Quel bilan dresser de la loi Veil, 40 ans après ? (source)
A l’heure du 40 ème anniversaire de la loi Veil du 26 novembre 1974, quel bilan faire du recours à l’IVG ?
La loi Veil a légalisé l’interruption volontaire de grossesse afin de répondre à la situation de détresse (article 4*) dans laquelle se trouvaient certaines femmes socialement défavorisées qui n’avaient pas accès à la contraception, et qui faute de pouvoir assumer l’éducation de leur enfant, pratiquaient cet acte parfois dans les pires conditions.
Dans l’esprit de cette loi, qui se voulait protectrice des personnes défavorisées, avorter restait une exception au principe du respect de tout être humain dès le commencement de la vie. C’est ainsi que l’article 1 de la loi rappelait qu’il « ne saurait être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité et selon les conditions définies par la loi. »
40 ans après, alors que la contraception est banalisée, il est légitime de nous demander si la mise en œuvre de cette loi a vraiment bénéficié aux personnes socialement défavorisées et si l’IVG est restée une exception au principe du respect de la vie.
En France, le nombre d’avortements ne diminue pas. Il a même augmenté en 2013
Depuis ces dix dernières années, il existe en moyenne 200 000 avortements par an. Ce chiffre est passé à 217 000 en 2013 selon un rapport de la Direction des Etudes et Statistiques du ministère de la Santé (Drees) publié en juin. Cette situation s’explique par le fait que l’IVG est remboursée à 100% par la sécurité sociale, alors que les pilules ne le sont pas, ce qui en fait un moyen de contraception plus accessible pour toutes les femmes.
Défense de la Vie - Page 124
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France : le Parti Républicain Chrétien dresse le bilan de la Loi Veil
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Avortement tardif et infanticide: le témoignage d'une sage-femme
Avortement tardif et infanticide: le témoignage d'une sage-femme
A l'occasion de la pétition contre l'infanticide lancée au Conseil de l'Europe
Grégor Puppinck
STRASBOURG, 1 décembre 2014 (Zenit.org) - Lorsqu’un enfant naît grand prématuré, tout est mis en œuvre pour le sauver. Si ce n’est pas possible, il reçoit des soins de confort et est entouré jusqu’à son décès. Des soins palliatifs néonatals se développent ainsi dans les hôpitaux.
Toute autre est la situation de ceux qui naissent vivants après un avortement. Chaque année, de nombreux enfants naissent vivants lors d’avortements, en particulier quand ils sont pratiqués au-delà de la 20ème semaine de grossesse. Ces enfants sont le plus souvent abandonnés à la mort sans soins, luttant pour respirer pendant parfois plusieurs heures, ou tués par injection létale ou asphyxie, puis jetés avec les déchets biologiques.
Pour dénoncer et mettre fin à ces pratiques, l’ECLJ a lancé une pétition à l’attention de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. 60.000 personnes l’ont déjà signée. Ces faits sont attestés par des données officielles et des témoignages de sages femmes. Une étude publiée dans leBritish Journal of Obstetrics and Gynaecology a conclu qu'à 23 semaines de gestation, le taux d’enfants survivant à l’avortement atteint 10%. Cela pose aussi problème au personnel médical. Voici un témoignage reçu d’une sage-femme suédoise:
« Bonjour.
J’ai travaillé pendant 36 ans comme sage-femme en maternité et soins obstétricaux. En ce moment, une réorganisation à la clinique des femmes est en cours, ce qui signifie que lesavortements tardifs après 12 semaines seront effectués à la maternité. J’ai, au cours de macarrière professionnelle, travaillé à la fois en gynécologie et en soins de maternité. Par conséquent, j’ai des souvenirs horribles de la salle de gynécologie où j’ai participé à des avortements tardifs, la plupart autour de 16 semaines, où le fœtus luttait et essayait de respirerpendant 5 à 15 minutes.
Parce qu’il n’y a pas de règles ou de règlements sur ce qu’il faut faire avec un nourrisson qui se bat pour la vie, vous le laissez mourir seul dans un bol ou une bassine.
Je pense que c’est horriblement inhumain. De plus, ce n’est pas un événement inhabituel.Environ 25% des fœtus avortés à la 16ème ou 17ème semaine vivent un temps plus ou moins long.
