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International - Page 308

  • Promouvoir la famille et la fertilité pour faire face au vieillissement de la population

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    Vieillissement de la population : promouvoir la famille et la fertilité
    Anne Kurian (Zenit.org)
    Le phénomène inquiétant du vieillissement de la population dans certaines régions du monde « ne peut être résolu que par la promotion de la vie familiale et de la fertilité », estime le Saint-Siège.

    Une délégation de la mission permanente du Saint-Siège auprès de l'Organisation des Nations Unies à New-York est intervenue au cours d'une Commission sur la population et le développement, le 10 avril 2014.

    Promouvoir la famille et la fertilité

    Le Saint-Siège diagnostique « une grande source d'inquiétude » pour l’avenir de la population mondiale : « le phénomène insoutenable du vieillissement des populations ».

    « 80 pays enregistrent maintenant un taux de fécondité inférieur au seuil de renouvellement ; le nombre d'adultes en âge de travailler par personne âgée est déjà faible dans la plupart des pays les plus développés et devrait continuer à baisser dans les prochaines décennies, avec une pression fiscale sur le système de soutien pour les personnes âgées », rappelle-t-il.

    Ce phénomène « ne peut être résolu que par la promotion de la vie familiale et de la fertilité », car « l’aide au vieillissement ne peuvent être soutenue que par une génération suivante plus nombreuse, et non en payant un système de sécurité sociale », estime la délégation.

    La grossesse n'est pas une maladie

    Pour la mise en œuvre de la Conférence internationale sur la population (CIPD, 1994) le Saint-Siège fait observer qu’on ne saurait « traiter la fertilité et la grossesse comme une maladie qui doit soit être évitée soit être gérée par le gouvernement ou l'aide extérieure ».

    Il plaide pour « une approche plus raisonnable » qui se concentre moins « sur la réduction de la fertilité » et plus « sur les programmes et les valeurs qui favorisent le développement humain intégral, à savoir : le développement personnel, social et spirituel ».

    « L’accès à l'éducation, les opportunités économiques, la stabilité politique, les soins de santé de base et le soutien à la famille devraient être les priorités pour la réalisation de ce développement humain intégral », ajoute-t-il.

    Eliminer une vie humaine n'est pas un progrès

    Le Saint-Siège dénonce également « un dépassement abusif du programme d'action de la CIPD » par « la promotion insistante de soi-disant ‘droits’ sexuels et reproductifs, presque à l'exclusion de toute autre question » et « la promotion de libéralisation des lois sur l'avortement ».

    Il rappelle au contraire que le programme d'action « ne promeut en aucune façon l'avortement, mais le rejette expressément comme moyen de contrôler les familles ou la population ». « Ce n’est pas un progrès de prétendre résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine », insiste le Saint-Siège en citant le pape François (Evangelii gaudium, 214).

    Plutôt que de « se concentrer sur la réduction de la fertilité », le Saint-Siège encourage « une approche du développement véritablement centrée sur l'humain », notamment en mettant l’accent sur ​​« la lutte contre la pauvreté », « l’éducation, les soins de santé, l'accès à la nourriture et le respect de tous les droits de l'homme ».

  • A propos des frontières de la Russie

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    La question ukrainienne a remis en lumière celle des frontières de la Russie. Sur le site web « Liberté politique », Michel Pinton tente d’y répondre (extraits) :

    Les-frontieres-de-la-Russie-ne-sont-pas-sovietiques_visuel (1).jpg« Il y a un peu plus de vingt ans, le système communiste s’effondra et l’Union soviétique disparut. Aussitôt, des nations que l’on croyait disparues ont resurgi. La résurrection la plus surprenante de toutes a été celle de la Russie. Pour en comprendre la réalité et la portée, j’eus l’honneur de conduire à Moscou, au nom du Parlement européen, une délégation de responsables politiques et religieux, d’universitaires et d’éditorialistes, venus débattre d’un projet ambitieux : examiner sur quelles bases l’Union européenne tout juste née et la Russie revenue à la vie pouvaient établir des relations stables, étroites et confiantes.

