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Jeunes - Page 137

  • Civilisation : le mariage chrétien accomplit la personne humaine

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    Alors que le mariage est attaqué partout, et notamment par les législations des États, le Pape François a terminé le cycle de sa catéchèse sur les sacrements en évoquant, hier mercredi  lors de l’audience générale, le sacrement du mariage ...

    Le premier des deux synodes consacrés à la famille aura lieu à Rome en octobre prochain. A noter, dans cette perspective, la conférence qui sera donnée à l’église Saint-Jacques à Liège le lundi 26 mai prochain à 20 heures par Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil Pontifical pour la famille. Nous y reviendrons. JPSC

  • Mineurs en fin de vie : euthanasie ou accompagnement jusqu'au bout ?

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    De la synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org du 28 mars 2014 :

    Euthanasie des mineurs ou accompagnement "jusqu'au bout"? 

    Il y a presque douze ans, la Belgique autorisait l'euthanasie pour les adultes. En février dernier, c'est l'euthanasie pour les mineurs en fin de vie qui a été adoptée (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 14 février 2014). Dans un dossier, l'hebdomadaire Pèlerin a tenté de comprendre une telle évolution et met en parallèle une unité hospitalière française, qui, elle, choisit de soigner jusqu'au bout les adolescents en fin de vie. 

    Le politologue Pascal Delwit explique cette évolution par le fait que "depuis 2000, les démocrates-chrétiens ne dominent plus l'échiquier politique. Ceci reflète une déchristianisation récente mais forte de la population. [...] Désormais, ce sont des partis très laïques, liés à la franc-maçonnerie, libéraux de droite ou socialiste qui gouvernent". Désormais, déplore le P. Eric de Beukelaer, chanoine de Liège et blogueur, "le pragmatisme ultralibéral l'a emporté sur l'humanisme social. L'individu n'est plus vu que comme un être autonome qui fait ses choix seul". 

    Selon Marie-Geneviève Pinsart, vice présidente du Comité consultatif de bioéthique de Belgique (CCBB), cette nouvelle loi "crée un espace de liberté supplémentaire. Elle n'oblige personne. Et elle dépénalise sous conditions ce qui est très différent de distribuer un permis de tuer".

    Pour autant, des voix discordantes essayent de se faire entendre. Ainsi en a-t-il été de 200 pédiatres sur les 1200 que compte le pays, qui ont signé une pétition contre la loi ou encore du Pr Eric Sariban, cancérologue pédiatrique: "j'ai suivi jusqu'au bout 84 jeunes atteints de tumeurs cérébrales. Pas un ne m'a adressé une telle demande [i.e demande d'euthanasie]. Parce que nous savons désormais briser ces 'souffrances intolérables' dont parle la loi". 

    Pour d'autres, comme le pédopsychiatre Philippe Van Meerbeeck, c'est l'absence de limite d'âge qui est dangereux. Cette "liberté de choix sans limite d'âge ne vaut pas en droit, pour un enfant."On sait bien que ce sont ses parents et ses médecins qui vont décider" expliquent les juristes Etienne Dujardin et Drieu Godefrifi, fondateur du mouvement des Dossards jaunes.

    Alors que la Belgique étend l'euthanasie aux mineurs, certaines unités, elles, soignent "jusqu'au bout" des adolescents. Ainsi en est-il à l'unité Coquelicot de l'hôpital Saint-Louis à Paris. Le Pr Nicolas Boissel, chef du service d'hématologie pour "adolescents et jeunes adultes", explique: "je dirais que nos patients sentent la vie jusqu'au dernier instant". Cécile Perrier, Psychologue clinicienne précise: "Depuis cinq ans que l'unité existe, nous n'avons jamais eu de demande d'euthanasie ni même d'arrêt des soins". Dans cette unité, l'équipe s'interdit de dire: "C'est fini, il n'y a plus rien à faire". "Lorsqu'on n'est plus dans les chimiothérapies lourdes, les attentes de greffes, on privilégie leur confort et leurs désirs. Ce message-là, nos patients l'entendent souvent mieux que les parents". 

