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Au rythme de l'année liturgique - Page 57

  • Pourquoi l'Immaculée Conception est fêtée le 9 décembre cette année

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    Les missels d'après 1969 introduisent un changement dans le rang du deuxième dimanche de l'Avent, le classant parmi les jours où aucune autre messe n'est autorisée ; en revanche, les livres antérieurs classent ce dimanche comme majeur secondaire, qui ne cède sa place qu'à des fêtes de première classe. Il s'ensuit que quand le 8 décembre tombe le dimanche, l'Immaculée conception est obligatoirement célébrée le lundi 9 décembre selon les règles d'après 1969, à l'encontre des règles antérieures (depuis Léon XIII).

    (source)

  • Dans un monde où l’amour se refroidit, le besoin d'être pardonné

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    Réchauffer l’amour

    homélie du 2e dimanche de l’Avent par l'abbé Christophe Cossement :

    L’évangile commence comme un roulement de tambour. Soudain, l’an quinze du règne de Tibère, c’est-à-dire vers 29 ou 30, quelque chose de nouveau s’est passé, accessible seulement aux chercheurs de Dieu : Jean, le fils de Zacharie, poussé par Dieu lui-même, proclame un baptême pour le pardon des péchés. Voilà que l’histoire du monde va changer par cette annonce qu’un pardon des péchés est accessible. Pourquoi est-ce si important ?

    Nous avons du mal de comprendre la puissance de cette nouvelle parce que nous avons une conception très étriquée du péché. Spontanément, pour nous, le péché c’est d’avoir désobéi à une règle morale, aux commandements de Dieu ou aux lois de l’Église. Alors le pardon des péchés s’apparente à une remise en ordre, ou à un car-wash spirituel. Et on finit par se demander si c’est vraiment important de chercher le pardon des péchés puisque Dieu est bon et qu’il ne va quand même pas nous faire des ennuis pour des infractions au règlement.

    Dans la Bible, le péché n’est pas une infraction, il est une dette ; ou une infidélité, un délaissement ; ou un éloignement, une rupture. Bref, il a assez peu à voir avec les règles, et beaucoup avec la relation. Un chrétien ne fait pas de fautes, il fait des péchés. Le péché, c’est prendre à la légère l’amitié de Dieu, ne pas être au rendez-vous des choix qu’il attend de nous. Les conséquences sont plus tragiques que de simples fautes, car le péché nous conduit à perdre notre goût pour Dieu et pour ses dons. Lorsque nous vivons dans une certaine complaisance avec le péché, Dieu ne nous dit plus grand-chose, nous devenons indifférent à ce qu’il est. Nous ne le cherchons plus que par habitude ou par convenance. Et nous ne voyons même plus ce que le pardon de nos péchés pourrait changer dans notre vie.

    Mais celui qui cherche le pardon de ses péchés et qui désire retrouver la communion avec Dieu — et le Christ nous a donné un sacrement pour ça —, celui-là peut s’attendre à entrer dans une vie nouvelle. Comme dit l’Écriture, il sera revêtu de la beauté de la gloire de Dieu (Ba 5,1), il marchera « dans la joie, à la lumière de sa gloire, avec sa miséricorde et sa justice » (v.9). Ce qui veut dire que celui qui retrouve l’intimité du cœur de son Dieu retrouve une source fiable de joie et de sécurité intérieure. Lorsqu’il marche dans la vie, lorsqu’il veille à avancer dans la communion du Seigneur, il découvre que celui-ci comble les ravins sur son chemin et abaisse les montagnes (Lc 3,5).

    Vivre dans l’amitié de son Créateur, non pas un vague lien mais un lien du cœur, c’est vraiment entrer dans la joie. Marcher dans la vie le cœur uni au cœur de Dieu est une expérience très belle, qui vaut tous les efforts et toutes les attentions nécessaires pour garder cette union ou la retrouver rapidement. Cela donne une force énorme pour supporter les vexations, pour pardonner, pour être artisan de paix. L’intimité avec Dieu permet de changer en profondeur le monde autour de nous. Elle nous donne une créativité nouvelle et infatigable.

    Nous vivons dans un monde où l’amour se refroidit. C’est pour cela qu’il y a un grand besoin du pardon des péchés. Un pardon vécu, non pas pour se mettre en règle mais pour retrouver l’amour, comme on le dit dans le très bel acte de contrition : mon Dieu, j’ai un grand regret de t’avoir offensé, parce que tu es si bon, tellement aimable et que le péché te déplaît. Notre monde a besoin de gens qui carburent à l’amour de leur Seigneur !