    Qu’est-ce qu’être Russe ?

    (…) Nos interlocuteurs de Moscou étaient hantés par une interrogation qui dépassait le cadre de nos discussions : qu’est-ce que la Russie à notre époque ? Ou en termes plus concrets : qui est Russe et comment cette affirmation identitaire peut-elle se manifester au XXIe siècle sur le triple plan politique, social et religieux ?

    Après avoir été enfermée dans une tombe pendant plus de soixante-dix ans, la nation revenue à la lumière était absorbée par cette question existentielle (…). Un problème particulièrement compliqué et douloureux fut évoqué plusieurs fois devant nous : celui de l’espace russe. Tous nos interlocuteurs étaient d’accord pour considérer que la République née trois ans plus tôt était enfermée dans des frontières artificielles. Elles avaient été tracées par Lénine et Staline de façon arbitraire, dans le but avoué d’effacer tout sentiment d’appartenance nationale.

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  • Ukraine : vers la partition ?

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    De Christophe Geffroy dans le n° 258 (avril 2014) du mensuel « La Nef » (extraits):loup_deguise_en_agneau1.jpg

    « Très peu le mentionnent, mais la crise ukrainienne est avant tout la conséquence de l’effroyable échec du communisme soviétique, c’est une donnée qu’il ne faut pas perdre de vue. D’abord l’URSS créa un grand nombre de « républiques » en son sein, souvent sans vraie justification historique et ethnique, le but étant surtout de « casser » la résistance des peuples notamment en les « mélangeant » ; ensuite le joug communiste fut tel que toutes ces « républiques », même les plus artificielles, ont immédiatement profité de l’explosion de l’ex-Union Soviétique en 1991 pour se soustraire à son autorité. Et le pouvoir d’alors ne sut ni gérer cette transition – le mouvement incontrôlé des « indépendances » conduisit la Russie à se couper de 25 millions de Russes – ni la libéralisation politique et économique qui s’en suivit. Ainsi, pour reprendre les termes de Soljénitsyne, il s’opéra un « incroyable pillage de la richesse nationale livrée à des prédateurs » (1) – ces fameux oligarques qui pèsent toujours d’un si grand poids –, tandis qu’une nation comme l’Ukraine s’émancipait avec des frontières « artificiellement tracées par Lénine » et voyait ainsi son territoire multiplié par cinq par rapport « à l’époque où Khmelnitski rattacha l’Ukraine à la Russie » (2) en 1654, avec des régions traditionnellement russes qui n’avaient jamais appartenu à l’Ukraine (comme la Crimée, russe depuis 1774) : toute la crise actuelle est déjà là prédite par Soljénitsyne dès le milieu des années 1990.

    Cette crise n’aurait vraisemblablement pas atteint le stade actuel sans un autre élément : la politique des États-Unis et de l’Europe à l’égard de la Russie. (…). La politique américaine à l’égard de la Russie actuelle est-elle vraiment différente de celle menée contre l’ancienne URSS ? Tout se passe comme si la chute du communisme soviétique n’avait rien changé, il n’est que de lire les analyses des Kissinger et Brzezinski pour s’en rendre compte ! Ainsi, les États-Unis ont-ils essayé d’avancer l’Otan au plus près de la Russie, alors même que le pacte de Varsovie qui avait justifié cette alliance n’existe plus ; ils ont appuyé partout autour de la Russie les mouvements anti-russes ou soutenu des gouvernements corrompus qui leur étaient favorables ; en Ukraine en particulier, ils ont largement manipulé la « révolution orange » de 2004 en essayant de rapprocher le pays de l’Occident en attisant les rivalités entre l’ouest pro-européen et l’est pro-russe. Politique absurde qui niait la réalité historique, géographique et économique : par son commerce et son intégration notamment, l’Ukraine avait à l’évidence partie liée avec la Russie, ce qui n’empêchait pas, bien sûr, de nouer des liens avec l’Europe, mais sans vouloir aller plus vite que la musique et donc sans chercher à l’obliger à choisir entre deux partenaires inégaux.

