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Santé - Page 81

  • L'éducation sexuelle précoce pourrait être traumatisante

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    L'éducation sexuelle précoce pourrait être traumatisante (source)

    Un texte de Martin TAMPIER de Correct Maple 

    Ce mois de janvier 2019, le ministère de l’Éducation du Québec est en train d’introduire le nouveau curriculum à la sexualité dans toutes les écoles du Québec, avec l’appui de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) et – supposément – des parents. Pourtant, tous ne sont pas d’accord. Le curriculum québécois, créé sous le gouvernement libéral (PLQ) d’après le modèle de l’UNESCO, est similaire aux autres programmes d’éducation « complète » à la sexualité introduits dans les dernières années à travers le monde. Posons donc un regard à ce qui se passe au niveau mondial.

    L’information précoce nuit aux enfants

    Le professeur Raphael Bonelli, psychiatre autrichien, nous alerte au sujet de la sexualisation précoce, considérant que certaines notions sont introduites dès la maternelle. Or, la sexualisation précoce serait, selon lui, une stratégie typique des pédophiles. Ils commencent leur séduction à visée sexuelle en passant de l’information de type sexuel pour ainsi susciter un intérêt élevé, lequel ne correspond pas à l’âge de l’enfant. Ils essaieront d’inciter les enfants à des pratiques autoérotiques et les jeux sexuels avec leurs pairs, avant de lancer leur attaque. Plusieurs patients du Dr Bonelli qui luttent avec une dépendance à la pornographie ont en commun une exposition précoce à la sexualité, dans une forme qu’ils ne pouvaient pas encore digérer à leur âge. Le trauma s’installe lors des sessions d’éducation : « En groupe, les enfants de huit ou neuf ans qui sont victimes d’abus démontrent souvent un intérêt élevé. Pourtant, ce même intérêt frappant est malsain et un symptôme de leur traumatisme. » Et cette pathologie est donc forcée aux enfants encore innocents. On parle du pénis comme du nez, sans gêne (naturelle) ni restriction : la désensibilisation institutionnalisée. Des problèmes psychologiques à long terme jusqu’à l’âge adulte peuvent en résulter. Dr Bonelli recommande donc de laisser l’information et la prévention aux parents. Seuls les parents peuvent donner une réponse individualisée à l’enfant. En groupe, il y en aura toujours un qui aura plus de questions que ses camarades, et tous seront donc exposés à la même information sans le vouloir. Le Dr Johannes Huber, gynécologue autrichien, s’oppose également à une confrontation prématurée des enfants à la sexualité dans les écoles. Selon lui, cela nuirait aux enfants et démolirait les efforts de prévention d’abus. Ironiquement, le programme propagé par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, viserait à réduire les abus sexuels. Serait-on en train de chasser les démons au nom de Belzébuth ? Écoutons Dr Huber, qui élabore que ce sont les hormones qui déterminent le moment où un enfant commence à s’intéresser à la sexualité – soit au début de sa puberté. « Il y en a qui commencent à dix ans, d’autres à onze ou même plus tard. C’est ici qu’on devrait fournir de l’information, ni avant, ni après. Une discussion précoce de la sexualité crée un rejet parmi les enfants. » De plus, il a constaté que les femmes qui commencent à utiliser des moyens de contraception à un âge précoce, soit 15 ans ou plus tôt, se retrouvent plus tard, soit vers l’âge de 25-30 ans, dans sa salle d’attente et se font traiter pour des troubles hormonaux.

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  • "jesuisenceinte.be" : un nouveau site pour aider les femmes enceintes

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  • Un premier dossier d'une euthanasie pratiquée en Belgique devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Mortier vs Belgium : premier dossier d’une euthanasie belge à la CEDH

    Alors que le rôle de l’Etat est aussi de protéger les personnes vulnérables, l’Etat belge aurait-il été négligent en ne réagissant à l’euthanasie d’une personne très fragilisée par 20 longues années de dépression ? Le cas est celui de Godelieve De Troyer, euthanasiée en 2012 par le Prof. Wim Distelmans, oncologue et président de la Commission d’évaluation de l’euthanasie. Après que ce médecin ait provoqué la mort de la patiente, l’hôpital avait contacté  son fils, Tom Mortier, lui apprenant que sa mère venait d’être euthanasiée la veille, et qu’il fallait maintenant “venir régler les aspects pratiques”.

