Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

International - Page 307

  • Syrie : une église mémorial du génocide arménien détruite par les djihadistes de l'Etat islamique

    IMPRIMER

    ASIE/SYRIE - Destruction de l’église mémorial du génocide arménien de Deir el-Zor de la part des djihadistes du prétendu « Etat islamique »

    Deir el-Zor (Agence Fides) – Les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont détruit une église arménienne de Deir el-Zor, la ville à majorité kurde qu’ils ont conquise ces derniers jours. La nouvelle, diffusée par des témoins locaux, a été confirmée par le Ministre des Affaires étrangères arménien, Edward Nalbandian, qui a condamné comme « une horrible barbarie » la destruction de l’église où étaient conservés les restes de victimes du Génocide arménien.
    L’église avait été consacrée en 1991 en tant que mémorial du Génocide et comprenait également un musée conservant les restes de victimes des massacres subis voici un siècle par les arméniens en territoire ottoman, massacres particulièrement concentrés justement dans la zone désertique autour de Deir el-Zor.
    Au sein du gouvernorat de Deir el-Zor, les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont tué, en août dernier, des centaines de membres des tribus locales et ont également combattu, ces mois derniers, les miliciens islamistes d’al-Nusra afin de s’assurer le contrôle de la zone, riche en pétrole. (GV) (Agence Fides 22/09/2014)

  • La violence du réveil islamiste n'est pas le fruit du hasard

    IMPRIMER

    Aux sources de la violence du réveil islamiste (sur Oasis - Michele Brignone)

    La naissance de l’État islamique (EI) n’est pas due à un improbable hasard : c’est l’effet, non calculé, de décennies de rhétorique et de propagande islamiste, générée elle-même notamment par les ambiguïtés d’un siècle de réflexion réformiste. Telle est l’analyse à contre-courant de l’intellectuel égyptien Sherif Younis.

    La montée de l’État islamique sur la scène du Moyen-Orient et la persécution féroce que ses militants exercent contre les minorités non islamiques (chrétiens, yézidis) et les musulmans « hérétiques » (chiites et sunnites « tièdes ») fait surgir de nouveau, de façon dramatique, une question récurrente : l’islamisme violent est-il un produit de l’Islam tout court, ou un monstrueux accident de l’histoire, dont le lien avec le Coran n’est qu’un prétexte ? Le débat que la progression de l’EI a suscité à l’intérieur même du monde islamique fait émerger une clé de lecture intéressante du phénomène djihadiste.

    Depuis que, le 29 juin dernier, le califat a été proclamé, les réactions hostiles de la part de personnalités musulmanes d’horizons et de sensibilités différents n’ont pas manqué, qui ont constitué un front pluriel : celui-ci comprend notamment des intellectuels importants proches des Frères musulmans et des idéologues de al-Qaeda. Les accents sont différents, mais tous contestent aussi bien les ambitions « califales » de l’État islamique que l’atrocité de ses méthodes.
    Parmi ces critiques, deux autorités institutionnelles islamiques importantes ont trouvé un certain écho médiatique : le Mufti d’Égypte Shawki Allam, et le Mufti d’Arabie Saoudite Abd al-Aziz al-Shaykh. Allam a affirmé que « l’organisation de l’État islamique est un danger pour l’Islam », soulignant que « c’est une grave erreur d’en parler comme d’un État islamique, parce qu’elle contredit toutes les valeurs de l’Islam et les finalités de la sharî’a ». Ces propos du Mufti – tenus notamment lors d’une interview récente à ce journal – ont été suivis d’une campagne lancée par la Dar al-Ifta égyptienne (l’institution, présidée par le Mufti, qui décide de l’émission de fatwas), afin que dans les médias, le mot « État islamique » soit remplacé par « l’organisation terroriste Isil ». Le Mufti d’Arabie Saoudite s’est exprimé en termes analogues : « L’extrémisme et la violence n’ont rien à voir avec l’Islam : ils sont son premier ennemi, et les musulmans sont leurs premières victimes ».

