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islamisme - Page 24

  • Vers une élimination totale des chrétiens d'Orient" ?

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    D'Alexandre del Valle sur le site de Valeurs Actuelles :

    Réflexions sur le plan d’extermination des chrétiens d’Orient

    Alors que les chrétiens du Sri Lanka pleurent encore les morts de l’attentat du lundi de Pâques, revendiqué par Daech, et alors que l’on vient de commémorer le génocide des chrétiens de l’empire ottoman (Arméniens, Assyro-chaldéens) de 1915 poursuivi jusque dans les années 1970 par le massacre et l’expulsion des Grecs pontiques, l’actualité nous rappelle tragiquement que les chrétiens demeurent la communauté religieuse la plus menacée dans le monde. Violemment nié par la Turquie nationale-islamiste du néo-Sultan Erdogan, ce génocide est ouvertement loué par Al-Qaïda et Daech qui appellent depuis des années à une “solution finale des chrétiens d’Orient”, rappelle le géopoliticien Alexandre del Valle.

    On ne rappellera jamais assez que l’éradication des chrétientés autochtones, officiellement bénie par les autorités islamiques turques (cheikh ul-islam) et planifiée par les panturquistes dits « Jeunes Turcs » à la fin de l’empire ottoman durant la Première guerre mondiale, après des premiers pogroms de la fin du XIXème siècle, est toujours farouchement niée par la Turquie. Rappelons que le christianisme s’est répandu entre le Ier et le IIIème siècle d’abord au Proche-Orient et dans le territoire de la Turquie actuelle. Le christianisme latin est même né en partie en Afrique du Nord, pays de Saint Augustin (Annaba, Algérie actuelle) et de Tertullien (Carthage, actuelle Tunisie).

    Avec la conquête arabo-islamique, les chrétiens d’Afrique du Nord comme du Proche et Moyen-Orient deviennent, avec les juifs, des citoyens de seconde zone (Dhimmi, Ahl al-Dhimma) et sont massivement contraints de devenir musulmans pour échapper aux humiliations inhérentes à leur statut inférieur et à l’impôt du tributaire soumis (Jizya, Coran 9, 29). L’Église chrétienne survivra jusqu’à la prise de Tunis par le dynaste Almohade Abd-Al-Moumène, en 1159, lequel proposera aux chrétiens la conversion ou la mort. Le christianisme autochtone disparaîtra totalement de l’Afrique du Nord au XIIème siècle désormais entièrement soumise au rite sunnite orthodoxe malikite qui persécutera aussi les chrétiens d’Al Andalus.

    De nos jours, l’islam est plus que jamais la religion d’Etat de tous les pays maghrébins et même arabes, excepté le Liban, et la liberté religieuse n’existe pas pour les chrétiens qui sont persécutés et sévèrement punis par les lois s’ils sont des autochtones convertis (considérés comme « apostats »). Cette « solution finale » des chrétiens qui les a fait disparaître totalement du Maghreb, d’Arabie saoudite, presque totalement en Turquie, plus récemment d’Irak, de Palestine (ils préfèrent vivre en Israël qu’à Gaza ou Ramallah !), et qui est en cours au Pakistan, en Malaisie, en Indonésie, au Soudan, en Mauritanie, aux Maldives, etc., n’a jamais fait l’objet d’un mea culpa de la part des autorités islamiques sunnites officielles (Al-Azhar, Saoudie, OCI, Ligue islamique mondiale) qui somment pourtant en permanence les Occidentaux de s’excuser pour les croisades, la colonisation ou « l’islamophobie ». 

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  • RDC : Revendication de circonstances ou implantation durable de l’Etat islamique au Congo ?

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    L’Etat islamique (EI) revendique sa première attaque en République démocratique du Congo (RDC) et s’attribue la responsabilité d’un assaut contre une caserne de l’armée congolaise. De Christophe Rigaud sur le site Afrikarabia :

    Monusco-Beni-1024x628.png« Revendication de circonstances ou implantation durable de l’Etat islamique au Congo ? Deux messages de l’agence Amaq, l’organe de propagande du groupe terroriste, affirment que des « combattants de l’État islamique » ont participé à l’attaque d’une caserne de Bovata, près de Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu. Une première en République démocratique du Congo (RDC), qui deviendrait, selon l’Etat islamique une nouvelle zone de son « califat » en Afrique centrale. Une attaque a bien été identifiée par l’ONU dans la nuit du 16 au 17 avril dans la même zone, et les assaillants ont été identifiés comme des miliciens ADF (Allied Democratic Forces), une rébellion ougandaise. Et depuis plusieurs années, experts et chercheurs s’interrogent sur de possibles liens entre la milice musulmane ougandaise, largement « congolisée » depuis, et l’organisation Etat islamique – voir notre article.

