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Santé - Page 95

  • 15 millions d'euros pour le dépistage prénatal non invasif de la trisomie 21

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    Empêcher les enfants trisomiques de venir au monde, une priorité du gouvernement belge :

    LA BELGIQUE DÉBLOQUE 15 MILLIONS D’EUROS POUR LE DÉPISTAGE PRÉNATAL NON INVASIF DE LA TRISOMIE 21

      

    La Belgique remboursera presque intégralement le dépistage prénatal non invasif de la trisomie 21 (DPNI) à partir du 1er juillet. Les femmes enceintes devront compléter à hauteur de 8,68€ maximum, alors que le test coûte 290€ depuis décembre dernier (cf. Belgique : le prix du DPNI revu à la baisse). La ministre de la santé publique Maggie de Block a prévu un budget de 15 millions d’euros pour cette mesure, « qui rendra possible le remboursement de 100 000 tests par an ».  La mesure doit encore être confirmée par le Comité de l’assurance soins de santé ce lundi.

    Note Gènéthique :

  • Les évêques belges réagissent (enfin !) au texte d'orientation des Frères de la Charité concernant l'euthanasie de patients psychiatriques

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    Euthanasie et souffrance psychique – Déclaration des évêques de Belgique

    Le débat sociétal sur la question de l’euthanasie pour des patients psychiatriques qui ne sont pas en phase terminale est ouvert depuis longtemps. Les Frères de la Charité en Belgique ont récemment publié à ce propos un texte d’orientation, qui a suscité des réactions en sens divers. Mais cela faisait longtemps que ce thème particulièrement sensible faisait l’objet de discussions dans les médias, des revues spécialisées et des rapports.

    Nous voudrions réaffirmer ici notre profonde estime pour l’expertise et les soins attentifs de tant de personnes qui assurent la prise en charge de patients atteints de maux psychiatriques graves et de longue durée. Nous nous rendons compte combien l’accompagnement des personnes qui se trouvent dans ces situations désespérées peut être difficile et délicat. Pourtant, nous voulons en tant qu’évêques répéter ce que nous avons déjà dit à propos de l’euthanasie. De même, nous ne pouvons pas être d’accord que celle-ci soit pratiquée sur des patients psychiatriques qui ne sont pas en phase terminale. Nous partageons ce point de vue avec des citoyens par-delà les traditionnelles frontières idéologiques. Notre point de vue ne signifie nullement que nous voudrions délaisser la personne en souffrance. Nous sommes conscients que la souffrance psychique peut être immense et qu’une personne peut ainsi se retrouver totalement désespérée et sans aucune perspective. Mais c’est précisément dans cette situation qu’il faut lui rester proche et ne pas l’abandonner. Cela implique de pouvoir lui proposer des soins palliatifs qui soient appropriés aux personnes souffrant de troubles psychiques qui résistent à toute thérapie.

    Il n’y a pas que les chrétiens ou les responsables d’Eglise qui se posent des questions à propos de l’euthanasie. Elles font l’objet d’un débat de société. Il s’agit de questions fondamentales: qu’est-ce qui nous rend humain? qu’est-ce qui constitue une société humaine? qu’est-ce qui sert vraiment le progrès? Il y a de fait une limite et un interdit qui sont d’application depuis si longtemps, depuis les origines du vivre ensemble des hommes. Si nous y touchons, nous portons atteinte aux fondements mêmes de notre civilisation. C’est la raison pour laquelle nous en appelons à une grande retenue et à la poursuite du dialogue sur ces questions.

    Les évêques de Belgique

    Le discours de ces signataires d'une carte blanche publiée le 8 décembre 2015 paraissait plus clair : http://www.lalibre.be/debats/opinions/la-mort-comme-therapie-la-difficulte-de-l-euthanasie-pour-seul-motif-de-souffrance-psychique-5666ec92357004acd0fe76a6

  • Non à l'euthanasie au sein des institutions des "Frères de la charité"; signons la pétition

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    Non à l'euthanasie au sein des institutions des "Frères de la charité"

     

    Le 24 avril 2017, les institutions psychiatriques des Frères de la Charité ont décidé d’autoriser l'euthanasie au sein de ses établissements. Cette décision est à l’opposé de la politique qui prévalait jusqu’à présent ; à l’opposé aussi de ce qu’enseigne l’Eglise catholique.

    C’est que les institutions psychiatriques des Frères de la Charité ont décidé de suivre la loi belge plutôt que l’Evangile. Or la loi belge permet l'euthanasie…

    Cette volte-face a immédiatement été dénoncée à Rome, par le supérieur général  de l’ordre, René Stockman. Mais, tandis qu'il déclarait son opposition véhémente à cette décision inique, le provincial belge des Frères de la Charité, responsable des institutions psychiatriques des Frères, a choisi de ne pas tenir compte de l'intervention de Stockman. En Belgique, l’obéissance, c’est comme la vérité, ce n’est guère dans l’air du temps.

    Au total, treize personnes siègent au conseil d'administration de l'association qui gère les établissements psychiatriques, dont trois frères de l'Ordre. Or l'art. 2. §1 des lois provinciales déclare ceci :

    "Le but de l'organisation est de fournir des conseils aux personnes en ce qui concerne leur développement humain, indépendamment de leur origine, de leur genre, de leur conviction ou de leur situation financière. Nous travaillons dans un esprit évangélique qui était celui de Pierre Joseph Triest, le fondateur de la congrégation des Frères de la Charité ".

