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Médias - Page 124

  • Charlie Hebdo : quand, après le drame, on débat de la liberté d'expression

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    De Patrice de Plunkett sur son blog :

    Après le drame, un débat sur la "liberté d'expression"

    Dans le sillage du drame de la semaine dernière, Le secret des sources (France Culture) traitait de la « liberté d'expression » : irresponsabilité des médias ?  sens du « je suis Charlie » ? etc :

    La sémiologue Mariette Darrigrand a mis en cause la mentalité du journaliste retranché derrière le « je fais mon métier » (« comme pourrait le dire un industriel de l'agro-alimentaire ») et revendiquant sa propre subjectivité « alors que dès la première année d'école de journalisme on leur apprend à ne pas dire "je"». La sémiologue s'interroge même sur le dogme de la « liberté d'expression » : « C'est une notion qu'il faudrait réviser... La liberté d'expression ne peut pas être l'émanation du Moi, le droit personnel à jouir de quelque chose... Il faut réfléchir à la finalité ! »

    Sous la direction de Val puis de Charb, Charlie Hebdo avait cessé d'être un journal anarchiste pour devenir l'une des expressions du subjectivisme contemporain. Insulter les religions toutes les semaines (de façon ordurière), mais en ignorant tout de ces religions : la posture de Charlie ne mérite pas d'être appelée « critique des systèmes de pensée » – n'en déplaise à Christophe Deloire*, autre invité de l'émission de ce matin. D'autant que ces insultes véhiculaient une véritable haine antireligieuse, synthétisée par la phrase de Charb : « Ce ne sont pas des églises et des mosquées qu'il faut construire, mais des asiles psychiatriques ! ». Cette phrase était digne de Béria*. Or elle a été proclamée dimanche soir dans le grand auditorium de Radio France, à la soirée d'hommage à Charlie Hebdo, et elle a été acclamée par le public : un public composé du tout-Paris politico-médiatique, sous le patronage du ministère de la Culture.

    Lire la suite sur le blog de P. de Plunkett

    Lire également : sur le blog de Koz : ma-mere-cest-sacre-et-la-liberte-dexpression

  • Karl Zero : "Ce type d'humour blasphématoire ne sert pas à grand chose"

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    Lu sur le site de laLibre.be où Dorian de Meeus interviewe Karl Zero :

    L’ancien animateur de Canal+ évoque l’attentat contre Charlie Hebdo, dont il a été un dessinateur. Ayant lui-même reçu plusieurs menaces de mort, Karl Zéro revient sur la protection rapprochée dont il a bénéficié. L’auteur analyse aussi la réaction populaire face à ce drame. Karl Zéro est l’Invité du samedi de LaLibre.be.

    Extraits :

    (...) Certains internautes ne perçoivent pas le slogan ‘Je suis Charlie’ comme un soutien à la liberté d’expression mais plutôt comme un appui aux provocations de Charlie Hebdo. Ce slogan était-il finalement bien choisi ?

    Je crois que oui, il tombait sous le sens. ‘Je suis Charlie’, cela signifie ‘Je suis français et j’ai le droit de rire de tout’. Cela veut dire qu’il n’y a pas de raison de tuer des gens parce qu’ils dessinent Mahomet. Après, on peut avoir un débat sur l’intérêt de ces caricatures. J’ai eu des échanges avec Charb, y compris sur des plateaux télé, sur la question de savoir s’il fallait vraiment reproduire les caricatures danoises et remettre le couvert des années plus tard. Personnellement, je n’étais pas pour, je ne trouvais pas cela terrible. Mais voilà, c’était leur choix. Ce côté libertaire anarchiste est leur ligne et leur fond de commerce depuis toujours. Taper sur les religions était pour eux très important.

    Personnellement, avez-vous surfé sur ce type d’humour blasphématoire ?

    Non, ce n’est pas trop mon truc, même si je l’ai peut-être fait dans mes premières années à Nulle Part Ailleurs sur Canal. J’ignore si c’est l’âge venant ou la sagesse, mais je pense qu’en réalité cet humour ne sert pas à grand-chose. Je ne vois pas pourquoi on devrait casser le moral de quelqu’un qui est profondément croyant. Si je me mets dans la peau d’un musulman, je peux comprendre que certains trouveront sans doute la Une de Charlie choquante.

