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Eglise - Page 996

  • Remettre Dieu au centre de la messe

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    Lu sur diakonos.be :

    Il faut remettre Dieu au centre de la messe

    Non-si-scherza.jpgOn ne plaisante pas avec les sacrements, le dernier livre de Don Nicola Bux

    Il vient de publier un livre avec Batman et Wonder Woman en couverture, même si le titre semble évoquer autre chose : « On ne plaisante pas avec les sacrements» (Con i sacramenti non si scherza) aux éditions Cantagalli.  Don Nicola Bux, ancien consulteur de l’Office des Célébrations liturgiques de Benoît XVI, actuel consulteur de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, professeur de Liturgie orientale et de théologie sacramentaire à la Faculté théologique des Pouilles peut être considéré comme un expert de cette « réforme de la réforme » liturgique dont le Cardinal Robert Sarah a parlé à la convention pour la Sainte Liturgie qui s’est déroulée récemment à Londres.  Le Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin a affirmé qu’il fallait revenir « le plus vite possible » à une orientation commune du prêtre et des fidèles dans la célébration liturgique avant d’ajouter que le Pape François lui avait demandé d’étudier la « réforme de la réforme » liturgique que Benoît XVI appelait de ses vœux.

    Don Bux, que signifie cette demande du Cardinal Sarah que tous se tournent ad orientem ?

    La Présentation Générale du Missel Romain mentionne déjà au point 299 que la célébration peut se dérouler « face au peuple » mais n’exclut en rien que l’on puisse célébrer versus Deum ou ad Orientem.L’Orient c’est avant tout Jésus-Christ selon l’hymne du Bénédictus (en français « Quand nous visite l’astre d’en-haut », en latin « qua vistabit nos Oriens ex alto »), c’est également le point cardinal vers lequel les églises étaient orientées, au moins jusqu’à la fin du XVIe siècle en Occident et encore de nos jours en Orient : depuis les origines, cette orientation était matérialisée par la croix installée dans l’abside à laquelle s’adressait le prêtre.  Alors que la liturgie « vers le peuple » met en évidence la place centrale de la figure du ministre jusqu’à refermer la communauté sur elle-même, le regard ad Deum ouvre cette même assemblée à ce que Vatican II définissait comme étant la dimension eschatologique de la liturgie : c’est-à-dire la Présence du Seigneur qui vient au milieu de son peuple.  Dans la liturgie, riche en symboles, rien n’est laissé au hasard : l’orientation versus Deum per Iesum Christum (vers le Seigneur à travers le Christ Jésus) nous rappelle que nous « nous tournons vers le Seigneur ».  Pour approfondir ce point, je conseille la lecture de l’étude de U.M. Lang, « Se tourner vers le Seigneur » qui a été traduit en plusieurs langues.

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  • Un musée chinois dénigre la mémoire de saint Auguste Chapdelaine, missionnaire et martyr

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    Du site des Missions Etrangères de Paris : 

    Au Guangxi, un musée dénigre un saint missionnaire français du XIXe siècle

    Saint Auguste Chapdelaine, envoyé en 1854 par les Missions Etrangères de Paris (MEP) dans la province du Guangxi (sud de la Chine) et qui y est mort martyr, est actuellement critiqué par le gouvernement chinois qui l’accuse d’avoir été « un violeur doublé d’un espion ».

    A Dingan, village du Guangxi où le missionnaire français Auguste Chapdelaine (1814-1856) a été torturé et décapité, un musée a été ouvert récemment à l’occasion du 160e anniversaire de sa mort, rapporte l’AFP. Mais ce musée n’a rien d’un hommage à la mémoire de ce prêtre originaire de la Manche qui a été béatifié en 1900 par le pape Léon XIII, puis canonisé en 2000 par Jean-Paul II avec 119 autres martyrs en Chine. Au contraire : ce musée le présente comme un « violeur » et un « espion », et célèbre l’« esprit patriotique » du magistrat qui l’a fait torturer et exécuter (1).