À présent, je suis à nouveau amenée à faire cela. J’avais décidé de ne plus jamais m’occuperd’une telle tâche. Suis-je maintenant obligée d’arrêter de travailler comme sage-femme ?Comment devrais-je agir ? Et si je suis obligée de me forcer à le faire à nouveau, que dois-je faire avec le fœtus quand il est vivant ?
J’ai lu dans la loi sur la protection des animaux comment tuer des chatons, des chiots ou d’autres petits animaux. Il y a des règles claires pour que la mise à mort soit faite d’une manière qui ne provoque pas l’anxiété ou de la douleur chez l’animal… »
Laisser des enfants agoniser sans soins, ou les tuer, simplement parce qu'ils ne sont pas désirés, est inhumain et contraire aux droits fondamentaux. Pourtant, le 19 novembre, le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a fait savoir qu’il estime que la pratique de l’infanticide néonatal ne relève pas de sa compétence et refuse de rencontrer des ONG désireuses de l’informer à ce sujet pour lui remettre un dossier exposant le sort des enfants nés vivants après un avortement. En juillet dernier, le Comité des Ministres ne parvenait pas à se prononcer sur ce même sujet, certains gouvernements refusant de reconnaître les droits de ces enfants prématurés.
Pourtant, en droit européen, tout être humain né vivant a droit au respect de sa vie, de son intégrité physique et aux soins de santé, sans discrimination selon les circonstances de sa naissance. Face à ce déni d’humanité, l’ECLJ appelle à saisir l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, selon sa procédure officielle de pétition, et invite toute personne à s’y associer en signant la pétition à cette page. Cette procédure permet à tout citoyen de demander à la Présidente et au Bureau de l’Assemblée d’inscrire un sujet à l’ordre du jour.
Afin de donner du poids à notre demande auprès de l’Assemblée, l’ECLJ invite toute personne à s’associer à cette Pétition, parce qu’il est urgent de dénoncerces infanticides et d’y mettre fin.
Grégor Puppinck, Directeur de l’ECLJ
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France : les opposants à l'euthanasie tirent la sonnette d'alarme
Du Figaro.fr (Agnès Leclair) :
Fin de vie : les opposants à l'euthanasie tirent la sonnette d'alarme
À quelques semaines des propositions de la mission parlementaire sur la fin de vie, un nouveau collectif «Soulager mais pas tuer» lance une campagne de mobilisation des opposants à l'évolution de la loi Leonetti.
Les anti-euthanasie sont sur le pied de guerre. Avant même que les conclusions de la mission sur la fin de vie confiée au députés Jean Leonetti (UMP) et Alain Claeys (PS) par François Hollande soient connues, un nouveau mouvement vient de se lancer pour mobiliser «contre toute forme d'euthanasie et pour le développement des soins palliatifs».
Ce collectif baptisé «Soulager mais pas tuer» a organisé vendredi des rassemblements dans une soixantaine de villes et tenu sa première conférence de presse à Paris, à quelques mètres de l'Assemblée Nationale afin de plaider pour «le développement d'une culture palliative, préservée de toute intention de provoquer la mort». Des grandes silhouettes blanches en carton étaient tenues par des manifestants pour symboliser leur soutien «aux plus fragiles».
Philippe Pozzo di Borgo, l'aristocrate tétraplégique dont l'histoire a inspiré le film Intouchables, a accepté d'être le parrain de ce nouveau collectif. «Ne touchez donc pas aux intouchables. Soulagez-nous, mais ne nous tuez pas. Quelle violence faite aux humiliés, à la vie aux extrémités!», a écrit en soutien au mouvement l'ancien patron de Pommery devenu tétraplégique.
«On fait trop croire aux Français qu'il leur faudrait choisir entre souffrir et mourir», ont déploré les associations membres du mouvement. Parmi elles, Alliance Vita, une association pro-vie, engagée de longue date contre l'euthanasie mais aussi l'initiative Convergence Soignants Soignés qui réunit depuis 14 ans des professionnels de santé engagés pour la «sauvegarde de la confiance» avec les patients ou encore Soigner dans la dignité, association créée par des étudiants en médecine.
