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Eglise - Page 994

  • Quand Mgr Gänswein s'exprime au sujet de lui-même, du Pontife régnant et de l'Eglise allemande

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    De Mario Tosatti (San Pietro e dintorni), traduit sur le site "Benoît et moi" :

    GÄNSWEIN, LE PAPE ET L'EGLISE. SUR TOUS LES SUJETS

    Georg Gänswein, secrétaire du pape Benoît XVI et préfet de la Maison pontificale, a donné ces jours-ci une longue interview à la Schwäbische Zeitung, dans laquelle avec beaucoup de franchise il a parlé de lui-même, du Pontife régnant et de l'Eglise allemande (cf. l'original en allemand).

    Le fait d'avoir été secrétaire de Benoît XVI, et son travail précédent à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi représentent «une marque de Caïn» aux yeux de beaucoup dans l'Eglise en Allemagne. Ce qui rend improbable qu'il puisse retourner en Allemagne comme évêque. Dans les diocèses allemands, le chapitre de la cathédrale joue un rôle important dans la sélection des candidats, et en général, a déclaré Gänswein, les membres ne sont pas connus pour «avoir la plus grande fidélité à Rome». Et de toute façon, il n'a pas «l'ambition de devenir un évêque diocésain».

    Quoi qu'il en soit, dit-il, l'Eglise allemande a un gros problème, et c'est l'argent. La loi allemande donne à l'Eglise un pourcentage sur les impôts payés. Cela fait de l'Eglise allemande un organisme très riche, et le deuxième plus grand employeur après l'Etat.

    Mais si vous choisissez de ne pas plus être enregistré comme catholique, vous êtes exclu. «Oui, c'est un problème sérieux. L'Eglise réagit par l'expulsion automatique de la communauté, en d'autres termes, l'excommunication! C'est excessif, incompréhensible. Si vous mettez en cause un dogme, personne ne s'en soucie, ils ne vous chassent pas. Le non-paiement de la taxe à l'Eglise est-elle une offense plus grande à la foi que la violation des principes de Foi?».

    Et il a poursuivi: "Les caisses sont pleines et les églises vides, ce fossé est terrible, et cela ne pourra pas continuer longtemps de la sorte. Si les caisses se remplissent et les bancs se vident, il y aura un jour une implosion. Une église vide ne peut pas être prise au sérieux». Et «l'effet François» que quelque évêque allemand avait prédit en Allemagne après l'élection «ne semble pas s'être réalisé».

    Sur les controverses qui ont suivi l'exhortation apostolique "Amoris Laetitia", notamment en ce qui concerne la possibilité pour les divorcés-remariés d'être admis aux sacrements, Gänswein a dit: «Si un pape veut changer un aspect de la doctrine, il doit le faire avec clarté, pour le rendre obligatoire. Des principes magistériels importants ne peuvent pas être modifiés par des demi-phrases ou des notes de bas de page de façon quelque peu ambiguë. Les déclarations qui peuvent être interprétées de différentes manières sont une chose risquée».

    Sur le rapport des fidèles, en particulier ceux qui sont les plus conservateurs, avec le Pontife actuel, il a dit: «La certitude que le Pape, comme un roc face aux vagues, était la dernière ancre, est en effet en train de se dissoudre. Si cette perception correspond à la réalité et reflète correctement l'image de François, ou bien si c'est une image médiatique, je ne peux pas en juger. Mais les absences de certitude et parfois même la confusion et le désordre ont augmenté ... il y a un court-circuit entre la réalité des médias et la réalité des faits».

    Mgr Gänswein a répondu à une question sur la façon de communiquer le Pontife, et il a admis que «dans le discours, parfois, en comparaison de ses prédécesseurs, il est un peu imprécis, voire incorrect,simplement il faut l'accepter. Chaque pape a son style personnel. C'est sa façon de parler, même avec le risque de conduire à des malentendus, et parfois même des interprétations extravagantes. Mais il continuera à parler sans langue de bois».

  • Sainte-Marie-Madeleine fêtée pour la première fois ce 22 juillet

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    De Radio Vatican :

    Sainte-Marie-Madeleine a désormais sa fête le 22 juillet du calendrier liturgique romain

    (RV) C’est ce vendredi 22 juillet, que Sainte Marie-Madeleine sera fêtée pour la première fois. Ce jour était jusqu’ici, dans le calendrier liturgique romain, une mémoire obligatoire. Le 3 juin dernier, de la volonté du Pape, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a signé le décret qui élève au rang de fête cette célébration de cette «disciple du Seigneur».

