"2 février, fête de la Présentation du Seigneur au temple et Journée mondiale de la vie consacrée, l’Église fête les religieux et religieuses. Parmi eux, les frères enseignants, qui ont fait la richesse de l’enseignement catholique, mais dont l’avenir en France reste incertain" à découvrir dans La Croix (Isabelle de Gaulmyn) avec trois vidéos rafraîchissantes!
Eglise - Page 1681
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Frère enseignant, une vocation à relancer
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Belgique : au sommaire de "Pâque Nouvelle"
Un nouveau numéro de la revue trimestrielle "Pâque nouvelle" vient de sortir. Une publication, dans laquelle Anne-Marie Libert revient sur le thème de la conférence qu’elle a prononcée le 27 novembre dernier à l’église du Saint-Sacrement à Liège. Son article, qui dénonce l’ordre nouveau qui s’installe contre la vie, s’intitule « La tactique du salami ».
Toutes les autres contributions sont aussi à citer. Épinglons « Verbum Domini (au sujet de la dernière exhortation de Benoît XVI) et « Lectio divina » ( par l’abbé Bruno Jacobs), « Et le Verbe s’est fait chair » (par l’abbé Pascal-Marie Jerumanis), « Que ta volonté soit faite » (par Marion Guében-Baugniet), un portrait du P. Joseph Kentenich, fondateur du mouvement marial international (90 pays) de Schönstatt (par Bénédicte et Paul-Bernard Lesuisse) et un article sur le livre du cardinal Marx, archevêque de Munich intitulé,comme de juste : « Le Capital » (par Joseph Pirson).
Depuis le décès (août 2010) du regretté Mgr Dangoisse, la rédaction de « Pâque Nouvelle » est dirigée par l’abbé Bruno Jacobs (bjacobs@gmx.com).
Le secrétariat et la gestion des abonnements sont confiés à Marc Emond (tél.+32 (0)83.61.36.30 courriel marc.emond@skynet.be )
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A propos du financement des cultes
La question du financement des cultes, et en particulier du culte catholique dans notre pays, revient régulièrement dans la presse. Il s'agit notamment de dénoncer la part allouée à l'Eglise catholique en regard de ce que reçoivent les autres organisations religieuses et philosophiques. Un groupe d’experts universitaires a été chargé d'étudier cette question et de faire propositions concrètes. Ce groupe n'est pas encore arrivé à un rapport définitif mais il a été évoqué mardi dernier en commission de la justice de la Chambre. "Ce rapport ... n'a de toute évidence, pas répondu à une série d’attentes d’une partie des parlementaires." (Christian Laporte dans LaLibre.be) Certains d'entre eux paraissent en effet assez pressés d'en arriver à des réformes assez radicales.
"Le groupe de travail ne va en tout cas pas dans la direction des élus : oui à une évolution et donc à des aménagements nécessaires en fonction de l’implantation de nouveaux courants spirituels et qui tienne compte du recul catholique, mais l’on ne révolutionne pas un système qui pourrait mettre en péril la dimension sociale des cultes et de la laïcité organisée.Un axe essentiel des propositions des Sages est d’amender les financements en fonction d’une enquête décennale scientifique dont l’organisation et le règlement devront être affinés. Une option préférable en tout cas à un impôt dédicacé qui pourrait mettre en péril la vie privée des citoyens appelés à dévoiler leurs choix de vie. Autre innovation : le groupe veut créer un Conseil supérieur des communautés convictionnelles où l’Etat pourrait entrer en dialogue avec les cultes et les mouvements philosophiques en toute franchise et clarté." (Ibidem)
Et ce groupe de faire des propositions pour harmoniser le financement des cultes (dont le principe n'est pas remis en question) avec l'évolution de la société.
Une étude de Jean-François HUSSON, intitulée "Le financement public des cultes et de la laïcité en Belgique, quelques réflexions" est en ligne et apporte un éclairage intéressant sur cette question. Il conclut : "Il faut reconnaître au système belge qu’il a pu évoluer et intégrer de nouveaux cultes (cultes islamique et orthodoxe), la laïcité organisée, voire, demain, le bouddhisme. Toutefois, cette évolution est restée à divers égards insatisfaisante et plusieurs critiques ont été formulées, notamment quant à un manque de transparence, quant à une certaine lenteur (en particulier dans la traduction de la reconnaissance de l’islam) ou quant à la part excessive du financement allant au culte catholique."
