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Eglise - Page 964

  • Un cardinal dans l'air du temps...

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    D'Anne Kurian sur zenit.org, cette interview d'un prélat qui assurément ne fera pas de vagues; les tenants de la laïcité et de notre "modèle libéral avancé" avec ses pratiques éthiques les plus contestables n'ont vraiment aucun souci à se faire... :

    Belgique: le card. désigné Jozef De Kesel invite à découvrir « la liberté de la foi »

    Il souhaite une Eglise ouverte au monde et solidaire

    « Une Eglise vivante, ouverte au monde » et qui soit « solidaire ». C’est le souhait de Mgr Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique), qui sera créé cardinal par le pape François le 19 novembre 2016.

    Dans un entretien accordé à Zenit, le cardinal désigné estime que les chrétiens doivent « accepter de tout cœur la culture dans laquelle nous avons à accomplir notre mission : une culture pluraliste, une société sécularisée ». « Cette culture est aussi une chance » car elle permet de « découvrir la liberté de la foi », ajoute Mgr De Kesel qui rejette les discours anti-modernes.

    Zenit – Eminence, vous attendiez-vous à cette nomination ?

    Mgr De Kesel – Je ne m’y attendais pas du tout. J’étais à Monaco pour la réunion des présidents des Conférences épiscopales européennes. C’était la fin, le dimanche après la messe. J’étais déjà dans le bus pour aller à l’aéroport et tout à coup des évêques sont venus me voir pour me féliciter. Je n’en savais rien. Je ne savais même pas que le pape avait l’intention de publier les noms. Je ne pouvais pas le croire, je n’y avais même pas pensé…

    Comment voyez-vous cette nouvelle mission ?

    La « création » aura lieu le 19 novembre. Je vais voir ce qu’on attend de moi à Rome. Peut-être dois-je devenir consulteur dans une congrégation mais pour le moment je n’en sais rien encore. Cette nomination est un signe de confiance du côté du Saint-Siège, pas seulement pour moi mais aussi pour notre Eglise en Belgique, qui vit certaines difficultés, confrontée à une culture sécularisée.

    Quelles sont vos souhaits d’archevêque pour votre diocèse ?

    Mon souci ici est de revitaliser un peu l’Eglise. Je pense que nous devons accepter de tout cœur la culture dans laquelle nous avons à accomplir notre mission : une culture pluraliste, une société sécularisée. C’est une conviction profonde en moi. Cette culture est aussi une chance, une grâce pour l’Eglise. En effet, auparavant les chrétiens étaient portés par la société elle-même. Ce n’est plus le cas mais cette nouvelle situation permet de découvrir la liberté de la foi. En tant que pasteur, je veux encourager nos communautés chrétiennes, je ne veux pas tenir un discours anti-moderne. C’est notre société, c’est dans cette société que nous sommes appelés à accomplir notre mission. Nous voulons une Eglise vivante, ouverte au monde, et une Eglise qui soit solidaire, même si elle est plus petite qu’auparavant. Les joies, les peines et les angoisses des hommes d’aujourd’hui sont aussi les joies, les peines et les angoisses des disciples du Christ. Je souhaite une Eglise qui a accepté la culture dans laquelle elle vit et qui s’ouvre au monde tout en restant fidèle au trésor qu’elle a reçu du Seigneur dans l’Evangile.

    Avez-vous des priorités pour la pastorale des vocations ?

    La question de la vocation c’est aussi la question de la revitalisation de nos communautés. C’est quand il y a des chrétiens que peuvent surgir des vocations. La pastorale des jeunes a toujours implicitement un pôle des vocations aussi, c’est évident, mais la question des vocations est celle de nos communautés chrétiennes en général.

    Bruxelles, c’est aussi un carrefour européen : est-ce que cela donne un visage particulier à votre mission ?

    Certainement. Peut-être cela a-t-il joué aussi pour le Saint-Père dans sa décision de me créer cardinal. Il y a ici le siège de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne (Comece). Je pense qu’il y aura une certaine mission à y accomplir en tant que cardinal.

    Quel est votre regard sur l’Europe ?

    L’Europe est en crise et il s’agit aussi d’une crise « spirituelle ». Elle n’est pas simplement un marché commun. Dans les années 50, ce qui a inspiré les fondateurs était beaucoup plus profond, beaucoup plus vaste, que maintenant : c’était la question de la paix, de la justice. Aujourd’hui le projet européen est en question, notamment avec la montée des nationalismes. Mais je crois qu’il faut continuer, je crois que c’est un projet très important. Nous avons une riche tradition, l’Europe a quelque chose à donner au monde entier.

    Comment l’Eglise en Belgique intervient-elle sur les questions éthiques ?

    Nous vivons dans une société démocratique, il y a des lois, ce n’est pas l’Evangile ni la Charia ni la Torah qui décident de la loi. Mais l’Eglise est là et participe au débat de société. Elle appartient à la société civile et de ce fait doit faire entendre sa voix. En Belgique ce n’est pas facile pour nous sur nombre de questions éthiques. Il y a d’un côté la société démocratique qui décide et fait les lois et d’autre part la conscience du chrétien. A travers des chrétiens engagés en politique, nous pouvons faire entendre notre voix, être présents et participer à rendre la société plus humaine, plus fraternelle. Pour moi l’éthique englobe aussi la question du pauvre, la question du réfugié.

    Avez-vous déjà rencontré le pape ?

