eux.  D’autre part, il faut qu’il y ait aussi une proposition plus exigeante, pour une minorité sans doute, mais qui sera un peu comme le sel de la terre ou le levain dans la pâte. Elles sont révélatrices, ces paroles de Jésus, quand il dit : n’aie pas peur, petit troupeau. Et, d’autre part, il emploie la comparaison du sel dans les aliments et du levain dans la pâte. La pâte ne peut pas être tout entière du levain. Le levain est une petite partie incorporée dans la pâte. Et dans les aliments, il n’y a pas que du sel. Il y a les aliments et le sel qui leur ajoute une saveur. Jésus parle donc d’une minorité. Il n’a pas l’air d’imaginer une société qui est tout entière le sel de l’Evangile, tout entière le levain dans la pâte. Il s’agit bien d’une minorité, mais qui est significative. C’est ce que j’entends par une pastorale, une attitude ecclésiale, à deux vitesses

    On accueille le tout-venant, on le respecte et on fait un bon chemin avec lui. Et, d’autre part, on a aussi une pastorale plus pointue, plus centrée sur l’essentiel, minoritaire peut-être, mais qui peut représenter une saveur supplémentaire.

    Or, on a adopté globalement beaucoup trop une pastorale de l’ouverture tous azimuts. Mais, quand on ouvre toutes les portes et toutes les fenêtres, le parfum de l’Evangile risque de s’éventer. Il faut trouver le bon équilibre entre ces deux dimensions. Il me semble que l’on a trop misé, dans la foulée d’un Vatican II réinterprété, sur l’ouverture : ne pas trop accentuer les différences, chercher d’abord à rejoindre les gens, à se faire bien voir, etc.  A long terme, je crois que ce n’est pas payant et que cela renforce l’échec évoqué dans votre question ».

     (1) Un évêque dans le siècle, Monseigneur Léonard interrogé par Drieu Godefridi, préface de Richard Miller, 195 pp., les éditions du CEP (Créations-Europe-Perspectives), 2016.

    JPSC

    Lire aussi : monseigneur-leonard-un-eveque-dans-le-siecle

  • La déclaration conjointe entre le pape et l'église luthérienne ne favorisera pas le rapprochement entre Rome et la Fraternité Saint Pie X

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    Nous avons publié sur ce blog le texte de la déclaration conjointe entre le pape et l'Eglise luthérienne; peut-être contribuera-t-elle à rapprocher les luthériens des catholiques mais elle ne manque pas d'éloigner la Fraternité Saint-Pie X de Rome :

    Déclaration conjointe entre le pape et l'église luthérienne :
    communiqué du Supérieur du District de France - 2 nov. 2016

    A la lecture de la déclaration conjointe que le pape a faite avec les représentants de l’église luthérienne en Suède le 31 octobre, à l’occasion du cinquième centenaire de la révolte de Luther contre l’Église catholique, notre douleur est à son comble.

    En présence du véritable scandale que représente une telle déclaration où s’enchaînent les erreurs historiques, de graves atteintes à la prédication de la foi catholique et un faux humanisme source de tant de maux, nous ne pouvons rester silencieux.

    Sous le fallacieux prétexte de l’amour du prochain et le souhait d’une unité factice et illusoire, la foi catholique est sacrifiée sur l’autel de l’œcuménisme qui met en péril le salut des âmes. Les erreurs les plus énormes et la vérité de Notre-Seigneur Jésus-Christ sont mises sur le même pied d’égalité.

    Comment « pouvons-nous être reconnaissants pour les dons spirituels et théologiques reçus à travers la Réforme », alors que Luther a manifesté une haine diabolique envers le Souverain Pontife, un mépris blasphématoire envers le saint sacrifice de la messe, ainsi qu’un refus de la grâce salvatrice de Notre-Seigneur Jésus-Christ ? Il a aussi détruit la doctrine eucharistique en refusant la transsubstantiation, détourné les âmes de la très Sainte Vierge Marie et nié l’existence du Purgatoire.

    Non, le protestantisme n’a rien apporté au catholicisme ! Il a ruiné l’unité de la chrétienté, séparé des pays entiers de l’Église catholique, plongé des âmes dans l’erreur mettant en péril leur salut éternel. Nous, catholiques, voulons que les protestants reviennent vers l’unique bercail du Christ qu’est l’Église catholique et prions à cette intention.