  • 2ème dimanche de l'Avent : Préparez le chemin du Seigneur

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    Evangile selon saint Luc 3, 1-6

    L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode prince de Galilée, son frère Philippe prince du pays d’Iturée et de Traconitide, Lysanias prince d’Abilène, les grands prêtres étant Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, fils de Zacharie. Il parcourut toute la région du Jourdain ; il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés, comme il est écrit dans le livre du prophète Isaïe : ‘A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les routes déformées seront aplanies ; et tout homme verra le salut de Dieu’.

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (archive 2009)

    Nous sommes en l’an 28 de notre ère. L’empereur Tibère règne sur l’immense empire romain, qui va des rivages de la mer du Nord aux confins du désert saharien, et de la Palestine au détroit de Gibraltar. La méditerranée est un lac romain.

    D’emblée St Luc énumère les régions où Jésus va exercer son ministère ainsi que les princes qui les gouvernent. Il termine en nommant les chefs religieux de l’époque en Judée. Cette précision très solennelle du temps, du lieu et du contexte historique, souligne que les événements dont il va être question ne sont pas un mythe, mais une réalité plus décisive pour l’histoire universelle, que les faits et gestes des empereurs et roitelets se disputant indéfiniment le pouvoir.

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  • Liège, Saint-Sacrement : "à l'école de Marie, accueillir l'avènement de Jésus Sauveur..."

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    A l’école de Marie, accueillir et célébrer le mystère de l’Avent.
    Église du Saint-Sacrement à Liège, samedi 14 décembre 2024

    Pour la messe du samedi 14 décembre prochain, à 8 heures du matin, l’église du Saint-Sacrement, encore plongée dans l’obscurité de la nuit, sera éclairée à la seule lueur des cierges. Dans l’intimité de cette veillée, résonne le chant grégorien de la messe de la Vierge au temps de l’Avent (« Rorate »). Peu à peu le jour pointe ; après la communion, la lumière naturelle a pénétré dans toute l’église.
    La poésie liturgique se met au service du mystère et évoque ainsi l’illumination chrétienne : « Dieu nous a arrachés à l’empire des ténèbres et nous a transférés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés » (Col. 1, 13-14).

    Un déjeuner (café et brioche) est ensuite servi aux fidèles dans la salle adjacente à l’église.

    La possibilité est également offerte de découvrir, dans la chapelle de la Sainte-Famille, la crèche de 250 santons, initiée il y a 7 ans et visible jusqu’à la Chandeleur (2 février). Au long du chemin des figurines, elle présente ce que la liturgie célèbre au cours de l’Avent, des solennités de Noël et de l’Épiphanie, puis des semaines qui précèdent le Carême.

    En ce milieu de décembre, l’enfant Jésus n’est pas encore placé dans l’étable de Bethléem, mais sont visibles les cinq scènes évangéliques rapportées par Matthieu et Luc :
    - l’annonce à Zacharie ;
    - l’annonce à Marie ;
    - l’annonce à Joseph ;
    - la visite de Marie à Élisabeth ;
    - la nativité de Jean-Baptiste.

    En suivant l’intuition géniale du père Dominique Bertrand, ancien secrétaire des Sources chrétiennes à Lyon, on peut découvrir comment, Siège de la Sagesse (« Sedes Sapientiæ »), la Vierge Marie se laisse instruire par le Verbe qui est la Sagesse divine (cf. Sg 6-10 ; Si. 24 ; Pr. 8).

    Le « Fiat » (« Qu’il me soit fait ta parole ») de Marie, accueilli dans la maisonnée de Zacharie, accompagne la transformation intérieure de ce dernier, qui passe du doute (« A quoi reconnaîtrai-je cela ? Car moi, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge ») à l’acceptation du dessein de Dieu sur sa famille. Aviez-vous jamais remarqué que la conversion de Zacharie est l’un des fruits du « oui », de la « docibilité » de Marie (cf. Lc. 8, 19-21 ; 11, 27-28 ; Mt. 12, 46-50) ?

    De 11h15 à 12h30, une visite guidée de notre crèche est organisée pour les enfants.

    Contact : abbé Marc-Antoine Dor (abbedor@gmail.com ; 04 70 94 70 05)

  • La vraie histoire de saint Nicolas

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    De C NEWS via ce site :

    Saint Nicolas, fêté le 6 décembre

    Aymeric Pourbaix et ses invités Véronique Jacquier et l’abbé Amar, prêtre du diocèse de Versailles.
     

  • Une ode de saint Jean Damascène pour célébrer la Mère de Dieu

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    padoue.jpgDans son homélie pour la Nativité de la Vierge Marie, Jean Damascène célèbre la Mère de Dieu en ces termes :

    (La Nativité de la Vierge par Giotto (XIVe s.); chapelle des Scrovegni à Padoue)

    Aujourd'hui sort de la souche de Jessé le rejeton sur lequel va s'épanouir pour le monde une fleur divine. Aujourd'hui Celui qui avait fait autrefois sortir le firmament des eaux crée sur la terre un ciel nouveau, formé d'une substance terrestre ; et ce ciel est beaucoup plus beau, beaucoup plus divin que l'autre, car c'est de lui que va naître le soleil de justice, celui qui a créé l'autre soleil....

