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Défense de la Vie - Page 122

  • Création de la Fédération européenne "One of Us"

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    One-of-Us-EU-Flag1.jpgLa Fédération européenne « One of Us » pour la vie et la dignité humaine, une étape historique pour la défense de la vie en Europe

    Unissant leurs forces avec l'objectif clair de lutter pour la défense de toute vie humaine, 25 entités européennes ont créé la Fédération Européenne « One of Us » pour la Vie et la Dignité Humaine.

    Cet important et nécessaire pas en avant a été possible grâce à la façon dont les citoyens des 28 pays de l'Union Européenne ont travaillé ensemble pour créer l'initiative de citoyens européens, la plus réussie de toutes les initiatives que cette organisation ait connu depuis sa création, capable de multiplier par deux le nombre de signatures qui était requis par la Commission européenne.

    Cette Initiative de citoyens portant le même nom « One of Us » à présent adopté par la Fédération nouvellement formée, demandait le respect de la vie humaine dans tous les organes de gouvernement de l'Union Européenne. L'effort titanesque a servi non seulement à faire avancer un processus laborieux, mais a également été le point de départ pour une Fédération qui tient à relever les défis urgents auxquels l'Europe est confrontée dans la défense de la vie humaine et la dignité humaine.

    Bien qu'elle soit une Fédération nouvellement formée, on compte parmi les associations fondatrices des entités de création récente mais aussi bien d'autres qui ont une longue histoire d'engagement au service de la vie humaine, dans la recherche, l'éducation, l'assistance, les campagnes de sensibilisation et dans d'autres domaines.

    La nouvelle fédération sans but lucratif poursuit les objectifs suivants :

    • (1) la reconnaissance inconditionnelle de la dignité humaine, inhérente et inaliénable, comme source des libertés humaines et des droits des citoyens. Comme telle, elle devrait être inviolable et protégée par toutes les autorités publiques.
    • (2) le développement d'une Culture de la vie en Europe, par le biais de la promotion et du soutien d'activités impliquant la défense de la vie humaine, en particulier dans ses stades de développement les plus vulnérables (conception et gestation, maladie, maternité, enfance, invalidité, vieillesse et fin de vie). 
  • Euthanasie : une plainte a été déposée contre la Belgique devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Euthanasie : plainte contre la Belgique devant la CEDH

    L’Alliance Defending Freedom (ADF) vient d’annoncer le dépôt d’une requête dirigée contre la Belgique devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme par Tom MORTIER, dont la mère est décédée suite à une euthanasie pratiquée par le Docteur DISTELMANS, au motif que cette patiente souffrait d’une « dépression incurable ». Son fils n’en fut avisé que le lendemain du décès au terme d’une conversation téléphonique reçue de la part de l’hôpital.

    Monsieur MORTIER se plaint de la violation des articles 2 (droit à la vie), 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) et 13 (droit à un recours effectif) de la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

    Il allègue notamment que le Législateur belge est allé beaucoup trop loin, entre autres en ce que la Loi relative à l’euthanasie fait prévaloir de manière excessive et déraisonnable l’autonomie personnelle sur l’intérêt public supérieur protégé par le droit à la vie.

    Affaire à suivre.

    (Source : http://www.adfmedia.org/News/PRDetail/9291)

  • Répliquer à la violence ou tendre l'autre joue : le dilemme du Pape et des Chrétiens

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    Le-pape-Francois-il-succede-a-Barack-Obama-et-devient-la-Personnalite-de-l-annee-2013-selon-le-Time-Magazine_portrait_w674.jpgFigaroVox a interrogé Jean-Sébastien Philippart, conférencier à l’’Ecole Supérieur des Arts de Bruxelles (extraits) :

    FigaroVox: Le Pape François a récemment suggéré que l'intervention militaire en Irak pouvait être la solution pour aider les chrétiens persécutés. Le recours à la violence s'oppose-t-il à la doctrine de l'Eglise?