    La responsabilité des États-Unis et de l’Europe est donc lourde, en ce sens qu’ils ont indubitablement poussé de façon bien irresponsable une partie des Ukrainiens à renverser Viktor Ianoukovitch par la force, président sans doute lamentable mais élu démocratiquement, ne l’oublions pas, et ainsi à exacerber les discordes internes au sein d’une jeune nation qu’ils savaient fragile et profondément divisée (…).

    Tout l’article ici : Ukraine : vers la partition ?

    Poutine n’est sans doute pas un ange, mais,  sous le masque de l’ « humanisme » libéral, les USA et leurs satellites européens ne sont pas nécessairement les agneaux auxquels on pense trop volontiers. JPSC.

  • Le sort tragique des chrétiens arméniens de Kessab

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    arton98653-480x320.jpgDe Nouvelles d'Arménie :

    Kessab : campagne dans les réseaux sociaux pour une attention immédiate

    Kessab, une ville peuplée d’Arméniens dans le nord-ouest de la Syrie, à la frontière avec la Turquie, avec ses neuf villages voisins, reste au centre de l’attention des Arméniens à travers le monde. Les événements tragiques du 22 au 25 mars quand la population pacifique est devenue une cible d’attaques brutales des rebelles syriens armés, ont soulevé des préoccupations internationales, cependant, aucune réponse juridique adéquate n’a été donnée à ce jour.

    Alors que les réseaux sociaux sont submergés par des pétitions à différentes instances avec des impulsions et les moyens de « sauver Kessab », le Bureau de défense des droits de l’Arménie a adressé un appel urgent au Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme, au Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, à l’Institut international de l’Ombudsman , à l’Institut européen de l’Ombudsman, au Comité de la Croix-Rouge internationale, Human Rights Watch, et Freedom House. :

    « ... En tenant compte du fait que les événements de Kessab ont les éléments constitutifs du crime de génocide, tel qu’établi dans la convention de 1948 et que la prévention du génocide est considéré comme une norme erga omnes reconnue par la Cour internationale de Justice des Nations Unies, aujourd’hui plus que jamais, nous demandons à la société internationale et aux organisations internationales d’entreprendre des études approfondies visant à établir si les pays voisins comme la Turquie, ou d’autres États avaient le contrôle effectif des opérations et si des violations flagrantes des droits de l’homme ont été commises à Kessab et de préserver la population d’origine arménienne de Syrie ou autre ... »

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  • Moyen-Orient : un constat sans concession des évêques de Terre Sainte

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    De Radio Vatican :

    Le constat sans concession des évêques de Terre Sainte

    (RV) Les chrétiens ne sont pas les seules victimes du chaos qui règne au Moyen-Orient. Les évêques catholiques de Terre Sainte l’affirment dans un communiqué rendu public mercredi. Un texte lucide et courageux qui reproche aux chrétiens de s’être tus devant la violence répressive des dictatures et qui les encourage à œuvrer côte à côte avec les musulmans en faveur d’une société plus juste et démocratique.

    Les chrétiens ne sont pas les seules victimes

    Les évêques catholiques de Terre Sainte admettent que les récents bouleversements, qu’on a qualifiés en un premier temps de printemps arabe, ont ouvert la voie à des groupes extrémistes et à de nouveaux rapports de force qui font des ravages dans de nombreux pays, en particulier en Irak, en Egypte et en Syrie. Ils constatent que de nombreux extrémistes musulmans considèrent les chrétiens comme des infidèles, des ennemis, ou encore des agents de puissances étrangères hostiles ou comme une cible facile à extorquer. Mais les chrétiens ne sont pas les seules victimes de l’Islam politique. Tous ceux qui veulent la dignité, la démocratie, la liberté et la prospérité sont visés. Il est vrai que sous les régimes dictatoriaux, les chrétiens vivaient dans une sécurité relative. Mais les évêques déplorent que certains chrétiens aient eu tendance à défendre ces régimes répressifs alors qu’ils auraient dû dire la vérité et réclamer des réformes, le respect de la justice et des droits de l’homme. 

