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Médias - Page 120

  • Mgr Léonard à Christian Laporte : « je ne suis pas celui qu’on a présenté dans les médias »

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    Sous la forme d’un entretien accordé à l’inamovible Christian Laporte, « La Libre » du 29 avril consacre deux pages à Mgr Léonard, dont elle salue anticipativement la sortie de charge. Cet article n’est pas disponible sur le « net », comme nous l’avons déjà signalé ici. Petite anthologie, toute subjective, des réponses apportées par le prélat aux questions de son interlocuteur :

    Sur le prochain synode romain consacré à la famille (octobre 2015) : 

    « […] J’attends qu’il traite en profondeur les sujets insuffisamment abordés l’an dernier. A partir de la mi-synode, l’attention s’était focalisée de manière excessive en suscitant des « buzz » médiatiques sur des aspects peut-être importants chez nous, mais pas ailleurs dans le monde

    […] Il faut un travail de clarification, car les débats houleux de 2014 en ont laissé beaucoup perplexes. Je me suis aussi demandé  pourquoi à la fin du synode, le pape avait de manière aussi instante parlé de lui comme « le » pape.

    […] J’ai été surpris. Jusqu’ici, il se présentait comme l’évêque de Rome. Il a rappelé avec une certaine insistance que le rôle de Pierre était d’être le signe de l’unité et qu’il fallait trvailler avec et sous l’autorité du pape. Jamais auparavant, il ne fut aussi explicite. Certains , dont moi, ont interprété cela comme sa volonté d’exercer sa responsabilité dans ce synode… »

    Sur la Fraternité des Saints-Apôtres :

    « […] Elle a fait ses preuves ; tous les dimanches, il y a trois cents personnes voire plus [à l’église Sainte-Catherine à Bruxelles] ; même bon démarrage à Uccle, à l’église Saint-Joseph. C’est bien perçu par la pastorale locale. Les préjugés tombent devant la réalité. C’était un pari risqué mais j’avais la conviction que ça pouvait marcher. Mieux, d’aucuns veulent rejoindre la Fraternité.  Elle a ce qui manque le plus dans l’Eglise en Occident : un feu intérieur, un grand amour pour l’eucharistie et aller au devant des gens… »

    Sur les affaires de pédophilie cléricale : 

    « […] Nos évêques référendaires ont bien travaillé et nous ont ouvert les yeux. J’avais traité fermement quelques situations à Namur, parfois plus que la Justice. J’ai ainsi dû dégommer un curé par respect pour les victimes et les villageois. Mes cas les plus difficiles eurent trait à une victime qui ne voulait pas que je bouge ou lorsque je me suis heurté à un adversaire public ; on aurait pu dire alors que je me vengeais… » 

    Et dans l’affaire Devillet :

    « J’ai été surpris par l’arrêt [de la Cour d’appel de Liège, ndB) ; en première instance, la demande était non fondée, la Justice a changé d’avis. Le plaignant a été approuvé partiellement dans sa requête. Je ne conteste évidemment pas  la décision de justice et des avocats nous diront s’il y a lieu de la contester sur un plan strictement formel. Pour moi, l’essentiel, je le dis avec une grande sincérité, est que si payer 10.000 euros est symboliquement une manière de contribuer à la sérénité, à la paix intérieure du plaignant, je m’en réjouis. C’est une personne que j’ai continué à apprécier comme par le passé. » Lire sur ce point notre opinion ici 

    JPSC

    Ecouter aussi : il était une foi : mgr Léonard

  • Un sondage pour évaluer l'oeuvre de Mgr Léonard sur LaLibre.be

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    C'est sur la page d'accueil de lalibre.be et cela mérite que vous alliez cliquer au bon endroit :

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  • L’affaire Devillet contre Mgr Léonard : « Rastrins »…

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    Nous avons déjà évoqué ici l’état de ce dossier. Entre 1987 et 1991, Joël Devillet, alors mineur d’âge, avait été abusé par un clerc d’Aubange. Bien après les faits, il introduisit devant le tribunal de première instance de Namur une plainte contre Mgr Léonard du chef de sa responsabilité civile, estimant que celui-ci, lorsqu’il était évêque du diocèse (1991-2010), n'avait pas traité son dossier avec toute la sollicitude requise pour lui permettre de se "reconstruire". Le tribunal le débouta de sa plainte. 