    En ces jours où nous célébrons tous les saints, nous en appelons à saint Pie V, saint Charles Borromée, saint Ignace et saint Pierre Canisius qui ont combattu héroïquement l’hérésie protestante et sauvé l’Église catholique.

    Nous invitons les fidèles du District de France à prier et à faire pénitence pour le Souverain Pontife afin que Notre-Seigneur, dont il est le Vicaire, le préserve de l’erreur et le garde dans la vérité dont il est le gardien.

    J’invite les prêtres du district à célébrer une messe de réparation et à organiser une Heure Sainte devant le Très Saint Sacrement pour demander pardon pour ces scandales et supplier Notre-Seigneur d’apaiser la tempête qui secoue l’Église depuis plus d’un demi-siècle.

    Notre-Dame, Secours des chrétiens, sauvez l’Église catholique et priez pour nous !

    Abbé Christian BOUCHACOURT, Supérieur du District de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X

    Suresnes, le 2 novembre 2016, commémoration de tous les fidèles défunts

    Source : La Porte Latine du 2 novembre 2016

  • Un signal fort vient d'être envoyé par la hiérarchie ecclésiale à ceux qui l'accusent de brader son patrimoine

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    Enfin ! A ceux qui sont toujours prêts à incriminer notre hiérarchie ecclésiale en l'accusant de brader son patrimoine, un 'signal fort' (sic) vient d'être envoyé : "l’église St-Vincent de Paul et sa cure, sises chaussée de Ninove à Anderlecht, vont être prochainement confiées à l’association Sint-Goedele, un ensemble d’écoles catholiques dont une des implantations jouxte l’église." Pas de doute que ça va sérieusement démentir les propos médisants et calomnieux de ces mauvais coucheurs, toujours prêts à accuser leurs autorités diocésaines !

    En attendant, la prose de Christian Laporte dans cet article roboratif montre que la pression exercée par les défenseurs du patrimoine religieux (mais pas seulement) est loin d'être sans effet...

  • La tentation protestante dans l’Eglise

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    Leipzig_Disputation.jpgLe voyage du pape François à Lund et Malmö  pour  le lancement du 5° centenaire de la Réforme nous remet en mémoire la question fondamentale de l’ecclésiologie à laquelle se réfèrent les communautés protestantes et de savoir exactement sur quoi on « dialogue » lorsqu’on parle d’œcuménisme.

    Dans un ouvrage déjà ancien (Entretien sur la foi, 1985) le journaliste Vittorio Messori  (La Stampa) avait abordé, entre autres, cette question avec le Cardinal Ratzinger, alors préfet de la congrégation de la doctrine de la foi :

    Question :

    « Pourquoi le protestantisme –dont la crise n’est certainement pas moindre que celle du catholicisme- devrait-il attirer aujourd’hui des théologiens et des croyants qui, jusqu’au concile, étaient restés fidèles à l’Eglise de Rome ?

    Réponse :

    « Ce n’est sûrement pas facile à expliquer. Une considération s’impose : le protestantisme est apparu au commencement des temps modernes et se trouve en affinité beaucoup plus étroite que le catholicisme avec les composantes qui ont secrété l’époque moderne. Sa configuration actuelle, il l’a trouvée dans une large mesure au contact des grands courants philosophiques du XIXe siècle. Son ample ouverture à la pensée moderne est sa chance et son péril. Aussi des théologiens catholiques qui ne savent plus que faire de la théologie traditionnelle peuvent-ils facilement en arriver à l’opinion que les chemins corrects menant à la fusion de la foi et de la modernité seraient ici déjà tracés ».

    Question :

    Quels principes jouent ici un rôle ?

    Réponse :

    « Le principe « « Sola Scriptura » joue toujours un rôle-clé. Le chrétien moyen d’aujourd’hui déduit de ce principe que la foi naît de l’opinion individuelle, du travail intellectuel et de l’intervention du spécialiste ; une telle conception lui semble plus moderne et plus raisonnable que les positions catholiques. Allons encore un peu plus au fond. A partir d’une telle conception, il va de soi que le concept catholique d’Eglise n’est plus ratifiable et qu’il faut alors se chercher un modèle d’Eglise, ici ou là, dans le vaste champ d’expérimentation du phénomène « protestant ».

    Question :

    Donc, c’est l’ecclésiologie qui, comme à l’accoutumée, revient sur le tapis ?