«Une résistance est en train de naître»
Au cœur de leurs inquiétudes, un nouveau droit à une «sédation profonde et terminale jusqu'au décès, et dans un délai non déraisonnable», évoquée par le député PS Alain Claeys dans un entretien accordé au journal Libération le 27 novembre. Le parlementaire est allé jusqu'à évoquer «une aide active à mourir» pour décrire cette sédation. Une «euthanasie masquée, qui ne dit pas son nom», se sont émus les porte-paroles de «Soulager mais pas tuer» pour qui la ligne jaune risque d'être franchie. «Ce n'est pas la même chose que la pratique de la sédation en phase terminale qui peut se révéler nécessaire et légitime. Nous contestons toute pratique de sédation ayant pour objectif de provoquer la mort, notamment quand cette sédation est accompagnée d'un arrêt de l'alimentation et de l'hydratation, quand ce procédé est destiné à arrêter la vie», plaide le mouvement. «Ce n'est pas le même geste que l'euthanasie. Cette possibilité existe déjà dans le code de déontologie, il faut la faire rentrer dans la loi», avait cependant estimé Jean Leonetti dans le Figaro, le 24 octobre dernier. Mais à moins de deux semaines de la remise de leur rapport, les deux députés doivent apparemment encore accorder leurs violons.
«Une résistance est en train de naître», a estimé Tugdual Derville, porte-parole d'Alliance Vita. Ce dernier craint par ailleurs que le débat parlementaire ne «dérape» si la mission Leonetti/Claeys et ses propositions «pseudo-consensuelles» donnaient naissance à un texte législatif comme s'y est engagé le président de la République. «N'oublions pas que Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale est favorable à la légalisation du suicide assisté», glisse-t-il. «Nous ne voulons pas arriver après la bataille, nous voulons informer, prévenir, être un détonateur».
Les partisans de l'euthanasie, de leur côté, ont également déjà commencé à critiquer le travail de la mission. «Nous ne voulons pas d'une amélioration de la loi Leonetti car cette loi, faite par les médecins et pour les médecins, a échoué. Nous voulons un changement de logique plaçant la personne qui va mourir au centre», a ainsi indiqué début novembre à l'AFP Jean-Luc Romero, le président de l'ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité).
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L'IVG, la solution la plus violente pour la mère et son enfant; témoignage
ANNE-HÉLÈNE VEUT « ROMPRE LE SILENCE » SUR L’AVORTEMENT
(synthèse de presse de gènéthique.org)
A l’occasion des 40 ans de la loi Veil et face à une volonté politique croissante de présenter l’avortement comme un « droit fondamental », Anne-Hélène, représentante en France de l’initiative ivg-romprelesilence.fr, publie son témoignage. Elle milite aujourd’hui pour que les femmes ayant avorté puissent être accompagnées.
Anne-Hélène a avorté à l’âge de dix-huit ans. Face à une grossesse non planifiée et « en l’absence de soutien, en l’absence d’information, en l’absence d’alternatives positives pour la mère et l’enfants », elle considère que l’avortement n’est « pas un choix libre. »
« Etait-ce un droit fondamental pour moi de vivre pendant des années avec ce cauchemar refoulé puis conscient d’avoir détruit cette merveille extraordinaire ? Etait-ce un droit fondamental pour moi de me retrouver submergée par un raz de marée de larmes avec la naissance de mon 2ème enfant en réalisant que je n’avais jamais fait le deuil du premier ? Etait-ce un droit fondamental de mettre plus de 10 ans ensuite à assécher cette marée de larmes avec l’aide de toutes celles passées par les mêmes souffrances que moi ? Etait-ce un droit fondamental pour moi de ne jamais connaitre les yeux, le visage, le caractère de mon enfant et de vivre jusqu’à ma mort sans pouvoir le prendre dans mes bras ? Etait-ce un droit fondamental pour moi d’avoir dit non à tous les possibles permis par cette nouvelle vie et de devoir passer ensuite toute ma vie à essayer de réparer tous les liens relationnels brisés par l’avortement ? », interroge Anne-Hélène.
Elle peine à comprendre une société qui présente cet acte comme « un droit fondamental » alors qu’il est « la solution la plus violente pour la mère et son enfant ». Car des alternatives existent. Anne-Hélène évoque le recours à l’adoption ouverte, autorisée en Amérique du Nord, mais qui n’existe pas en France. Cette procédure « permet à la femme de ne pas avoir à assurer l’éducation d’un enfant si elle n’est pas prête, de ne pas avoir à continuer à être en relation avec le père de l’enfant, de pouvoir continuer ses études etc. A la différence de l’adoption à la française, elle permet de rester en relation avec l’enfant » qui sait ainsi « pourquoi il a été adopté et est rassuré sur ses origines. » La mère est quant à elle « rassurée sur l’avenir de son enfant », là où, avec l’avortement, elle « est plongée dans un processus de deuil quasi interminable, d’autant plus long que la perte est niée ». Pour une mère, termine-t-elle, « il est plus facile de vivre avec le souvenir que l’on a donné la vie qu’avec le souvenir que l’on a donné la mort ».