Il faut reconnaître que la baisse de la pratique religieuse suscite des questions et que le temps où les catholiques, largement majoritaires, pouvaient se reposer sur des financements publics garantis (dont il ne s'agit pas ici de discuter la légitimité) semble révolu, même si plus de 75% des funérailles sont célébrées à l'église et même si la grande majorité des Belges inscrit encore ses enfants dans l'enseignement libre catholique.
Et si ce "dépouillement progressif" tirait les catholiques de leur torpeur en les obligeant à prendre davantage conscience que le maintien de leurs lieux de culte et de la présence de l'Eglise dans la société dépendent d'abord d'eux-mêmes, de leur capacité d'engagement et de leur générosité?
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Aujourd'hui, 2 février, fête de la Présentation et Journée de la Vie Consacrée.
Communiqué de CATHOBEL Le 2 février a été choisi comme « Journée mondiale de la vie consacrée ». Pour cette 15ème édition, la Conférence épiscopale italienne a délivré un message "La vie consacrée un antidote à l'individualisme". A Bruxelles, une célébration eucharistique festive sera célébrée par Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles .
Durant la préparation du Grand Jubilé en 1997, Jean Paul II a souhaité instituer une Journée de la vie consacrée, célébrée le 2 février, fête de la Présentation de Jésus au temple. 40 jours après Noël, l'Eglise célèbre en effet, le Consacré, le Christ, Lumière des Nations. La journée de la vie consacrée est une occasion de rendre grâce et de prier pour toutes les personnes qui ont choisi d'embrasser une vie pauvre, chaste et obéissante à la suite du Christ. Elle permet aussi de faire connaître davantage cette vocation, don que Dieu fait à son Eglise. Des initiatives locales diocésaines ou paroissiales, sont organisées : soirées de présentation de la vie consacrée, temps d'adoration. Bien souvent, c'est l'occasion que religieux et religieuses choisissent pour ouvrir leurs portes afin de faire découvrir ou partager la joie de leur vocation, prier ensemble, vivre un temps de fraternité et rendre ainsi témoignage au Seigneur.
Un message « d'urgence » publié pour la 15ème journée de la Vie consacrée
Face à un individualisme qui envahit de plus en plus la société, tous les secteurs de l'Eglise et, en particulier, la vie consacrée, sont appelés au « devoir urgent » d'éduquer à l'Evangile de la vie. Cette urgence éducative constitue le coeur du message pour la Journée mondiale de la vie consacrée intitulé : « Témoins de l'Evangile de la vie », publié par la commission pour le clergé et la vie consacrée de la Conférence épiscopale italienne. Ce message met l'accent sur le processus générationnel de transmission des valeurs qui, « à cause d'un concept erroné de l'autonomie de la personne, d'une réduction de la nature à une simple matière manipulable, et de la Révélation chrétienne même, à un moment de développement historique, privé de contenus précis », se trouve « fortement compromis ».
Lire plus sur le message de la CEI : http://www.zenit.org/article-26696?l=french"Malgré la baisse des vocations à la vie religieuse, qui concerne surtout le monde occidental, a rappelé le père Chavez, « la vie consacrée, comprise et vécue comme imitation radicale et imitation fidèle de Jésus, ne cessera jamais d'exister ».
Elle est, a-t-il dit, comme « une forêt qui représente une réserve et un soutien à l'écologie spirituelle et sociale de toute la société et de l'Église ».
« Il ne faut pas oublier que les charismes de fondation sont presque toujours nés en période de crise, comme don de l'Esprit pour le renouveau de l'Église ». Ainsi a-t-il estimé, « une lecture plus sereine et profonde des données et de la réalité d'aujourd'hui nous dit que les religieux en vérité ont été les premiers à comprendre le phénomène de la mondialisation et ses conséquences, à dénoncer son visage inhumain et donc à se ranger du côté des exclus ».
Pour cette raison en Europe, ce n'est pas « une question de survie de la vie consacrée et des différents Instituts, mais de prophétie », a ajouté le supérieur des salésiens.."
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Haro sur la "dictature dogmatique"
Une tribune libre paraît aujourd'hui dans un quotidien toujours prompt à relayer la contestation anti-romaine.