    Il est réconfortant, naturellement, de voir que beaucoup de musulmans ne se reconnaissent pas dans les idées et les actions de l’État islamique. Mais affirmer de façon générale qu’il est étranger au « véritable » Islam risque d’être objectivement peu satisfaisant, comme le montre l’intellectuel égyptien Shérif Younis, l’un des interprètes les plus profonds et compétents de la pensée arabe et islamique moderne (encore que peu connu en Occident), dans deux articles publiés le 18 août et le 1er septembre dernier sur le grand quotidien égyptien Al-Ahram. Dans le premier, sous le titre « L’idéologie de l’État islamique et le réveil islamiste », Younis écrit, sans réticences et avec une franchise rare dans le débat public des pays arabo-islamiques : « accuser des organisations violentes comme celle-ci (l’EI) d’ignorer simplement l’Islam est une sorte de simplification grave, sinon même de connivence. La réalité est que la violence fait partie du réveil islamiste et se fonde sur la réactivation d’éléments traditionnels existants. Les amplificateurs gigantesques dans les mosquées, surtout dans les quartiers où vit une population chrétienne, le boycott des petites boutiques qui appartiennent à des chrétiens,

    Lire la suite

  • La Leçon de Ratisbonne disculpée (*)

    IMPRIMER

    Lu sur le site « Benoît et moi » cette traduction d’un texte de l’écrivain américain George Weigel (extraits) :

    « Dans la soirée du 12 septembre 2006, mon épouse et moi étions en train de dîner à Cracovie avec des amis polonais quand un vaticaniste italien agité (pardon pour la redondance d’adjectifs) [il est permis d'apprécier modérément l'humour yankee] m’a appelé pour me demander ce que je pensais de « Zees crazee speech of zee pope about zee Muslims» (ce discours dément du Pape sur les musulmans)

     (…) Huit ans plus tard, la Leçon de Ratisbonne est vue de façon bien différente. En effet ceux qui l’avaient vraiment lue en 2006 avaient compris que loin de gaffer, Benoît XVI avait exploré, avec la précision d’un érudit, deux questions-clef, dont les réponses influenceraient profondément la guerre civile qui faisait rage au sein l’islam, - une guerre dont le résultat déterminerait si l’islam du XXIème siècle est sans danger pour ses fidèles et pour le monde.

    La première question concernait la liberté religieuse : les Musulmans pouvaient-ils trouver à l’intérieur de leurs propres ressources spirituelles et intellectuelles, des arguments islamiques pour la tolérance religieuse (incluant la tolérance envers ceux qui se convertissent à d’autres croyances) ? Ce développement souhaitable, suggérait le Pape, pourrait nécessiter beaucoup de temps (et même des siècles) pour l'élaboration d'une théorie islamique plus complète de la liberté religieuse.

    La seconde question concernait la structure des sociétés islamiques: les Musulmans pouvaient-ils trouver, une fois encore à l’intérieur de leurs ressources spirituelles et intellectuelles propres, des arguments islamiques pour faire la différence entre l’autorité religieuse et l’autorité politique dans un état juste Ce développement également souhaitable, rendrait peut-être plus humaines en elles-mêmes les sociétés musulmanes, et moins dangereuses pour leurs voisins, surtout s’il était lié à un courant islamique émergent en faveur de la tolérance religieuse. (…)

    L’Église catholique, comment l’a ouvertement admis le Pape, avait connu ses luttes internes alors que se développait sa propre exigence de liberté religieuse dans un contexte politique de gouvernement constitutionnel, dans lequel l’Église jouait un rôle clef dans la société civile, mais sans la gouverner directement. Mais le catholicisme avait finalement fait la chose suivante: non pas se rendre à la philosophie politique séculière, mais utiliser ce qu’il avait appris de la modernité politique pour revenir à sa propre tradition, redécouvrant des éléments de sa pensée sur la foi, la religion et la société qu’il avait perdus au fil du temps (…).