    Pour l’occasion, le Forum International d'Action Catholique (FIAC) et l'Union mondiale des organisations féminines catholiques (UMOFC) ont choisi de faire «vivre» cette décision de François. Les deux associations invitent les femmes catholiques du monde entier à participer à la Sainte Messe du 22 juillet, pour apporter pensées et prières à toutes les femmes qui «ont cru, aimé, annoncé l’unique Seigneur. Les femmes qui ont déjà entendu leur nom prononcé par Jésus et qui vivent déjà avec lui dans la paix».

    En cette fête de Sainte Marie-Madeleine, la Constitution apostolique du pape François «Vultum Dei quaerere», «rechercher le visage de Dieu», au sujet de la vie contemplative féminine sera rendue publique. Mgr José Rodriguez Carballo, secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, présentera le document aux journalistes, en salle de presse du Saint-Siège, ce même vendredi.

  • Archidiocèse de Malines-Bruxelles : à propos de la dissolution de la Fraternité des Saints-Apôtres

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    L’archevêché de Malines-Bruxelles a laissé croire le 15 juin dernier à l’existence d’un décret de dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres, exécutoire dans un délai de quinze jours. Mais, le 30 juin sauf erreur, le P. Scholtès, porte-parole de Mgr l’archevêque De Kesel, a précisé que le décret n’était pas encore signé. Finalement, ce décret a été signé le 15 juillet et notifié le 18 du même mois.

    Il devient donc attaquable judiciairement selon les procédures prévues par la législation canonique : appel devant l’évêque lui-même puis, le cas échéant, recours devant l’autorité supérieure, en l’occurrence le Saint-Siège.

    Normalement l’action judiciaire suspend l’exécution de l’acte attaqué jusqu’à épuisement des recours.

    Bref :

    -Présentement, ce décret ne peut produire ses effets s’il est contesté de manière recevable, conformément aux dispositions procédurales du droit canonique.

    -Sur le fond, une question (il faudrait la poser à un canoniste) est de savoir si le juge du recours peut s’immiscer dans l’appréciation des motifs de fait invoqués par un évêque pour mettre fin à une association « publique » (au sens du droit canon) de fidèles créée par son propre diocèse et quels sont exactement, par ailleurs, les griefs de droit invoqués par les plaignants.   

    -En toute hypothèse, le fait que Mgr De Kesel ait finalement traduit ses intentions par un acte juridique formel signé le 15 et notifié le 18  juillet, n'est évidemment pas un bon signe pour aboutir à une solution concertée dans les délais impartis par la procédure canonique…

    JPSC

  • A quelques jours de son voyage en Pologne, le pape s'adresse aux jeunes qu'il va rencontrer à Cracovie

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    De zenit.org :

    Cracovie 2016: « J’ai un grand désir de vous rencontrer », dit le pape aux jeunes

    Une semaine avant son voyage en Pologne, il souhaite que cet événement soit « signe d’harmonie »

    Message Aux Jeunes De Cracovie 2016

    « J’ai un grand désir de vous rencontrer », assure le pape François dans un message vidéo destiné aux jeunes qui vivront les Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie, du 26 au 31 juillet 2016. Une semaine avant son voyage apostolique en Pologne, le pape souligne que ces journées se dérouleront « sous le signe de la miséricorde » et qu’elles offriront au monde « un nouveau signe d’harmonie, une mosaïque de visages divers, de tant de races, langues, peuples et cultures ».

    Message du pape François aux jeunes

    Chers frères et soeurs,

    Elle est désormais proche la trente-et-unième Journée mondiale de la Jeunesse, qui m’appelle à rencontrer les jeunes du monde, convoqués à Cracovie, et m’offre aussi l’heureuse occasion de rencontrer la chère nation polonaise. Tout sera sous le signe de la Miséricorde, en cette Année jubilaire, et dans la mémoire reconnaissante et fidèle de saint Jean-Paul II, qui a été l’artisan des Journées mondiales de la Jeunesse et a été le guide du peuple polonais sur son récent chemin historique vers la liberté.

    Chers jeunes polonais, je sais que depuis longtemps vous avez préparé, surtout par la prière, la grande rencontre de Cracovie. Je vous remercie de grand coeur pour tout ce que vous faites, et pour l’amour avec lequel vous le faites ; d’avance, je vous embrasse et je vous bénis.