    Tom Mortier est choqué et ébranlé; sa vie familiale en subit les conséquences et ses jeunes enfants ne comprennent pas. Il réagit et entame des procédures en Belgique, estimant que le médecin n’aurait jamais dû provoquer la mort d’une personne atteinte profondément dans son psychisme, et de ce fait, vulnérable et influençable. (Bulletin  du 30/01/2013).

    N’ayant pas été suivi par les tribunaux belges (Bulletin du 05/02/2018), Tom Mortier n’a eu d’autre recours que de se tourner vers la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) à Strasbourg. Celle-ci a étudié attentivement la requête et a décidé que le cas était assez sérieux. Les juges de la CEDH se pencheront donc sur ce dossier d’euthanasie belge. C’est une première.

    Le ministère de la Justice belge a reçu l’interpellation des juges de la CEDH, et dispose d'un délais pour réagir jusqu’à mi-avril. Le processus est donc enclenché dans ce dossier Mortier vs Belgique.

    Cet événement intervient au moment-même, où trois médecins, pour un autre cas d'euthanasie, celui de Tine Nys (Bulletin du 23/11/2018), comparaissent actuellement devant la Cour d'assises de Gand. Il s’agit, là aussi, de la mort d’une jeune-femme atteinte d’une maladie psychologique. Le nom de la psychiatre Lieve Thienpont revient dans ces deux dossiers.

    Dans le cas Mortier, la question est donc de savoir si l’Etat belge a failli à son devoir de protéger la vie de ses citoyens les plus vulnérables surtout s’ils sont atteints de maladies qui altèrent leur jugement et leur perception des choses lors de maladies psychiatriques. Pour rappel, 77 personnessouffrant de troubles mentaux et de comportement ont été euthanasiées au cours de la  période  2016-2017.

    L'euthanasie pour souffrances psychiques est abordé dans le Flash Expert "Vers un débat sur l’euthanasie des malades psychiatriques ?"

    On y lit que les psychaitres et psychologues ainsi que leurs associations respectives affichent des positions fort différentes.
    Voir aussi : "Euthanasie pour troubles psychiatriques ou démence en Belgique : analyse des cas officiellement reportés"

    Extrait de la synthèse du Rapport de la Commission d'Evaluation de l'Euthanasie 2016-2017 :

    "Ont été ainsi euthanasiées : 23 personnes souffrant de troubles d’humeur (dépression, bipolarité,...); 24  personnes  souffrant  de  troubles  mentaux  organiques  (démence, Alzheimer, ...);  6  personnessouffrant de troubles de la personnalité et du comportement (cela concerne surtout des patients de moins de 40 ans); 8 personnes souffrant de troubles névrotiques, troubles liés à des facteurs de stress et  troubles  somatoformes;  4  personnes  souffrant  de schizophrénie,  troubles  schizothypiques  et troubles délirants; 7 personnes souffrant de troubles complexes, et 5 personnes de troubles mentaux organiques comme l’autisme."

  • Le message du pape pour la Journée mondiale du malade 2019

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    De zenit.org (Marina Droujnina) :

    Journée mondiale du malade 2019: message du pape François (texte complet)

    «Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement»

    Le pape François « exhorte (…) à promouvoir la culture de la gratuité et du don, indispensable pour dépasser la culture du profit et du déchet ». Il « invite à rester humbles et à pratiquer courageusement la solidarité, comme vertu indispensable à l’existence ».

    C’est ce qu’il a souligné dans son message pour la Journée mondiale du malade, qui sera solennellement célébrée à Calcutta, en Inde, le 11 février 2019. Le texte du message, traduit de l’italien en sept langues, a été publié ce mardi 8 janvier 2019 par le Saint-Siège.

    Dans son message, le pape « remercie » et « encourage toutes les associations des volontaires » en soulignant que « le volontariat communique des valeurs, des comportements et des styles de vie qui sont animés par le ferment du don ».

    Le pape souligne aussi que « la dimension de la gratuité devrait surtout animer les structures sanitaires catholiques, car c’est la logique évangélique qui caractérise leur action ». « Les structures catholiques, explique-t-il, sont appelées à exprimer le sens du don, de la gratuité et de la solidarité, en réponse à la logique du profit à tout prix, du donner pour obtenir, de l’exploitation qui ne s’embarrasse pas des personnes. »

    Le pape François cite l’exemple de Sainte Mère Teresa de Calcutta qui « nous aide à comprendre que le seul critère d’action doit être l’amour gratuit envers tous, sans distinction de langue, de culture, d’ethnie ou de religion ».