    source : Pèlerin (Sophie Laurant) 27/03/2014

  • Euthanasie des mineurs : les lois enfoncent les parents d'enfants handicapés dans le désespoir

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    Sur Euthanasie STOP :

    Les lois sur l'euthanasie enfoncent les parents d'enfants handicapés dans le désespoir

    par Sophie LUTZ, maman

    Sophie Lutz, vous êtes mère d'une petite Philippine, 14 ans, polyhandicapée, diagnostiquée in utero. Vous avez publié deux livres-témoignages dans lesquels vous évoquez Philippine.

    Vous avez écrit sur Twitter que la loi sur l'euthanasie des enfants, telle qu'elle s'apprête à être promulguée en Belgique, est « une claque affreuse pour tous les parents qui accompagnent leurs enfants souffrants : elle les enfonce dans le désespoir ». Pouvez-vous nous expliquer ?

    Parce que je sais par ma propre expérience que, même si l'on est convaincu de la dignité de la personne et de l'existence de son enfant, il y a en même temps, au fond de soi, cette petite question terrible qui revient régulièrement : « Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux qu'il ou elle meure ? » On est déjà bien désespéré, mais on peut garder la tête hors de l'eau, rester debout, si tout le monde vous soutient et dit avec vous : « On ne sait pas si ce serait mieux, et personne ne sait. » Cette loi, elle, prétend « savoir » ; elle franchit le pas d'après, le pas dans le vide. Et sous prétexte de tout résoudre, elle plonge dans une détresse sans nom.

    La loi en question prévoit que l'initiative doit venir de l'enfant, mais que la décision appartient aux parents qui doivent donner leur consentement...

    La première partie montre déjà qu'en soi, et même pour ceux qui y seraient favorables, la loi est absurde. Quid, dans ce cas, des enfants qui ne peuvent pas parler ? Quant au reste... Qu'est-ce que cela signifiera ? Que les parents qui ne voudront pas faire mourir leur enfant seront des parents tortionnaires, indifférents aux souffrances de celui-ci ? Quelle sorte de lien filial va ressortir de tout cela ? À vrai dire, ce sont des choses que j'ai déjà ressenties quand j'attendais Philippine. Nous savions qu'elle allait être handicapée mais nous voulions la garder... Pour certains, nous étions coupables. Sur Twitter, on me dit que la loi ne contraint pas, donc que je ne devrais pas m'inquiéter. Mais la loi me dira : c'est possible et d'autres le font, pourquoi pas toi ? Si je ne veux pas euthanasier ma fille, suis-je une mère abusive, égoïste, qui ne pense qu'à elle ? Cette loi s'introduit dans la conscience pour ébranler l'interdit de tuer, qui est une sécurité pour ceux qui souffrent.

    Il n'y a pas qu'en Belgique que l'euthanasie est au cœur de l'actualité. Vincent Lambert, en France, fait les gros titres. Cette affaire vous touche ?

    Bien sûr. Car, comme le disent les médecins, Vincent Lambert n'est pas mourant mais handicapé. Il est finalement comme ma petite fille. Les « parents intégristes » qui veulent que leur enfant vive, ce sera nous dans quelques années, quand la loi sur l'euthanasie sera passée en France. Car être contre l'euthanasie, c'est être « intégriste ». Un qualificatif que la presse a mis trois semaines à trouver... C'était presque long, je commençais à m'étonner.

    C'était bon d'entendre la voix de Philippe Pozzo di Borgo 1 sur RTL. Il a une voix tellement paisible pour dire qu'il est heureux de ne pas avoir été débranché, que sa vie immobile, très contemplative, lui convient, qu'elle est riche sur le plan relationnel et qu'il progresse personnellement. J'ai été touchée qu'il dise l'importance de sa famille, des soignants autour de lui. Je me dis que ma fille peut ressentir ces bienfaits-là aussi et aimer sa vie.