    Réponse :

    « Oui, parce que pour l’homme de la rue, aujourd’hui, un concept d’Eglise que l’on représenterait –en langage technique- comme congrégationaliste, ou comme église libre , lui apparaîtrait  comme le plus raisonnable. Ce concept en vient à signifier que l’Eglise serait une forme modifiable d’organisation humaine de la cause de la foi, correspondant du mieux possible à ce que paraissent être les exigences du moment. Nous en avons déjà parlé maintes fois, mais cela vaut la peine d’y revenir : il est presqu’impossible pour la conscience de nombre de nos contemporains de comprendre que, derrière une réalité humaine, puisse se trouver la mystérieuse réalité divine. Tel est le concept  catholique de l’Eglise, comme nous le savons, beaucoup plus ardu à admettre que celui que nous avons esquissé plus haut. D’ailleurs, ce dernier ne s’identifie pas non plus simplement à un concept « protestant » d’Eglise, même s’il s’est formé dans le cadre du phénomène « protestant ».

     

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  • Hongrie : la pratique de l'avortement est en net recul

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    De Lifesite.news

    Les initiatives pro-vie du gouvernement hongrois réduisent les avortements de près de 25%

    BUDAPEST, Hongrie, 1er novembre 2016 (LifeSiteNews) - Sous la Hongrie communiste, l'avortement était devenu le principal moyen de contrôle des naissances. Aujourd'hui, les efforts pro-vie déployés par le gouvernement conservateur du premier ministre Viktor Orbán diminuent le nombre d'avortements.

    L'administration d'Orbán encourage ouvertement les femmes à accoucher. Son gouvernement contribue à organiser les adoptions, aide les familles, encourage l'éducation religieuse et facilite les cours d'éthique dans le système d'éducation publique.

    En conséquence, de 2010 à 2015, le taux d'avortement a diminué de 23 pour cent, et, rien qu'au premier trimestre de 2016, les avortements ont chuté de plus de 4 pour cent, a déclaré le secrétaire d'État parlementaire au ministère des Capacités humaines dans le journal 'Magyar Hirlap'.

    En 2011, une campagne pro-vie a placé des affiches aux arrêts de bus hongrois avec l'image d'un bébé dans l'utérus, disant: «Je comprends que vous n'êtes pas encore prêt pour moi, mais donnez-moi à l'agence d'adoption. Laissez-moi vivre ! "

    Orbán a été critiqué pour sa campagne pro-vie et pour l'utilisation de l'argent de l'Union européenne (UE) pour le financer. En juin 2011, Viviane Reding, commissaire européenne aux droits fondamentaux, a déclaré: "Cette campagne va à l'encontre des valeurs européennes. Nous souhaitons que les fonds européens nous soient retournés le plus rapidement possible."

    Le secrétaire d'Etat hongrois pour la Famille et la Jeunesse Miklós Soltész a défendu la campagne en déclarant: "Nous voulons souligner l'importance de la vie".

    L'administration Obama et les Nations Unies ont toutes deux critiqué le gouvernement conservateur d'Orban, l'accusant d'avoir "obstrué" l'accès à l'avortement avec des "périodes d'attente inutiles, des conseils hostiles ou des objections de conscience".

    Cette année, l'ONU a qualifié cette politique de «discrimination de genre».

    La nouvelle constitution de la Hongrie, promulguée en 2011, stipule explicitement que la vie humaine sera protégée du moment de la conception.

  • Quand un Président de la République consacre son pays aux Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie

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    Le 21 octobre dernier, le président du Pérou, Pedro Pablo Kuczynski, a consacré son pays aux Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie (source

    « Moi, Pedro Pablo Kuczynski, Président de la République du Pérou, avec l’autorité qui m’a été conférée, je fais un acte de consécration de ma personne, de ma famille, en présence de mon épouse, et de la République du Pérou à l’amour et à la protection de Dieu tout-puissant par l’intercession du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

    « Je remets entre Ses mains amoureuses mon gouvernement avec tous les travailleurs et citoyens qui sont sous ma responsabilité. J’offre à Dieu tout-puissant mes pensées et décisions comme Président afin que je les utilise pour le bien de notre pays et que je sois toujours conscient dans ma gouvernance des dix commandements. Je demande à Dieu qu’à travers l’intercession du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie, Il écoute et accepte mon acte de consécration et couvre notre pays de Sa protection particulière.

    « En faisant cette demande je demande pardon à Dieu pour toutes les transgressions qui ont été commises dans le passé, toutes celles qui ont été faites sous la République et pour toutes les décisions qui ont été prises en opposition à Ses commandements et je lui demande Son aide pour changer tout ce qui nous sépare de Lui.

