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liturgie - Page 153

  • Le pape François : "Nous avons besoin de cet air frais de l'Orient, de cette lumière de l'Orient"

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    Sur le site de l’agence Zenit, Anita Bourdin fait un « flash back » sur un propos du pape François dans l’avion qui le ramenait à Rome après les JMJ de Rio :

    « ROME, 6 août 2013 (Zenit.org) - "Vous conservez cette beauté de Dieu au centre, la référence", dit le pape a un journaliste russe à propos du sens de l'adoration conservé par la liturgie orientale: "Nous avons besoin de ce renouveau, de cet air frais de l’Orient, de cette lumière de l’Orient".

    Le pape a en effet répondu à une question sur le 1025ème anniversaire du christianisme fêté par les orthodoxes, lors du vol Rio-Rome (28-29 juillet). 

    Nous le publions à l'occasion de la fête de la Transfiguration du Christ, si chère à l'Orient chrétien.

    Paroles du pape François à propos de la liturgie orthodoxe

    Dans les Églises orthodoxes, on a conservé cette liturgie ancienne, si belle. Nous, nous avons un peu perdu le sens de l’adoration. Eux le conservent, ils adorent Dieu, ils chantent, le temps ne compte pas. Le centre est Dieu, et c’est une richesse que je voudrais dire en cette occasion, puisque vous me posez cette question.

    Une fois, en parlant de l’Église occidentale, de l’Europe occidentale, surtout de l’Église plus mûre, on m’a dit cette phrase : « Lux ex oriente, ex occidente luxus ». Le consumérisme, le bien-être, nous ont fait tant de mal. Vous, en revanche, vous conservez cette beauté de Dieu au centre, la référence.

    Quand on lit Dostoïevski – je crois que c’est un auteur que nous devrions tous lire et relire, parce qu’il a une sagesse – on perçoit quelle est l’âme russe, l’âme orientale. Cela nous fera beaucoup de bien.

    Nous avons besoin de ce renouveau, de cet air frais de l’Orient, de cette lumière de l’Orient. Jean-Paul II l’avait écrit dans sa Lettre. Mais si souvent le luxus de l’Occident nous fait perdre de vue l’horizon. Je ne sais pas, c’est ce qui me vient à l’esprit. Merci. »

    Tout cela se trouve aussi dans les traditions du culte catholique mais la révolution des années conciliaires a coupé les racines de l’esprit liturgique dans l’Eglise latine et créé un climat hostile autour de la continuité historique des rites : ceux-ci participaient pourtant des mêmes valeurs que ceux de l’Orient que l’on encense aujourd’hui, mais de loin et, finalement, à bon compte. JPSC  

  • Querelle des deux messes : Mgr Pozzo revient à la Commission Ecclesia Dei comme archevêque

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    Une information du 3 août à mettre en lien avec  celle que nous relations précédemment ici : Liturgie de la messe : François en contradiction avec Benoît XVI ? Laissons au site « Riposte catholique » la responsabilité de son interprétation, et contentons nous de plaider pour une meilleure transparence dans le traitement de dossiers sensibles à l’opinion des catholiques traditionalistes :

    « Mgr Guido Pozzo a été nommé hier secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, fonction qu’il a déjà occupée entre juillet 2009 et novembre 2012. Mgr Pozzo était depuis 9 mois aumônier de Sa Sainteté (aumônier apostolique) et avait été élevé au rang d’archevêque le 3 novembre 2012.

    Agé de 62 ans, Mgr Pozzo est originaire du diocèse de Trieste, prêtre depuis 1977. En 1987, il est appelé au service du Saint-Siège à la Congrégation pour la doctrine de la Foi par le préfet de l’époque le cardinal Ratzinger. Il exerça également une charge de professeur de théologie à l’Université Pontificale du Latran ainsi qu’une charge à la Commission théologique internationale.

    Nommé à la Commission Ecclesia Dei, il travaille sur deux dossiers importants : le rapprochement avec la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X ainsi que l’évolution des statuts de cette même commission, qui aboutiront au motu proprio Ecclesia Unitatem qui rattache la commission à la Congrégation pour la doctrine de la Foi.