    MD

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  • "Solidarité - Fin de Vie" : un espace d'écoute et d'accompagnement

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    Espace d’écoute et d’accompagnement

    Solidarité fin de vie

    La plateforme Solidarité Fin de Vie offre un service d'écoute pour toute personne confrontée à des difficultés liées à la fin de vie. Que vous soyez...

    • vous-même malade et ressentez le besoin de parler
    • proche d'une personne souffrante et souhaitez confier vos inquiétudes
    • un professionnel de santé et faites face à la complexité des situations de fin de vie

    ... nos écoutantes Solidarité Fin de Vie sont là pour vous !

    Objectifs de notre plateforme

    Ecoute anonyme par e-mail

    Solidarité Fin de Vie offre un service d’écoute anonyme et gratuit. Ecrivez à l'une de nos écoutantes via le formulaire de contact et soyez assuré du respect de la confidentialité.

    Ressources et informations en ligne

    Solidarité Fin de Vie met à votre disposition de nombreux articles et témoignages répondant aux thématiques fréquentes de la fin de vie. Vous trouverez également d'autres rubriques susceptibles de vous éclairer sur les questions liées à la fin de vie.

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  • Parlons enfin des soins palliatifs...

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Parlons enfin des soins palliatifs !

    Les soins palliatifs à l’honneur : nouveaux critères d’identification du patient palliatif et campagnes de démystification

    Un nouvel arrêté royal fixant les critères d’identification du patient palliatif a été publié le 20 novembre 2018. Les critères sont, à quelques modifications près, ceux du 1er volet de l’outil « PICT » (Palliative Care Indicators Tool), élaborés en 2015 par Marianne Desmedt, chef de projet aux Cliniques universitaires Saint Luc. Ils permettent une identification précoce du patient palliatif, indépendamment de sa pathologie. (Voir infra*)

    Le même jour, la Ministre de la Santé Maggie De Block a libéré un budget de 6 millions d’euros pour encourager la planification anticipée des soins (ACP), un processus de concertation entre le patient et son médecin sur l’orientation commune des soins et des traitements à mettre ou non en œuvre. (Voir aussi Carte de fin de Vie de l'IEB) En pratique, un nouveau code INAMI donnera droit à des honoraires spécifiques pour le médecin qui, après avoir identifié un patient comme palliatif, aura pratiqué un ACP. Se basant sur « l’autonomie de chaque individu de pouvoir décider des soins qu’il souhaite recevoir », la Ministre veut encourager une « démarche proactive et anticipative, qui facilite les prises de décision dans les situations d’urgence ou lorsque le patient n’est plus en état d’exprimer clairement ses volontés. »

    La Fédération Belge des Soins Palliatifs (FBSP) se réjouit de cette disposition, mais juge préalablement indispensable de dénoncer les mythes effrayants liés aux soins palliatifs et de montrer leur vrai visage, conforme à la réalité du vécu des patients. Pour démystifier les soins palliatifs et y sensibiliser les citoyens, elle a mis sur pieds une exposition de photographies, qui a été organisée à 2 reprises à Bruxelles et à Liège. Cette vidéo offre un aperçu des témoignages et photos de l’exposition.

    La plateforme bruxelloise des soins palliatifsPalliabru, estime pour sa part qu'il faut avant tout mieux informer les prestataires de soins, et principalement les médecins sur la bienfaisance des soins palliatifs, pour qu'à leur tour, ils encouragent leurs patients et les familles à y faire appel.

    La FBSP prévoit une campagne sur le sujet de bien plus grande envergure fin 2019, destinée au public et aux professionnels de la santé.

    Source : www.deblock.belgium.be ; www.fbsp-bfpz.org ; Rapport d’étude SPF sur le PICT

    Comment les soignants vont-ils identifier un patient apte à recevoir le statut de "patient palliatif" ?

  • Flandre : les soins palliatifs édictent leurs recommandations pour pratiquer l’euthanasie

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Les soins palliatifs édictent leurs recommandations pour pratiquer l’euthanasie

    Nouveau Flash Expert pour décrypter les recommandations de la Fédération des soins palliatifs en Flandre : ICI

    La Fédération des soins palliatifs en Flandre a publié récemment des recommandations destinées aux aidants confrontés à une demande d’euthanasie d’une personne majeure. En réalité, cette dénommée « directive euthanasie » s’adresse principalement aux médecins et aux infirmiers et leur donne une ligne de conduite à observer depuis la demande jusqu’à l’exécution de l’euthanasie.

