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International - Page 211

  • Le désastre des avortements sélectifs en Chine et en Inde

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    AVORTEMENTS SÉLECTIFS : IL MANQUE 80 MILLIONS DE FEMMES EN CHINE ET EN INDE

     de genethique.org

    Si l’avortement sélectif est interdit en Chine et en Inde, il est en pratique difficilement contrôlable et fréquemment pratiqué. « Quitte à n’avoir qu’un(e) descendant(e), autant que ce soit un garçon, davantage susceptible de travailler et de soutenir financièrement ses parents » : en Chine la politique de l’enfant unique, qui a sévi de 1975 à 2015 a considérablement « chamboulé » le rapport de masculinité. Certaines régions chinoises culminent à 120 hommes pour 100 femmes, quand le ratio naturel tourne invariablement autour de 105 garçons pour 100 femmes[1]. Même problème en Inde, surtout dans les zones rurales, « où la naissance d’une fille est synonyme de charge économique et de dot à débourser ».

    Ces coutumes de la « préférence pour le fils » ont été soulevées par Heather Barr, une chercheuse en droit des femmes, dans un essai publié en marge du rapport 2019 de l’association Human Rights Watch. Elle a calculé que ces ratios déséquilibrés avaient provoqué un déficit de 80 millions de femmes pour ces deux seuls pays, Chine et Inde, les deux plus peuplés du monde.

    Une des conséquences de ce déséquilibre est la difficulté pour les hommes de trouver une épouse pour assurer leur descendance. Il en résulte un véritable trafic de femmes, notamment par des agences chinoises qui « importent » des femmes birmanes. Les agences leur promettent monts et merveilles pour les attirer en Chine, elles sont « finalement rachetées entre 3 000 et 13 000 dollars (selon l’âge et l’apparence) par des familles en quête d’une épouse pour leur fils ».

    Chine et Inde « doivent agir de toute urgence pour atténuer les effets du déclin du nombre de femmes, et examiner attentivement les conséquences de cette pénurie, y compris en relation avec la traite et les violences à l’égard des femmes», conclut Heather Barr.

    Voir aussi :


    [1] Moyenne mesurée en 2012 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Sources: Libération, Julia Toussaint (19/01/2019)
  • Quels sont les dix pays les plus catholiques du monde ?

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    La réponse est sur aleteia.org (J-P Mauro) :

    Le top 10 des pays les plus catholiques au monde

    Rio de Janeiro Brazil

    Comme l'indique son nom, l'Église catholique est universelle. Europe, Asie, Amérique, Afrique et Océanie... Composée de laïcs, prêtres, consacrés, religieux, elle est présente aux quatre coins du monde. Découvrez ici quelle est la répartition des catholiques dans les différents pays du globe.

    Cliquez ici pour ouvrir le diaporama

    Au cours des siècles, l’Église catholique s’est peu à peu étendue dans le monde entier. La religion chrétienne est celle qui est la plus largement pratiquée, englobant près du tiers de la population mondiale. Elle est composée de multiples confessions, dont le catholicisme, la plus répandue, qui compte plus de 1,28 milliard de fidèles. Né au Moyen-Orient, le catholicisme s’est ensuite diffusé à travers l’Europe grâce aux Romains et ce sont ensuite les missionnaires européens qui ont porté la parole du Christ à travers le monde. Et même si la position sociale de l’Église a changé au fil des siècles, la foi occupe une place centrale dans la vie de nombreuses personnes.

  • Panama : des JMJ parmi les plus petites jamais organisées

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Le pape François au Panama pour des JMJ à taille humaine

    Le pape François arrive mercredi 23 janvier au soir au Panama pour des Journées mondiales de la jeunesse qui promettent d’être parmi les plus petites jamais organisées.

    Dans la lignée de ce qu’il ne cesse de répéter aux jeunes, il devrait, une nouvelle fois, les exhorter à l’engagement.

    Pour son 26e voyage international et son 40e pays visité, le pape François va retrouver son Amérique latine natale à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse de Panama, où il doit arriver mercredi 23 janvier au soir.

    L’occasion d’un bain de jouvence latino après une année difficile marquée par les scandales et les attaques ? Sans doute, même si cette Amérique centrale qu’il visite est bien particulière dans un monde latino plus éclaté qu’il n’y paraît. D’ailleurs, dans ce Panama de 4 millions d’habitants, où il n’a jamais posé le pied, ce ne seront pas les grandes foules qui accueilleront François.

    Les communications n’étant pas aisées, les jeunes des pays voisins devront faire de longues heures de bus pour arriver sur place. Cela se ressent nettement sur les chiffres : avec 150 000 inscrits pour l’instant, ces JMJ promettent ainsi d’être parmi les plus petites jamais organisées.