    A force de représenter Mahomet, n’y a-t-il pas un risque de voir l’humour devenir de la pure provocation?

    C’était leur but ! Ils étaient provocateurs dans l’âme. Il était donc impossible de les empêcher d’être des provocateurs. Cela faisait longtemps qu’on était passé de l’humour à la provocation totale. Pour les islamistes les plus énervés, on était même arrivé au stade de la guerre. (...)

  • Charlie Hebdo : Liberté politique au créneau

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     A lire, ces contributions, parues sur Liberté politique :

    Pourquoi nous ne sommes pas Charlie  

    Pourquoi nous ne sommes pas Charlie

    Il y a comme une gigantesque méprise dans les multiples conceptions de la liberté qui se sont exprimées lors de la "marche républicaine" du 11 janvier. Dans ses gènes, le radicalisme de l'athéisme militant est un appel à la violence. La liberté ne peut grandir que dans la paix, la paix est impossible sans le respect des consciences. 
     

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    Sacré blasphème : les profanateurs au Panthéon  

    Sacré blasphème : les profanateurs au Panthéon

    16 janvier 2015

    Rédigé par Henri Hude
    dans Idées

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    La Marche républicaine de l’émotion nationale  

    La Marche républicaine de l’émotion nationale

    15 janvier 2015

    Rédigé par François de Lens
    dans Politique et Bien commun

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    Pourquoi “Charlie” ne peut pas être un symbole de la liberté d’expression  

    Pourquoi “Charlie” ne peut pas être un symbole de la liberté d’expression

    15 janvier 2015

    Rédigé par Laurent Sentis
    dans Idées

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    Guillaume de Prémare : « En état de choc, on fait n’importe quoi »  

    Guillaume de Prémare : « En état de choc, on fait n’importe quoi »

    15 janvier 2015

    Rédigé par Guillaume de Prémare
    dans Politique et Bien commun

      Suite
     

    Les conditions culturelles et spirituelles de la paix  

    Les conditions culturelles et spirituelles de la paix

    12 janvier 2015

    Rédigé par Henri Hude
    dans Idées

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    Terrorisme : la culture du mépris fait le lit de la violence religieuse  

    Terrorisme : la culture du mépris fait le lit de la violence religieuse

    12 janvier 2015

    Rédigé par Charles-Eric de Saint Germain
    dans Idées

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    Organiser la liberté d’expression ?  

    Organiser la liberté d’expression ?

    16 janvier 2015

    Rédigé par Edouard-Marie Gallez
    dans

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  • Quand les « Etudes » jésuites se prennent pour « Charlie hebdo »

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    Et finissent par retirer les unes de «Charlie Hebdo» de leur site pour apaiser la polémique. Lu dans le journal « Libération »  sous la plume de Bernadette Sauvaget :

    « Tout le monde n’est pas Charlie ! Et chez les catholiques, particulièrement. La revue jésuite Etudes en a fait, ces jours-ci, les frais, provoquant une polémique, à ses yeux inattendue. Très gonflée, la petite équipe de trois journalistes, dirigée par le jésuite François Euvé, a publié, au lendemain de l’attentat contre l’équipe de Charlie Hebdo, sur sa page d’accueil, quatre unes du journal, très irrévérencieuses pour le catholicisme et son pape. Un billet les accompagnait, invitant à ne pas «céder à la peur» et à «défendre une société plurielle». «C’est un signe de force que de pouvoir rire de l’institution», y lisait-on encore avant de conclure que «l’humour dans la foi est un bon antidote au fanatisme».

    Que voyait-on sur les unes ? Un Benoît XVI, hilare après sa démission, embrassant un garde suisse et s’écriant : «Enfin libre !» ; un Christ sur la croix, disant aux cardinaux du conclave :«Décrochez-moi, je veux voter» et un pape François, en tutu, sur la plage de Rio… Téméraire et courageuse, l’initiative a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux catholiques.«Évidemment, nous ne partageons pas la ligne éditoriale de Charlie Hebdo. Mais ce qui nous importait, c’était de défendre la liberté d’expression», explique François Euvé, le rédacteur en chef. En fait, l’équipe a été surtout surprise par l’ampleur de la polémique. Le site de la revue a une audience très confidentielle. «Nous pensions que tout cela se limiterait à nos lecteurs habituels», poursuit le responsable jésuite.