    On peut s’étonner que les recommandations émanent de la Fédération des soins palliatifs en Flandre et soient reprises sous une directive relative aux soins palliatifs, alors que cette directive distingue explicitement l’euthanasie des actes palliatifs. Il y est en effet précisé que dans le cadre des soins palliatifs et du traitement de la douleur, le patient décède des suites d’une maladie, sans qu’il ne soit question d’euthanasie.

    La directive s’inscrit ainsi dans le fameux modèle belge des soins palliatifs dits « intégraux », une logique de complémentarité qui fait entrer l’euthanasie dans le champ de la « bonne pratique médicale ». (Voir le Dossier de l’IEB)

    On lira dans ces recommandations que les médecins sont même encouragés à proposer d’eux-mêmes l’euthanasie à leurs patients, sous prétexte de donner une information « complète » nécessaire à la prise de décision.

    À plusieurs reprises pourtant, la directive indique que l’euthanasie n’est pas un acte médical normal, soulignant qu’il relève de la liberté de chaque aidant d’y participer ou non. Est aussi réaffirmée l’obligation du médecin de proposer les soins palliatifs au patient …

  • L'homme conçu comme un chantier technologique

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    OLIVIER REY : « LE TRANSHUMANISME CONÇOIT L’HOMME COMME UN CHANTIER TECHNOLOGIQUE »

    Le coin des experts de genethique.org

    De l’augmentation de soi, de ses capacités par la technique à la « lutte finale » contre la mort, les promesses du transhumanisme semble surfer sur « le progrès de la détresse ». Dans son livre, Leurre et malheur du Transhumanisme, Olivier Rey analyse le fond d’une idéologie qui précipite l’homme hors de lui-même au risque de le perdre. Il a accepté de répondre aux questions de Gènéthique.

    Gènéthique : Vous publiez un ouvrage intitulé Leurre et malheur du transhumanisme. Pourquoi un tel titre ? Et un tel sujet ?

    Olivier Rey : Ce n’est certes pas par goût que je me suis intéressé au transhumanisme. Je préférerais vivre dans un monde où nous n’aurions pas à nous soucier d’une chose de ce genre. Cependant, à partir du moment où le mouvement transhumaniste s’en prend explicitement à ce que nous sommes, il me semble qu’éviter la question pour ce qu’elle a de pénible serait irresponsable – aussi irresponsable que faire comme si on n’avait pas d’ennemis pour la raison que l’on n’aime pas la guerre. Les transhumanistes sont peu nombreux, au moins pour l’instant, mais ils bénéficient de relais médiatiques très puissants. J’essaye de proposer quelques armes intellectuelles pour contrer leur propagande.

    Je souhaitais un titre qui donnât idée du contenu. Dans le livre, je m’efforce, d’une part de mettre en lumière les illusions véhiculées par le transhumanisme – c’est le côté leurre –, d’autre part de montrer le rôle nocif du discours transhumaniste sur nos sociétés – c’est le côté malheur. Je m’attache à montrer les réalités que le transhumanisme a pour fonction de nous faire accepter – à savoir une emprise toujours plus grande du système techno-économique sur nos vies ; et je tente de mettre au jour ce qui, dans la dynamique culturelle des derniers siècles, nous rend aujourd’hui si vulnérables à l’idéologie transhumaniste.

    G : Vous évoquez, entre autres, « l’artificialisation de la procréation ». Y a-t-il un lien avec le transhumanisme ?

    OR : En effet. L’artificialisation grandissante de la procréation fait partie des choses que le transhumanisme contribue à faire accepter. Le transhumanisme conçoit l’homme comme un chantier technologique. Dans une telle perspective, on ne voit pas pourquoi le chantier ne devrait pas commencer dès la conception. Ce qui est déjà de plus en plus le cas, avec la multiplication des fécondations in vitro, des inséminations artificielles en dehors de toute indication médicale, le développement des diagnostics pré-implantatoires. Au gré de ces évolutions, l’enfant devient un produit dont on passe commande. Mais si l’enfant est un produit, pourquoi ne pas lui ajouter des fonctions supplémentaires ? Comme on voit, l’artificialisation de la procréation et le transhumanisme sont en « synergie », pour employer un mot à la mode.