    Joël Devillet est donc allé en appel devant la Cour de Liège, en réclamant à Monseigneur Léonard 63.000 euros d'indemnités à la suite de son l'éviction du séminaire et 20.000 € pour responsabilité quasi délictuelle. Le quasi-délit est visé par l’article 1383 du code civil en ces termes : « Chacun est responsable du dommage qu'il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence. » C’est au titre de ce qu’elle estime être « une négligence ou une imprudence » que la Cour d’appel de Liège condamne maintenant Mgr Léonard au paiement d’une indemnité de 10.000 euros en tout et pour tout (le plaignant en réclamait 83.000).

    Dans ses conclusions, l’avocat de Mgr Léonard, Maître Malherbe, avait plaidé devant la Cour la nullité et l’irrecevabilité de l’appel introduit par Joël Devillet. S’agissant des arguments de droit, la décision de la Cour de Liège est susceptible de cassation : l’avocat de l’archevêque attend de prendre connaissance de l’entièreté des motivations du jugement pour réagir.

    Nous voilà bien loin des manchettes stupides de la presse people et/ou mal intentionnée, du genre : "Monseigneur Léonard condamné pour avoir couvert un pédophile" ou "l’Eglise catholique condamnée à 10.000 euros pour l’acte de pédophilie". Mais le mal est fait. Et, comme chacun sait, la presse est rarement poursuivie (les délits de presse relèvent de la Cour d’Assises).

    JPSC

  • Pape François : ni-ni pour Stefanini

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    « Qui suis-je pour juger ? » : nouvelles contorsions sur un cas d’application pratique. L’agence I. Media (spécialisée dans l'information relative au Saint-Siège) réagit en ces termes aux « fuites » relatives à la candidature de Laurent Stefanini comme ambassadeur de France auprès du pape :

    « Contrairement aux fuites apparues dans la presse française, le candidat de la France au poste d’ambassadeur près le Saint-Siège, Laurent Stefanini, ne s’est pas vu exprimer de refus de la part du pape François, a appris I.MEDIA de sources proches du dossier. Le pape a accueilli pendant 40 minutes en privé le candidat de la France afin de mieux le connaître, sans pour autant donner de réponse à la demande d’agrément déposée par Paris.

    C’est à la Maison Sainte-Marthe, dans la soirée du 17 avril 2015 - et non le lendemain comme indiqué dans le journal français Le Canard Enchaîné -, que le pape François a discrètement reçu Laurent Stefanini en tête-à-tête. Alors que l’hebdomadaire satirique assurait que cette rencontre “d’un quart d’heure“ avait été l’occasion de confirmer le refus du Vatican, I.MEDIA a appris de sources concordantes que, pendant pas moins d’une quarantaine de minutes, le pape et son hôte avaient échangé dans un climat particulièrement cordial, voire affectueux et emprunt de spiritualité.

    Lors de cette rencontre, le pape François a pris le temps d’interroger Laurent Stefanini afin de mieux cerner les intentions du diplomate, actuel chef du protocole à l’Elysée, catholique et homosexuel discret sur sa vie privée. Les deux hommes auraient également pris le temps, à l’initiative du pape, de prier ensemble.

    Les fuites à répétition dans la presse française d’informations confidentielles, laissent à penser que la nomination de Laurent Stefanini ne fait pas, à Paris, que des heureux. Il semble en outre que le choix de Paris ait été mal reçu au Saint-Siège deux ans après l’adoption contestée du “Mariage pour tous“ en France. Si, en vertu du droit international et de la procédure en vigueur, le Saint-Siège peut refuser cette demande d’agrément sans donner de motif, sans même communiquer sa décision à la France, Paris espère toujours obtenir une réponse.