  • 13-25 juillet 2014 : Grand Camp des Amis de Dominique Savio

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    Grand camp des Amis de Dominique Savio (A.D.S.)

    Quand : du dimanche 13 au vendredi 25 juillet 2014

    Où : Logement sous tente dans les Ardennes belges

    Participants : Garçons à partir de 6 ans (groupes selon l’âge)

    Frais : 200 Euros

    Programme : Grands jeux, découverte-nature, Olympiades, constructions, activités spéciales pour les grands (à partir de 12 ans), veillées, feux de camp…

    Renseignements : Abbé Pierre Kokot / 24, place du Doyenné / B-4460 Horion-Hozémont

    abbepierrekokot@hotmail.com  -  0032 (0)4/ 250.10.64

    Site internet : www.dominiquesavio.be

  • L'Opus Dei : une grande catéchèse

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    Une illustration exemplaire : l’université de la Sainte-Croix à Rome (voir le site web http://www.opusdei.be/fr-be/video/mailys/

     

  • Nouvelle évangélisation : des moines vietnamiens essaiment en Allemagne

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    Lu sur le site de l’agence EDA (missions étrangères de Paris) :

    m_1175 (1).jpeg« Au mois de septembre dernier, huit religieux vietnamiens originaires du monastère cistercien de Don Duong à une vingtaine de kilomètres de Dalat, sont venus s’installer au monastère de Nothgottes (photo), dans la vallée rhénane, sur le territoire du diocèse de Limburg en Allemagne, pour y mener leur vie religieuse. 

    D’ici quelque temps, huit autres religieux issus du même monastère viendront rejoindre cette nouvelle communauté. Répondant à une invitation du diocèse, ils viennent prendre le relais de religieux de spiritualité différente, qui dans le passé ont vécu en ce lieu (1).

    Les bâtiments de leur nouveau monastère se trouvent dans le très ancien centre de pèlerinage de Nothgottes dans la vallée rhénane, une région qui, depuis 2002, est classée « patrimoine mondial » par l’Unesco.

    En 1390, une chapelle fut édifiée par les seigneurs locaux pour y commémorer un événement extraordinaire rapporté par la tradition orale. Un paysan du lieu, alors qu’il travaillait aux champs, découvrit une statue représentant le Christ transpirant du sang lors de son agonie au jardin des oliviers. Dès le XVe siècle, la chapelle était devenue une église accueillant des pèlerins de plus en plus nombreux.

    Aux alentours de 1620-1622, une communauté de religieux capucins y fonda un monastère. Ils y menèrent une vie religieuse paisible pendant près de deux siècles jusqu’à 1813. De retour dans les années 1930, les religieux quittèrent définitivement Nothgottes en 1951 après avoir transmis la propriété des bâtiments au diocèse. Celui-ci les utilisa un temps comme maison de retraite, puis comme centre de sessions d’étude avant d’y accueillir pendant six ans (2006 - 2012), par la communauté des Béatitudes. C’est après leur départ que le diocèse se tourna vers les religieux cisterciens vietnamiens, une congrégation en plein développement au Vietnam, qui accueille chaque année de nombreuses vocations.

    Le monastère de Don Duong, d’où viennent les religieux vietnamiens, est situé sur les derniers contreforts des Hauts plateaux du Centre - Vietnam, une région forestière et verdoyante. Les religieux de ce monastère appartiennent à la congrégation cistercienne de la Sainte-Croix.

    Cette congrégation fut fondée en 1918 dans une région reculée de la province du Quang Tri au nord du fleuve Ben Hai qui, après les accords de Genève de 1954, servit pendant un temps de frontière entre le Nord et le Sud -Vietnam. Ce premier monastère, appelé Phuoc Son ( ‘la montagne du bonheur'), fut créé à l'initiative du P. Henri Denis, prêtre des Missions étrangères de Paris (MEP). À l’invitation de l’évêque de Huê, le missionnaire se fit religieux sous le nom de P. Benoît pour mener à bien cette fondation et assurer la formation des premiers membres de la congrégation. Il en fut aussi le premier abbé.