    Les évêques ne condamnent pas : ils comprennent la peur et la souffrance des chrétiens, mais ils regrettent l’usage et la répétition du mot persécution appliqué aux chrétiens du Moyen-Orient, car cela fait le jeu des extrémistes dont le but est de semer la haine et les préjugés, et de monter les peuples et les religions les uns contre les autres. Chrétiens et musulmans doivent au contraire lutter ensemble contre les nouvelles forces de l’extrémisme et de la destruction, se montrer solidaires et parler haut et fort en vérité et en liberté. Le monde extérieur ne bougera pas pour nous protéger, avertissent encore les évêques ; quant aux pouvoirs politiques, ils ne cherchent que leurs propres intérêts. C’est donc seuls et ensemble que les chrétiens et les musulmans du Moyen-Orient devrons bâtir un avenir commun. 

  • Pétition pour l'accès aux Lieux saints pour tous les chrétiens

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  • « Augmentation » des vocations jésuites : un effet pape François ?

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    Anne Kurian sur le site de l’agence Zenit :

    ROME, 29 mars 2014 (Zenit.org) - Une légère croissance du nombre des novices jésuites a été enregistrée l’année dernière : ils sont passés de 699 en 2012 à 706 en 2013. Leur nombre augmente en Europe (+24), en Asie méridionale (+8) et dans l’Asie du Pacifique (+1).

    « Le pape jésuite produit-il un effet positif sur les vocations de la Compagnie de Jésus ? », se demande la revue jésuite Popoli, qui note qu'il n'y avait pas eu d'augmentation depuis 2009.

    Au contraire, une tendance générale à la baisse a été constatée depuis une trentaine d’années. En 1984, les jésuites étaient en effet 25.724 ; en 1994, ils étaient 23.179 et, en 2004 ils n’étaient plus que 20.170. En 2013 enfin, ils étaient 16.986 (12.107 prêtres, 1.331 frères laïcs, 2.842 scolastiques et 706 novices).

    Popoli note que « la géographie de la Compagnie de Jésus est de moins en moins européenne et de plus en plus universelle » car « les jésuites provenant des pays du sud du monde prennent une importance croissante ».

    Le pape François évoque régulièrement son attachement à la Compagnie de Jésus : « Je me sens jésuite dans ma spiritualité ; dans la spiritualité des "Exercices", la spiritualité, celle que j’ai dans le cœur... Je me sens jésuite et je pense en jésuite », déclarait-il sur le vol de Rio à Rome le 28 juillet dernier, dans sa conversation à bâtons rompus avec les journalistes (cf. Zenit du 5 août 2013).

    Dans l'entretien publié par la revue jésuite Etudes en septembre 2013, le pape confiait que l'un des piliers de sa spiritualité était le « discernement » jésuite, sur le modèle de celui de saint Ignace.

    Pour son propre anniversaire, le 17 décembre dernier, le pape François a inscrit le jésuite français Pierre Favre (1506-1546), cofondateur de la Compagnie, au nombre des saints, par une procédure d'exception (cf. Zenit du 18 décembre 2013)

    De recyclages en recyclages conciliaires et postconciliaires, que reste-t-il aujourd’hui de la Société de Jésus ? En 2013 il y avait donc 6 novices de plus qu’en 2012 et, avec ceux-ci, la Compagnie compte présentement 16.986 membres. En 1960, juste avant le déluge, les jésuites étaient au nombre de quelque 35.000, si ma mémoire est bonne. En un demi-siècle, ils ont donc perdu plus de la moitié de leurs effectifs. On pavoise ? JPSC

  • Nous sommes en train d'oublier la Syrie

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    De Radio Vatican :

    Mgr Zenari : « Nous sommes en train d'oublier la Syrie »

    (RV) Le Pape François est intervenu une nouvelle fois ce lundi matin en faveur de la Syrie, un conflit oublié. Le Saint-Père a reçu en audience le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, venu lui parler de la situation dramatique dans laquelle se troupe la population. A sa sortie, Mgr Zenari a parlé d’une rencontre extraordinaire, touchante, émouvante. Il en est ressorti encouragé.