    Je suis allé à Rome le 29 juin dernier pour recevoir le pallium, en la fête des saints Pierre et Paul. J’ai pu échanger avec lui, il connaissait mon nom et est très accessible.

  • USA : « Les catholiques se sont sentis méprisés sous Obama »

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    Lu sur le site du journal « La Croix» cette interview de Danielle Bean par Gauthier Vaillant. Danielle Bean est redactrice en chef du magazine americain « Catholic Digest » :

    « La Croix : Les électeurs catholiques ont voté en majorité (52 %) pour Donald Trump. Cela vous surprend-il ?

    Danielle Bean : Non, ce n’est pas très surprenant, pas plus que pour une autre catégorie. La défiance à l’égard de l’establishment, qui a été l’un des principaux moteurs de l’élection de Donald Trump, n’est pas spécialement une question de foi… Mais il est vrai que pour beaucoup de catholiques, le choix entre Hillary Clinton et Donald Trump a semblé pendant longtemps impossible à faire. J’ai observé un changement à ce niveau vers la fin de la campagne. Certains ont pris conscience de la nécessité de voter, que ne pas le faire serait du gâchis, même s’il s’agissait de choisir le moindre de deux maux. Quelques-uns ont aussi voté pour un candidat indépendant… Mais il est resté beaucoup de catholiques qui, jusqu’au bout, n’ont pas caché qu’ils resteraient à la maison le jour de l’élection.

    Le positionnement « pro-vie » affiché par Donald Trump a-t-il joué un rôle dans le choix des catholiques ?

    D.B. : La question des positions « pro-vie » ou « pro-choix » des candidats est toujours un débat central chez les électeurs catholiques. Je crois que cette fois-ci, nous avons assisté à des débats d’autant plus importants que la question se posait, de savoir si Donald Trump était réellement « pro-life ». Car il le proclame depuis le début de la campagne, mais par le passé, il s’est longtemps dit favorable à l’avortement. Je ne fais pas confiance à Trump sur ce sujet, comme beaucoup. En revanche, je crois que son colistier, Mike Pence, est vraiment sincère. À titre personnel, j’aurais préféré, de loin, que Mike Pence soit le candidat principal. Il est vrai que Donald Trump, même s’il n’est pas très chrétien lui-même, a su s’entourer de chrétiens, ce qui a rassuré certains électeurs.

    Un autre sujet qui a beaucoup compté, c’est celui de la liberté religieuse. Et il faut bien dire que seul Trump s’est exprimé clairement sur ce sujet. (Il s’est notamment engagé à défendre la liberté religieuse dans une lettre à la Conférence annuelle des responsables catholiques, début octobre, NDLR.) D’autant que beaucoup de chrétiens et de catholiques se sont sentis méprisés, voir persécutés sous Obama. Souvenez-vous des Petites sœurs des Pauvres, obligées de payer pour la contraception de leurs employées…

    > Lire aussi : Sur la contraception, la Cour suprême américaine renvoie à une juridiction inférieure

    Parmi les e-mails des proches d’Hillary Clinton révélés par WikiLeaks au début du mois d’octobre, certains montraient un certain mépris envers les catholiques. Des membres de son équipe de campagne échangeaient même sur la nécessité d’organiser un « printemps catholique » à l’intérieur de l’Église, pour y faire avancer les idées progressistes. Quelles conséquences ont eu ces révélations ?

    D.B. : Cela a été une révélation très importante pour les catholiques américains. Cela a ouvert les yeux sur l’ampleur et la profondeur de ce que le camp progressiste était capable d’organiser dans le but d’interférer avec la religion. Bien sûr, ces e-mails n’ont pas été écrits par Hillary Clinton elle-même, mais par son directeur de campagne. Mais cela a montré de façon choquante une forme de condescendance que beaucoup partagent, dans son camp, envers les croyants.

    Je crois que beaucoup de catholiques avaient déjà ce sentiment. Mais de le voir exprimé aussi clairement, et avec leurs propres mots, a aggravé cette impression. Même si, au final, je crois qu’il y a eu tant de « scandales » et de « révélations » durant cette campagne, des deux côtés, que les gens ont fini par y devenir un peu insensibles.

    Au lendemain de cette élection, la société américaine apparaît très divisée. Les catholiques américains le sont-ils aussi ?

    D.B. : C’est difficile à dire. Il y a des déçus, c’est certain, notamment parmi les médias catholiques, qui sont très polarisés. La campagne électorale a été terrible. Le travail principal, pour les élus et pour l’ensemble de la société, est donc de travailler dès maintenant à retrouver l’unité, à rappeler nos valeurs communes. De ce point de vue, je trouve que la première prise de parole de Donald Trump après son élection a donné des raisons d’espérer.