    Que de miracles se réunissent en cette enfant, que d'alliances se font en elle ! Fille de la stérilité, elle sera la virginité qui enfante. En elle se fera l'union de la divinité et de l'humanité, de l'impassibilité et de la souffrance, de la vie et de la mort, pour qu'en tout ce qui était mauvais soit vaincu par le meilleur. O fille d'Adam et Mère de Dieu ! Et tout cela a été fait pour moi, Seigneur ! Si grand était votre amour pour moi que vous avez voulu, non pas assurer mon salut par les anges ou quelque autre créature, mais restaurer par vous-même celui que vous aviez d'abord créé vous-même. C'est pourquoi je tressaille d'allégresse et je suis plein de fierté, et dans ma joie, je me tourne vers la source de ces merveilles, et emporté par les flots de mon bonheur, je prendrai la cithare de l'Esprit pour chanter les hymnes divins de cette naissance...

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  • « En fait, il y a trois avènements dans la seule période de l’Avent. »

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    Du père Jeffrey Kirby sur le NCR :

    Les « 3 avènements » de l'Église catholique

    COMMENTAIRE : En nous appuyant sur la sagesse spirituelle du grand saint Bernard de Clairvaux, nous pouvons désormais observer la saison avec un horizon plus large.

    Si un non-croyant leur demande ce qu'est l'Avent, certains chrétiens pourraient répondre innocemment : « C'est la période où nous nous préparons pour Noël. » Bien qu'une telle réponse soit correcte, elle est aussi terriblement incomplète. L'Avent est bien plus qu'une simple préparation pour Noël.

    Il est important que nous ne nous sous-estimions pas en tant que croyants. Nous devons nous approprier toutes les leçons et toutes les grâces de l’Avent. En gardant cela à l’esprit, si quelqu’un nous posait une question sur l’Avent, nous pourrions commencer par répondre : « En fait, il y a trois avènements dans la seule période de l’Avent. »

    Une telle réponse révèle la profondeur de la période de l’Avent elle-même. Mais que voulons-nous dire exactement lorsque nous affirmons qu’il y a trois périodes de l’Avent dans une seule période ?

    Le mot « avent » étant un mot latin qui signifie « venue » ou « arrivée », il a plusieurs applications différentes. Si nous voulons recevoir toutes les grâces de l’Avent, nous devons comprendre les trois avènements, ou les trois « venues » ou « arrivées » du Seigneur Jésus.

    Nous pouvons commencer à comprendre les trois avents en nous référant à ce que le Catéchisme de l'Église catholique enseigne sur l'Avent. Le Catéchisme ne parle explicitement de la période de l'Avent que deux fois. Ces deux passages se lisent en partie comme suit :

    «Lorsque l'Église célèbre chaque année la liturgie de l'Avent , elle rend présente cette ancienne attente du Messie, car en participant à la longue préparation de la première venue du Sauveur, les fidèles renouvellent leur ardent désir de sa seconde venue» (524).

    « C'est pourquoi l'Église, spécialement pendant l'Avent et le Carême, et surtout pendant la Veillée pascale, relit et revit les grands événements de l'histoire du salut dans l'« aujourd'hui » de sa liturgie. Mais cela exige aussi que la catéchèse aide les fidèles à s'ouvrir à cette compréhension spirituelle de l'économie du salut telle que la liturgie de l'Église la révèle et nous permet de la vivre » (1095).

    Dans ces passages, nous pouvons voir que l'Église ne se concentre pas seulement sur la commémoration de la première venue historique du Seigneur Jésus, mais aussi de sa seconde venue à la fin des temps. Comme on le voit dans le Catéchisme , l'Église fait en fait une comparaison directe entre l'anticipation de la première venue du Seigneur comme moyen d'espérance en attendant sa seconde venue. L'Avent comprend donc ces deux avènements.

    Le Catéchisme parle aussi de la liturgie sacrée et de la reviviscence des grands événements de l’histoire du salut à travers elle. Bien que cela soit vrai à bien des égards, c’est surtout dans le sacrifice eucharistique que l’on en fait l’expérience, où l’unique sacrifice historique du Seigneur Jésus nous est rendu présent aujourd’hui. Cette « présentification » liturgique du mystère salvifique du Seigneur est aussi un avènement, une venue et une arrivée du Seigneur Jésus. Nous avons donc un troisième avènement.

    La tradition spirituelle met en valeur ces trois avènements. Ils sont particulièrement résumés dans une célèbre homélie d'un docteur de l'Église, saint Bernard de Clairvaux. Pour souligner l'importance de cette homélie, l'Église la place dans l'office des lectures du mercredi de la première semaine de l'Avent.