     Jean-Sébastien PHILIPPART: En réalité, les propos du Pape François sont plus ambivalents (…):, il s'agirait de faire violence à l'agresseur en le stoppant mais sans user de la violence. On voit donc bien ici que François se réfère de manière embarrassée à la doctrine de la «guerre juste» mais en refusant d'en assumer la dimension guerrière (…).

    La doctrine de la guerre juste, plus précisément, n'est pas une création de l'Eglise, mais Augustin en reprenant les réflexions d'Aristote et Cicéron — pour lesquels la guerre elle-même doit être soumise au droit et avoir la paix pour finalité —, y ajoute l'élément d'une disposition intérieure à laquelle fait référence selon moi François. D'après Augustin en effet, dont les principes seront canonisés par saint Thomas d'Aquin (l'autre pilier de la doctrine ecclésiale), pour se conformer à la justice, il ne suffit pas que le soldat se conforme aux ordres, il doit agir sans haine à l'égard de l'ennemi. Autrement dit, la manière de stopper l'ennemi est aussi importante que le résultat. D'où l'importance d'évaluer les moyens par une conscience éclairée.

    François agit donc conformément au principe de réalité en affirmant qu'une intervention réfléchie et sans passion s'avère nécessaire mais son surmoi l'empêche de prononcer le mot «guerre».

    Dans quels cas, la légitime défense est-elle tolérée par l'Eglise?

    Il faudrait encore distinguer entre «légitime défense» et «guerre juste». Augustin en tout cas le fait. Celui-ci n'admet pas le droit de tuer autrui pour se défendre. Par contre, celui qui ne stoppe pas l'injustice qui frappe autrui est aussi coupable que l'agresseur. C'est en ce sens qu'aux yeux d'Augustin (et d'autres Pères de l'Eglise) le soldat peut être au service de la justice. Toutefois, Thomas d'Aquin admettra comme licite la légitime défense pourvu que la riposte soit mesurée.

    De manière canonique, la doctrine de la guerre juste comporte alors trois conditions. 1) L'autorité juste: la décision de la guerre doit relever d'une authentique autorité, c'est-à-dire au service du bien commun. 2) La cause juste, c'est-à-dire la défense du prochain agressé par un adversaire dont on suppose qu'il a commis une faute (et dont la punition peut conduire à la repentance). 3) L'intention droite: la guerre ne doit pas dissimuler des intérêts personnels.

    Quant à lui, François tente de s'en sortir en substituant au vocabulaire de la guerre connotant la mort, celui de la «légitime» défense de la «vie». Mais la rhétorique papale est par conséquent confuse: ce droit se rapporte à ma vie et non à celle de l'autre qui n'est envisagé dans ce cas que comme un adversaire. Par ailleurs, comment à nouveau éviter de repousser de manière proportionnée un djihadiste armé jusqu'aux dents et courant après la mort, sinon en le tuant?

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  • La géopolitique du pape François est-elle efficace ?

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    Alors que les jihadistes de l’État islamique (EI) en Irak ont revendiqué hier  soir l’exécution par décapitation d’un second journaliste américain, Steven Sotloff, 31 ans, se pose toujours, irrésolue, la question de savoir comment stopper efficacemment l’agresseur injuste. A ce propos, sur le blog « Chiesa », Sandro Magister commente la « ligne » sur laquelle s’est positionné le pape François (extraits), au titre de son rôle moral sur la scène mondiale (extraits) :

    «  (…) Lorsqu’il y a des affrontements en un lieu donné, le pape François évite toujours soigneusement de prendre publiquement parti contre l'un ou l'autre des adversaires, surtout si certains d’entre eux sont musulmans, même si cela implique pour lui de ne pas manifester sa solidarité avec des victimes chrétiennes persécutées en raison de leur foi, qu’il s’agisse de la Pakistanaise Asia Bibi ou de la Soudanaise Meriam, ou encore des lycéennes nigérianes qui ont été enlevées par Boko Haram.

