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International - Page 215

  • Quand un chercheur chinois affirme avoir contribué à la naissance de bébés génétiquement modifiés

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    De Sixtine Chartier sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Bébés génétiquement modifiés : quelles implications éthiques ?

    Un chercheur chinois affirme avoir contribué à la naissance de bébés génétiquement modifiés. Une grande première qui suscite de vastes questions éthiques... et des doutes. L'université du chercheur ne soutient pas la démarche et conteste ses méthodes.

    [L'article a été modifié suite à la publication du communiqué de l'Université de Shenzhen.]

    Les premiers « bébés OGM » de la planète seraient nés en Chine. C’est en tout cas ce qu’a annoncé le scientifique chinois Hé Jiankui, de l'Université de Shenzhen, dont les propos ont été rapportés par l’agence américaine Associated Press, le 26 novembre. Cette annonce n'a cependant fait l'objet d'aucune publication scientifique, ce qui signifie qu'elle n'a pas été vérifiée de façon indépendante par la communauté des chercheurs. Il s’agirait de jumelles dont l’ADN a été modifié afin de les rendre résistantes au virus du SIDA.

    Le chercheur chinois dit avoir utilisé la technique CRISPR-Cas9, plus connue du grand public sous le nom de « ciseaux génétiques » pour parvenir à ses fins. Une méthode, peu coûteuse et relativement facile à mettre en place, qui fait beaucoup parler d’elle depuis quelques années. Utilisée jusque-là au niveau expérimental, son application clinique n’avait jamais été réalisée. Autrement dit, les embryons humains modifiés n’étaient jamais réimplantés dans un utérus en vue d’une naissance. Ce serait désormais chose faite.

    La communauté scientifique a accueilli cette annonce avec une grande circonspection, à commencer par l'université de Shenzhen, dont est issu le chercheur. Dans un communiqué publié le 26 novembre, elle a affirmé avoir été « profondément choquée par cet événement ». « La recherche a été conduite en dehors du campus et n'a été signalée ni à l'université ni à son département », poursuit le communiqué, mentionnant que He Jiankui était en congé sans solde depuis février 2018 et jusqu'à janvier 2021. Elle regrette par ailleurs que le chercheur, en utilisant CRISPR-Cas9 pour modifier des embryons humains ait « sérieusement violé l'éthique académique et les codes de conduite ».« Je suis favorable à un moratoire sur l'implantation d'embryons modifiés », a réagi Feng Zhang, membre du Broad Institute du MIT et d'Harvard et un des co-inventeurs de la technique de modification du génome CRISPR-Cas9, dans la revue MIT Technology« Profondément préoccupé », il a également estimé que les risques de l'expérimentation surpassent les bénéfices. À la veille du deuxième sommet international sur l’édition du génome humain, à Hong Kong, la discussion entre scientifiques devrait s'intensifier.

    Avons-nous basculé dans une nouvelle ère ? Nous avons listé les cinq questions majeures que posent l'application clinique de cette technique scientifique :

    >>> Les 5 problèmes éthiques posés par la modification génétique d'embryons humains

  • Le ministère de la Santé kényan met fin aux activités de Marie Stopes International sur son territoire

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    KENYA : LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ IMPOSE À MARIE STOPES INTERNATIONAL D'ARRÊTER DE PRATIQUER DES IVG SUR LE TERRITOIRE

     de genethique.org

    Le Kenya somme Marie Stopes International, le géant britannique de l’avortement, de cesser toute pratique de l’IVG sur le territoire Kenyan, et exige un relevé détaillé de ses activités. Suite à une pétition citoyenne, le ministre de la santé a mis en place un comité médical chargé d’enquêter sur Marie Stopes Kenya et ses activités.

    L’enquête a révélé des activités illégales. Au Kenya, l’avortement est autorisé lorsque la vie de la mère est menacée, ou au moins sa santé. Et faire de la publicité sur les services de santé est interdit. Non seulement l’organisation fait beaucoup de publicité pour ses services d’avortement, à la radio comme sur les réseaux sociaux, mais en plus l’organisation promeut l’avortement pour grossesse indésirable, la contraception des mineures et l’avortement des mineures sans consentement parental. Ann Kioto, à l’origine de la pétition, a appelé la hotline de Marie Stopes, et a fait croire qu’elle était enceinte. On lui a immédiatement répondu qu’elle devait fournir 5 000 shillings kenyans pour l’avortement, environ 48 dollars, et qu’ils savaient que c’était ce qu’elle voulait. « Ils essayent de vous convaincre d’avorter », explique-t-elle, ajoutant qu’à aucun moment il ne lui a été demandé si elle souhaitait poursuivre sa grossesse, et qu’aucun suivi de grossesse ne lui a été proposé, ni d’information sur l’accouchement.

    Le directeur de Marie Stopes Kenya, le Dr Hezron McObewa, a été entendu au cours de l’enquête. Celui-ci a reconnu qu’ « ils proposaient des avortements aux mineurs sans surveillance parentale » et que le « désir d'avorter était un critère suffisant » pour eux. Il a ajouté que les avortements ne représentaient qu’ 1% des activités de l’organisation, mais « lorsque la commission médicale a demandé les données sources pour cette demande, il n’a pas été en mesure de les fournir ». La police a dû intervenir dans un dispensaire de Marie Stopes, pour empêcher des injections contraceptives en masse sur des mineures. Ces activités sont illégales au regard de la loi kenyane.