    Si les discussions avec la Fraternité Saint-Pie X n’ont pas abouti à ce jour, il apparaît que Mgr Pozzo a été le véritable porte-parole de Benoît XVI qui souhaitait ardemment l’unité de l’Église par le retour à la pleine communion des prêtres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X et des communautés amies.

    Ces derniers mois, malgré son changement de fonction à la  Curie, Mgr Guido Pozzo n’a toutefois pas délaissé la célébration de la forme extraordinaire puisqu’il a conféré les ordinations sous diaconales et diaconales pour l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre à Florence en juillet ainsi que des ordinations sacerdotales pour la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre et pour la Congrégation des Fils du Très Saint Rédempteur à Rome fin juin.

    Cette nouvelle nomination peut interpeller à plusieurs titres :

    • d’abord parce qu’il est très rare qu’un prélat revienne aux mêmes fonctions après avoir été nommé à un autre service au sein de la Curie

    • ensuite parce qu’à la lecture des récents actes du pape François (nomination d’un administrateur apostolique pour les Franciscains de l’Immaculée en raison de la contestation par quelques membres de la célébration de la messe dans la forme extraordinaire), cette nomination semble contredire ou au moins atténuer le changement de ligne que semblait prendre le Pontificat du Pape François sur la question du Motu Proprio Summorum Pontificum

    • enfin parce que Mgr Pozzo a montré au long de ces dernières années beaucoup de bienveillance à l’égard des communautés Ecclesia Dei  et des fidèles. Son retour à la Commission Ecclesia Dei n’est donc pas le signe d’une mise sous le boisseau des fidèles et des communautés relevant du Motu Proprio… »

    Référence ici : Mgr Pozzo revient à la Commission Ecclesia Dei comme archevêque

    JPSC

  • Le 4 août à Malmédy : messe traditionnelle du premier dimanche du mois

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    premier dimanche du mois

    MALMEDY

    PROCHAINE MESSE TRADITIONNELLE

    Célébrée en latin (missel de 1962) par M. l’abbé Jean SCHOONBROODT, chapelain au sanctuaire de Banneux et à l’église du Saint-Sacrement à Liège

     DIMANCHE 4 AOÛT 2013 A 18 HEURES

    EGLISE DES CAPUCINS

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    Ruelle des Capucins à 4960 Malmedy

    CELEBRATION DU ONZIÈME DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE 

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    Evangile selon saint Marc, chapitre 7 : Jésus guérit le sourd-muet, image de l’humanité pécheresse  

    Propre grégorien de la messe « Deus in loco sancto suo » (Dieu fait habiter les siens en sa demeure)

    Messe à deux voix « Te Deum Laudamus » (Lorenzo Perosi,1872-1956), Credo I, Hymne « Iesu dulcis memoria » alterné en plain-chant et polyphonie (Edouard Senny,1923-1980)

    Motets : « Louez tous le Seigneur » (Dom Anselme Deprez) et « Nun dankt alle » (Johann Cruger, 1598-1660)

    A l’orgue : Michèle Baron et Léonard Aussems

    Renseignements : L. Aussems  tél. 080.33.74.85

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  • Douze moines de l’abbaye de Fontgombault vont relancer celle de Wisques cet automne

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    car2.jpgNous l’avions déjà annoncé ici Confirmé : l’abbaye de Wisques (Pas-de-Calais) passe à la forme extraordinaire des rites liturgiques, mais le numéro d’été de la revue « Una Voce »  (une nouvelle présentation très réussie, tant sur le plan rédactionnel que pour la mise en page) nous apporte toutes les précisions (signées J. Dh.) : l’abbaye bénédictine de Wisques, près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais (diocèse d’Arras) va recevoir, dès cet automne, une douzaine de moines de Fontgombault : une excellente nouvelle qui réjouit aussi les Belges attachés à la grande tradition de l’Eglise :

    « Les fils de Solesmes s’entraident. L’Abbaye Notre-Dame de Fontgombault a déjà fait plusieurs fondations : trois en France (Randol, Triors et Donezan (Ariège) et une aux Etats-Unis. Douze moines âgés s’efforçent de maintenir Saint-Paul de Wisques en vie, mais ils ont besoin d’aide. Aussi Fontgombault, forte de 70 moines, va-t-elle partager.

