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Eglise - Page 963

  • Amoris Laetitia : "c'est le Saint Esprit qui parle à travers ce texte"

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Amoris Laetitia : le Vatican répond aux « doutes » de quatre cardinaux

    Après les critiques de quatre cardinaux contre Amoris laetitia, le cardinal Kevin Farrell, nouveau responsable de la famille au Vatican, prend la défense du texte du pape François.

    Mgr Kevin Farrell, nouveau préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, et qui sera créé cardinal samedi prochain par le pape François, a pris mardi 15 novembre la défense de l’exhortation apostolique Amoris laetitia, critiquée la veille par quatre cardinaux.

    « Honnêtement, je ne vois pas en quoi et pourquoi quelques évêques semblent penser qu’ils ont à interpréter ce document », affirme, dans une interview au National Catholic Reporter à paraître jeudi 17 novembre, celui à qui le pape François a confié la pastorale familiale.

    Lundi 14 novembre, quatre cardinaux avaient rendu publique une lettre au pape exprimant leurs « doutes » sur le texte pontifical, reprochant à François de ne pas leur avoir répondu.

    « Je pense que le pape a parlé », tranche le cardinal Farrell, en référence à la lettre que François a envoyée début septembre aux évêques de la région de Buenos Aires (Argentine) en réponse à leur projet pastoral ouvrant, après un parcours de discernement, l’accès aux sacrements à certains divorcés remariés.

    Pour le futur cardinal Farrell, s’il est important « d’avoir une discussion » autour d’Amoris laetitia, « il est aussi très important que nous comprenions que c’est le Saint-Esprit qui parle » à travers ce texte.

    « Je pense que le document Amoris laetitia est fidèle à la doctrine et à l’enseignement l’Église », estime-t-il en réponse aux quatre cardinaux qui y voient une rupture avec l’enseignement de Jean-Paul II. « Il s’appuie sur la doctrine de Familiaris consortio de Jean-Paul II, ajoute-t-il. Je le crois passionnément. »

    « C’est le Saint-Esprit qui nous parle, martèle-t-il. Pensons-nous que le Saint-Esprit n’était pas là au premier synode ? Pensons-nous qu’il n’était pas là au second synode ? Croyons-nous qu’il n’a pas inspiré notre Saint-Père François en écrivant ce document ? »

    « C’est l’enseignement de l’Église »

    « Il faut être conséquent ici. Je crois fermement que c’est l’enseignement de l’Église. C’est un document pastoral qui nous dit comment nous devrions procéder. Je pense que nous devons le prendre tel qu’il est », explique-t-il, affirmant que les divorcés remariés doivent pouvoir être inclus à tous les niveaux de l’Église.

    « Cela ne signifie pas que je vous dis qu’ils doivent recevoir la communion. C’est un processus de discernement et de conscience », explique-t-il, soulignant que « nous devons accompagner les personnes dans des circonstances difficiles ».

    « Je crois que c’est ce que nous devons faire, mais cela doit être pris au sérieux. Il ne s’agit pas juste de venir et de s’asseoir avec un prêtre pour parler avec lui. C’est un chemin, un discernement. »

  • Liege : le Festival « Venite adoremus » du 10 au 18 novembre 2016

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    Sous le label du Festival international « Venite adoremus » un nombre toujours plus important d’églises organisent chaque année à pareille époque des rassemblements de fidèles dédiés à l’adoration eucharistique. Six lieux de culte de l’agglomération liégeoise se sont ouverts à l’édition 2016. Hier 15 novembre, entre 17h00 et 20h00, une soixante de fidèles et plus ont franchi la porte de l'église du Saint-Sacrement au Boulevard d'Avroy où ils ont été accueillis par un groupe de jeunes chargés de conduire la prière.  Ce mercredi 16 novembre, une adoration est encore prévue à la cathédrale de 09h00 à 16h00 et le  vendredi 18 novembre à la crypte de la Basilique de Chèvremont pour une adoration nocturne (22h00-06h00).

    Tous renseignements sur ce "festival" de prière : www.veniteadoremus.be

    Affiche-festival venite adoremus2.jpg

    JPSC 

  • La liberté religieuse en recul dans le monde

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    D'Eugénie Bastié sur le site du Figaro :

    La liberté religieuse est en recul dans le monde

    L'association Aide à l'Église en Détresse (AED) pointe dans son rapport bisannuel la montée de «l'hyper-extrémisme islamiste» et d'une «nouvelle vague de répression» en Chine notamment, pour expliquer une «nette augmentation de l'intolérance religieuse» dans le monde.