    La commission médicale a suspendu toutes les activités d’avortement de Marie Stopes au Kenya et a qualifié leurs publicités sur les médias sociaux d’« erronées et trompeuses ».

    Marie Stopes a aussi été accusé d’activités illégales dans d’autres pays d’Afrique, notamment en Zambie. En Tanzanie, une enquête est aussi en cours.

    Sources: C-FAM, Rebecca Oas, Ph.D. (23/11/2018)

  • La détérioration générale de la liberté religieuse dans le monde et le cas particulièrement inquiétant de l'Inde

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    De Sandro Magister en traduction sur diakonos.be :

    Rapport 2018 sur la liberté religieuse dans le monde. La pire surprise vient d’Inde

    Dans le rapport de presque 900 pages sur la liberté religieuse dans le monde qui vient de sortir ces derniers jours, la fondation de droit pontificat Aide à l’Église en Détresse confirme une détérioration générale de la liberté religieuse.

    Par rapport au dernier rapport datant 2016, la situation a véritablement empiré dans pas moins de 17 des 38 États où l’on a constaté des persécutions ou des discriminations. Et on y retrouve certains des pays les plus peuplés du monde comme la Chine, l’Inde, l’Indonésie, Pakistan, Russie, Nigeria…  Avec pour résultat que presque deux tiers de la population mondiale, soit 61%, vit aujourd’hui dans un pays où la liberté de religion est menacée.

    Et de toutes les confessions, c’est la religion chrétienne qui est la plus touchée. Un chrétien sur sept vit aujourd’hui dans un pays classé « persécution ».

    Le rapport d’Aide à l’Église en Détresse donne une description précise de la situation de chaque pays en commençant par dresser un portrait du cadre juridique relatif à la liberté religieuse en vigueur au sein du pays en question et en poursuivant par une énumération des événements contraires à la liberté religieuse qui se sont produits ces deux dernières années.

    Les 21 pays classés « persécution » dans laquelle la liberté religieuse est la plus opprimée sont les suivants, par ordre alphabétique :

    Afghanistan, Arabie Saoudite, Bangladesh, Chine, Corée du Nord, Érythrée, Inde, Indonésie, Iraq, Libye, Myanmar, Niger, Nigéria, Pakistan, Palestine, Syrie, Somalie, Soudan, Turkménistan, Ouzbékistan, Yémen.

    Tandis que ces 17 autres pays sont classés « discrimination », c’est-à-dire qu’on y enregistre des atteintes à la liberté religieuse un cran en-dessous du précédent :

    Algérie, Azerbaïdjan, Bhoutan, Brunei, Égypte, Iran, Kazakhstan, Kirghizistan, Laos, Maldives, Mauritanie, Qatar, Russie, Tadjikistan, Turquie, Ukraine, Vietnam.

    Dans les 38 États de ces deux listes, ceux dans lesquels Aide à l’Église en Détresse a constaté que les attaques contre la liberté religieuse avaient empiré ces deux dernières années sont :

    Brunei, Chine, Inde, Indonésie, Iran, Kazakhstan, Kirghizistan, Libye, Maldives, Mauritanie, Myanmar, Niger, Pakistan, Somalie, Tadjikistan, Turquie, Yémen.

    Le rapport précise qu’il faudrait également ajouter à cette liste les cinq pays suivants dans lesquels le manque de liberté religieuse « est tellement grave qu’il ne peut empirer » :

    Afghanistan, Arabie Saoudite, Corée du Nord, Érythrée, Nigéria.

    Il n’y a que deux pays dans lequel le rapport note une « amélioration » relative par rapport à la situation précédente : l’Iraq et la Syrie. Même si ceux-ci figurent encore dans les pays classés « persécution ».

    En Iraq, en particulier, le retour des chrétiens à Mossoul et dans la pleine de Ninive de dizaines de milliers de chrétiens qui avaient fui les attaques de l’État Islamique est un signe positif. Beaucoup de leurs maisons ont justement été reconstruites par Aide à l’Église en Détresse.  Mais il est également arrivé qu’ils trouvent leurs propres maisons occupées par des étrangers munis de faux titres de propriété.

    Le problème – comme le fait remarquer le rapport c’est que toutes ces souffrances des communautés religieuses sont largement ignorées par les gouvernements et par les médias occidentaux dans lesquels « la liberté religieuse est en train de subir un glissement vers le bas dans le classement des droits humains, éclipsée par d’autres question comme le gender, la sexualité et la race ». Au Pakistan, l’affaire de la chrétienne Asia Bibi, qui vient d’échapper à la peine capitale après avoir passé neuf ans en prison mais dont la vie et celle de sa famille est toujours menacée, à l’instar de nombreux chrétiens de ce pays, menacés par des foules de fanatiques musulmans, s’est déroulé dans l’indifférence générale, dans l’attente d’un pays qui lui accorde l’asile.

    *

    S’il fallait relever les principaux éléments nouveaux parmi tous les pays examinés dans le rapport, le cas de la Chine est particulièrement frappant. Alors que le Vatican vient justement de signer un accord avec pays, on y constate une recrudescence de l’hostilité envers toutes les confessions et pas seulement la religion chrétienne catholique, une législation de plus en plus restrictive, la destruction de lieux de culte et « au moins cent mille musulmans emprisonnés à durée indéterminée dans des camps de rééducation bondés ».