    « Nous nous posions la question : Wisques a adopté le nouvel « ordo ». Comment la communauté va-t-elle s’organiser ? La réponse nous a été donnée par le Père Abbé de Fontgombault, Dom Jean Pateau lui-même dans une interview qu’il a accordée au Baptistère (avril-mai  2013) :

    Au sein de la Congrégation de Solesmes, Fontgombault et ses filles célèbrent la messe dans la forme extraordinaire du rite romain et utilisent également le bréviaire monastique traditionnel. Ces spécificités seront conservées : c’est une condition de la reprise de l’abbaye Saint-Paul. L’observance, tant monastique que liturgique, sera celle de Fontgombault. Néanmoins chez nos sœurs moniales de l’Abbaye Notre-Dame, qui usent  de la forme ordinaire, les moines de Saint-Paul célébreront selon cette forme.

    Compte tenu de la différence d’observance entre les deux communautés, le Père Abbé de Solesmes, Président de notre Congrégation, a laissé aux moines de Wisques la possibilité de demeurer dans le monastère de leur profession ou de gagner un autre monastère de la Congrégation. Six moines ont choisi de rester. Notre devoir est de leur faciliter ce choix. Si aujourd’hui nous pouvons venir à Saint-Paul de Wisques, c’est parce que les moines de cette abbaye ont tenu dans les épreuves que la communauté a traversées ‘

    Quand les moniales de l’Abbaye Notre-Dame, fondation de Sainte-Cécile de Solesmes, se sont installées à Wisques, elles ont eu besoin d’aumoniers et elles furent ainsi à l’origine du monastère Saint-Paul. Saint Benoît répondait à l’appel de sa sœur Scholastique. Les moines s’installèrent d’abord dans un petit château, mais les lois anti-catholiques de 1901 les chassèrent en Belgique où ils fondèrent l’abbaye Saint-Paul d’Oosterhout. Ils purent rentrer en France en 1920. C’est alors que fut construite l’abbaye en briques avec des effets de couleurs et de style original que l’on peut toujours admirer. Des agrandissements ont été réalisés en 1957 et 1968. Avec l’arrivée de moines de Fontgombault, les menaces de disparition sont dissipées ».  

     (Una Voce, Juillet-Août 2013, 42, rue de la Procession,  F 75015 Paris Tél : (00.33) (0)1 42 93 40 18. Courriel : unavoce@orange.fr

    Voilà un arrangement qui change du récent « dictatus papae »  (Liturgie de la messe : François en contradiction avec Benoît XVI ?)  à la Congrégation des Franciscains de l’Immaculée.

    A propos d’Una Voce, rappelons qu’il s’agit d’une  fédération internationale de sociétés laïques catholiques attachées à la forme extraordinaire du rite romain. Elle a été fondée en 1964 et inclut des organismes dans vingt-huit pays à travers le monde. Son nom provient de la préface du canon romain. En plus de promouvoir la messe codifiée par le pape saint Pie V, elle soutient activement le chant grégorien et la polyphonie sacrée dans la liturgie catholique traditionnelle. En savoir plus, sur son site web français : www.unavoce.fr

    JPSC

  • Le pape François et la liturgie

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    Sur son blog Chiesa , Sandro Magister note qu’à cet égard le point focal  des JMJ de Rio aura été  «  la veillée et la messe sur la plage de Copacabana. Le directeur de la très autorisée revue "La Civiltà Cattolica", le jésuite Antonio Spadaro, a déclaré au"Corriere della Sera" :"Voir des évêques de tous âges provenant de toutes les parties du monde participer à une 'flash mob' digne du Guinness des records a été un moment très important parce que cela a donné, y compris visuellement, l'image d’une Église unie et agissant à l'unisson".