    Interpellé par le quotidien français Libération, l’historien et spécialiste de la papauté Philippe Levillain relève que le rendez-vous avec le pape François obtenu par Laurent Stefanini est “une marque rare de considération“. Reste que la campagne de presse autour de cette affaire aura sérieusement embarrassé le Saint-Siège, pour qui ces procédures doivent se dérouler en toute discrétion. AMI »

    Ref. Ambassadeur de France : le pape n’a pas exprimé le refus du Saint-Siège à la candidature de Laurent Stefanini

    JPSC

  • Persécutés, exilés, tués, parce que chrétiens

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    Les langues se délient. Le pape François a parlé fermement, le lundi de Pâques, « La Libre » y va maintenant d’un éditorial et d’un long article signé par Vincent Braun, Marie-France Cros et Christophe Lamfalussy  (mise à jour du mercredi 15 avril 2015) :

    "Les communautés chrétiennes ne sont pas menacées directement. Elles sont menacées par la violence, par l’anarchie, par l’insécurité, la pauvreté. C’est tout cela qui les pousse à fuir. Les chrétiens veulent vivre dignement, en liberté, avec les autres. En général, les musulmans les apprécient et demandent à ce qu’ils restent", nous disait en juin dernier Mgr Antoine Audo, l’évêque chaldéen d’Alep, en Syrie.

    Depuis, le groupe terroriste Etat islamique a entrepris d’édifier un "califat" en Irak et en Syrie. La menace est devenue plus directe sur les chrétiens d’Orient, de ces deux pays en particulier mais pas seulement.

    Les communautés chrétiennes du Moyen-Orient composent une mosaïque de cultes divers (copte, maronite, arménien, chaldéen, syriaque, grec melkite…) qui se sont implantés partout dans la région dès les premiers temps du christianisme. Celles-ci se sont intégrées aux Etats, trouvant des arrangements avec les pouvoirs locaux et les communautés dominantes, musulmanes, pour sinon vivre en harmonie avec elles, participer au mieux au tissu social de ces Etats.

    Depuis plusieurs années, la région est déstabilisée par des conflits qui remettent en cause les conditions de leur subsistance. Ces changements se traduisent par une poussée de l’intolérance et une inflation des violences à l’égard de ces communautés dans un environnement où la religion dominante, l’islam, est de plus en plus brandie comme repère moral absolu par des groupes plus ou moins structurés et nombreux (Frères musulmans, salafistes…), quand elle n’est pas instrumentalisée par des bandes armées.

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  • "Divorcés-remariés" : la voie de l’ordo paenitentium

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    Lu sur le « Salon beige » :

    6a00d83451619c69e201bb081b1451970d-320wi.jpg« Le frère Thomas Michelet est dominicain, licencié en théologie. Il était à la Sainte-Baume, le sanctuaire de sainte Marie-Madeleine, et il est à Fribourg depuis septembre pour une thèse de doctorat en théologie. Dans la revue Nova et vetera, il publie un long et très intéressant article sur la question fort débattue des fidèles divorcés, remariés civilement. L'intégralité de cet article est à lire, car il répond aux objections, questions, propositions que certains posent. En voici un court extrait :

    "[...] La vraie difficulté n’est pas la communion eucharistique mais l’absolution, qui suppose le renoncement à son péché. C’est ce qui explique l’impossibilité d’admettre à l’eucharistie pas seulement les divorcés remariés mais « ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste » (CIC, can. 915), appelés autrefois « pécheurs publics ». On gagnerait à le rappeler, sans doute en des termes moins abrupts, afin que les divorcés remariés ne se croient plus les seuls concernés par ce qui n’est d’ailleurs pas une mesure disciplinaire de l’Église, mais une impossibilité qui s’impose d’abord à elle. Et donc, notre réponse pastorale ne devrait pas non plus se focaliser sur leur seul cas — avec le risque de les enfermer dans une catégorie de péché, sans voir qu’ils sont avant tout des baptisés en quête de Dieu —, mais elle devrait être pensée plus largement pour tous ceux qui se trouvent dans la même situation, et que l’on pourrait appeler faute de mieux des « impénitents » ou des « non-sacramentalisables ».