    Chers jeunes de toutes les parties de l’Europe, d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Océanie ! Je bénis aussi vos pays, vos désirs et vos pas vers Cracovie, afin qu’ils soient un pèlerinage de foi et de fraternité. Que le Seigneur Jésus vous accorde la grâce de faire en vous-mêmes l’expérience de sa parole : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7).

    J’ai un grand désir de vous rencontrer, pour offrir au monde un nouveau signe d’harmonie, une mosaïque de visages divers, de tant de races, langues, peuples et cultures, mais tous unis dans le nom de Jésus, qui est le Visage de la Miséricorde.

    Et maintenant je m’adresse à vous, chers fils et filles de la nation polonaise ! Je sens que c’est un grand don du Seigneur que celui de venir parmi vous, parce que vous êtes un peuple qui dans son histoire, a traversé tant d’épreuves, certaines très dures, et qui est allé de l’avant avec la force de la foi, soutenu par la main maternelle de la Vierge Marie. Je suis certain que le pèlerinage au sanctuaire de Częstochowa sera pour moi une immersion dans cette foi éprouvée, qui me fera beaucoup de bien. Je vous remercie de vos prières avec lesquelles vous préparez ma visite. Je remercie les Évêques et les prêtres, les religieux et les religieuses, les fidèles laïcs, spécialement les familles, auxquelles j’apporte en pensée l’Exhortation apostolique post synodale Amoris laetitia. La “santé” morale et spirituelle d’une nation se voit dans ses familles : pour cela, saint Jean-Paul II avait tant à coeur les fiancés, les jeunes époux et les familles. Continuez sur cette route !

    Chers frères et soeurs, je vous envoie ce message comme gage de mon affection. Restons unis dans la prière. Et à bientôt en Pologne !

  • Quand Mgr De Kesel communique aux membres des Saints Apôtres le décret de dissolution de leur Fraternité

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    C'est bref, brutal, et dénué de tout sentiment paternel :

    Aux membres de la Fraternité des Saints Apôtres

    Malines, le 18 juillet 2016

    Cher Frère,

    Le 15 juin dernier, je t’ai fait savoir que j’avais décidé de ne plus accueillir la Fraternité des Saints Apôtres dans l’archidiocèse de Malines-Bruxelles.

    Jusqu’à maintenant, cette décision n’était pas formalisée par un acte juridique. Le droit canon m’y oblige par la signature d’un décret. Il me demande en même temps de le faire savoir. Tu trouveras ci-joint copie de ce décret. Je t’en souhaite bonne réception.

    Avec mes salutations fraternelles,

    Jozef De Kesel

    Archevêque de Malines-Bruxelles

     

    Décret concernant la Fraternité des Saints Apôtres

    Attendu que : 

    • La Fraternité des Saints Apôtres a été érigée le 7 avril 2013 en « association publique de fidèles cléricale » de droit diocésain. Elle relève de la responsabilité de l’archevêque de Malines-Bruxelles.
    • La Fraternité compte jusqu’à présent 27 membres, dont 6 prêtres et 21 séminaristes dont un diacre. De ces 27 membres, 21 résident en Belgique et 6 en France, plus précisément dans le diocèse de Bayonne. La majorité des membres est actuellement originaire de France.

    Considérant que :

    • Répondre à la vocation de prêtre diocésain ne signifie pas nécessairement de se retrouver seul : le prêtre peut compter sur le soutien et la solidarité de frères.
    • L’initiative pose cependant problème lorsque l’on constate que la plupart des séminaristes de la Fraternité des Saints Apôtres viennent de France où de nombreuses régions connaissent un manque cruel de prêtres. Il se pourrait que le nombre de séminaristes belges, tant néerlandophones que francophones, augmente au fil du temps. Mais, dans ce cas de figure, ils pourraient provenir également d’autres diocèses belges alors qu’ils relèveraient tous de l’Archidiocèse.
    • Cette perspective n’est dès lors pas à promouvoir dans les circonstances actuelles car elle manifeste un grave manquement à la solidarité entre évêques, tant avec ceux de notre pays qu’avec nos voisins français.
    • Une commission spéciale a rencontré depuis le début de l’année 2016 tous les membres de la Fraternité résidant en Belgique. Les évêques de Belgique et les instances responsables du Saint-Siège ont été consultés par l’archevêque sur la question.

