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Propre grégorien de la messe «Omnia quae fecisti »
Parmi toutes les messes dominicales de l’automne liturgique, celle-ci est certainement la plus recueillie, toute empreinte de la nostalgie du ciel et des douleurs de l’exil, avec l’offertoire extrait du célèbre psaume 136 qui évoque l’exil du peuple juif à Babylone : « super flumina Babylonis », sur les bords des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nos harpes suspendues aux saules tandis que nous évoquions ton souvenir, Sion. L’Alléluia, particulièrement beau, évoque, en regard de la peine, l’espérance : « paratum cor meum », mon cœur est prêt à recevoir le Seigneur à son retour ; nous touchons déjà les cordes pour célébrer l’éternel cantique de Pâques…
SCHOLA DU SAINT-SACREMENT -
À L’ORGUE, PATRICK WILWERTH, Professeur au Conservatoire de Verviers
MALMEDY
PREMIER DIMANCHE DU MOIS - PROCHAINE MESSE TRADITIONNELLE
Célébrée en latin (missel de 1962) par M. l’abbé Jean SCHOONBROODT, Chapelain au Sanctuaire de Banneux et à l’église du Saint-Sacrement à Liège
DIMANCHE 6 OCTOBRE 2013 A 18 HEURES
EGLISE DES CAPUCINS
Ruelle des Capucins à 4960 Malmedy
CELEBRATION DU VINGTIEME DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE
Propre grégoriende la messe « Omnia qua fecisti nobis, Domine » (Seigneur, tout ce que tu as fait pour nous) et Kyriale XI « Orbis factor »
Motets polyphoniques « Panis angelicus» (Claudio Casciolini, 1697-1760) et « Jesu, Salvator Mundi » (Menegali, circa 1700)
Cantiques « Tandis que le monde proclame »» et «Maria zu lieben»
Schola des capucins - A l’orgue : Michèle Baron et Léonard Aussems
La grande interview du pape François aux revues jésuites a visiblement beaucoup déconcerté ou surpris. C’est compréhensible, il convient cependant de prendre un peu de recul et d’analyser ses propos avec un esprit de nuance, ce que nous essayons de faire dans ce numéro d’octobre. Pour nous, ce mois d’octobre est marqué par le blog de La Nef qui est lancé avec une personne pour s’en occuper: n’hésitez pas à le consulter, il montera peu à peu en puissance dans les semaines et les mois à venir. A bientôt donc sur notre blog.
DOSSIER : LE POPULISME Le populisme : essai de définition, par Jacques de Guillebon Quelques raisons expliquant le populisme, par Christophe Geffroy Un conservatisme politique, entretien avec Vincent Coussedière Populisme et patriotisme, par le Père Bernard Peyrous La Manif pour tous, un populisme français ?, par Guillaume Bernard Extrémiste !, par Michel Toda Le populisme en Europe, par Marine Tertrais La « politique du peuple », par Falk van Gaver Sorel populiste ?, par Falk van Gaver Le populisme selon Christopher Lasch, par Falk van Gaver La révolte de Ludd, par Falk van Gaver
VIE CHRÉTIENNE La soif de la foi (6/6), par un moine de Solesmes Question de foi x « Slava Rossii ! », par l’abbé Hervé Benoît
CULTURE Catholiques et Juifs dans la France de Vichy, par Limor Yagil Au fil des livres : Retour à saint Benoît, par Philippe Maxence Notes de lecture, chroniques musique, sortir, cinéma, Internet, livres jeunes Un livre, un auteur : François Huguenin Portrait : André Bonnet, par Marine Tertrais
« Depuis le mois de janvier dernier, tous les deux mois environ, les frères de Fontgombault destinés à venir en aide à notre communauté sont venus, par équipe de quatre, passer trois semaines-un mois chaque fois, à l’Abbaye Saint Paul, en vue de préparer leur arrivée définitive. C’est ainsi que l’orgue de la chapelle vient d’être restaurée, grâce à la générosité de l’Association des Amis de Wisques.
L’arrivée des frères est fixée au Jeudi 10 octobre prochain. Dom Jean Pateau, Abbé de Fontgombault, accompagné de son prédécesseur, Dom Antoine Forgeot, conduira les 13 frères qu’il a choisis pour mener à bien la reprise de notre Abbaye.
