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Foi - Page 808

  • Euthanasie des mineurs : le diocèse de Liège priera et jeûnera le 11 février

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    Appel à une journée de jeûne et de prière (source)

    Mgr Delville, évêque de Liège, invite les communautés chrétiennes à vivre le mardi 11 février une journée de jeûne et de prière, avant le vote sur l’euthanasie prévu au Parlement

    En accord avec le Conseil épiscopal de Liège et après concertation avec les évêques de Belgique, j’invite les communautés chrétiennes à vivre le mardi 11 février une journée de jeûne et de prière, avant le vote sur l’euthanasie prévu au Parlement. Nous aimerions éveiller les consciences et provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures. Le diocèse de Liège a choisi pour cela la Journée mondiale des malades, le 11 février. C’est aussi la fête de Notre-Dame de Lourdes et l’anniversaire de la 5e apparition de Banneux, lorsque la Vierge dit à Mariette en 1933 : « Je viens soulager la souffrance ». 


    Nous serions heureux si d’autres chrétiens, des croyants d’autres religions ainsi que des agnostiques ou des athées nous rejoignent dans cette démarche, qui est d’abord d’ordre philosophique, selon des modalités adaptées à leurs propres convictions. Dans cette ligne le Conseil de l’Europe ce jeudi 30 janvier a publié une forte critique envers le projet belge d’euthanasie des enfants. 


    Nous invitons nos concitoyens à réfléchir aux points suivants :

      1. La menace pesant sur les mineurs d’âgeBeaucoup de personnes professionnellement proches des mineurs d’âge attestent que la demande d’euthanasie émanant de ces derniers est rarissime. C’est en tout cas le constat fait dans les Pays-Bas voisins, qui se sont pourtant dotés d’une législation ouverte à cette extension de l’euthanasie. Extension étonnante quand on sait que, en d’autres domaines de la vie, bien moins décisifs que la résolution de se faire euthanasier, les mineurs d’âge sont jugés incapables de décisions importantes pour leur vie économique ou affective.                                                                             

      2. L’importance des sédatifs et des soins palliatifs pour mourir dans la dignité. En Belgique, où les demandes anticipées d’euthanasie d’adultes se multiplient dangereusement, le risque est grand qu’en élargissant l’offre aux mineurs, la loi projetée ne suscite artificiellement la demande. Et cela, alors que nous disposons de soins palliatifs performants, ainsi que de sédatifs adaptés et progressifs dans les cas de douleur rebelle, pour rencontrer, comme il faut le faire, l’immense détresse physique et psychique des personnes qui souffrent et s’approchent de la mort, même si ces moyens palliatifs ont pour conséquence d’abréger quelque peu la vie, ce qui est moralement acceptable. Mais une mort douce, paisible, dans la dignité, n’est pas synonyme de l’euthanasie, laquelle, de manière directe et en quelques minutes, provoque délibérément la mort. Il y a un monde de différence entre les deux, tant dans l’intention que dans la procédure employée.                                                                                                                       

      3. La dignité de toute vie humaine. L’expérience a déjà montré que, dès qu’on transgresse l’interdit fondamental de toute société humaine, à savoir l’interdit de tuer un être humain innocent, il est impossible de refermer la porte que l’on a entr’ouverte. Au contraire, elle a tendance à s’ouvrir toujours plus largement. Ainsi la loi déjà en vigueur concernant l’euthanasie excluait la prise en compte des mineurs d’âge. Mais la loi aujourd’hui projetée l’inclut. Un mouvement s’est mis en route, qui risque de ne jamais s’arrêter. On finira, dans certains cas, par présumer le consentement qui n’a pas été donné ou n’a pas pu l’être. Par contre, nous nous refusons, comme certains osent le faire, à émettre l’hypothèse qu’on en viendra peut-être un jour à supposer ce consentement dans le chef de mineurs handicapés mentalement, dès lors qu’ils sont par définition incapables d’un jugement mûrement délibéré. Nous sommes fermement convaincus que jamais notre pays ne se laissera entraîner à une telle dérive. En revanche, à plus court terme, le risque n’est pas nul qu’on se demande un jour si une nouvelle loi ou une jurisprudence invoquant le principe de non-discrimination ne devraient pas faire cesser une discrimination, celle qui consiste à ne pas prendre en compte le critère de la souffrance psychique quand il s’agit de mineurs d’âge.                                                                                                                    