    Par le présent décret, j’estime devant Dieu et en conscience devoir prendre les décisions suivantes :

    • L’association publique « Fraternité des Saints Apôtres » est dissoute à la date du 15 juillet 2016.
    • Les prêtres et le diacre incardinés pour servir dans l’archidiocèse de Malines-Bruxelles le resteront conformément aux dispositions du droit de l’Eglise. Lorsque l’archevêque les nommera à différentes fonctions, il s’efforcera de respecter ce qui leur était cher lorsqu’ils ont adhéré à la Fraternité.

    De mauvaises raisons pour une mauvaise décision. Quant aux efforts de l'archevêque pour respecter "ce qui était cher aux prêtres et au diacre incardinés lorsqu'ils ont adhéré à la Fraternité", sommes-nous vraiment rassurés ?

    Et qui a menti ?

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  • Comment Jean-Paul II allait aux périphéries

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    Histoire vraie racontée par Scott Hahn, théologien catholique américain, dans le cadre d’une émission de Mother Angelica, sur la chaîne de télévision américaine EWTN. Extrait du numéro Hors-Série de Famille Chrétienne numéro 15, Comment se confesser sans traîner les pieds ? actuellement disponible. C’est sur le site « aleteia » : 

    Jean-Paul II.jpg« Comment un religieux, devenu SDF, errant dans les rues de Rome fut sauvé en entendant la confession du saint Pape polonais. Nous vous en avions déjà parlé il y a quelques mois, à l’occasion des 24 heures avec le Seigneur nous vous proposons de vous replonger dans cette histoire bouleversante.

    Un prêtre ami de Scott Hahn se trouve à Rome pour une visite au Vatican où il doit notamment rencontrer Jean Paul II. En route vers la basilique Saint-Pierre, il passe devant une église et décide de s’arrêter pour y prier. Or, sur le seuil de l’église, il aperçoit un mendiant qui lui semble familier. Il entre dans l’église, prie quelques instants, puis ressort. C’est alors qu’il se souvient qui le mendiant lui rappelle : un confrère du séminaire, ordonné prêtre en même temps que lui ! Décontenancé, il s’approche pour lui parler. Le mendiant lui avoue, non sans réticence, qu’il a fichu en l’air son sacerdoce. Le cœur brisé, le prêtre ne peut parler avec lui que quelques minutes afin de ne pas être en retard pour la rencontre prévue avec le Saint-Père. Il se rend au Vatican et se retrouve bientôt dans la file d’attente avec beaucoup d’autres pour être reçu en audience. 

    Arrivé devant le Saint-Père, il oublie les recommandations qui lui ont été faites et, abandonnant tout protocole, tombe aux pieds de Jean Paul II, lui parlant de son ami prêtre devenu mendiant, et lui demande son conseil. Le Pape l’invite à aller le chercher sur-le-champ.

    En sortant de l’audience, le prêtre se précipite de nouveau à l’église où son ami, le prêtre mendiant, se trouve toujours. Il lui annonce l’incroyable nouvelle : « Vite, nous sommes attendus pour un dîner privé avec le Saint-Père ! ». Le mendiant objecte qu’il est dans un état épouvantable, sale, en guenilles, et qu’il n’a rien à porter. Son ami lui répond : « Écoute, je n’y vais pas sans toi. Allons à mon hôtel, j’ai un rasoir et quelques vêtements de rechange qui devraient faire l’affaire ! ».

    Arrivés juste à temps au Vatican, les deux prêtres sont conduits dans les appartements privés de Jean-Paul II et dînent avec le Souverain Pontife. À la fin du repas, le Pape demande à l’ami de Scott de le laisser seul avec le mendiant et d’attendre dans le hall. Le Saint-Père se tourne alors vers le prêtre mendiant, et lui dit : »Père, voulez-vous bien entendre ma confession ? ». Le prêtre mendiant bégaye qu’il n’est plus prêtre. Le Pape réplique : « Un prêtre l’est pour l’éternité ». Le mendiant objecte alors qu’il est défroqué et qu’il n’a plus le droit d’exercer son ministère. Le Saint-Père répond qu’il est Pape et qu’il peut le rétablir immédiatement dans ses fonctions. 