    Bien évidemment, la chorégraphie de la veillée eucharistique et de la messe du pape à Copacabana pouvait aussi être interprétée de manière diamétralement opposée. Comme l'image d’une Église qui se soumet à des modèles venus d’ailleurs, avec le "musical" qui a eu lieu au cœur même de la liturgie, avec des solistes, des chœurs et des rythmes dignes d’un "Gospel" pentecôtiste. Une Église qui, loin d'agir "à contre-courant" – comme le pape l’y exhorte continuellement – imite les formes d’expression des mouvements charismatiques protestants qui, en Amérique latine et plus particulièrement au Brésil, lui prennent des parts significatives de sa base populaire.

    Faut-il voir dans ce qui a eu lieu à Copacabana le début d’un nouveau cours liturgique lancé par le pontificat actuel ? Il est hasardeux de répondre à cette question. Mais elle a été posée sous les yeux du monde entier.

    Lors de son voyage de retour vers Rome, le pape François a effleuré le sujet lorsqu’il a dit, à propos des mouvements charismatiques comme il y en a aussi au sein de l’Église catholique : "À la fin des années soixante-dix et au début des années quatre-vingt, je ne les appréciais pas du tout. Un jour, j’ai dit qu’ils confondaient célébration liturgique et école de samba ! Et puis je les ai mieux connus et j’ai changé d’avis".

    De même que, en sens inverse, il a manifesté de l’admiration pour les liturgies orientales : "Les Églises orthodoxes ont conservé leur liturgie, qui est très belle. Nous, nous avons un peu perdu le sens de l’adoration".

    Référence : De Rio de Janeiro à Rome, de la poésie à la prose

    Des propos du pape François et des actes qui sont tout de même très en-deça de la pensée liturgique exprimée de Benoît XVI …

    Le 14 février dernier encore, le Saint-Père Benoît XVI déclarait aux curés de la Ville Eternelle :

    « Rétrospectivement, je trouve maintenant que c’est très bien de commencer par la liturgie car ainsi apparaît le primat de Dieu, le primat de l’adoration. « On ne doit rien préférer au Service de Dieu » (Operi Dei nihil praeponatur) : cette parole de la Règle de saint Benoît (cf. 43,3), apparaît ainsi comme la règle suprême du concile. Certains ont critiqué le concile, disant qu’il avait parlé de beaucoup de choses, mais pas de Dieu. Il a parlé de Dieu ! Et cela a été le premier acte, substantiel : parler de Dieu et ouvrir tous les fidèles, tout le peuple saint, à l’adoration de Dieu, dans la célébration commune de la liturgie du Corps et du Sang du Christ. »

    Interviewé par Radio Espérance, Grégory Solari, directeur des éditions « Ad Solem » qui ont publié la traduction française de l’ouvrage que Joseph  Ratzinger-Benoît XVI a consacré à  « L’ Esprit de la Liturgie »,  revient  sur la pensée du pape émérite en la matière : Cliquez ici pour réécouter cette émission.

    JPSC 

  • Liturgie de la messe : François en contradiction avec Benoît XVI ?

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    D'après Sandro Magister : "Pour la première fois François contredit Benoît" :

    Sur un point névralgique: la messe selon le rite ancien. Ratzinger en a permis la célébration à tous. Bergoglio l’a interdite à un ordre religieux qui la préférait.

    ROME, le 29 juillet 2013 – Un point sur lequel Jorge Mario Bergoglio était attendu au tournant, après avoir été élu pape, était celui de la messe selon l’ancien rite.

    Certains prédisaient que le pape François ne s’éloignerait pas de la ligne de son prédécesseur. Celui-ci avait libéralisé, par le motu proprio "Summorum pontificum" du 7 juillet 2007, l’usage de la célébration de la messe selon l’ancien rite en tant que forme "extraordinaire" du rite moderne :

    > Benoît XVI libéralise l'usage de l'ancien rite de la messe. Et il explique pourquoi

    et par l’instruction qui y faisait suite, "Universæ ecclesiæ", en date du 13 mai 2011 :

    > Deux messes pour une seule Église

    D’autres, en revanche, prévoyaient que le pape François allait restreindre – ou même carrément supprimer – la possibilité de célébrer la messe selon le rite d’avant le concile Vatican II, même si cela revenait à contredire les décisions de Benoît XVI alors que celui-ci était encore vivant.