    «LE SAINT-PÈRE APPRÉCIERA»

    Le puissant Salon Beige, site catholique très conservateur, a posté très vite une note disant : «On aura tout vu, le Saint-Père appréciera», avant de reprendre in extenso, le billet d’Etudes. Les commentaires peu amènes ont alors fleuri, violents même parfois… «Lamentable justification de votre rédaction, qui s’enfonce dans des arguments pathétiques… Avoir osé publier ces images ordurières notamment de notre pape François et celle pire encore de notre Saint-Père Benoît XVI est inimaginable. Dieu vomit les tièdes, nous vous vomissons, vous et votre revue», a ainsi essuyé François Euvé. L’opposition n’est pas seulement venue de réseaux intégristes. C’est ce qui a le plus surpris à Etudes. Au-delà de ses réseaux habituels, la revue a aussi reçu beaucoup de messages de soutien.

    Jetant de l’huile sur le feu, le Salon Beige a publié la lettre d’un jésuite dénonçant la démarche d’Etudes, déjà suspecte d’être trop progressiste aux yeux de beaucoup de catholiques français. De nombreuses protestations sont arrivées sur le bureau du provincial, le responsable des jésuites en France. «Il n’y a pas eu de pression de sa part», tient à préciser François Euvé. Mais cela commençait à faire mauvais genre dans un catholicisme français, dont une frange est très marquée à droite depuis La Manif pour tous et se montre hostile au pape François, lui-même un jésuite. Par crainte des amalgames et pour apaiser le débat, Etudes a donc désactivé la page.

    Dans l’avion qui le conduisait aux Philippines où il est en déplacement, le pape François a estimé que la liberté d’expression est un «droit fondamental» mais qu’elle a des limites. «Tuer au nom de Dieu» est une «aberration». Mais la liberté d’expression n’autorise pas tout et elle doit s’exercer «sans offenser», a-t-il martelé. «Il y a tant de gens qui parlent mal des autres religions, les tournent en dérision, font un jouet de la religion des autres : ce sont des gens qui provoquent», a regretté le Saint-Père. A Paris, rue d’Assas, au siège de la revue, on attend des jours meilleurs, assurant que le «combat continue».

    Ref. Chez les cathos, tout le monde n'est pas «Charlie»

    JPSC

  • "Je suis Charlie" : une erreur éthique et politique

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    C'est l'avis du philosophe Thibaud Collin, sur son blog "Le parvis de la chouette" :

    « Je suis Charlie »: une faute éthique et politique

    Dimanche après-midi, comme beaucoup de mes compatriotes, je suis allé marcher. Les événements de la semaine dernière sont l’occasion de reprendre conscience que, malgré tout ce qui nous sépare, nous formons un même corps politique ; que nous le voulions ou non. Pour moi, aller marcher était une manière de manifester mon consentement à ce lien plus profond que toutes nos divisions. Les risques d’être enrôlé sous la bannière d’un irénisme bêlant et d’être instrumentalisé à des fins politiciennes ne pesaient plus au vu de l’enjeu. Il y a des moments de grâce qu’il faut savoir accueillir. Reste entière la question de la signification de cette marche, question non moins importante que la marche elle-même. Evidemment là, le conflit des interprétations reprend ses droits. Notre pays entre donc désormais dans le temps du débat et de l’examen de conscience.

    Lire la suite sur le blog de Thibaud Collin

  • François : "On ne peut provoquer ou insulter la foi des autres"

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    Le Pape : « On ne peut provoquer ou insulter la foi des autres » (Radio Vatican)

    Parmi les journalistes présents dans l'avion, Antoine-Marie Izoard, directeur de l'agence de presse I.Media. Voici son compte-rendu: A bord de l’avion qui l'emmenait de Colombo à Manille, le pape François a passé pas moins de trois quarts d’heure avec les journalistes qui l’accompagnent. Répondant à 8 questions, il est brièvement revenu sur les trois jours passés au Sri Lanka. Notez qu’une réponse a particulièrement retenu l’attention.