    ● La situation a empiré dans 14 pays

    La liberté religieuse est en net recul dans le monde. C'est ce que montre le rapport 2016 de l'association Aide à l'Église en Détresse (AED) qui vient en aide aux chrétiens persécutés aux quatre coins du globe. Ce rapport bisannuel, qui couvre donc la période juin 2014-juin 2016, fait un point détaillé sur la situation de 20 pays pratiquant la persécution religieuse. «Sur les 196 pays étudiés, 38 ont montré des preuves indubitables de violations importantes de la liberté religieuse», écrivent les auteurs. Sur ces 38 pays, la situation a empiré dans un tiers des cas (37 %, soit 14 pays). Parmi les pays où la liberté religieuse a empiré, on trouve la Chine, le Pakistan, le Soudan, le Niger, ou encore les pays en guerre comme la Libye et le Yémen. Les pays où il y a eu une amélioration sont rares:  le Qatar, l'Égypte (notamment en raison des signes encourageants pour l'unité nationale entre musulmans et chrétiens donnés par le général Al-Sissi), et le Bouthan.

    Carte de l'intolérance religieuse, établie par l'AED dans son rapport de 2016.



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  • Le prêtre doit-il rester célibataire?

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    Voici ce que répondait à cette question, il y a une quinzaine d'années, notre ami regretté, le chanoine Michel Dangoisse (en "opinion" , dans La Libre) :

    Le prêtre doit-il rester célibataire?

    Contrairement aux idées reçues, le célibat n'a rien d'anormal ni d'ahurissant: en ce moment dans le monde, des millions de gens vivent dans le célibat, soit ordinaire, soit religieux (pensons aux moines bouddhistes!). Chez nous, même si le Christ ne l'a pas imposé, dès le début le célibat fut en honneur, librement, chez ceux qui devenaient prêtres; ou bien les hommes mariés renonçaient aux relations charnelles une fois ordonnés. Il devint une règle obligatoire dans le rite latin partir du XIIe iècle. A la différence de l'indissolubilité du mariage (qui est une `loi divine´), c'est donc une `loi ecclésiastique´ que, théoriquement, l'Eglise pourrait rendre facultative (comme c'est le cas chez les catholique de rite oriental).Mais Jean XXIII lui-même disait: `Nous ne le pouvons pas: le célibat est un sacrifice que l'Eglise s'est imposé librement.´ Et Vatican II `approuve et confirme´ cette loi à 95,98 pc des voix en 1965. D'autre part, il est faux de prétendre qu'il serait la cause principale de la rareté des vocations: la même crise se retrouve chez les pasteurs protestants, pourtant mariés pour la plupart; c'est une question de foi, comme le mariage religieux. Faux aussi d'affirmer qu'il inclinerait à la pédophilie: assurément ces faits, s'ils sont réels dans une frange minime du clergé, sont particulièrement graves: mais oublie-t-on que l'immense majorité des pédophiles vivent en couples?

    Pourquoi donc cette `obstination´, malgré les échecs qu'on ne nie pas (même si `un seul pont qui craque fait plus de bruit que 100 ponts qui tiennent´ )? En fait, nonobstant les pressions de ceux que Joseph Folliet appelait déjà en 1964 `les marieurs de curés´, il existe `une haute convenance´ entre sacerdoce et célibat pour plusieurs raisons.1) D'abord, il est possible, car il ne rend pas les gens ni névrosés, ni frustrés. L'histoire abonde en exemples de célibataires équilibrés et joyeux. `Le Christ ne pouvait pas proposer aux hommes une voie qui les diminuerait´, pensait Mgr Ancel. Mais le célibat consacré appelle bien sûr en complément une certaine forme de vie fraternelle et une solide vie de prière.2) Surtout, c'est un soutien spirituel pour les gens mariés, qui, au fond, tiennent beaucoup plus qu'on ne le pense à notre célibat. Vécu dans la joie, le célibat est un puissant soutien pour leur chasteté et leur fidélité conjugales. `Si les laïcs peuvent pratiquer sans effort héroïque la chasteté prénuptiale, la chasteté et la fidélité conjugales, affirmait Jean Guitton, c'est en fait parce qu'ils voient vivre hors des cloîtres des êtres jeunes, forts, virils, radieux et radiants, qui sont chastes avec joie, avec aisance: les prêtres. L'abnégation de quelques-uns élève et assainit l'atmosphère pour tous.´ 3) Dans une société comme la nôtre, hyperérotisée, obsédée par le sexe, le témoignage du célibat consacré apparaît beaucoup plus indispensable qu'au XIXe iècle: ce n'est vraiment pas le moment de le remettre en cause! Car dans un monde qui tire de gras bénéfices du commerce des revues et des cassettes pornographiques, qui invente à la TV `l'île de la tentation´, qui encourage les moeurs les plus libres presque avec fierté, voilà précisément de quoi faire réfléchir: quel témoignage contestataire et révolutionnaire!