    Si l’on ne peut pas leur donner le sacrement de la pénitence, cela tient autant à l’obstacle qui se trouve en eux qu’aux conditions actuelles du sacrement, lequel suppose pour y entrer que la personne soit prête à recevoir l’absolution et à poser les trois actes du pénitent : le repentir (contrition), l’aveu de son péché (confession) et sa réparation (satisfaction), avec le ferme propos de s’en détacher si ce n’est déjà fait, de ne plus recommencer et de faire pénitence. Ces éléments sont intangibles en eux-mêmes, faisant l’objet de définitions conciliaires, mais l’ordre dans lequel ils interviennent ne l’est pas, puisque ce n’est qu’autour de l’an 1000 que la pénitence a suivi habituellement l’absolution comme un effet du sacrement en vue de la réparation, alors qu’elle en était la condition préalable dans la pénitence antique, certes au titre de peine réparatrice mais aussi en tant que disposition à la contrition. De même la forme ordinaire du sacrement est devenue si l’on peut dire « instantanée », rassemblant tous ces éléments dans un acte rituel unique et bref, tandis que la pénitence antique s’étalait sur de nombreuses années et en plusieurs étapes liturgiques, depuis l’entrée dans l’ordre des pénitents jusqu’à la réconciliation finale. Or c’est exactement le cas de figure des divorcés remariés, et plus généralement de tous ceux qui peinent à se détacher complètement de leur péché, qui ont besoin pour cela d’un cheminement sur le temps long. Dans sa forme actuelle, le sacrement de la pénitence ne peut plus intégrer cette dimension temporelle et progressive, alors que c’était le propre de la pénitence antique, qui se pratiquait d’ailleurs encore au Moyen Âge et qui n’a jamais été supprimée. Sur ces deux points, le régime de la pénitence serait donc susceptible de s’enrichir de nouveau, et il serait bon qu’il le fasse car c’est là un vrai manque, en intégrant à côté des trois formes sacramentelles déjà prévues dans le rituel en vigueur, une autre forme « extraordinaire », à la fois nouvelle et profondément traditionnelle. L’histoire encore récente montre que pour engager une telle réforme, un simple motu proprio paraît suffire ; mais il serait sans doute opportun d’y consacrer d’abord une assemblée du synode des évêques, de même que le synode de 1980 sur la famille avait été suivi par celui de 1983 sur la pénitence. [...]"

    L'intégralité de l’article est accessible en ligne, ce qui est une faveur exceptionnelle de l’éditeur. »

    JPSC

  • Le magazine trimestriel « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle, n° 94 – avril 2015

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l’église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison de printemps. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les titres en bleu sont disponibles en ligne: cliquez sur le titre). Au sommaire de ce numéro d’avril 2015 :

    SOMMAIRE n° 94 (1er trimestre 2015)  

    verite et esperance 94307.jpg 

    Famille : d’un synode à l’autre, la boîte de Pandore reste ouverte

    L’Islam et l’Occident

    Le « nunc dimittis » de Mgr Léonard

    Grand-Duché de Luxembourg : l’Eglise et l’Etat se séparent

    Islamisme : pourquoi Verviers ?

    Décès de Gilberte Degeimbre, dernière voyante des apparitions de Beauraing

    L’abbé Ringlet cautionne la transgression de l’interdit de tuer

    Quand le CDH organise un faux débat sur l’euthanasie

    Plain-Chant en Belgique : à votre agenda 

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  • « Qui suis-je pour juger » ? L’Élysée maintient son « candidat » à l’ambassade près le Saint-Siège

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    Le journal La Croix a appris de très haute source que la France ne comptait pas retirer le nom de Laurent Stefanini comme ambassadeur près le Saint-Siège, dont l’agrément se fait attendre depuis trois mois : un remake de l’arroseur arrosé ?