    Mais ce « petit » rassemblement devrait conférer aux JMJ de Panama une dimension humaine qui ne devrait pas déplaire à un pape attentif à la rencontre avec chacun.

    Réconciliation

    Il a ainsi tenu à ce que la cérémonie pénitentielle de vendredi se déroule dans une prison, où il confessera de jeunes détenus. « Une marque d’attention aux jeunes qui ne pourront pas participer au rassemblement », insiste le directeur de la Salle de presse, Alessandro Gisotti.

    Au-delà de cette liturgie pénitentielle, le thème de la réconciliation traversera très largement ce voyage qui, s’il se déroule en seule terre panaméenne, aura été largement préparé par l’ensemble des pays d’une Amérique centrale déchirée par les conflits et l’instabilité politique.

    « Pour François, ces jeunes rassemblés dans la paix tout en affichant fièrement le drapeau de leur pays est un signe important », a confié aux journalistes Alessandro Gisotti pour qui sera centrale la question de la violence des jeunes, et ses causes (des inégalités aux trafics en passant par la corruption et le manque d’avenir).

    Violence et migrations

    François devrait notamment évoquer la question du Nicaragua – qui devait accueillir la partie diocésaine des JMJ avant d’y renoncer à cause de la grave crise politique qui le frappe – mais aussi, plus largement la question de la violence qui n’épargne aucun pays de la région. Ainsi la Colombie, voisine du Panama, visitée il y a un plus d’un an et encore récemment frappée par un grave attentat, voire le Venezuela tout proche…

    D’autres thèmes pourront être aussi à l’ordre du jour, tel les migrations – beaucoup des jeunes Centraméricains qu’il rencontrera sont eux-mêmes des migrants.

    Comme il en a désormais l’habitude, François devrait également rencontrer des victimes d’abus sexuels, même si cela ne figure pas officiellement à son programme.

    « Messager de consolation et d’espérance »

    Au fil de ces questions, le pape, qui a aussi voulu que l’angélus célébré après la messe de clôture des JMJ se déroule dans un foyer d’accueil de jeunes malades du sida, passera ainsi en revue toutes les situations de la jeunesse. « Messager de consolation et d’espérance, le pape veut se montrer proche des jeunes qui souffrent », résume Alessandro Gisotti.

    Une façon pour le pape de placer ces JMJ dans la continuité du chemin entamé depuis le rassemblement de Cracovie, en passant par le Synode d’octobre dernier sur les jeunes, mais en ouvrant aussi sur la prochaine assemblée, en octobre prochain, sur l’Amazonie. De fait, les journées en diocèses auront été largement marquées par cette dimension du service et de l’engagement, notamment en matière d’écologie.

    Au fil de ces rencontres avec les jeunes, François, qui les avait exhortés à Cracovie à « sortir du canapé » et n’a pas hésité, dans un message vidéo diffusé en novembre, à les appeler à une « révolution du service », martèle ainsi son appel à l’engagement d’une jeunesse à qui il ne cache pas la confiance qu’il lui porte.

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du pape, ne disait pas autre chose dans L’Osservatore romano de ce week-end, soulignant que François rappellera aux jeunes combien ils peuvent « influer sur le cours de l’histoire et des événements ».

    Y compris, a-t-il expliqué, en s’engageant en politique, comprise, a expliqué le principal collaborateur du pape, comme « au service de la communauté, de la société et soucieuse du bien commun, donc du bien de tous et du bien de chacun ».

  • JMJ : le pape appelle les jeunes à la révolution

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    Du site de la RTBF :

    Pour ses troisièmes JMJ, le pape appelle les jeunes à la "révolution" 

    Le pape François est attendu mercredi à Panama en Amérique centrale, pour une nouvelle édition des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) où il sera accueilli par au moins 150.000 jeunes catholiques de plus de 150 pays, auxquels il a d'ores et déjà demandé de prendre la tête d'une "révolution" pour "changer le monde".

    Après Rio de Janeiro en 2013, l'année de son élection, Cracovie en 2016, Jorge Bergoglio, 82 ans, assistera aux troisièmes JMJ de sa papauté dans le petit pays de 4 millions d'habitants, premier Etat d'Amérique centrale à les organiser.

    Le premier pape argentin et latino-américain de l'Histoire ne manquera pas d'y aborder des sujets propres à son continent comme la pauvreté, la corruption ou l'émigration. Il s'adressera d'ailleurs tout particulièrement à de nombreux jeunes migrants, a précisé le Saint-Siège.