     auguste_chapdelaine.jpg

    Portrait d'Auguste Chapdelaine

    Cette interprétation, « historiquement fausse », ne surprend guère le P. Jean Charbonnier, prêtre des Missions Etrangères de Paris (MEP), spécialiste de la Chine et auteur d’un ouvrage sur Les 120 chrétiens morts en Chine, entre les XVIIe et XXe siècles, canonisés le 1er octobre 2000 – dont le P. Chapdelaine. « Pékin reprend son refrain anti-impérialiste, faisant du P. Chapdelaine un représentant de la collusion entre l’Eglise catholique et l’impérialisme », considère-t-il en rappelant les « réactions très violentes » du Parti communiste chinois (PCC) après les canonisations de 2000.

    Envoyé en Chine en 1852 comme missionnaire des MEP, le P. Chapdelaine est resté d’abord deux ans à Hongkong, avant de partir pour le Guangxi. Dans cette province, secouée à l’époque par des révoltes musulmanes, le prêtre s’aventure dans les villages. « Ce qu’il n’avait pas le droit de faire, selon le traité de Nankin (2) signé en 1848 qui étendait le protectorat français sur toute la Chine », précise le P. Charbonnier à Urbi & Orbi, la lettre d’information quotidienne du journal La Croix.

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  • Amoris Laetitia : 45 prélats et théologiens prennent leurs distances

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    De Sébastien Maillard sur le site du journal La Croix :

    Des théologiens catholiques critiquent Amoris laetitia

    Dans une lettre au collège des cardinaux, 45 universitaires et prêtres catholiques demandent de faire corriger les « propositions erronées » de l’exhortation du pape François sur la famille. D’autres cardinaux interprètent le texte avec grande prudence.

    L’avant-Synode sur la famille avait vu une levée de bouclier de responsables d’Église prévenant du risque de changements doctrinaux sur l’indissolubilité du mariage. L’après-Synode aussi. Le site conservateur américain, National Catholic Register, s’est fait l’écho, lundi 11 juillet, d’une lettre signée par 45 prélats et professeurs catholiques qui recensent 19 passages où Amoris laetitia, l’exhortation post-synodale du pape François, serait, selon eux, « en conflit avec les doctrines catholiques ». Au point de demander que le pape « répudie les erreurs » relevées.

    Au risque d’amoindrir la crédibilité de leur document de 13 pages, les signataires gardent l’anonymat. Ils indiquent provenir « de diverses universités pontificales, séminaires, collèges, instituts de théologie, ordres religieux et diocèses à travers le monde », sans autre précision. En guise de lobbying, ils comptent transmettre copie de leur texte, traduit en plusieurs langues, à chacun des 218 cardinaux.

    « Hérésie »

    Leur lettre est adressée officiellement au doyen du collège cardinalice, le cardinal Angelo Sodano, afin que son instance entreprenne une démarche auprès du pape François pour qu’il dissipe toute « confusion » née, selon eux, de son exhortation.

    « Nous n’accusons pas le pape d’hérésie », défend le porte-parole du groupe anonyme, Joseph Shaw, chercheur à Oxford, spécialiste de saint Thomas d’Aquin : « Mais de nombreuses propositions d’Amoris laetitia peuvent être interprétées comme hérétiques ».

    La démarche apparaît comme une offensive contre l’interprétation de l’exhortation donnée à la revue jésuite italienne, La Civiltà cattolica, par le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne. Ce théologien dominicain, qui a joué un rôle clé pour la conclusion du dernier synode, s’est vu confier par le pape la présentation de son texte.

    La question de l’accès aux sacrements des personnes divorcées civilement remariées, dont Amoris laetitia ouvre la possibilité, reste très sensible. Outre la lettre des 45 prélats et experts, le cardinal Charles Chaput, archevêque de Philadelphie, a publié début juillet une interprétation très restrictive du texte. L’archevêque américain précise que, pour recevoir le sacrement de réconciliation, qui ouvre à l’eucharistie, un couple divorcé-remarié doit vivre « en frère et sœur », autrement dit sans rapport sexuel.