    Dans cette homélie si appréciée, saint Bernard, surnommé le « Docteur doux comme le miel » en raison de la douceur de ses écrits mystiques, décrit les trois avènements, les trois venues du Seigneur Jésus, dans un riche contexte biblique. Il considère ces trois avènements comme faisant partie du plan de Dieu pour l'humanité.

    Il décrit la Première Venue :

    « Lors de sa première venue, le Seigneur est apparu sur la terre et a vécu parmi les hommes. Les hommes l’ont vu et l’ont haï. »

    Bernard enseigne ensuite sur la venue sacramentelle du Seigneur, la voie intermédiaire dans l'attente de la seconde venue du Seigneur :

    « Cette venue intermédiaire est comme un chemin qui mène de la première à la dernière venue. Au début, le Christ était notre rédemption ; à la fin, il se manifestera comme notre vie ; mais dans cette voie intermédiaire, il est notre repos et notre consolation. »

    Le saint développe son enseignement sur le moyen avènement et affirme :

    « Au milieu, la venue cachée, seuls les élus le voient, et ils le voient en eux-mêmes ; et ainsi leurs âmes sont sauvées. » 

    Saint Bernard insiste sur son enseignement concernant la venue du milieu et exhorte les opposants :

    « Si vous pensez que j’invente ce que je dis au sujet de la venue du milieu, écoutez le Seigneur lui-même : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et le Père l’aimera, et nous viendrons à lui » [Jean 14:23].

    Et enfin, l’éminent docteur de l’Église explique la seconde venue :

    « À son dernier avènement, toute chair verra le salut de notre Dieu, et les regards se tourneront vers celui qu’ils ont transpercé. » 

    Saint Bernard conclut l'homélie en résumant les trois venues du Seigneur :

    « La première venue s’est faite dans la chair et dans la faiblesse. La seconde venue s’est faite dans l’esprit et dans la puissance. La dernière venue s’effectuera dans la gloire et dans la majesté. »

    Comme nous pouvons le voir dans son homélie de l’Avent, saint Bernard était divinement doué pour enseigner la vie spirituelle, à tel point que le vénérable Pie XII l’appelait avec dévotion « le dernier Père de l’Église ». 

    En nous appuyant sur la sagesse spirituelle du grand saint Bernard, nous pouvons désormais observer le temps de l’Avent avec un horizon plus large et le voir comme le magnifique mélange de trois puissantes venues du Seigneur. 

    Durant le temps de l’Avent, l’Église inverse de manière créative l’ordre des trois venues et place la Seconde Venue en premier.

    Dans la première partie du temps de l'Avent, nous nous concentrons donc sur la seconde venue du Seigneur Jésus. Les lectures bibliques et les prières de la liturgie sacrée mettent l'accent sur la fin des temps et sur notre préparation au retour glorieux du Seigneur. 

    Tout au long du temps de l'Avent, nous sommes appelés à être conscients de la venue du Seigneur à nous dans les sacrements, en particulier dans le sacrifice eucharistique et dans la digne réception de la sainte communion. 

    Alors que l'Avent se déplace avec la célébration du dimanche de Gaudete (« Réjouissez-vous ») , notre attention est alors dirigée vers le souvenir de la première venue historique du Seigneur à Bethléem. 

    Bien que de nombreux chrétiens réduisent la période de l’Avent à une préparation occasionnelle et parfois uniquement matérialiste à Noël, cette période sacrée a bien plus à offrir. 

    Le Seigneur Jésus désire nous enseigner bien plus et nous accorder encore plus de grâces durant l'Avent. Nous devons donc être vigilants et prêts pour la venue du Seigneur. 

    Les semaines qui précèdent le 25 décembre ne se résument pas seulement à acheter des cadeaux, à installer des décorations de Noël ou à participer à des fêtes. À un niveau plus élevé, il ne s’agit pas seulement de se préparer spirituellement à Noël : il s’agit de célébrer et de vivre spirituellement les trois avènements du Seigneur. Il s’agit de se préparer à la venue du Seigneur sous toutes ses formes. Ainsi, nous devons nous réjouir de la première venue du Seigneur parmi nous en tant que Sauveur dans la crèche de Bethléem, accueillir sa venue parmi nous dans les sacrements tout au long de notre vie, puis être prêts pour sa seconde venue parmi nous en tant que Juge des vivants et des morts.

  • Dix conseils pour célébrer Noël

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    Four Yellow Lighted Candles

    De l'abbé Stéphane Seminckx sur didoc.be :

    Dix conseils pour célébrer Noël

    22 novembre 2010

    A l’approche de Noël, voici quelques conseils pour donner à cette fête sa véritable dimension chrétienne. C’est le pape Benoît XVI qui nous y invite : « En nous préparant à célébrer avec joie la naissance du Sauveur dans nos familles et dans nos communautés ecclésiales, alors qu’une certaine culture moderne et consumériste tend à faire disparaître les symboles chrétiens de la célébration de Noël, que chacun s’engage à saisir la valeur des traditions de Noël, qui font partie du patrimoine de notre foi et de notre culture, pour les transmettre aux nouvelles générations » (audience, 21-12- 05).