    Les divisions sont encore présentes car nous sommes encore vraiment dans les suites immédiates de l’élection. Et je dois dire que je suis un peu déçue par les manifestations anti-Trump, car je crois qu’il faut respecter le choix démocratique des Américains. Mais j’ai confiance dans le peuple américain et dans les catholiques américains. Nous avons déjà connu des ambiances similaires après d’autres élections. »

    Ref. « Les catholiques se sont sentis méprisés sous Obama »

    JPSC

  • A Rome : le jubilé des sans-abris

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    Jubilé des sans-abris: le Pape insiste sur la dignité des pauvres

    (Radio Vatican) « Comme je voudrais une Église pauvre pour les pauvres ». C’est le souhait qu’avait exprimé le Pape François en mars 2013. Une option préférentielle pour les plus démunis manifestée à l’aube de son pontificat. Depuis, le Saint-Père n’a eu de cesse de multiplier les paroles et les gestes en faveur des exclus rappelant dans sa première exhortation apostolique Evangelii Gaudium, que « les pauvres ont une place de choix dans le cœur de Dieu ». C’est dans ce même esprit, ce souci des plus petits que le Pape François, à l’occasion de l’année de la miséricorde, a convié à Rome du 11 au 13 novembre les personnes en situation d’exclusion. Quelques 4 000 hommes et femmes venus de 22 pays européens étaient ainsi réunis autour du Saint-Père ce vendredi matin salle Paul VI au Vatican, premier grand rendez-vous de ce pèlerinage inédit coordonné par l’association française Fratello et qui se tient sur le thème « nous les pauvres, avec François à Rome au cœur de l’Eglise».

    Avant de prendre la parole, dans sa langue natale, le Pape a écouté deux témoignages de personnes de la rue : celui de Christian, un français, schizophrène, pris en charge par l'association Lazare, et Robert un Polonais, aidé par la communauté des Camilliens. Ils ont parlé de leurs difficultés mais dit aussi que Dieu avait toujours été aurprès d’eux, même dans les annèes de galère.

    « Nous ne sommes pas différents des grands de ce monde» a dit le Pape, en reprenant les paroles de Robert, nous allons de l’avant avec nos passions et nos rêves. Certaines des passions nous font souffrir, mais d’autres passions nous font rêver. 

    La dignité de chaque pauvre

    Revenant sur la pauvreté qui est dans le cœur de l’Evangile, le Saint-Père a expliqué que «ceux qui n’ont pas de toit nous enseignent à ne pas nous satisfaire, ils nous apprennent à rêver à ce qui est au cœur de l’Evangile». La lumière peut venir malgré chaque situation difficile a t-il poursuivi, en insistant sur la dignité. «Cette dignité que Jésus a eu Jésus face aux pauvres».  

    «Je sais que vous avez rencontré des gens qui voulaient exploiter votre pauvreté a aussi dit le Saint-Père, mais que ce sentiment de dignité vous a sauvé de l’esclavage. L’esclavage, n’est pas dans l’Evangile sinon pour s’en libérer. François a également souligné qu'e l'on rencontrait toujours des plus pauvres que nous, il a évoqué cette capacité d’être solidaire, difficile pour celui qui a beaucoup de richesses.

    Le Pape a aussi remercié ceux qui enseignent la solidarité au monde. Revenant sur la paix intérieur dont a parlé Christian, le Pape est revenu sur cette autre pauvreté qui détruit, celle de la guerre. «Nous avons besoin de paix dans le monde, nous avons besoin de paix dans l’Eglise et dans les autres religions. Les religions aident à faire grandir la paix.»

    «Je vous remercie d’être venus me visiter et je vous demande pardon si parfois je vous ait offensé par mes paroles, si certains n’ont pas compris l’Evangile qui met la pauvreté au centre. Je vous demande pardon quand des chrétiens tournent le regard de l’autre côté en rencontrant un pauvre» a encore dit le Saint-Père avant de se lever pour réciter une prière:

    « Dieu Père de nous tous, de chacun de tes enfants, je te demande que tu nous donnes de la force, de la joie, que tu nous enseignes à rêver pour regarder de l’avant , que nous soyons solidaires, que tu nous aide à défendre notre dignité, tu es le Père de chacun de nous. »

    Une rencontre qui s’est achevée par cette image très forte de ces gens de la rue imposant leurs mains sur la soutane du Saint-Père, priant avec lui le Notre-Père.

    Revoir cette rencontre en vidéo :

  • Les archives Marcel De Corte sont accessibles à l'Université de Liège

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    Du site de l'Université de Liège (rubrique "culture") :

    Les archives Marcel De Corte accessibles à l'ULg

    MarceldeCorte

    Les archives et la correspondance du professeur Marcel De Corte sont désomais en dépôt à l'Université et peuvent y être consultées. Ces nombreux documents ont fait l'objet d'un inventaire détaillé par le Pr André Motte, qui fut un de ses assistants. Elles  peuvent intéresser non seulement ceux qui désirent mieux connaître Marcel De Corte lui-même et sa pensée, mais aussi les historiens de la philosophie, de la politique belge, de l’Alma mater liégeoise et de la crise qu’a connue l’Église catholique pendant et après le Concile Vatican II.

    Marcel De Corte, philosophe érudit, engagé et «rebelle»

    Marcel De Corte est né à Genappe, village du Brabant wallon (Belgique), le 20 avril 1905. Après de brillantes humanités gréco-latines à l’Athénée de Nivelles et un doctorat en Philosophie et Lettres (Philologie classique) à l’Université libre de Bruxelles, diplôme qu’il obtient, en 1928, avec le plus haut grade et un mémoire sur la composition du corpus aristotélicien, il enseigne, pendant deux ans, les langues anciennes à l’Athénée de Hannut. Après quoi, lauréat du concours universitaire et boursier du Gouvernement belge, il suit des cours à Paris (École Normale, Sorbonne, Institut Catholique), puis effectue une enquête sur les manuscrits d’Aristote dans quatre universités italiennes. Engagé comme assistant à l’Université de Liège en juillet 1932, il est reçu deux ans plus tard, à l’unanimité, Agrégé de l’enseignement supérieur en philosophie avec une thèse sur la doctrine de l’intelligence chez Aristote. Chargé de cours en octobre 1935, il est fait professeur ordinaire le premier janvier 1940 et reçoit une chaire relevant principalement de l’histoire de la philosophie ancienne et de la philosophie morale.