Les « autorités romaines » (en fait, c'est le pape qui est visé) affectionnent, paraît-il, les « formules choc » comme la « dictature du relativisme ». En réalité, voici ce que disait le pape, en novembre dernier : « Le relativisme (...) apparaît comme l'unique attitude à la hauteur de l'époque actuelle. L'on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs. » Est-ce la « formule choc » ou le « slogan » incriminés par nos théologiens?
Armés du « slogan » comme concept pour désigner l’attitude romaine, ils en concluent à son « caractère autoritaire » ("tout slogan étant autoritaire par nature") et, plus grave, ne permettant pas d’appréhender la réalité.
Vient ensuite une digression consensuelle sur le relativisme et sur « le pragmatisme qui évacue les questions de sens », mais c’est pour mieux s’en prendre au discours romain qui pècherait par excès inverse, condamnant « sans nuance la société occidentale d’aujourd’hui, jugée hédoniste, partisane d’une culture de mort, sans cœur ni conscience. »
A leurs yeux, le discours du « Vatican » traduirait ainsi « l’effroi (sic !) devant l’évolution d’un monde jugé décadent. » Décadence que de nombreux esprits s’accordent pourtant à reconnaître mais mot que Benoît XVI ne prononce pour ainsi dire dire jamais.
La notion absolue de « Vérité » ferait problème, « vérité enseignée par le magistère catholique et désormais mise en doute, voire tournée en ridicule par de nombreux catholiques eux-mêmes. » Ici, nos auteurs ne font pas dans la nuance car ils laissent entendre que le Vatican prétend à la Vérité en tout et pour tout. Or, dans l’enseignement de l’Eglise, il y a des degrés divers, depuis la Vérité révélée dans les Ecritures et incarnée en Jésus, jusqu’aux instructions concernant le culte ou la discipline ecclésiastique. Tout cela ne bénéficie évidemment pas du même niveau d’infaillibilité ; certaines dispositions pouvant être revues et modifiées.
Les auteurs stigmatisent l’attitude de l’Eglise qui se voudrait détentrice de la vérité en tout et pour tout : c’est de l’orgueil, de la dictature, du fanatisme ! Et d’appeler l’histoire en renfort où « tant d’affirmations catégoriques de l’Eglise (lesquelles?) ont été démenties par les découvertes scientifiques (lesquelles?) ou par l’expérience vécue (laquelle?) » ! L’historien hausse les épaules devant cette argumentation éculée ; on sait que l’histoire de l’Eglise n’est pas exempte de dérapages et « d’hommeries », mais cela remet-il en cause la vérité dont-elle est porteuse ? Quand il s’agit de rendre témoignage de l’Evangile, il est question, en effet, de points sur lesquels l’Eglise ne peut transiger; cela n’empêche pas la réflexion contrairement à ce qu’affirment les auteurs. Augustin, Thomas d’Aquin, Pascal, Urs Von Balthasar et bien d’autres ne s’en sont pas privés.
Dans le même sermon de novembre dernier, Benoît XVI affirmait : « Nous possédons, en revanche, une autre mesure: le Fils de Dieu, l'homme véritable. C'est lui la mesure du véritable humanisme. Une foi "adulte" ne suit pas les courants de la mode et des dernières nouveautés; une foi adulte et mûre est une foi profondément enracinée dans l'amitié avec le Christ. C'est cette amitié qui nous ouvre à tout ce qui est bon et qui nous donne le critère permettant de discerner entre le vrai et le faux, entre imposture et vérité. Cette foi adulte doit mûrir en nous, c'est vers cette foi que nous devons guider le troupeau du Christ. Et c'est cette foi, - cette foi seule - qui crée l'unité et qui se réalise dans la charité. Saint Paul nous offre à ce propos - en contraste avec les tribulations incessantes de ceux qui sont comme des enfants ballottés par les flots - une belle parole: faire la vérité dans la charité, comme formule fondamentale de l'existence chrétienne. Dans le Christ, vérité et charité se retrouvent. Dans la mesure où nous nous rapprochons du Christ, la vérité et la charité se confondent aussi dans notre vie. La charité sans vérité serait aveugle; la vérité sans charité serait comme "cymbale qui retentit" (1 Co 13, 1). »
Cette tribune ne tombe-t-elle pas dans l’excès lorsqu’elle renvoie dos à dos "dictature du relativisme" et "dictature de la pensée dogmatique" ? Cette pensée dogmatique accusée de renoncer à penser en exigeant une obéissance aveugle, comme si, lors des conciles et des synodes et dans de nombreux congrès catholiques, tout le monde était bâillonné; comme si la foi vécue dans la fidélité à l’enseignement de l’église excluait le travail de la raison et le dialogue avec l’autre, dans le respect de l’autre.
