Nous publions ci-dessous le "coup de gueule" de quelques amies qui refusent la ligne adoptée par l'Eglise en cette période d'épidémie. Nous laissons à nos lecteurs le soin d'en juger sachant combien il est difficile de faire sienne une attitude juste et adéquate face aux dangers de contamination et de proposer aux fidèles un service satisfaisant. Fermer les églises, suspendre toutes les célébrations, laisser les personnes âgées mourir sans le secours d'un prêtre, abandonner les familles désemparées sans célébration ni bénédiction pour leurs morts, tout cela pose évidemment question et peut aussi susciter notre indignation. D'ailleurs, que dit le pape lorsqu'il déclare : "le peuple de Dieu a besoin que le pasteur soit proche de lui, qu'il ne se protège pas trop..." Le virtuel, c'est beau mais cela ne peut remplacer la présence des personnes ni la réalité des célébrations dans nos églises.
TOUS VERS NOS EGLISES A PÂQUES ! LA PIERRE A ÉTÉ ROULEE !
Un prêtre disait hier : « J’ai passé toute ma vie à dire aux gens : venez à la messe, et du jour au lendemain, nos évêques leur disent : n’y allez plus ! ». Et tous obéissent au doigt et à l’œil à un ordre inédit en 2000 ans de christianisme !
Jamais, même en temps de guerre ou d’épidémie, les évêques n’ont commandé à leurs prêtres, comme ils l’ont fait en Belgique pour la Semaine Sainte, de ne pas confesser, ni baptiser, etc., ni de célébrer les Offices liturgiques − même en « petit comité » ! −, y compris le Jour de Pâques !
Pourtant à voir les distances sanitaires entre nos experts ou politiciens en « réunion de sécurité » ou celles qui sont imposées dans nos supermarchés, on pourrait facilement les transposer dans nos églises. Pourquoi nos évêques et prêtres ont-ils subitement fermé leurs églises et cathédrale comme à Bruxelles, sans même que le pouvoir politique ne l’ait ordonné ! Etrange, triste et grave précipitation…
Ainsi donc, toutes les prêches au sujet de la puissance de la prière, du Seigneur Maître du ciel et de la terre − et donc, de ce virus !− , du Ressuscité qui a vaincu la mort et nous donne sa Vie en abondance, appelle à donner la nôtre, à mettre notre confiance en Lui, à « ne pas craindre ceux qui tuent le corps mais plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne »[1] , Lui qui guérit toute maladie, chasse les démons, nous dit que « l’homme par ses inquiétudes, ne peut ajouter une coudée à sa vie », que celui qui meurt en Lui a la vie éternelle, qu’il faut prier le Père de nous délivrer de tout mal, etc., etc., toutes ces prêches ont subitement valsé aux oubliettes de la terreur si ce n’est celles du manque de foi. Inouï. Sidérant. Aux oubliettes aussi les prêches sur saint François qui embrassa un lépreux, sur le Père Damien qui partagea sa vie avec eux, sur saint Roch qui soigna les malades de la peste au prix de sa vie, etc.