Source: La-croix.com 26/11/2014
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Avortement : mais où sont les hommes ?
De Jean-Marie Le Méné, cette tribune sur Valeurs Actuelles :
"Avortement : où sont les hommes ?"
Jean-Marie Le Méné est président de la Fondation Jérôme Lejeune.
Le 26 novembre, jour anniversaire de l’ouverture du débat il y a quarante ans, l’Assemblée nationale est appelée à voter une résolution affirmant un prétendu « droit fondamental à l’avortement ».
Comment peut-on accepter de mettre aux voix la vie humaine ? Il n’y a qu’une façon de le faire : en trompant le peuple par un mensonge, en lui faisant croire que l’avortement ne tue personne et que celui qui ose émettre des doutes menace la République. C’est ce que l’historien Pierre Chaunu appelait « le mensonge qui tue ». Perpétré depuis quarante ans, ce mensonge tache la démocratie en apportant la preuve que le risque existe toujours de faire voter le pire. On rétorquera que, selon les sondages, une écrasante majorité de citoyens est favorable à l’avortement. Il faudrait voir … L’Etat en fait une promotion éhontée, la Sécurité sociale assimile l’enfant avorté à une maladie guérie, les médecins sont traduits devant le conseil de l’ordre s’ils ont le malheur de suggérer qu’une femme peut garder son enfant, les associations pro-life font l’objet d’une chasse aux sorcières et les autorités morales sont tétanisées à l’idée de prendre la parole publiquement sur le sujet.
La démocratie est aussi rongée de l’intérieur par le mécanisme des « illégalités fécondes ». Le juge amorce le mouvement en ne punissant plus certaines infractions et une spirale libertaire s’enclenche. A l’image de l’avortement, l’interdit devient une tolérance, puis une exception légalisée, puis un droit commun, puis un droit fondamental, puis une obligation. Rappelons l’oukase du CSA enjoignant aux chaînes TV de ne pas passer une vidéo donnant la parole à des jeunes trisomiques pour ne pas culpabiliser les femmes ayant avorté. Le droit à l’avortement est supérieur à la liberté d’expression de ses rescapés ! Citons aussi ce qui s’est passé pour la recherche scientifique qui utilise et détruit des embryons humains. En quelques années, ce qui était considéré comme une horreur est devenue un droit pour les chercheurs. L’exception devient la règle. Il devient impossible de défendre les embryons humains qui sont moins bien protégés que les animaux ou que certaines espèces végétales. Et le dire conduit à être censuré par un gouvernement des juges. C’est ce qui ne manquera pas d’arriver avec l’euthanasie. Puisque de nombreux médecins délivrent déjà la mort par compassion et ne sont plus punis depuis longtemps, alors légalisons l’euthanasie. Il deviendra peu à peu interdit de s’y opposer, voire de s’y soustraire. Il suffit de voir les parents de Vincent Lambert déjà condamnés par une justice médiatique qui leur conteste le droit de résister à ceux qui attentent à la vie de leur fils.
Enfin c’est surtout le « déclin du courage » qui anémie la démocratie. Quand la quasi-unanimité du personnel politique accepte d’être complice d’une désinformation massive qui nous ressert des slogans éculés sur la réticence du corps médical, les délais, l’exil à l’étranger, de qui se moque-t-on ? Ou plutôt qui a-t-on peur de contrarier ? Il n’est pas un jour où notre société ne déplore la perte des valeurs, l’effacement des repères et la dépression collective. Et la classe politique ne trouve rien de mieux que se prononcer sur un droit fondamental à faire mourir l’enfant avant sa naissance ? Au-delà du monde politique, on aurait envie de dire : où sont les hommes ? Ont-ils conscience que leur démission depuis quarante ans a précipité les femmes dans un piège, qu’elles mettent une vie entière à tenter d’oublier, à « lui » pardonner et à se pardonner ? Les sites, les blogs, les forums de discussion de femmes débordent de témoignages glaçants et bouleversants. Les hommes politiques qui vont voter demain comprennent-ils que les femmes restent toujours mères de l’enfant avorté et que le deuil n’est plus jamais possible quand il y a « un droit à » ? Toujours, jamais ! Ce ne sont pas les femmes qui avortent qu’il faut condamner, mais les hommes qui, en détournant le regard, les enferment par leur vote entre le « toujours » et le « jamais ».