    En 1936, le monastère de Phuoc Son essaima une première fois. La nouvelle communauté s’établit au pied d'une montagne appelée ‘la Montagne de la perle’ (Châu Son), dans le diocèse de Phat Diêm situé dans la province de Ninh Binh. Son premier abbé fut le père Thaddée Lê Huu Tu, qui devint plus tard évêque de Phat Diêm et se fit connaître par le rôle important qu'il joua dans l'histoire de l'époque. Le monastère était en pleine prospérité en 1954 avec 200 religieux dans ses murs. Lors de l'exode vers le sud qui suivit les accords de Genève, toute la communauté, sauf un religieux, se joignit à la vague des réfugiés.

    Une partie de la communauté s'installa à Don Duong, dans la province de Lâm Dông. L’isolement des lieux rendit difficile la vie de la communauté au cours de la seconde guerre du Vietnam. Durant les quinze années qui suivirent la réunification du pays en 1975, les limitations apportées à la liberté religieuse par le nouveau régime ont freiné le développement de la communauté.

    Depuis 1990, les vocations affluent à nouveau, ce qui a permis au monastère de Don Duong d’envoyer un groupe de religieux dans le monastère allemand.

    (eda/jm)
     

    Notes

    (1) Ces informations ont été rapportées par l’agence Vietcatholic News, en langue vietnamienne, le 8 mars 2014http://vietcatholic.net/News/Html/121955.htm

     Réf. Des moines cisterciens du Vietnam prennent le relais de la prière dans un monastère de la vallée rhénane

    "Rome n’est plus dans Rome" : ce sont les « périphéries » d’Afrique et d’Asie qui  ré-évangéliseront le « centre » historique du christianisme, car ce sont elles qui ont hérité de la foi de l’Eglise dans son expression la plus classique. JPSC

  • Belgique : le Roi a signé la loi sur l'extension de l'euthanasie

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    Dans la « Libre » de ce jour, Christian Laporte, l’incontournable spécialiste du trône et de l’autel estime que le chef de l'Etat a donc parfaitement rempli son rôle constitutionnel "malgré diverses pressions" :

     « C'est fait: le roi Philippe a signé ce dimanche la loi sur l'extension de l'euthanasie aux mineurs. C'était la dernière attendue dans le processus de suivi de la législation depuis son adoption par la Chambre, il y a deux semaines après l'avoir été par le Sénat. Une extension de l'euthanasie voulue et votée par des majorités de rechange comprenant surtout des élus PS, MR, Ecolo-Groen et N-VA mais certainement pas de manière unanime en leur sein puisque d'autres parlementaires de ces partis se sont abstenus ou ont voté contre au nom de la liberté de conscience. Quant au fait que la signature ait été apposée sous la loi quinze jours après son approbation par le chef de l'Etat, il apparaît que c'est un délai tout à fait normal même si, en la matière, il n'existe pas de réelles normes.

    Le chef de l'Etat a donc parfaitement rempli son rôle constitutionnel malgré diverses pressions dont la moindre ne fut pas une pétition de CitizenGO, une fondation catholique espagnole attachée aux valeurs traditionnelles et à la famille de base. Cette dernière l'avait elle-même diffusée à l'initiative d'un couple de catholiques autrichiens, Martin et Gudrun Kluger, les parents d'une famille nombreuse, très engagés dans diverses associations catholiques.