    De même la diplomatie de François supporte les camouflets sans rien dire, dans l’espoir de succès futurs. Lorsque le pape est arrivé en Corée du Sud, le 14 août dernier, la Corée du Nord s’est moquée de lui en procédant à trois tirs de missiles à titre de démonstration et en annulant pour sa part l’envoi de quelque délégation que ce soit.

    En ce qui concerne la Chine, le Vatican a enregistré comme un point positif le fait que Pékin ait, pour la première fois, donné l’autorisation de survoler son territoire national à un pape, en faisant parvenir à celui-ci, à cette occasion, des messages de courtoisie.

    Cependant il y a beaucoup plus de points négatifs. Les autorités de Pékin n’ont accordé qu’à un tout petit nombre de catholiques la permission de se rendre en Corée afin qu’ils puissent saluer François. Elles ont rappelé sur le territoire national les prêtres chinois qui résident en Corée. Mais, surtout, elles n’ont donné aucun signe indiquant qu’elles allaient ralentir la répression exercée contre le catholicisme en Chine, où le numéro un de la hiérarchie en communion avec Rome, l’évêque de Shanghai Thaddeus Ma Daqin, est en résidence surveillée depuis le jour de sa nomination et où un très grand nombre d’autres évêques et de prêtres sont emprisonnés ou portés disparus.

    Quant au combatif cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hong Kong, les autorités vaticanes lui ont imposé de garder le silence afin de "laisser la diplomatie travailler". Depuis que François est devenu pape, la commission chargée de la Chine, que Benoît XVI avait instituée en 2007 et dont Zen est l’homme fort, n’a plus été convoquée. Le cardinal envoie régulièrement au pape des lettres d'information dont il dit tristement : "J’espère qu’il les lit".

    Cependant il y a un niveau de tolérance au delà duquel le pape François lui-même admet l'utilisation de la force. Et c’est ce qui se passe dans le cas du califat islamique récemment créé en Irak et en Syrie (…).

    Le pape François ne s’est pas tout de suite exposé personnellement à propos de cette question.

    Il a laissé s’exprimer les premiers les évêques irakiens, qui ont demandé de manière unanime une intervention militaire massive.

     Au Vatican il a laissé le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, présidé par le cardinal Jean-Louis Tauran, publier un acte d'accusation terrible et circonstancié contre le califat islamique, et exiger du monde musulman une même netteté dans le jugement. (…)

    Lorsqu’il est revenu de Corée, il a été jusqu’à déclarer qu’il était prêt à se rendre lui aussi en Irak, au cœur de cette "troisième guerre mondiale" qu’il voit menée ici ou là "par morceaux" et avec des "niveaux de cruauté effrayants", parce que "stopper l'agresseur injuste" est non seulement licite mais nécessaire.

    En somme : une armée pour faire la paix. Mais, jusqu’à présent, la réponse des gouvernements et de l'ONU à cet appel lancé par le pape a été faible, pour ne pas dire inexistante. »

    Ref. Une armée pour faire la paix. La géopolitique de François

    C’est bien ce que l’on avait déjà cru comprendre : l’ « ultima ratio » du pape en matière de guerre injuste est de faire appel à l’ONU et à ses « casques bleus ».  JPSC

  • En Corée, le pape prie pour les victimes de l'avortement

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    Sur le blog de Jeanne Smits :

    Corée : le pape François prie pour les victimes de l'avortement

    Comme annoncé, la visite du pape François en Corée du Sud a été marquée par une halte dans un « cimetière » pour bébés avortés. Il s'est recueilli devant la statue de la Sainte Famille qui domine une pelouse parsemée de petites croix blanches symbolisant les innombrables enfants à naître tués au fil des ans en Corée. Une prière silencieuse que les médias présentent comme un geste très fort de la part de ce pape qui avait pourtant dit vouloir éviter les sujets « controversés » pour pouvoir mettre l'accent sur la pastorale et l'accès aux « périphéries ». Entouré de militants pro-vie, il s'est entretenu plus particulièrement avec l'un d'entre eux, né sans bras et sans jambes, qui a eu la chance de naître en Corée malgré son défaut congénital.