    Durant cette première décennie d’activité scientifique, le jeune universitaire noue de nombreuses relations et s’acharne au travail pour approfondir son premier domaine de recherche, la philosophie grecque, en publiant trois livres et de copieux articles sur Aristote, Platon, Plotin, Jean Philopon, et pour étendre largement son éventail d’intérêts à la philosophie morale, à la philosophie de l’art, à la métaphysique et à la mystique, à l’histoire de la philosophie du Moyen Âge (Thomas d’Aquin), à la philosophie moderne (Descartes, Malebranche, Maine de Biran) et contemporaine (Bergson, Blondel, Marcel, De Coster). Cet apprentissage d’une richesse surprenante se prolongera durant toute sa carrière et sera partagé très généreusement, car il a enseigné la philosophie durant quarante ans (1935-1975) à des milliers d’étudiants, formé une série de disciples et accepté d’innombrables invitations à des conférences et rencontres scientifiques, en Belgique et à l’étranger, en France tout particulièrement où son rayonnement a été considérable. Il a été professeur invité aux universités de Québec et d’Élisabethville, et a bénéficié à plusieurs reprises des accords culturels franco-belges. Il a été doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres et secrétaire du Conseil académique. Lecteur assidu, doté d’une immense culture et d’une excellente plume, il a écrit sur mille sujets, laissant une vingtaine d’ouvrages et plus d’un  millier d’articles. Parmi ceux-ci figurent un grand nombre de contributions à des journaux ou à des magazines, belges et français, dont il a été parfois un correspondant assidu. Ce fut notamment le cas de La libre Belgique, et lui ont ainsi valu de nombreux lecteurs et correspondants ses interventions relatives à des événements qui ont marqué le siècle, comme la crise royale, l’indépendance du Congo, le Concile Vatican II et ses suites.

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  • François : "Vatican II et Sacrosantum Concilium doivent être appliqués tels quels"

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de La Vie, des propos peu susceptibles de rassurer ceux qui sont attachés à la célébration du rite traditionnel, des propos qui s'inscrivent apparemment en faux contre les déclarations du cardinal Sarah :

    Dans une interview accordée au père Antonio Spadaro et publiée dans un livre, le pape François s’exprime avec fermeté sur les sujets qui fâchent : liturgie, rite extraordinaire, rapport à la tradition, politique et populisme. Extraits choisis.

    Dans tes yeux se trouve ma parole, tel est le titre du livre qui sort en Italie ce 10 novembre et regroupe tous les discours, textes, messages et homélies de la période pendant laquelle Bergoglio était archevêque de Buenos Aires. Tout ou du moins ce dont il reste une trace écrite ou dont il était possible de faire la retranscription à partir d’un enregistrement. Un pavé de 950 pages qui s’ouvre par une nouvelle interview, intitulée « Les traces d’un pasteur », donnée au père Antonio Spadaro, jésuite, directeur de la Civilta Cattolica et auteur du premier entretien du pontificat en 2013. L'occasion pour François de revenir sur un certain nombre de sujets d'actualité.

    Le rite extraordinaire

    « La simplicité des enfants, m’évoque, avec les adultes, un rite direct, où tout le monde participe, elle m’évoque des messes paroissiales où on expérimente une telle piété. Me viennent à l’esprit des propositions visant à pousser les prêtres à tourner le dos aux fidèles, à repenser Vatican II, à employer le latin. Et cela pas seulement pour des petits groupes mais pour tous », explique le père Spadaro.

    Réponse du pape :  « Le pape Benoît XVI a posé un geste juste et magnanime pour aller à la rencontre d’une certaine mentalité présente dans certains groupes et parmi les personnes qui, nostalgiques, se sont éloignées. Mais c’est une exception. C’est pourquoi on parle de rite "extraordinaire". L’ordinaire de la messe, ce n’est pas cela. On doit aller à la rencontre de ceux qui sont liés à une certaine manière de prier, il faut être magnanime. Mais l’ordinaire ce n’est pas cela. Vatican II et Sacrosantum Concilium doivent être appliqués tels quels. Parler de la "réforme de la réforme" est une erreur. »

    Commentaire d'un lecteur de belgicatho :

    "Ces propos concernant les supposés "nostalgiques" contrastent avec ceux de Benoît XVI exprimés dans sa lettre accompagnant le motu proprio "Summorum Pontificum", dont voici un extrait: "Aussitôt après le Concile Vatican II, on pouvait supposer que la demande de l’usage du Missel de 1962 aurait été limitée à la génération plus âgée, celle qui avait grandi avec lui, mais entretemps il est apparu clairement que des personnes jeunes découvraient également cette forme liturgique, se sentaient attirées par elle et y trouvaient une forme de rencontre avec le mystère de la Très Sainte Eucharistie qui leur convenait particulièrement." Je suppose que le Cardinal Bergoglio n'a jamais rencontré le public dont il parle, il se rendrait compte qu'il est constitué essentiellement de jeunes adultes! Est-ce à dire que, pour lui, ces gens ne font pas partie des "périphéries"?..."