    Leur pétition a recueilli plus de 200.000 signatures principalement à l'étranger où l'on ne connaît évidemment pas tous les tenants et aboutissants de la sanction et de la promulgation royale d'une loi en Belgique. Et où on a visiblement oublié aussi que si au nom de sa conscience, le roi Baudouin n'avait pas voulu signer la loi sur la dépénalisation de l'avortement, il avait en même temps demandé au gouvernement de l'époque de tout mettre en œuvre pour qu'elle soit sanctionnée et promulguée. »

    Réf. Le Roi a signé la loi sur l'extension de l'euthanasie

     Le refus de signature du Roi n’aurait pas empêché la sanction et la promulgation de la loi en usant d’une astuce constitutionnelle. Il aurait, par contre, provoqué une crise mettant en péril le trône et la nation. Un tel geste que Baudouin a pu se permettre en 1990 eût été contreproductif sur toute la ligne aujourd’hui. Au lieu de vouloir sacrifier le roi sur l’autel de leurs convictions, les pétitionnaires doivent mobiliser leurs énergies pour susciter en Belgique un véritable débat de société sur la problématique de l’euthanasie des mineurs (et des autres). Avec 73% d’opinions belges favorables à l’actuelle législation mortifère, ils ne sont pas au bout de leur peine !   JPSC

  • Plus de 210.000 personnes ont signé la pétition demandant au roi de ne pas sanctionner la loi sur l'euthanasie des mineurs

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  • Quand les lois sur l'euthanasie enfoncent les parents d'enfants handicapés dans le désespoir

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    Un entretien avec Sophie Lutz réalisé par Gabrielle Cluzel sur Boulevard Voltaire :

    Les lois sur l’euthanasie enfoncent les parents d’enfants handicapés dans le désespoir

    Sophie Lutz, vous êtes mère d’une petite Philippine, 14 ans, polyhandicapée, diagnostiquée in utero. Vous avez publié deux livres-témoignages dans lesquels vous évoquez Philippine. Vous avez écrit sur Twitter que la loi sur l’euthanasie des enfants, telle qu’elle s’apprête à être promulguée en Belgique, est « une claque affreuse pour tous les parents qui accompagnent leurs enfants souffrants : elle les enfonce dans le désespoir ». Pouvez-vous nous expliquer ?

    Parce que je sais par ma propre expérience que, même si l’on est convaincu de la dignité de la personne et de l’existence de son enfant, il y a en même temps, au fond de soi, cette petite question terrible qui revient régulièrement : « Est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux qu’il ou elle meure ? » On est déjà bien désespéré, mais on peut garder la tête hors de l’eau, rester debout, si tout le monde vous soutient et dit avec vous : « On ne sait pas si ce serait mieux, et personne ne sait. » Cette loi, elle, prétend « savoir » ; elle franchit le pas d’après, le pas dans le vide. Et sous prétexte de tout résoudre, elle plonge dans une détresse sans nom.

    La loi en question prévoit que l’initiative doit venir de l’enfant, mais que la décision appartient aux parents qui doivent donner leur consentement…

    La première partie montre déjà qu’en soi, et même pour ceux qui y seraient favorables, la loi est absurde. Quid, dans ce cas, des enfants qui ne peuvent pas parler ? Quant au reste… Qu’est-ce que cela signifiera ? Que les parents qui ne voudront pas faire mourir leur enfant seront des parents tortionnaires, indifférents aux souffrances de celui-ci ? Quelle sorte de lien filial va ressortir de tout cela ? À vrai dire, ce sont des choses que j’ai déjà ressenties quand j’attendais Philippine. Nous savions qu’elle allait être handicapée mais nous voulions la garder… Pour certains, nous étions coupables. Sur Twitter, on me dit que la loi ne contraint pas, donc que je ne devrais pas m’inquiéter. Mais la loi me dira : c’est possible et d’autres le font, pourquoi pas toi ? Si je ne veux pas euthanasier ma fille, suis-je une mère abusive, égoïste, qui ne pense qu’à elle ? Cette loi s’introduit dans la conscience pour ébranler l’interdit de tuer, qui est une sécurité pour ceux qui souffrent.

    Il n’y a pas qu’en Belgique que l’euthanasie est au cœur de l’actualité. Vincent Lambert, en France, fait les gros titres. Cette affaire vous touche ?