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France : autour du 40e anniversaire de la loi Veil sur l'avortement
DÉCRYPTAGE DE LA LOI VEIL : LES ARGUMENTS EN DÉBAT
Gènéthique vous informe
Dans son émission « La marche de l’histoire » sur France Inter, Jean Lebrun propose régulièrement, avec la complicité des comédiens du Français, de faire revivre, à partir de documents d’époque, les débats de l’Assemblée nationale autour d’un projet de loi. Le 14 mai 2014, c’est un condensé des arguments avancés par les députés au sujet de la loi sur l’avortement qui était proposé.
Le projet de loi concernant l’avortement sera adopté en Conseil des ministres le 13 novembre 1974 et présenté à l’assemblée nationale le 26 novembre. Les débats longs et houleux se poursuivront jusqu’au 19 décembre de cette même année. La demi-heure d’émission proposée par Jean Lebrun ne peut en reprendre l’intégralité, mais elle met en évidence les grandes lignes des positions défendues par les députés. Ce qui reste frappant, c’est la façon dont l’histoire se répètera désormais quand les lois dites « sociétales » - en réalité transgressives et idéologiques - seront proposées au vote de l’Assemblée. Sous couvert de libération morale, ces lois génèrent de nouvelles normes liberticides et destructurantes.
Lire la suite sur gènéthique.org
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Des centaines de milliers d'Espagnols manifestent pour le respect de la vie à Madrid
Grandiose manifestation hier, samedi, à Madrid (plusieurs centaines de milliers de participants) pour le respect de la vie mais aussi pour dénoncer la reculade du gouvernement qui a renoncé à revenir sur la loi libéralisant la pratique de l'avortement.

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Avortement : une banalisation sans précédent
France: "Une banalisation sans précédent !"
Paris, 22 novembre 2014 (Zenit.org)
"Pourquoi le traumatisme post-abortif est-il laissé sous silence ou simplement nié ? Peut-on parler de liberté quand la parole est interdite ?", demande Mgr de Kerimel.
Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble-Vienne, a adressé une déclaration à l'AFP, ce 22 novembre, à propos d'un projet de résolution parlementaire relative au "droit à l'avortement", sous le titre: "Une banalisation sans précédent !"
Depuis novembre 2012, Mgr de Kerimel est responsable, au sein de la Conférence des évêques de France, d'un groupe de travail sur « le phénomène social de l'avortement et l'éducation des jeunes ».
Voici le texte intégral de la déclaration de Mgr de Kerimel.
Déclaration de Mgr de Kerimel
Le Parlement se prépare, ces jours-ci, à voter une résolution pour réaffirmer solennellement, à l’occasion de l’anniversaire de la loi Veil, le droit fondamental à l’avortement. Cette surenchère pour imposer l’avortement comme un acte médical banal au service de la liberté des femmes dit la difficulté à fonder de manière solide ce « droit fondamental ». Un droit humain peut-il reposer sur la négation du droit à la vie d’autres êtres humains au tout début de leur existence et de leur croissance ? Nous sommes tous passés par le stade embryonnaire, l’aurions-nous oublié ?
Certes, la promotion de la liberté des femmes et de l’égalité homme/femme sont des causes justes auxquelles on ne peut que souscrire, mais de quelle liberté parle-t-on ? Quand on lit le récit de bon nombre de femmes qui ont avorté, on entend leur angoisse, la pression de l’entourage, souvent du géniteur, et la souffrance qu’elles éprouvent durablement d’avoir été amenées à commettre un acte qu’elles ressentent comme grave. Pour certaines c’est une véritable descente aux enfers : des sociologues, des psychologues et des psychanalystes, hors de toute référence religieuse, connaissent ces situations douloureuses. Pourquoi le traumatisme post-abortif est-il laissé sous silence ou simplement nié ? Peut-on parler de liberté quand la parole est interdite ?
Oui, la liberté doit être le fondement des relations homme/femme, et de la maternité. L’amour entre deux personnes humaines inclut la liberté s’il se veut pleinement humain ; la paternité et la maternité requièrent, elles aussi, l’engagement des libertés. Dans les deux cas, il s’agit d’une liberté responsable, une liberté qui s’engage par le dialogue et conduit à une parole donnée.