  • Des prêtres pour les diocèses de demain

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    JPSC

  • Orthodoxie : le métropolite Hilarion au sujet de l’élection de Donald Trump : «Avec son élection apparaît l’espoir de l’amélioration de tout le système des relations internationales»

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    Lu sur le website « Orthodoxie »  cette interview du président du département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou :

    « Le métropolite de Volokolamsk Hilarion a accordé une interview à l’agence russe « Interfax Religion » au sujet de l’élection de Donald Trump, que nous reproduisons intégralement ci-dessous :

    – Monseigneur, comment évaluez-vous la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles aux États-Unis ?

    – Les élections présidentielles sont une affaire interne des États-Unis d’Amérique. Nous ne sommes ici que des observateurs extérieurs. Mais j’ai suivi avec grand intérêt le développement des événements, particulièrement lors des dernières heures avant l’annonce des résultats. La chaîne télévisée CNN a fait une retransmission en direct, et le ton des commentaires changeait au fur et à mesure que tous les États, les uns après les autres, donnaient leur préférence à Trump. Mais à quel point ces estimations étaient-elles objectives ? Lorsque les élections elles-mêmes ont commencé, un favori s’est dessiné depuis le début. Cela a amené les commentateurs de CNN à un certain embarras, et je dirais même, à un choc. Ils se sont efforcés de trouver une explication, et chacun le faisait à sa façon. L’un accusait de tout le directeur du FBI, l’autre en est arrivé à dire que la Russie était coupable de tout. Il a dit à peu près ce qui suit : « Ce sont les premières élections dans l’histoire de l’Amérique quand l’ennemi s’en mêle directement ». Et il a nommé la Russie. Or, le peuple américain, au cours de toute la campagne pré-électorale avait la possibilité d’observer les candidats, d’écouter leurs interventions, évaluer leur approche des problèmes internationaux. Et il a fait son choix en conséquence. La rhétorique de Mme Clinton n’a pas convaincu la majorité des électeurs, et même le soutien actif du président en exercice Obama ne lui a pas ajouté des voix.

    – Qu’est-ce qui, à votre avis, a été décisif pour les électeurs américains ?

    – Le choix n’était pas seulement entre deux personnalités. En fait, la question suivante était posée aux Américains : voulez-vous que tout reste comme tel, ou voulez-vous des changements ? Et le peuple américain a voté pour les changements.

    – Qu’est-ce qui est important, pour vous personnellement dans ces élections ?

    – Pour moi, en tant que président du département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, c’est la question du Moyen Orient qui m’a particulièrement intéressé. La politique de l’Amérique au Moyen Orient, à commencer par le renversement de Saddam Hussein et jusqu’aux derniers événements en Syrie, a été, de mon point de vue, à courte vue et erronée. Renversant les uns après les autres les régimes existants dans les pays du Moyen Orient, soi-disant au nom de la démocratie, l’Amérique n’a apporté ni celle-ci, ni la liberté à la région. Au contraire, elle a provoqué le chaos, l’exil massif de la population civile, le génocide des minorités ethniques et religieuses. Les terroristes de « l’État islamique » n’auraient pas eu un tel succès en Syrie et en Irak s’ils n’avaient reçu de soutien international. Trump a parlé de tout cela directement et sans ambiguïté. Il a critiqué le gouvernement américain pour sa politique moyen-orientale, pour son refus de relations d’alliance avec la Russie. Et le peuple américain l’a entendu.

    – Quelle doit être l’attitude des Russes envers l’issue des élections aux États-Unis d’Amérique ?

    – Je ne pense pas que nous devions nous livrer à l’euphorie à l’occasion de la victoire du candidat républicain. Le temps montrera quel président il sera, s’il tient les promesses qu’il a données pendant la campagne électorale. Mais avec son élection apparaît l’espoir d’une amélioration de tout le système des relations internationales, pour la création d’une coalition du monde entier contre le terrorisme. »

    (source Interfax)

    Ref. le métropolite de Volokolamsk Hilarion au sujet de l’élection de Donald Trump : «Avec son élection apparaît l’espoir de l’amélioration de tout le système des relations internationales» 

     JPSC

  • L’administration Trump : une plus grande attention en faveur des chrétiens d’Orient ?

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    Lu sur le site aleteia (extraits):

     «  […] Pour éclairer la politique que mènera la nouvelle administration américaine à l’égard des chrétiens du Moyen-Orient, Aleteia a rencontré Johny Messo, président du Conseil mondial des Araméens fondé en 1983 et Tony Nissi, vice-président de lUnion chrétienne internationale pour le Moyen-Orient.

    Johny Messo ne cache pas son enthousiasme face à l’élection de Donald Trump. Il est convaincu que la nouvelle administration américaine accordera une plus grande attention aux chrétiens que la précédente. M. Messo, est un proche des conseillers libanais du « president elect » et se rendra prochainement aux États-Unis, à la tête d’une large délégation syrienne, pour féliciter la nouvelle administration, lui transmettre les revendications des chrétiens d’Orient et la sensibiliser à la nécessité de convoquer une conférence internationale pour les chrétiens sur le sol américain, afin de soutenir la présence chrétienne au Moyen-Orient.

    Concernant la libération de Mossoul, Johny Messo assure que les chrétiens ne retourneront pas vivre dans la seconde ville d’Irak sans une protection internationale. Il a révélé que plusieurs de ses contacts au plus haut niveau dans l’entourage du président, prévoient de favoriser l’émergence d’une région autonome dans le nord de l’Irak pour assurer la sécurité des chrétiens, des Yézidis et des Turkmènes.