    4) Ah! Je rêve d'un saint Paul passant à la TV pour souligner cette extraordinaire et joyeuse unité de vie qui est la nôtre!... Cessons de laisser croire que les séminaires regorgeraient d'adolescents prolongés, impubères et innocents: pendant 6 ou 7 ans, les responsables veillent à ce que les candidats aient, avec la grâce de Dieu, l'équilibre nécessaire. C'est donc en ne donnant son corps à personne que le prêtre peut donner son âme à tous. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner toute sa vie pour ceux qu'on aime...5) Mais au-delà de l'étonnante disponibilité qu'il procure, le célibat se justifie avant tout - on ne le dit presque jamais - parce qu'il est rappel lumineux de la primauté du spirituel et anticipation eschatologique, si pauvre soit-elle, de la vie céleste `où on ne prend plus ni femme ni mari´ (Mt 22,30). Les valeurs charnelles de la sexualité, bénies par le Créateur, restent terrestres et provisoires. Ainsi, sans foyer humain sur cette terre, nous misons tout sur Dieu. Vatican II (dont on fait souvent une lecture curieusement sélective) l'a souligné fortement. Et c'est précisément parce qu'il est cette solennelle profession de foi en la vie éternelle que les forces du mal, pratiquement chaque semaine, s'attaquent à ce célibat. Il dérange: c'est le dernier verrou que l'on entend faire sauter! Le philosophe Marcuse, vers mai 68, pensait que le moyen le plus efficace de déclencher la subversion dans la société était de la bouleverser dans le domaine sexuel en général, et, en particulier, d'ébranler le célibat sacerdotal, considéré comme une citadelle: la capitulation générale s'ensuivrait immanquablement. Autant savoir...

    En fait, ce que cherchent `les marieurs de curés´ , ce n'est pas tant des prêtres mariés, disait férocement le Père Manaranche, que des `prêtres divorcés´ . Ce serait tellement rassurant: `Voyez, ils sont comme nous´ ... Il est bien vrai qu'on peut s'égarer dans le célibat; tout comme d'ailleurs dans le mariage. D'où parfois le sourire des gens mariés devant la naïveté des prêtres `hors-les-murs´ qui s'imaginent que le mariage - idéalisé - va résoudre leur difficulté à vivre: or, on voit déjà apparaître des prêtres mariés qui sont séparés ou qui divorcent.

    Guy Gilbert - pas suspect, pas `célibataire endurci´ ... - témoigne avec joie: `Aucune recette de cuisine pour ça. La prière quotidienne, patiente, laborieuse, aimante demeure le suprême aliment qui fortifiera un célibat qui reste et restera aux yeux du monde folie, question, étonnement, contestation.´ C'est pourquoi les prêtres, qui se trouvent heureux dans leur célibat, qui sont sans aucun complexe et sans infantilisme, qui ne ruminent aucun ressentiment contre l'`institution´ Eglise, qui sont psychologiquement sains, sexués comme tous les hommes, sensibles à la beauté, sereinement et respectueusement à l'aise devant une femme, sont pourtant sans regret de n'être pas mariés, tout en éprouvant une grande admiration pour le mariage. Et le complément irremplaçable de leur célibat, c'est une étonnante paternité spirituelle.

    Oui, il importe que le prêtre de rite latin, aujourd'hui plus que jamais, reste célibataire. Il est appelé par pure grâce à manifester que le Seigneur est encore meilleur que les plus belles de ses créatures, et qu'il peut suffire, à lui seul, à combler de bonheur, à pleins bords et dès cette terre, le coeur d'un être humain. Avez-vous déjà assisté à une ordination sacerdotale? C'est prophétique, à contre-courant des slogans païens. Ces jeunes hommes peuvent dire en vérité au peuple chrétien, transposant les paroles de la Consécration: `Voici mon corps, livré pour vous.´ Quand on les voit étendus sur le pavé de la cathédrale, tandis que déferlent sur eux les superbes litanies des saints de tous les temps, que le sol tremble et que les anges du ciel les regardent en frémissant, ce spectacle, comme dirait Bernanos, `a de quoi faire réfléchir ceux qui baîllent à la grand-messe du dimanche´ . Moi, chaque année, il m'arrache des larmes de joie.

    Doyen du Chapitre cathédral de Namur Directeur de la Revue `Pâque Nouvelle´
  • 50 paroissiens et amis de Sainte-Catherine et de la Fraternité des Saints Apôtres interpellent Mgr De Kesel

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    Dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres (FSA) …et de l’Eglise de Belgique ?

    Lettre ouverte à notre prochain Cardinal De Kesel *

    Eminence,

    La messe est-elle vraiment dite ? Le rideau est-il définitivement tombé ? Point de notre côté.  Rappelons brièvement les faits. En pleine période de vacances, alors que tous les séminaristes, les prêtres de la Fraternité et les paroissiens de Sainte-Catherine étaient dispersés, le couperet est tombé dans la discrétion la plus totale : un décret de dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres, à dater du 15 juillet, que vous avez signé avec votre évêque auxiliaire Mgr Kockerols, fait suite à votre décision communiquée le 15 juin, de ne plus accueillir cette Fraternité en Belgique.