    « François Hollande ne changera pas d’av4353912_3_979f_francois-hollande-et-le-pape-francois-lors-de-l_97d4217cb7392b1fea0b55773389091b.jpgis. L’ambassadeur qu’il veut nommer pour représenter la France auprès du Saint-Siège reste Laurent Stefanini, comme l’a appris La Croix auprès de l’Élysée. Lors d’une conversation privée, jeudi 9 avril, le président de la République indiquait que la France attend la réponse du Saint-Siège à la nomination de celui qu’il présente comme l’« un de nos meilleurs diplomates et qui a toutes les qualités requises pour le poste ».

    LE VATICAN SILENCIEUX DEPUIS TROIS MOIS

    Le choix de ce diplomate de 54 ans, actuellement chef du protocole du Quai d’Orsay, remonte officiellement au 5 janvier, jour de sa nomination en conseil des ministres. Mais plus de trois mois plus tard, l’agrément du Saint-Siège, indispensable pour rendre cette nomination effective, n’a pas été donné. Un mauvais signe pour une procédure qui, comme en témoigne l’ambassadeur près le Saint-Siège d’un autre pays, « prend dans les trois ou quatre semaines ».

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  • Cardinal Sarah : une parole qui libère

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    Journaliste et écrivain, Nicolas Diat a mené des entretiens avec le cardinal Robert Sarah (photo), publiés sous le titre Dieu ou rien, entretien sur la foi. Pour le bimensuel L’Homme Nouveaul’abbé Claude Barthe (photo) et Philippe Maxence se sont entretenus à bâtons rompus avec ce cardinal guinéen à la parole aussi étincelante que le matin de la Résurrection. Nous publions ici un extrait de cet entretien paru dans l'Homme Nouveau n°1588 et sur son site web le 9 avril :

    Philippe Maxence : « Dieu ou rien », Éminence, c’est le programme de la sainteté. Voulez-vous être un saint ?

    Cardinal Robert Sarah : Oui, parce que c’est notre première vocation : être saint parce que le Seigneur, notre Dieu, est saint. Par Dieu ou rien, je voudrais parvenir à replacer Dieu au centre de nos pensées, au centre de notre agir, au centre de notre vie, à la seule place qu’Il doit occuper. Afin que notre cheminement de chrétiens puisse graviter autour de ce roc et de cette ferme assurance de notre foi. Avec ce livre, je voudrais témoigner de la bonté de Dieu, à travers le récit de mon expérience. Dieu est premier dans notre vie parce qu’Il nous aime et que la meilleure façon de lui rendre cet amour consiste à L’aimer au centuple. Le monde occidental a malheureusement oublié la centralité de l’amour divin. Il est nécessaire de reprendre cette relation à Dieu. À ce titre, mon témoignage est là pour inviter le monde à ne plus rejeter Dieu. Quand je regarde ma vie, j’y vois, en effet, la trace très concrète de la prédilection divine. Je viens d’une simple famille africaine et d’un village très éloigné du centre-ville. Qui aurait pu dire à ma naissance tout ce que Dieu allait accomplir ? Pour devenir séminariste puis prêtre, je suis allé de la Guinée au Sénégal en passant par la Côte d’Ivoire et la France. Par la suite, je suis devenu évêque de Conakry, dans des conditions difficiles. Puis j’ai été appelé à Rome, au cœur même de l’Église. Comment me taire alors que chaque étape de ma vie forme un signe très clair de l’action de Dieu sur moi ?

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  • Peut-on protéger militairement les chrétiens d’Orient ?

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    Durant les fêtes de Pâques, le pape François a évoqué« l’immense tragédie humanitaire en Syrie et en Irak ». Il a appelé à la fin des persécutions et au climat de violences dans le monde au nom de la religion. Pierre Servent, spécialiste des questions de défense et de stratégie revient  dans le journal « La Croix » sur la distance qui existe entre l’incantation et les réalités géo-politiques :

    « En théorie, il pourrait y avoir trois possibilités. Premièrement, on envoie les chrétiens d’Orient au Liban, en Turquie ou ailleurs. Cela paraît impossible, y compris si l’on considère les capacités d’accueil de ces pays.