    Une audience d’une demi-heure au cours de laquelle il a pu présenter au Pape François les angoisses, les souffrances et les espoirs d’une nation martyre que le Souverain Pontife porte dans son cœur et qu’il suit de très près. « Je suis venu le voir car je me rends compte que, même à l'échelle internationale, le conflit en Syrie est sur le point d'être oublié et cela fait très mal : voir que cette souffrance - d'une nation toute entière et pas seulement de quelques uns - que ce drame puisse être oublié » s'alarme Mgr Zenari.

    Or, en Syrie, tout le monde admire le Pape, chrétiens et musulmans, autorités et simple citoyens. Le Pape François a chargé le nonce de se faire l’interprète de sa proximité auprès de toute la population qui souffre, de lui dire sa sympathie et sa solidarité. Selon Mgr Zenari, le conflit syrien traverse un période délicate et critique et il est difficile de prévoir la suite des événements. 

  • Le dépérissement du catholicisme au Québec

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    Lu ICI :

    Au moins 60 % des Québécois se déclarent catholiques. Néanmoins, au-delà de cette référence identitaire, l’appartenance réelle à l’Église a fondu comme neige au soleil. Et leur foi vacille dangereusement. Bref, le catholicisme québécois se délite. Pendant ce temps, l’athéisme et l’agnosticisme progressent : 17 % se déclarent sans religion. C’est ce que révèle le sondage CROP réalisé pour l’émission Second regard de Radio-Canada diffusé dimanche. Il a été mené du 13 au 16 février dernier auprès de 1000 adultes au moyen d’un panel Web. La société d’État a bien voulu nous en communiquer les résultats complets.

    Premier constat majeur : la religion comme valeur est dorénavant l’affaire d’une minorité : 58 % des Québécois et 54 % des catholiques accordent peu ou pas du tout d’importance à la religion. Mais elle est une réalité complexe. Distinguons.

    La religion joue d’abord une fonction identitaire. Si 59 % des Québécois, pratiquants ou non, se déclarent catholiques, c’est qu’ils disent avoir été baptisés (59 %). Pourtant parmi ces derniers, le tiers ne se « considèrent » pas comme catholique ou ne savent pas trop.

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  • Afrique centrale : le chaos continue

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    archeveque-bangui-centrafrique-360-x-200_article_large.jpgDans les années 1960, la France comme la Belgique a tout à coup jeté les populations d’Afrique centrale dans le bain de l’indépendance, un peu comme on jette les jeunes chiens à l’eau. L’idéologie « tiers-mondiste » était à la mode. Mais voilà, les hommes ne sont pas des chiens. Ils ont besoin d’apprendre. Après un demi-siècle de déconvenues et de régression sociale, le spectacle est désolant, de part et d’autre de l’Oubangui et de l’Uélé. L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga (photo), fait actuellement le tour des capitales européennes pour plaider la cause de la Centrafrique, en proie aux violences tribales sur fond de guerre de religions. Pour l’hebdomadaire « Famille Chrétienne », Jean-Claude Bésida l’a interviewé sur le présent chaotique de son pays  :

    Qu’êtes-vous venus demander aux Européens ?

    Je suis en Europe avec l’imam de Bangui pour demander l’intervention des Casques bleus. Et demander de l’aide humanitaire pour la République Centrafricaine. C’est ce que j’ai dit à tous mes interlocuteurs, que ce soit à Paris, Bruxelles, Londres, Rome ou La Haye. Tous m’ont écouté avec beaucoup d’attention. L’intérêt est là, indéniablement. Maintenant, nous avons besoin d’une aide au plan militaire, mais aussi aux plans financier et humanitaire.