    Mais la plus grande surprise que réserve le rapport d’Aide à l’Église en Détresse concerne le deuxième pays le plus peuplé au monde, l’Inde.

    Selon le pool international d’experts qui a rédigé le rapport de 2018, l’Inde est effectivement le pays où l’on enregistre la plus forte variation – en pire – par rapport à une situation antérieure déjà très négative.

    Dans la soi-disant « plus grande démocratie du monde », il n’y a pas de religion d’État. Mais depuis que le dernier recensement a relevé une baisse du nombre d’hindous,  l’hostilité envers les minorités musulmanes et chrétiennes s’est par réaction fortement accentuée, et ne nouvelles lois punissant la conversion à des religions autres que l’hindouisme sont entrées en vigueur dans un nombre croissant d’États de la fédération.

    L’arrivée au pouvoir en 2017 du Bharatiya Janata Party, un parti à tendance fortement nationalise qui associe l’identité indienne à la religion hindoue, a encouragé la diffusion des agressions contre les autres religions de la part des extrémistes hindous, bien souvent avec la complaisances des forces de sécurité.

    Selon Persecution Relief, un forum œcuménique qui étudie la persécution antichrétienne, 736 attaques, souvent mortelles, ont été enregistrées depuis 2017, ce qui représente une nette augmentation par rapport aux 348 de l’année précédente. Le prétexte souvent invoqué pour justifier ces agressions est la consommation de viande de boeuf, en violation, selon les extrémistes hindous, des lois qui protègent les vaches sacrées.

    Et tout cela dans l’indifférence du monde occidental qui continue à entretenir l’idée qu’hindouisme est synonyme de pacifisme.

  • « Le pape François doit rompre les négociations avec Pékin »

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    De Dorian Malovic sur le site du journal La Croix

    Cardinal Zen  : « Le pape François doit rompre les négociations avec Pékin »

    Recueilli par Dorian Malovic (à Hong Kong) , le 21/11/2018 à 12h35 

    Deux mois après l’accord provisoire signé entre le Vatican et Pékin sur la nomination des évêques chinois, le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, 86 ans, a accordé un entretien exclusif à l’envoyé spécial de La Croix

    Très hostile à l’accord signé avec Pékin le 22 septembre dernier, le cardinal Zen s’interroge sur le destin des évêques, prêtres et fidèles de l’Église souterraine chinoise fidèle à Rome depuis 70 ans.

    La Croix : Il y a quelques jours vous étiez à Rome. Quel était l’objectif de ce voyage ?

    Cardinal Joseph Zen : Je n’avais qu’un seul objectif : remettre une lettre personnelle en main propre au pape François pour partager avec lui mon sentiment à l’égard de l’accord signé le 22 septembre dernier entre le Vatican et Pékin sur la nomination des évêques chinois. Je voulais être certain que cette lettre de sept pages lui parvienne car je ne fais pas confiance à son entourage.

    Quelle est la substance de cette longue lettre ?

    C.J.Z. :Pour moi le pape ne connaît pas la situation de l’Église de Chine et la nature du régime chinois. Je lui ai demandé de mettre un terme au dialogue avec Pékin. Le pape n’a non seulement rien gagné en signant cet accord qui est un « faux », une illusion, mais Pékin lui a fait perdre son autorité. Les autorités chinoises considèrent toujours qu’elles gèrent l’Église de Chine de façon indépendante et qu’elles choisiront toujours les évêques. Le pape n’aura que le dernier mot.

    Vous ne croyez donc pas que Pékin tiendra sa parole ?

    C.J. Z. :Comme cet accord est resté secret, les Chinois pensent que tout le processus est légalisé et qu’ils peuvent choisir les évêques. Ils pensent que le Saint-Siège a signé un chèque en blanc et qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Ils vont dire aux catholiques souterrains de sortir de la clandestinité et rejoindre l’Association patriotique des catholiques chinois de l’Église officielle. « Sortez, sortez, le pape est d’accord ! »vont-ils leur dire. Quant aux évêques, ce seront les autorités chinoises qui pourront les choisir mais le pape n’aura que le dernier mot !

    Le pape aura toujours la possibilité de refuser  ?

    C.J.Z. : Oui mais combien de fois pourra-t-il dire « non » ? À chaque fois le gouvernement proposera un nouveau nom.

    Le Vatican a pourtant bien souligné qu’il s’agissait d’un accord « provisoire » 

    C.J. Z. :Oui certes, il ne s’agit que d’un début mais on voit bien le chemin qui va être pris à l’avenir. Le pape a levé les excommunications de sept évêques et donné une juridiction à Mgr Guo pour le diocèse de Chengde. Le pape va attendre avant de légitimer les six autres. Ce n’est plus qu’une question de temps. Indirectement, le Vatican aide le gouvernement à annihiler l’Église souterraine que Pékin n’a pas réussi à écraser. Peut-on parler d’unité quand, sous la contrainte, on force les souterrains à entrer dans la cage officielle ? Il s’agit pour les souterrains de renoncer à leur fidélité au pape et à l’Église universelle pour rejoindre l’Église officielle et patriotique. Pendant près de 70 ans, beaucoup d’entre eux sont morts et d’autres vivent toujours dans la peur de la répression. Et depuis des années dans l’Église officielle, il y a des évêques qui ne sont pas à la hauteur, indignes de leur fonction. Certains évêques officiels sont même pires que certains évêques excommuniés.