      4. Le danger d’une euthanasie des personnes fragiles. D’autres projets de loi sont déjà prêts pour, à l’autre bout de la vie humaine, ouvrir l’euthanasie aux personnes démentes, n’ayant plus une conscience claire de leur identité personnelle, pourvu qu’elles en aient fait anticipativement la demande écrite. Redoutable perspective, qui va exercer une pression insidieuse sur les personnes âgées craignant de peser plus tard sur leur entourage ! Beaucoup de personnes âgées vont se convaincre qu’elles feraient preuve d’un grand égoïsme en ne faisant pas cette demande anticipée… C’est ainsi que s’effritera progressivement l’admirable solidarité qui unit les personnes démentes, leurs familles et tout le monde médical et paramédical qui entoure ces personnes de soins pleins d’humanité, de compétence et de tendresse. Comme solution aux inévitables fragilités de l’existence humaine, surtout quand elle arrive à son déclin, on n’offrira plus aux personnes démentes que la décision solitaire de prévoir à temps leur sortie de ce monde lorsque d’autres en jugeront le temps venu. Il n’est que trop prévisible qu’un élargissement ultérieur de la loi permettra de présumer raisonnablement le consentement de la personne démente, dès lors qu’il ne manque qu’une petite signature en bas d’un document… De plus, comme c’est déjà le cas, beaucoup de personnes âgées et potentiellement démentes, seront tentées de demander l’euthanasie pour ne pas être à charge de leur entourage, voire, à la limite, pour cause de vieillesse et de perte du goût de la vie. Ce sera alors une sorte d’« euthanasie » d’un autre genre, celle de la solidarité même qui doit unir les plus vaillants aux plus fragiles. Enfin, il n’est pas non plus exclu que des considérations d’économie en arrivent un jour à recommander indirectement l’euthanasie pour des raisons de finances publiques ou de solvabilité des institutions de soin.                                                                                                            

      5. La dignité humaine devient l’objet d’un jugement subjectif. En dernier lieu, l’on entend souvent dire que la décision de se faire euthanasier est une simple question de liberté personnelle, de libre disposition de soi, et que la loi n’impose à personne d’y recourir. C’est oublier que cette prétendue décision purement individuelle exerce, surtout quand elle se multiplie, une redoutable pression sur la liberté de tous les soignants, ainsi que sur celle des institutions de soin qui sont opposées à l’euthanasie et, finalement, sur les personnes les plus fragiles de la société. La dignité de la vie humaine n’est dès lors plus liée à la nature de la vie humaine, mais au ressenti qu’on éprouve à ce sujet. Cette dignité devient l’objet d’un jugement subjectif.

    Nous osons donc dire à nos concitoyens, en payant de notre personne : « Il n’est pas trop tard, mais il est temps ! » Secouons notre propre conscience et aussi, avec respect, celle de nos frères et sœurs en humanité. L’histoire ne sert jamais deux fois les mêmes plats ni les mêmes circonstances. C’est donc aujourd’hui qu’il faut agir.

     

    Concrètement, outre l'appel au jeûne, nous organisons une veillée de prière à Liège à la cathédrale le mardi 11 février à 18 h. Chaque communauté est invitée à organiser une prière à cette fin (proposition à télécharger) ou à insérer une intention de prière (idem, proposition à télécharger) à ce sujet dans la prière universelle de la messe dominicale. 


    Un article éclairant sur ce sujet, signé par de nombreux pédiatres, est à télécharger également : Fin de vie des enfants : une loi inutile et précipitée (dans La Libre Belgique).

     

    Nous vous remercions de votre collaboration et vous disons avec insistance notre attente, en ce moment très grave où nous devons absolument en appeler, par un engagement résolu, au débat public et citoyen.

     

    + Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

     

    Téléchargements :
        Article dans La Libre Belgique  (26 kb)
        Schéma de veillée de prière  (17 kb)
        Proposition d'intention de prière  (12 kb)
  • Les reliques des Bienheureux Zélie et Louis Martin sont en Belgique

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    images.jpgreliques des bienheureux zélie et louis martin

    Découverte chaque jour de la puissance de l’intercession des parents de Sainte Thérèse pour les couples, les familles, les mamans, les papas et les enfants.

    Découverte de la famille Martin, enseignements, adoration, prière silencieuse et personnelle

                        Du 31 janvier au 2 février : Carmel d'Argenteuil – 0483/202.274

                        Du 7 au 9 février : Wavre, basilique Notre-Dame de Basse-Wavre – 0483/202.954 ou 010/227.180

                        Du 14 au 16 février : Opheylissem, église Saint-Martin – 0483/204.958 ou 019/655.121

                        Du 21 au 23 février : Tubize, église du Christ Ressuscité – 0483/211.308 ou 02/366.23.95

                        Du 28 février au 2 mars : Lieu et horaire à préciser

    Infos : Père Francis Goossens – 0477/60.70.92 - francis.goossens@skynet.be - site du Vicariat du Brabant-Wallon

  • Les intentions de prière du pape pour février 2014

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    Intention de prière universelle : 

    Prions pour que la sagesse et l'expérience des personnes âgées soient reconnues dans l'Eglise et dans la société.

    Intention de prière pour l'évangélisation : 

    Prions pour que les prêtres, les religieux et les laïcs collaborent généreusement à la mission d'évangélisation.