    Le président du Conseil mondial des Araméens se veut particulièrement optimiste sur la capacité de Donald Trump à restaurer les valeurs chrétiennes en Amérique et en Europe, rappelant aux peuples des deux continents les fondements oubliés de leur civilisation.

    Lire aussi : L’administration Obama a-t-elle favorisé les musulmans au détriment des chrétiens ?

    Trump est entouré par des consultants chrétiens d’origine libanaise

    L’Union chrétienne internationale, basée à New York, est une organisation non gouvernementale internationale enregistrée aux États-Unis et dirigée par Joseph Hakim, Américain d’origine libanaise et l’un des chefs de file du parti républicain.

    Tony Nissi prédit l’impact positif de l’élection de Donald Trump sur la situation vécue par les chrétiens au Moyen-Orient, qui doivent eux-mêmes commencer par soumettre un projet unifié à l’administration américaine. Il ne fait aucun doute que les États-Unis inviteront à nouveau les chrétiens du Moyen-Orient à la table des négociations, non seulement parce que Trump a tout intérêt à le faire, mais parce qu’il est entouré d’un grand nombre de consultants chrétiens d’origine libanaise […]

    « Trump s’est entouré d’un groupe d’hommes d’affaires et de consultants libanais qui connaissent bien le Moyen-Orient, parmi lesquels Ziad Abedlnour, Walid Phares, Gabriel Sawma et d’autres. Ils ont tous quitté le Liban pendant la guerre civile mais se sont consacrés à travailler pour la cause des chrétiens au Moyen-Orient et au Liban » explique M. Nissi.

    Selon lui M. Trump est fermement opposé au terrorisme, croit en la liberté religieuse, au respect des minorités et en la nécessité de protéger les minorités ethniques et religieuses. Il ne compromettra pas la présence chrétienne au Moyen-Orient et devrait lui porter secours, bien qu’il n’ait pas mentionné le Liban une fois dans ses discours. La vision de l’administration américaine concernant l’Orient et le Liban devrait s’éclaircir dans les prochains mois.

    Tony Nissi déplore que les chrétiens d’Orient n’aient pas de projet commun. Ils doivent serrer les rangs et en soumettre un rapidement à la nouvelle administration américaine. L’Union Chrétienne Internationale entend bien exercer une certaine pression de l’intérieur en Amérique pour protéger les chrétiens au Moyen-Orient. Son bureau pour le Moyen-Orient continuera son travail depuis le Liban pour assurer le lien entre ses membres restés au pays et la diaspora. Un bureau qui entend fournir toutes les informations nécessaires à la nouvelle administration américaine afin de faciliter sa communication avec le Liban et les chrétiens d’Orient.

    Lire aussi : USA, le jour d’après

    Ref. L’agenda de l’administration Trump en faveur des chrétiens d’Orient se précise

    JPSC

  • Quand le pape François disait de Donald Trump : « Il n’est pas chrétien »

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    De Gauthier Vaillant sur le site du journal « La Croix » :

    DONALD-TRUMP-PAPE-FRANCOIS-large570.jpg"En février 2016, interrogé sur le souhait de Donald Trump de bâtir un mur à la frontière mexicaine, le pape François avait estimé que le porteur d’un tel projet « n’est pas chrétien », provoquant la colère de celui qui est devenu, mardi 8 novembre, le président américain. Retour sur un épisode qui avait marqué les catholiques, sans finalement les dissuader de voter pour le candidat républicain.

    C’est un épisode de la campagne électorale qui résonne curieusement avec les résultats de l’élection présidentielle américaine, en particulier le vote des catholiques : 52 % d’entre eux ont choisi Donald Trump, le candidat républicain élu à la présidence des États-Unis mercredi 9 novembre.

    Pourtant, beaucoup de catholiques s’en souviennent, et pas seulement outre-Atlantique. Le 18 février dernier, dans l’avion qui le ramenait du Mexique, le pape François était interrogé par un journaliste sur le projet de mur à la frontière américano-mexicaine, promis par Donald Trump s’il était élu, comme une mesure radicale de lutte contre l’immigration. La réponse du pape avait claqué : « Celui qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrétien. Ce n’est pas l’Évangile. Voter, ne pas voter, je ne m’immisce pas. Je dis seulement que celui qui dit cela n’est pas chrétien. »

    > A lire : Trump triomphe chez les évangéliques blancs et remporte le vote catholique

    Trump « fier d’être chrétien »

    Un commentaire sans ambiguïté de la part du pape, qui avait fait sortir de ses gonds le milliardaire américain, à la foi presbytérienne revendiquée. « Qu’un leader religieux mette en doute la foi d’une personne est honteux, avait protesté Donald Trump dans un communiqué. Je suis fier d’être chrétien et comme président je ne permettrais pas que la chrétienté soit constamment attaquée et affaiblie. » Allant plus loin encore, le futur président américain avait même invoqué Daech : « Si le Vatican était attaqué par Isis (Daech) (…), je peux vous promettre que le pape aurait souhaité et prié pour que Donald Trump soit président. Car cela ne se serait jamais produit », avait-il assuré.

    Il avait au passage accusé le gouvernement mexicain d’avoir fait auprès du pape des « commentaires désobligeants » à son encontre, et avait jugé que le pape n’avait « entendu qu’une version de l’histoire ». « Il n’a pas vu la criminalité, le trafic de drogues et l’impact économique négatif que les politiques actuelles ont sur les États-Unis », précisait-il.