À 9 h 45 notre évêque, Mgr Jaeger, présidera la messe où les prêtres des deux communautés concélébreront. Tous les fidèles qui le désirent pourront assister à cette eucharistie et s’unir à notre prière.
Par la suite, mais en privé, dans la salle du Chapitre, le Père Abbé de Solesmes, Dom Philippe Dupont, supérieur général de la Congrégation bénédictine de Solesmes, nommera Dom Jean Pateau, Abbé de Fontgombault, comme « Abbé administrateur de l’Abbaye Saint Paul ». Et il reviendra à ce dernier d’organiser le monastère en donnant à chacun de ses moines les diverses charges nécessaires à la bonne marche de l’Abbaye.
A compter du Vendredi 11 octobre, l’Abbaye Saint Paul adoptera les us et coutumes de l’Abbaye de Fontgombault ; en particulier la messe selon le ‘Rite extraordinaire’.
La communauté se recommande à vos prières et vous assure des siennes. »
Photo des séminaristes de 1e année de la Communauté Saint-Martin, devant leur futur séminaire d’Evron (Mayenne).
Voilà qui devrait faire réfléchir certains pasteurs diocésains dont les séminaires sont durablement vacants. Rendons grâce au Seigneur d’avoir permis à Mgr Guérin de fonder - malgré l'opposition de l'épiscopat français de l'époque - une telle Communauté qui s’applique à recevoir les enseignements de l’Eglise et à les mettre en œuvre.
La Communauté Saint-Martin forme des prêtres pour subvenir aux besoins des diocèses des pays où la pénurie de vocations se fait durablement sentir. Suivez notre regard…
C’est tout le problème de Vatican II . Vini Ganimara a posé la question à l’abbé Claude Barthe pour l’ « Osservatore Vaticano » :
« Nous écoutions hier soir, sur Radio-Courtoisie, Philippe Maxence,Guillaume de Thieulloy et l’abbé Claude Barthe parler du livre de Roberto De Mattei, Vatican II. Une histoire à écrire (éditions Muller).
Nous avons demandé à l’abbé Barthe de nous dire comment il sentait les propos tout récents du Pape à propos justement du Concile dans son entretien donné à La Civiltà Cattolica et à Études : « Vatican II fut une relecture de l’Évangile à la lumière de la culture contemporaine. Il a produit un mouvement de rénovation qui vient simplement de l’Évangile lui-même. Les fruits sont considérables. Il suffit de rappeler la liturgie. Le travail de la réforme liturgique fut un service du peuple en tant que relecture de l’Évangile à partir d’une situation historique concrète. Il y a certes des lignes herméneutiques de continuité ou de discontinuité, pourtant une chose est claire : la manière de lire l’Évangile en l’actualisant, qui fut propre au Concile, est absolument irréversible. Il y a ensuite des questions particulières comme la liturgie selon le Vetus Ordo. Je pense que le choix du pape Benoît fut prudentiel, lié à l’aide de personnes qui avaient cette sensibilité particulière. Ce qui est préoccupant, c’est le risque d’idéologisation duVetus Ordo, son instrumentalisation ».
L’abbé Barthe nous répond : « “Vatican II fut une relecture de l’Évangile à la lumière de la culture contemporaine”. Tout concile, le concile de Nicée, le concile de Trente, est une lecture de l’Évangile, plutôt qu’une relecture. Et on peut caractériser le champ et la portée de cette lecture, pour chaque concile, de manière précise (explicitation christologique, définitions sur le sacerdoce, la messe, les sacrements, la grâce). Pas pour Vatican II. Que la relecture faite par Vatican II le soit à “la lumière de la culture contemporaine” est précisément tout le problème de la part discutable tant du Concile que de la réforme liturgique : le grand écart d’une acculturation de l’Évangile dans une “culture” construite contre l’Évangile »
Quatre universitaires ont envoyé au Vatican un exposé critiquant l'interdiction qui a été faite aux franciscains de l'Immaculée de célébrer la messe selon le rite ancien. "C'est une sanction qui est en contradiction flagrante avec le motu proprio 'Summorum pontificum' de Benoît XVI" (Sandro Magister www.chiesa)
ROME, le 17 septembre 2013 – L’interdiction faite par le pape François aux franciscains de l'Immaculée de célébrer la messe selon le rite ancien continue à susciter de nombreuses et vives réactions.