    Des connexions avec l’islamisme radical

    La connivence entre les rebelles ougandais des ADF et des groupes terroristes étrangers n’est pas une information nouvelle. Ce groupe, présent en RDC depuis les années 1995, a été dirigé par un chrétien converti à l’islam, Jamil Mukulu, qui a été arrêté en 2017. En lutte contre le président ougandais Museveni, les ADF se sont enracinés dans l’Est du Congo, faute de pouvoir déstabiliser le régime de Kampala. En 2012 déjà, un rapport d’International Crisis Group (ICG) se demandait si les ADF ne représentaient pas « une menace islamique en Afrique centrale ».

    Suite aux attentats d’Al-Shebab à Kampala en 2010, l’ONU et les services de sécurité ougandais et congolais faisaient état « de la présence de Somalis au sein des ADF ». Plus récemment, en 2018, le Groupe d’études sur le Congo (GEC) avait eu accès à de nombreuses vidéos des ADF et établissait des connexions avec l’Etat islamique. En juillet 2018, Waleed Ahmed Zein est arrêté à Nairobi. On découvre que ce kenyan, qui est considéré comme le trésorier de Daesh en Afrique, sert d’intermédiaire financier entre l’EI et plusieurs groupes armés, dont les ADF au Congo.

    Daesh et ADF, deux groupes en perte de vitesse

    Les liens directs entre Daesh et les ADF ne sont pourtant toujours pas établis formellement. Il s’agit pour l’instant de deux groupes distincts dont le niveau de collaboration reste encore très flou. Cette revendication intervient au moment où les deux mouvements terroristes sont en perte de vitesse. Les ADF sévissent dans la région de Beni depuis 2014. C’est dû moins ce qu’affirme l’armée congolaise (FARDC), qui lui attribue régulièrement les différentes attaques dans cette zone du Nord-Kivu. Des attaques cruelles, à l’arme blanche, qui se concentrent surtout sur des cibles civiles. On estime à plus de 2.000 le nombre de victimes en 5 ans, autour de la ville de Beni.

    Cette revendication de l’Etat islamique intervient alors que Daesh a perdu tout contrôle territorial en Syrie et en Irak, et se cherche de nouvelles terres de conquête. L’Afrique constitue clairement un objectif affiché depuis plusieurs années par le patron de l’EI lui-même, Abou Bakr al-Baghdadi. Et la zone du Nord-Kivu est un terrain tout trouvé. Une cinquantaine de groupes armés pullulent encore dans la région depuis plus de 25 ans et les ADF constitue le groupe le plus structuré et le plus violent de l’Est du Congo… un allié idéal pour l’Etat islamique, en quête de relais en Afrique centrale. Du côté des ADF, cette alliance est une aubaine pour « remotiver les troupes », alors que le groupe peine à s’imposer sur le terrain, face à la traque de l’armée congolaise et des casques bleus de l’ONU.

    Tshisekedi en première ligne

    On reste cependant étonné que cette revendication intervienne sur une attaque d’aussi faible ampleur (2 ou 3 morts selon les sources). Mais la présence du tout nouveau président Félix Tshisekedi dans le Nord-Kivu pour un déplacement sur les questions de sécurité, explique peut-être cette précipitation. Le chef de l’Etat, qui doit partager le pouvoir avec l’ancien président Joseph Kabila qui reste majoritaire à l’Assemblée nationale et au Sénat, cherche à reprendre la main sur l’armée congolaise, accusée d’être passive au Nord-Kivu.

    Pire, certains officiers FARDC sont accusés de connivence avec les ADF. Plusieurs enquêtes des experts des Nations unies et du Groupe d’Etude sur le Congo (GEC) ont pointé la responsabilité de l’armée congolaise, et principalement celle du général Muhindo Akili Mundos, comme complice et co-auteur de certains massacres de masse dans la région de Beni – voir notre article. Cette revendication tombe donc à point nommé pour le président Tshisekedi, qui peut désormais exiger « un grand ménage » dans l’armée. Le chef de l’Etat peut également profiter de cette revendication pour demander un appui renforcé des casques bleus de la Monusco dans la région, et pourquoi pas… une aide extérieure.

    L’éradication des ADF et une stabilisation de la région de Beni, à feu et à sang depuis 2014, serait une importante victoire pour le président Tshisekedi, toujours en quête de légitimité après son élection contestée. La revendication de circonstance et très virtuelle de Daesh, constitue pour l’instant une opportunité pour le président Tshisekedi de réussir son premier coup politique : reprendre la main sur l’armée dans l’Est du pays. Mais attention, si la collaboration entre l’Etat islamique et les ADF venait à prendre de l’ampleur, la région pourrait rapidement redevenir une zone incontrôlable et menacer Kinshasa comme ont pu le faire de nombreux groupes armés par le passé.

