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Eglise - Page 1682

  • Persécutions : l'actualité de l'épître à Diognète

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    lorenzo.gif"Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les vêtements. Ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils ne se servent pas de quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. (...) Ils se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; il se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle.

    Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés.(...)

    Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies et leur manière de vivre l’emporte en perfection sur les lois.

    Ils aiment tous les hommes et tous les persécutent. On les méconnaît, on les condamne ; on les tue et par là ils gagnent la vie. Ils sont pauvres et enrichissent un grand nombre. Ils manquent de tout et ils surabondent en toutes choses. On les méprise et dans ce mépris ils trouvent leur gloire. (...) On les insulte et ils bénissent ; on les outrage et ils honorent. Ne faisant que le bien, ils sont châtiés comme des scélérats. (...) Mais ceux qui les détestent ne sauraient dire la cause de leur haine."

    Cette superbe lettre d'un auteur chrétien anonyme du 2e siècle est citée par le ministre roumain auquel il est fait allusion dans la note précédente.

     

  • 2 février, Journée de la Vie Consacrée.

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    A cette occasion, une célébration Eucharistique festive sera célébrée par Mgr André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles, le 1 février à 18 h en l’Eglise des Dominicains, Avenue de la Renaissance, 40, 1000 Bruxelles.

    La célébration sera suivie d’un temps convivial et fraternel.

    Voir la dépêche de Cathobel

  • Vrai et faux esprit d'Assise...

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    Jassise1.jpgean Madiran développe un parallèle entre le faux esprit du concile Vatican II, dénoncé en décembre 2005 par Benoît XVI, et le faux esprit d'Assise laissant entendre que toutes les religions sont des voies d'accès à Dieu. Dans l'attente et l'espoir que le Saint Père dissipe toute confusion au sujet de ce genre de réunion, Madiran dégage quelques pistes pour nous permettre d'en faire une réception correcte. Voir la suite

    Conclusion de l'article : "De même qu’il y a eu un « esprit du Concile » terriblement ravageur en ce qu’il rejetait tout ce qui lui était antérieur, de même on distingue un « esprit d’Assise » niveleur en ce qu’il incite à croire que toutes les religions sont de même nature et convergent également vers le bien. Pour que la parole soit enfin officiellement libérée en décembre 2005 sur l’« esprit du Concile », il a fallu que passent et s’estompent quarante années et trois papes. Pour qu’elle soit officiellement libérée sur l’« esprit d’Assise », il faudra peut-être beaucoup moins. Ce pourrait être, pourquoi pas, l’inattendu d’octobre."
  • Hier, c'était le Jour de la Mémoire

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    A. Hlond.jpgLe 27 janvier, fut le Jour de la Mémoire, une journée dédiée par la communauté internationale à la commémoration des victimes de la Shoah. En cette occasion, l’Agence iNfo Salésienne (Ans) entend proposer la figure du cardinal August Hlond, salésien, primat de Pologne, qui lors de la Seconde guerre mondiale dénonça les violences auxquelles étaient soumis les citoyens juifs de Pologne. Au cours de son exil forcé en France (1939-1944), le cardinal Hlond, éleva maintes fois la voix en faveur de la population juive de Pologne, durement mise à l’épreuve par l’occupation nazie, en particulier après l’adoption de la "solution finale du problème juif" par les autorités du Troisième Reich.

    Sur base d’innombrables documents recueillis, et grâce à un contact épistolaire intense avec le monde extérieur, le cardinal salésien élabora un texte publié par la revue française "Cahiers du Témoignage chrétien". La parution du 1er numéro porte la date de janvier-février 1943, intitulée "Défi", la revue fut imprimée de manière anonyme et diffusée en France en 35.000 exemplaires. Par cet écrit, le Primat Hlond se trouva parmi les premiers à dénoncer le martyre des juifs européens.

    Dès les premiers jours de la guerre, observait le cardinal, l’on assista à une "attaque généralisée contre l’Église catholique de ce pays". Il soulignait en outre que les nazis ne se limitèrent pas à des objectifs de simple conquête territoriale mais que leur action était clairement une extermination. Ensuite, la persécution s’étendit de sorte que tous les symboles du catholicisme étaient régulièrement détruits ou ridiculisés, au nom d’une idéologie supérieure. D’après le cardinal Hlond : "Les atrocités commises en Pologne constituent peut-être la page la plus sombre de l’histoire de l’humanité depuis le christianisme".

    Sur base du témoignage de son secrétaire, le père Baraniak, futur archevêque de Posnanie, le cardinal Hlond s’intéressa personnellement au destin des Juifs - polonais, français et allemands - tout au long des années de son exil forcé, leur procurant les documents nécessaires pour les soustraire aux camps d’extermination nazis, leur offrant un abri sûr ou favorisant leur départ pour l’Amérique.