  • Le plus grand péché aujourd'hui est que les hommes aient perdu le sens du péché

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    Lors de l'homélie de ce vendredi à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le pape a commenté la 1ère lecture de ce jour qui relate comment le roi David tomba amoureux de Bethsabée, la femme d’Urie, un de ses généraux, comment il la lui prit et envoya son mari au front durant la bataille, provoquant sa mort et de fait, commettant un meurtre.

    "Le plus grand péché, aujourd’hui, est que les hommes aient perdu le sens du péché" a affirmé le pape François en citant une célèbre phrase de Pie XII. Urie, a-t-il dit, est devenu l’emblème de toutes les victimes de notre suffisance inavouée : "lorsque je vois ces injustices, cette suffisance humaine et aussi lorsque je vois le danger que cela puisse m’arriver, le danger de perdre le sens du péché, cela me fait du bien de penser à tous les Urie de l’histoire, a expliqué le Saint-Père, aux nombreux Urie qui, aujourd’hui aussi, souffrent de notre médiocrité chrétienne, lorsque nous perdons le sens du péché, lorsque nous laissons tomber le royaume de Dieu. Ces Urie sont «les martyrs de nos péchés non reconnus» a poursuivi le Pape en demandant que le Seigneur donne toujours la grâce de ne pas perdre le sens du péché, « pour que le royaume de Dieu ne diminue pas en nous ».

  • Euthanasie des mineurs : le texte de la déclaration du Conseil de l’Europe à la Belgique

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    Après l’archevêque de Malines-Bruxelles et ses auxiliaires, voici que 58 membres de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe élèvent eux aussi clairement la voix par une déclaration que nous avons déjà signalée ici: Euthanasie des mineurs : sévère déclaration du Conseil de l'Europe mais dont nous reproduisons ci-dessous le texte en langue française.

    Rappelons que le Conseil de l’Europe est la doyenne des organisations européennes. publishable.jpgElle est dotée d’une personnalité juridique reconnue en  droit international.

    Les 47 Etats membres qui en font partie totalisent 800 millions d'habitants.  

    La Convention européenne des droits de l’homme, au champ d’application inégalé, ainsi que la Cour européenne des droits de l’homme qui l’applique, en constituent la cheville ouvrière. C’est auprès de cette Cour que tous les individus, ressortissants ou non des États parties à la Convention, peuvent introduire des requêtes s’ils estiment qu’un État partie à la Convention a enfreint leurs droits.  JPSC.

    Doc. 13414

    30 janvier 2014

    La légalisation de l’euthanasie pour les enfants en Belgique

    Déclaration écrite n° 567

    Cette déclaration écrite n’engage que ses signataires

    Considérant le vote de décembre 2013 au Sénat belge, qui approuve par 50 voix contre 17 une proposition visant à légaliser l’euthanasie pour les enfants (sans aucune limite d’âge);

    Gardant présent à l’esprit que:

    – le Comité des Ministres salue à cet égard le paragraphe 9 (c) de la Recommandation 1418 (1999) de l’Assemblée parlementaire, visant à «encourager les Etats membres du Conseil de l’Europe à respecter et à protéger la dignité des malades incurables et des mourants à tous égards […] en maintenant l’interdiction absolue de mettre intentionnellement fin à la vie des malades incurables et des mourants»;

    – l’Assemblée, dans sa Résolution 1859 (2012), affirme que «l’euthanasie, au sens de tuer intentionnellement, par action ou par omission, une personne dépendante, dans l’intérêt allégué de celle-ci, doit toujours être interdite»; les membres soussignés de l’Assemblée parlementaire sont d’avis que ce vote du Sénat belge:

    – assume de manière erronée que les enfants sont capables de donner leur consentement éclairé à l’euthanasie et qu’ils peuvent comprendre la signification grave et les conséquences complexes associées à une telle décision;

    – trahit certains des enfants les plus vulnérables en Belgique en acceptant que leurs vies puissent ne plus avoir de valeur intrinsèque et qu’ils doivent mourir;

    – défend la croyance inacceptable qu’une vie puisse être indigne d’être vécue, ce qui remet en cause la base même d’une société civilisée. 

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  • Medjugorje : le Vatican devrait se prononcer bientôt

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    Lu sur "le courrier des Balkans" :

    Bosnie-Herzégovine : le Vatican va statuer sur les apparitions de Međugorje

    Depuis 1981, la Vierge est supposé apparaître à six « voyants » du petit village de Međugorje, en Herzégovine. Le Vatican va-t-il finalement reconnaître ce phénomène apparitionnaire ? Au terme de quatre années d’enquête, la Commission internationale créée par le Saint-Siège a remis ses conclusions à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Celle-ci devra examiner le dossier et présenter ses conclusions au pape François, à qui reviendra la décision définitive, mais une reconnaissance du phénomène surnaturel semble peu probable.