    Consternation et scandale pour de nombreux catholiques. Entre « ne plus vouloir accueillir » (tout en vous disant prêt à aider la transplantation en France) et « dissoudre », n’y a-t-il pas une marge ?  Si les évêques de Belgique semblaient si prompts à remettre cette Fraternité entre les mains d’un évêque français, par « solidarité épiscopale », c’est qu’ils devaient sans doute en penser beaucoup de bien… Qui aurait en effet l’intention de refiler à ses amis un cadeau empoisonné ? Mais alors pourquoi se priver soi-même de ce grand bien ? D’autre part, la FSA compterait « trop de Français » parmi ses membres, privant ainsi d’effectifs des diocèses français qui en auraient plus besoin. Cet argument, étonnant au cœur de l’Europe, ne fait-il pas fi du droit de chaque candidat au sacerdoce à s’adresser à l’évêque de son choix ? Ne faudrait-il alors pas renvoyer également les 42 séminaristes étrangers à Namur pour ne garder que les 20 Belges (chiffres de la rentrée 2016) ?

    La raison est « de nature structurelle » ? : mais, s’il en était ainsi, pourquoi ne pas modifier tel ou tel point des statuts qui ferait problème ? Dissoudre au lieu d’ajuster n’est-ce pas jeter le bébé avec l’eau du bain ? Il y a peut-être, qui sait, « de gros dossiers à l’encontre des membres » ? Rien de cela, nous assure- t-on en haut lieu. La personnalité du père Zanotti-Sorkine aurait-elle une « emprise exagérée sur ces jeunes » ? A voir chacune de ces personnalités bien affirmées s’épanouir si librement, on a du mal à le croire. « L’encadrement pédagogique qui serait insuffisant » ? Renforçons-le ! Mgr Léonard s’attachait au « nombre des vocations, plutôt qu’à leur qualité » ? Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage… En créant la FSA, « Mgr Léonard aurait joué cavalier seul »? Et si, dans son intuition prophétique, il avait tout simplement obéi à l’Esprit-Saint ? 

    Vous avez bien discerné, nous assure-t-on. Mais comment peut-on bien discerner le chemin de personnes qu’on n’a jamais souhaité rencontrer ? Un pasteur ne devrait-il pas prendre le temps de faire personnellement la connaissance de ses séminaristes et visiter les prêtres dans leur environnement pastoral ? Le fait que les allocations encore dues aux séminaristes aient été coupées près d’un an avant la dissolution de la Fraternité semble d’autre part indiquer que la décision avait été programmée bien avant votre nomination.

    Les accusations portées insidieusement contre la FSA, on le voit, sont soit infondées, soit contestables, soit aisément remédiables. Mais alors, pourquoi tant d’acharnement destructeur contre des jeunes qui ont tout quitté – pays, famille, travail et études, amis et parfois amour – pour se mettre à la suite du Christ (Mt 19,29) ? Pourquoi vouloir éliminer une Fraternité qui suscite un si grand nombre de vocations à l’heure où les fidèles prient tant pour en avoir ? Pourquoi ne pas scruter davantage la clé de cette attraction ? Ne sait-on plus reconnaître l’arbre à ses fruits (Lc 6,44) ? Pourquoi s’en prendre à une Fraternité qui redonne vie à une église menacée de désacralisation, pleine chaque dimanche, que ce soit durant les vacances d’été, les attentats du printemps ou les froids de l’hiver ? Pourquoi vouloir affaiblir des prêtres en les privant du terreau, d’où ils tirent la force pour leur ministère ? 

    Pourquoi ne pas reconnaître la source de cette fécondité apostolique ? Il y a certes la grâce d’une église chargée de prière. Il y a surtout le rayonnement de ces jeunes, servant et célébrant la messe avec ferveur, selon les indications de l’Eglise, unis par un esprit de fraternité qui se communique à une assemblée qui en devient, à son tour, toute fraternelle.

    Ces jeunes appartiennent à une génération de prêtres qui assument leur paternité spirituelle (avant d’être des frères et des amis), refusent de cacher la lumière sous le boisseau (Lc 11,33), portent sans complexe soutane ou clergyman, et témoignent le plus naturellement du monde de l’amour et de la miséricorde de Dieu : ils se font proches des hommes, partageant leur vie, leur table, leurs joies et peines au quotidien (et ce, sans trop s‘encombrer de planifications et de réunions). Et parce qu’ils acceptent d’être pères, ils ont des fils, comme l’attestent les nombreux témoignages de conversion et de vocation que leur apostolat suscite.

    Mais finalement, cette « affaire de la FSA » n’agit-elle pas comme révélateur du problème de fond de notre Eglise belge, où certains veulent une Eglise petite, enfouie, discrète, tandis que d’autres prônent sa présence, sa visibilité et sa croissance (Mt 13,31-32) ? Les uns parlent davantage en termes d’humanisation, les autres d’évangélisation. Les uns plaident pour un pluralisme religieux, les autres veulent prêcher le salut des âmes par le Christ. Les uns établissent des plans de fermeture d’églises, les autres s’engagent à les remplir. Là est la clé de la fracture…, ou peut-être le germe d’une réelle et inquiétante dissolution de l’Eglise belge.