Un article avait été publié sur cette question par www.chiesa, le 29 juillet, sous le titre :
En réalité, cette liberté de célébrer la messe selon le rite ancien que le pape Joseph Ratzinger avait assurée à tous par son motu proprio "Summorum pontificum" n’a plus une portée universelle, parce que son successeur l’a retirée à une congrégation religieuse et aussi, par conséquent, aux fidèles qui assistaient aux messes qu’elle célébrait.
Avec des contrecoups qui touchent l’Église tout entière.
Beaucoup de gens qui sont attachés à la tradition craignent en effet que cette restriction apportée à un élément majeur du pontificat de Benoît XVI ne devienne rapidement une limitation plus générale.
Tandis que, dans le camp opposé, d’autres souhaitent que la messe selon le rite ancien soit rejetée définitivement dans le passé et saluent l’interdiction faite par le pape François aux franciscains de l'Immaculée comme un premier pas dans cette direction.
Les franciscains de l'Immaculée ont obéi. Mais il y a des gens qui ne se sont pas inclinés et qui ont envoyé au Vatican une critique serrée du décret par lequel la congrégation pour les religieux – avec l’approbation explicite du pape – a interdit à ces franciscains de célébrer la messe selon le rite ancien.
L'évêque Lambert fut assassiné un 17 septembre d'une année entre 696 et 705 que les historiens hésitent encore à fixer. Son martyre eut lieu à Liège dans la villa franque qu'il possédait sur le site de l'actuelle place Saint-Lambert.
Un culte populaire du saint martyr
Le "dies natalis", la naissance au ciel, de saint Lambert se fête le 17 septembre de chaque année dans la cathédrale de Liège où sont conservées ses reliques.s'y développa. Il fut favorisé par la décision de son successeur, saint Hubert, d'y transférer sa dépouille mortelle qui, dans un premier temps, avait été ramenée au siège du diocèse alors fixé à Maastricht. La dévotion jamais démentie à la mémoire de notre Saint entraîna ensuite le déplacement à Liège de la résidence officielle des évêques: un acte véritablement fondateur pour l'avenir de la Cité et ce qui deviendra, plus tard, le Pays de Liège.
La Solennité de la Fête est célébrée le dimanche qui suit. Elle sera chantée selon la forme extraordinaire du rite romain à l'église du Saint-Sacrement à Liège ce dimanche 22 septembre 2013 à 10 heures, en grégorien et en plain chant liégeois.
DIMANCHE 22 SEPTEMBRE 2013
10 heures
A l'église du Saint-Sacrement
Boulevard d'Avroy, 132 à Liège
Messe commémorative du martyre de saint Lambert
célébrée par l'abbé Jean Schoonbroodt, chapelain au sanctuaire de Banneux et à l’église du S. Sacrement
avec le concours de la Schola grégorienne du Saint-Sacrement et à l' orgue: Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers
Le programme des chants:
Propre grégorien de la fête
Introït « Gaudeamus », graduel « Ecce sacerdos magnus », alleluia « Ego sum pastor bonus », offertoire « Posuisti » et communion « Ego sum pastor bonus »:
Ces chants du propre de la fête sont ceux de la messe de saint Lambert en usage à Liège au XXe siècle, à partir de la réforme de saint Pie X. Il démarque lui-même une partie de la messe, beaucoup plus ancienne cette fois, du deuxième dimanche après Pâques, le dimanche du Bon Pasteur. On sait que la représentation la plus précoce du Christ dans les catacombes était celle d’un berger ayant une brebis sur ses épaules, illustration en forme d’arcane de la parabole du bon berger : d’où sa présence dans la liturgie pascale. L’adaptation de cette liturgie aux évêques martyrs est obvie, puisqu’ils ont, comme le bon berger de l’Evangile, « donné leur vie pour leurs brebis ». C’est le cas du verset alléluiatique « Ego sum pastor bonus » (1er mode) et du verset de communion sur le même texte (IIe mode).D’autres textes chantés de la messe proviennent du répertoire destiné aux fêtes d’évêques, peut-être créés en partie pour la célébration de la fête de saint Martin de Tours. Ce serait le cas du graduel « Ecce sacerdos magnus » (Ve mode) et de l’offertoire « Posuisti » (VIIIe mode). L’introït est le très célèbres « Gaudeamus » (1er mode) attesté dès le haut moyen âge et qui a tant de fois servi de « teneur » aux compositions polyphoniques ; cette page, peut-être écrite primitivement pour la commémoration du martyre de sainte Agathe, se retrouve aux fêtes de la Toussaint et de Notre-Dame.