    Quand on lit un décret qui a été publié, peu de temps avant le voyage du pape François au Brésil, par la congrégation vaticane pour les religieux, avec l'approbation explicite du pape lui-même, il semble bien qu’il faille donner raison plutôt aux seconds qu’aux premiers.

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  • Liturgie : des normes libératrices

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    Lu sur le site « Pro Liturgia »

     « (…)  Interrogé par l’agence Zenit, le Cardinal Raymond Burke [ndb : préfet du tribunal de la signature apostolique, juridiction suprême du Saint-Siège] demande vivement que l’on applique le véritable enseignement de Vatican II sur la liturgie, enseignement qui poursuit l’histoire de l’Eglise et de sa tradition.

    Selon le prélat, Paul VI d’une façon intense - puis Jean-Paul II et enfin Benoît XVI ont travaillé à la restauration de la véritable nature de la liturgie qui nous est donnée pour que nous puissions nous adresser à Dieu de la meilleure façon qui soit. Cette liturgie-là est la meilleure catéchèse qui soit, comme l’a souvent rappelé Benoît XVI ; elle doit être célébrée dans la beauté car elle l’œuvre du Christ ressuscité dont la gloire illumine toute l’Eglise.

    Abordant la question des normes liturgiques, le Cardinal Burke rappelle qu’elles nous sont données afin qu’en les suivant, nous entrions dans une discipline nous permettant de trouver une plus grande liberté pour suivre Dieu. Les normes liturgiques nous empêchent de devenir les esclaves de nos propres idées ou de celles d’une assemblée particulière : elles créent un espace de vraie liberté. 

    Concernant la forme « extraordinaire » de la liturgie - qu’il célèbre lui-même - le Cardinal Burke rappelle les vraies raisons qui ont poussé Benoît XVI à donner le Motu proprio « Summorum pontificum » : le Pape - aujourd’hui émérite - savait qu’à l’origine de l’attachement de certains fidèles à la forme « extraordinaire » se trouvaient les abus introduits après le Concile dans la façon de célébrer la forme « ordinaire ». Et lorsqu’on demande au Cardinal Burke si le Pape François ne va pas laisser de côté certains des enseignements de Benoît XVI sur la liturgie, il répond : « Je ne vois pas les choses de cette façon. Le Saint-Père, pour le moment, n’a pas encore eu l’occasion de parler de la liturgie avec toute son autorité ; mais ce qu’il en a dit est totalement dans la ligne des enseignements de Benoît XVI. Le Pape François est très respectueux des enseignements magistériels de Benoît XVI. »

    Pour lire l’interview complet en anglais, 
    cliquer ici.

    Référence : Selon le Cardinal Raymond Leo Burke, les abus liturgiques depuis Vatican II sont strictement liés à la corruption morale que l’on constate aujourd’hui dans le monde.

    On peut aussi penser qu’un certain libéralisme normatif, bien présent dans l’institutio generalis de la messe de Paul VI, a ouvert la porte à l’éparpillement de la « forme ordinaire » du rite romain dans toutes les autocélébrations communautaires que nous connaissons aujourd’hui : l’esprit du concile dispose là d’un excellent instrument pour s'autoriser à les fabriquer.

    Semblablement, la mentalité intégriste peut aussi se saisir des rubriques  de la « forme extraordinaire » pour la caricaturer dans une liturgie sourcilleuse et vétilleuse qui devient (comme les rituels de l’antiquité païenne) une fin en soi où, comme dit parfois ironiquement Mgr Léonard (pourtant lui-même bi-formaliste), « le latin est placé au dessus du Bon Dieu ».

    Nobody is perfect…

    La question véritable posée à la liturgie catholique d’aujourd’hui est celle de la rencontre raisonnable de deux mentalités, deux esprits, deux cultures au sein d’une même Eglise. Leur conciliation dans une  « réforme de la réforme » conciliaire est-elle encore possible ? JPSC.