    Ref. Revendication de circonstances ou implantation durable de l’Etat islamique au Congo ?

    L’implantation de l’Islam au Congo est plus que marginale. Les vieux souvenirs esclavagistes du XIXe siècle font partie de la mémoire historique des populations implantées dans ce qui deviendra le Congo tel que nous le connaissons aujourd’hui. Déjà, sous la colonisation belge, les « arabisés » -ambulants ou implantés- dans l'Est de la colonie suscitaient une méfiance « belgo-congolaise » latente...

    JPSC

  • Les catholiques d'Asie aux côtés des victimes des attentats au Sri Lanka

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    Du site des Missions Etrangères de Paris (Eglises d'Asie) :

    Les catholiques asiatiques aux côtés des victimes des attentats au Sri Lanka

    Le 21 avril, jour du dimanche de Pâques, les attentats qui ont visé plusieurs églises et hôtels au Sri Lanka ont entraîné au moins 359 victimes et de nombreux blessés. Il s’agit de l’attaque la plus violente survenue dans le pays depuis la fin de la guerre civile sri-lankaise, en 2009 après 26 ans de conflits. En réaction aux attentats, de nombreux évêques catholiques et responsables religieux à travers l’Asie ont envoyé leurs condoléances au Sri Lanka et aux familles des victimes. Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun et président de la Fédération des conférences épiscopales asiatiques, a confié sa prière pour les victimes, en priant le Christ ressuscité de « renforcer la bonne volonté de tous face au climat de peur suscité par les attentats ».

    De nombreux évêques et responsables religieux à travers l’Asie ont envoyé leurs condoléances au Sri Lanka suite aux attaques terroristes du dimanche 21 avril, qui entraîné au moins 359 victimes le jour de Pâques. Au Pakistan, où les chrétiens ont subi de nombreux attentats similaires dans le passé, le Centre d’aide juridique (CLAAS), une organisation qui propose un accompagnement juridique aux chrétiens face aux persécutions, a organisé une marche contre le terrorisme le 22 avril. « Nous sommes prêts à faire tout notre possible pour aider le gouvernement sri-lankais. Ces attentats menacent la paix mondiale. Les dirigeants de tous les pays doivent oublier leurs différences pour s’unir contre le terrorisme », a déclaré Joseph Francis, le directeur national de CLAAS. Le Forum pour les droits des minorités, une ONG catholique au Pakistan, a organisé une veillée aux chandelles en hommage aux victimes, devant le Club de la presse de Lahore. Le père Saleh Diego, directeur de la Commission nationale pour la Justice et la Paix (NCJP) au Pakistan, a confié que le Sri Lanka, un pays en apparence paisible, avait souffert du fanatisme des terroristes et de leur haine de la paix et du christianisme. Dans un communiqué commun, Mgr Joseph Arshad (président du NCJP), le père Emmanuel Yousaf (directeur national) et Cecil Shane Chaudhry (directrice générale) ont souligné que les attentats mettent en évidence la montée de l’extrémisme et de la radicalisation à travers le monde. « Toute la communauté chrétienne au Pakistan est profondément attristée par ces actes atroces. Nous prions pour les âmes des défunts, et nous demandons au Seigneur de soutenir les blessés et les familles endeuillées. Que les coupables de ces attentats soient poursuivis en justice », a déclaré Mgr Arshad. Le père Shahzad Arshad, cure de la paroisse Saint-Michel de Karachi, confie avoir fait part de la solidarité de l’Église du Pakistan à ses amis sri-lankais. Il assure que toute la communauté chrétienne pakistanaise est aux côtés des victimes.

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  • Les chrétiens d'Asie vont-ils connaître le même sort que les chrétiens d'Orient ?

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    Du site Atlantico.fr :

    DIFFICILES LEÇONS
    Sri Lanka : les chrétiens d’Asie vers un destin similaire à ceux d’Orient ?

    Joël Guerriau : C'est un événement inattendu dans la mesure où le Sri Lanka n'est pas la terre la plus exposée au risque terroriste. On ne peut noter que l'horreur du bilan qui pourrait encore augmenter qui fait état de 290 morts dont 35 étrangers et plus de 500 blessés. C'est d'autant plus inattendu que, lorsque l'on y vit aujourd'hui, le Sri Lanka ne donne pas du tout cette impression d'être exposé à un risque terroriste. La communauté française sur place ne se sent absolument pas en danger. L'intolérance n'a plus de frontières, ce qui vient de se produire là est dramatique et prouve, s'il y avait encore besoin de preuves, que le terrorisme frappe n'importe où.