    L'émouvant monument se dresse dans le domaine du foyer de Kkottoghnae, lieu d'accueil pour les handicapés, les alcooliques, les sans-abri, les personnes abandonnées par leurs familles, des enfants délaissés proposés à l'adoption, fondé dans les années 1970 par un prêtre.

    A ce titre la prière de François a revêtu une signification plus grande encore, dans un pays où le rejet des handicapés est encore souvent la règle et où l'avortement, malgré d'importantes restrictions introduites en 1953, est autorisé pour éliminer les bébés souffrant de malformations graves.

    Mais en Corée du Sud, l'avortement a été très largement autorisé de fait, les autorités ayant traqué pendant des décennies les familles nombreuses et fait la propagande pour le contrôle des naissances, au nom de la croissance économique. Ce n'est que depuis quelques années que le taux de natalité désastreux – l'un des plus bas du monde – a poussé le gouvernement à changer de discours, là encore pour des raisons économiques.

  • France : quand Fabrice Hadjadj tacle le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel

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     [TRIBUNE] Fabrice Hadjadj au CSA : "Avis aux bisomiques"

    "Le grand rabbin Abraham Karelitz se levait et se découvrait chaque fois qu’il voyait une personne atteinte de trisomie 21. — Pourquoi lui accordez-vous des honneurs que vous refusez aux grands de ce monde ? lui demandait-on. — Parce que, répondait-il, si Dieu ne lui a pas donné une capacité aussi grande d’étudier la Torah, c’est qu’elle est déjà plus parfaite et plus avancée que moi sur le chemin de la sainteté. A la suite de la décision controversée du CSA au sujet de la vidéo Dear Future Mom (Synthèses de presse Gènéthique du 1 août et du 4 août 2014), le philosophe Fabrice Hadjadj signe une tribune à paraître cette semaine dans l'hebdomadaire suisse l'Echo Magazine. Gènéthique en diffuse le texte à l'occasion de sa dernière synthèse de presse avant une pause en août (le fil d'actualités sur la bioéthique reste actif sur le nouveau compte Twitter de Gènéthique).   

    Nous avons oublié cette leçon. Nous traitons les enfants trisomiques avec la même bonté qu’on traitait les Juifs naguère, jugés comme des parasites et des Untermenschen. Nous les traquons, les dépistons, les exterminons. Cela se voit moins, parce que la chambre de mort est le ventre d’une pauvre mère consentante, embrigadée par le culte de la performance. Que voulez-vous ? Son petit n’aurait eu que la joie de vivre, et non l’orgueil de réussir. Il  aurait été seulement humain, et non pas grand requin de la finance. Il ne serait pas allé à la Haute Ecole de Commerce ni à Polytechnique, il aurait juste ri, pleuré, joué, bousculé les convenances, sauté dans les bras des inconnus, posé des questions déconcertantes, métaphysiques… Il aurait même prié avec un cœur simple, ce qui est affreux, car il faut avoir le cœur dur et piétiner ses concurrents.
    — Allons, cessez votre ironie, il aurait été malheureux, il aurait souffert !
    — Vous croyez donc qu’il aurait plus souffert que n’importe quel bien portant, à un moment ou à un autre, et surtout vers la fin ? Vous pensez qu’il aurait été plus malheureux que tous ces tristes maîtres du monde qui se sont raffinés dans le mensonge, font des détournements de fonds et des orgies de viagra ?— Mais ce n’aurait pas été un enfant comme les autres.
    — Ç’aurait été un enfant plus que les autres. Parce qu’il portait en lui l’enfance éternelle. Oui, éliminer un petit trisomique, c’est être infanticide deux fois.

    Un bouleversant message intitulé Dear future mom (5 millions de vues sur Youtube), et diffusé sur TF1, Canal+, M6, etc. présente des jeunes trisomiques qui s’adressent à une mère qui pourrait porter l’un d’entre eux, et lui confient qu’ils vivent une vraie vie, avec ses détresses et ses bonheurs… Mais ce message n’a pas plu au big boss de Big Brother, j’ai nommé Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. Il a déclaré ce 25 juillet que, pour un « message d’intérêt général », celui-ci risquait de « ne pas susciter une adhésion spontanée et consensuelle ». Je croyais ce type d’adhésion réservé aux bêtes, qui agissent par instinct. Mais non, elle doit être celle des bisomiques téléspectateurs, qui se croient néanmoins supérieurs à leurs frères trisomiques."