    Deuxièmement, on les protège in situ. Dans ce cas, il faudrait un très grand nombre de soldats avec des postures guerrières assez musclées pour pouvoir les protéger. Il faudrait éviter que se reproduise ce qui s’est passé en Bosnie dans les poches bosno-musulmanes en territoire à majorité serbe. Les casques bleus de la Forpronu devaient protéger un certain nombre d’entre elles, mais à Srebrenica, cela s’est terminé par l’exécution de 7 000 hommes et jeunes hommes. Et les autres poches ont été impossibles à défendre. 

    MANQUE DE TROUPES POUR UNE PROTECTION ONUSIENNE

    L’ONU n’a pas suffisamment de troupes. Et les casques bleus sont souvent dans des positions difficiles pour combattre, même si le président Chirac a fait évoluer le concept pour que l’on arrête de les attacher comme des chèvres à un piquet pour qu’ils se fassent dévorer…

    Ainsi, au Mali, il y a, aux côtés des Français, la Minusma, une force de l’ONU beaucoup plus musclée. En Irak, l’armée – 250 000 hommes – n’est pas en mesure de protéger les chrétiens, parce qu’elle a été complètement désorganisée l’été dernier et elle est en cours de reconfiguration.

    Troisième solution : faire bouger les différentes populations menacées, notamment les chrétiens qui ont fui Mossoul, mais aussi les Yézidis, visées par les djihado-terroristes et les chiites, pour les regrouper dans des endroits, en Syrie ou en Irak, où on pourrait les défendre. 

    UNE PROTECTION QUI SERAIT TRÈS COÛTEUSE

    Je n’en vois pas la faisabilité, d’autant plus que très souvent ceux qui sont restés veulent rester. On ne va pas les bouger de force, rajoutant la force à la violence ambiante.

    L’exclusion aérienne n’est pas envisageable non plus parce que le califat terroriste de Daech n’utilise pas d’avions de combat. Il a des combattants prêts à se faire sauter, à coups de mines et d’explosifs.

    Enfin, il faut tenir compte de l’aspect financier. Déployer des soldats coûte de l’argent que personne n’est prêt à mettre. Les contributeurs de l’ONU, et notamment les Américains, sont de plus en plus réticents, et la France déjà très engagée est limitée sur le plan budgétaire. Cet ensemble de facteurs fait que techniquement, sur le plan militaire, je ne vois pas de solution immédiate. » Propos recueillis  par Agnès Rotivel .

    Ref. Peut-on protéger militairement les chrétiens d’Orient ?

    JPSC

  • Kenya, le massacre antichrétien de trop ?

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    Un assassinat est toujours un assassinat de trop, mais sur le site web de RTL info on peut lire  cette réflexion sur le traitement médiatique comparé des massacres perpétrés par les islamistes :

    61925_kenya-universite-garissa_440x260.jpg« Toutes les morts se valent-elles aux yeux des médias et de leur public? Si personne ne remet en cause le fait qu'une vie humaine ne vaut pas plus ou moins qu'une autre, il serait hypocrite de nier l'évidence sur la couverture médiatique de tels ou tels faits dramatiques. Hormis le décès de personnalités publiques, il existe en journalisme le concept de proximité que l'on qualifie aussi plus froidement de "morts au kilomètre" lorsqu'il s'agit de faits divers. Au plus les faits dramatiques se produisent près de chez soi, au plus on a tendance à s'y intéresser et à s'en émouvoir. "En journalisme, la loi de proximité est le principe suivant lequel les informations ont plus ou moins d'importance suivant leur proximité par rapport au lecteur. Cette proximité est généralement décomposée en quatre axes: géographique, temporel, affectif et sociétal/socio-professionnel", peut-on lire sur Wikipédia.