    Certes, les prêtres de la Fraternité dissoute ont été confirmés ensemble, dans les églises Sainte-Catherine et Saint-Joseph à Bruxelles. Nous en sommes heureux et vous en sommes reconnaissants. Ils ont repris peu à peu leur envol, leurs ailes ayant été coupées, privés (temporairement, nous l’espérons) du dynamisme et de l’amitié de leurs frères séminaristes exilés en France, et de leur structure associative.

    Mais les nombreux sympathisants de ces paroisses et de la Fraternité dissoute restent mobilisés. Dans l’attente des suites juridiques aux recours canoniques introduits à Rome pour suspendre et révoquer le décret de dissolution, un appel vibrant s’élève vers vous : puissiez-vous poser un premier acte de justice, de dialogue et de miséricorde, en tant que nouveau cardinal, en réhabilitant au plus vite cette Fraternité au sein de l’Eglise de Belgique comme nous l’avons demandé aussi au Pape, et en invitant tous les séminaristes dispersés à revenir en Belgique, quand ils le voudront, si telle est la volonté de Dieu : et que tous ensemble, après cette année de la Miséricorde, nous reprenions le chemin de l’unité et de l’évangélisation. Que le rideau puisse enfin se relever après cette douloureuse épreuve d’Eglise et que la messe puisse encore et toujours être dite, dans chacune de nos églises !

    *Pardonnez-nous le principe de lettre ouverte mais nous y sommes contraints, n’ayant reçu aucune réponse de votre part suite à nos quelque 320 recours canoniques et 3400 pétitions de l’été.

    Pour les nombreux fidèles, amis de Sainte-Catherine et de la Fraternité des Saints Apôtres :

    Philippe Bègue, Marie-Ange Braconnier, Gérard Cuchet, Anne d’Udekem d’acoz, Mireille Decré, François de Coster, Anne De Lee, Frédéric de Limburg Stirum, René Michel de Looz Corswarem, Catherine et Benoit de Looz Corswarem, Rodolphe de Looz Corswarem, Marie-Ange de Preter, Baudouin de Sonis, , Soline et Nicolas du Chastel, Isabelle et Stéphane de Lovinfosse, Philippe et Pilar Etienne, Maqui et François Fierens, Jacques Franchomme, Véronique et Pierre Hargot, Fabienne et Damien Hennequart , Isabelle et Lambert Isebaert, Leo Kienler, G Kleinerman, Danièle Lardinois, César Lesage, Edith et Marc Moreau, Stéphane Mercier, Julie Milquet, Danièle Paeps, Isabelle et Thomas Parias, Véronique Pascal, Aude et Christophe Plumier, Lucie Retailleau, Geneviève Tsterstevens, Valentina Vallegot, Jean Vandenbrande, Charlotte van den Driessche, Maria et Paul Van Houtte, Marie-Christine Vercauteren.

  • Bruxelles, Sainte-Catherine : Ecole d'Oraison

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    Ecole d’oraison à Ste Catherine – 16, 23, 30 novembre et les 14 et 21 décembre 2016

    Les mercredis 16, 23, 30 novembre et les 14 et 21 décembre 2016                                                                                      

    L’oraison c’est un coeur à coeur avec Dieu mais…comment faire oraison ?
    Thérèse d’Avila : « L’oraison mentale n’est à mon avis rien d’autre qu’un échange intime d’amitié où l’on s’entretient seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé ».

    Jésus : « Si quelqu’un a soif,qu’il vienne à Moi… » (Jn7,37)
    « Venez à Moi, vous tous qui peinez…Je vous soulagerai. »(Mt11,28)

    Le Père plein de tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort (2Co1,3)

    « Plus de gens qu’on ne le croit seraient capables de faire oraison, mais personne ne leur a appris. Or, sans cette intériorité, les baptisés s’essoufflent, leur action devient cymbale sonore et même leur pratique religieuse, quand elle existe, se dessèche. »

    Jean-Paul II, 29 septembre 1982

    Une école d’oraison en 5 soirées

    A la Paroisse Sainte-Catherine
    Rue du Vieux Marché aux Grains, 21
    1000 Bruxelles

    Quand ? les mercredis 16, 23, 30 novembre et les 14 et 21 décembre 2016
    de 20H00 à 21H30

    Programme des soirées
    enseignement – témoignage – questions/réponses- oraison

    Animation

    par une équipe de prêtres et de laïcs
    sous la direction de l’abbé Jean Simonart,
    d’après la pédagogie du père Henri Cafarel

    Il est recommandé de suivre les 5 étapes

     Renseignements : www.oraison.net

  • 18-19 mars : Marche des pères centrée sur "saint Joseph, guide pour l'homme d'aujourd'hui"

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    Marche des Pères des 18 et 19 mars 2017

    La prochaine marche des pères de famille aura lieu les 18 et 19 mars 2017. Cette date est symbolique car elle correspond à la fête de St Joseph le 19 mars. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons lui donner un éclat particulier. Le thème de cette année est en lien avec la date : « saint Joseph, guide pour l’homme d’aujourd’hui. » Notre objectif est de rassembler au moins 200 pères de famille à cette occasion !! Mobilisons-nous tous.

    Le Père Dominique Janthial sera notre prédicateur.