    "Nos jeunes ont besoin, particulièrement en Amérique centrale, qu'on leur donne des opportunités" face à "la dure réalité qui les force à émigrer ou les fait tomber entre les griffes des narco-trafiquants", a commenté l'archevêque de Panama, Mgr José Domingo Ulloa, de passage à Rome.

    Une révolution qui peut vaincre les grandes puissances

    Avant le coup d'envoi de cette 34e édition des Journées mondiales de la jeunesse (un rendez-vous institué par Jean-Paul II), le pape François a demandé aux jeunes via un message vidéo de se mettre au service des autres, "une révolution qui peut vaincre les grandes puissances".

    "Beaucoup de jeunes, croyants ou non croyants, au terme d'une période d'études, manifestent le désir d'aider les autres, de faire quelque chose pour ceux qui souffrent. Telle est la force des jeunes, votre force à tous, qui peut changer le monde", a-t-il dit.

    Le pape incite les jeunes à construire activement leur vie et à prendre des risques, au lieu de se réfugier passivement "dans un canapé" comme "des retraités". Il a aussi à cœur de critiquer leur usage excessif des téléphones portables ou leur goût pour la liberté amoureuse sans contraintes. "En amour, tu dois mettre toute la viande sur le gril", a-t-il au contraire conseillé à des jeunes à Rome, employant un dicton argentin.

     
  • Rideau sur la farce des élections 2019 en RDC

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    Nonobstant les efforts méritoires de son épiscopat, le Congo a raté une belle occasion de sortir des ornières où il est embourbé depuis son accession immature à l’indépendance. De Christophe Rigaud, journaliste, directeur du site Afrikarabia consacré à l'actualité en République démocratique du Congo (RDC) et en Afrique centrale (extraits) :

    Félix D6EE87E2-09D9-4B49-A140-C0FD894036B8_cx15_cy10_cw66_w1023_r1_s.jpg« Malgré la contestation et les soupçons de fraude qui pèsent sur l’élection présidentielle congolaise, la Cour constitutionnelle a officiellement proclamé dimanche Félix Tshisekedi président de la République démocratique du Congo (RDC). Sans surprise, la Cour a rejeté tous les recours déposés par Martin Fayulu, qui revendique toujours sa victoire. Des recours que le juge Noël Kilomba estime « irrecevables » ou « infondés », mais surtout « sans preuves ». Pourtant, les résultats fournis par les observateurs de la Conférence épiscopale (CENCO) et par les fuites de données de la Commission électorales elle-même, confirment la fraude et l’inversion des résultats – voir notre article. Selon ces données, Martin Fayulu serait bien arrivé en tête de la présidentielle (environ 60%), loin devant le candidat du pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary, et Félix Tshisekedi […].

    « Le verdict de la Cour constitutionnelle vient renforcer l’idée d’une décision pilotée par le pouvoir encore en place à Kinshasa, qui a négocié les élections avec l’opposant Félix Tshisekedi et qui cherchait par tous les moyens à imposer son plan de partage du pouvoir. Car très étrangement, si Félix Tshisekedi est censé avoir remporté la présidentielle, son parti (UDPS) et celui de l’UNC, son allié, n’ont recueilli la majorité ni à l’Assemblée nationale, ni dans les assemblées provinciales… ni au Sénat ! Des résultats qui mettent la RDC devant une situation inédite de cohabitation, qui arrange les affaires de la coalition pro-Kabila qui, certes laisse la présidence entre les mains d’un opposant, mais garde les pleins pouvoir sur l’ensemble de la machine institutionnelle et étatique […].

    Après le rejet de son recours par la Cour constitutionnelle, Martin Fayulu s’est déclaré « seul président légitime » et a demandé à la communauté internationale de ne pas reconnaître Félix Tshisekedi comme président de la République démocratique du Congo. Ironie du sort, en 2011, c’est Etienne Tshisekedi, le père de Félix, qui tenait ce même discours lors de la réélection contestée de Joseph Kabila. Aujourd’hui, c’est son fils, Félix qui est au coeur de la contestation, avec en ligne de mire une Cour constitutionnelle, accusée par Martin Fayulu d’avoir validé un « putsch électoral » et d’être « au service d’un seul individu, Joseph Kabila ».

    « Il faut dire que la Cour constitutionnelle est, en effet, fortement politisée. Sur neuf membres, six ont été nommés par la majorité pro-Kabila (présidence et parlement confondus), et quatre sont affiliés au Front commun pour le Congo (FCC), la plateforme présidentielle. Deux juges ont été remplacés cet été, juste avant les élections, et sont considérés comme des proches du chef de l’Etat.