    « Indications supplémentaires »

    Un autre cardinal italien, Carlo Caffarra, prend ses distances avec une exhortation papale, dont il juge le chapitre 8 – celui traitant de la délicate question des couples en situation irrégulière – trop confus. Dans un entretien au site américain catholique OnePeterFive, mis en ligne lundi 11 juillet, il dit souhaiter une clarification du pape à ce sujet. Sur le fond, le théologien considère que des normes morales ne peuvent être dépassées. « Tu ne commettras pas d’adultère est une norme négative absolue, qui n’admet aucune sorte d’exception », plaide-t-il.

    Dans un livre à paraître, cité par le vaticaniste Sandro Magister, un autre cardinal, l’Italien Ennio Antonelli, juge qu’avec Amoris laetitia, « le pape dévoile aussi une lueur d’espoir en ce qui concerne l’admission à la réconciliation sacramentelle et à la communion eucharistique » pour les divorcés-remariés. Mais, estime celui qui présida le Conseil pontifical pour la famille de 2008 à 2012, « des indications supplémentaires de la part de l’autorité compétente sont nécessaires pour une mise en œuvre prudente » d’une exhortation. Ce texte, paru il y a trois mois, continue ainsi de susciter les débats qui ont animé les évêques au cours des synodes sur la famille de 2014 et 2015.

  • Le cardinal Sarah persiste et signe son appel à célébrer ad Orientem

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    Attaqué de toutes parts, et désavoué, hier,  11 juillet, après avoir été reçu par le pape, par un communiqué du P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de Presse Vaticane, le cardinal Sarah persiste et signe. Après avoir dûment revu son texte, il l’a fait publier hier par le site de Sacra Liturgia dans une version définitive et officielle en français et en anglais [texte intégral]. Lu sur le blog « salon beige »:

    "Je veux lancer un appel à tous les prêtres. Peut-être avez-vous lu mon article dans L’Osservatore Romano il y a un an (12 juin 2015), ou mon entretien donné au journal Famille chrétienne au mois de mai de cette année. A chaque fois, j’ai dit qu’il est de première importance de retourner aussi vite que possible à une orientation commune des prêtres et des fidèles, tournés ensemble dans la même direction – vers l’est ou du moins vers l’abside – vers le Seigneur qui vient, dans toutes les parties du rite où l’on s’adresse au Seigneur. Cette pratique est permise par les règles liturgiques actuelles. Cela est parfaitement légitime dans le nouveau rite. En effet, je pense qu’une étape cruciale est de faire en sorte que le Seigneur soit au centre des célébrations.

    Aussi, chers frères dans le sacerdoce, je vous demande humblement et fraternellement de mettre en œuvre cette pratique partout où cela sera possible, avec la prudence et la pédagogie nécessaire, mais aussi avec l’assurance, en tant que prêtres, que c’est une bonne chose pour l’Eglise et pour les fidèles. Votre appréciation pastorale déterminera comment et quand cela sera possible, mais pourquoi éventuellement ne pas commencer le premier dimanche de l’Avent de cette année, quand nous attendons le « Seigneur [qui] va venir sans tarder » (cf l’introït du mercredi de la première semaine de l’Avent) ? Chers frères dans le sacerdoce, prêtons l’oreille aux lamentations de Dieu proclamées par le prophète Jérémie : « Car ils tournent vers moi leur dos, et non leur visage » (Jr 2,27). Tournons-nous à nouveau vers le Seigneur ! Depuis le jour de son baptême, le chrétien ne connaît qu’une Direction : l’Orient. « Tu es donc entré, nous rappelle Saint Ambroise, pour regarder ton adversaire, à qui tu as décidé de renoncer en lui faisant face, et tu te tournes vers l’Orient (ad Orientem) ; car celui qui renonce au Diable se tourne vers le Christ, il le regarde droit dans les yeux » (Traité de Saint Ambroise sur les Mystères). » 

    Reçu par le pape, le cardinal Sarah a précisé que son invitation n'est pas une obligation. Le père Lombardi a donc raison de préciser qu'il n'y aura pas de nouvelle directive liturgique ni de modification du Missel. Néanmoins cette invitation à célébrer vers l'Orient, déjà acceptée et relayée par Mgr Rey, reste valable pour tout prêtre." 