    Il est : Membre de la Communauté de l’Emmanuel et prêtre du diocèse de Malines-Bruxelles, Docteur en théologie, Curé de la paroisse universitaire S. François de Louvain-la-Neuve, Président de la Commission Nationale Catholique de contact avec le monde Juif (CNCJ), et il enseigne l’exégèse et la théologie biblique à l’IÉT. (Thèse de doctorat : L’oracle de Nathan et l’unité du livre d’Isaïe, Berlin-New-York, de Gruyter, 2004.) Il a publié, entre autres : L’Apocalypse : ce qui doit être engendré bientôt, Paris, Emmanuel, 2012; « Saint Paul, apôtre du Gender ? » in Gender, qui es-tu ?, coll. IUPG, Paris, Ed. de l’Emmanuel, 2012, pp. 259-268; « Le livre d’Isaïe ou la fidélité de Dieu à la maison de David », Cahiers Evangile 142, Paris, Cerf, 2007.

    Informations pratiques pour les pères de famille

    PROGRAMME (susceptible de modifications)

    Samedi 18/03/2017 :

    • 9h30 maximum : Rendez-vous au prieuré des frères de Saint Jean à Banneux (Rue de l’esplanade – 4141 Banneux) pour déposer les grands sacs.*
    • 10h00 : Déplacement vers le départ de la marche.
    • 10h30 :Messe d’envoi à Haute Desnié (4910).
    • 11h30 : Départ de la marche en chapitres.
    • Marche en alternance avec temps de méditation, prière et enseignement (environ 20 km).
    • 18h00-18h30: Arrivée au prieuré des frères de St Jean à Banneux. Installation dans les chambres du prieuré et de l’hospitalité du sanctuaire.
    • 19h00 : Apéritif.
    • 20h00 : Dîner.
    • 21h30 : Veillée, adoration et sacrement de réconciliation.

    Dimanche 19/03/2017

    • 06h45 : oraison
    • 07h30 : laudes
    • 08h00 : petit déjeuner, rangement
    • 09h00 : départ de la marche vers Tancrémont. Marche en alternance avec temps de partage en chapitre et prière (environ 10 km). Enseignement à mi-parcours.
    • 12h00 : Arrivée au Sanctuaire de Banneux
    • 12h30 : Messe avec les familles
    • 13h45 : Bénédiction des familles à la source
    • 14h15 : Repas tiré du sac avec toutes les familles au prieuré St Jean
    • 16h00 : Fin de la Marche des Pères de Famille 2017. Retour dans les foyers.

    EQUIPEMENT ET SAC DU MARCHEUR

    Le climat dans cette région est très changeant en cette époque de l’année. Il neigeait début mars 2016 !!

    Prévoir de bonnes chaussures de marche (pas de tennis, ni de chaussures « bateau ») et de bonnes chaussettes; le petit sac (à dos) pour la marche du samedi avec le pique-nique et boisson pour le samedi midi et pour la marche, de quoi écrire et tout autre document vous aidant à méditer ou à prier. Un carnet d’accompagnement vous sera fourni, un vêtement de pluie, poncho ou autre; gants, écharpe, vêtement chaud sont recommandés;

    Le ‘grand’ sac à dos pour le soir : celui ci sera déposé le samedi matin au prieuré. Vous ne marcherez pas avec. pour le samedi soir : le dîner nous sera préparé chez les frères; de quoi dormir : duvet, affaires de nuit et de toilette; de quoi se changer à l’arrivée de la marche samedi soir (inclure chaussures); repas du dimanche : le petit déjeuner est servi chez les frères. Il est prévu que le repas de dimanche midi sera apporté par les familles et partagé avec les participants. Pour les « célibataires », les frères de saint Jean y pourvoiront.

    Informations pratiques pour les familles

    Les familles qui le veulent rejoignent les pères le dimanche en fin de matinée

    • 12h00 : Arrivée au prieuré saint Jean (rue de l’esplanade). Vaste Parking.
    • 12h30 : Messe au sanctuaire de Banneux.
    • 13h45 : Bénédiction des familles à la source.
    • 14h15 : Repas tiré du sac au prieuré Saint Jean.
    • 16h00 : Départ de Banneux.

    http://marchedesperes.be/marche-des-peres-2107/

     

  • L'unité des catholiques en péril ?

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    De Guillaume Bernard sur aleteia.org

    L’unité perdue des catholiques ?

    Certains, dans l’Église catholique, ne semblent pas avoir saisi la véritable nature du phénomène traditionaliste.

    L’incompréhension des prélats de l’Église face au phénomène traditionaliste conduit à des conflits où s’entremêlent enjeux de pouvoir, incompréhensions doctrinales et faux-semblants pastoraux. Cette division entre catholiques est d’autant plus troublante qu’elle vient, non de la base, mais de la tête supposée assurer la concorde. Elle rejoint une situation généralisée dans la société de distorsion entre le peuple et les élites dirigeantes.