    (Avec Vatican Insider) - « Mais enfin, la Sainte Vierge ne dirige pas un bureau de poste, elle n’envoie pas des messages tous les jours à heures fixes ! », s’est exclamé le pape François, le 14 décembre dernier, critiquant sans phare les innombrables messages que la Vierge Marie aurait délivré depuis 1981 par le biais des « voyants » de Međugorje.

    Alors que le phénomène contesté des apparitions mariales dure depuis 1981, l’Eglise catholique devrait enfin prendre une position officielle et définitive sur Međugorje. La Commission d’enquête nommée en mars 2010, présidée par le cardinal Camillo Ruini, a terminé ses travaux. Le résultat de cette enquête doit être soumis à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dirigée par le préfet Gehrard Müller. Les interrogatoires des six voyants et de nombreux autres témoins, les récits des personnes concernées, les expertises, la réflexion théologique sur les messages : ce matériel est désormais à la disposition de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui doit l’évaluer avec d’autres documents recueillis par la Congrégation.

    D’après les rares informations disponibles, la Commission d’enquête aurait cherché à se concentrer principalement sur la première période des apparitions. Il n’y aurait aucune preuve de supercherie, de tromperie ou d’abus de la crédibilité populaire, mais il semble peu probable que l’on puisse parvenir à une déclaration définitive sur le caractère surnaturel d’un phénomène toujours en cours.

    Sur les six voyants de juin 1981, enfants ou adolescents à l’époque, trois assurent bénéficier encore aujourd’hui de l’apparition quotidienne de la « Reine de la Paix », toujours à la même heure de l’après-midi, où qu’ils se trouvent : Vicka (qui habite près de Međugorje), Marija (qui vit à Monza en Italie) et Ivan (qui réside aux États-Unis, mais retourne souvent à Međugorje). Une quatrième voyante, Mirjana, a une apparition tous les 2 du mois, tandis que les deux derniers voyants, Ivanka et Jakov, ont l’apparition une fois par an. Parmi les principaux problèmes rencontrés par la Commission figure l’énorme quantité de messages diffusés, ainsi que l’annonce prophétique de « signes extraordinaires et secrets », que les voyants ne veulent pas dévoiler à l’autorité ecclésiastique.

    Certains membres de la Commission, - ce point est même évoqué dans le rapport – ont souligné la nécessité d’un changement de rythme dans la pastorale des millions de fidèles qui, du monde entier, se rendent à Međugorje. La Commission a pu constater que les conversions et le rapprochement d’avec les sacrements – autrement dit les fruits que l’Église qualifie de spirituels - sont réels et significatifs. Cependant, faire ce constat ne signifie pas s’exprimer sur la nature surnaturelle des apparitions. Au contraire, cette reconnaissance semble peu probable. Ces derniers mois, les manifestations publiques aux Etats-Unis du voyant Ivan Dragičević ont d’ailleurs été annulées à la demande de Mgr Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

    L’évêque de Mostar, Mgr Ratko Perić, sous la juridiction duquel se trouve Međugorje, est notoirement sceptique sur le phénomène, tout comme son prédécesseur. Alors que, à l’arrière-plan, il y a aussi l’éternel problème des rapports entre le clergé diocésain et les franciscains d’Herzégovine à l’époque des apparitions. Ces dernières années, deux propositions avaient d’ailleurs été avancées pour « contourner » la juridiction de l’évêque de Mostar : restaurer l’ancien diocèse de Trebinje, afin soustraire Medjugorje du territoire de Mostar, ou créer un sanctuaire dont la gestion serait confiée à un recteur extérieur au diocèse.

  • Euthanasie des mineurs : l'archidiocèse de Malines-Bruxelles lance un appel à la mobilisation des chrétiens

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    La proposition de loi qui étend aux mineurs l'accès à l'euthanasie, a déjà été votée par le Sénat et par la commission de la justice de la Chambre. Dans les jours à venir et bien avant que la présente législature ne prenne fin, elle sera soumise au vote des députés en séance plénière avant d'être proposée, si elle est adoptée, à la signature du Roi. Mgr Léonard et ses évêques auxiliaires appellent les chrétiens à se mobiliser avant cette échéance :

     

    Appel à une journée de jeûne et à une veillée de prière

    avant le vote sur l’euthanasie 

             Nous, votre archevêque et vos trois évêques auxiliaires, nous lançons un appel à tous les doyennés, ainsi qu’aux basiliques et sanctuaires de l’archidiocèse, à vivre le jeudi 6 février une journée de jeûne et, le soir à 20h, une veillée de prière, afin d’éveiller les consciences et de provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures. Si le jour proposé ne pouvait vous convenir, vous avez, bien sûr, toute latitude pour organiser ce double événement à une autre date proche, car il y a urgence.

             Nous serions évidemment heureux si d’autres chrétiens, des croyants d’autres religions ainsi que des agnostiques ou des athées nous rejoignaient dans cette démarche, qui est d’abord d’ordre philosophique, selon des modalités adaptées à leurs propres convictions.