    À bout d’arguments, le prêtre défroqué ne peut faire autrement que de s’exécuter et entend la confession de Jean-Paul II. Tout de suite après, il tombe aux pieds du Pape, et en sanglotant, lui demande d’entendre à son tour sa propre confession. En le renvoyant, le Saint-Père lui signifie qu’il le désigne dès à présent au service d’une paroisse, lui confiant un ministère spécial auprès des mendiants !

    Ref. Le jour où Jean Paul II s’est confessé à un prêtre défroqué

    JPSC

  • Pas de Vatican II pour l’Orthodoxie

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    Des commentateurs religieux du monde catholique ont annoncé abusivement le Concile orthodoxe réuni en Crète de 19 au 27 juin 2016 comme celui de l’aggiornamento de l’Orthodoxie. C’était aller un peu vite en besogne  pour deux raisons. La première est que les Eglises orientales n’éprouvent pas nécessairement, comme l’Eglise latine, la double fascination du Protestantisme et des Lumières de la modernité. La seconde tient à l’ecclésiologie même des chrétiens d’Orient marqués par le caractère autocéphale de leurs communautés religieuses : à commencer par la plus puissante d’entre elles, l’Eglise russe qui  en refusant (pour des motifs  peut-être aussi liés à la première raison) de prendre part à ce concile lui a ôté tout caractère « panorthodoxe ». Lu sur le site Orthodoxie cette confirmation officielle de l’échec (JPSC) :

    église russe.jpg

    « Au titre du protocole N°48 de sa session du 15 juillet 2016, le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe a pris la décision suivante au sujet du Concile de Crète :

    « Il a été décidé de :

    1. Reconnaître que le Concile qui a eu lieu en Crète et auquel ont participé les Primats et les évêques de dix des quinze Églises orthodoxes autocéphales, a constitué un événement important dans l’histoire du processus conciliaire dans l’Église orthodoxe, initié par la Première conférence panorthodoxe de Rhodes en 1961.
    2. Souligner que le fondement de la coopération panorthodoxe au cours de tout le processus conciliaire était constitué par le principe du consensus.
    3. Constater que l’accomplissement du Concile en l’absence d’accord de la part de plusieurs Églises orthodoxes autocéphales transgresse ledit principe, en conséquence de quoi le Concile qui a eu lieu en Crète ne peut être considéré comme panorthodoxe, et les documents qui y ont été adoptés [ne peuvent être considérés] comme exprimant le consensus panorthodoxe.
    4. Prendre note à ce sujet de la position du Saint-Synode du Patriarcat d’Antioche.
    5. Après réception des copies officiellement certifiées des documents approuvés par le Concile de Crète, confier à la Commission biblico-théologique, leur publication et leur étude, prenant également en compte de possibles réactions et remarques de Leurs Excellences les évêques, des institutions ecclésiastiques d’enseignement, des théologiens, clercs, moines et laïcs. À l’issue de leur étude sous tous les aspects, présenter les conclusions au Saint-Synode. »

    Ref. Décision du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe au sujet du Concile de Crète

  • Quand les jeunes Belges partent aux JMJ...

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    Le coup d'envoi des JMJ a été donné samedi, pour les Belges francophones. Il a eu lieu à Battice, à quelques kilomètres de la frontières belgo-allemande. Presque 300 jeunes se réunis autour de vingt-cinq prêtres et trois évêques pour une Eucharistie. L'événement était placé sous le signe de la fête.

    KTO : http://www.ktotv.com/video/00106364/top-depart-des-jmj-belges

  • "La renonciation du pape est possible, mais il faut espérer qu’il n’y en ait plus jamais d’autre"

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    De Sandro Magister sur son blog Chiesa.espresso :

    Brandmüller: "La renonciation du pape est possible, mais il faut espérer qu’il n’y en ait plus jamais d’autre"

    Le cardinal allemand, qui fait autorité en matière d’histoire du christianisme, intervient à propos de la question, de plus en plus brûlante, de la démission de Benoît XVI. Celle-ci, d’après lui, n’a pas fait de bien à l’Église

    ROME, le 18 juillet 2016 – La discussion, de plus en plus vive, à propos de la nouveauté absolue que constitue l’existence simultanée de "deux papes", l’un régnant et l’autre "émérite", le premier "actif" et le second "contemplatif", compte depuis aujourd’hui un nouveau participant de très haut niveau, le cardinal Walter Brandmüller, qui s’est joint au débat sous la forme d’un article publié dans la très sérieuse revue juridique en ligne "Statoechiese.it" :

    > "Renuntiatio Papae". Alcune riflessioni storico-canonistiche

    Brandmüller, 87 ans, allemand, est une autorité en la matière. Il a été, pendant de nombreuses années, professeur titulaire d’Histoire de l’Église à l'université d’Augsbourg. Au Vatican, il a présidé, entre 1998 et 2009, le comité pontifical des sciences historiques. Et il a été fait cardinal par Benoît XVI en 2010.