    De récentes affaires, toujours en cours, montrent qu’il existe en France des prélats pour essayer de tourmenter les catholiques attachés à la célébration traditionnelle des sacrements et, en premier lieu, de la messe. Les textes pontificaux de 1988 et de 2007 ne laissent pourtant aucun doute sur l’obligation (et non la simple possibilité) des institutions catholiques d’accéder à la demande des fidèles réclamant la forme dite « extraordinaire » du rite romain, la messe « tridentine » n’ayant jamais été abrogée. Et pourtant, il semble que – par des moyens directs (intention, envisagée au moins un temps, de vendre un lieu de culte appartenant au diocèse) ou détournés (acceptation de la fermeture par la mairie propriétaire pour y réaliser des travaux) –, certains hauts dignitaires de l’Église soient prêts à semer la division et à prendre l’initiative d’ouvrir les hostilités.

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  • Liège : adoration eucharistique dans le cadre du Festival « Venite adoremus » 2016

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    Du 10 au 18 novembre prochains à Liège, les adorations se succéderont à la cathédrale Saint-Paul, à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy), à la basilique de Chèvremont (crypte Corpus Christi) à l’église du Sacré-Cœur (Robermont) et à l’église des sts Victor et Léonard (Thier à Liège) :

    Affiche-festival venite adoremus2.jpg

    Affiche-festival venite adoremus.jpg

    Plus d’informations :

    www.veniteadoremus.be

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/

    sursumcorda@skynet.be

    tel. 04.344.10.89

    JPSC

     

  • Bruxelles (UOPC), 17 novembre : présentation de "Mourir, c'est naître" par le Père Henri Boulad

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    Jeudi 17 novembre à 18H30

    à la Librairie UOPC

    Avenue Gustave Demey 14-16 - 1160 Bruxelles

    le Père Henri Boulad s.j.

    Philosophe, écrivain, éducateur

    Actuellement directeur du centre culturel jésuite d’Alexandrie 

    viendra présenter son livre

    « Mourir c’est naître »

    L’amour, la mort et l’au-delà

    Editions Médiaspaul 

    A la question : Pourquoi mourons-nous ?

    Henri Boulad offre une réponse apaisante et lumineuse: « Nous mourons parce que nous ne sommes pas encore advenus à nous-mêmes, aux autres, au monde, et à Dieu. Ces quatre aspects de la mort cachent quatre visages de la naissance »
    L’auteur traite aussi des questions qui intriguent la sensibilité moderne, comme la réincarnation, le jugement, la sexualité dans l’au-delà. Sa réflexion longuement mûrie nous convainc que nous n’avons pas à redouter la mort. Au contraire, nous pourrons dire avec Thérèse de Lisieux : 

    « je ne meurs pas, j’entre dans la Vie ».

     entrée gratuite  -  réservation souhaitée  -  event@uopc.be  -   02/663 00 40

  • Le krach de la transcendance

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    Via Metablog :

    [verbatim] Philippe de Villiers, «Le krach de la Transcendance»

    téléchargement.jpgPhilippe de Villiers consacre un chapitre de son livre «Le Moment est venu de dire ce que j'ai vu» (2015) à ce qu’il nomme Le krach de la Transcendance. Voici le texte, repris du blog de Marc-Elie. Toute la première partie offre une similitude parfaite avec le constat de Michel Onfray que l'on re/lira ici: «J'ai vu les effets de Vatican II à la messe étant gamin...»

    J'avais grandi au rythme de la messe des anges et du credo grégorien. Je suivais les enfants de chœur du reposoir avec leurs paniers débordant de pétales de roses.Je tenais une petite bannière de sainte Thérèse, au milieu de la procession des Rogations qui implorait la clémence du Ciel, après les semailles, pour une juste récolte. Les surplis rouge et blanc tenaient les cordons du dais qui abritait l'ostensoir à paillettes dorées. C'était beau.

    En ce temps-là, la dévotion populaire était le terreau de la liturgie. On priait avec des gestes, avec son corps, on tombait à genoux, on joignait les mains pour supplier, on frissonnait en chantant le Lauda Sion immémorial.

    Au mois de mai, on marchait chaque soir d'une maison à l'autre, avec une Sainte Vierge portée à bout de bras sur un brancard. C'était le mois de Marie. J'aimais l'odeur d'encens et la plainte du requiem qui faisaient descendre en majesté un peu de ciel dans nos cœurs. Et puis la Fête-Dieu, les œufs de Pâques, la crèche, les pèlerins de Lourdes, les cloches du glas et du baptême, les croix de mission. C'était une société.

    Soudain, un dimanche, tout chavire. On nous exhorte à tutoyer Dieu, dans un nouveau Notre-Père. Les agenouillons ont été descellés dans la semaine. Ils ont disparu.

    On comprend que le remembrement ne s'est pas arrêté au porche de l'église, il est entré dans le chœur, en pleine messe.