Et nos auteurs de se décerner bravement un brevet d’humanité car ils pratiquent une "saine relativité" qui serait une vertu chrétienne (?) et tout cela en se revendiquant de la Bible, tant il est vrai, pour parodier Boileau, que tout théologien dissident se fait « pape la bible à la main » !
Une question pour conclure : quand le pape confie la présidence de l’Académie pontificale des Sciences à un médecin protestant, fait-il preuve d’autoritarisme dogmatique ?
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Intentions du pape pour le mois de février
Intention générale : La famille
Pour que la famille soit respectée par tous dans son identité, et que soit reconnue sa contribution irremplaçable en faveur de la société toute entière.Intention missionnaire : Se faire proche des souffrants
Pour que, dans les terres de mission où le plus urgent est la lutte contre la maladie, les communautés chrétiennes sachent témoigner de la présence du Christ auprès des personnes qui souffrent. -
Quand Bachelet chante l'homme en blanc...
En marge d'une prochaine béatification,
on peut écouter sur youtube
on peut ne pas aimer... -
Amorce d'une nouvelle campagne médiatique contre le célibat des prêtres
En septembre prochain, le pape doit effectuer une visite pastorale en Allemagne. Certains médias sont déjà occupés à miner le terrain sur lequel Benoît XVI sera amené à poser ses pas. C'est ainsi que le Suddeutsche Zeitung exhume une pétition qui a circulé en Allemagne, en 1970, en faveur de la modification de la règle du célibat sacerdotal et que l'abbé Ratzinger aurait signée. Cette information, aussitôt reprise par le Figaro et Europe I, le sera, n'en doutons pas, par les médias de notre petite terre d'héroïsme. En Allemagne, les journalistes appuient ainsi les politiciens, dont la chancelière, qui s'immiscent dans cette question de discipline ecclésiastique et qui voient dans le mariage des prêtres une réponse adéquate aux problèmes de pédophilie.
Nous avons déjà posté sur ce blog une note qui dénonçait le simplisme d'une telle vision.
Il ne s'agit pas d'une question dogmatique mais bien d'une question de discipline ecclésiastique qui diffère de la perception qu'en ont d'autres églises. Il faut cependant rappeler que dans les églises d'orient (mêmes catholiques), si on ordonne des hommes mariés, il n'est pas question d'ouvrir le mariage à des prêtres célibataires.
On lit beaucoup d'âneries dans la presse et dans les réactions des lecteurs influencés par le battage médiatique à ce propos. Certains n'hésitent pas à dénoncer le caractère tardif de l'introduction de la discipline du célibat alors que le Père Cochini, dans une étude scientifique consacrée aux origines apostoliques du célibat sacerdotal tord le cou à ces inepties. Interrogé en 2006, lors de la publication de son ouvrage, il déclarait :
"L’ouvrage publié aujourd’hui aux éditions Ad Solem est la réédition, augmentée d’une préface du cardinal Castrillon Hoyos, de mon livre sur Les Origines apostoliques du célibat ecclésiastique, publié pour la première fois en 1981 chez Lethielleux. Il a été jugé utile de le republier parce que la question des origines, c’est-à-dire la question historique, est aujourd’hui au centre du débat. Il est frappant, en effet, de voir la quantité de livres ou d’articles qui contestent la discipline de l’Eglise latine concernant le célibat obligatoire des clercs en arguant de l’origine tardive de la loi. Certains, comme vous le dites, y voient une invention médiévale, en se référant au 2ème concile du Latran de 1139, mais ils sont de moins en moins nombreux, car l’argument ne résiste pas à une simple lecture du texte conciliaire : le document du Latran n’établit pas l’obligation du célibat, mais frappe de nullité tout mariage contracté par un clerc déjà ordonné. En revanche, la critique basée sur le concile d’Elvire des années 300, le premier en date des synodes faisant état d’une obligation de continence parfaite pour les membres du clergé supérieur, ainsi que sur l’existence de nombreux évêques, prêtres et diacres mariés au cours des premiers siècles de l’Eglise, est certainement à prendre en compte."