             Nous invitons nos concitoyens à réfléchir aux points suivants :

    1. Beaucoup de personnes professionnellement proches des mineurs d’âge attestent que la demande d’euthanasie émanant de ces derniers est rarissime. C’est en tout cas le constat fait dans les Pays-Bas voisins, qui se sont pourtant dotés d’une législation ouverte à cette extension de l’euthanasie. Extension étonnante quand on sait que, en d’autres domaines de la vie, bien moins décisifs que la résolution de se faire euthanasier, les mineurs d’âge sont jugés incapables de décisions importantes pour leur vie économique ou affective ! De plus, en Belgique, où les demandes anticipées d’euthanasie d’adultes se multiplient dangereusement, le risque est grand qu’en élargissant l’offre aux mineurs, la loi projetée ne suscite artificiellement la demande. Et cela, alors que nous disposons de soins palliatifs performants, ainsi que de sédatifs adaptés et progressifs dans les cas de douleur rebelle, pour rencontrer, comme il faut le faire, l’immense détresse physique et psychique des personnes qui souffrent et s’approchent de la mort, même si ces moyens palliatifs ont pour conséquence d’abréger quelque peu la vie, ce qui est moralement acceptable. Mais une mort douce, paisible, dans la dignité, n’est pas synonyme de l’euthanasie, laquelle, de manière directe et en quelques minutes, provoque délibérément la mort ! Il y a un monde de différence entre les deux, tant dans l’intention que dans la procédure employée !                                              
    2. L’expérience a déjà montré que, dès qu’on transgresse l’interdit fondamental de toute société humaine, à savoir l’interdit de tuer un être humain innocent, il est impossible de refermer la porte que l’on a entr’ouverte. Au contraire, elle a tendance à s’ouvrir toujours plus largement. La loi déjà en vigueur concernant l’euthanasie excluait la prise en compte des mineurs d’âge. La loi aujourd’hui projetée l’inclut. Un mouvement s’est mis en route, qui risque de ne jamais s’arrêter. On finira, dans certains cas, par présumer le consentement qui n’a pas été donné ou n’a pas pu l’être. Par contre, nous nous refusons, comme certains osent le faire, à émettre l’hypothèse qu’on en viendra peut-être un jour à supposer ce consentement dans le chef de mineurs handicapés mentalement, dès lors qu’ils sont par définition incapables d’un jugement mûrement délibéré. Nous sommes fermement convaincus que jamais notre pays ne se laissera entraîner à une telle dérive. En revanche, à plus court terme, le risque n’est pas nul qu’on se demande un jour si une nouvelle loi ou une jurisprudence invoquant le principe de non-discrimination ne devraient pas faire cesser une discrimination, celle qui consiste à ne pas prendre en compte le critère de la souffrance psychique quand il s’agit de mineurs d’âge.                                                                                             
    3. D’autres projets de loi sont déjà prêts pour, à l’autre bout de la vie humaine, ouvrir l’euthanasie aux personnes démentes, n’ayant plus une conscience claire de leur identité personnelle, pourvu qu’elles en aient fait anticipativement la demande écrite. Redoutable perspective, qui va exercer une pression insidieuse sur les personnes âgées craignant de peser plus tard sur leur entourage ! Beaucoup de personnes âgées vont se convaincre qu’elles feraient preuve d’un grand égoïsme en ne faisant pas cette demande anticipée… C’est ainsi que s’effritera progressivement l’admirable solidarité qui unit les personnes démentes, leurs familles et tout le monde médical et paramédical qui entoure ces personnes de soins pleins d’humanité, de compétence et de tendresse. Comme solution aux inévitables fragilités de l’existence humaine, surtout quand elle arrive à son déclin, on n’offrira plus aux personnes démentes que la décision solitaire de prévoir à temps leur sortie de ce monde lorsque d’autres en jugeront le temps venu. Il n’est que trop prévisible qu’un élargissement ultérieur de la loi permettra de présumer raisonnablement le consentement de la personne démente, dès lors qu’il ne manque qu’une petite signature en bas d’un document… De plus, comme c’est déjà le cas, beaucoup de personnes âgées et potentiellement démentes, seront tentées de demander l’euthanasie pour ne pas être à charge de leur entourage, voire, à la limite, pour cause de vieillesse et de perte du goût de la vie. Ce sera alors une sorte d’« euthanasie » d’un autre genre, celle de la solidarité même qui doit unir les plus vaillants aux plus fragiles. Enfin, il n’est pas non plus exclu que des considérations d’économie en arrivent un jour à recommander indirectement l’euthanasie pour des raisons de finances publiques ou de solvabilité des institutions de soin.                   
    4. En dernier lieu, l’on entend souvent dire que la décision de se faire euthanasier est une simple question de liberté personnelle, de libre disposition de soi, et que la loi n’impose à personne d’y recourir. C’est oublier que cette prétendue décision purement individuelle exerce, surtout quand elle se multiplie, une redoutable pression sur la liberté de tous les soignants, ainsi que sur celle des institutions de soin qui sont opposées à l’euthanasie et, finalement, sur les personnes les plus fragiles de la société.  