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  • Bruxelles, 27 novembre : Bernard Noirot-Nérin - Vous aviez dit que j'allais mourir !

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    Bernard Noirot-Nérin - Vous aviez dit que j'allais mourir !

    Et toi, que ferais-tu si ton compagnon ou ta compagne était victime d’un grave accident?

    Que ferais-tu s’il tombait dans un coma profond ?

    Que ferais-tu si tous les médecins, l’un après l’autre, la condamnaient ?

    Que ferais-tu si elle se réveillait un jour, subitement ?

    Que ferais-tu si elle n’était plus comme avant ?

    Et si elle t’enjoignait de refaire ta vie ?

    Après cela...

    Comment élever des enfants ?

    Comment gérer ce nouveau quotidien ?

    Comment reconstruire et maintenir en vie son couple ?...

    Directeur Conformité et membre du Comité Exécutif d'une compagnie d'assurance vie, est en charge de la conformité, l'éthique et la responsabilité sociétale de l'entreprise (RSE), Bernard Noirot-Nérin voit sa vie basculer lorsque son épouse, Anne-Claire, est victime d’un grave accident de vélo.

    Enfermée dix mois dans un long coma, la mort frôlée à trois reprises, les médecins ne lui accordent plus de chances de s'en sortir...

    Mais Anne-Claire se réveille soudainement après ces longs mois! C’est amnésique et paralysée qu’elle doit reconstruire sa vie, et lui avec elle. Bernard et Anne-Claire sont parents de quatre enfants...

    Dans deux livres, "Petit Journal d'Espérance", et "Vous aviez dit que j'allais mourir", il témoigne de son combat et de son expérience face à l'incertitude, au chagrin, et enfin au renouveau qui a suivi le retour à la vie de sa femme...

    Nous vous attendons nombreux ce Mardi 27 Novembre 20h15, à l'UOPC (Hermann-Debroux), pour profiter et discuter de cette expérience de vie !

    La conférence sera suivie d'un chaleureux drink, d'une dédicace et vente de livres de l'auteur !

    Au plaisir de vous accueillir nombreux,

    A très bientôt,

    L'équipe des Soirées de la Bioéthique

    - Sponsorisés par l'Institut européen de Bioéthique -

    PAF (à payer sur place) :

    -26 ans et étudiants: 3€

    Adultes : 5€

  • Un nouvel eugénisme américain ?

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    TRISOMIE 21 : LE NOUVEL EUGÉNISME AMÉRICAIN ?

     de genethique.org

    L’eugénisme fait souvent référence à l’idéologie nazie du XXème siècle, et ses programmes gouvernementaux visant à tuer des milliers d'Allemands handicapés, pour « purifier » la race. Ou bien à la stérilisation forcée par les Américains de 60 000 personnes « défectueuses », sanctionnée par la Cour suprême des États-Unis. Mais au XXIème siècle, le nouvel eugénisme cible spécialement les enfants porteurs de trisomie 21 avant même leur naissance.

    Cet eugénisme est très concret : aux USA, 90 % des enfants à naître diagnostiqués porteurs de trisomie 21, sont avortés, et des milliers d’embryons conçus par FIV sont écartés chaque année à cause de leurs anomalies génétiques, voués à la destruction. « De nombreux professionnels de la santé induisent délibérément en erreur (…) et incitent les parents à mettre fin à la vie des enfants atteints du syndrome de Down ». Cet eugénisme est « une idéologie qui non seulement dévalue certaines populations minoritaires identifiées par leurs caractéristiques génétiques, mais cherche également à les supprimer ou à les empêcher de subsister », FIV et avortement étant deux moyens parfaitement légaux d’y parvenir.

    Le rôle des professionnels de santé est prépondérant : « Des études indiquent que près de 90% des femmes ont déclaré que les conseillers en génétique n’avaient fourni aucune information sur les problèmes de qualité de vie et qu’un tiers des mères n’avaient jamais eu la possibilité de poursuivre leur grossesse ». Et pourtant, Brian Skotko[1] a pu mettre en lumière que « près de 100% des parents d'enfants atteints du syndrome de Down déclaraient aimer leur progéniture et que presque tous les frères et sœurs affirmaient être de meilleures personnes en raison de leur frère ou de leur sœur ».