     « La décision de la Cour constitutionnelle a pris de vitesse l’Union africaine (UA), qui demandait, avec l’Union européenne et les occidentaux, à la Commission électorale (CENI) de procéder à un recomptage des voix. Dans une posture qu’on lui connaissait peu, l’Union africaine s’était positionnée très fermement, en exigeant la suspension de l’annonce des résultats définitifs en raison de sérieux doutes sur la crédibilité des chiffres avancés par la CENI. Mais Kinshasa a décidé de forcer le passage, et de prendre de court les pays africains en déclarant Félix Tshisekedi « seul président légitime » du pays.

    La Cour constitutionnelle coupe également l’herbe sous le pied à la délégation de l’UA qui devait débarquer à Kinshasa ce lundi pour tenter de régler le contentieux électoral. Avec le verdict « irrévocable » de la Cour ce dimanche, il ne restait plus grand chose à négocier avec le nouveau et l’ancien président congolais, ce qui a poussé l’UA a annuler sa visite. Les pro-Kabila ont d’ailleurs fait remarquer qu’ils n’avaient pas leçons de démocratie à recevoir de présidents comme Paul Kagame ou Denis Sassou Nguesso, censés réclamer la « vérité des urnes ». En faisant reculer l’Union africaine, le nouveau tandem Kabila et Tshisekedi vient de remporter sa première victoire diplomatique.

    Le leader de la coalition Lamuka, Martin Fayulu, a appelé les Congolais à organiser «des manifestations pacifiques sur toute l’étendue du territoire » pour protester contre la décision de la Cour constitutionnelle. Reste à savoir si les Congolais répondront à cet appel »…

    Ref. RDC : Tshisekedi passe en force

    Réponse : ayant obtenu une satisfaction apparente sur le principe de l’alternance et de l’accession à la présidence d’un ancien opposant au fils du Mzee Laurent Kabila, la population congolaise ne se mobilisera pas davantage : elle était  plus motivée par la désignation d’un nouveau mokondji que par le combat pour une dame de Mpoto appelée Démocratie. Pour le reste, lobi est un autre jour.   

    JPSC

  • Congo : avec un président potiche, Kabila continuera à contrôler les postes clefs

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    De Renaud Girard sur le Figaro via Magistro.fr :

    Faux départ au Congo

    Faux départ pour la démocratie en RDC (Congo)

    CHRONIQUE - L'élection présidentielle qui a vu l'opposant Félix Tshisekedi être proclamé vainqueur masque en réalité la fraude électorale du siècle.

    Dans une quasi-indifférence de l'Occident, une immense tricherie électorale est en train d'être commise dans le plus grand pays francophone d'Afrique, la République démocratique du Congo (RDC, ancien Zaïre, 80 millions d'habitants, quatre fois la superficie de la France).

    Quand le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 18 ans, avait annoncé il y a cinq mois qu'il allait enfin organiser (avec deux ans de retard) des élections présidentielles où, conformément à la Constitution, il ne se représenterait pas, les diplomaties occidentales ont cru un moment qu'elles avaient marqué un point. Elles pensaient tenir un espoir concret de voir un minimum d'État de droit remplacer le régime paresseux, corrompu et prédateur mis en place par Kabila et sa parentèle. Elles comptaient assister enfin au décollage économique de ce pays exceptionnellement doté par la nature (eau en abondance, terres fertiles, ressources hydroélectriques gigantesques), que cinq décennies de mauvaise gouvernance avaient maintenu dans la misère. Constatant la progression de l'économie de la Zambie et du Rwanda voisin, elles espéraient que la RDC finirait par suivre leurs exemples.

    Tous ces espoirs sont en train de s'effondrer avec la mise en œuvre de la fraude électorale du siècle. Homme politique taiseux, détestant autant les débats publics que l'étude des dossiers, Kabila reste, à 47 ans, un redoutable tacticien. Ayant observé tant de chefs d'État s'étant accrochés au pouvoir, Kabila s'est dit qu'il n'y avait aucune raison pour qu'il ne fasse pas pareil. Mais il a eu l'intelligence de celer ses intentions et d'atermoyer face aux milieux internationaux l'invitant à introduire l'alternance en RDC. Il a élaboré un plan en trois phases.

    La première a consisté à écarter, sous des prétextes judiciaires, les personnalités politiques les plus dangereuses, car les plus charismatiques. Ainsi l'entrepreneur Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga et très populaire président du meilleur club de football de RDC, exilé en 2016, a été physiquement empêché de revenir dans son pays pour remplir un dossier de candidature auprès de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante, qui n'a d'indépendant que le nom). Ainsi l'ancien challenger de Kabila à la présidentielle de 2006, Jean-Pierre Bemba, homme fort de la région de l'Équateur, sénateur en 2007, n'a pas eu le droit de se présenter, sous prétexte d'une condamnation judiciaire pour subornation de témoin.