    Bien sûr. Car, comme le disent les médecins, Vincent Lambert n’est pas mourant mais handicapé. Il est finalement comme ma petite fille. Les « parents intégristes » qui veulent que leur enfant vive, ce sera nous dans quelques années, quand la loi sur l’euthanasie sera passée en France. Car être contre l’euthanasie, c’est être « intégriste ». Un qualificatif que la presse a mis trois semaines à trouver… C’était presque long, je commençais à m’étonner.

    C’était bon d’entendre la voix de Philippe Pozzo di Borgo 1 sur RTL aujourd’hui. Il a une voix tellement paisible pour dire qu’il est heureux de ne pas avoir été débranché, que sa vie immobile, très contemplative, lui convient, qu’elle est riche sur le plan relationnel et qu’il progresse personnellement. J’ai été touchée qu’il dise l’importance de sa famille, des soignants autour de lui. Je me dis que ma fille peut ressentir ces bienfaits-là aussi et aimer sa vie.

  • Retour sur "l'euthanasie des enfants" avec le Professeur Ghins

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    Une interview du Professeur Michel Ghins (UCL) parue sur Euthanasie STOP :

    Le titre "euthanasie des enfants" apparu avec le nom de la Belgique dans les media du monde a fait frissonner bien des rédactions: en quoi consiste la loi adoptée par le parlement belge?

    Prof. Michel Ghins - La loi du 28 mai 2002 ouvre l'accès de l'euthanasie aux adultes atteints d'une maladie incurable qui est la cause de souffrances physiques ou psychiques insupportables et inapaisables. L'extension de cette loi aux enfants, quel que soit leur âge, ajoute les restrictions suivantes : le décès de l'enfant est prévu à brève échéance, seules les souffrances physiques sont prises en considération, un pédopsychiatre ou psychologue (dont il n'est pas précisé que ce dernier doit être un spécialiste des enfants) doit attester que l'enfant est capable de discernement au moment de sa demande d'euthanasie, l'accord des parents est requis.

    Prévoit-elle l'objection de conscience?

    Oui, aucun médecin n'est obligé d'accéder à une demande d'euthanasie. Seul un médecin est autorisé à pratiquer une euthanasie.

    La loi est-elle passée en force, en dépit du dissentiment de l'opinion publique, et la réaction a-t-elle été insuffisante?

    Il est difficile de se prononcer sur l'état de l'opinion publique. Beaucoup de gens confondent l'euthanasie (qui consiste à mettre intentionnellement fin à une vie à la demande du patient) et la désescalade thérapeutique (l'arrêt progressif des soins curatifs). De plus, peu savent que toutes les souffrances peuvent à présent être soulagées par des soins palliatifs appropriés et, dans des cas rares, par le recours à un endormissement profond, réversible, la sédation palliative. Depuis 2002, les soins palliatifs ont fait de grands progrès. La grande majorité des pédiatres qui soignent des enfants en fin de vie sont opposés à cette loi.

    La loi a été votée au Sénat et des experts y ont été consultés. Mais à la Chambre, en commission de la justice, aucune nouvelle audition d'expert n'a été acceptée, alors que plusieurs partis le demandaient. La commission de la santé n'a pas été consultée. Aucun avis n'a été demandé au Conseil d'Etat. Il est vrai que certains partis, principalement les socialistes et les libéraux flamands ont fait le forcing pour que la loi soit votée rapidement, avant les élections du 25 mai.

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  • Droit de vote à 16 ans : l'argument à cent balles

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    L'argument avancé par un partisan du droit de vote à 16 ans coule évidemment de source (dans lalibre.be) :

    A 16 ans, dispose-t-on du discernement nécessaire pour poser un geste aussi important que celui de voter ?

    En Belgique, le débat sur cette question devient caduc dès lors qu’on a adopté l’idée de pouvoir décider de sa mort avant 16 ans. Si la société est capable d’accepter quelque chose d’aussi fondamental et important, l’acte de poser un bulletin dans une urne n’a aucune commune mesure.

    cqfd...