On le voit, tant sur le fond de la question où il est simpliste de croire que le mariage résoudrait le problème de la pédophilie (alors que tant d'hommes mariés sont pédophiles), que sur sa dimension historique, il y a une véritable entreprise de désinformation qui est à l'oeuvre. Quant à Joseph Ratzinger, on peut imaginer qu'il a évolué et qu'ayant souscrit à certaines positions qui étaient dans l'air du temps conciliaire et post-conciliaire, il a eu le temps et l'accès à d'autres données qui lui ont permis de rectifier certaines de ses positions.
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Vatican II, un concile hors-norme
Voici bientôt 50 ans, le pape Jean XXIII convoquait (1961) le XXIe concile œcuménique de l’histoire chrétienne : à l'origine de tous les maux de l'Eglise pour les uns, concile nécessaire et fondateur pour les autres, Vatican II (1962-1965), 50 ans après, fait toujours couler beaucoup d'encre. Pourquoi un tel concile ? Comment s'est il déroulé ? quelles en sont les conséquences aujourd'hui ? Pour en parler, « Dieu merci ! », la première émission religieuse de la TNT, a reçu, ce vendredi 28 janvier 2011 sur Direct 8, Philippe Maxence, rédacteur en chef du journal bi-mensuel français « L’Homme Nouveau »
Retrouvez à tout moment cette émission sur le blog Dieumerci.Direct8
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"Le fanatisme ne bénéficie à personne"
Chrétiens et musulmans ensemble contre le fanatisme
Cathobel : "Chrétiens et musulmans ont été invités par la Ligue arabe à participer à une rencontre interreligieuse sur Jérusalem et sur le fanatisme religieux, les 2 et 3 février, à Doha, capitale du Qatar.
L'idée de cette rencontre, explique le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, est due à la vague de terreur et de condamnation qui a suivi les massacres de Bagdad, en Irak, et d'Alexandrie en Egypte ». Selon le patriarche, qui participera aux discussions, ces massacres « ont réveillé » la conscience des chefs religieux musulmans sur « les dangers » que représente le radicalisme. Depuis l'attentat d'Alexandrie, relève Mgr Twal, « hommes politiques, chefs arabes, musulmans et chrétiens ont une conscience accrue que le fanatisme aveugle ne bénéfice à personne ». « C'est la raison pour laquelle ils ont organisé une rencontre de deux jours au Qatar », souligne-t-il.
Parmi les gestes positifs apparus dans le monde musulman après les attentats, Mgr Twal signale celui de divers intellectuels écrivant dans les journaux pour mettre en garde contre les risques du fanatisme religieux, et celui de nombreux musulmans venus donner leur sang aux chrétiens hospitalisés après l'attentat d'Alexandrie. « Dans ces événements dramatiques, conclut-il, jaillit tout le sens d'humanité des croyants, sur lequel nous sommes appelés à bâtir ensemble un monde convivial et tolérant ».
Le patriarche catholique copte d'Alexandrie, le cardinal Antonios Naguib, espère "revenir à un dialogue plus profond et fructueux" entre chrétiens et musulmans. C'est ce qu'il a confié le 27 janvier 2011, quelques jours après que l'université musulmane égyptienne Al-Azhar eut décidé de suspendre ses relations avec le Vatican suite aux appels lancés par le pape aux gouvernants du Moyen-Orient à défendre les minorités chrétiennes, cibles de récents attentats en Egypte et en Irak. Ce cardinal égyptien, qui a assuré croire "fermement au dialogue, non seulement au dialogue officiel, mais surtout au dialogue de vie, de tous les jours", a également espéré que l'université Al-Azhar participe à la rencontre d' Assise en octobre 2011.
Quant au cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, il a assuré que le Vatican restait ouvert au dialogue et était toujours disponible pour participer à la réunion programmée avec l'université Al-Azhar les 23 et 24 février prochains." -
Quand les dominicains de Liège vous invitent, autant savoir...
A l’initiative des Dominicains qui, à l’appel de Mgr Aloys Jousten, ont abandonné Rixensart pour s’installer dans la Cité ardente, le Centre de Formation du Diocèse de Liège accueillera au siège de et à l’évêché, ce mercredi 2 février à 20 heures, le philosophe italien Gianni Vattimo. Celui-ci donnera une conférence intitulée « Espérer Croire » (non pas espérer et croire mais, sur un mode plus dubitatif, espérer croire).