             Nous osons donc dire à nos concitoyens, en payant de notre personne : « Il n’est pas trop tard, mais il est temps ! ». Secouons notre propre conscience et aussi, avec respect, celle de nos frères et sœurs en humanité. L’histoire ne sert jamais deux fois les mêmes plats ni les mêmes circonstances. C’est donc aujourd’hui qu’il faut agir. Nous comptons sur vous.

             Concrètement, nous voulons, outre l’appel au jeûne, organiser une  veillée de prière dans quelques lieux emblématiques et géographiquement centraux de l’archidiocèse (la Basilique nationale de Koekelberg à Bruxelles, la Collégiale Saint-Pierre de Leuven et la Basilique de Basse-Wavre), mais en demandant avec insistance aux doyens et aux recteurs de sanctuaires moins centraux, d’organiser, eux aussi, une veillée de prière dans leur église décanale ou leur sanctuaire, selon leurs possibilités. A Bruxelles et à Leuven, la veillée aura lieu le 6 février à 20h. Celle de Bruxelles sera présidée par l’archevêque. Celle de Leuven sera présidée par Mgr Kockerols, Mgr Lemmens étant retenu à Rome. A Basse-Wavre, elle sera reportée au 8 février à 20h et sera présidée par Mgr Hudsyn.

             Pour vous faciliter la tâche, nous joignons au présent appel un schéma pour la mise en œuvre de la veillée.

             Nous vous remercions de votre collaboration et vous disons avec insistance notre attente, en ce moment très grave où nous devons absolument en appeler, par un engagement résolu, au débat public et citoyen.

             La Belgique n’est pas souvent au centre de l’attention des médias de la planète. Mais, en cette circonstance, de manière frappante, de nombreux médias, dans plusieurs continents, ont les yeux braqués sur notre petit pays, en se demandant jusqu’où ira le laxisme de notre législation en une matière aussi déterminante pour la conception que toute une société risque, à long terme, de se faire de la vie, de la mort et de la liberté humaine.

    + André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles

    + Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire pour le Brabant Wallon

    + Jean Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles

    + Leon Lemmens, évêque auxiliaire pour le Brabant Flamand et Malines

     

    Intention spéciale pour la prière universelle des messes des 1er et 2 février 2014

    Dieu notre Père, c’est avec grande confiance que nous nous tournons vers Toi au moment où notre pays risque de se doter d’une législation élargissant, dans certaines conditions, la possibilité de l’euthanasie aux mineurs d’âge. Confrontés aux graves dérives qu’une telle loi peut entraîner dans son sillage, nous te supplions d’éclairer nos consciences et celles de tous nos concitoyens et de nos responsables politiques. Ne permets pas que, par une nouvelle transgression de l’interdit de faire mourir une personne innocente, une porte s’ouvre encore plus largement, que plus personne ne pourra refermer. Fortifie en nous et chez nos concitoyens cet amour, plein d’imagination et de tendresse, qui trouve d’autres solutions pour rencontrer la douleur rebelle et la profonde détresse de nos frères et sœurs souffrants, nous t’en prions, Seigneur.

  • Bois-Seigneur-Isaac : célébration du 6e centenaire de l'Abbaye et de la procession du Saint-Sang

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    Le Père Supérieur et les moines libanais maronites  de l'Abbaye de Bois-Seigneur-Isaac - Monastère Saint Charbel

    ont l'honneur de vous inviter à participer à leur année jubilaire  (600 ANS)

    1413 – 2013 : 600ème anniversaire de la fondation de l’Abbaye de Bois-Seigneur-Isaac

    1414-2014 : 600ème anniversaire de la première procession en l’honneur du Saint Sang

     

    Colloque eucharistique

    (Entrée gratuite)

     

    - Jeudi 20/2/2014 à 20h00 : Conférence historique sur Bois-Seigneur-Isaac, donnée par M. le Baron Bernard SNOY. Professeur à l’institut d’études européennes (UCL).

     

    - Jeudi 20/3/2014 à 20h00 : Conférence donnée par son Exc. Mgr. Jean-Pierre Delville évêque de Liège. Professeur de l’histoire de l’Eglise à l’UCL.

    Thème : « L’histoire de la dévotion eucharistique depuis le Moyen-âge. Qu’en retenir aujourd’hui ?»

     

    - Mardi 29/4/2014 à 20h00 : Conférence avec  le Père Paul De Clerck, professeur à l’Institut Supérieur de Liturgie (ICP).

    Thème: « La Présence du Christ dans l’Eucharistie».