    La deuxième phase de la manœuvre de Kabila a été de pousser la candidature à la présidentielle de son ancien ministre de l'Intérieur Emmanuel Shadary, avec l'idée de reproduire le célèbre exemple Medvedev-Poutine. Mais conscient de l'impopularité extrême de son poulain, Kabila avait mis un second fer au feu. Il avait secrètement pris langue avec un candidat d'opposition qui présentait deux avantages : porter un nom crédible et être facilement manipulable. Ce joker du régime s'appelle Félix Tshisekedi, le fils du célèbre Étienne Tshisekedi (1932-2017), ancien premier ministre du Zaïre, avant de devenir un strict opposant à Kabila.

    La troisième phase consista à laisser le scrutin se tenir normalement, le 30 décembre 2018, dans la majorité des bureaux de vote du pays. Félicitations des chancelleries occidentales.

    Mais, très inquiète quant à l'avenir du pays, l'Église catholique y avait déployé 40.000 "témoins" (assesseurs), pour avoir son propre comptage, afin de dissuader les fraudeurs du régime. Selon elle, le candidat de l'opposition unie, Martin Fayulu, était largement en tête partout, à l'exception de la province du Kasaï (ouest), où, pour des raisons ethniques, Tshisekedi reste très populaire. Ancien cadre du groupe pétrolier américain ExxonMobil (il finira directeur général pour l'Ethiopie), Fayulu est élu député d'opposition en 2011, avant de devenir le coordonnateur des Forces acquises au changement. Pour que la bonne nouvelle ne se répande pas, le régime coupe Internet et l'antenne de RFI.

    Vint alors la quatrième phase : changer les résultats réels, en descendant Fayulu de 60 à 35 %, et en élevant Tshisekedi de 20 % à 38 %, pour le proclamer président élu (en RDC, la présidentielle se fait à un seul tour). Un scrutin législatif se tenait en même temps. Là, le régime n'a même pas pris la peine de dépouiller toutes les urnes, avant de proclamer élue une majorité parlementaire favorable à Kabila, une "tricherie massive" nous a confié un évêque congolais. Le tour est joué : avec un président potiche, et un premier ministre à sa main, Kabila continuera à contrôler les postes clefs. La répression des manifestations de colère a déjà fait vingt morts. Les Congolais se terrent chez eux, sans pouvoir communiquer, faute d'Internet.

    Beaucoup d'Européens ne se sentent pas concernés par la mauvaise gouvernance en Afrique. Ils ont tort. Car c'est elle qui est la première responsable des migrations sauvages.

    Paru dans Le Figaro, 15 janvier 2019

  • Un expert égyptien dénonce la violation du droit à la vie au Comité des Droits de l'Homme de l'ONU

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    COMITÉ DES DROITS DE L'HOMME DE L'ONU : UN EXPERT ÉGYPTIEN DÉNONCE "LA VIOLATION DU DROIT À LA VIE"

     de genethique.org 

    Dans un article publié ce jour (18 janvier), l’European Centre for Law and Justice rapporte les propos d’un des experts du Comité des droits de l’homme des Nations Unies, Mahmoud Fathalla, un egyptien. Ce Comité, composé de 18 membres, est chargé « de faire respecter le Pacte international des droits civils et politique ».

    Le 30 octobre dernier, les experts ont adopté une « observation » sur l’article 6 du Pacte sur le droit à la vie, et, outrepassant leur mandat, ils ont promu « l’avortement au nom de la santé des femmes et du droit à la vie ». Le texte, discuté pendant trois ans, est marqué essentiellement par « l’abandon de toute protection de la vie humaine intra-utérine » et il ouvre la porte pour les États à la légalisation du suicide assisté » ; le tout en « contradiction avec la lettre et l’esprit du Pacte adopté 1966 et ratifié en 1980 par France ».

    Au paragraphe 8, le texte dispose que « les États parties ne devraient pas introduire de nouveaux obstacles et supprimer les obstacles qui empêchent les femmes et les filles d’accéder effectivement à un avortement légal et sans risques ».

    Au sein du Comité, les voix divergentes ont été très rares et vite étouffées ; personne « n’avait osé mettre en cause la contradiction flagrante et fondamentale entre la protection du droit à la vie et l’avortement ». Au contraire, l’expert français, Olivier de Frouville avait déclaré que « le droit à l’avortement est au cœur du droit à la vie », tandis que l’expert tunisien, Yadh Ben Achour, avait promu le « dépistage prénatal pour éliminer avant leur naissance les enfants atteints d’un handicap »(cf. Fin de vie : la procédure collégiale de nouveau sur la sellette ? et ONU : le retour de la culture de mort).