    Ce processus de redécouverte et de développement était-il possible dans l’islam? C’était la Grande Question posée par Benoît XVI dans la Leçon de Ratisbonne.  C’est une tragédie de proportions historiques que la réponse ait été d’abord mal interprétée et ensuite ignorée. Les résultats de cette mauvaise interprétation et de cette ignorance, et de beaucoup d’autres mauvaises interprétations et ignorances, - sont maintenant horriblement évidents au Moyen Orient (…).

    Quant au débat sur l’avenir de l’islam proposé par Benoît XVI, il parait aujourd’hui assez improbable. Mais s’il devait avoir lieu, les responsables chrétiens devraient préparer le chemin en nommant directement et franchement les pathologies de l’islamisme et du djihadisme; en cessant de présenter des excuses anti-historiques pour le colonialisme du XXème siècle (imitant sans conviction le pire des blablas académiques occidentaux, sur le monde arabe islamique) et en déclarant publiquement que l’usage de la force, utilisée prudemment et avec l’objectif de défendre les innocents, est moralement justifiée quand il faut affronter des fanatiques sanglants comme les responsables du royaume de la terreur qui a ravagé cet été la Syrie et l’Irak. 

    (*) Le titre original en anglais est "Regensburg vindicated", qu'on peut aussi traduire par "justifié"

    Réf. LA LEÇON DE RATISBONNE DISCULPÉE

    George Weigel (Baltimore, 1951-) est un écrivain américain, spécialisé dans la théologie et les sciences politiques.

    Originaire du Maryland il étudia à l'Université Sainte-Marie de Baltimore et obtint sa maîtrise au collège universitaire Saint-Michel de Toronto. Il a vécu à Seattle et a enseigné la théologie à Kenmore avant de revenir à Washington au centre de recherche Woodrow-Wilson. Il préside actuellement à la chaire d'études catholiques et de politique publique de Washington.. Il est particulièrement connu pour sa biographie de Jean-Paul II: « Jean-Paul II, témoin de l'espérance ».

    JPSC

  • Le terrorisme djihadiste s'invite en Belgique

    IMPRIMER

    Lu sur le site de la RTBF :

    Le parquet aurait déjoué des attentats jihadistes planifiés en Belgique

    Nos confrères de l'Echo ont révélé l'information ce samedi matin: des attentats auraient été déjoués sur le sol belge. Le parquet fédéral aurait fait échouer plusieurs attaques au fil de ces derniers mois. D'après l'article, elles auraient été fomentées par des combattants belges revenus de Syrie. Et les services de sécurité et la justice auraient volontairement tu ces informations pour ne pas alarmer la population.

    Ces informations ne sont pas confirmées officiellement. Disons qu'il y a du vrai: des personnes au profil très agressif auraient été arrêtées, mais officiellement personne ne confirme qu'on aurait déjoué des attentats. 

    Du côté du ministre de l'Intérieur, on se refuse à tout commentaire, vu la sensibilité du dossier. On nous dit seulement que beaucoup d'énergie est consacrée au dossier et que de nombreuses personnes y travaillent. 

    Au Parquet fédéral aussi, même refus de confirmer si des attentats ont été déjoués. Mais on parle quand même d'opérations et de mandats d'arrêts délivrés dans le cadre d'un travail très long et continu sur ces dossiers liés au retour des combattants partis en Syrie. Jean-Pascal Toreau, porte-parole du parquet fédéral explique la section anti-terrorisme du parquet fédéral s'occupe "du terrorisme en général et plus précisément de cette problématique de ces personnes qui reviennent de Syrie. Tout ça donne lieu concrètement à l'exécution d'opérations qui ont eu lieu, elles-même suivies de mandats d'arrêt. Les efforts seront continus pour garantir la sécurité en Belgique".

    D'autres sources évoquent trois ou quatre personnes arrêtées ces derniers mois. Des combattants de retour de Syrie qui avaient des profils très agressifs et auraient manifesté l'intention de commettre des actes terroristes. Ces gens auraient donc été neutralisés. 