C’est donc en amont qu’il faut travailler à la promotion de la liberté des femmes et à l’égalité homme/femme, pour qu’une grossesse ne devienne pas comme une agression qui justifierait une légitime défense en supprimant « l’agresseur » bien innocent, à qui l’on fait porter les conséquences de comportements irresponsables.
Guy de Kerimel
Evêque de Grenoble-Vienne
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PÉTITION À L’ATTENTION DU CONSEIL DE L'EUROPE : Les infanticides néonataux en Europe doivent être condamnés
Le 19 novembre, veille de la journée internationale des droits de l’enfant, le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a fait savoir qu’il estime que la pratique de l’infanticide néonatal ne relève pas de sa compétence et refuse de rencontrer des ONG désireuses de l’informer à ce sujet. En juillet 2014, le Comité des Ministres ne parvenait pas à se prononcer sur ce même sujet.
Par un courrier du 1er novembre, quatre organisations non gouvernementales (le Bureau international catholique de l'enfance, l’Union mondiale des organisations féminines catholiques, la Fédération des associations familiales catholiques en Europe et le Centre européen pour le droit et la justice) ont demandé à M. Nils Muižnieks, le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, de le rencontrer pour lui remettre un dossier exposant le sort des enfants nés vivants après un avortement. Chaque année en effet, de nombreux enfants naissent vivants lors d’avortements, en particulier quand ils sont pratiqués au-delà de la 20ème semaine de grossesse. Ces enfants sont le plus souvent abandonnés à la mort sans soins, luttant pour respirer pendant parfois plusieurs heures, ou tués par injection létale ou asphyxie, puis jetés avec les déchets biologiques.
Ces faits sont attestés par des données officielles et des témoignages de sages femmes. Une étude publiée dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology a conclu qu'à 23 semaines de gestation, le taux d’enfants survivant à l’avortement atteint 10%.
Laisser des enfants agoniser sans soins, ou les tuer, simplement parce qu'ils ne sont pas désirés, est inhumain. C’est pourquoi, ces ONG voulaient rencontrer le Commissaire aux droits de l’homme pour lui demander de réaffirmer que tous les êtres humains-nés vivant, ont le même droit à la vie et aux soins de santé, sans discrimination fondée sur les circonstances de leur naissance, conformément aux droits de l’homme.
Mais le Commissaire a refusé de recevoir ces ONG, estimant que sa compétence « ne couvre pas les questions soulevées ». Pourtant, le 15 janvier 2014, il avait pris position publiquement contreles avortements sélectifs en fonction du sexe, demandant leur interdiction pénale. En outre, la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant, dont on célèbre le 25ème anniversaire, rappelle que« l’enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance ».
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Quand le pape invite les médecins à l'objection de conscience
Lu sur le site du Quotidien du Médecin (Christian Delahaye):
Le pape appelle les médecins italiens, dans certaines circonstances, à l’objection de conscience
Avortement, euthanasie et PMA relèvent d’une « fausse compassion », estime le pape, qui appelle les médecins italiens à aller « à contre-courant », « jusqu’à l’objection de conscience » dans certaines circonstances.
« Les possibilités de guérison physique, grâce aux progrès scientifiques et techniques, ont considérablement augmenté (…), néanmoins la capacité de prendre soin de la personne, surtout quand celle-ci est souffrante, fragile et sans défense, semble diminuer », a estimé le pape François, en s’adressant aux membres de l’Association des médecins catholiques italiens.
Fausse compassion
Le pape dénonce « une fausse compassion » qui, selon lui, « estime que favoriser l’avortement est aider la femme, que procurer l’euthanasie est un geste digne, que produire un enfant considéré comme un droit au lieu de l’accueillir comme un don, est une conquête scientifique ; tout comme utiliser des vies humaines comme des cobayes de laboratoire pour, présume-t-on, en sauver d’autres ».
Soulignant que « la vie humaine est toujours sacrée et toujours de qualité, et qu’il n’existe pas de vie humaine qualitativement plus significative qu’une autre, en vertu de moyens, droits, opportunités économiques et sociales jugés plus grands que d’autres », François a rappelé aux médecins italiens que « si le serment d’Hippocrate (les) engage à être toujours serviteurs de la vie, l’Evangile (les) pousse à aller plus loin : à aimer la personne malade toujours et à tout moment, surtout quand celle-ci a besoin d’attentions particulières ».