     (Source : L'Echo Magazine de Genève (06/08/2014))

  • L'abandon d'un enfant trisomique ou quand la GPA montre son vrai visage

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    Abandon d'un enfant trisomique : le vrai visage de la GPA (via Fondation Lejeune)

    FIGAROVOX/TRIBUNE - L'abandon d'un enfant trisomique à l'issue d'un contrat de mère porteuse a suscité l'émoi du monde entier. Pour Jean-Marie Le Méné le rejet de cet enfant handicapé fait voler en éclats le mythe d'une GPA éthique.

    Comment la naissance d'un enfant trisomique ruine la GPA

    L'affaire de la GPA, dans laquelle un couple australien s'est emparé de l'enfant sain et a rejeté son jumeau trisomique qu'il a abandonné à la mère porteuse thaïlandaise, suscite des commentaires plutôt embarrassés. On comprend pourquoi. 

    Le mythe de la GPA vient d'être pulvérisé en plein vol.

    D'un coup de baguette magique, la GPA quitte les strass et les paillettes qui la présentaient en bonne fée pourvoyeuse de Bébés-Cadum pour gentils couples en mal d'enfants.

    Voilà que «le-couple-à-qui-nul-ne-saurait-imposer-une-souffrance» se transforme en client-roi parfaitement odieux qui bouffe ce qui lui plait et laisse le reste sur le bord de l'assiette.

    Voilà que le refus par la mère porteuse de l'avortement du jumeau handicapé devient un acte de résistance.

    Voilà que l'enfant trisomique devient une victime symbolique qui déclenche un élan international de générosité et le rend bénéficiaire - pour l'aider à vivre - d'une somme dix fois supérieure à celle promise à sa mère infortunée.

    Bref, c'est l'horreur pour les promoteurs de la GPA qui sont pris à contre-pied. Les stéréotypes se retournent, la logique de la GPA s'inverse, Pierre Bergé peut se remettre à la couture.

    Pourtant, rien ne devait poser de problème. Le couple était bien comme il faut, à l'ancienne, composé d'un homme et d'une femme, et frappé d'infertilité. Il s'agissait donc d'une indication quasiment médicale pour laquelle certaines bonnes âmes seraient tentées d'être accommodantes (le fameux «cas où» le GPA serait acceptable). La mère porteuse avait plus qu'honoré son contrat puisqu'elle avait donné naissance non pas à un, mais à deux enfants. N'était-ce pas une bonne nouvelle, pour tout couple en mal d'enfants, que d'être comblés par une surabondance imprévue?

    Nul complot n'a été ourdi pour faire dérailler ce train d'une transgression si bien partie. Mais la nature humaine (qui, rappelons-le, ne devrait plus exister) a subrepticement repris ses droits. La réalité de la GPA a montré son vrai visage, à savoir qu'il s'agit d'une vraie grossesse dans le ventre d'une vraie femme.

    D'abord, la biologie nous enseigne que la procréation assistée occasionne davantage de grossesses gémellaires. Ce genre de situation risque donc d'être fréquent. Ainsi, on rencontrera des couples qui, sans même que l'un de leurs jumeaux soit malade, refuseront tout simplement d'avoir deux enfants parce qu'ils n'en avaient commandé qu'un seul auprès de la mère porteuse. Qu'à cela ne tienne, nous dira-t-on, il y a l'avortement sélectif portant sur l'un des jumeaux, comme cela a été proposé à la jeune Thaïlandaise? Ce n'est pas si simple. L'acte consiste en une injection létale sur l'un des fœtus qui, une fois mort, restera in utero jusqu'au terme du développement de l'autre fœtus. Et la mère accouche à la fois d'un bébé vivant et d'un bébé mort. Faut-il préciser qu'il s'agit d'une pratique extrêmement contestée …