(D’après la notice du musicologue Carl de Nys accompagnant le disque « Plain-chant pour le millénaire de Liège »)
Kyriale « Cunctipotens genitor Deus » (Xe siècle)
Kyrie, Gloria, Sanctus, Agnus Dei et Credo IV
Plain-chant liégeois
Séquence à saint Lambert "Christi nomine laetemur et Lamberto gratulemur"
Cette prose ou séquence « Christi nomine laetemur » (Ve mode), qui se chante après l’alleluia, avant la lecture de l’Evangile, ne se trouve pas dans le répertoire : il s’agit plus que probablement, de l’adaptation d’un texte assez récent sur un schéma mélodique ancien en usage à Liège.
Hymne de la Principauté de Liège "Magna Vox",
La Magna vox fut considérée comme l’hymne « national » de la Principauté de Liège. Un des derniers maîtres de chapelle de la cathédrale Saint-Lambert, Jean-Noël Hamal (Liège 1709-1778) nous en a laissé une belle version polyphonique à six voix. En fait, il s’agit de l’antienne ad Magnificat des premières Vêpres de l'office liégeois de saint Lambert . Sa version primitive, en plain-chant, a été composée par l’évêque Etienne de Liège ( ° c.850 +920). C’est cette version que l’on peut lire et écouter ici :
« L’avenir de l’humanité passe par la famille! Il est donc indispensable et urgent que tout homme de bonne volonté s’emploie de toutes ses forces à sauvegarder et à promouvoir les valeurs et les exigences de la famille. Je me sens poussé à demander à ce sujet un effort particulier aux fils de l’Eglise. Dans la foi, ils ont une pleine connaissance des merveilleux desseins de Dieu, ils ont donc une raison de plus de prendre à cœur la réalité de la famille, dans ce temps d’épreuve et de grâce qui est le nôtre. » (Familiaris Consortio)
« FAMILLE, DEVIENS CE QUE TU ES » (Jean-Paul II)
EGLISE DES PÈRES CARMES
45 Avenue de la Toison d’Or - Métro ligne 1 ou 6 : LOUISE
Pout tout renseignement, contacter le 02 502 05 89
"La réforme de la réforme suit son cours. Je dirai même qu’elle avance ! A partir du 22 novembre, sera publiée une nouvelle traduction officielle de la Bible pour la liturgie francophone. Dans cette nouvelle traduction se trouve notamment une révision de la traduction du Pater, dont la très controversée sixième demande ne sera plus « Et ne nous soumets pas à la tentation » mais « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ».
Les évêques français ont eu en leurs mains un volumineux document de travail, dont Monseigneur Hervé Giraud, évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin, avait fait un résumé publié sur le site de son diocèse en juin 2011.
Le 29 décembre 1965, le président la Conférence des Evêques de France, Mgr Maurice Feltin, archevêque de Paris, annonce l’adoption d’une nouvelle traduction. Le 4 janvier 1966, dans un communiqué commun avec les représentants des chrétiens orthodoxes et réformés, cette nouvelle traduction est annoncée comme étant commune aux trois confessions chrétiennes. Cette nouvelle traduction se rapproche beaucoup de la version utilisée jusqu’alors par les réformés et implique une modification importante de la sixième demande qui était formulée ainsi : « ne nous laisse pas succomber à la tentation ».