    Ref. Le cardinal Sarah persiste et signe son appel à célébrer ad Orientem

    Le Cardinal n'avait pas besoin de réitérer cette précision: dans son discours à Londres, il a clairement dit  qu'il s'agissait d'un souhait et non pas d'une nouvelle règle. Etait-ce-déjà trop demander?

    JPSC

  • Liturgie : le pape François corrige le cardinal Sarah ?

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    Lu sur le site web de l’agence « Zenit » cette mise au point du porte-parole du pape François, le père Federico Lombardi, après des propos du cardinal Sarah sur la célébration de la messe :

    « Pas de nouvelles directives liturgiques, ni changements au Missel romain dont les indications restent en vigueur. C’est la mise au point du père Federico Lombardi, le 11 juillet 2016, après des propos du cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, sur la célébration de la messe.

    Dans un communiqué publié en fin de journée, deux jours après que le pape François ait reçu en audience le cardinal Sarah, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège rectifie des propos prononcés par le cardinal guinéen lors d’une conférence à Londres : « certaines de ses expressions ont été mal interprétées, comme si elles annonçaient de nouvelles indications différentes de celles qui ont été données jusqu’alors dans les normes liturgiques et dans les paroles du pape sur la célébration face au peuple et sur le rite ordinaire de la messe ».

    Durant cette conférence très médiatisée, le 5 juillet, le chef du dicastère de la liturgie a proposé aux prêtres, à partir de l’Avent prochain, de célébrer vers l’orient, ce qui signifie concrètement, d’après l’orientation des églises, célébrer dos à l’assemblée.

    Le père Lombardi précise donc qu’aucune nouvelle directive liturgique n’est prévue pour l’Avent et que les indications générales du Missel romain, qui contient les normes relatives à la célébration eucharistique, sont « toujours pleinement en vigueur ». On lit ainsi au n.299 : « Il convient, partout où c’est possible, que l’autel soit érigé à une distance du mur qui permette d’en faire aisément le tour et d’y célébrer face au peuple. On lui donnera l’emplacement qui en fera le centre où converge spontanément l’attention de toute l’assemblée des fidèles ».

    Si le cardinal Sarah « s’est toujours préoccupé de la dignité de la célébration de la messe », le « porte-parole » du Saint-Siège rappelle par cette note que c’est au pape qu’il revient de décider des normes liturgiques. Deux jours plus tôt, en recevant le cardinal guinéen, le pape François s’est d’ailleurs exprimé en ce sens, assure le père Lombardi. Pas de « réforme de la réforme » à l’ordre du jour en matière de liturgie, ajoute-t-il.

    En outre, « lors de sa visite au dicastère, le pape François a rappelé expressément que la forme “ordinaire” de la célébration de la messe est celle prévue par le Missel promulgué par Paul VI, tandis que (la forme) “extraordinaire”, qui a été permise par le pape Benoît XVI selon (…) les modalités expliquées dans le Motu Proprio Summorum Pontificum, ne doit pas prendre la place de la forme “ordinaire” ».

    Ref. Liturgie: pas de changement au Missel romain

    L’appel du Cardinal Sarah n’était pas une injonction mais une invitation. Il est et reste tout à fait licite de célébrer la messe « ad orientem » sans avoir besoin d’aucune permission. Par ailleurs, la célébration selon la forme extraordinaire du rite romain est bien plus qu' une simple dérogation « miséricordieuse » à la règle.

    A l’article 1er de son motu proprio « Summorum pontificum », Benoît XVI écrit ceci : «  Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la lex orandi de l’Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par saint Pie V et réédité par le Bienheureux Jean XXIII doit être considéré comme expression extraordinaire de la même lex orandi  de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la lex orandi de l’Église n’induisent aucune division de la lex credendi de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain. »

    JPSC

  • Ordinations : les tradis feraient-ils de la concurrence déloyale ?