     

    - Mardi 3 juin 2014 à 20h00 : Conférence avec le Père Abbé Elias Khalifé, professeur de théologie dogmatique (USEK). Thème : « l’Eucharistie dans la tradition maronite ». 

     

    Célébrations

    Messes et animations

     

    1. Chaque dimanche à 15h30 : Chapelet et Adoration du Saint Sacrement.

     

    2. Chaque 22 du mois à 19h30: Chapelet, adoration eucharistique et messe avec le groupe de prière « Saint Charbel ».

     

    3. Dimanche 2 février 2014 à 10h30 : La présentation du Seigneur au Temple, Eucharistie animée par Foi et Lumière.

     

    4. Retraite spirituelle donnée par le Père Charbel EID.

    Thème : « Oraison et Eucharistie ». Du vendredi 4 avril à 19h00 au Dimanche 6 avril à 18h00. (Inscription obligatoire avant le 25 mars 2014).

     

    5. Jeudi Saint 17/4/2014 : Une journée eucharistique : adoration du Saint Sacrement de 9h00 jusqu’à minuit. Messe en mémoire de la dernière Cène du Seigneur à 19h30

     

    6. Vendredi 6 juin 2014 à 10h30 : Messe du Précieux Sang, présidée par le curé de Haut-Ittre.

     

    7. Exposition de sculptures de Giovanna Riggi: 

        du 7 au 9 juin 2014. 

     

    8. - Lundi de Pentecôte 9 juin 2014 à 10h30 : Messe pontificale du Grand Pèlerinage du Saint Sang, présidée par son Excellence l’Archevêque Mgr. André-Joseph Léonard.

    -    Adoration du Saint Sang à 16h00.

    (La relique du Saint Sang sera exposée toute la journée).

     

    9. Dimanche 29 juin 2014 à 10h30: « Eucharistie et Famille » : Messe pour les familles, présidée par le R.P. Doyen Alain de Maere, suivie d’un verre de l’amitié.

     

    10. Dimanche 14 septembre 2014 à 10h30 : Messe pontificale de la Grande Procession du Saint Sang, présidée par son Excellence Mgr.  François Garnier, Archevêque de Cambrai, avec la concélébration de son Excellence Mgr. Jean-Luc Hudsyn et le Révérendissime Père Abbé Tannous Nehme, Supérieur Général de l’OLM. La messe  sera suivie par une Grande Procession dans les rues du village.

    Adoration du Saint Sacrement à 16h30.

     

  • Le sacrement de la Confirmation, c'est important !

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    De Radio Vatican :

    Le Pape : « Baptiser les enfants, mais les confirmer aussi »

    (RV) Le Pape François ce mercredi lors de l'audience générale a poursuivi son cycle de catéchèses sur les sacrements, en parlant du sacrement de la Confirmation. « Il est important d’avoir à cœur que nos enfants reçoivent le Sacrement de la Confirmation ». Voilà le souhait exprimé par le Pape. « Tous nous nous préoccupons de baptiser les enfants, et c’est bien, a souligné le Pape, mais peut-être que nous n'avons pas le même souci qu’ils soient confirmés : ils restent ainsi à la moitié du chemin et ne reçoivent pas l’Esprit Saint qui est si important pour la vie chrétienne parce qu’il nous donne la force d’aller de l’avant. »

    « Nous devons nous vraiment nous préoccuper que nos enfants reçoivent la Confirmation : c’est important. Et si chez vous vous avez des enfants qui ne l’ont pas reçue et sont en âge de la recevoir, il faut tout faire pour compléter cette initiation chrétienne et qu’ils reçoivent la force de l’Esprit Saint ». Pour le Pape il est par ailleurs important « que ceux qui veulent recevoir la Confirmation reçoivent une bonne préparation qui doit viser à les mener vers une adhésion personnelle à la foi en Christ et à un réveil en eux de leur sens d’appartenance à l’Eglise. »

    « Le sacrement de la Confirmation est lié à celui du Baptême. Avec l’Eucharistie, ils forment un unique événement salvifique : l’“initiation chrétienne”, qui fait de nous des créatures nouvelles et des membres de l’Église. Par l’huile de l’onction, dans la puissance de l’Esprit, nous sommes configurés à Jésus Christ. Ce sacrement fait croître la grâce baptismale : il nous unit plus solidement au Christ, il porte à son accomplissement notre lien avec l’Église et il nous donne la force de l’Esprit pour répandre et défendre la foi, confesser le nom du Christ et ne jamais avoir honte de sa croix. La Confirmation est une œuvre de Dieu qui nous modèle à l’image de son Fils, pour nous rendre capables d’aimer comme lui. Puissions-nous accueillir l’Esprit Saint et le laisser agir, pour qu’à travers nous le Christ lui-même prie, pardonne, répande espérance et consolation, crée la communion et sème la paix! »

  • Euthanasie : les évêques demandent de prier pour que l'Esprit Saint touche les coeurs et les consciences des députés

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    C'est au Québec :

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  • La vocation n'est pas l'effet du hasard...