  • Quant la RTBF rend justice au chant grégorien

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    Une belle émission à écouter, en cliquant ici :

    Le chant grégorien dans tous ses états (RTBF) 

    Et pour en savoir plus sur les prochaines activités

    de l’académie belge de chant grégorien :

    Cliquez ici : Stage d'été
    au Monastère Notre-Dame à Ermeton-sur-Biert,
    avec Paul BREISCH et Sarah Pirrotte,
    du dimanche 
    18 août au dimanche 25 août 2013.
    Concert de clôture à l'Abbaye de Maredsous (crypte) 
    le samedi 24 août à 17h15.

    Cliquez ici : Formation à Louvain-la-Neuve
    Les grandes étapes de la formation du répertoire grégorien.
    Un week-end les 
    28 et 29 septembre
    plus une journée le samedi 19 octobre 2013, avec Giedrius GAPSYS.

    Messe des fidèles défunts
    le vendredi 2 novembre à 19h à Tourinnes-la-Grosse,
    dans le cadre des fêtes de la Saint-Martin,
    avec, en soliste, Hendrik Vanden Abeele,
    Directeur musical de Psallentes.
    Répétition obligatoire, le jour même sur place à 17h.
    Le nombre de choristes sera limité à 18.
    Cliquez ici :
    Inscription.

    Site web : http://www.gregorien.com

    e-mail : academiegregorien@skynet.be

  • Liturgie de la messe : comment la chrysalide devint papillon

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    Une excellente catéchèse de Joseph Ratzinger au Congrès eucharistique de Bénévent (juin 2002) :

    « Eucharistie » est aujourd'hui - à juste titre - le nom le plus courant pour le Sacrement du Corps et du Sang du Christ, que le Seigneur a institué le soir précédant sa passion. Dans l’Eglise antique, il existait à ce propos une série d’autres noms, tels qu’ « Agape » et « Pax », et aussi « Sinaxe » pour désigner une assemblée, une réunion d’un grand nombre.  Pour les protestants, ce sacrement s’appelle « Cène », dans l’intention - selon la tendance de Luther, pour qui seule l’Ecriture possédait une valeur - de revenir totalement à l’origine biblique. En réalité, chez saint Paul, ce sacrement s’appelle « Cène du Seigneur ». Mais il est significatif de constater que ce titre disparut très rapidement et qu’à partir du IIe siècle, il ne fut plus utilisé. Pour quelle raison? S’agissait-il d’un éloignement du Nouveau Testament, comme le pensait Luther, ou d’une autre raison?

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  • Cathédrale de Liège, 14 juillet 2013 : le sacre d’une après-midi d’été

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    Quelques instantanés de l’ordination épiscopale, par Mgr André-Joseph Léonard, de Mgr Jean-Pierre Delville, nouvel évêque de Liège (crédit photographique : Anne-Elisabeth Nève, Stéphanie Zichy sans oublier, pour un autre regard, une petite sélection des excellents clichés noir et blanc de Jim Sumkay,  : en savoir plus sur le talent de Jim Sumkay, ici: www.jimsumkay.be )

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    Prière pour l’évêque : 

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    O Dieu!

    Qui veillez sur vos peuples avec bonté
    et qui les conduisez avec amour,
    daignez accorder l'esprit de sagesse
    et l'abondance de vos grâces
    à notre Evêque,
    à qui vous avez confié
    le soin de notre conduite,
    afin qu'il remplisse fidèlement
    devant vous les devoirs du ministère pontifical,
    et qu'il reçoive dans l'éternité
    la récompense d'un fidèle dispensateur.
    Par notre Seigneur Jésus-Christ.