    Ce n’était d’ailleurs pas la première fois que Donald Trump s’en prenait au pape. Dans une interview quelques semaines plus tôt, il avait estimé que le pape François « ne comprend pas les problèmes de notre pays »« Je ne suis pas sûr qu’il mesure le danger que représente cette frontière ouverte avec le Mexique », avait-il estimé.

    Le pape, « un type formidable » pour Trump

    La critique formulée par le pape François avait cependant dérangé, y compris des catholiques, qui avaient estimé que le pape était sorti de son rôle en se mêlant de politique intérieure. Deux concurrents de Donald Trump à la primaire républicaine, eux-mêmes catholiques, lui avaient d’ailleurs apporté leur soutien. Marco Rubio, sénateur de Floride, avait rétorqué que les États-Unis avaient le droit de protéger leurs frontières « comme le fait le Vatican ». Et Jeb Bush, ancien gouverneur de Floride, avait considéré que la foi de Donald Trump relevait de la relation « entre lui et le Créateur » et ne pouvait pas être jugée ainsi.

    Cette passe d’armes avec le pape avait aussi été exploitée par les adversaires de Donald Trump. Ainsi du New York Daily News, qui avait qualifié d’« Antéchrist » le candidat à la une de son édition du lendemain.

    Ref. Quand le pape François disait de Donald Trump : « Il n’est pas chrétien » 

    JPSC

  • Elections américaines : l'embarras des évêques et le vote des catholiques

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    De Malo Tresca sur le site web du journal La Croix :

    « Le grand embarras » des évêques américains pendant la campagne présidentielle

    Alors que l’Église catholique avait refusé, pendant la campagne américaine, de soutenir un candidat en particulier, les premiers sondages établissent que 52 % des chrétiens (catholiques) des États-Unis ont voté, mardi 8 novembre, pour le républicain Donald Trump.

    Pendant toute la campagne, elle avait marqué sa distance avec Hillary Clinton et Donald Trump. Alors que les premiers chiffres des sondages issus des urnes se précisent et stipulent que 81 % des évangéliques et 52 % des catholiques ont voté pour Donald Trump, la conférence épiscopale américaine n’a pas encore réagi publiquement sur la victoire, mardi 8 novembre, à la victoire du candidat républicain.

    Tôt dans la matinée du mercredi 9 novembre, elle a cependant mis en ligne, sur son site officiel, une « prière après les élections », remerciant Dieu « de la liberté d’expression, de la démocratie dont nous jouissons » et l'invoquant d'unir le peuple américain autour de la promotion de la liberté et de la justice.

    La dernière prise de parole officielle des évêques remonte au mois d’août dernier, date de la publication de leur déclaration commune, intitulée « Former les consciences pour une citoyenneté en fidélité » dans laquelle ils résumaient les principes devant guider les choix des fidèles et réaffirmaient l’impartialité de l’Église face aux deux candidats en lice pour la Maison-Blanche.

    Lire la suite sur le site du journal La Croix

    Lire aussi : Trump-triomphe-chez-evangeliques-blancs-remporte-vote-catholique

  • Une encyclique consacrée à la théorie du genre ?

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    De Simon Caldwell sur Catholic News Services (traduit par nos soins) :

    Un cardinal néerlandais dit qu'une encyclique pontificale sur la théorie du genre pourrait être nécessaire

    OXFORD, Angleterre (CNS) - La propagation de la théorie du genre induit en erreur tant de catholiques qu'un document de haut niveau pourrait être nécessaire pour corriger les erreurs de l'idéologie, a déclaré un cardinal néerlandais.

    Le cardinal Willem Eijk d'Utrecht (Pays-Bas) a déclaré qu'une encyclique pontificale ou tout autre document magistral «pourrait sembler nécessaire» pour contrer la propagation de la nouvelle théorie selon laquelle le genre peut être déterminé par le choix personnel plutôt que par la biologie.

    Il a dit que même des parents catholiques commencent à accepter que leurs propres enfants puissent choisir leur sexe notamment parce qu'ils «n'entendent rien d'autre». A présent, a-t-il dit, l'Eglise a  un devoir urgent de leur rappeler la vérité de son enseignement sur le corps humain.

    Il a déclaré à Catholic News Service, lors d'une entrevue le 7 novembre à Oxford, que le pape Benoît XVI et le pape François ont abordé le sujet au cours des cinq dernières années et que chacun a noté que la théorie s'est enracinée dans les sociétés occidentales.

    "Peut-être qu'un document sur ce problème pourrait être une question urgente", a déclaré le cardinal Eijk. "Elle (la théorie des genres) se répand partout dans le monde occidental, et nous devons avertir les gens", a-t-il dit. «Du point de vue de la théologie morale, il est clair - qu'on ne peut pas changer de sexe de cette façon», a-t-il ajouté. «C'est comme l'euthanasie et le suicide assisté», a poursuivi le cardinal Eijk. «Quand les gens ont commencé à en discuter, ils n'étaient pas sûrs», mais beaucoup de gens sont devenus tellement familiarisés à de telles pratiques qu'elles sont maintenant considérés comme ordinaires. Il a dit que beaucoup de catholiques acceptaient à présent la théorie de genre "d'une manière très facile, même les parents, parce qu'ils n'entendent rien d'autre."

    Les remarques du cardinal ont précédé la conférence commémorative d'Anscombe qu'il devait donner à Blackfriars, un monastère dominicain à Oxford, sur le thème, «la médecine est-elle perdante?»