    Ensuite, la mère porteuse reste une femme. Et l'appartenance à la nature humaine, qu'on le veuille ou non, se caractérise par la liberté. En l'occurrence, la parturiente s'est vue immédiatement proposer l'avortement du jumeau atteint dès que le diagnostic prénatal de la trisomie a été posé. Mais manque de «chance» pour ses clients, cette jeune maman de 21 ans, qui avait déjà deux enfants, a refusé d'avorter, fût-ce sélectivement, assumant les risques qui en découleraient pour elle et sa famille.

    L'industrie de la GPA se retrouve bien mal en point. Si elle devait se développer, il lui faudrait trouver des parades à ces retours intempestifs de la nature.

    D'une part, il conviendrait de renforcer encore l'eugénisme des procréations assistées pour être certain que l'embryon transféré sera exempt de toute maladie, donc lui faire subir toute la batterie des tests génétiques du diagnostic préimplantatoire. D'autre part, il faudra se résoudre à pratiquer des réductions embryonnaires pour ne laisser subsister qu'un seul embryon. Ces exigences d'eugénisme sécuritaire ne seront pas gratuites. 

    Mais surtout, il sera indispensable de prévoir au contrat que la mère porteuse devra avorter en cas de surproduction, de malfaçon ou défectuosité du bébé produit, ou qu'elle rembourse l'acheteur si celui-ci n'est pas satisfait, ou qu'elle reprenne l'achat si le produit lui est retourné.

    Il n'est pas besoin d'être grand clerc pour imaginer qu'il sera difficile, dans le contrat de GPA qui la lie à ses clients, d'obliger une femme à avorter (ou à ne pas avorter d'ailleurs) sauf à ce que le contrat soit nul.

    Au final, on peut se demander si la naissance providentielle de cet enfant trisomique qui suscite un émoi dans le monde entier, n'est pas de nature à nous sauver, au moins pour un temps, de toute précipitation dans la légalisation de la GPA.

  • France : le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel censure la campagne "Chère Future Maman"

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    Pour le CSA, le bonheur des enfants trisomiques est suspect

    Communiqué de presse de la Fondation Jérôme Lejeune
     

    Le CSA vient de publier un avis négatif sur la campagne « Chère Future Maman » diffusée à l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21. Il reproche à plusieurs chaînes télévisées de l’avoir relayée.

    Le CSA ne reconnaît pas le caractère d’intérêt général de cette campagne, au motif que sa finalité serait « ambigüe » et qu’elle ne pourrait « susciter une adhésion spontanée et consensuelle ».

    Pour rappel, cette vidéo vise à rassurer une femme enceinte sur l’avenir et le bonheur possible de son enfant atteint de trisomie 21. La finalité de cette campagne est de lutter contre la discrimination et la stigmatisation dont sont victimes les personnes handicapées, et d’encourager leur insertion dans la société.

    La vidéo a rencontré un engouement international, « spontané et consensuel » :

    •  Plus de 5 millions de vues à ce jour (campagne la plus partagée dans le monde pendant 24 h),
    •  Diffusée dans l’enceinte de l’ONU le 21 mars,
    •  Saluée et encouragée par le Premier ministre italien Matteo Renzi,
    •  Sujet d’une pleine page dans le magazine culturel Vanity Fair en Italie, 
    •  Primée à Cannes, la vidéo a reçu plusieurs Lions d’Or au Festival International de la Créativité.

    Le CSA a choisi de limiter la liberté d’expression, en assumant le risque d’atténuer la portée d’un message accueillant vis-à-vis des enfants trisomiques. 

    A l’heure de la communication marquée par l’internationalisation, internet et les réseaux sociaux, cet avis est sans effet.

    En revanche, il souligne l’aveuglement des pouvoirs publics en France, depuis longtemps pays leader de l’élimination des enfants trisomiques avant leur naissance (96%).