    Comment jugez-vous l’opération Sangaris ?

    Sangaris, avec la Misca (mission africaine) a stabilisé la situation. Sans Sangaris, on aurait basculé dans le pire, c’est-à-dire le génocide. On sentait les cœurs des uns et des autres gorgés de vengeance et de haine. Au départ, la mission était de désarmer les ex-Séléka. Or, avec le 5 décembre, les données ont changé rapidement. Il y a eu en effet ce jour-là l’attaque coordonnée des anti-balakas, qui sont arrivés de partout avec machettes et couteaux sur Bangui. Tous ces jeunes ont commencé à pourchasser les ex-Séléka. Puis très vite, ils s’en sont pris à des familles musulmanes dans un élan de vengeance difficile à arrêter. Du coup, aujourd’hui, il faut beaucoup plus que 6 000 ou 7 000 hommes pour restaurer l’ordre dans le pays.

    Quelle est en ce moment la situation sur place ?

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  • Rencontre François-Obama : le pape a défendu le droit à la vie et à l'objection de conscience

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    Lu sur France24.com :

    Au Vatican, le pape François qui a reçu Barack Obama a évoqué le droit à "l’objection de conscience" des catholiques américains. L’avortement est un des points de discorde entre les deux hommes.

    C’est l’un des points de divergence entre le chef de l’Église et le chef de l’État américain. Jeudi 27 mars, à l’occasion d’une rencontre entre Barack Obama et le pape François au Vatican, le souverain pontife a défendu une nouvelle fois le "droit à la vie" pour les catholiques américains confrontés à des interruptions de grossesse.

    Le Saint-Siège n’a pas vu d’un très bon œil la réforme de santé de Barack Obama qui prévoit, entre autres, le remboursement par les employeurs de la contraception et de la pilule abortive – deux mesures qu’ils jugent contraires aux droits religieux. Ils demandent donc une nouvelle fois le droit à l’objection de conscience, notamment pour des médecins qui refuseraient de pratiquer des avortements.

    Les deux hommes ont également évoqué des sujets plus consensuels comme la lutte contre la pauvreté. À cet égard, le pape et le président américain sont tombés d'accord sur un "engagement commun pour l'éradication de trafic d'êtres humains dans le monde", selon le communiqué du Vatican. (...)

     

  • Le premier pape applaudi par l'opinion publique laïque

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    De Sandro Magister sur chiesa.espresso.repubblica.it :

    François, le premier pape applaudi par l'opinion publique laïque

    C’est l’aspect véritablement nouveau du succès de ce pontificat. Jean-Paul II et Benoît XVI ont connu, eux aussi, la popularité à un niveau très élevé et parfois même supérieur, mais uniquement de la part des fidèles. Les gens qui étaient en dehors de l’Église les ont durement combattus 

    ROME, le 27 mars 2014 – Le pape François vient de franchir le cap de la première année de son pontificat en étant soutenu par une immense popularité. Mais cela n’a rien de nouveau. En 2008, déjà, Benoît XVI avait atteint des niveaux d’approbation identiques. Et Jean-Paul II avait été encore plus populaire, cela pendant plusieurs années de suite.

    Ce qu’il y a de nouveau, c’est autre chose. Avec François, pour la première fois depuis des temps immémoriaux, un pape est applaudi non seulement par ses fidèles, mais presque davantage encore par les gens qui ne font pas partie de l’Église, par l'opinion publique laïque, par les médias séculiers, par les gouvernements et par les organisations internationales.

    Même le rapport publié au début du mois de février par une commission de l'ONU dans lequel l’Église est attaquée férocement l’a épargné, en s’inclinant devant ce "qui suis-je pour juger ?" qui est désormais universellement considéré comme la formule emblématique des "ouvertures" de ce pontificat.

    Il n’en a pas été ainsi pour ses deux derniers prédécesseurs. À l'apogée de leur popularité, ils étaient soutenus par le peuple chrétien. Mais le reste du monde était contre eux.

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