    Un voyage du pape François en Chine serait-il une bonne chose ?

    C.J. Z. :Je ne pense pas. Le pape ne pourrait pas rencontrer les évêques souterrains. Tout serait organisé par le régime de Pékin. Le pape François serait manipulé par le régime alors que Xi Jinping gagnerait une crédibilité sur le plan international.

    Quelle serait pour vous, en ce moment, la meilleure solution ?

    C.J. Z. :La meilleure chose serait de ne rien faire avec le régime mais de renforcer l’Église souterraine chinoise qui a toujours une grande énergie. En ce moment, le régime détruit l’Église souterraine et déçoit les quelques très bons évêques au sein de l’Église officielle. Ces derniers résistent comme ils peuvent mais ils sont marginalisés. Quand une délégation de Rome arrive à Pékin, elle devrait demander à rencontrer les évêques qui sont en résidence surveillée mais maintenant ce n’est plus possible avec cet accord. On s’est agenouillé avant même de négocier. Je ne peux pas me battre contre le pape. Mais lorsqu’il légitimera les six évêques, je prendrai ma retraite dans un couvent pour prier et faire pénitence. Et je ne donnerai plus aucune interview aux journalistes. Je garderai le silence.

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    Repères

    L’accord historique du 22 septembre entre Rome et Pékin

    « L’objectif de cet accord n’est pas politique mais pastoral », avait expliqué Greg Burke, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, pour qui il s’agit « de permettre aux fidèles (12 millions de catholiques en Chine, NDLR) d’avoir des évêques en communion avec Rome mais, dans le même temps, reconnus par les autorités chinoises ».

    Concrètement, le pape a accepté de lever les excommunications qui pesaient sur sept évêques chinois ordonnés sans mandat pontifical, les réintégrant ainsi dans la pleine communion de l’Église.

    Le doute subsiste toutefois sur le sort et l’avenir des évêques reconnus par le Vatican mais non par les autorités chinoises. (35 évêques)

  • Limiter l'avortement en interdisant de le pratiquer sur des foetus dont les battements cardiaques sont décelables ?

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    OHIO : UNE PROPOSITION DE LOI POUR INTERDIRE LES AVORTEMENTS DE FŒTUS DONT LES BATTEMENTS CARDIAQUES SONT DÉCELABLES

     de genethique.org

    La Chambre des représentants de l’Ohio a adopté une proposition de loi interdisant les avortements dès lors qu’un battement cardiaque du fœtus est décelable. Le vote a rassemblé 65 voix pour, et 30 contre. Le Sénat devrait voter selon les mêmes proportions. Le gouverneur sortant s’oppose à ce projet de loi mais Mike DeWine qui lui succèdera y est favorable. Christina Hagan, républicaine qui a parrainé la proposition, a expliqué qu’il avait été spécialement écrit pour « défier » Roe contre Wade[1] devant la Cour suprême fédérale.

    Le texte prévoit de punir les avortements sur un fœtus dont le cœur bat comme un crime de cinquième degré, c’est-à-dire d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an et d’une amende de 2500 dollars. 


    [1] Arrêt historique rendu par la cour suprême des États-Unis en 1973 sur la question de la constitutionnalité des lois qui criminalisent ou restreignent l'accès à l'avortement.

    Source : Bioedge (17/11/2018)
  • Ce qu'il advient aujourd'hui des catholiques chinois restés fidèles à Rome...

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    Lu ICI

    Après ce triste et scandaleux accord entre le Vatican et la Chine. Pauvres évêques catholiques. Pauvres prêtres catholiques

    Chine : après l’accord entre le Vatican et Pékin, les persécutions s’intensifient

    Quatre prêtres de la communauté clandestine de Zhangjiakou (de la province d’Hebei) sont détenus dans un lieu secret, soumis à un endoctrinement et à un lavage de cerveau pour les forcer à rejoindre l’Association patriotique, noyautée par les communistes et soumise au gouvernement, situation révélée par l’agence Asianews. Souvenons-nous dans nos prières de ces prêtres, abandonnés par Rome à leurs persécuteurs: les pères Zhang Guilin,Wang Zhong, de l’ancien diocèse de Xiwanzi, Zhang He, Su Guipeng de l’ancien diocèse de Xuanhua.

    On le voit, la persécution, loin de s’arrêter après l’accord entre le Saint Siège et Pékin, s’est intensifiée (voir Bulletin 2578.) Pouvait-il en être autrement ? Le pape François a reconnu les évêques schismatiques nommés par le régime, exhortant les héroïques catholiques, persécutés pour leur fidélité à Rome, à rejoindre « L’Eglise patriotique ». Les autorités chinoises n’exigent rien d’autre que ce ralliement en s’appuyant sur cet accord. Auparavant, la violente pression n’était pas moindre mais, depuis la « réconciliation » avec le pape François, les Chinois ont un argument d’autorité à opposer aux catholiques fidèles.