En 1969, l’abbé Jean Carmignac publie sa thèse « Recherches sur le Notre Père », qui reste une référence majeure. Lors qu’il tente de s’opposer à certains points de la traduction du nouveau lectionnaire français, son analyse de la sixième demande du Pater sera la première à faire suspecter un caractère blasphématoire dans la traduction œcuménique de 1966. Les évêques français, plutôt que de céder à l’idée de l’abbé Carmignac, car cette idée a été reprise par le mouvement traditionaliste; se sont appuyés sur le travail de l’exégète Jean Delorme , qui cherchait un consensus, pour réconcilier tout le monde. « Ne nous laisse pas entrer en tentation. » n’est ni impératif (« ne nous introduis pas ») ni permissif («ne permets pas… »). Et cette formule laisse entière la possibilité de l’interprétation traditionnelle : « ne nous laissez pas succomber à la tentation. »
« En voyant le Pape François, hier soir, j’ai trouvé qu’il faisait un peu plus « pape » et peu moins « Bergoglio ». Les circonstances géo-politiques vont peut-être le forcer à entrer davantage dans son rôle et à laisser de côté ses tweets... »
« Les prêtres et des laïcs qui ne voyaient en François que le « pape sympa » ont dû être un peu décontenancés ce samedi soir. Rassembler autant de monde Urbi et Orbi durant toute une soirée, où le Pape parle finalement peu et où on le voit prier simplement, avec des chants et des moments de prières qui étaient ce qu’ils étaient (le laïc qui a besoin d’un support pour prier le « Je vous salue Marie » face à l’assemblée...) mais soirée recueillie, sobre... Peut-être le moment le plus « liturgique » depuis qu'il est Pape : une harmonie où tout semblait normal, de la tenue du Pape à l’adoration relativement longue, les soutanes noires des cérémoniaires, la ferveur de l’assemblée, le déroulement des chants.
Dans le journal « La Croix » du 3 septembre, Gregory Solari, le brillant directeur des éditions ad Solem, publie cette analyse à lire jusqu’au bout par ceux qui s’intéressent aux questions liturgiques envenimant la vie de l’Eglise depuis la réforme des rites consécutive au concile Vatican II :
Entre François et François, rien ne va plus. Entendez, entre le pape François et François d’Assise, ou plus exactement une branche de ses frères : les Franciscains de l’Immaculée. A la faveur du Motu proprio de 2007 rendant sa visibilité à la forme extraordinaire du rite latin, les Franciscains de l’Immaculée ont adopté la liturgie tridentine en raison de son caractère contemplatif. Si l’on en croit les récents événements, ce choix n’a pas fait l’unanimité dans la communauté. Certains frères ont fait appel à la Congrégation pour les religieux, invoquant notamment le problème que l’adoption des livres liturgiques ante-conciliaires posait par rapport à «l’unité ecclésiale» de la communauté. Résultat : depuis le 11 août 2013, à la suite de la décision prise par la Congrégation des religieux, les Franciscains de l’Immaculée doivent célébrer ordinairement dans la forme ordinaire (Missel de Paul VI), et extraordinairement dans la forme extraordinaire.
Résurrection liturgique
La chose mérite attention pour deux raisons. La première est que la décision de la Congrégation a très probablement été approuvée par le pape François. Elle donne la tonalité de la position du Saint Père par rapport à la question de la forme extraordinaire, et d’une manière plus générale, par rapport à la liturgie. La seconde est qu’elle pourrait donner à croire que cette décision entre en collision avec sinon la lettre du moins l’esprit du Motu proprio de Benoît XVI.
Lu sur le site « Riposte Catholique » (extraits) :
En relation avec la douloureuse question des Franciscains de l’Immaculée (voir ici :Liturgie de la messe : François en contradiction avec Benoît XVI ?), le professeur Robert de Mattei va faire paraître dans la prochaine livraison de l’édition en français du mensuel Correspondance Européenne (10 septembre), un remarquable texte de controverse. Très hardi et très intéressant… Nous avons obtenu de l’éditeur, que nous remercions, la permission de le reproduire ici en avant-première… Bonne lecture ! À noter que la traduction en français de l’ouvrage fondamental du professeur de Mattei,Vatican II. Une histoire à écrire, vient de paraître aux Éditions Muller. Une formidable contribution d’un grand historien de l’Église à notre compréhension du dernier en date des conciles œcuméniques (…) :
« Un pape franciscain, Clément XIV, supprima les Jésuites en 1773. Le Pape jésuite François sera-t-il celui qui supprimera ou, pire encore, “réformera”, un Institut franciscain en 2013 ? Les Franciscains de l’Immaculée n’ont pas le passé glorieux des Jésuites mais leur cas présente quelque analogie avec celui de la Compagnie de saint Ignace et représente surtout une expression symptomatique de la profonde crise dans laquelle se débat aujourd’hui l’Église catholique...