    Au mois de janvier 1946, le cardinal Hlond reçut à Poznań la visite du Président de l’Organisation américaine des Juifs et des Associations interreligieuses, le prof. Mendel Zylberberg, qui lui manifesta sa gratitude pour le secours prêté à de nombreux citoyens juifs pendant la guerre. www.radinrue.com

  • L’abbé Gabriel Ringlet fait de la théologie pour les députés belges

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    imagesCAR71U0N.jpgAprès que l’Église de Belgique eut renoncé à la sienne, la Chambre des Représentants, dans sa séance du 28 octobre 2010, a institué à son tour une Commission spéciale relative, cette fois, « au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité, en particulier au sein de l’Église ».

    Dans le cadre de ses travaux, celle-ci a auditionné au titre d’expert, le mercredi 26 janvier 2011, le théologien Gabriel Ringlet. Selon Christian Laporte, chroniqueur religieux de la Libre Belgique, les députés ont été impressionnés par son analyse.

    Le vice-recteur émérite de l’Université catholique de Louvain a notamment plaidé devant les représentants de la nation pour une révision de la catégorie du sacré. Pour lui, le prêtre doit devenir « profane d’une certaine manière » : ainsi disparaîtra la circonstance aggravante qui discrimine les ecclésiastiques abuseurs sexuels par rapport aux parents et aux professeurs coupables des mêmes faits. Il fallait y penser.

    À cet égard, « il y a urgence », estime-t-il, à « combler le fossé entre l’Église et la société civile ». En développant ses théories ecclésiologiques et autres devant cette instance parlementaire, l’abbé Ringlet avait sans doute l’intention d’y contribuer.

  • Les finances du Vatican : ombres et lumières

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    Pour ceux qui s'y intéressent, ils pourront consulter, sur Espresso Online, cette note de l'excellent "vaticaniste" Sandro Magister : "Ombres et lumières de la finance au Vatican"

    "L'objectif est l'inscription du Saint-Siège sur la "White List" des états vertueux. Mais la justice italienne soupçonne l'existence d'opérations illicites et il y a de la discorde au Vatican. La légende noire insensée qui s'en prend à Angelo Caloia, le président qui a sauvé l'IOR du désastre" la suite (en français)

  • Là où l'histoire se fait et où l'on est plus libre...

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    La nouvelle évangélisation dans les villes, là où l'histoire se fait et où l'on est plus libre
    Vittorio Messori, 25-01-2011
    La BQ (sur le blog "Benoit-et-moi")

    Extraits : "J'ai toujours ressenti avec force l'appel d'abord par le pape Jean-Paul II et aujourd'hui par son successeur Benoît XVI pour une nouvelle évangélisation, qui reparte des débuts, du kérygme , de l'annonce chrétienne d'un Dieu qui se fait chair, meurt pour nous sur la croix et ressuscite. Je suis frappé par le fait que durant les trois premiers siècles de l'histoire chrétienne, cette annonce a toujours été liée à de grandes cités."

    "Même les autres apôtres et les évangélistes se dirigent vers les grandes cités de l'époque: Jean se rend à Ephèse, très important centre religieux, tandis que Marc se rend à Alexandrie. Je rappelle cela parce qu'au fond, dans la ligne d'une certaine veine écologiste, je note souvent chez les catholiques survivants une nostalgie pour la vie rurale, pour la petite paroissse du petit village perdu, pour les relations humaines entre des personnes qui se connaissent toutes ..."

    "Pourquoi la première annonce chrétienne a-t-elle privilégié les villes? Parce qu'avec les villes, qui s'élèvent progressivement, quand les populations nomades abandonnent le nomadisme et deviennent sédentaires, l'histoire est née. Le christianisme est Dieu qui s'incarne dans l'histoire, et il a besoin d'une ville, un lieu où se croisent les destinées humaines. "La ville est le destin de l'homme", a dit Le Corbusier, et là résonne avec efficacité l'annonce de l'Evangile."

    "Si nous nous soucions de la nouvelle évangélisation , si nous voulons vraiment repartir avec le message chrétien, non seulement nous ne devons pas craindre la ville, mais nous devons nous rappeler que ceux qui en ont peur oublient la vocation primitive de l'Evangile qui doit résonner là où se fait l'histoire, et où les consciences sont libres."