    Mais juste après l’adoption du texte, Mahmoud Fathalla a souligné ces contradictions : « À mon avis, ce libellé implique une légalisation de l’avortement sans restriction, ce qui reviendrait en soi à nier le droit à la vie d’un enfant à naître ou d’un fœtus, et contredirait le principe énoncé au paragraphe 2 de l’Observation générale sur le droit à la vie : « Il s’agit du droit suprême auquel aucune dérogation n’est autorisée ». Ainsi, autoriser l’avortement sans critère, ni restriction, ni condition et laisser cette décision au libre arbitre d’une femme ou d’une fille sous couvert de respecter leur libre choix et leur vie privée conduira aux résultats suivants. Premièrement, c’est accorder la priorité aux principes de libre choix et de la vie privée sur le droit à la vie qui est un droit primordial dont il faut jouir avant de pouvoir parler d'autres droits énoncés dans le Pacte. Deuxièmement, c’est ignorer toutes les preuves médicales indiquant qu’à une certaine période de la grossesse, le fœtus ou l’enfant à naître a une vie. Troisièmement, priver l’enfant à naître ou le fœtus du droit à la vie sans motif sérieux et donner la liberté de mettre fin à la vie d’un fœtus ou d'un enfant à naître sans motif juridique est considéré en soi comme une violation du droit à la vie. »

    Si l’observation n’a pas de force contraignante, elle remet en question la crédibilité du Comité, Mahmoud Fathalla achevant de réduire la portée de son texte. Se pose aussi, face à cette tentative ultime, la question de la liberté des experts qui siègent au sein de ces institutions.

    Sources: ECLJ (17/01/2019) - CDH: un expert brise le consensus pro-avortement

  • Washington : des dizaines de milliers de personnes ont marché pour la vie dans un froid glacial

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    D'Aleteia.org :

    Aux Etats-Unis, la foule brave le froid pour défendre la vie

    MARCH FOR LIFE
    Jeffrey Bruno

    Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé vendredi sur le National Mall de Washington (Etats-Unis) lors de la « Marche pour la vie ». Cette manifestation annuelle est née il y a 46 ans pour dénoncer l’arrêt emblématique de la Cour suprême américaine légalisant l’avortement. De nombreux jeunes étaient présents, malgré le froid glacial qui sévissait dans la capitale. Le vice-président américain, Mike Pence, et son épouse Karen, ont fait une apparition surprise lors de cette manifestation encouragée par le pape François et dont la déclinaison française aura lieu ce dimanche 20 janvier, à Paris.

  • Réchauffement climatique : la faute aux bébés ?

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    De Joseph Savès sur le site Herodote.net :

    Climat : la faute aux bébés ?

    Dans un document de 2009, les démographes mandatés par l'ONU (UNFPA) ont identifié la cause du réchauffement climatique qui menace l'humanité. Serait-ce notre frénésie de consommation, qui a épuisé en moins d'un siècle des combustibles fossiles accumulés dans le sous-sol pendant 60 millions d'années ? Pas du tout. Selon nos experts onusiens, la faute en reviendrait principalement aux bébés nés ou à naître, autant de consommateurs-pollueurs en puissance.

    En 2017, des scientifiques de l'université de Lund (Suède) récidivent dans une étude publiée dansEnvironmental Research Letters : d'emblée, ils énoncent les quatre mesures les mieux appropriées à leurs yeux pour enrayer le réchauffement climatique, la principale étant de renoncer à avoir un enfant (note)...

    Ces rapports et l'écho qu'ils ont reçu dans la bonne presse témoignent pour le moins d'une grande méconnaissance des enjeux démographiques, pour ne rien dire de la bêtise des personnes susmentionnées (note).

    Pour faire bref, soulignons d'abord que la bombe P (comme population) annoncée par le prophète Paul Ehrlich en 1968 n'explosera pas. La population mondiale a franchi le seuil du milliard au milieu du XIXe siècle et celui des 6 milliards en 1999. Contre toute apparence, elle est en voie de stabilisation rapide avec un indice de fécondité qui n'est déjà plus que de 2,1 enfants par femme en moyenne (hors Afrique subsaharienne).

    Soulignons ensuite que c'est l'american way of life partagé aujourd'hui par un cinquième de la population mondiale qui est tout entier responsable des dérèglements climatiques, du fait d'un usage inconsidéré de l'automobile, de l'avion et des énergies.