    1. Convainquez-vous que Noël est une histoire vraie : à l’heure d’Halloween, du Père Noël et d’Harry Potter, plongés dans le monde d’Internet, du cinéma et des jeux vidéos, il est essentiel de se rappeler et d’enseigner aux enfants que l’histoire de Noël n’est pas un conte, une légende, un roman, une réalité virtuelle. La grande solennité que nous célébrerons le 24 décembre au soir est enracinée dans un fait historique. C’est la célébration de la naissance du Seigneur, qui est né à Bethléem de Judée, il y a 2000 ans (montrez aux enfants dans l’atlas où se trouve Bethléem). La grande audace du christianisme est de proclamer que Dieu a fait irruption dans l’histoire des hommes, qu’il s’est fait homme. Comme le dit saint Jean, « le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14).

    2. Tâchez de bien vivre la liturgie des quatre Dimanches de l’Avent, en suivant bien les textes des différentes célébrations : ils sont splendides. Répétez souvent la prière : « Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 20). Il est, aujourd’hui encore, Celui que toute l’humanité attend.

    3. Faites une bonne confession avant Noël : l’Evangile nous dit qu’« (…) il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie » (Lc 2, 7). L’Avent nous invite à nous préparer et à faire de la place dans notre cœur pour l’Enfant-Dieu, en y mettant de l’ordre et en le purifiant, à travers le sacrement de pénitence.

    4. Décorez la maison en vue de la fête : une belle tradition est la Couronne de l’Avent, avec ses quatre bougies, qu’on allume successivement à chaque Dimanche de l’Avent. Une autre est le sapin de Noël, qui est « une tradition elle aussi très ancienne, qui exalte la valeur de la vie car en hiver, le sapin toujours vert devient le signe de la vie qui ne meurt pas. D’ordinaire, sur l’arbre décoré et à ses pieds, sont déposés les dons de Noël. Le symbole devient ainsi éloquent également dans un sens typiquement chrétien:  il rappelle à l’esprit l’ »arbre de la vie » (cf. Gn 2, 9), figure du Christ, don suprême de Dieu à l’humanité. Le message de l’arbre de Noël est donc que la vie reste « toujours verte » si elle devient don:  non pas tant de choses matérielles, mais de soi-même, dans l’amitié et l’affection sincère, dans l’aide fraternelle et dans le pardon, dans le temps partagé et dans l’écoute réciproque. » (Jean-Paul II, Angélus, 19-12-04).

    5. Préparez la crèche en famille. Laissez les enfants s’investir dans cette tâche. Favorisez leur créativité en montant une crèche différente chaque année. Les enfants peuvent aussi s’identifier avec un personnage, un berger ou un roi mage, et progresser chaque jour un petit peu en direction de l’Enfant.

    6. A la maison, tâchez de vivre de façon particulière la joie et le service. Exercez-vous à apprendre et à chanter en famille les chants de Noël, qui sont de véritables prières.

    7. Envoyez des cartes de vœux à vos parents, amis et connaissances. Evitez de souhaiter de « bonnes fêtes de fin d’année », ce qui ne veut rien dire, et d’envoyer des cartes représentant des paysages enneigés, des bougies ou des Papa Noël dans leur traîneau. Ne vous limitez pas non plus à envoyer une photo de votre famille, car même si vous êtes très sympathiques, vous n’êtes pas la Sainte Famille… Envoyez des cartes qui représentent le mystère de Noël : il y a des milliers d’œuvres d’art splendides qui dépeignent la scène de Noël (vous pouvez aussi envoyer une photo de votre crèche et/ou y associer une photo de votre famille). Beaucoup de cartes de vœux contribuent aussi à appuyer une œuvre de charité ou un travail social.

    8. Vivez la générosité et pensez à ceux qui ont la vie dure. C’est le moment de rendre visite à une personne âgée ou malade, de partager avec ceux qui n’ont rien, de montrer votre solidarité avec ceux qui souffrent par un don.

    9. Le soir de Noël, fêtez en famille. sans oublier les grands-parents. Une belle tradition est de lire l’Evangile de la Nativité (Mt 2, 1-12 ou Lc 2, 1-20), près de la crèche, tous ensemble. Si vous le pouvez, allez également ensemble à la Messe de minuit.