    Interrogé par un journaliste français, le pape a clairement fait référence à l’attaque terroriste de Paris contre la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo – il y a 8 jours - et expliqué qu’il existait des limites en matière de liberté d’expression. S’il a assuré que chacun avait “le droit“, même “l’obligation de dire ce qu’il pense pour aider le bien commun“, le pape a fait comprendre que ceux qui provoquent ou offensent peuvent s’attendre à une réaction. S’il a réaffirmé avec force que “tuer au nom de Dieu“ était une véritable “aberration“, le chef de l’Eglise catholique a soutenu que l’on ne pouvait pas “provoquer“ ou “insulter la foi des autres“.

    Egalement interpellé sur les menaces du terrorisme islamique qui pèsent sur lui et le Vatican, le pape François s’est dit d’abord “préoccupé“ pour les fidèles avant d’ajouter : “J’ai peur, mais vous savez j’ai un défaut, j’ai une bonne dose d’inconscience !“ Puis il a affirmé avoir demandé au Seigneur, s’il devait être abattu, “la grâce“ de ne pas souffrir, confiant en souriant aux journalistes : “Je ne suis pas très courageux devant la douleur !

    Au fil de ses réponses, le pape François a également indiqué qu’il publierait son encyclique sur l’écologie humaine en juin ou juillet prochain. Il a indiqué l’avoir récemment soumise à la Congrégation pour la doctrine de la foi et au théologien de la Maison Pontificale, histoire d’être sûr de ne pas dire “des bêtises“. Le pape a aussi confié qu’il souhaitait que ce document magistériel sorte avant le sommet mondial sur le climat prévu à Paris (France) en décembre. Constatant l’échec du dernier sommet de Lima, le chef de l’Eglise catholique a lancé : “Espérons qu’à Paris les représentants seront plus courageux“. (AMI)

  • Une lettre du Père Zanotti-Sorkine à Cabu, Wolinski, Charb et Tignous

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    Lu sur Boulevard Voltaire :

    Cher Jean, cher Georges, cher Stéphane, cher Bernard,

    Bien que je sois prêtre et que cet état par le passé vous débectait, permettez-moi de vous appeler par vos prénoms et non par vos noms de guerre. Une façon comme une autre de me sentir votre frère. Certes, vous demeurez Cabu, Wolinski, Charb et Tignous, dessinateurs de profession, crayonneurs d’idées, trublions de vie politique, insulteurs de justes et de coupables, souvent drôles et méchants sous le crayon vulgaire et obsessionnellement blasphémateur du sacré, mais à mon esprit éduqué par le Christ à dépasser les apparences, vous apparaissez plus grands que votre œuvre, plus grands que vos dessins offerts aux combats rétrécis de la terre. Seule la bonté personnelle qualifie un être et l’ennoblit jusqu’à la moelle, je le crois, et pour cela, je mourrais. Tout le reste n’appartient qu’à la petite histoire qui finit sous le dégueuloir conventionnel des hommages et des récompenses accordés entre hommes, au gré des intérêts particuliers et des partis. Bah ! que tout cela est bas !

    Aujourd’hui, préoccupé par plus haut, maintenant que la vie n’est plus un mystère pour vous puisque vous connaissez la vérité tout entière (et Dieu sait si cette connaissance doit désormais susciter en vous non plus votre humour mais votre joie), je viens vous demander un petit coup de main pour la France. Ne me le refusez pas.

    Amis, auriez-vous la gentillesse de dire un mot au créateur du monde afin qu’il continue de juger avec indulgence ses enfants d’en bas qui le rejettent ou qui prétendent le défendre en tuant leurs semblables ? Faites cela pour nous, je vous en supplie ! Que le Ciel n’abandonne pas la terre, et que les hommes comprennent enfin que travailler à la mort de Dieu dans les consciences ou tuer au nom de Dieu revient à massacrer l’homme lui-même ! Pourriez-vous aussi de vos lumières actuelles éclairer nos intelligences de manière à ce que nous empruntions les chemins par lesquels on peut enrayer les fusils les plus huilés ?