    Par contre, impossible de quantifier la menace nous dit-on. Tout estimation sur la proportion de terroristes revenus de Syrie serait tout-à-fait fantaisiste.

    Odile Leherte

  • Sommes-nous plongés dans une troisième guerre mondiale ?

    IMPRIMER

    Tel semble être le sentiment du pape :

    Lors de son retour de Corée :

    « Aujourd’hui, nous sommes dans un monde en guerre, partout !, avait estimé le pape dans sa conférence de presse dans le vol retour de Séoul le 18 août, reprenant l’expression de « troisième guerre mondiale, mais "disséminée" ». (source)

    Lors de la messe célébrée à Redipuglia :

    Le Pape François a une nouvelle fois dénoncé la «folie de la guerre» alimentée par les «planificateurs de la terreur» et par les «organisateurs de l’affrontement» assoiffés d’argent et pouvoir. La sévère mise en garde du Pontife Romain a résonné samedi matin, 13 septembre, au cours de la Messe célébrée à Redipuglia, en souvenir du centenaire de la Première guerre mondiale. Le Pape François – comme il l’avait déjà fait le 18 août dernier pendant son voyage en avion de retour de la Corée – a évoqué à nouveau l’image d’«une troisième guerre mondiale combattue “par morceaux”, avec des crimes, des massacres, des destructions». (source)

    Lors de la réception de délégués d'organisations juives :

    Le pape François a reçu mercredi 17 septembre au soir, à la résidence Sainte-Marthe du Vatican, une délégation d’une quarantaine de dirigeants d’organisations juives membres du Congrès Juif Mondial, menée par son président Ronald S. Lauder. Ce dernier a fait quelques confidences sur les échanges entre le Souverain Pontife et les dirigeants juifs, qui portaient, notamment, sur la persécution des chrétiens du Moyen-Orient. Ronald S. Lauder a confié à la presse : « Le pape François nous a dit en privé qu’il pensait que nous étions entrés dans la Troisième Guerre mondiale. Mais contrairement aux deux premières, au lieu de se déclencher tout d’un coup, cette guerre arrive par étapes (…) [Le pape] nous a dit : “ça été d’abord votre tour, maintenant c’est le nôtre”. En d’autres termes, ce sont d’abord les juifs qui ont souffert d’attaques féroces et sur lesquelles le monde s’est tu, et aujourd’hui ce sont les chrétiens qui sont exterminés et le monde se tait ». Ronald S. Lauder a également stigmatisé l’apposition de la lettre noun sur les maisons des chrétiens de Mossoul, ne voyant pas de différence dans cette pratique « avec celle de l’imposition par les nazis de l’étoile jaune aux juifs pour les séparer des autres ». (source)

  • Martin Maindiaux, un "héros" belge et cambodgien

    IMPRIMER

    (Via Liberté Politique)
    [Enfants du Mékong]  Il y a des réputations surfaites, des vedettes qui n’en sont pas. Mais on découvre parfois des gens remarquables qui vous réconcilient avec l’humanité. Ils sont rares ! Si l’on met la main dessus, ne les lâchons pas ! Tel est Martin Maindiaux, directeur Cambodge d’Enfants du Mékong. Belge, autant que cambodgien, Martin a eu une vie de mouvement et d’aventure, mais toujours au service des autres.

    Sa vie est intéressante, parce que l’on se dit : « voilà vraiment un modèle pour tous les humanitaires sur le terrain »… Martin "Bambou" depuis 17 ans au Cambodge, vient d'être nommé sous-secrétaire à l'Education du royaume.

    Il y a un an, Enfants du Mékong a fait la rencontre de Frédérique Bedos, une ancienne journaliste internationale renommée. Frédérique a décidé il y a quelques années de lancer un média philanthropique, pour mettre en avant des personnes qui se donnent, des exemples de vie, des héros humbles et anonymes en montant www.leprojetimagine.com
    En janvier dernier, Frédérique Bedos, et son équipe (tous bénévoles !) sont partis à la rencontre de Martin à Sisophon.