  • JMJ : "Parler de sa foi sans craindre d'être ridicules"

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    slider_jmj_1.jpg"Les jeunes qui parlent la même langue se retrouvent durant quatre voire cinq jours pour, en plus petits groupes, participer à des catéchèses, à des temps d'approfondissement de leurs convictions, des moments de prières.... ''Une fraternité va naître lors de ces rencontres. Ces pré-JMJ sont des lieux de crédibilité, souligne Mgr Vancottem. Et lorsque les JMJ démarrent, ces jeunes sont déjà très riches de partages. Ce qu'ils ont vécu, c'est un crédit pour l'avenir. Ils ont pu se rendre compte qu'être chrétien a un sens. Pour nous, en Europe occidentale, l'Eglise est confrontée au sécularisme, à la laïcisation de la société alors c'est important que les jeunes puissent rencontrer d'autres jeunes qui, comme eux, ont la foi. Ils peuvent parler de leur foi sans craindre d'être ridicules. Lors des catéchèses, des rencontres, ils posent des questions. Ils constatent que leurs préoccupations sont aussi celles de centaines d'autres jeunes qui vivent pourtant peut-être dans des pays moins réfractaires à la religion que le nôtre. Ils voient qu'ils ne sont pas seuls à croire. Cela fait beaucoup bien. J'ai pu vérifier qu'il existe vraiment une solidarité dans la recherche de la foi.'' L'évêque de Namur se souvient ainsi de la confidence reçue d'une jeune femme. Elle avait osé dire à ses collègues qui l'interrogeaient sur ses vacances qu'elle avait participé aux JMJ. Elle reconnaissait avoir puisé la force d'exprimer ses convictions lors de ce rendez-vous entre jeunes du monde entier. ''Aujourd'hui, ajoute Mgr Vancottem, le tabou est religieux.''
    Mais les JMJ ne seraient pas les JMJ sans ces veillées ou ces eucharisties vécues par des centaines de milliers de personnes rassemblées devant le pape. Mgr Vancottem apprécie bien sûr. ''On ressent ce feu, cette exaltation qui vient de la foule. Cela se vit tout particulièrement lorsque le pape salue des délégations de chacun des pays.'' Un enthousiasme communicatif. Mgr Vancottem reconnaît volontiers s'être déjà laissé emporter par cette ferveur. ''Cela n'empêche pas l'eucharistie d'être fervente, de se dérouler dans un profond silence. Je suis chaque fois étonné.''

    Sur le site du diocèse de Namur

    http://www.jmj.be/

  • En marge des auditions à la Commission sur les abus sexuels...

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    Célibat des prêtres et pédophilie ? ''Trêve de simplisme'', dit le psychiatre Paul Bensussan

    Dans Famille chrétienne (20 mars), trois questions à Paul Bensussan, psychiatre, sexologue, expert national auprès de la cour de cassation :

     

    << FC - Y a-t-il un rapport entre célibat et pédophilie ?

    PB - Trêve de simplisme ! De quoi parlons-nous ? D’actes pédophiles dans l’institution religieuse, aggravés par le fait que leurs auteurs incarnent une autorité morale. On croit y voir une conséquence de la chasteté, du célibat. Comme si cela résultait simplement d’un besoin inassouvi. Mais les choses sont loin d’être aussi simples : c’est bien en amont que les questions se posent.
    Dans des familles où les valeurs religieuses sont omniprésentes, l’adolescent découvrant la masturbation, les fantasmes, une sexualité qu’il pressent non conforme à la norme, peut voir dans l’engagement religieux et dans le choix de la chasteté une barrière de protection contre des pulsions, contre une orientation sexuelle qu’il juge inacceptable. Parfois, cela fonctionne, parfois non. Évidemment, il n’y a pas de statistiques.
    Cela pose avant tout le problème du recrutement, du discernement : de quels moyens dispose-t-on vraiment pour explorer l’imaginaire érogène ou l’orientation sexuelle des futurs prêtres ?

    Où se situerait l’incidence de la chasteté dans ces affaires d’abus sexuels ?

    Il y a toute une palette de situations et de pathologies à analyser. Il faut différencier la pédophilie du passage à l’acte pédophilique. Quelqu’un qui agresse sexuellement un enfant n’est pas nécessairement un pédophile. Il y a des passages à l’acte opportunistes, facilités par la proximité physique, les confusions autour du désir de prodiguer de l’affection, une pédagogie affective et ambiguë. Ce sont ces agressions opportunistes que la chasteté peut favoriser. Les véritables pédophiles, quant à eux, manifestent une préférence érotique pour les enfants. Ce dernier peut être exclusif (ne ressentir aucune excitation face à un adulte) ou non exclusif (capable de connaître une sexualité adulte). Il recherche délibérément l’acte : la chasteté est ici hors de cause. Quelles que soient les théories qui s’affrontent sur le déterminisme de l’orientation sexuelle (innée ou acquise ?), une chose est sûre : les choses se jouent précocement.