C’est pourquoi le pape « encourage » les praticiens à faire « des choix courageux et à contre-courant qui peuvent, dans certaines circonstances particulières, aller jusqu’à l’objection de conscience, avec toutes les conséquences sociales que ce genre de fidélité comporte ».
Euthanasie cachée
« Nous vivons une époque d’expérimentations avec la vie, a ajouté le pape à l’adresse des chercheurs. Mais nous l’expérimentons mal. Jouer avec la vie est un péché contre le Créateur, qui a créé les choses telles qu’elles sont. Dans la pensée antique comme dans la pensée moderne, le mot tuer veut dire la même chose », a martelé le souverain pontife, dénonçant la « culture du rejet », avec « tant de personnes âgées victimes d’une euthanasie cachée ».
S’exprimant dans la salle Paul VI du Vatican, François n’a pas, en revanche, évoqué la pilule contraceptive, dont son prédécesseur avait condamné l’usage dans l’encyclique « Humanae Vitae ». Le pape est attendu mardi prochain à Strasbourg, où il doit intervenir devant le Parlement européen puis au Conseil de l’Europe, pour une visite éclair de quelques heures. Sans doute reprendra-t-il ces thèmes en lien avec l’éthique médicale et les législations européennes.
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Il n'y a pas de vie humaine plus sacrée qu'une autre
Cité du Vatican, 15 novembre 2014 (VIS). Ce matin, le Pape François a reçu 6.500 médecins membres de l'association des médecins catholiques italiens à l'occasion du 70 anniversaire de sa fondation, auxquels il a dit que "les conquêtes de la science et de la médecine peuvent contribuer à l'amélioration de la vie humaine dans la mesure où elles ne s'éloignent pas de la racine éthique de ces disciplines... L'attention à la vie humaine, en particulier celle en plus grande difficulté, c'est-à-dire au malade, à la personne âgée, à l'enfant, touche profondément la mission de l'Eglise. Celle-ci se sent aussi appelée à participer au débat sur la vie humaine, pour présenter son point de vue fondé sur l'Evangile. Souvent, la qualité de la vie est avant tout liée aux moyens économiques, au bien-être, à la beauté et à la jouissance de la vie physique, oubliant d'autres dimensions plus profondes, relationnelles, spirituelles et religieuses, de l'existence. En fait, à la lumière de la foi et de la raison, la vie humaine est toujours sacrée et toujours de qualité. Il n'y a pas de vie humaine plus sacrée qu'une autre...comme il n'y a pas de vie humaine qualitativement plus importante qu'une autre, en raison des seuls moyens, droits ou opportunités économiques et sociales". C'est pourquoi, par leur travail, les médecins doivent témoigner "par la parole et l'exemple, que la vie humaine est toujours sacrée, valable et inviolable, et comme telle, elle doit être aimée, défendue et soignée". Le professionalisme des médecins "enrichi par l'esprit de foi, est une raison de plus pour collaborer aussi avec ceux qui, partant de perspectives religieuses ou de pensées différentes, reconnaissent la dignité de la personne humaine comme critère de leur activité. En effet, si le serment d'Hippocrate vous engage à être toujours des serviteurs de la vie, l'Evangile vous pousse au-delà, à l'aimer toujours et de toutes façons, surtout quand elle a besoin d'attentions et de soins particuliers... La pensée dominante propose parfois une fausse compassion: celle qui prétend aider la femme en favorisant l'avortement, faire un acte de dignité en procurant l'euthanasie, faire une conquête scientifique en produisant un enfant considéré comme un droit au lieu de l'accueillir comme un don, ou utiliser des vies humaines comme cobays de laboratoire pour en sauver prétendument d'autres. La compassion évangélique en revanche est celle qui accompagne dans les moments de besoin, c'est-à-dire celle du Bon Samaritain qui voit, prend pitié, s'approche et offre une aide concrète. Votre mission comme médecins vous met quotidiennement au contact avec de nombreuses formes de souffrance. Je vous encourage à devenir des bons samaritains, en prenant soin en particulier des personnes âgées, des malades et des handicapés. La fidélité à l'Evangile de la vie et à son respect comme don de Dieu, demande souvent de faire des choix courageux et à contre-courant qui, dans des circonstances particulières, touchent à l'objection de conscience. Et à tant de conséquences sociales que cette fidélité comporte. Nous vivons une époque d'expérimentations touchant la vie". Mais attention, "jouer avec la vie...est un péché contre le Créateur, contre Dieu qui a créé les choses telles qu'elles sont".