    10. Vivez une certaine sobriété dans les cadeaux : qu’ils n’occupent pas la première place dans les pensées et dans les cœurs. Le grand cadeau de Noël est l’Enfant Jésus, Lumière des Nations : « en voyant les rues et les places des villes décorées par des illuminations resplendissantes, rappelons-nous que ces lumières évoquent une autre lumière, invisible aux yeux, mais non au cœur. Alors que nous les admirons, alors que nous allumons les bougies dans les églises ou l’illumination de la crèche et de l’arbre de Noël dans les maisons, que notre âme s’ouvre à la véritable lumière spirituelle apportée à tous les hommes de bonne volonté. Le Dieu avec nous, né à Bethléem de la Vierge Marie, est l’Etoile de notre vie! » (Benoît XVI, audience, 21-12-05).

    Stéphane Seminckx est prêtre, docteur en médecine et en théologie.

  • Prenez courage – attendez le Seigneur

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    Du sur The Catholic Thing :

    Prenez courage – attendez le Seigneur

    J’étais sur le point de commencer mes études doctrinales au King’s College et il faisait déjà sombre quand je suis arrivé à notre couvent de capucins dans le quartier de Peckham, dans le sud-est de Londres. Lorsqu’on m’a montré ma chambre, j’ai immédiatement regardé par la fenêtre pour voir ce que je voyais au cours des trois années à venir. De l’autre côté de la rue, il y avait un pub. Au-dessus de sa porte, en grosses lettres de néon rouge, était inscrit le message suivant : « Prenez courage ».

    L'un des frères m'a informé que ce pub vendait une bière appelée « Courage », d'où la devise de la brasserie : « Prends courage ». J'ai pris cela comme un signe providentiel alors que j'étais sur le point d'étudier pour mon doctorat. J'ai également, au fil des ans, bu une ou deux pintes de Courage, même si j'ai constaté que cela ne me rendait pas plus courageux.

    L’expression « prenez courage » contient en elle l’avenir, mais pas seulement un avenir neutre, celui du « encore » à vivre. Elle évoque plutôt un avenir qui sera chargé de défis, de risques et même de dangers. Face à ces rencontres menaçantes à venir, il faut « prendre courage ». La brasserie Courage n’est pas la seule à exhorter à « prendre courage ». Dieu lui-même, tout au long de l’Ancien Testament, exhorte le peuple juif à « prendre courage ».

    Bien que Moïse ne soit pas entré dans la Terre promise, une terre occupée par d’autres peuples, Dieu lui a dit : « Fortifie-toi et prends courage ; ne les crains pas et ne les effraie pas, car l’Éternel, ton Dieu, marche avec toi. » (Deutéronome 31:6) Même si l’avenir allait être rempli de nombreux dangers, Moïse devait prendre courage, car l’Éternel serait présent à tout moment.

    Dieu promit également à Josué que, comme il était avec Moïse, il serait désormais avec lui : « Fortifie-toi et prends courage ; ne t'effraie pas et ne t'épouvante pas, car l'Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras. » (Josué 1:9)

    Lorsque Salomon hérita du trône royal de David, Dieu dit qu’il lui donnerait « de la discrétion et de l’intelligence » et qu’il devait donc « être fort et avoir bon courage » (1 Chroniques 22:12-13).

    Dans ces cas historiques, ces personnages importants ne devaient pas avoir peur de l’avenir, mais devaient prendre courage en toutes circonstances parce que Dieu serait avec eux à tout moment.

    De plus, le psalmiste priait dans l’espoir de voir la bonté du Seigneur sur la terre des vivants. C’est pourquoi il s’affirmait en lui-même : « Espère en l’Éternel, fortifie-toi, et que ton cœur s’affermisse ; attends-toi en l’Éternel ! » (Psaume 27:13-14)

    Messe inaugurale de Jean-Paul II, le 22 octobre 1978. « N’ayez pas peur. Ouvrez toutes grandes les portes au Christ. » [Image : Vatican News]

    Le psalmiste a peut-être dû attendre l’avenir, mais il l’a fait avec courage, car il attendait avec la certitude de l’action salvatrice du Seigneur. De même, les saints devaient « aimer le Seigneur », car il préserve les fidèles. C’est pourquoi : « Fortifiez-vous et que votre cœur s’affermisse, vous tous qui espérez en l’Éternel ! » (Psaume 31:23-24)

    Paul, dans ses épîtres, exhorte continuellement ses lecteurs à être fidèles à l’Évangile. Cette fidélité exige du courage au milieu des épreuves et des persécutions. C’est pourquoi il exhorte les Corinthiens : « Soyez vigilants, demeurez fermes dans la foi, soyez courageux, soyez forts. » (1 Corinthiens 16:13)

    Le courage exige, entre autres, de rester vigilant, de peur de se décourager et d’abandonner la foi. Le courage est le fervent défenseur de la vie chrétienne.