  • Chrétiens d’Orient : le témoignage du Père Rachid

    IMPRIMER

    Vu sur le « Salon Beige »

    Alors que la guerre en Syrie et l'avancée des djihadistes de l'Etat islamique menacent la sécurité du Liban, le père Rachid, prêtre à Beyrouth depuis 20 ans, fait part de ses inquiétudes sur la situation des chrétiens d'Orient.

     JPSC

  • Califat Islamique : le cdH demande un plan d'action ferme

    IMPRIMER

    Communiqué de presse (16 septembre)

    Le cdH demande un plan d’action ferme pour secourir et protéger au plus vite tous les groupes persécutés par le Daesh et les autres mouvements islamistes

    Benoît LUTGEN, Président du cdH, Georges DALLEMAGNE et Vanessa MATZ, Députés fédéraux, ont présenté des pistes d’actions du cdH au niveau humanitaire, politique et militaire pour secourir et protéger les Chrétiens d’Orient, les Yezidis et d’autres groupes persécutés par le Daesh (Etat islamique).

    L’ensemble des Députés cdH sont profondément choqués par les persécutions, l’exode forcé, la confiscation des biens et la destruction de lieux de culte des Chrétiens de Mossul. Il s’agit clairement de crimes contre l’humanité qui, non seulement touchent ces communautés, mais affectent violemment nos valeurs humanistes, notre sécurité et la paix du monde.

    Fort de son expérience humanitaire (ancien Directeur des opérations de Médecins sans frontières et ancien Directeur général de Handicap International), Georges DALLEMAGNE s'est rendu la semaine dernière auprès des victimes chrétiennes, yezidis, chiites... au Kurdistan irakien. Il y a recueilli de nombreux témoignages bouleversants et a rencontré des déplacés, hauts commandants, responsables militaires, membres du Gouvernement kurde… dans différents villages et villes aux environs d'Erbil, de Dohuk et de Zakho. (Vous trouverez un descriptif de sa mission en annexe.)

    Grâce à l’expertise de Georges DALLEMAGNE, le cdH a défini des pistes d’actions prioritaires à mener au niveau humanitaire, politique et militaire pour secourir les Chrétiens d’Orient et les Yezidis, combattre le Daesh et restaurer la sécurité dans toute la région. Le sauvetage de plus de 7.000 otages yezidis constitue une urgence absolue.

    1. Niveau humanitaire

    Depuis janvier 2014 et surtout depuis début août, l’offensive du Daesh sur les Chrétiens en Orient, les Yezidis et d’autres groupes religieux et ethniques, ont provoqué la fuite de 850.000 personnes au Kurdistan irakien. En tout, avec les réfugiés syriens, 1.800.000 personnes y ont trouvé refuge ces 2 dernières années.

    Lire la suite

  • L'appel de "Médecins du Monde" en faveur du droit universel à l'avortement

    IMPRIMER

    Médecins du Monde lance un appel pour le droit à l'avortement

    Médecins du Monde lance un appel, signé par quelque 420 médecins et personnels de santé du monde entier demandant "un accès universel à la contraception et à l'avortement sûr et légal".

    Lire la suite sur le site de la RTBF

  • Nous sommes tous des nazaréens

    IMPRIMER

    Le témoignage de Bruno Retailleau (sénateur UMP de Vendée) (source)

    A l'invitation de Mgr Louis Raphaël Sako, patriarche des chaldéens, je me suis rendu en Irak, le 25 août dernier, dans le camp de réfugiés de Mar Shmouni, à Ankawa, dans la banlieue d'Erbil.