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Commentaire de l'homélie du Pape pour le 1er novembre
Sur le blog du bimensuel « L’Homme Nouveau » un moine de l’abbaye de Triors revient sur cette homélie
« Au soir de la Toussaint, poursuivant la coutume établie par Jean-Paul II et Benoît XVI, le Pape François s’est rendu au cimetière du Verano, pour y célébrer la messe de la solennité. À la fin de la messe, comme ses deux prédécesseurs, il a prié pour les défunts et béni les tombes. En son temps, Paul VI préférait garder l’habitude de célébrer la messe des morts à l’intérieur de la basilique Saint-Pierre, sans hésiter pourtant à faire parfois une exception. En particulier en 1963, il s’est rendu à la basilique Saint-Laurent pour y célébrer la messe pour les défunts. C’était un hommage marqué à Pie XII : pendant la guerre, il avait visité la population de ce quartier du Verano rescapée après l’horrible tragédie d’un terrible bombardement.
L'oubli et l'ingratitude
Paul VI y fit remarquer que l’homme moderne négligeant le sens de la Tradition, « était peu porté à la gratitude, au souvenir, à la fidélité à l’histoire et ainsi il se détachait du temps passé, ce qui engendre l’inquiétude, l’anxiété et l’instabilité ». Et il ajouta qu’un vrai chrétien au contraire adhérait « beaucoup plus à ceux qui nous ont précédés, car il n’hésite pas en face du tribut nécessaire de reconnaissance, reconnaissance qui pour les morts se transforme véritablement, dans le silence et à travers la liturgie de l’Église, en une profonde et inépuisable charité ». Le manque de reconnaissance était pour le pape l’un des motifs pour lequel on négligeait déjà la prière pour les morts. De nos jours, il faut y ajouter le silence trop impressionnant de la catéchèse des fins dernières, comme le regrettait vivement Jean-Paul II dans Entrez dans l’espérance. Ce dernier chercha à y porter remède en donnant peu après une série de conférences sur ce thème.
Dans l’homélie, le Pape François commente ici l’évangile du jour, celui des Béatitudes. Si tout l’Évangile, dans son intégrité et dans sa quadruple expression, mérite notre piété filiale et notre recueillement, les pages qui contiennent les sublimes paroles du Sermon sur la montagne, nous séduisent d’emblée et de façon vraiment unique. C’est bien là le porche d’entrée du Royaume des Cieux. Si la grandeur et la sévérité de ce texte nous heurtent de front, voyons-y le doigt de Dieu qui cherche à nous faire déposer le fardeau de nos lâchetés afin de devenir vrais fils dans le Fils en toute confiance, et de mériter dans l’au-delà, c’est-à-dire dans le royaume éternel, de nous entendre appeler « bienheureux », et non pas « malheureux ! »
L'industrie de destruction
Se débarrasser du poids de nos lâchetés : le Pape le dit à sa belle façon, de façon très imagée et très profonde, en dénonçant vigoureusement l’industrie de destruction qui envahit le monde entier. Se prenant pour Dieu et succombant à ce que saint Jean-Paul II nomme la méta-tentation des origines, l’homme suit sa propre voie en rejetant tout ce qui semble inutile, depuis l’enfant dans le sein de sa mère jusqu’au vieillard. Le Pape le souligne encore : il s’agit d’une véritable et terrible tentation à laquelle le monde succombe, malgré les avertissements divers de la Vierge depuis La Salette jusqu’à Fatima. Le Pape y voit la grande épreuve de notre temps. Demandons à Marie la force de Dieu, qui, comme le dit le Livre de Néhémie, sera toujours notre joie. Alors, avec le Pape, nous éviterons efficacement tout relativisme et toute exclusion, pour avancer sur le chemin des béatitudes, dans la grande espérance de voir le Seigneur face à face. En fin de compte, il s’agit de beaucoup aimer, car, comme le soulignait souvent Benoît XVI, la Loi nouvelle, ce n’est pas une liste d’interdits, mais ses exigences sont celles de l’amour. »
Ref. Commentaire de l'homélie du Pape pour le 1er novembre
JPSC