    A l'heure où je m'exprime aucune revendication n'a pour l'instant été faite. Toutefois le caractère terroriste fait peu de doutes au regard des inquiétudes exprimées par le chef de la police locale sur cette question il y a une dizaine de jours (qu'un mouvement islamiste appelé NTJ projetait des "attentats suicides contre des églises importantes") et le fait que des Sri-lankais soient partis se battre en Irak et en Syrie par le passé. Le terrorisme dans la région n'est évidemment pas un phénomène nouveau tout comme les attentats suicides au Sri Lanka mais cela réveille forcément de douloureux souvenirs.

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  • Les Pâques sanglantes du Sri Lanka

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    Du site "La sélection du jour" :

    PÂQUES SANGLANTES AU SRI LANKA

    Le bilan est dramatique : en pleine fête de Pâques, un mouvement islamiste, le National Thowheeth Jama’ath (NTJ), a visé de ses bombes chrétiens et touristes occidentaux, ciblant tout particulièrement les hôtels de luxe et trois églises du Sri Lanka, où était célébrée la messe de Pâques. Au moins 290 personnes ont été tuées, 500 autres blessées. Comme l’a expliqué Marc Fromager, directeur de l’AED, à Famille Chrétienne, "aller à la messe dans certains pays nécessite une réel courage, en particulier à Noël ou à Pâques. Malheureusement, on finirait presque par s'y habituer. Mais cela concerne habituellement d'autres régions du monde, le Moyen-Orient, le Pakistan ou des pays africains comme le Nigeria. L'objectif est bien entendu de frapper davantage de monde, rassemblé pour la fête, mais aussi d'assurer un effet supplémentaire de sidération avec l'impact symbolique."

    Alors qu’au moins 35 ressortissants étrangers font également partie des victimes, 24 personnes ont déjà été arrêtées, toutes originaires du Sri Lanka.  Mais cette stratégie du chaos islamistes demeure encore et toujours la même, où qu'elle frappe : via des bombes et des kamikazes, frapper les chrétiens, mais aussi faire fuir les touristes, affaiblir l’économie et radicaliser peu à peu le pays. Alors que le califat auto-proclamé de Daesh est tombé, c’est un autre front qui s’ouvre peut-être en Asie du Sud-Est pour les islamistes. Les enquêteurs cherchent encore à savoir si ces terroristes locaux ont ou non des liens avec l’étranger, comme l’a déclaré dans une allocution télévisée le chef de gouvernement.

    Dans ce petit pays de 21 millions d’habitants,  on compte environ 70% de bouddhistes, 12% d’hindouistes, 10% de musulmans, et seulement 7% de chrétiens, soit environ 1,2 million de pratiquants. Dans les trois églises catholiques ciblées, les fidèles étaient rassemblés pour la messe de Pâques. Au sein de l’église Saint-Anthony à Colombo, de l’église Saint-Sébastien à Negombo et d’une église de Batticaloa, les bombes ont fait un véritable carnage en plein office. Cela aurait-il pu être évité ? La question se pose, le chef de la police nationale du Sri Lanka ayant alerté ses services il y a une dizaine de jours sur le fait que le NTJ projetait "des attentats suicides contre des églises importantes et la Haute commission indienne."

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  • Sri Lanka : Jean-Pierre Denis évoque "une interminable messe noire"

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    De Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction, sur le site de l'hebdomadaire "La vie" :

    Une interminable messe noire

    Le contraste est grand entre l’indifférence de nombreux Européens au sens des fêtes religieuses et l’intensité avec laquelle les fidèles les vivent au Proche-Orient, en Afrique ou en Asie. Dans les pays où la liberté religieuse est un droit mais où les chrétiens deviennent une minorité culturelle, l’Avent n’est qu’un calendrier promotionnel et Pâques une affaire de jours fériés, de week-end prolongé et de chasse à l’œuf. S’il faut l’incendie de Notre-Dame ou la mort du père Hamel pour que l’on entrevoie que la lumière de la foi scintille encore, de tels événements ne changent guère le cours des choses. Mais là où les chrétiens vivent en minorité religieuse, pratiquer sa foi se paie parfois au prix de la discrimination, de l’intimidation et de la désolation. Les attentats de Pâques au Sri Lanka nous ramènent à cette autre réalité.