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  • Charlie Hebdo : "Nous vomissons sur tous ces gens qui, subitement, disent être nos amis"

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    Lu sur le site de FranceTVInfo :

    Des dessinateurs de "Charlie Hebdo" dénoncent les récupérations

    Willem pourfend les "nouveaux amis" de l'hebdomadaire satirique. Luz leur reproche de faire peser sur leurs dessins un poids symbolique.

    "Nous vomissons sur tous ces gens qui, subitement, disent être nos amis", s'emporte un des dessinateurs de Charlie Hebdo, Willem, après l'attentat contre l'hebdomadaire satirique. Dans un entretien au quotidien néerlandais Volkskrant, publié samedi 10 janvier, le dessinateur néerlandais ironise : "Nous avons beaucoup de nouveaux amis, comme le pape, la reine Elizabeth ou Poutine : ça me fait bien rire." Et il ajoute : "Marine Le Pen est ravie lorsque les islamistes se mettent à tirer un peu partout."

    Les soutiens venus du monde entier "n'ont jamais vu Charlie Hebdo", accuse Willem, de son vrai nom Bernard Holtrop. "Il y a quelques années, des milliers de gens sont descendus dans les rues au Pakistan pour manifester contre Charlie Hebdo. Ils ne savaient pas ce que c'était", assure-t-il. Et il conclut : "Maintenant c'est le contraire, mais si les gens manifestent pour défendre la liberté d'expression, c'est naturellement une bonne chose."

    "Que restera-t-il de ce grand élan ?"

    Luz, lui, s'interroge dans un long entretien aux Inrocks, paru samedi : "Dans un an, que restera-t-il de ce grand élan plutôt progressiste sur la liberté d’expression ?" Mais surtout, il dénonce le "contre-sens" fait par tous ceux qui brandissent Charlie Hebdo et ses caricatures comme un symbole de la liberté d'expression.

    "On fait porter sur nos épaules une charge symbolique qui n’existe pas dans nos dessins et qui nous dépasse un peu. Je fais partie des gens qui ont du mal avec ça", confie-t-il. "Au regard du monde on est un putain de fanzine, un petit fanzine de lycéen" , proteste le dessinateur. "Ce sont des gens qui ont été assassinés, pas la liberté d’expression ! Des gens qui faisaient des petits dessins dans leur coin."

    Luz est inquiet pour l'avenir du journal

    "Au final, la charge symbolique actuelle est tout ce contre quoi Charlie a toujours travaillé : détruire les symboles, faire tomber les tabous, mettre à plat les fantasmes, déplore-t-il. Le symbolisme au sens large, tout le monde peut en faire n’importe quoi. Même Poutine pourrait être d’accord avec une colombe de la paix." 

    Luz a participé, vendredi matin, à la première conférence de rédaction de Charlie Hebdo après l'attentat. Et il s'inquiète pour l'avenir de son journal, désormais privé de ses figures historiques dépositaires de l'esprit Charlie.

  • En deuil, oui; Charlie, non merci

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    De Philippe Oswald sur Aleteia.org :

    OPINION. Etre en deuil, oui, être Charlie, non merci

    Partageant le deuil national et m’inclinant devant ceux qui sont tombés et leurs proches, je n’entends pas pour autant cautionner les combats libertaires de mes confrères journalistes de Charlie-Hebdo.

    La France vit son 11 septembre. C’est ce que signifie ce deuil national, le premier depuis celui de 2001, décrété en solidarité avec les Etats-Unis après les attentats de New York et de Washington. Nous ne déplorons pas, heureusement, près de trois milliers de morts comme les Américains alors, mais la perte de vingt personnes, un gardien, deux policiers, dix journalistes, quatre clients d’un hypermarché cacher, tous lâchement assassinés, et les trois terroristes, car notre compassion doit s’étendre à ces fous furieux, quoi qu’il en coûte. Sans oublier les nombreux  blessés dans leur chair et dans leur âme, certains très grièvement.