    Il a été l’un des soutiens les plus résolus du pontificat de Joseph Ratzinger. Cependant il n’a pas accueilli sans broncher la renonciation de ce dernier au souverain pontificat. Il est en effet convaincu que de telles renonciations sont possibles, mais qu’elles ne sont pas toutes aussi licites au point de vue moral, c’est-à-dire orientées vers le "bonum commune" de l’Église.

    Par ailleurs Brandmüller accepte encore moins que la période ouverte par la renonciation existe sous sa forme actuelle, incluant le personnage totalement inédit d’un "pape émérite", avec les risques très graves, pouvant aller jusqu’à un schisme, que cela comporte, d’après lui.

    Dans son article, Brandmüller n’utilise même pas l’expression "pape émérite". En revanche, il considère comme "nécessaire et urgente une législation qui définirait et règlerait" le statut des ex-papes.

    On trouvera ci-dessous la reproduction presque intégrale de la cinquième et dernière partie de l’article rédigé par le cardinal, contenant cinq propositions de réglementation concernant le profil des ex-papes.

    Un profil radicalement différent – comme on va le voir – de celui qui est en train de se dessiner actuellement, en particulier depuis que l’archevêque Georg Gänswein, secrétaire de Ratzinger, a tenu des propos explosifs à l’Université Pontificale Grégorienne, le 21 mai dernier :

    > Il n’y a pas un pape, mais deux : un "actif" et un "contemplatif"

    Et, à plus forte raison, Brandmüller est également bien loin de faire sienne l'énigmatique expression "pontificat d'exception" (Ausnahmepontifikat), appliquée par Gänswein au pontificat de Benoît XVI, précisément en raison de la renonciation de celui-ci. Cette formule qui renvoie aux idées de Carl Schmitt à propos de l’"état d'exception" en tant que suspension des règles de gouvernement ordinaires et innovation concernant celles-ci réalisée exclusivement par le souverain, celui-ci étant, dans le cas présent, le successeur de Pierre.

    À ce sujet, il est bon de relire ces deux commentaires, dus respectivement au canoniste Guido Ferro Canale et au vaticaniste Aldo Maria Valli :

    > La rinuncia di Benedetto XVI e l'ombra di Carl Schmitt

    > Ratzinger, Schmitt e lo "stato d'eccezione"

    Le pape François a également montré - dans une réponse donnée à une journaliste au cours du voyage aérien qui le ramenait d'Arménie à Rome, le 26 juin - qu’il rejetait l'idée de "presque un ministère en commun" entre les deux papes. Au contraire, il a revendiqué pour lui seul l'exercice de la primauté ; il a souligné "l'obéissance" promise par le pape émérite à son successeur ; et il ne s’est pas privé de recueillir et de répandre, lui aussi, le "bavardage" selon lequel "certaines personnes ont été de plaindre [auprès de Ratzinger] parce que 'ce nouveau pape…', et Ratzinger les a chassés" :

    > Conférence de presse du Saint-Père…

    À cela on peut encore ajouter le fait que, dans une interview au quotidien argentin "La Nacion" publiée le 3 juillet, il a déclaré que l'abdication de Benoît XVI "n’a rien eu à voir avec quoi que ce soit de personnel", donnant ainsi l’impression de contredire ce qu’avait affirmé Benoît lui-même au moment de sa démission, qu’il avait motivée par la défaillance de ses forces :

    > Cariño y respeto notable a Benedicto

    En somme la question est plus brûlante que jamais.

    Ce qui est sûr, c’est que le cardinal Brandmüller achève son article par cette conclusion péremptoire : "La renonciation du pape est possible et elle est accomplie. Mais il faut espérer qu’il n’y en aura plus jamais d’autre".

    Lire la suite sur le blog de Sandro Magister

  • Bienvenue au blog du père Simon Noël

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    Le père Simon Noël, moine à l'abbaye de Chèvetogne, vient de lancer sur la mer du web un nouveau blog que nous vous recommandons :

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  • Quand Mgr De Kesel se dévoile...