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    La Lettre 550 du 11 juillet 2016 de "Paix liturgique" :

    QUELS NOUVEAUX PRÊTRES DEMAIN ?

    Les ordinations sacerdotales en France en 2016

    La scène se déroule dans une église d'un diocèse rural, où vient d’être célébrée une messe traditionnelle, et que visite le vicaire général. Une dame de la paroisse l'interpelle : « Père, je trouve scandaleux que vous laissiez dire une messe intégriste dans cette église ! » Et le vicaire général de répondre : « Madame, il va falloir vous y faire. Nous n’avons plus d’ordinations. Dans quelques années, seuls les prêtres traditionalistes célébreront dans nos campagnes... » 

    I) Une ordination sur 5 en France pour la forme extraordinaire

    « Pour les évêques, les tradis font de la concurrence déloyale », titre Floris de Bonneville, ancien directeur de l’Agence Gamma, dans un article publié par Boulevard Voltaire, le 25 juin dernier. « Certains évêques seraient-ils jaloux des succès engendrés par certaines paroisses où souffle, en latin, le Saint-Esprit ou la liturgie la plus tradi possible ? Depuis le désastre de l’après-Vatican II qui a vu les églises se vider à un rythme soutenu, la liturgie traditionnelle n’avait jamais été interdite de pratique, mais il aura fallu attendre un motu proprio de Benoît XVI pour autoriser le retour « légal » de la messe tridentine. À la discrétion des évêques mais à la grande satisfaction des pratiquants, car effectivement, là où un prêtre est autorisé à dire la messe, en latin, le visage tourné vers l’Orient, il y a foule. Foule de pratiquants et foule de diverses activités. Avec non pas une majorité de têtes grises, comme c’est le cas, hélas, dans la grande majorité de nos paroisses (sauf chez les petits gris ou sur le territoire d’évêques comme Mgr Rey, Mgr Aillet ou Mgr Crépy), mais avec des jeunes, souvent très jeunes, des scouts, des couples aux nombreux enfants qui disent trouver dans ces messes tridentines le recueillement dans la beauté et la sublimation d’une liturgie riche des siècles pendant lesquels elle a été pratiquée, au temps où la France était fière d’être catholique. » Et Floris de Bonneville de conclure : « Nos Éminences sont-elles aveugles au point de ne pas voir que les pélés traditionnels font des malheurs, que les églises tradis, en latin ou en français, sont pleines ? Il semblerait que le Saint-Esprit aime le latin, l’encens et la soutane. »

    En réalité, les responsables de l’Église de France le savent bien. Comme tous les ans, au mois de juin, le décompte des ordinations diocésaines est publié par la Conférence des Évêques de France (CEF). D'après le tableau de la CEF, 79 prêtres diocésains (dont des prêtres de nouvelles communautés qui auront un ministère diocésain) seront ordonnés cette année. Les détails du tableau sont intéressants : une majorité de diocèses n’ont aucune ordination (Clermont, Coutances, Créteil, Le Havre, Le Mans, Le Puy, Rodez, Marseille, etc.) ; un quart n’a qu’une ou deux ordinations (Aix, Chartres, Évry, etc.). Font exception : Versailles (4) ; Luçon (4) ; Bordeaux (5) ; Toulon (6) ; Vannes (7) ; Paris (11). C’est une légère remontée car ils étaient 71 en 2015. Mais la tendance lourde est à la baisse. Il y avait encore en 1966, après le Concile, 566 ordinations. La chute a été vertigineuse dans les années 70. On est ensuite resté sur un palier de 120 jusque dans les années 2000, pour tomber à moins de 100 prêtres diocésains depuis.

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  • Un nouveau directeur pour le Bureau de presse du Saint-Siège

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    De Sébastien Maillard sur le site du journal La Croix :

    Greg Burke, le nouveau porte-parole du pape

    Le pape François a nommé lundi 11 juillet, deux laïcs pour diriger le Bureau de presse du Saint-Siège, l’Américain, Greg Burke, membre de l’Opus Dei, la journaliste espagnole, Paloma Garcia Ovejero.