    Il y a une quinzaine d’années, j’avais pu constater, au Sri Lanka même, que les églises catholiques et les temples pentecôtistes étaient incendiées par des extrémistes… bouddhistes. On commençait alors à faire un triste inventaire et à constater que, de la Corée du Nord à l’Arabie Saoudite, et donc des régimes d’athéisme au règne du wahhabisme en passant par toutes les complexité de l'Asie, le christianisme est la religion la plus persécutée. Il ne s’agit pas de faire ici de la surenchère victimaire, mais de décrire une réalité aussi abondamment documentée que rarement évoquée. Bien entendu, les disciples du Christ n’ont pas le triste monopole de la violence subie. Le récent massacre commis par un militant d’extrême-droite dans une mosquée de Nouvelle-Zélande est là pour nous le rappeler, si besoin était. Au Sri Lanka, d’ailleurs, la minorité musulmane subit elle aussi des campagnes de persécution, dans un pays par ailleurs fracturé par un conflit ethnico-religieux. On doit souligner ce point pour ne jamais tomber dans le piège de la violence confessionnelle, élément le plus redoutable de la stratégie terroriste.

    Reste que, ces dernières années, la dissémination de la violence islamiste a fini par instiller l’idée que la Nativité et la Semaine sainte seraient rituellement célébrées dans le sang et l’horreur, comme une interminable messe noire. Citons, pour mémoire, la série d’attentats organisées par Boko Haram au Nigéria à Noël 2011, avec des dizaines de victimes. Ou le dimanche des Rameaux 2017, avec deux attaques en Égypte contre des lieux de culte coptes. Ces crimes revendiqués par Daech avaient fait, là encore, des dizaines de morts et plus de deux-cents blessés.

    Ces persécutions antichrétiennes peuvent paraître aussi étranges qu’étrangères.Certains communiqués éplorés, après les attentats de Colombo, Negombo et Batticaloa, ont soigneusement omis de citer les mots « église », « Pâques » ou « chrétiens », s’en tenant à l’expression d’une vague et peu engageante sympathie pour le peuple sri-lankais, sous prétexte sans doute que des grands hôtels avaient aussi été visées. Pourquoi ces pudeurs, ces précautions, ces petites lâchetés déguisées en prudence ? Et si c’était pour des raisons plus profondes qu’il n’y paraît ? En dire plus risquerait peut-être de remettre le christianisme au centre, non comme un héritage patrimonial à restaurer, telle une flèche de Notre-Dame à rebâtir avant les prochains JO, mais comme une réalité humaine universelle et vivante, faite d’enfants, de femmes et d’hommes réunis pour célébrer la promesse universelle d’un salut. Cela obligerait à s’interroger sur le mystère même de cette espérance pascale qui espère malgré le mépris, malgré la violence, malgré tout.

  • Sri Lanka : près de 300 morts et 500 blessés

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    Du site de la RTBF :

    Sri Lanka : le bilan des attentats de dimanche grimpe à 290 morts et 500 blessés

    Environ 290 personnes ont été tuées et 500 blessées dans les attentats suicide du dimanche de Pâques au Sri Lanka, selon un nouveau bilan annoncé lundi par la police locale."Le bilan est autour de 290 (morts) et 500 blessés", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police Ruwan Gunasekera.

    24 personnes ont été arrêtées en lien avec cette vague d'attaques, qui n'ont pas été revendiquées à ce stade, a-t-il ajouté. Dimanche, en quelques heures, des bombes ont semé mort et désolation dans quatre hôtels et trois églises, en pleine messe de Pâques, en plusieurs endroits de l'île d'Asie du Sud, qui n'avait pas connu un tel déchaînement de violence depuis la fin de la guerre civile il y a dix ans.

    Huit explosions au total ont frappé dimanche le Sri Lanka. Du Vatican aux États-Unis en passant par l'Inde, ces attentats ont soulevé un émoi mondial. Plusieurs dizaines d'étrangers ont été tués dans ce pays prisé des touristes pour ses plages idylliques et sa nature verdoyante. Leur nombre exact "est difficile à déterminer. Autour de 37 (étrangers) sont morts, sur lesquels 11 ont été identifiés. Certains des corps sont mutilés et il est compliqué de les identifier", a déclaré à l'AFP un responsable des Affaires étrangères.

    La police a annoncé lundi qu'une "bombe artisanale" avait été trouvée tard dimanche sur une route menant vers le principal terminal de l'aéroport de Colombo et qu'elle avait été désamorcée avec succès par les forces aériennes sri-lankaises. L'aéroport reste ouvert sous haute sécurité suite aux attentats. Environ 1,2 million de catholiques vivent au Sri Lanka, un pays de 21 millions d'habitants où les chrétiens représentent 7% de la population, majoritairement bouddhiste (70%). Le pays compte également 12% d'hindous et 10% de musulmans.

    Ce carnage cause-t-il autant d'émoi que l'incendie de Notre-Dame? Tant de morts, tant de blessés déchiquetés par les bombes des assassins... Et ce sont des frères chrétiens qui, comme nous, s'étaient rendus à l'église pour y fêter le Christ ressuscité. Notre coeur est lourd. Savourer la joie pascale dans de telles circonstances n'est pas vraiment évident. 