    De fait, plus de 50 jours après la signature de l’accord, le gouvernement chinois a lancé une nouvelle campagne visant à « convertir » les prêtres à l’Eglise patriotique désormais reconnue par Rome. Cela signifie qu’ils doivent participer aux cours organisés par le gouvernement pour s’aligner sur le « Front uni » et subir un lavage de cerveau en matière religieuse. La violence se fait de plus en plus forte pour les contraindre à accepter l’Association patriotique et le principe de « sinisation » lequel implique la rupture avec l’Eglise latine, occidentale, capitaliste.

    Les prêtres dissidents sont contraints par les fonctionnaires du régime à concélébrer avec les évêques officiels dirigés par le gouvernement, puis photographiés. Dans cette vague de « conversion » des prêtres clandestins, le Hebei est la région la plus influencée à cause de ses nombreux fidèles, (plus d’un million de catholiques.)

    Les prêtres que nous évoquons ont été emmenés le 11 octobre par des responsables gouvernementaux pour suivre un cours de « formation » d’une durée de 5/6 jours. Mais cela fait maintenant plus d’un mois que ces prêtres « étudient » et les autres ecclésiastiques comme les fidèles du diocèse sont très inquiets. Le gouvernement avait promis de les libérer le soir du sixième jour, mais le père Zhang a été arrêté peu après une éphémère libération comme le père Wang qui, après quelques jours passés dans la paroisse, a de nouveau été kidnappé.

    Ses proches et ses fidèles sont allés plusieurs fois demander des éclaircissements au gouvernement local. Les officiels répondent: « Zhang voyage, il sera de retour dans quelques jours. » Mais il n’est toujours pas revenu.

    Les fonctionnaires communistes conduisent d’ordinaire les réfractaires à Pékin pour les faire rencontrer plusieurs évêques officiels et les convaincre d’accepter les conditions du gouvernement, de prendre la carte de l’Association patriotique, puis de rallier l’église officielle. Mais les prêtres rejettent cette proposition. Leur conviction s’appuie sur la Lettre de Benoît XVI aux catholiques de Chine (2007) qui interdit la participation à l’Association patriotique. Le pape François n’a pas hésité à désavouer ses prédécesseurs qui avaient tous la même position : Pie XII, Jean XXIII, Jean-Paul II.

    D’autre part, Mgr Shao Zhumin, évêque de Wenzhou, de l’église clandestine, a été arrêté le 9 novembre et emmené « en vacances » (sic) loin de son diocèse pour « dix à quinze jours », comprenez : une période de lavage de cerveau obligatoire et d’endoctrinement. Le Vatican ne proteste pas. Le pape ne dit rien.

    P.R

    (Source: le Bulletin d’André Noël)

  • Les chrétiens de la province de Ninive (Iraq) dépossédés de leurs maisons

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/IRAQ - Centaines de maisons soustraites abusivement aux chrétiens dans la province de Ninive

    Mossoul (Agence Fides) – Au moins 350 habitations appartenant à des chrétiens ont été soustraites illégalement à leurs légitimes possesseurs au cours de ces dernières années, en profitant de l’absence de ces derniers et au travers de la production de faux documents rendant très compliquée leur récupération de la part de leurs propriétaires. C’est ce qu’indique une enquête réalisée par le réseau télévisé irakien al Sumaria reprise par le site Internet ankawa.com.

    Selon des sources gouvernementales citées dans le reportage, les autorités irakiennes étaient au courant des escroqueries immobilières montées au détriment des chrétiens et auraient donné des dispositions à l’ensemble des départements régionaux compétents afin qu’ils n’autorisent pas de transaction d’immeubles appartenant à des membres de la composante chrétienne sans avoir auparavant vérifié de manière stricte que la vente de ces maisons et terrains était réellement voulue et autorisée par les propriétaires légitimes. Le renforcement des contrôles auraient permis de déjouer au cours de ces derniers mois au moins 50 tentatives de fausses ventes qui intéressaient des propriétés immobilières appartenant à des chrétiens.

    Le phénomène des soustractions illégales de biens immobiliers à des propriétaires chrétiens, enregistré et dénoncé par le passé également à Bagdad, Kirkuk et dans d’autres zones du pays (voir Fides 23/07/2015), a pu prendre pied également grâce à des connivences et à des couvertures de la part de fonctionnaires corrompus et malhonnêtes qui se mettent au service des imposteurs et de groupes organisés d’escrocs.

    Le vol légalisé des propriétés des familles chrétiennes est étroitement lié à l’exode massif de chrétiens irakiens suite aux interventions militaires conduites par les Etats-Unis pour abattre le régime de Saddam Hussein. Les escrocs s’approprient de maisons et d’immeubles demeurés vide, en comptant sur le fait qu’aucun des propriétaires ne reviendra pour réclamer la propriété. Des parlementaires et associations chrétiens ont, par le passé, fait appel à plusieurs reprises, aux institutions administratives locales, leur demandant de mettre un terme au phénomène des fausses certifications sur lequel se base ce type d’escroquerie. (GV) (Agence Fides 16/11/2018)

  • République Centrafricaine : précisions concernant le massacre d'Alindao où des prêtres et de nombreux chrétiens ont perdu la vie

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Témoignage d'un prêtre sur le massacre perpétré à Alindao par des rebelles