    Ce que j'ai vu et entendu dépasse les limites de l'horreur. J'ai vu des mères brisées d'avoir dû abandonner dans la fuite un enfant ou un parent, des pères terrorisés à l'idée que leurs filles puissent être abusées par les combattants de l'État islamique, des enfants traumatisés par ce qu'ils ont vécu ou par les récits qu'ils ont entendus : viols systématiques, décapitations, éventrations de femmes enceintes, massacres de familles entières... Autant de témoignages effroyables qui m'ont été rapportés, comme cette mère à qui les djihadistes ont arraché son enfant de 3 ans ou ces femmes vendues à l'étal au marché de Mossoul comme de véritables esclaves. Ce que j'ai vu, ce sont les larmes de sang des chrétiens d'Irak. Ce que j'ai entendu, c'est le cri de haine des nouveaux barbares, ces fous de Dieu qui veulent faire des terres syriennes et irakiennes le cimetière des "nazaréens".

    Tous les jours la barbarie progresse et la civilisation recule en Irak. Le nord du pays est devenu un véritable camp de la mort pour l'Orient. Mais il deviendra un camp de la honte pour l'Occident si nous ne faisons rien ou pas assez. Car, bien sûr, des aides humanitaires ont été débloquées et une aide militaire a été apportée aux combattants kurdes. Mais ces soutiens ne sont malheureusement que des gouttes d'eau dans cet océan de violence et de désespérance qu'est devenu l'Irak. Il faut agir plus vite et plus fort.

    D'abord, en organisant de toute urgence une aide humanitaire, alimentaire, médicale et pharmaceutique digne de ce nom. En effet, malgré la mobilisation des Églises locales, les camps de réfugiés complètement improvisés manquent de tout : nourriture, médicaments, matériels pour assurer une hygiène minimale... En réalité, Mar Shmouni ressemble davantage à un campement de misère qu'à un camp humanitaire : les chrétiens, mais aussi d'autres minorités pourchassées comme les yazidis, s'y entassent dans la crainte d'un nouvel assaut. Car Erbil n'est qu'à trente minutes de la zone tenue par l'État islamique : à tout moment, la mort peut surgir. Le recours à la force n'est donc plus une option pour la communauté internationale, c'est une nécessité. Y compris l'envoi de troupes au sol. En effet, les forces kurdes ou irakiennes ne parviendront pas à elles seules à éradiquer la menace. Pour certains, intervenir militairement sur le terrain reviendrait à commettre la même erreur que les États-Unis en 2003. Je peux comprendre cette crainte. Toutefois, je pense au contraire qu'une intervention contribuerait à sortir l'Irak des conséquences tragiques de l'aventure américaine. Mais pas n'importe quelle intervention. Pas une opération menée par une coalition occidentale sous l'égide des États-Unis ou de l'Otan.

    Il faut à tout prix éviter le choc des civilisations, ce grand soir islamiste dont rêvent tous les djihadistes. La solution qui doit être privilégiée, c'est celle d'une force internationale sous mandat de l'Onu rassemblant très largement, en particulier les États arabes, et s'appuyant sur les forces locales. Car c'est bien l'avenir de la région qui se joue aujourd'hui : l'État islamique ne s'arrêtera pas à la Syrie et à l'Irak. En proclamant le califat, Abou Bakr al-Baghdadi et ses séides marquent leur volonté de porter le djihad tout au long de cet arc de crise qui s'étend de la Méditerranée au golfe Persique, et même au-delà, puisqu'en recrutant des combattants venus du monde entier et notamment d'Occident, l'État islamique aurait la capacité de porter le feu et la mort au coeur de l'Europe.

    Ne nous voilons pas la face : les hommes en noir de l'État islamique sont tout sauf une bande de rebelles dépenaillés et désorganisés : ils sont bien des combattants aguerris qui ont su habilement mettre en place des administrations structurées et des circuits financiers élaborés. C'est un véritable État qui s'enkyste en Irak, un virus qui se propage et qui n'a rien à envier aux pestes brune et rouge du siècle précédent. J'ai la conviction que nous sommes confrontés au troisième totalitarisme et que si nous n'agissons pas très vite, c'est un rideau de sang qui s'abattra sur l'Orient.