    Or, de l'Amérique du nord à la mer de Chine en passant par l'Europe, cette population est déjà en voie de diminution et son indice de fécondité varie généralement de 1 à 1,5 enfant par femme. Dès lors qu'à la différence de nos éminents scientifiques cités plus haut, nous élargissons notre réflexion aux enjeux démographiques, nous voyons que la préconisation d'un enfant de moins par femme revient à quasiment annoncer la disparition physique des sociétés et des populations considérées à l'horizon d'une ou deux générations (un demi-siècle).

    Faut-il s'en réjouir ? D'ores et déjà, la fécondité très faible des pays développés pose de graves problèmes sociaux (poids des personnes âgées, non-transmission des connaissances etc.). L'immigration ne résout en rien ces problèmes et les aggrave plutôt, du fait que les pays d'accueil ont de moins en moins la capacité humaine d'intégrer et former les nouveaux-venus (on ne peut à la fois demander aux jeunes générations de relayer leurs aînés dans les usines et les entreprises, s'occuper des personnes âgées et assurer la formation des nouveaux arrivants de façon à ce qu'ils puissent un jour prendre leur relève).

    Cette fécondité, qui n'assure plus du tout le simple renouvellement des générations, n'est pas elle-même la conséquence d'un choix librement assumé par les couples mais de notre mode de vie : baisse de la fertilité des hommes et des femmes due à la pollution et à l'agro-industrie, stress des transports, pression sociale et chantage à l'emploi sur les travailleurs etc. Les enquêtes d'opinion montrent de façon concordante dans nos pays que les couples ont en général moins d'enfants au final qu'ils n'en auraient souhaité (de l'ordre de 2,3 en moyenne).

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  • Les "élites" seraient-elles complètement indifférentes au sort des chrétiens persécutés ?

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    C'est l'opinion de Jacques Dubuisson sur le site lepolitique.fr :

    Les Chrétiens sont persécutés mais les « élites » s’en foutent absolument

    C’est un constat que la communauté internationale fait depuis longtemps sans pour autant intervenir et le génocide de nombreux Chrétiens d’Orientces dernières années en est une des plus honteuses illustrations.

    Dans un « deux poids deux mesures » perpétuel selon lequel certaines religions seraient toujours plus défendables que d’autres et selon lequel la victime devient même parfois le coupable, les Chrétiens se retrouvent abandonnés par des « élites » (1) auto-proclamées « progressistes » pour qui la tolérance unilatérale, la solidarité et l’humanisme naïfs s’appliquent à tous sauf, bien sûr, aux Chrétiens.

    Leur indifférence vis-à-vis de ces derniers leur est si vive qu’on « assiste depuis six ans à une augmentation constante du niveau de persécution contre les Chrétiens dans le monde, » explique Portes ouvertes, une organisation non gouvernementale (ONG) protestante, dans un nouveau rapport qui souligne la progression dramatique des persécutions anti-Chrétiennes particulièrement en Afrique du nord.

    Selon l’ONG, plus de 245 millions de Chrétiens, soit un sur neuf dans le monde, subissent violences ou discriminations notamment en Afrique – Algérie, Centrafrique, Erythrée, Libye, Mali, Mauritanie, Mali, Somalie, Soudan – et en Asie – Afghanistan, Pakistan, Inde, Corée du Nord.

    En Europe, des attaques terroristes notamment contre les marchés de Noël et de nombreux faits divers sont souvent motivés par des considérations ouvertement anti-occidentales et anti-Chrétiennes que les autorités publiques se gardent bien de reconnaître comme telles considérant l’ampleur effrayante du phénomène qui voit notamment des cimetièresChrétiens et des Eglises être pillés et saccagés chaque semaine dans un silence assourdissant.

    Aussi, les racines Chrétiennes de l’Europe sont-elles progressivement effacées au motif de « mieux accueillir » et de la laïcité, et la Chrétienté est régulièrement moquée, raillée et critiquée sans limite quand il est par ailleurs défendu voire même illégal de critiquer toute autre religion.

    Alors que l’OTAN et la communauté internationale sont intervenues militairement après le massacre anti-musulman de Srebrenica, le génocide et la persécution quasi-généralisée de Chrétiens dans des régions parfois grandes comme dix fois la France n’a jamais motivé quelque intervention « humanitaire » de l’ONU et autres prix Nobel « de la paix » pourtant peu avares de leçons faites aux occidentaux (Chrétiens).