    Lire la suite sur le site d'Aleteia

  • Benoît XVI aurait-il été la victime d'un complot ?

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    Dans "Avvenire", le quotidien de la conférence des évêques d'Italie, le 7 janvier en page 2, on peut lire textuellement, qu'il y avait «des milieux qui, pour les habituels motifs de pouvoir et d'abus (de pouvoir), ont trahi et ont conspiré pour éliminer le pape Ratzinger, tout en le reconnaissant "fin théologien", et l'ont poussé à la renonciation».

    C'est Antonio Socci qui relève la chose pour en tirer des conclusions assez radicales. La traduction de son article est parue sur le site "Benoît-et-moi".

  • Charlie Hebdo : la Loge endeuillée

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    Les franc-maçons en deuil (via le Salon Beige)

    Lu ici :

    "Le Grand Orient de France (GODF) pleure la mort d’un de ses membres. Bernard MARIS, 68 ans, économiste, écrivain et journaliste à Charlie Hebdo, a été assassiné le 7 janvier 2015. Il était depuis 2008 membre de la Loge Roger Leray, avec Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Bernard Pignerol (conseiller d’Etat, PS) et Jean-Paul Escande (professeur de médecine, polémiste, vulgarisateur).

    « Maçon assidu, attachant et apprécié, il avait planché fin novembre 2014 sur l’état de la France pendant une heure et demi« , me confie un frère de sa loge. De son vivant, il n’avait pas souhaité rendre publique son appartenance à la franc-maçonnerie. [...]

    Dans un message interne daté 8 janvier 2015, le Grand Maître Daniel Keller a confié avoir « une pensée pour les Loges de notre Obédience qui viennent d’être cruellement endeuillées« . Il cite en premier la Loge Lux Perpetua de Clermont-Ferrand dont était membre Michel Renaud, 69 ans, ancien journaliste à Europe 1 et au Figaro et ancien directeur de la communication de la ville de Clermont-Ferrand. Le haut dignitaire cite aussi la Loge Roger Leray et le frère décédé Bernard Maris.

    Daniel Keller évoque également sa compassion à l’égard d’un parent du dessinateur Tignous (parent membre d’une loge parisienne du GODF), d’un frère GODF de Cholet (dont le fils figure parmi les blessés) et d’une sœur de la GLFF (veuve d’un dessinateur assassiné)."

    Le Grand Orient participera, aux côtés de l’ensemble des Obédiences, en cordons, à la manifestation qui aura lieu dimanche.

  • "Etre ou ne pas être"; du grand Koz

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    Être ou ne pas être

    Hier matin, quelques deux heures avant que mon pays ne soit frappé, sur le chemin d’une église, je suis passé devant la Une de Charlie Hebdo. Elle présentait une représentation de Marie, jambes écartées, et proclamait « la véritable naissance de Jésus ». J’ai pensé que je devais porter mon regard sur plus important, qu’en s’abaissant de la sorte, ce n’est pas moi qu’ils diminuaient.

    Ce matin, il a fallu trouver les mots pour expliquer aux enfants, avant que la cour de récré ne s’en charge. Expliquer, à peu près en ces mots, que des hommes fanatisés essaient d’imposer leur façon de voir par la terreur, et que la seule réponse au terrorisme est de refuser de seulement ressentir cette terreur, expliquer aussi la liberté d’être primaire, bref la liberté d’opinion.

    Entre-temps, il y a eu l’effroi absolu, il y a eu ces images de l’assassinat de ce policier, Ahmed Merabet (dont l’islam semble au passage avoir été compatible avec le sang versé pour sa mission au service de la France) que j’ai vues avant que l’on sache ce qu’elles montraient. Et cette image de son assassinat, dont je sais qu’elle ne me quittera pas. Il y eut la douleur pour toutes les victimes. Il y eut la sidération, face aux conséquences de cette attaque terroriste pour le pays, qui ne sera plus comme avant ce jour du 7 janvier 2015. Que va devenir la France ? Que va-t-elle être, ou ne pas être ? Sera-t-elle, ou ne sera-t-elle pas ?

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