    La France doit être aux avant-postes de ce combat contre l'État islamique. C'est à la fois sa responsabilité et son honneur, car elle ne doit pas le faire uniquement au nom du droit mais également au nom de l'histoire. Cette histoire qui la lie aux chrétiens d'Orient depuis Saint Louis, qui a fait de la France leur soeur aînée et des Français leurs frères.

    Ces frères vers qui les chrétiens d'Irak tournent une fois de plus leur regard et leur espoir. Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes tous des nazaréens.

  • Parlement européen : pour un Prix Sakharov 2014 en faveur des chrétiens persécutés

    IMPRIMER

    Chaque année, le Parlement européen récompense des personnalités exceptionnelles qui luttent contre l’intolérance, le fanatisme et l’oppression par un Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit. C’est une récompense symbolique du courage pour défendre les droits de l’homme et la liberté d’expression. Le droit d’exercer librement sa religion et sa foi fait partie des droits de l’homme.

    Le Pape François interviendra devant le Parlement européen au cours d’une séance solennelle le mercredi 25 novembre. Le lendemain, le Parlement européen donne son prix pour les droits de l’homme.

    Contre l’indéniable persécution grandissante des Chrétiens notamment dans le monde arabe, l’Union européenne doit poser un acte fort. Une contribution appropriée du Parlement européen pourrait être de récompenser conjointement l’engagement infatigable du Patriarche de la plus grande minorité catholique-chaldéenne, Louis Raphael Sako, et l’intellectuel musulmanMahmoud Al ‘Asali, martyr assassiné pour avoir défendu le droit des Chrétiens à Mosul, en Irak.

    Plusieurs sources internationales indépendantes soulèvent le problème de la persécution grandissante des Chrétiens dans le monde arabe : l’observatoire sur l’intolérance et la christianophobie,Portes OuvertesAide à l’Eglise en DétresseŒuvre d’Orient. Même Amnesty International a soulevé le cas de Mériam Ibrahim et parle aujourd’hui d’un nettoyage ethnique d’envergure historique.

    Ainsi le Parlement européen peut activement contribuer à faire respecter le droit de l’homme à exercer la religion sans contrainte tel qu’il est prévu par l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. En donnant le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit au plus haut représentant d’une éminente minorité catholique persécutée dans le monde arabe, le Parlement européen posera un signe politique incontestable pour souligner que les Chrétiens ont le droit d’exercer leur foi là où ils vivent : un Homme ne peut être assassiné parce qu’il confesse sa foi en Jésus-Christ !

    La portée politique est évidente et nécessaire. Face au manque permanent d’action politique du Conseil européen (qui regroupe les Chefs d’Etat et de gouvernement de 28 Etats membres), et de l’inertie de la Commission européenne pour protéger les chrétiens persécutés, le Parlement européen pourrait à son tour se distinguer notamment de la Haute Représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ainsi que de son service diplomatique européen, dont la seule contribution concrète consistait jusqu’aujourd’hui à rédiger des communiqués de presse plutôt inutiles.

    Mgr Louis Raphael Sako représente le plus haut dignitaire de la minorité catholique chaldéenne. Par son action, il inspire des nombreuses personnes de défendre la liberté de religion et d’ouvrir les yeux devant le génocide des Chrétiens dans le monde arabe. Il représente la résistance contre la persécution des Chrétiens et la liberté de religion.

    Prof. Mahmoud Al ‘Asali devrait être honoré en tant que martyr. Cet intellectuel musulman fut assassiné parce qu’il défendait le droit des Chrétiens en Iraq. Il refusait de se taire face à la persécution et aux menaces de mort à l’égard des Chrétiens qui refusèrent de se convertir à l’islam. Il a été tué par les milices de l’ISIS, le 20 juillet 2014, à Mosul.