    Ce phénomène suscite souvent la révolte. Comme chez Gladys, une adolescente de 17 ans choquée que la mort de 12 personnes dans les attentats de Charlie Hebdo ait eu beaucoup plus de retentissements chez nous et une couverture médiatique nettement plus large que les 142 étudiants tués dans l'attaque de l'université à Garissa, au Kenya. Voici son cri du coeur.

    L'opinion de Gladys: " La vérité, c'est que 12 vies ici n'en valent pas 148 ailleurs"

    "L'indifférence des médias face à l'actualité du tiers-monde. À chaque fois que je regarde le journal télévisé, je suis scandalisée par l'effroyable et banale indifférence des médias face à ce qui se passe dans le tiers-monde. En effet, une vie en Europe en vaut cent en Afrique ou en Asie.

    Comment à l'heure actuelle pouvons-nous négliger plus de 70 % de la population mondiale comme si ce qui se passait là-bas avait peu voire aucune importance?

    Après les attentats du Kenya, je m'imaginais qu'un pays aussi avancé et évolué que la Belgique parlerait, se mobiliserait pour soutenir ce peuple en souffrance, par exemple en lançant une campagne digne de celle pour Charlie Hebdo. La vérité, c'est que 12 vies ici n'en valent pas 148 ailleurs.

    J'ai 17 ans et je suis dégoûtée des médias dont le rôle n'est plus d'informer la population mais de la distraire en allant même jusqu'à éviter certains sujets qui risqueraient d'ennuyer le public. Pourtant, le rôle des médias est important. Si nous ne sommes pas informés, comment pouvons-nous agir? RTL TVI devrait sérieusement revoir ces gros titres et l'ordre d'importance lié à ceux-ci."

    Ref. Gladys, une ado scandalisée par la couverture médiatique de Charlie Hebdo et du massacre au Kenya: "12 vies ici n'en valent pas 148 ailleurs"

    Sur son site « relooké », l’hebdomadaire « Famille chrétienne » estime que  l’assassinat des 148 chrétiens de Garissa au Kenya aura peut-être servi à cela : attester que la persécution antichrétienne est une réalité dramatique de notre monde. En effet, même si elle reste inférieure à celle causée par les attentats de Charlie Hebdo, l’indignation monte et n’est plus le seul fait des chrétiens. En France, elle n’est pas sans expliquer le scandale général soulevé par la censure de l’affiche des Prêtres par la RATP.

    Tous  des « Ponce Pilate » ?

    Lors du Vendredi Saint, le prédicateur de la maison pontificale, le père Raniero Cantalamessa, a dénoncé vigoureusement « l’inquiétante indifférence des institutions mondiales et de l’opinion publique » devant les massacres de chrétiens perpétrés sur le globe, en citant l’Égypte et le Kenya. « Nous risquons tous – institutions et individus du monde occidental – de devenir des Ponce Pilate qui se lavent les mains », a prévenu le capucin.

    Accéder au site :  La Vie

    Une indignation à géométrie variable ?

    Chiffres à l’appui, Nicolas Fertin dénonce une indignation à géométrie variable sur le site TF1.fr. « Aux USA par exemple, Charlie Hebdo avait été cité plus de 1400 fois en 24 heures dans les médias américains juste après l’attaque des frères Kouachi. L’attaque de Garissa, elle, n’a été citée que 214 fois », note le journaliste citant le site breaking3zero.com.

    Accéder au site : TF1.fr

    #JeSuisKenyan

    Laurent Marchand, du quotidien Ouest-France, pointe dans son éditorial le traitement en mode mineur du massacre de Garissa « alors que le monde s’est ému pour Charlie, alors que l’Europe s’est totalement concentrée pendant plus d’une semaine sur l’accident d’avion » de la Germanwings. Pour le journaliste, il faut y voir la gêne éprouvée en Occident de « condamner la persécution religieuse menée contre les chrétiens » car « l’image d’une Eglise triomphante et colonisatrice reste vivace dans les esprits de nombreux laïcs ».