    Amen
     

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    JPSC

  • Diocèse de Toulon : une formation pour la forme extraordinaire

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    Nouvelle d’importance pour les aspirants au sacerdoce : le diocèse de Fréjus-Toulon, dès la rentrée de septembre, ouvrira une voie de formation diocésaine spécifique pour les candidats au sacerdoce qui sont attachés à la forme extraordinaire de la liturgie :

    « Une maison annexe du séminaire, un peu conçue selon le modèle des maisons parisiennes accueillant les séminaristes, est destinée à recevoir tant des étudiants en propédeutique que des séminaristes du premier et du second cycle, pour le diocèse de Toulon ou pour d’autres diocèses, et envoyés dans ce cas par les évêques de ces diocèses.

    Mgr Rey a désigné comme supérieur de cette maison, situé sur le territoire de la paroisse de La Crau, un prêtre du diocèse, l’abbé Marc de Saint-Sernin, qui faisait précédemment des études de patristique à Rome. Étudiants en propédeutique et séminaristes y mèneront une vie de communauté et iront suivre cours et conférences au séminaire diocésain de la Castille. Ils bénéficieront, dans leur maison, de cours de chant grégorien et de toute la formation pratique et théorique nécessaire à leur visée spécifique.

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  • Former le clergé à la liturgie : encore une priorité après Benoît XVI ?

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    Dans sa dernière lettre, Paix Liturgique a reproduit l’entretien accordé par Mgr Nicolas Brouwet  (évêque de Tarbes et Lourdes) dans le numéro 1849 de l’hebdomadaire Famille chrétienne :

    1)      Quels changements percevez-vous dans la relation des jeunes prêtres et des séminaristes à la liturgie ?

    Je perçois une triple prise de conscience. En premier lieu, les jeunes semblent réaliser davantage que la liturgie s’adresse à Dieu, que son but est de Le louer, L’honorer, Le glorifier ; et que c’est vers Lui que tend toute l’action liturgique. Ils redécouvrent aussi que Dieu est l’acteur principal de la liturgie : c’est l’Esprit Saint qui nous apprend à prier, qui « anime » la liturgie.

    Ce n’est donc pas le prêtre ou la communauté locale qui « se saisissent » de la liturgie. Ils la reçoivent de l’Église. C’est le sens d’une attention plus grande aux rubriques. Les jeunes prêtres perçoivent enfin, avec une acuité renouvelée, que la liturgie n’est pas seulement une œuvre de la raison, mais qu’elle passe par la beauté, le ravissement.

    2) Qu’est-ce que cela modifie dans la pratique ?

    Dans les faits, on sort d’un état d’esprit trop rationalisant et on tourne progressivement le dos à une sorte de minimalisme liturgique. On réalise que, pour louer Dieu et contempler l’invisible, l’expérience de la beauté est nécessaire à l’assemblée. Le prêtre, enfin, se perçoit moins comme animateur de la liturgie que comme celui qui célèbre au nom du Christ, en prenant de la distance vis-à-vis de lui-même et en évitant la tentation de l’autocélébration. Il y a des liturgies où le risque est de mettre l’assemblée en avant, de célébrer les personnes présentes, plus que le Seigneur Lui-même.

    3) Comment expliquer que cette prise de conscience ait lieu aujourd’hui ?
     
    C’est un mouvement qui a été amorcé il y a une bonne vingtaine d’années. Au moment où j’ai commencé à célébrer la messe, j’avais déjà l’impression de ne pas célébrer comme mes aînés. Certains diront que c’est un mouvement de balancier. Je pense que c’est plutôt un mouvement de fond où l’on retrouve, après les expériences des années soixante-dix et quatre-vingt, ce qui est central dans la liturgie.

    4) Quel est le rôle de Benoît XVI dans cette évolution ?

    Le pontificat de Benoît XVI a joué une influence déterminante sur les séminaristes de cette génération. Ils ont trouvé en lui un modèle. Car si Benoît XVI a parlé de la liturgie, il a aussi donné l’exemple en la célébrant. Ces jeunes ont également été impressionnés par la possibilité de célébrer dans la forme extraordinaire, avec, en arrière-plan, l’idée d’une influence réciproque et le désir d’une plus grande unité dans la liturgie. Cela a eu des conséquences sur la manière de célébrer dans la forme ordinaire.

    5) Tout évêque n’est-il pas appelé à avoir ce souci de la liturgie ?

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