  • "Grand remplacement", réalité ou intox ?

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    Du site "Boulevard Voltaire" :

    Jean-Paul Gourévitch : « Le changement de population est indiscutable »

    Ā l’occasion de la parution, chez Pierre-Guillaume de Roux, de son dernier ouvrage, Le Grand Remplacement, réalité ou intox ?, Jean-Paul Gourévitch a donné un entretien à Boulevard Voltaire. Alors, le Grand Remplacement : réalité ou intox ?

    Vous publiez Le grand remplacement, réalité ou intox ? Aux Éditions Pierre-Guillaume de Roux.
    La sortie de votre livre tombe très bien dans l’actualité puisque nous sommes une semaine après la tuerie de Christchurch. Le tueur s’est revendiqué de Renaud Camus et a notamment cité la théorie du grand remplacement.
    Grand remplacement, réalité ou intox ?

    J’ai écrit cet ouvrage non pas par rapport à la tuerie de Christchurch puisque c’est un ouvrage que j’ai commencé il y a une bonne année. Je l’ai fait pour essayer de montrer ce qu’il y avait à la fois d’exact et d’erroné dans cette théorie du grand remplacement. D’où le titre réalité ou intox.

    Il est vrai que cette tuerie, et surtout l’instrumentalisation qui en a été faite, laisse entendre que finalement l’extrême droite, et en particulier Renaud Camus, serait coupable d’inciter à la haine et aux attentats. C’est quelque chose d’inadmissible.

    Ce n’est pas parce qu’on n’aime pas Renaud Camus qu’il faut l’accuser de pousser à la rébellion. C’est un homme tout à fait pacifique. Le grand remplacement est un concept, une thèse, mais pas un outil de combat.

    Peut-on parler d’un changement de population en Europe occidentale ?

    Le changement de population est indiscutable. Je prends les chiffres très officiels. Ceux de l’office français de l’immigration et de l’intégration. Il y a en France 11 % d’immigrés au sens du mot immigré, c’est-à-dire né étranger dans un pays étranger et de parents étrangers. Si on y ajoute les descendants directs, qu’ils soient issus de deux parents étrangers ou d’un couple mixte, on arrive à 24 %. C’est une proportion beaucoup plus importante que la proportion qui existait autrefois. Transformation oui, cela ne veut pas dire automatiquement grand remplacement.

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  • C'est dans les pays musulmans que se produisent majoritairement les persécutions des chrétiens

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    De Yves Mamou sur le site du Figaro Vox :

    Yves Mamou: «Les persécutions de chrétiens ont lieu en majorité dans des pays musulmans»Yves Mamou: «Les persécutions de chrétiens ont lieu en majorité dans des pays musulmans»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Selon l'ONG américaine «Open Doors», qui a classé les pays où l'on recense le plus grand nombre d'actes antichrétiens, il s'agit, dans la plupart des cas, de pays musulmans, explique Yves Mamou.


    Yves Mamou est un ancien journaliste du Monde. Il a également collaboré au Canard Enchaîné, à Libération et à La Tribune. Collaborateur régulier du site américain The Gatestone Institute, il est l'auteur de nombreux ouvrages dont «Hezbollah, dernier acte» (éd. Plein jour, 2013) et «Le Grand abandon. Les élites françaises et l'islamisme» (éd. L'Artilleur), paru en septembre 2018.


    Début janvier 2019, l'ONG évangélique américaine Open Doors a publié sa World Watch List 2019 (WWL), un index des 50 pays où les chrétiens sont les plus persécutés. L'étude porte essentiellement sur les pays où les chrétiens sont une minorité.

    38 des 50 pays où des chrétiens sont le plus persécutés sont à majorité musulmane, selon l'étude de l'ONG.

    La Corée du Nord, où la personnalité du dirigeant fait office de religion, occupe la tête de liste du classement des pays qui persécutent activement les chrétiens. Mais les persécutions dans des pays musulmans forment le gros du peloton: «L'oppression islamique continue de frapper des millions de chrétiens». Par conséquent, «pour des millions de chrétiens, (…) suivre le chemin de Jésus peut avoir des conséquences douloureuses. Ces convertis sont traités en citoyens de seconde classe, discriminés dans leur recherche d'emploi et même violemment attaqués».

    Six pays musulmans figurent dans le «Top 10» des nations où l'on persécute des chrétiens (2-Afghanistan, 3-Somalie, 4-Libye, 5-Pakistan, 6-Soudan, 7-Érythrée, 8-Yémen, 9-Iran). Et 38 pays du «Top 50» sont à majorité musulmane. Tous persécutent les chrétiens soit parce que la charia est inscrite dans la Constitution comme l'Afghanistan, soit parce que des dispositifs légaux comme les lois anti-blasphème au Pakistan offrent de commodes instruments de persécution.