    On a remembré les missels. On a voulu éloigner le faste et le triomphalisme. On a descendu les statues, les tentures, on a remisé le dais: il fallait du dépouillement, revenir aux pauvretés, aux austérités des origines, aux pieds nus des catacombes ; les accessoires chamarrés de la dramaturgie sacramentelle ont été placés «en dépôt» chez le «conservateur départemental des antiquités et objets d'art», ravi de l'aubaine. Bientôt le dépôt deviendrait un dépotoir.

    On nous avait expliqué, jadis, que l'autel était «orienté», qu'il devait regarder, avec les fidèles, en direction de l'est, vers le soleil levant qui triomphe de la nuit et symbolise le Christ ressuscité. Et voici qu'on installe une table à repasser au milieu du chœur, avec des tréteaux et des planches. Le curé nous regarde, convivial, collégial, «il faut participer». Il a congédié ses ornements et son calice. Il boit le vin consacré dans un verre à moutarde, il veut être comme tout le monde. Il a laissé la soutane et porte un débardeur marron. Selon le mot de Claudel, il dit «la messe à l'envers» pour «être à l'écoute des gens » et pour «faire église».

    Un jeune paroissien avec une guitare, qui ressemble à Leny Escudero, entonne le chant que j'apprendrai par cœur:

    Si tu en as envie,

    Comme Jésus-Christ lui-même,

    Tu peux faire de ta vie

    Un... je t'aime.  

    C'est la religion de l'amour. Enfin! On n'est plus dans un règlement. On est dans l'amour. Et, si on tutoie Dieu dans le nouveau Notre-Père, c'est pour se rapprocher de lui. Ce n'est plus un Dieu de tonnerre et qui condamne. Il n'est plus au-dessus de nous, il est en nous, au milieu de nous, il chemine. C'est un voisin et non plus un Père. Si les agenouilloirs ont disparu, c'est que Dieu n'a pas besoin de ces théâtrales démonstrations d'obéissance où l'on se couvre de cendre jusqu'à s'anéantir. Dieu est Esprit. Une religion trop sensible perd l'esprit.

    C'est l'aggiornamento, la nouvelle Pentecôte, le temps du Renouveau et du retour aux sources.

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  • "Amoris laetitia" : quatre cardinaux appellent le pape à faire la clarté

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    De l'abbé Claude Barthe sur le site de l'Homme Nouveau :

    Ces cardinaux qui questionnent le pape :
    « Que votre oui soit oui ; que votre non soit non ».

    Evénement considérable : parmi les cardinaux qui ont fait part au Pape François de leur incompréhension d’Amoris lætitia, quatre ont aujourd’hui décidé de rendre publiques les questions qu’ils lui ont posées formellement et auxquelles il leur a fait savoir qu’il ne répondrait pas.

    On sait que l’exhortation post-synodale sur la famille a causé la plus importante commotion ecclésiale ayant ébranlé l’Eglise depuis le dernier concile, son chapitre VIII, selon le sens apparent des mots, exposant que, dans certains cas de « remariages » après divorce, les actes qualifiés de fornication et l’adultère pouvaient n’être pas des péchés graves, ou même être considérés comme répondant à la volonté de Dieu.

    Innombrables ont été les réactions dans le monde ecclésiastique (voir par exemple notre article : « Quelle est la critique exacte de 45 théologiens envers Amoris Laetitia ? ». Tous cependant gardaient les yeux fixés sur les cardinaux qui avaient clairement manifesté leur opposition préalable à cette mise en question de la doctrine du mariage – et par voie de conséquence de la pénitence et de l’eucharistie – à l’occasion des deux derniers synodes : Caffarra, Cordes, Eijk, Ruini, Sarah, Šev?uk, Urosa Savino, Cleemis, Duka, Meisner, Pell, Rouco Valera, Burke, Brandmüller, etc. Ces cardinaux qui signèrent Demeurer dans la vérité du Christ (Artège, 2014), ceux qui collaborèrent à Mariage et famille (Artège, 2015), les cardinaux et évêques d’Afrique co-auteurs de L’Afrique, nouvelle patrie du Christ (Ignatius Press, 2015), Onaiyekan, Ouedraogo, Souraphiel, Tumi, Sarr, Kleda, Kutwa, Arinze, mais aussi le cardinal Antonelli, ancien Président du Conseil pour la Famille, dans Crisi del matrimonio ed eucaristia, et d’autres encore dans des prises de position et interventions diverses.

    Ce 14 novembre, quatre des cardinaux opposés à la remise en question de la morale, le cardinal Walter Brandmüller, ancien président du Comité pontifical des Sciences historiques, le cardinal Raymond L. Burke, patron de l’Ordre de Malte, le cardinal Carlo Caffarra, archevêque émérite de Bologne, et le cardinal Joachim Meisner, archevêque émérite de Cologne, rendent publiques sur le site de Sandro Magister, les questions sans réponse qu’ils ont posées au pape. On sait par ailleurs que le cardinal Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, s’était personnellement chargé de les présenter au pape, que tous les signataires de ces questions n’ont pas jugé opportun de faire connaître publiquement leur nom, et qu’elles ont été soutenues par d’autres interventions orales ou écrites de cardinaux de Curie.

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