    Accéder au site : Ouest-France

    Les oublis répétés de l’Élysée

    Son confrère de Sud-Ouest, Bruno Dive, est également revenu sur le massacre de Garissa. Il condamne « l’oubli » de l’Élysée et François Hollande quant à l’identité chrétienne des « nombreuses victimes » de Garissa. « Quand des Juifs sont assassinés pour ce qu’ils sont, comme ce fut encore le cas au début de l’année porte de Vincennes, chacun condamne et à juste titre, la résurgence d’un antisémitisme abject et inquiétant. Pourquoi se voiler la face lorsqu’il s’agit de chrétiens, même si cela se passe loin de chez nous ? »

    Accéder au site : Sud-Ouest

    Sans intérêt car noirs et chrétiens ?

    « Cachez ces chrétiens noirs que les médias ne veulent pas voir », s’insurge Causeur qui s’en prend aux médias – notamment Le Figaro – qui ont « étrangement omis de mentionner » que le massacre de Garissa « avait spécifiquement touché la communauté chrétienne ». « On suppose que Le Figaro attendait plutôt un communiqué du Souverain Pontife se félicitant de la découverte d’une seconde boîte noire de l’Airbus de Germanwings », aironisé la rédaction de Causeur.

    Accéder au site : Causeur

    Le Kenya grimpe au classement des persécutions chrétiennes

    L’association Portes Ouvertes, qui sensibilise à la condition des chrétiens persécutés dans le monde, classe le Kenya à la 19e place de son « index mondial de persécution ». En tête de ce sinistre classement se trouvent la Corée du Nord, la Somalie et l’Irak. Signe de la dégradation de la situation au Kenya – pourtant majoritairement chrétien –, celui-ci n’était classé « que » 40e en 2013.

    Accéder au site : Portes Ouvertes

    Le début d’une prise de conscience politique ?

    Pour Gérard Leclerc, la France est en train de prendre conscience que les chrétiens sont les premières victimes du terrorisme djihadiste. « Le fait que Laurent Fabius ait posé la question dans les termes les plus nets à l’ONU doit être salué ». L’éditorialiste situe dans la même lignée « le message tout à fait inédit du Premier ministre, insistant pour saluer les chrétiens de France à l’occasion de leur grande fête pascale. (…) Il est possible aussi que Manuel Valls ait voulu réagir à l’impression désastreuse produite par la direction de la RATP, refusant obstinément de mentionner la cause des chrétiens du Moyen-Orient sur les affiches annonçant un concert des Prêtres ». Sous la pression des chrétiens et de nombreux politiques de tous bords, la RATP a finalement fait marche arrière et annoncé qu’elle allait rétablir la mention « au bénéfice des chrétiens d’Orient» sur les affiches du groupe de chanteurs catholiques.

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    Ref. Kenya, le massacre antichrétien de trop ? 

    JPSC

  • KTO : entretien exclusif avec le cardinal Müller

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    Entretien exclusif sur KTO avec le cardinal Gerhard Ludwig Müller, gardien de la doctrine à Rome. Cet homme, plutôt réservé, laisse transparaître sa personnalité. Brillant professeur en théologie dogmatique, il fut également évêque de Ratisbonne en Allemagne pendant une dizaine d'année jusqu'en 2012. C'est Benoit XVI qui l'a appelé au Vatican comme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Le pape François l'a confirmé à ce poste et créé cardinal. Ses recherches théologiques et ses convictions l'ont conduit à être tout à la fois curateur de l'oeuvre complète de Benoit XVI mais aussi ami du théologien de la libération Gustavo Gutiérrez. Dans son dernier ouvrage Pauvre pour les pauvres (Parole et Silence), il revient sur son expérience très concrète de l'Eglise dans les slums de Lima au Pérou. A Rome, le cardinal Müller se trouve au coeur des débats théologiques actuels.

    S’agissant de la famille et du mariage, on notera que le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi défend les positions traditionnelles de l’Eglise, telles que Mgr Léonard, par exemple les a clairement exprimées récemment à l’Université de Liège. Pour rappel voici ce que disait notamment le Primat de Belgique (extrait de sa conférence) : 

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