    Le courage des chrétiens se fonde sur Jésus. Par sa passion, Jésus a vaincu le péché et vaincu la mort, ce qui effraie le plus l’homme. Par la foi en Jésus, les chrétiens ont été sauvés du péché et donc de la malédiction de la mort. Par sa résurrection, les chrétiens obtiennent la vie éternelle.

    Jésus peut donc vraiment proclamer à ses apôtres : « Dans le monde, vous aurez des tribulations ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. » (Jean 16, 33) Quelles que soient les tribulations qui peuvent survenir au cours de la vie chrétienne, on peut prendre courage dans la mesure où Jésus les a vaincues, et donc prendre courage.

    Aujourd’hui, les chrétiens vivent de plus en plus dans un monde qui est à l’opposé de ce qu’ils croient. C’est particulièrement vrai dans les pays occidentaux sécularisés où le christianisme est perçu comme hostile à l’esprit du temps . La France a récemment connu une vague de vandalisme contre des églises. Des incidents similaires se sont produits aux États-Unis et au Canada. Mais les chrétiens, et particulièrement les catholiques, doivent faire preuve de courage.

    L’avenir ne nous promet rien de bon. Nous sommes peut-être raillés, méprisés et ostracisés parce que nous défendons et promouvons les normes morales chrétiennes concernant l’avortement, la sexualité, l’identité sexuelle et l’euthanasie. Mais avec courage, nous vivons dans la bonne espérance qu’en fin de compte, Jésus et son Évangile de vie triompheront. Nous devons nous attendre au Seigneur.

    De même, au sein même de l’Église, les fidèles, clercs et laïcs, doivent faire preuve de courage. De nombreux théologiens, évêques, cardinaux, synodes et même des membres du Vatican au plus haut niveau mettent en avant un programme contraire à l’enseignement théologique et apostolique du magistère, comme l’approbation de la légitimité morale de l’adultère, de la fornication, des actes homosexuels, du transgenre et des femmes prêtres.

    Une fois de plus, les fidèles catholiques, clercs et laïcs, doivent faire preuve de courage. Nous savons, dans la foi, que de tels enseignements hétérodoxes ne prévaudront pas. Ils n’ont pas d’avenir. L’avenir appartient à ceux qui s’accrochent courageusement à la foi.

    Prendre courage, c'est espérer en l'avenir, et cet avenir est eschatologique. Lorsque Jésus reviendra dans la gloire à la fin des temps, le courage qu'il aura maintenu, le courage qu'il aura avancé, le courage qu'il aura défendu, le courage pour lequel il sera mort, remporteront la victoire. Ce faisant, ceux qui auront pris courage, boiront la récompense du courage : la vie éternelle.

    Le pub qui se trouvait devant ma fenêtre annonçait quelque chose de plus que ce que le propriétaire avait imaginé. Courage !

  • Hymne pour le temps de l'Avent (saint Ambroise)

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    HYMNE POUR LE TEMPS DE  L’AVENT (source)

    (Composée par saint Ambroise; elle est  au Bréviaire Ambrosien, au IV° Dimanche de l’Avent.)

    C’est un mystère de l'Eglise, c'est une Hymne  que nous chantons au Verbe du Père, devenu le fils d'une Vierge.

    Seule entre toutes les femmes, vous avez été choisie dans le monde, et jugée digne de porter le Seigneur en vos saintes entrailles.

    Ce mystère est grand ! A Marie seule le privilège de voir naître de son sein le Dieu qui a créé toutes choses.

    Vraiment vous êtes pleine de grâce, et votre gloire demeure à jamais ; car de vous est né le Christ par qui toutes choses furent faites.

    Peuples, implorons la Vierge Mère de Dieu, afin qu'elle nous obtienne à tous paix et indulgence.

    Gloire à vous, Seigneur , qui êtes né de la Vierge ; gloire au Père et au Saint-Esprit, dans les siècles sans fin.

    Amen.

  • Signification du Temps de l'Avent

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    Le samedi 26 novembre 2005, lors des premières vêpres du 1er dimanche de l'Avent, le Pape Benoît XVI avait prononcé cette homélie :

    Chers frères et soeurs!

    Avec la célébration des Premières Vêpres du Premier dimanche de l'Avent nous commençons une nouvelle Année liturgique. En chantant ensemble les Psaumes, nous avons élevé nos coeurs à Dieu, en prenant l'attitude spirituelle qui caractérise ce temps de grâce:  la "veillée dans la prière" et l'"exultation dans la louange" (cf. Missel Romain, Préface de l'Avent II/A). Imitant le modèle de la Très Sainte Vierge Marie, qui nous enseigne à vivre dans une écoute religieuse de la parole de Dieu, nous nous arrêtons sur la brève Lecture biblique qui vient d'être proclamée. Il s'agit de deux versets contenus dans la partie conclusive de la Première Lettre de saint Paul aux Thessaloniciens (1 Th 5, 23-24). Le premier exprime le voeu de l'Apôtre à la communauté; le deuxième offre, pour ainsi dire, la garantie de son accomplissement. Le souhait est que chacun soit sanctifié par Dieu et demeure irréprochable dans toute sa personne - "esprit, âme et corps" - pour la venue finale du Seigneur Jésus; la garantie que cela puisse se produire est offerte par la fidélité à Dieu lui-même, qui ne manquera pas de mener à bien l'oeuvre commencée chez les croyants.