    Les nominations peuvent être déposées par 40 membres, ou un groupe parlementaire, du Parlement européen. Le groupe parlementaire des chrétiens-démocrates PPE (auquel appartient l’UMP) a déjà officiellement refusé de nominer la lutte contre la persécution des chrétiens dans le monde arabe pour le prix Sakharov 2014. En dépit de toute évidence, les députés chrétiens-démocrates du groupe PPE ont tourné le dos aux chrétiens persécutés. Toujours volontaires de se rendre au Vatican pour se faire photographier avec les dignitaires de l’Eglise catholique, ces députés européens n’assurent pas ce même agenda au cours des procédures parlementaires européennes et n’ont simplement ni la connaissance, ni la persévérance, ni les collaborateurs, ni les outils nécessaires pour influencer la politique en faveur de l’éthique sociale universelle et le respect des principes politiques non-négociables. S’il en était autrement, le groupe PPE aurait pu nominer sans contrainte la persécution des chrétiens au prix Sakharov, conforment à son programme politique et en honorant ses promesses électorales. Le groupe PPE a toutefois l’occasion de réviser sa décision jusqu’à jeudi 18 septembre à midi pour soutenir la proposition de nomination conjointe de Mgr Louis Raphael Sako et du Prof Mahmoud Al ‘Asali.

    Lire la suite

  • Les exactions de Boko Haram contre les chrétiens

    IMPRIMER

    Lu ICI :

    Boko Haram s'attaque aux chrétiens

    La secte islamique Boko Haram a pris le contrôle de Madagali, enclave chrétienne du Nigeria à la frontière camerounaise. Dans l'extension de son «califat islamique» au nord-est du pays, Boko Haram a perpétré des atrocités sur les chrétiens locaux, affirme l'organisation de défenses des chrétiens «Portes ouvertes». Plus de trente mille déplacés se trouvent dans une situation humanitaire grave à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun. Il s'agit en grande partie de ressortissants nigérians ayant fui devant l'avancée de Boko Haram. L'archidiocèse d'Abudja, capitale du Nigeria, compare la situation du pays à celle de l'Irak.

    Le groupe terroriste avait déjà assiégé la ville de Madagali il y a une semaine, mais avait dû se relplier sous le feu des forces gouvernementales. Madagali a ainsi été déclaré comme faisant partie du «califat islamique» récemment proclamé par Abubakar Shekau, le dirigeant du groupe djihadiste. Le drapeau des extrémistes flotte déjà sur Damboa et Gwoza, dans l'Etat de Borno au nord-est du pays et sur Buni Yadi dans l'Etat voisin de Yobe, rappelle «Portes ouvertes».

    Selon l'ONG, des chrétiens piégés à Madagali ont souffert des atrocités indescriptibles. L'organisation a appris que des hommes chrétiens ont été décapités, que des enfants ont été forcés à se convertir à l’islam et que des femmes ont été données comme «épouses» aux insurgés. Un pasteur en fuite a indiqué par téléphone à «Portes ouvertes» que sa maison avait été bombardée et qu’il ignorait le sort de ses fidèles. Les rebelles ont détruit au moins cinq églises dans la région.

    Des centaines d'églises détruites

    Des résidents et des chrétiens chassés qui avaient cherché refuge dans la ville ont quitté Madagali en masse. Quant aux chrétiens de Gulak, village situé à environ 25 km au sud-ouest de Madagali, il leur a également été conseillé de fuir, les insurgés se dirigeant probablement vers leur ville. Il y a quelques jours, le groupe terroriste a également attaqué la ville de Bama, d'où 26 000 habitants ont dû fuir pour sauver leur vie.

    Un évangéliste a expliqué au téléphone: «La situation devient incontrôlable. L’église est dépassée par le flot incessant de réfugiés qui fuient les régions du nord-est et échouent à Mubi», à la frontière avec le Cameroun. Un collaborateur de «Portes Ouvertes» ajoute: «Rien que dans les environs de Gwoza, Boko Haram a détruit plus de 178 églises. Plus de 40 000 personnes, pour la plupart des chrétiens, sont actuellement en fuite. Dieu seul peut nous venir en aide nous nous trouvons dans une situation désespérée.»

    Lire la suite