    La Fondation Jérôme Lejeune encourage les téléspectateurs à remercier les chaînes TF1, M6, D8 et Canal+ qui ont relayé la campagne « Chère Future Maman » en mars dernier.

  • L'initiative citoyenne européenne UN DE NOUS saisit la justice européenne

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    L'initiative citoyenne européenne UN DE NOUS saisit la justice européenne

    communiqué de presse

    Le 25 juillet, l'Initiative citoyenne européenne (ICE) One of us - Un de nous en français - a saisi le tribunal de l'Union européenne (Luxembourg) à l'encontre de la Commission européenne, du Conseil de l'Union européenne et du Parlement européen. Dans son communiqué de presse, le Comité citoyen ONE OF US demande, par la voix de son président Grégor Puppinck, l'annulation de la communication 355 de la Commission européenne par laquelle celle-ci avait décidé, le 28 mai dernier, de ne pas transmettre de proposition législative issue de l'ICE ONE OF US au Parlement européen et au Conseil (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 30 mai 2014). 

    Selon le comité citoyen One of us, il n'a pas été fourni de réponse appropriée à la proposition législative One of us ainsi qu'aux questions soulevées par l'ICE. Plus précisément, le comité estime que "la Commission ne répond pas à l'affirmation selon laquelle l'embryon humain est un être humain" et que la décision Oliver Brüstle c. Greenpeace est à tort rejetée par la Commission alors que cette décision donne une ligne quant à la manière de considérer l'embryon, en particulier dans le cadre de la recherche.

    Dans la décision de la Commission du 28 mai dernier, le comité citoyen relève de nombreuses contradictions. En effet, il est dit que "la recherche sur l'embryon n'est pas 'encouragée' alors que la recherche présupposant la destruction d'embryons est financée" et aucune barrière éthique ne serait garantie. En outre, les pays aux mesures les moins éthiques et les moins protectives seraient financièrement favorisés. 

    Autre sujet dénoncé par le comité citoyen, le financement de l'avortement dans les pays en développement. Ce financement serait fondé sur des hypothèses erronnées telles que celle selon laquelle "financer des organisations promouvant et pratiquant l'avortement dans [ces pays] seraient bénéfique pour la santé maternelle", ou encore celle selon laquelle "offrir un accès à l'avortement est une obligation internationale issue du programme d'action de l'ICPD de 1994 et des objectifs du millénaire pour le développement" des Nations-Unies. 

    Enfin, le comité allègue une violation, par la Commission, du processus démocratique et plus précisément de la manière dont l'ICE a été traitée par la Commission européenne. Car selon le Comité, "la Commission ne fournit aucun motif juridique à son refus de transmettre la proposition législative au Parlement : ni impossibilité, ni absence de nécessité, ni redondance". Par conséquent, en saisissant le Tribunal de l'Union européenne, le Comité One of us souhaite demander à l'UE de clarifier ce qu'une initiative citoyenne européenne (ICE) est censée être et comment est-ce qu'elle estime qu'une ICE doit être traitée. L'alternative lancée au tribunal est donc claire: "soit cette demande est acceptée et dans ce cas l'ICE va devenir ce qu'elle devrait être, à savoir un instrument de démocratie participative, soit elle est rejetée, ce qui signifie alors que l'ICE est un faux mécanisme de démocratie participative". 

    Pour plus d'informations : www.undenous.fr

  • Le Pérou victime d'un chantage; plus d'allocation pour le 4e enfant; des évêques pour l'objection de conscience

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  • Pologne : soutiens au Professeur Bogdan Chazan, le médecin pro-vie sanctionné

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    Jeanne Smits évoque les soutiens qui se sont manifestés en faveur de Bogdan Chazan :

    Soutiens au médecin pro-vie polonais Bogdan Chazan

    Bogdan Chazan, le gynécologue polonais révoqué de son poste de professeur à l’hôpital de la Sainte-Famille à Varsovie pour avoir refusé de coopérer de quelque manière que ce soit à un avortement, a reçu un soutien appuyé de la part de Mgr Henryk Hoser, archevêque de Varsovie-Praga, médecin diplômé lui aussi, rapporte Hilary White surLifeSiteNews.