    Que peut faire l’Église pour lutter contre ce fléau ?

    Le fait que dans notre société, où la délation est de plus en plus répandue, il existe encore un lieu comme le confessionnal où l’on puisse tout dire, même l’inavouable, ne me choque pas. Mais le secret de la confession ne devrait jamais être synonyme d’inaction ou de complaisance. À l’image des sanctions pénales qui interdisent aux vrais pédophiles les professions en contact avec les enfants,
    l’Église devrait se faire une obligation d’éloigner les auteurs d’agressions sexuelles pédophiliques des enfants, de leur interdire toute fonction pédagogique : protéger les enfants tout en délivrant, en quelque sorte, les prêtres pédophiles d’une orientation et d’une tentation vécues comme une torture morale. >>

    Clotilde Hamon

     P. Plunkett

  • Succès de ventes pour le livre de Benoît XVI « Lumière du monde »

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    benoit.jpgLes ventes du livre-entretien de Benoît XVI avec le journaliste allemand Peter Seewald sont un succès, a affirmé Radio Vatican dans son édition du 20 janvier.

    Selon don Giuseppe Costa, directeur de la Librairie éditrice vaticane (Lev), c'est « le ton simple, direct, en forme de dialogue » et « la vivacité du langage » utilisé par le pape pour répondre aux questions qui en fait un livre « indémodable », en mesure de fasciner aussi les non chrétiens.

    Selon L'Osservatore Romano, le premier tirage de l'édition italienne - 50 000 copies - a été rapidement épuisé alors que le second tirage est déjà « intégralement réservé ».

    Même chose pour les ventes en langue anglaise (100 000 copies), française (80 000 copies) et allemande (200 000 copies) pour un total qui, « dans les différentes langues, frôle le million de copies ».

    Sans compter les négociations en cours « pour publier dans 11 autres langues », rappelle Radio Vatican.

    Zenit

    Commander cet ouvrage

    On peut aussi lire cette page "Benoît XVI, un coeur intelligent" de Pierre Cormary sur "Ring"

  • Un oecuménisme abouti : l'ordinariat pour les anglicans

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    cardinal_john_newman_02_203_203x152.jpgLa traditionnelle « semaine pour l’unité des chrétiens » (l’origine de cet octave de prières remonte au XIXe siècle) s’est clôturée hier. Epinglons à ce propos une déclaration du P. Federico Lombardi, s.j., directeur de la salle de presse du Saint-Siège. Dans l’éditorial du 24 janvier d’ « Octava Dies », le  bulletin du Centre de Télévision du Vatican (CTV), ce porte-parole du pape a qualifié de « geste prophétique sur le chemin de l’unité » la création des « ordinariats » pour les anglicans qui se rallient à Rome.

    Prévus par la récente (4 novembre 2009) Constitution Apostolique « Coetibus anglicanorum » de Benoît XVI, ces ordinariats seront -pour faire bref- des quasi-diocèses personnels (avec leur propre tradition et leur liturgie, à l'instar des catholiques de rit oriental) destinés à accueillir des communautés anglicanes dans la pleine communion catholique. De la création de  ces ordinariats, Benoît XVI a lui-même déclaré, lors de son voyage au Royaume-Uni (16-19 septembre 2010), qu’il s’agissait non d’un signe de division mais d’un « petit pont » qui nous aide à regarder dans la direction de l’objectif ultime de toute activité œcuménique : la pleine communion ecclésiale.

    Depuis le schisme fomenté par le roi Henry VIII d’Angleterre (XVIe siècle), la nébuleuse anglicane a toujours comporté un courant « anglo-catholique » dont les membres furent souvent tentés par le retour à la foi romaine. Le Bienheureux cardinal Newman (illustration ci-contre) est issu de ce mouvement. La nouveauté est qu’aujourd’hui ces conversions concernent non seulement des individus mais des communautés entières, heurtées par les dérives sans frein, doctrinales et morales, de la mal nommée « Communion » anglicane » (80 millions de personnes dans le monde)

    Loin des grands bavardages interconfessionnels ou interreligieux, le premier ordinariat catholique, destiné aux anglicans convertis d’Angleterre et du Pays de Galles, a été érigé le 15 janvier 2011 par la congrégation romaine pour la doctrine de la foi, sous le vocable « Notre-Dame de Walsingham » et le patronage du bienheureux John Henry Newman. Le jour même où l’archevêque catholique de Londres, Mgr Vincent Nichols, ordonnait prêtres trois anciens « évêques » diocésains anglicans : les révérends Andrew Burnham (Ebbsfleet), John Broadhurst (Fulham) et Keith Newton (suffragant de Richborough). L’abbé Newton a été nommé supérieur de l’Ordinariat.