    Cette Première Lettre aux Thessaloniciens est la première de toutes les Lettres de saint Paul, probablement écrite en l'an 51. Dans cette première Lettre on sent, encore davantage que dans les autres, le coeur de l'Apôtre qui bat, son amour paternel, nous pouvons même dire maternel, pour cette nouvelle communauté. Et l'on sent aussi sa préoccupation pleine d'inquiétude pour que ne s'éteigne pas la foi de cette nouvelle Eglise, encerclée par un contexte culturel qui, sous de nombreux points de vue, est contraire à la foi. Ainsi, Paul conclut sa Lettre par un souhait, nous pourrions même dire par une prière. Le contenu de la prière que nous avons entendue est qu'ils soient saints et irréprochables au moment de la venue du Seigneur. La parole centrale de cette prière est "venue". Nous devons nous demander:  que signifie venue du Seigneur? En grec c'est la"parousie", en latin l'"adventus":  "avent", "venue". Qu'est cette venue? Nous concerne-t-elle ou non?

    Pour comprendre la signification de cette parole et donc de la prière de l'Apôtre pour cette communauté et pour les communautés de tous les temps - également pour nous - nous devons nous tourner vers la personne grâce à laquelle s'est réalisée de manière unique, singulière, la venue du Seigneur:  la Vierge Marie. Marie appartenait à cette partie du peuple d'Israël qui, à l'époque de Jésus, attendait de tout son coeur la venue du Sauveur. Et à partir des paroles, des gestes rapportés par l'Evangile nous pouvons voir comment Elle vivait réellement plongée dans les paroles des Prophètes, elle était tout entière en attente de la venue du Seigneur. Toutefois, Elle ne pouvait pas imaginer comment cette venue se serait réalisée. Peut-être attendait-elle une venue dans la gloire. C'est pourquoi fut d'autant plus surprenant pour elle le moment où l'Archange Gabriel entra dans sa maison et lui dit que le Seigneur, le Sauveur, voulait prendre chair en Elle, d'elle, voulait réaliser sa venue à travers Elle. Nous pouvons imaginer l'émotion de la Vierge. Marie, avec un grand acte de foi, d'obéissance, dit oui:  "Me voici, je suis la servante du Seigneur". Ainsi, Elle est devenue "demeure" du Seigneur, véritable "temple" dans le monde et "porte" à travers laquelle le Seigneur est entré sur la terre.

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  • Liturgie : l’Avent, un temps de pénitence

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    ExtraConverti 33.pngits de l’homélie de Dom Jean Pateau, Père abbé de l’abbaye de Fontgombault (photo) pour l’ouverture du temps de l’Avent (archive 1er décembre 2013) :

    L'heure est venue de nous réveiller, notre salut est proche (cf. Rm 13, 11). Mettons-nous dès maintenant en chemin vers la crèche, ne différons pas. Le temps de l'Avent est un temps de préparation. Il s'achèvera quand au soir de Noël nous pousserons avec les bergers la porte de l'étable de Bethléem.6a00d83451619c69e20168ebeb95e0970c-320wi.jpg

    Deux éléments remarquables de la Messe de ce jour peuvent nous aider à discerner les dispositions que nous devons acquérir afin d'entrer dans la sainte étable : les ornements violets, signes d'un temps de pénitence, et le rite de bénédiction de l'eau et d'aspersion des lieux.

    L'Église use des ornements violets principalement durant les temps de pénitence que sont l'Avent et le Carême. Mais pourquoi faut-il faire pénitence sur le chemin de la crèche ? L'homme n'aurait-il pas le droit d'entrer triomphant dans l'étable et de s'unir tout simplement aux chœurs angéliques pour chanter l'Enfant-Dieu ? Quelques raisons lui refuseraient-elles de franchir le seuil du petit paradis où Marie et Joseph veillent l'Enfant Jésus ? (…)

    En entrouvrant la porte, l'homme ne peut qu'être inquiet. La crèche est un lieu d'intimité avec le Dieu qui se fait l'un des nôtres, Emmanuel, ''Dieu avec nous''. Ce désir de rencontrer Dieu, l'homme depuis toujours le possède en son cœur. Saint Augustin en résume la raison en quelques mots : « Vous nous avez faits pour vous, Seigneur, et notre cœur est sans repos jusqu'à ce qu'il se repose en vous. » (Confessions, I, 1)

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