    « Moi, Pedro Pablo Kuczynski, en tant que Président de la République du Pérou, je proclame ce serment solennel devant Dieu et les citoyens de notre pays, aujourd’hui, 21 octobre 2016. »

  • De retour de Suède, le pape s'exprime à propos de l'ordination des femmes, du renouveau charismatique, de la sécularisation et du trafic des êtres humains

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Ordination des femmes, renouveau charismatique, sécularisation, la conférence de presse du pape

    Echange avec les journalistes sur le vol Malmö-Rome

    Ordination des femmes, renouveau charismatique, sécularisation, esclavage moderne… durant le vol de Malmö à Rome, au retour de son voyage en Suède, le 1er novembre 2016, le pape François a répondu à six questions de journalistes sur des thèmes variés.

    Après les rencontres œcuméniques organisées avec les luthériens pour les 500 ans de la Réforme protestante, le pape a exclu qu’il puisse y avoir des ordinations de femmes dans l’Eglise catholique : « la dernière parole claire a été donnée par saint Jean-Paul II et elle reste d’actualité », a-t-il assuré lors de la conférence de presse transcrite par Radio Vaticanen italien.

    « Mais les femmes peuvent faire tant de choses, mieux que les hommes », a ajouté le pape qui a rencontré à plusieurs reprises l’archevêque luthérienne d’Uppsala, chef de l’Eglise suédoise. Les femmes peuvent contribuer aussi « dans le domaine dogmatique : pour éclairer, pour donner un éclairage ».

    Dans l’ecclésiologie catholique il y a deux dimensions, a-t-il poursuivi : « la dimension pétrinienne, qui est celle des apôtres, la pastorale des évêques – et la dimension mariale, qui est la dimension féminine de l’Eglise ». « Qui est plus important dans la théologie et dans la mystique de l’Eglise : les apôtres ou Marie, au jour de la Pentecôte ?, a demandé le pape. C’est Marie ! (…) L’Eglise est femme ! (…) L’Eglise n’existe pas sans cette dimension féminine » qui est aussi sa dimension « maternelle ».

    Renouveau charismatique

    Le pape a évoqué la célébration des 50 ans du Renouveau charismatique qui aura lieu à la Pentecôte 2017 à Rome : « Je prévois – si Dieu me prête vie – d’aller y parler » a-t-il précisé.

    Il s’est souvenu de ses propres réticences lors de la naissance de ce mouvement : « Un des premiers opposants en Argentine a été moi-même – parce que j’étais Provincial des jésuites à cette époque (…) et j’ai interdit aux jésuites d’avoir des liens avec eux. Et j’ai dit publiquement que quand on faisait une célébration liturgique il fallait faire une chose liturgique et non une ‘école de samba’ (escuela do samba). C’est ce que j’ai dit. Et aujourd’hui je pense le contraire, quand les choses sont bien faites ».

    Sécularisation

    Pour le pape, la sécularisation dénote une faiblesse dans l’évangélisation. C’est ce qu’il a déclaré en répondant à une autre question. Mais il y a aussi, a-t-il constaté, « un autre processus, une forme d’’inculture’ », de l’homme qui se sent « maître » et « prend la place du Dieu créateur (…). Dans la sécularisation je crois que tôt ou tard on arrive au péché contre Dieu créateur ».

    L’évêque de Rome a aussi mis en garde contre un autre genre de sécularisation « travestie » et « très dangereuse » au sein de l’Eglise : « Quand dans l’Eglise entre la mondanité spirituelle, (…) c’est le pire qui puisse lui arriver, pire encore que ce qui est arrivé à l’époque des papes corrompus ».

    Esclave moderne

    Au fil des échanges, le pape François a évoqué son engagement contre l’esclavage moderne et le trafic des êtres humains : « Depuis longtemps, à Buenos Aires, depuis que je suis prêtre, j’ai toujours eu cette inquiétude de la chair du Christ. Le fait que le Christ continue à souffrir, que le Christ soit crucifié continuellement dans ses frères les plus faibles, m’a toujours touché ». Il a aussi précisé qu’il préférait dire « esclave de la prostitution » au lieu de « prostituée ».

    Le dialogue est « l’unique voie pour tous les conflits », a souligné par ailleurs le pape : « Soit l’on dialogue, soit on crie (…). Le dialogue qui favorise la négociation est l’unique voie pour sortir des conflits, il n’y en a pas d’autre. Si le Moyen-Orient faisait cela, combien de vies seraient épargnées ! »