    Comme l’observe aujourd’hui notre confrère  Osservatore Vaticano, cet ordinariat  «  c’est du sérieux. La preuve, cette dépêche de BBC News du dimanche 23 janvier : ‘De nouveaux prêtres anglicans vont rejoindre l’Église catholique’. L’information provient de Mgr Thomas McMahon, évêque catholique de Brentwood : 300 fidèles de six paroisses anglicanes de l’Essex et de l’est de Londres, et six pasteurs anglicans – en cours de formation, ainsi qu’un septième pasteur retraité, pour être ordonnés prêtres catholiques – vont rejoindre l’ordinariat personnel canoniquement érigé le 15 janvier. L’événement devrait se dérouler au cours de la Semaine sainte (vraisemblablement pendant la Veillée pascale). Stephen Cottrell, “évêque” anglican du “diocèse” de Chelmsford, dont relèvent ces six paroisses, se dit « déçu ». On le serait à moins, car les fidèles anglicans se font rares et, si un nombre non négligeable d’entre eux rejoignent les « papistes », que va-t-il rester de l’Église d’Angleterre dans ce “diocèse” ? Selon l’abbé Keith Newton,  nommé par Benoît XVI à la tête de l’ordinariat personnel, ce sont au moins 50 pasteurs anglicans qui devraient dans l’année passer à l’Église catholique. »

    Par ailleurs, le deuxième ordinariat devrait voir le jour aux alentours de la Pentecôte 2011. Son territoire sera l’Australie, mais il pourrait aussi s’étendre, selon plusieurs informations officielles, au Japon où existe un petit groupe de fidèles anglicans qui veulent faire retour à Rome  Une réunion de préparation au lancement de ce nouvel ordinariat, autour de quatre « évêques » de la  « Traditional Anglican Communion » (TAC)  sera organisée le 26 février en l’église catholique Holy Family à Como (banlieue de Perth, Australie occidentale).

  • La mission universelle est l'affaire de tous

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    Ce matin a été diffusé le Message de Benoît XVI pour la LXXXV Journée mondiale missionnaire (23 octobre), intitulé "Comme le Père m'a envoyé, je vous envoie". Le Pape y encourage les fidèles à diffuser l'Evangile avec l'enthousiasme des premiers chrétiens, ainsi que le conseillait Jean-Paul II à l'aube du troisième millénaire: "Tous les peuples sont les destinataires de l'annonce évangélique et, par nature, l'Eglise est missionnaire... Adhérant à la parole du Seigneur, sous l'influence de sa grâce comme de sa charité, elle agit auprès de chaque homme et peuple pour les conduire à la foi dans le Christ". Puis souligne que cette mission n'a rien perdu de son importance: "On ne saurait rester indifférent au fait qu'après deux mille ans il existe des peuples qui ne connaissent pas encore le Christ, qui n'ont pas encore entendu son message de salut".

      Parallèlement, "le nombre grandit de ceux qui, ayant reçu l'enseignement de l'Evangile, l'ont oublié ou abandonné, qui ne se reconnaissent plus dans l'Eglise. Nombre de sociétés traditionnellement chrétiennes sont devenues réfractaires et se ferment à la foi. C'est là un bouleversement culturel que la globalisation alimente. Ce mouvement de pensée, avec son relativisme envahissant, porte vers une mentalité et un mode de vie étrangers au message évangélique, comme si Dieu n'existait pas. En écartant les valeurs morales, on encourage la recherche de la richesse et du bien être, du profit facile, de la carrière et du succès, comme s'il s'agissait du but de l'existence". Ensuite le Pape rappelle que "la mission universelle est toujours l'affaire de tous. L'Evangile n'est pas la propriété exclusive de qui l'a reçu. Il est un cadeau à partager, une bonne nouvelle à communiquer, un don et une mission confiés à tous les baptisés... L'évangélisation est un processus complexe. La solidarité constitue une priorité de l'animation missionnaire... Il convient de soutenir les institutions nécessaires à l'existence et au renforcement de l'Eglise, de faire agir catéchistes, séminaristes et prêtres, et d'offrir aussi un soutien à l'amélioration des conditions de vie des populations, là où la pauvreté, la malnutrition infantile et les maladies vont de pair avec une carence des services sanitaires et scolaires. Ceci fait partie de la mission de l'Eglise".