    J’avais évoqué ici et ici ce cas d’école de dictature du relativisme où un médecin respecté, engagé depuis toujours pour la vie, a été sanctionnée pour avoir refusé de renvoyer vers un collègue plus complaisant une femme réclamant l’avortement « médical » pour un enfant qui n’avait guère de chance de survivre après sa naissance.

    La loi polonaise reconnaît le droit à l’objection de conscience des médecins qui ne veulent pas participer à la pratique de l’avortement mais les oblige – comme les lois Neiertz en France – à donner aux femmes les informations nécessaires pour qu’elles puissent obtenir un avortement légal.

    C’est son refus de participer ainsi indirectement à l’avortement qui a servi de prétexte aux vexations dont il est aujourd’hui l’objet.

    Mgr Hoser a déclaré dans un communiqué que les sanctions prononcées à l’encontre du Pr Chazan – sa révocation et une amende de 17 000 euros – sont « éthiquement inacceptables, injustifiées, disproportionnées, injustes, absurdes et douteuses sur le plan légal ». « Un enfant dans la phase prénatale est toujours un être humain ou un patient, indépendamment de son état de santé ou d’une décision prise à la discrétion d’un tiers. Personne n’est maître de la vie d’autrui et tous les autres biens personnels sont secondaires par rapport à l’existence d’un être humain », a-t-il ajouté.

    L’archevêque a encouragé les autres médecins et toutes les personnes de bonne volonté de manifester leur solidarité à l’égard du Pr Chazan. Notant que les pouvoirs publics et la police mettent généralement du temps pour poursuivre les auteurs des crimes les plus graves, il les a accusés d’« excès de zèle » lorsqu’il s’agit d’enquêter sur le fait d’avoir « isolé » une personne par rapport aux informations nécessaires à l’obtention d’un avortement alors qu’elles sont aisément accessibles à tous, « spécialement dans une ville comme Varsovie ».

    lire la suite sur le blog de J. Smits

  • Espagne : soutien international au projet de loi restreignant l’IVG

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    Espagne : soutien international au projet de loi restreignant l’IVG

    Article rédigé par ECLJ (European Center for Law and Justice), le 07 juillet 2014, via Liberté Politique :

    Une conférence internationale de parlementaires pro-vie s’est réunie à Madrid pour étudier le projet de loi espagnol destiné à rééquilibrer les intérêts de la mère et de l’enfant.

    Les 3 et 4 juillet dernier se réunissaient dans l’enceinte du Parlement espagnol 150 représentants de 16 pays d’Europe et d’Amérique du Sud (Argentine, Arménie, Chili, Equateur, El Salvador, Slovaquie, Espagne, France, République fédérale de Yougoslavie Macédoine, Hongrie, Italie, Mexique, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et République tchèque) en compagnie de députés espagnols à l’occasion d’une conférence organisée par L’Action mondiale des parlementaires et des gouvernants pour la vie et la famille et parrainée par le Parti populaire (Partido Popular-PP).

    Ses participants y discutaient du nouveau Projet de loi sur la protection de la vie de l’enfant à naître et des droits de la femme enceinte émis en décembre 2013 par le gouvernement espagnol et qui devrait être prochainement discuté par le Parlement. Celui-ci réforme la loi organique n° 2/2010 sur « la santé sexuelle et reproductive et l’interruption volontaire de grossesse », largement critiquée, en particulier lors des manifestations de 2009 où un million de personnes avaient exprimé leur désaccord.

    Après le discours introductif du député espagnol et secrétaire général de l’Action mondiale des parlementaires José Eugenio Azpiro, avec Angel Pintado, sénateur et président de cette organisation, le débat a fait intervenir divers professionnels. Un scientifique (Dr Nicolás Jouve), un médecin (Dr Ana Martin), un philosophe (Pr Christophe Tollefsen) et le juriste Grégor Puppinck se sont exprimés.

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