De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur diakonos.be :
Pâques amères en Chine. Pékin sort grand vainqueur de la partie contre Rome
Voici aussi comment le régime chinois applique son accord avec le Saint-Siège. Avec un bulldozer escorté par la police (photo) qui rase au sol le 4 avril les bâtiments d’une paroisse de Qianyang, ceux-ci abritaient à l’étage une salle pour la messe et au rez-de-chaussée un dispensaire gratuit pour les pauvres géré par des religieuses.
La seule faute du curé et des deux mille fidèles de cette paroisse « clandestine » est la même que celle du diocèse auquel ils appartiennent, celui de Fengxiang, dans le Shaanxi, le seul diocèse de toute la Chine dans lequel aucun baptisé, de l’évêque du dernier des fidèles, n’a jusqu’à présent accepté de s’inscrire à l’Association patriotique des catholiques chinois, le principal instrument par lequel le régime garde l’Eglise à sa botte au nom de son « indépendance » avec Rome et que Benoît XVI avait défini comme étant « inconciliable » avec la doctrine catholique, dans la lettre de 2007 aux catholiques chinois qui a été déclarée comme étant toujours valide par son successeur.
Mais il ne s’agit pas seulement de la destruction matérielle de ce bâtiment comme de tant d’autres de l’Église catholique. Ce qui est plus grave, c’est l’étouffement programmé de cette grande portion d’Église qui n’est pas officiellement reconnue par le gouvernement chinois mais qui ne veut pas céder au chantage de n’être admis dans la légalité que s’ils acceptent de s’inscrire à l’Association patriotique.
Le cas du diocèse de Mindong, dans le Fujan, est peut-être le plus instructif pour comprendre comment les autorités de Pékin mettent en pratique l’accord secret signé le 22 septembre dernier avec le Saint-Siège.