Professeur d’herméneutique à l’université de Turin, comme son maître Luigi Payerson, Gianni Vattimo est considéré comme un représentant typique de la post-modernité. Il a introduit en Italie la pensée de deux figures de la philosophe allemande : Karl Löwith et de Hans-Georg Gadamer : Löwith oppose à la tradition chrétienne de la philosophie de l'histoire une « philosophie humaine de l'homme de retour à sa nature » influencée par l'anthropologie sensualiste de Feuerbach. Gadamer est l’un des papes de l’herméneutique contemporaine. Le concept central de sa philosophie passe par une remise en question permanente de notre héritage culturel.
Ancien membre du parti radical italien, Gianni Vattimo a été de 1999 à 2004 membre du Parlement européen élu sous les couleurs des Démocrates de gauche.
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La confirmation n'est pas un sacrement d'entrée dans l'âge adulte
Avec le baptême et l’eucharistie, la confirmation constitue l’un des trois sacrements de l’initiation chrétienne.
Durant les premiers siècles, le baptême et la confirmation ne formaient qu'une seule célébration lors de la veillée pascale. Au fil du temps, le christianisme, dans ses époques primitives, qui était initialement un phénomène urbain, s'est progressivement répandu dans les campagnes. Par conséquent, les évêques ne pouvaient plus célébrer toutes les messes de Pâques ni baptiser tous les catéchumènes qui étaient devenus trop nombreux et se trouvaient à des endroits trop éloignés. Par ailleurs, la mortalité infantile élevée poussait les gens à baptiser leurs enfants tôt et à n'importe quel moment de l'année. Il s'est alors posé une question essentielle pour le sacrement du Baptême : devait-on continuer à baptiser en donnant les deux onctions baptismales à la fois et renoncer au lien avec l'évêque qui, traditionnellement, faisait la deuxième onction ? Ou bien fallait-il que l'évêque continue à donner ladite deuxième onction et que l'unique sacrement devienne deux sacrements complémentaires ?
Les Églises orthodoxes ont privilégié l'unité du sacrement du Baptême comme seul sacrement de l'Initiation chrétienne qui comporte les deux onctions baptismales (en Occident donc distinct : Baptême et Confirmation) ainsi que l'Eucharistie.
L'Église catholique d'Occident pratique aujourd'hui la deuxième solution. Au profit du lien avec l'évêque, les deux onctions baptismales sont donnés à deux moments différents : l'une au baptême par le prêtre, l'autre, plusieurs années après, à la confirmation par l'évêque ou par un prêtre délégué par celui-ci.
Mais quand alors ? L’article 891 du nouveau code de droit canon indique que « le sacrement de confirmation sera conféré aux fidèles aux alentours de l'âge de raison, à moins que la conférence des Évêques n'ait fixé un autre âge ».
Profitant de l’échappatoire suggérée, les évêques les plus modernistes ont repoussé l’âge de la confirmation vers 16-18 ans (et plus). Cette pratique, contraire à toute la Tradition, vient notamment du fait qu’on pense que le chrétien doit en quelque sorte « mériter » la confirmation en manifestant la persévérance de sa foi (ce qui rappelle un peu les déviations jansénistes concernant la communion eucharistique et donne au sacrement une connotation « élitiste »).
Dans le bulletin d’information de l’archevêché de Malines-Bruxelles, Monseigneur André-Joseph Léonard réagit contre cette pratique : « Il faudrait, estime –t-il, faire coïncider progressivement l'âge de la confirmation avec le début du temps de la compréhension, comme indiqué dans le code du droit canonique »
Le temps de la compréhension débutait auparavant vers l'âge de 7 ans. "Aujourd'hui, avec une maturité émotionnelle plus tardive, ce temps peut être situé aux alentours de 10 à 11 ans, soit peu avant la fin de l'enseignement primaire", déclare Mgr Léonard.
La confirmation à l'âge de 16 à 18 ans, prônée par certains milieux de la « pastorale » ne convient pas à Mgr Léonard. Le primat de Belgique voudrait re-fixer l'âge de la confirmation pour entamer, après la communion et la confirmation, un accompagnement flexible ayant pour objectif de mener à une profession de foi qui interviendrait entre 16 et 18 ans. La confirmation devrait également être aussi accessible que la communion et ne pas rester réservée à une élite, indique Mgr Léonard.
Actuellement, les pratiques relatives à la confirmation varient selon l'endroit. "Dès que nos évêques auxiliaires seront nommés, j'entamerai avec eux et les autres personnes concernées un débat à ce sujet", affirme l'archevêque.