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    Sur le site de l'Echo.be, Thomas Peeters (dont on perçoit sans peine les partis pris) interviewe l'archevêque de Malines-Bruxelles, Jozef De Kesel. Chacun appréciera les réponses parfois louvoyantes du prélat et ses "confidences" plus ou moins opportunes...

    "Une société sans religion pousse à la radicalisation"

    Ouvert à l’ordination d’hommes mariés, l’archevêque Jozef De Kesel, qui succède à André Léonard, compte apporter sa pierre pour consolider une Eglise catholique en phase avec la société.

    En 2010, d’après plusieurs observateurs, Jozef De Kesel était le candidat le mieux placé pour succéder au cardinal Danneels. Mais le pape Benoît lui a préféré André Léonard, plus conservateur et plus proche de ses convictions théologiques. Même si De Kesel nie l’existence de problèmes entre lui-même et Léonard, les deux personnalités et les deux idéologies semblent très éloignées les unes des autres. De Kesel est connu comme un intellectuel mesuré, qui milite pour une Eglise plus moderne que celle de Léonard, profondément conservateur et provocateur.

    L’archevêque est ouvert au sacerdoce marié. En d’autres termes: il est en faveur de l’ordination d’hommes mariés. C’est un ancien principe dans l’Église, d’être ordonné prêtre dans l’état dans lequel on se trouve. Ceux qui sont célibataires le restent, et ceux qui sont mariés et souhaitent devenir prêtres ne doivent pas se séparer de leur épouse. C’est cependant un point de vue relativement progressiste pour un dirigeant de l’Église catholique occidentale – dans l’Église orthodoxe et l’Église catholique de liturgie orientale, c’est autorisé.

    Vu que le palais épiscopal à Malines se trouve sous des échafaudages, Jozef De Kesel (69 ans) nous reçoit dans son bureau improvisé, dans une aile du bâtiment historique. Originaire d’Adegem, le leader de l’Église belge sourit gentiment, lorsque nous lui faisons remarquer que nous aurions déjà pu nous retrouver ici, il y a six ans.

    D’après les rumeurs, le choix porté, il y a six ans, sur André Léonard vous aurait beaucoup déçu.

    C’est faux. Je n’étais pas du tout déçu.

    Vous ne pouvez pas mentir, monseigneur.

    (Il rit.) Non, c’est vrai. À l’époque, j’étais apparemment sur la liste du nonce, mais je ne tenais pas absolument à devenir archevêque. Cette fois-ci encore moins. Ca ne m’aurait pas posé le moindre problème qu’on choisisse quelqu’un d’autre. On dit souvent des personnes qui occupent des postes de direction: "Enfin, il est arrivé là où il voulait." Je vois les choses autrement. En fait, un moment donné, vous êtes assis sur une chaise et vous devez inévitablement changer de siège. Vous savez, je suis un homme heureux. Même si c’est un mot que j’utilise peu. Le bonheur est un sentiment trop fort. Vous ne pouvez pas être heureux du matin au soir.

    Il paraît que vous ne vous entendiez pas très bien avec votre prédécesseur. Pourquoi ne voulez-vous plus collaborer avec la fraternité sacerdotale conservatrice que Léonard a installée sous les ailes de l’archevêché? Pour rompre avec le passé?

    Cela n’a absolument rien à voir avec une opposition entre progressistes et conservateurs. Il ne s’agit pas non plus d’un quelconque règlement de comptes avec mon prédécesseur. André Léonard et moi-même sommes différents. Cela existe aussi au sein de l’Église, cela s’appelle la diversité. Je souhaite mettre fin à la collaboration avec la Fraternité des Saint Apôtres par solidarité avec les évêques français. La majorité des séminaristes sont originaires de France, où de nombreuses régions souffrent d’un manque cruel de prêtres. Dans ces circonstances, il ne me semble pas confraternel, vis-à-vis des évêques français, que leurs séminaristes deviennent prêtres de l’archidiocèse Malines-Bruxelles.

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  • Marie, championne en amour... Prédication du père Michel-Marie Zanotti Sorkine pour le 16e dimanche du T.O.

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    Prédication (archive du 21 juillet 2013) pour le 16e dimanche du temps ordinaire par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 10, 38-42)

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : Marthe et Marie accueillent Jésus chez elles (Luc 10, 38-42)

    Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. »