    En plus donc de la persécution quotidienne, les Chrétiens restent les personnes plus discriminées par les institutions internationales, victimes également de l’apathie incompréhensible d’une Papauté immobile. En somme, les mêmes « humanistes » et « progressistes » qui s’émeuvent du moindre fait pour les uns s’en moquent dès lors qu’il s’agit de Chrétiens. Elle est belle « la communauté internationale » !

    Notes

    (1) A l’exception notable de François Fillon sur la scène politique française.

  • Le Vatican vent debout contre la traite humaine

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    De Vatican News (Olivier Bonnel) :

    La feuille de route du Saint-Siège contre la traite humaine

    Ce jeudi dans la salle de presse du Saint-Siège, la section "migrants et réfugiés" du dicastère pour le développement humain intégral a présenté deux documents importants qui résument la ligne de conduite du Saint-Siège pour lutter contre toutes les formes de trafic. Le premier document d'une quarantaine de pages donne des lignes d'action pratique. Le second est un volume des prises de parole du Pape François sur la thématique des migrations ainsi que l'exploitation des plus vulnérables.

    Parmi les deux documents présentés ce jeudi dans la salle de presse du Saint-Siège, figurent «Les orientations pastorales sur la traite des personnes», document de 36 pages, explicitement consacré au trafic humain et aux moyens de le combattre et un volume de textes du Pape François intitulé «Lumières sur les chemins de l'Espérance» qui recense toutes les prises de paroles du Souverain Pontife sur la thématique des migrants, discours, homélies ou appels lors des Angélus.

    Le premier document analyse d'abord les causes de la traite humaine, les moyens de la reconnaître, ses différentes expressions, que ce soit dans le monde économique ou dans les migrations et les réponses que préconise l'Église pour combattre ce fléau.

    La lutte contre la traite des personnes est un thème cher au Pape François, explique ce document, qui rappelle notamment le discours du Saint-Père devant les Nations-Unies le 25 septembre 2015 au cours duquel il affirmait que «la traite des êtres humains, commerce d’organes et de tissus humains, d’exploitation sexuelle d’enfants, de travail esclave - y compris la prostitution» ne peut se combattre seulement par «des engagements assumés solennellement».

    Lire la suite

  • Etats-Unis : défiance record à l'égard des religieux

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    De Pierre Sautreuil sur le site du journal La Croix :

    Défiance record des Américains envers les religieux

    D’après un sondage effectué par l’institut Gallup, la confiance des Américains envers l’Église catholique aurait atteint en 2018 son niveau le plus bas depuis 1977.

    La confiance des Américains envers le clergé, toutes confessions confondues, est à son plus bas niveau depuis 1977, selon un rapport publié en décembre par l’institut de sondage américain Gallup. D’après cette étude, seuls 37 % des Américains considèrent que les religieux ont, dans leur ensemble, un niveau éthique élevé ou très élevé.

    Réalisé du 3 au 12 décembre 2018 auprès de 1 025 personnes, ce sondage s’inscrit dans la continuité des études réalisées d’année en année par Gallup, et qui ont illustré une érosion sans discontinuer de la confiance des Américains dans leurs clergés depuis 2009.

    Cette tendance est d’autant plus notable chez les catholiques américains, qui ne sont que 31 % à considérer que les religieux ont un niveau éthique élevé ou très élevé. Les protestants, à l’inverse, sont 48 % à accorder leur confiance au clergé.

    Scandales d’abus sexuels

    « La perception publique de l’honnêteté et de l’éthique du clergé continue de décliner suite à une année marquée par les scandales d’abus sexuels au sein de l’Église catholique », peut-on lire dans les conclusions de l’étude. De nombreux scandales d’abus sexuels visant l’Église catholique ont émergé au cours de l’année 2018 dans divers pays, principalement aux États-Unis, en Amérique latine et en Europe.

    En août 2018, le grand jury de Pennsylvanie a publié un rapport de 1 300 pages révélant qu’au moins 300 prêtres auraient abusé de plus d’un millier d’enfantsdepuis les années 1950 dans six diocèses de l’État, et que ces « prêtres prédateurs » auraient été protégés par leur hiérarchie. La parution de ce rapport avait conduit en septembre à la démission de Mgr Donald Wuerl, archevêque de Washington.

    Le pape accepte la démission du cardinal Donald Wuerl, archevêque de Washington

    Plus tôt dans l’année, en mai 2018, la totalité des 32 évêques chiliens avaient remis leur démission, geste sans précédent, après leur gestion calamiteuse des scandales d’abus sexuels.

    Le pape François avait reconnu le 11 avril 2018, avoir commis « de graves erreurs dans l’évaluation et la perception de la situation » au Chili, après avoir pris connaissance des conclusions d’une enquête sur des abus sexuels commis par le clergé.