    Théologien moraliste et ancien médecin ayant travaillé à l'hôpital universitaire d'Amsterdam avant de devenir prêtre, le cardinal Eijk, 63 ans, a déclaré qu'il aborderait la montée des pratiques médicales non thérapeutiques, y compris le changement de sexe, l'euthanasie et le suicide assisté. Il a expliqué que les progrès médicaux conduisaient à une culture dans laquelle l'individualisme prospére et où la théorie des genres trouve un terrain fertile.

    Mais il a averti CNS que l'une des conséquences de l'évolution des mœurs est l'émergence de l'intolérance envers les gens qui n'acceptent pas les nouvelles idées. "Nous vivons dans une société assez intolérante", a-t-il dit. «Les gens parlent de tolérance et ils disent que l'individu est libre de penser ce qu'il aime, mais dans la pratique ... les gens doivent accepter une certaine vision de l'homme, cette vision dualiste de l'homme et cette vue du corps comme quelque chose qui est modulable. "Et quand vous dites que, peut-être, ce n'est pas une approche moralement bonne, vous êtes exclus," a-t-il dit. "Vous devez penser selon ces théories modernes ou vous êtes exclus - cela imprègne le monde universitaire, le parlement, les mass médias. «C'est très douloureux et ils vont rendre les choses de plus en plus difficiles pour les chrétiens, j'en suis sûr», a-t-il affirmé, ajoutant que les catholiques doivent faire pression pour le droit de vivre selon leur conscience, à moins qu'ils ne soient harcelés ou même emprisonnés dans les temps qui viennent.

    Les jeunes, a-t-il poursuivi, sont une source d'espoir, car il constate que la minorité de ceux qui sont actifs dans l'Eglise «acceptent la foi dans son entièreté». "Ce sera la force de l'avenir", a-t-il dit. «Je pense que nous serons une petite Eglise, une petite fraction de la population au moins aux Pays-Bas, mais les chrétiens qui restent auront une vie de prière, une relation personnelle avec le Christ, et ils seront clairs sur la foi et prêts à en témoigner.» "Ce sera une petite Eglise, mais une Eglise convaincue, et elle sera prête à souffrir", a-t-il ajouté.

    La théorie du genre est si nouvelle que l'Eglise l'a rarement dénoncée en la désignant par son nom jusqu'aux cinq dernières années. En 2012, le Pape Benoît XVI, dans un discours à la Curie romaine, a évoqué la théorie du genre lorsqu'il a parlé des erreurs profondes qui sous-tendent la révolution anthropologique. Le pape François a implicitement critiqué la théorie du genre dans «Laudato Si», son encyclique papale de 2015 sur l'environnement et a condamné «l'endoctrinement de la théorie du genre» dans le cadre d'une «guerre mondiale contre la famille» lors d'une visite en Géorgie et en Azerbaïdjan.

  • Le Cardinal Joseph Zen met en garde contre une «capitulation» du Saint-Siège et de l'Eglise catholique à l'égard des dirigeants actuels de Pékin

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    Le Cardinal Joseph Zen met en garde contre une «capitulation» du Saint-Siège et de l'Eglise catholique à l'égard des dirigeants actuels de Pékin (source)

    Le Cardinal Joseph Zen, ancien évêque de Hong Kong, met en garde le Vatican contre de trop grandes concessions accordées au régime communiste de Pékin. Une reconnaissance des évêques désignés par l'Association patriotique qui sont consacrés sans le consentement de Rome, représente une capitulation. Et de ce fait, de sérieux dommages sont occasionnés à l'Église catholique.

    Pour le cardinal, la proposition actuelle selon laquelle la Chine désignerait les évêques alors que le pape disposerait à peine d'un droit de veto - qu'il devrait en outre motiver - est totalement inacceptable. Il craint qu'avec cet accord le régime n'obtienne un contrôle complet sur l'Eglise catholique chinoise. Depuis la révolution chinoise, celle-ci devait organiser ses activités de façon clandestine.

    Selon certains médias, une énorme déception prévaut chez de nombreux catholiques chinois clandestins qui depuis des années étaient persécutés à cause de leur foi. Ils se sentent traités avec négligence par le Vatican.

    ... et effectivement, une ordination épiscopale sans mandat pontifical viendrait de se produire (source) :

    Acte schismatique en Chine : ordination épiscopale sans mandat pontifical

    « Il est illicite de procéder à une ordination épiscopale sans mandat pontifical ».

    Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège l’a rappelé ce lundi 7 novembre 2016, déclarant que le Saint-Siège n’avait autorisé aucune ordination épiscopale en Chine.

    (Le cardinal) Greg Burke a pris la parole à la suite de « différentes nouvelles qui ont circulé ces dernières semaines concernant certaines ordinations épiscopales conférées sans mandat pontifical à des prêtres de la communauté non officielle de l’Église catholique de Chine continentale ». Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège affirme très clairement, dans une déclaration, que « le Saint-Siège n’a pas autorisé d’ordinations épiscopales et n’a pas été informé de tels évènements ». « Si les dites ordinations épiscopales étaient vraies, a-t-il indiqué, elles constitueraient une grave violation des normes canoniques ».

    Le Saint-Siège, a ajouté Greg Burke, « espère que ces nouvelles sont infondées ». Dans le cas contraire, il faudra « attendre des informations et une documentation sûres avant d’évaluer les cas de façon adéquate ». « Il n’est pas licite de procéder à une ordination épiscopale sans le mandat pontifical nécessaire, pas même dans des cas de convictions personnelles » a-t-il insisté.