    Ces nominations s’inscrivent dans le cadre d’une refonte des moyens de communication du Vatican pilotée par Mgr Dario Vigano.

    L’ancien journaliste de Fox News Greg Burke a été nommé lundi 11 juillet 2016 nouveau directeur du Bureau de presse du Saint-Siège.

    La rumeur courait ces derniers jours dans la salle de presse du Vatican. La nouvelle a été officialisée lundi 11 juillet. À compter du 1er août, Greg Burke sera le nouveau directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, dont il était le « numéro deux » depuis décembre. Cet ancien journaliste américain de 56 ans, maniant entre autres le français, remplace le P. Federico Lombardi, qui quittera ses fonctions après le voyage du pape aux JMJ de Cracovie, à la fin du mois de juillet.

    En nommant Greg Burke, le pape confie un poste exposé à un ressortissant des États-Unis, qui ne comptaient plus de responsable à une fonction significative au Vatican depuis le départ en février de Mgr Peter Wells de la Secrétairerie d’État.

    C’est auprès de ce prélat, dont il reste proche, que Greg Burke occupa ses premières fonctions au Saint-Siège comme « consultant en communication », à partir de 2012. Ce diplômé de l’université Columbia, ancien correspondant à Rome de la chaîne à sensation, Fox News, qui collabora auparavant pour le magazine Time, était alors appelé au secours du pontificat de Benoît XVI afin d’en moderniser l’image. Mais avec l’arrivée du pape François, il était apparu soudain en retrait, sans rôle défini, durant plus de deux ans. Il était même considéré sur le départ.

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  • Année de la miséricorde à Liège : où trouver un lieu de prière et d’adoration ?

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    Dans une lettre publiée le 6 juillet 2016, le pape encourage les chrétiens à rendre visite au Saint-Sacrement "souvent abandonné" dans nos églises, "pour parler filialement avec Lui, pour L’écouter dans le silence et pour se confier tranquillement à Lui". En cette année de la miséricorde, où trouver un lieu de prière et d’adoration silencieuse au cœur de la Ville de Liège ?

     A L’ EGLISE DU SAINT-SACREMENT 

    P1011224.JPG

    Boulevard d'Avroy, 132 à Liège

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    Tous les mardis, de 17h00 à 19h00, adoration eucharistique et confessions (vêpres grégoriennes à 17h00, suivies d’un temps de silence et d’une lecture d’évangile ; chapelet à 18h00, suivi des litanies du Sacré-Cœur ; bénédiction du saint-sacrement à 18h45)

    Le 1er samedi de chaque mois, de 14h00 à 16h00 : dévotion mariale, avec le groupe de prière Notre-Dame de Fatima

    Plus de renseignements: tél. 04.344.10.89 (de l'étranger: +32.4.344.10.89)

    courriel sursumcorda@skynet.be

    L'église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) est un sanctuaire appartenant à l'association canonique de fidèles "Sursum Corda". La desserte pastorale de ce sanctuaire est confiée à deux prêtres diocésains: l'abbé Jean Schoonbroodt, chapelain et président de l'association, ainsi que l'abbé Claude Germeau, directeur du foyer d'accueil des jeunes à Herstal.

    Si vous désirez en savoir plus :

     JPSC

  • Face aux musulmans, ne pas rougir de l’Evangile

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    Lu sur le site  web « Riposte catholique » :


    couverture.jpg« Le diocèse de Versailles a publié aux Editions MAME (112 pages 9,90 €) un ouvrage d’accompagnement pour favoriser le dialogue de foi entre chrétiens et musulmans.