    Bangui (Agence Fides) - "Sur la base de ce que m'ont indiqué mes contacts, les Casques bleus de la MINUSCA (Mission de stabilisation de l'ONU en République centrafricaine) n'ont pas défendu la population contre les rebelles qui ont perpétré une attaque à Alindao. A l'arrivée des guérilleros, les militaires se seraient retirés dans leur base, abandonnant la population à son sort de mort et de destruction" indique à l'Agence Fides le Père Amos Boubas, prêtre centrafricain suivant des études à Rome, se trouvant en contact avec ses confrères en République centrafricaine où, le 15 novembre, des rebelles de l'ancienne Seleka, désormais regroupés sous le nom d'UPS (Unité pour la Paix en Centrafrique) sous les ordres du Général Ali Darassa, d'ethnie peule, ont attaqué la Cathédrale d'Alindao, dans le sud du pays, ainsi que le camp de réfugiés voisin. "Après avoir saccagé et incendié la Cathédrale, les rebelles se sont dirigés vers le camp de réfugiés, où ils ont tué au moins 42 personnes. Parmi les victimes se trouve le Vicaire général du Diocèse d'Alindao, Mgr Blaise Mada, qui a été enterré hier, ainsi qu'un autre prêtre dont le corps a été retrouvé aujourd'hui, le Père Célestin Ngoumbango, Curé de Mingala" indique le Père Boubas. "Les deux prêtres ont été tués par des coups de feu tirés au cours de l'assaut mené contre l'Evêché où ils s'étaient réfugiés en compagnie d'autres personnes".

    "S.Exc. Mgr Cyr-Nestor Yapaupa, Evêque d'Alindao, organise actuellement l'évacuation des survivants en direction de la capitale, Bangui".

    La motivation du massacre serait un acte de vengeance suite au meurtre "d'un musulman", tué par des milices anti balaka. "Je pense que derrière ce grave fait de sang se trouvent des motifs à caractère politique au moment où la France a présenté au Conseil de Sécurité de l'ONU une résolution visant à proroger d'un an le mandat de la MINUSCA" conclut le prêtre. (L.M.) (Agence Fides 17/11/2018)

  • Martyre du sang et "martyre blanc"

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Ordre du Saint-Sépulcre : mettre l’amour évangélique au centre des œuvres

    Discours du pape à l’assemblée (Traduction intégrale)

    « N’oubliez pas que vous n’êtes pas un organisme philanthropique… Vous êtes appelés à mettre au centre et comme but final de vos œuvres, l’amour évangélique pour le prochain, afin de témoigner partout de la bonté et de l’attention avec lesquelles Dieu aime tout le monde » : c’est ce qu’a déclaré le pape François aux membres de la « Consultation » – assemblée quinquennale – de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, qu’il a reçus ce 16 novembre 2018, au Vatican.

    « L’objectif principal de votre Ordre réside dans la croissance spirituelle de ses membres », a aussi rappelé le pape aux participants à l’assemblée qui a eu lieu à Rome du 13 au 16 novembre. « Par conséquent, le succès de vos initiatives ne peut pas faire abstraction de programmes de formation religieuse adéquats, adressés à chaque chevalier et à chaque dame, afin qu’il consolide sa relation indispensable avec le Seigneur Jésus. »

    Le pape a encouragé les dirigeants de l’Ordre à « offrir l’exemple d’une vie spirituelle intense et d’une adhésion concrète au Seigneur : vous pourrez ainsi rendre un service valide d’autorité à tous ceux qui vous sont soumis ». Au fil de son discours, il a clarifié le rôle des évêques, prêtres et diacres dans l’Ordre : pas « un titre honorifique » mais un « service pastoral ».

    Enfin, le pape a évoqué « la situation dramatique des chrétiens qui sont persécutés et tués en toujours plus grand nombre », fustigeant l’indifférence du monde. « Outre le martyre du sang, a-t-il fait observer, il existe aussi le “martyre blanc”, comme par exemple celui qui se vérifie dans les pays démocratiques quand la liberté de religion est limitée. C’est le martyre blanc quotidien de l’Eglise en ces lieux. »

    Voici notre traduction du discours du pape :

    Lire la suite

  • 40 ans après, le génocide perpétré par les Khmers rouges est enfin appelé par son nom

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    De Marzena Devoud sur le site aleteia.org :

    Cambodge : le « génocide » khmer rouge enfin reconnu

    Les deux plus hauts dirigeants khmers rouges encore en vie ont été condamnés ce vendredi au Cambodge à la prison à vie pour "génocide". C’est la première fois que ce qualificatif a été employé par le tribunal cambodgien parrainé par l'ONU. Un verdict historique contre un régime qui a conduit à la mort quelques deux millions de personnes entre 1975-1979.

    Près de quarante ans après la libération du pays de l’horreur khmère rouge, fin décembre 1978, les deux derniers grands dirigeants encore en vie du régime ont été, vendredi 16 novembre, déclarés coupable de « génocide ». L’idéologue du mouvement ultra-maoïste Nuon Chea, 92 ans détenait le pouvoir de « décision ultime » avec Pol Pot, a relevé le juge Nil Nonn. Quant à Khieu Samphan, le chef de l’Etat du « Kampuchéa démocratique », aujourd’hui âgé de 87 ans, il était « le visage » du régime et a « incité » et « contribué aux purges ». 