    D’après une étude de 2007, la principale raison invoquée par les parents pour l’avortement d’un bébé porteur de trisomie est « le souci de la qualité de vie de l'enfant ». Cela semble bien paradoxal quand on sait que l’argumentation en faveur du droit à avorter des femmes repose sur « la dévaluation de l’enfant à naître ». Pour une IMG, « les parents abandonnent leurs enfants (…) en se basant sur l’évaluation de leur qualité de vie future, enfant et adulte ».

    Cette euthanasie d’êtres humains à naître est à l’opposé de « l'horreur quasi universelle que suscite le meurtre de personnes nées ». Finalement, c’est surtout sur cette « incohérence mortelle » que les conseillers en génétique devraient alerter, « plutôt que de priver les parents de la possibilité de faire l'expérience de l'amour et de la joie inconditionnels caractéristiques des personnes atteintes de trisomie 21 ».

    Pour aller plus loin :

    Trisomie 21 : quatre mamans témoignent de leur joie d'avoir un enfant différent 

    ----------------------------

    [1] Généticien médical agréé par le Conseil d’administration et codirecteur du programme relatif à la trisomie 21 au Massachusetts General Hospital.

    Sources: Mercator, Christopher M. Reilly (13/11/2018)

  • L'euthanasie n'est pas une solution aux souffrances

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    Au moment où la question de l'euthanasie est débattue dans l'Hexagone, cette tribune collective paraît sur le site du Figaro Vox :

    « L'euthanasie n'est pas une solution aux souffrances »

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Vingt-trois médecins, membres du groupe Grain de Sel, alertent sur les dangers que représenterait une légalisation de l'euthanasie en France, entre déshumanisation du patient et appauvrissement des relations inter-personnelles. 


    Cett tribune est proposée par le groupe Grain de Sel du collège des médecins de la SFAP, Sociéte française d'accompagnement et de soins palliatifs. Les signataires sont tous médecins.


    Devant la perspective de la maladie grave, nous sommes tous habités par des peurs -chacun avec notre histoire- de la souffrance et de la mort. Ces craintes suscitent un débat récurrent au sein de notre société centrée sur l'individu. Nous, médecins, proposons ici questions et réflexions.

    Les revendications d'euthanasie proviennent pour l'essentiel de personnes en bonne santé ou de certains patients en période d'annonce ou d'aggravation d'une maladie. Ils réagissent ainsi aux craintes suscitées par les représentations de la maladie. Les patients qui formulent une demande de mort ne la souhaitent généralement plus quand ils sont correctement soulagés et accompagnés. Ceux qui persistent dans leur demande sont le plus souvent habité́s par le désir ambivalent de «vivre encore un peu», mais autrement (avec moins d'obstination médicale parfois...). Les demandes peuvent aussi émerger des familles, signes de leur propre désarroi et vécu d'impuissance.

    Nous, professionnels, sommes témoins des belles choses qui peuvent se vivre dans les derniers moments, même s'ils sont difficiles.

    Pourtant nous, professionnels, sommes témoins des belles choses qui peuvent se vivre dans les derniers moments, meme s'ils sont difficiles, tant à domicile qu'à l'hôpital: pacification de liens familiaux, partage de souvenirs, désir de transmission, mots d'amour, restauration de liens sociaux perdus. Ils favorisent la continuité de la mémoire de la personne décédée et contribuent à la prévention de deuils pathologiques Supprimer ces moments serait prendre un risque sociétal, vers un appauvrissement des relations et une plus grande solitude.

    Devant la crainte de souffrir avant de mourir, beaucoup demandent un «droit à la mort» au nom du respect de l'autodétermination. Mais nos décisions n'engagent-elles vraiment que nous? Quelles questions posent ce type de demandes? La réalité n'est-elle pas plus complexe et nuancée? La psychologie et notre expérience de médecins en soins palliatifs nous enseignent que des choix affirmés avec certitude cachent souvent de l'ambivalence, de l'inquiétude, du doute. Ces sentiments sont difficiles à dévoiler, surtout en situation de vulnérabilité liée àla maladie, et nécessitent d'autant plus d'efforts de compréhension de la part de l'entourage et des soignants.

    Une loi qui ne protège pas le plus faible peut-elle être juste ?