    « Les questions ou les objections qui nous sont faites, mais aussi la pratique et les convictions religieuses des non-chrétiens ont toujours représenté et représentent aujourd’hui encore pour nous une véritable provocation, au sens le plus positif du terme. » Mgr Aumonier, évêque de Versailles (Extrait de la préface Je ne rougis pas de l’Evangile, Mame – Avril 2016)

    En octobre 2011, Mgr Eric Aumonier, évêque de Versailles, concluait le synode diocésain en publiant notamment 16 décrets de mise en œuvre des décisions de l’assemblée synodale. Le synode invitait à  favoriser le dialogue interreligieux, en particulier pour les jeunes en âge scolaire grâce à la production d’outils concrets destinés en priorité à accompagner les jeunes qui vivent quotidiennement au contact de personnes d’autres religions. L’expansion de la religion musulmane dans les Yvelines a incité la publication d’un guide permettant aux grands jeunes catholiques de pouvoir vivre clairement et sereinement  un dialogue quotidien avec leurs amis musulmans.

    Conçu avant tout pour les accompagnateurs de jeunes (parents, éducateurs, enseignants…), ce manuel se veut pratique, simple et clair. Il part du contenu de la foi chrétienne et de ce qu’en disent les musulmans sous la forme de 9 interpellations :

    Qui est Dieu ?

    La personne de Jésus

    La mort de Jésus

    Bible et Coran : valeur et validité des Ecritures

    Jeûne, prière et aumône

    Interdits

    Conversion et apostasie

    Enfer et paradis

    Existe-t-il un lien entre Jésus et Mahomet ?

    L’ouvrage a été dirigé par le Père Xavier Chavane, curé des Mureaux et délégué épiscopal du diocèse de Versailles pour la pastorale des cités, les milieux populaires et la cité ouvrière, et le Père Louis-Pasteur Faye, curé de Sainte-Bernadette à Versailles et délégué diocésain pour les relations avec les musulmans. 

    C’est un ouvrage facile d’accès autour des interpellations les plus récurrentes des musulmans à l’égard des chrétiens. Les auteurs apportent des éléments de réponse.

    Extrait, issu du premier chapitre « Qui est Dieu ? » : 

    « Si beaucoup des attributs donnés à Dieu par le Coran sont honorables, élogieux et dignes de Dieu, d’autres posent problème, au moins pour le chrétien, par exemple, Ad-Dârr, « celui qui peut nuire » ou « le Pernicieux », Al-Moumît, « celui qui fait mourir », Al-Mountaqim, « le Vengeur », ou Al-Jabbar, « le Téméraire » (pouvant être violent et cruel).

    Ref. Face aux musulmans, ne pas rougir de l’Evangile

    JPSC

  • Devenir le prochain de ceux qui souffrent; prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 15e dimanche du T.O.

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    Prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 10, 25-37) (archive du 14 juillet 2013) pour le 15e dimanche du Temps ordinaire.

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : La loi d'amour : le bon Samaritain (Luc 10, 25-37)

    Pour mettre Jésus à l'épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Que lis-tu ? » L'autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. » Mais lui, voulant montrer qu'il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? » Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l'avoir dépouillé, roué de coups, s'en allèrent en le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l'autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l'autre côté. Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié. Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en lui disant : 'Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.' Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »

  • Un témoignage inédit concernant un plan nazi pour enlever le pape Pie XII

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    Lu sur zenit.org (Constance Roques) :

    Le plan nazi pour enlever Pie XII, témoignage inédit

    Antonio Nogara, témoin oculaire, raconte, dans L’Osservatore Romano

    Antonio Nogara raconte, dans L’Osservatore Romano en italien du 6 juillet 2016 « cette nuit de 1944… quand le substitut se précipita chez le directeur des Musées du Vatican ». Les alliés venaient de confirmer le plan de Hitler d’enlever Pie XII, déjà connu du pape grâce à l’ambassade d’Allemagne.

    Voici notre traduction intégrale de ce récit inédit, par un témoin oculaire.

    ***

    Dans la Rome, « ville ouverte » de 1943 et 1944, le langage habituel recourait, avec une grande fréquence, aux mots s’éloigner, s’éclipser, se tenir en embuscade, se cacher, échapper, disparaître, en référence aux personnes, et cacher, masquer, camoufler, dissimuler, en référence aux choses ; des verbes qui se confrontaient aux noms d’arrestations, déportations, razzias, coups de filet, perquisitions et séquestrations, termes révélateurs de la situation difficile d’alors.