    Dans de nombreux autres pays musulmans où des prédicateurs prêchent l'intolérance religieuse, ce sont des foules musulmanes elles-mêmes qui attaquent spontanément les chrétiens, brûlent les églises, voire les tuent (plus de 4 000 personnes assassinées en 2018 en raison de leur foi). Au Nigéria, ce sont les bergers Peuls qui, au gré de leur itinérance, font régner la terreur dans les villages d'agriculteurs chrétiens.

    Open Doors a mis en 2019 l'accent sur une forme de persécution particulièrement révoltante, les violences faites aux femmes. «Très souvent, elles font l'objet d'une «double persécution» - en tant que chrétiennes et en tant que femmes», souligne l'étude. «La persécution des femmes représente un moyen essentiel de détruire la communauté chrétienne minoritaire»

    De manière surprenante, la Russie où les chrétiens orthodoxes forment pourtant la majorité de la population, se classe au 41e rang de la WWL. «C'est dans les régions de Russie ou l'islam est dominant que le niveau de persécution est le plus élevé», estime la WWL.

    Ces chiffres impressionnants contrastent avec le silence gardé en France sur ces actes antichrétiens dans le monde. Le déni prévaut. Comme si nommer les choses risquerait de les empirer. Or l'expérience démontre l'inverse: le silence n'est pas seulement moralement condamnable, il encourage la continuation de ces actes odieux.

  • Le cas d'Asia Bibi ne doit pas nous faire oublier 224 autres victimes de la loi anti-blasphème au Pakistan

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    Au Pakistan, on recense 224 « Asia Bibi » en 30 ans (source : aleteia.org)

    Pendant près de dix ans, le cas Asia Bibi a mobilisé la communauté internationale. Alors que la mère de famille a finalement été libérée fin 2018, l'AED publie des chiffres qui démontrent que son cas est loin d'être isolé et que de nombreux autres chrétiens, accusés de blasphème, sont emprisonnés au Pakistan.

    Le cas d’Asia Bibi, la Pakistanaise condamnée à mort pour blasphème puis acquittée par la Cour suprême le 31 octobre 2018, a permis à la communauté internationale de prendre davantage conscience de la réalité de la persécution vis-à-vis des chrétiens au Pakistan. Si la mère de famille a finalement été libérée, son cas est loin d’être isolé et de nombreux autres chrétiens sont encore emprisonnés dans le pays.

    224 chrétiens emprisonnés depuis 1986

    En visite au Pakistan, l’AED (Aide à l’Église en Détresse) a rencontré Cecil Shane Chaudhry, directeur exécutif de la Commission nationale Justice et Paix sur place. D’après lui, ce sont 224 chrétiens qui ont été victimes de la loi contre le « blasphème » depuis son adoption en 1986. Aujourd’hui, ils seraient 25 à séjourner encore en prison. Si plusieurs ont été condamnés à mort, aucun n’a été exécuté pour le moment. En revanche, entre 1990 et 2017, ils sont pas moins de 23 à avoir été lynchés par des foules en colère pour « blasphème ».

    Depuis 1986, la législation du pays punit le blasphème de la peine de mort. Dans ce pays où les musulmans représentent 95% de la population, Cecil Chaudhry souligne que pour les fondamentalistes, cette loi « constitue une arme puissante pour exercer le pouvoir au préjudice des minorités et elle est souvent utilisée à des fins de vengeance personnelle ». Il ajoute que « lorsque c’est un chrétien qui est accusé, les conséquences concernent l’ensemble de la communauté ». Une affirmation corroborée par Mgr Joseph Arshad, président de la Conférence épiscopale du Pakistan, qui déclarait dans un entretien avec Aleteia que « cette loi est souvent utilisée par intérêt personnel, pour accuser faussement d’autres personnes », tout en insistant sur l’importance du dialogue interreligieux comme moyen de « freiner l’extrémisme ».

  • Vers la liberté des chrétiens dans les pays musulmans ?