    Génocide reconnu pour la première fois

    Bien que les exactions du régime aient été perpétrées à une échelle de masse entre 1975 et 1979, le Premier ministre actuel, Hun Sen, lui-même ancien cadre khmer rouge, a demandé qu’aucun autre suspect ne soit renvoyé devant le tribunal, mettant en avant de potentiels troubles dans le royaume.

    Lire aussi : Cambodge : 35 martyrs des Khmers rouges en voie de béatification

    Nuon Chea et Khieu Samphan comparaissaient depuis 2011 devant cette juridiction. Mais pour tenter d’accélérer la procédure, au vu de l’étendue des charges, les débats ont été divisés en plusieurs procès. A l’issue du premier, qui se concentrait sur « les crimes contre l’humanité », les deux hommes avaient déjà été condamnés en 2014 à la perpétuité.

    Le second procès portait principalement sur des accusations de « génocide ». Pour la première fois, cette qualification a été retenue par le tribunal à l’encontre de Vietnamiens, de membres de la communauté des Chams et d’autres minorités religieuses. 

    L’objectif de la dictature des Khmers rouges menès par Pol Pot, mort en 1998 sans être jugé, était d' »établir une société athée et homogène supprimant toutes les différences ethniques, nationales, religieuses, raciales, de classe et culturelles », a relevé le juge Nil Nonn.

    Des martyres des Khmers en voie de béatification

    L’Eglise catholique a été totalement anéantie par les persécutions sous le régime de Pol Pot. Parmi ses martyres, 35 sont en voie de béatification. Parmi eux figurent, outre Mgr Joseph Chhmar Salas (1937-1977), des prêtres – dont cinq pères des Missions Etrangères de Paris –, des religieux et religieuses ainsi que des laïcs. Tous ont été trouvés morts 1970 et 1977.

    En effet les responsables de l’Eglise catholique au Cambodge ont lancé en 2015 le processus qui devrait aboutir à leur béatification. Il s’agirait d’une première pour la communauté catholique cambodgienne, forte de 22.000 fidèles aujourd’hui qui ne compte pas encore de bienheureux ou de saints reconnus par l’Eglise. 

  • Peut-on accuser l'Eglise américaine de "légèreté" dans sa gestion de la crise des agressions sexuelles ?

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    D'Aline Lizotte sur le site "Smart Reading Press" :

    DEUX TYPES DE PRÊTRES : HÉTÉROSEXUELS ET HOMOSEXUELS ?

    Confrontée aux scandales d’agressions sexuelles sur mineurs, la Conférence épiscopale américaine est engagée dans la mise en place d’un dispositif de gestion de crise, sous le contrôle du Vatican. Une gestion qui ne peut porter des fruits que moyennant une juste détermination des comportements en cause.

    Mercredi dernier, le 14 novembre, le journal La Croix publiait un article étonnant pour rendre compte de la lettre du préfet de la Congrégation des évêques, le cardinal Marc Ouellet, demandant à la Conférence épiscopale américaine de ne pas voter sur la proposition d’un «Code de conduite» qui s’adresserait aux évêques et édicterait des règles de comportement quant à la gestion des agressions sexuelles sur mineur possiblement commises par certains prêtres à l’égard desquels s’exerce leur juridiction. Le correspondant romain du journal expliquait l’intervention du Vatican comme une tentative de la part du Siège apostolique de maîtriser une opposition montante de l’épiscopat américain contre le pape François, qui voudrait des sanctions plus dures pour contrer «la légèreté» (sic) avec laquelle certains épiscopats – dont celui des États-Unis – ont traité la question de l’abus sexuel jusqu’ici. La nomination de Mgr Charles Scicluna comme secrétaire adjoint de la Congrégation pour la Doctrine de la foi (CDF) est un signe de la volonté du pape à ce sujet, ajoute le journaliste. Il serait l’incarnation de la «tolérance zéro».

    Accuser l’Église américaine de «légèreté» dans sa façon de gérer la crise des agressions sexuelles est pour le moins étonnant. C’est oublier qu’au moment de la crise des années 2002-2005, la Conférence épiscopale américaine (United States Conference of Catholic Bishops, USCCB) créa en juin 2002 la Charte pour la protection des enfants et des jeunes (Charter for the protection of children and young people) et, en application, elle érigea deux corps juridiques : l’Office pour la protection de l’enfant et des jeunes (OCYP) et le National Review Board (NRB), un groupe d’éminents laïcs. Ces deux organismes donnèrent à l’Église américaine les moyens d’agir. C’est ainsi que fut mandatée une importante commission d’enquête conduite par des professionnels, le John Jay College, sur la question des abus sexuels commis entre 1950 et 2010, et dont les deux rapports ont été publiés : The Causes and Context of Sexual Abuse of Minors by Catholics Priests in the United States 1950-2010 et The nature and Scope of the problem of Sexual Abuse of Minors by Catholic-Priests in the United States 1950-2010. On ignore aussi que le mot-clé «tolérance zéro» n’a pas été créé par Mgr Scicluna, mais par l’épiscopat américain, et qu’à l’époque il a suscité de la méfiance au Vatican.