    Malgré l’afflux de personnes déplacées en quête d’une aide et d’un refuge, la Ville surpeuplée semblait presque déserte. Promenades, réceptions et divertissements en général quasiment abolis ; les « sorties », parfois à la limite de l’aventure, étaient destinées à la recherche du strict nécessaire à repérer le plus près possible, en empruntant de préférence les chemins, ruelles et petites places où la contiguïté des magasins, porches et bifurcations offraient de plus grandes possibilités de se dissimuler ou des échappatoires.

    Le soir, tout le monde à la maison, autour de radios grésillantes, de portée limitée ou troublée, le volume au plus bas, en quête d’informations, ou engagé, avec des proches et des voisins d’immeubles, dans des parties prolongées de « briscola », de « scopa » (jeux de cartes populaires, ndlt) et de jeux similaires, mais toujours l’oreille tendue pour percevoir le danger imminent dans le son suspect du pas cadencé d’une ronde, un ordre militaire sec, le bruit d’un véhicule, un coup de feu…

    Les rassemblements indispensables pour des raisons vitales, prompts à se dissoudre au premier signal d’alarme, se formaient à l’abri des cantines publiques et des paroisses qui distribuaient des rations fournies par le vicariat ou par le Cercle de Saint Pierre qui, grâce à la générosité de la Société générale immobilière et à ses camions protégés par les drapeaux du Vatican – certains étaient aussi mitraillés, faisant des victimes parmi les chauffeurs – se trouvaient en Italie centrale (Ombrie et Toscane).

    Dans l’attente des tours, l’anonymat et le caractère occasionnel des rencontres favorisaient les échanges de conversations de circonstance, banales et circonspectes, dans lesquelles la patience forcée commune se créait des moments d’exutoire par des interjections dont l’hyperbole sarcastique masquait souvent la protestation. Parmi toutes celles qui m’ont été rapportées, je fus frappé alors par celle de quelqu’un qui, racontant avoir assisté à des coups de filet systématiques et à des disparitions de parents et de connaissances, hasarda, d’un ton sournois : « il ne manquerait plus qu’ils nous emmènent le pape ! » L’expression, à la limite de l’imaginable, aurait eu l’effet voulu en se référant à la Coupole ou au Colisée mais, avec l’allusion au pontife, elle obtenait la plus grande efficacité, comme une malédiction dans la douleur, l’humiliation et l’effarement, réveillant dans le subconscient, croyant ou non croyant, la question angoissée : mais qu’en serait-il de Rome sans le pape, centre du christianisme ?

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  • Rendre visite au Christ abandonné dans nos églises

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    Lu sur zenit.org :

    Le pape encourage à rendre visite à Jésus «abandonné» dans les églises

    Message pour le Congrès eucharistique italien

    Le pape François encourage les chrétiens à rendre visite au Saint-Sacrement, « souvent abandonné » dans les églises. Dans une lettre publiée le 6 juillet 2016 en vue du Congrès eucharistique italien, le pape invite ainsi à écouter le Christ « dans le silence ».

    Le message du pape François, en latin, est adressé au cardinal Angelo Bagnasco, président de la Conférence épiscopale italienne et envoyé spécial du pape pour cet événement prévu du 15 au 18 septembre prochains à Gênes, en Ligurie, au nord ouest du pays.

    A cette occasion, le pape invite « tous les fidèles participants à honorer toujours plus (…) l’Eucharistie, et à s’en nourrir pour être fraternellement unis entre eux ».

    « Nous voulons en outre exhorter tout le monde, ajoute le pape, à rendre visite – si possible, tous les jours – surtout dans les difficultés de la vie, au (…) sacrement de l’amour infini du Christ et de sa miséricorde, conservé dans nos églises, et souvent abandonné, pour parler filialement avec Lui, pour L’écouter dans le silence et pour se confier tranquillement à Lui ».