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    François et les émirs 30424324-29057941.jpgLe pape François et le grand imam Al Tayeb ont apposé ensemble leur signature au bas d'une déclaration commune sur la fraternité universelle qui suscite quelques interrogations  politiquement -ou religieusement- "incorrectes" de Michel Janva sur le site web « salon beige » :

    Le Pape François et le Grand Imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayeb ont signé hier à Abou Dhabi un Document sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et la coexistence commune. Sans caractère magistériel, ce document plaide pour un certain nombre de principes, parmi lesquels la liberté de religion, dont on sait que les chrétiens ont à souffrir dans les pays musulmans :

    « La liberté est un droit de toute personne : chacune jouit de la liberté de croyance, de pensée, d’expression et d’action. Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est l’origine dont découle le droit à la liberté de croyance et à la liberté d’être différents. C’est pourquoi on condamne le fait de contraindre les gens à adhérer à une certaine religion ou à une certaine culture, comme aussi le fait d’imposer un style de civilisation que les autres n’acceptent pas. »

    Nous sommes en droit tout de même de nous demander en quoi le pluralisme de religion est une volonté divine… et surtout comment les musulmans qui adhèrent à ce texte vont le mettre en oeuvre dans leurs pays où la conversion de musulmans au Christ est prohibée et punie.

    Autre paragraphe, qui devrait abolir l’état de dhimmitude subie par de nombreux chrétiens en paix musulmans :

    « Le concept de citoyenneté se base sur l’égalité des droits et des devoirs à l’ombre de laquelle tous jouissent de la justice. C’est pourquoi il est nécessaire de s’engager à établir dans nos sociétés le concept de la pleine citoyenneté et à renoncer à l’usage discriminatoire du terme minorités, qui porte avec lui les germes du sentiment d’isolement et de l’infériorité ; il prépare le terrain aux hostilités et à la discorde et prive certains citoyens des conquêtes et des droits religieux et civils, en les discriminant. »

    Concernant les Emirats Arabes Unis, si les musulmans sont majoritaires dans le pays, la population des Émirats est composée à 85 % d’étrangers. Un million d’entre eux sont catholiques : des Européens, mais surtout des Asiatiques originaires des Philippines, d’Inde ou du Sri Lanka, ou encore des Libanais. Pour la première fois, ils ont pu assister à une messe publique. Ils ont certes le droit de pratiquer mais de manière discrète. Mardi matin, ils étaient 135 000 réunis dans le stade Zayed Sports Center, sans compter ceux massés à l’extérieur et qui n’ont pas pu entrer, faute de place, mais pour lesquels des écrans géants avaient été installés pour qu’ils puissent suivre la messe. Le gouvernement des Émirats arabes unis leur avait octroyés une journée de congé pour qu’ils puissent assister à cette messe.

    Ref. Vers la liberté des chrétiens dans les pays musulmans ?

    JPSC

  • Daesch aurait déterminé des musulmans à se convertir au christianisme

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    Du site de Valeurs Actuelles :

    Syrie : Daech a poussé des musulmans vers la chrétienté

    Religion. En Syrie, des musulmans se convertissent à la foi chrétienne après avoir vécu l’enfer à cause de l’Etat islamique. 

    « Si l’Etat islamique représente l’islam, je ne veux plus être musulman. Leur Dieu n’est pas mon Dieu. » Ces mots forts sont ceux de Farhad Jasim, 23 ans, qui fréquente désormais l’Eglise des Brethren, raconte la chaîne NBC News. En Syrie, la vie sous Daech a conduit des musulmans comme ce jeune homme vers la foi chrétienne, selon ce média américain.

    Dans la ville stratégique de Kobané, à la frontière avec la Turquie, les djihadistes sont partis depuis quatre ans. Mais leur présence a laissé de profondes traces. « Leur violence et leur interprétation extrême de l’islam a interrogé certains sur leur foi », écrit la journaliste. Conséquence : une église a ouvert ses portes, le premier lieu de culte chrétien dans la ville depuis des décennies. Pourtant, « les conversions sont très rares et tabous en Syrie »,poursuit NBC News. Car l’abandon de la foi musulmane est souvent synonyme de rejet par les familles et les communautés. 

    « Notre arme est la prière »

    « Même sous le régime syrien avant la révolution, il était strictement interdit de passer de l’islam au christianisme ou l’inverse », raconte Omar*, administrateur de l’église protestante, à la chaîne de télévision américaine. Il ajoute que se convertir à une autre religion, sous Daech, était inimaginable. « L’Etat islamique vous aurait tout de suite tué ».

    Omar affirme que « la plupart des frères ici se sont convertis ou viennent à l’église à la suite de ce que Daech a fait contre eux et leur famille. Personne n’est obligé de se convertir. Notre arme est la prière, la diffusion de l’esprit d’amour, de fraternité et de tolérance. »

    4,6% de chrétiens

    Seulement 4,6% des Syriens sont de confession chrétienne, selon les chiffres de l’Aide à l’Église en détresse. Cette organisation caritative catholique a calculé que 700 000 chrétiens ont fui la Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011. Cet exode massif a réduit de moitié leur proportion dans la population.

    *Le prénom a été changé, pour des raisons de sécurité.