    Si Mgr Scicluna est renommé comme secrétaire adjoint de la CDF, il revient au poste que lui avait assigné Benoît XVI quand il voulut, de façon claire, retirer les causes des agressions sexuelles commises par le clergé au tribunal romain de La Rote et les intégrer à la CDF. C’est le pape François qui a éloigné Mgr Scicluna de ce poste en le nommant archevêque de Malte. Enfin, c’est encore ignorer que les évêques américains envoient chaque année à l’USCCB un rapport sur les agressions sexuelles dénoncées et sur celles qui font l’objet d’une enquête sérieuse, et que ce rapport global a publiées. Il montre que les mesures prises par l’épiscopat américain ont ramené les véritable cas d’agressions sexuelles à quelques prêtres chaque année, et que l’on est loin des 4 % de prêtres et de religieux recensés par le rapport du John Jay College pour les années 1950-2010.


    Un «Code de conduite», même voté à l’unanimité, n’oblige aucun évêque à l’accepter dans son diocèse.


    Il semble, selon les bruits de couloir au Vatican – ce qui rend l’information suspecte mais non invraisemblable – que la demande transmise par le cardinal Ouellet porte sur des questions juridiques. Les règles émises par la Conférence de l’USCCB pourraient enfreindre le pouvoir de juridiction dont chaque évêque titulaire jouit selon un droit qui lui est propre. En effet, un «Code de conduite», même voté à l’unanimité – ce qui n’est pas le cas –, n’oblige aucun évêque à l’accepter dans son diocèse. La conférence épiscopale n’est pas, canoniquement et théologiquement, une autorité supérieure à celle de l’évêque. Les canonistes du Vatican veulent donc avoir le temps d’y mettre leur nez pour que ce document soit acceptable, et par conséquent utile.

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  • Etats-Unis, Chine... vous avez dit "synodalité" ?

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    De Sandro Magister, en traduction sur diakonos.be :

    La synodalité part en fumée. Exercices de monarchie pontificale sur les États-Unis et sur la Chine

    Nous sommes très loin d’une Église synodale. Après avoir fait l’éloge de la « synodalité » qui aurait été le principal fruit du synode des évêques d’octobre dernier et après avoir promisdepuis 2013 plus d’autonomie et de pouvoir aux conférences épiscopales, y compris une « certaine autorité doctrinale authentique », le Pape François vient de décapiter l’ordre du jour de l’assemblée plénière de l’une des plus grandes conférences épiscopales du monde, celle des États-Unis, qui est réunie à Baltimore depuis le lundi 12 novembre.

    Dans la même foulée, en Chine, il vient d’abandonner à leur sort les évêques qui n’entrent pas dans l’accord secret signé fin septembre entre le Saint-Siège et les autorités de Pékin, c’est-à-dire la trentaine d’évêques dits « souterrains » ou clandestins qui résistent courageusement à l’oppression de l’Église par le régime.  Au Vatican, on nie que ce soit l’intention du Pape.  Mais n’en reste pas moins que les évêques chinois clandestins se sentent abandonnés par le Pape, comme en témoigne le cardinal Zen Ze-Kiun dans une lettre-appel à cœur ouvert qu’il a remise personnellement entre les mains de François un matin au début de ce mois de novembre.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

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    En effet, le Pape François a agi en monarque absolu envers les évêques des États-Unis. Samedi 10 novembre il a reçu en audience à Rome le Préfet de la Congrégation pour les évêques, le cardinal Marc Ouellet, ainsi que le nonce aux États-Unis, Christophe Pierre, et il a chargé le premier de transmettre au cardinal Daniel N. DiNardo, le président des évêques américains, l’interdiction de voter sur deux points cruciaux de l’ordre du jour de l’assemblée concernant le scandale des abus sexuels : un « code de conduite » extrêmement sévère pour les évêques et la création d’un organisme composé de laïcs pour enquêter sur les évêques incriminés.

    En annonçant, la double interdiction du Pape, le cardinal DiNardo, assez mal à l’aise, a expliqué que François exigeait que les évêques américains n’aillent pas au-delà de ce que le droit canon prévoit déjà en la matière et surtout qu’ils n’anticipent pas les décisions qui seront prises à Rome lors de la réunion des présidents des conférences épiscopales du monde entier convoquée par le Pape du 21 au 24 février prochain.

    Le « diktat » de François a suscité des réactions très négatives aux États-Unis, y compris chez ceux qui ont cherché d’en comprendre les raisons.

    Dans le cas des évêques chinois, ce qui est le plus frappant en revanche, c’est l’impressionnant silence qui accompagne leur chemin de croix, de la part des plus hauts responsables de l’Eglise. Un silence non seulement public, comme la prudence pourrait l’expliquer, mais surtout dépourvu de tout geste de proximité ou de soutien qui pourrait s’exprimer de manière réservée.  Tout cela dans le silence non moins assourdissant de nombreux médias catholiques, en particulier de ceux qui sont les plus proches du Pape François.

    C’est ce que dénonce le P. Bernardo Cervellera, de l’Institut Pontifical des Missions Étrangères qui dirige l’agence « Asia News », dans l’éditorial que nous reproduisons ci-dessous qui s’offusque de l’énième arrestation ces derniers jours de l’un des évêques qui a été le plus héroïque dans son refus de se soumettre au régime communiste chinois.

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