    D'ailleurs, une demande qui convoquerait l'action d'un tiers pour mourir ne traduit-elle pas plutôt symboliquement un ultime appel envers la solidarité humaine plutôt qu'un souhait de voir provoquer la mort, c'est-à-dire rompre ce lien?

    Le temps éprouvant de l'agonie, qui suscite des craintes et ne fait plus sens est heureusement accompagné médicalement aujourd'hui. Il n'est pourtant pas dénué́ de significations, ou d'opportunitéś de temps d'échanges essentiels.

    Enfin, des enjeux sociaux et financiers ne risquent-ils pas de venir parasiter des choix dits «libres et éclairés»? Le souci de libérer l'entourage d'un fardeau trop lourd est une parole de patients régulierement entendue comme motivation de demande de mort.

    Or une loi qui ne protège pas le plus faible ou le plus vulnérable peut-elle être juste?

    Il est nécessaire de se donner le temps d'évaluer une loi récente: la loi Leonetti-Claeys du 2 février 2016. Avec des moyens adaptés, les lois et dispositifs actuels apportent un cadre permettant d'améliorer considérablement la qualité de fin de vie des patients.

    La précipitation actuelle à vouloir de nouveau légiférer (3 propositions de loi depuis 2017) nous semble être le signe d'un emballement passionnel et idéologique qui relève d'une vision de l'homme isolé dans le monde.

    Les débats semblent incapables de reconnaître une quelconque valeur aux personnes vulnérables.

    Les débats ne prennent pas suffisamment en compte la complexité des situations et des relations et semblent incapables de reconnaître une quelconque valeur aux personnes faibles et vulnérables.

    En outre, introduire dans notre législation un droit-créance à choisir le moment de sa mort est la porte ouverte à de multiples dérives. Nous le constatons dans les rares pays ayant dépénalisé l'euthanasie ou le suicide assisté (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Canada): euthanasie de mineurs, de personnes déprimées, de personnes schizophrènes, de personnes démentes sans leur accord, de personnes âgées «lasses de vivre» ... [*] Demander aujourd'hui la légalisation d'une mort choisie, c'est prendre le risque qu'il ne soit plus possible demain d'exprimer le souhait de vivre encore malgré la maladie et le handicap.

    Les difficultés réelles de l'accès à des soins d'accompagnement de fin de vie sont génératrices elles-mêmes de souffrances. La société peut-elle autoriser le recours à l'euthanasie dépénalisée comme palliatif des carences du systeme de santé, au risque qu'elle devienne la solution la plus simple et la moins coûteuse à la complexité des situations à traiter?

    Travaillons plutot à recréer du lien et du sens, améliorons la qualité des soins, donnons-nous les moyens collectifs d'accompagner les plus vulnérables (personnes handicapées, personnes agées, personnes malades.). C'est le signe d'une société humaine.

    * Avis n° 73 du 11 septembre 2017 concernant l'euthanasie dans les cas de patients hors phase terminale, de souffrance psychique et d'affections psychiatriques. Comité consultatif de bioéthique de Belgique. Consulté sur Internet le 4 juillet 2018. https://www.health.belgium.be/sites/default/files/uploads/fields/fpshealth_theme_file/avis_73_euthanasie_0.pdf


    Suit la liste des médecins signataires: Benjamin Autric, Alix de Bonnières, Jean-Jacques Chever, Béatrice Cholin, Malika Daoud, Catherine d'Aranda, Esther Decazes, Elisabeth Dell'Accio, Delphine Dupety, Jean-Marc Hoang, Alain Hirschauer, Clémence Joly, Kirsten Keesmann, Sophie Lacondamine, Myriam Legenne, Christine Léveque, Caroline Mars, Alexis Petit, Colette Peyrard, Elisabeth Quignard, Bruno Rochas, Michel Sans Jofre, Sylvie Schoonberg.

  • France : 175 associations de soignants et bénévoles disent non à l'euthanasie

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    De Benoît Pénicault sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Vidéo - 175 associations de soignants et bénévoles disent non à l'euthanasie

    Représentant plusieurs milliers de bénévoles en soins palliatifs, le collectif La vie pas la mort s'est créé pour dire non à l'euthanasie. Ils publient sur leur site internet un liste de 12 raisons de s'opposer à l'euthanasie ainsi qu'une vidéo rappelant leur attachement à la vie et leur volonté de l'accompagner dignement jusqu'à son terme.