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    En témoigne ce témoignage d'un séminariste qui sera prochainement ordonné et qui souligne l'importance d'un milieu familial croyant et pratiquant :

    Extraits de l'interview de Vincent Drouguet (sur le site du diocèse de Liège):

    Votre vie familiale dans votre jeunesse vous a-t-elle aidé à vouloir devenir prêtre ?

    J’ai passé ma jeunesse à Julémont, près de Blegny, dans un petit hameau d’une quinzaine de maisons. Mes parents étaient pratiquants et nous avions comme ligne de conduite à suivre : assister à la messe dominicale et faire sa Profession de foi. Puis, nous étions libres de choisir notre avenir. J’ai un frère qui compte deux ans de moins que moi –j’ai également une sœur et un frère plus jeunes d’une dizaine d’années– et, proche de lui, je l’ai souvent trouvé à mes côtés dans mon parcours. Si mes parents n’étaient pas impliqués directement dans la paroisse, ils allaient à la messe tous les dimanches et vivaient en parfaite conformité avec leur foi. Maman, mère au foyer, touche à tout dans le domaine de l’art –poterie, peinture, sculpture, vitraux…- nous a éveillés à la foi à travers les arts. (...)

    Vos parents et d’autres personnes ont-ils joué un rôle dans l’orientation de votre vie ?

    Un jour, alors que je devais avoir 21 ans, mon papa me demanda si j’étais heureux. Je sentais bien que quelque chose me manquait, que je n’allais pas faire de la photo toute ma vie. Inconsciemment cette réflexion me mettait sur la voie de la prêtrise. Et ma maman –merci d’avoir eu cette gentillesse, cette lucidité, cette intelligence du cœur- m’a conseillé d’aller voir un prêtre. Ma pratique religieuse était tombée bas même si je n’ai jamais coupé les ponts, mais j’attendais des signes… sans attendre vraiment. Mon cœur était toujours ouvert, ou plutôt entrouvert, j’étais dans le domaine des recherches sur l’homme qui m’ont amené à me poser des questions sur Dieu. J’ai été à l’abbaye de Wavreumont vers un jeune prêtre –son papa était le meilleur ami de mon grand-père– souffrant de sclérose en plaques. Je le voyais si fragile dans sa chaise roulante, devant moi, si faible aussi. Il ne m’a rien caché de ce que pouvait comporter mon cheminement vers le séminaire et la vie de prêtre : 7 ans d’études, une vie solitaire sans famille d’accueil, dans un presbytère vide, parfois froid, mais solidaire, en relation avec Dieu. Alors que les ambiances, les émotions m’avaient souvent envahi, il m’a fait voir que j’étais loin de la prière, de la foi. J’ai aussi été frappé par la profondeur de la prière en Communauté. Une petite sœur de Sainte Thérèse, qui habitait mon village et revenait d’un voyage en mission, m’a un jour interpellé au sortir de la messe. Je ne l’avais jamais vue. Elle m’a capté dans son regard qui semblait me transpercer pour atteindre mon âme. Puis elle m’a dit à l’oreille : Ne penserais-tu pas un jour devenir prêtre ? J’étais sous le choc et maman m’a même demandé si  j’allais bien. (...)

    Quel fut le déclic qui vous a décidé d’entrer au séminaire ?

    Un ami, comme moi très branché sur le questionnement de la vie, m’amena à Lourdes. Là, j’ai vraiment aimé ce que je faisais. L’avant-dernier jour du pèlerinage, alors que la canicule avait envahi la ville et même la grotte, je me suis décidé vers 2 heures du matin à aller prier la Vierge -lui confiant mes questions sur ma vie future et mon désir d’être heureux- alors qu’une dizaine de personnes étaient encore présentes. Ma prière était sincère, elle venait du fond de mon cœur, ce n’était pas du vent. Au moment où je demande à Marie de m’éclairer, je sens physiquement comme un souffle émanant de la Vierge qui m’effleure dans une douce chaleur. Pour moi, c’était le cœur de Marie qui me parlait. Plus jamais je n’ai ressenti cela. J’ai eu par la suite d’autres signes, moins surnaturels que ce soir-là, mais mon cœur était enfin préparé et depuis, la prière est mon livre de chevet. Peu après, lors de la Journée des Vocations, j’ai été sensible à cette brochure que je retournais sans cesse pendant la messe, regardant fixement ce titre : Prêtre pourquoi pas ? Avant d’aller rencontrer notre évêque, lors d’un repas en tête-à-tête avec mes parents je leur ai annoncé mon intention d’entrer au séminaire. Mes parents m’ont dit qu’ils m’accompagneraient sur mon chemin, dans mon ministère, soulignant que c’était un choix très engageant mais que le plus grand bonheur des parents est de voir leur enfant heureux. (...)