    En outre, l'article 4. §4 des membres du conseil d'administration dit:

    "Les membres du Conseil contribuent à l’œuvre de l’ordre selon l’inspiration chrétienne de la mission générale des Frères de la Charité".

    Et qu'est-ce que dit cette déclaration de mission ?

    «En tant que membres et employés des Frères de la Charité, nous voulons approcher les personnes à travers une attitude de fidélité et d’amour. Nous trouvons notre inspiration dans les valeurs de l'Évangile et agissons à l'imitation de Jésus, notre Sauveur. Dans cette société, nous voulons créer des balises d'espoir et être les témoins de l'amour de Dieu. De cette façon, nous voulons améliorer la qualité de vie et contribuer à une société plus humaine où les pauvres et les plus fragiles puissent trouver leur place".

    Il est vraiment inadmissible de voir le Provincial des Frères de la Charité contredire maintenant ses propres valeurs, en décidant d'injecter des substances létales à certains de ses patients «faibles» plutôt que de leur procurer de la tendresse.

    Que le Conseil des Frères de la Charité ait pu prendre la décision de transformer leurs institutions en centres d’euthanasie au nom de l’Evangile est absolument invraisemblable.

    Le supérieur de l'Ordre à Rome et le Vatican ont indiqué leur intention de lutter contre cette décision.

    Cette pétition est adressée au conseil d'administration de la Province des frères de la charité afin qu’il suive l’Evangile et respecte la décision du Supérieur général de l’Ordre.

    A l'attention du conseil d'administration de la Province des frères de la charité

    Cette pétition est adressée au conseil d'administration de la Province des frères de la charité afin qu’il suive l’Evangile et respecte la décision du Supérieur général de l’Ordre.

    Nous sommes extrêmement inquiets quant à votre décision d'autoriser l'euthanasie dans les établissements psychiatriques qui vous ont été confiés. Et cette inquiétude, ne pourra disparaitre qu’à la seule condition que vous reveniez à l’Evangile et écoutiez ce que le Supérieur général de votre ordre vous demande.

    Par votre mission, vous êtes chargé au sein de votre communauté de  témoigner de l'amour de Dieu, et d’améliorer la qualité de vie des personnes en contribuant à la construction d’une société plus humaine où les pauvres et les plus fragiles trouvent leur place.

    Par conséquent, nous vous encourageons à revoir votre décision et à revenir à votre mission première.

    Bien respectueusement,

    SIGNER la PETITION

  • Belgique : appel urgent pour financer les soins palliatifs

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : appel urgent pour financer les soins palliatifs

    Alors que la Ministre des affaires sociales et de la santé publique, Maggie De Block, prépare un nouveau plan de financement hospitalier, les trois fédérations des soins palliatifs (bruxelloise, wallonne et flamande) demandent à ce qu’elle se positionne en faveur des soins palliatifs par la réaffectation des moyens du secteur curatif vers le secteur palliatif.

    Cela permettrait une véritable mise en application de la loi sur les soins palliatifs de 2016 qui bannit le prescrit légal de trois mois d’espérance de vie pour l’instauration des soins palliatifs et prône une introduction plus précoce et progressive en fonction des besoins du patient.

    En effet, d’après une enquête PICT de 2015, 16% des patients atteints de cancer en Belgique reçoivent une chimiothérapie au cours de leur dernier mois de la vie, alors que ces soins sont à ce stade souvent inutiles et très coûteux. En Belgique, plus qu’ailleurs en Europe, un grand nombre de personnes décèdent à l’hôpital, bien qu’elles préfèreraient généralement vivre leurs derniers instants chez elles.

    Alors que les soins palliatifs ont prouvé leur valeur et que les équipes soignantes croulent sous la charge de travail, il est grands temps d’investir dans les soins palliatifs, affirment les Fédérations.

     Source :  communiqué de presse des Fédérations des Soins Palliatifs

    Voir aussi Dossier de l'IEBStructure et évolution des soins palliatifs en Belgique

  • Euthanasie : une forme de barbarie pseudo-humani­taire ?

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    Une opinion de Mathieu Bock-Côté sur le site du Journal de Montréal :

    Le suicide assisté n’est pas un droit fondamental 

    On le sait, depuis 2014, le Québec s’est ouvert aux soins de fin de vie. Ils permettraient de mourir dans la dignité.

    C’est-à-dire que le Québec a reconnu un droit au suicide­­ assisté. Ou pour le dire plus brutalement, il a légalisé­­ l’euthanasie.

    Certes, on a cherché à encadrer­­ cette pratique avec des balises rigoureuses. Il ne fallait pas banaliser une mesure­­ devant demeurer exceptionnelle­­.

    Certaines personnes nous mirent pourtant en garde: une fois que l’on consentait au principe du «suicide assisté», on verrait ces balises tomber peu à peu.

    Exception ?

    L’exception serait de moins en moins exceptionnelle. Les candidats au suicide assisté se multiplieraient. C’est exactement ce qui est en train de se passer.

    Le Devoir nous mettait au courant hier d’une inquiétude présente dans la communauté médicale. Cette dernière­­ s’inquiète de la pression qui monte pour qu’on élargisse les conditions d’accès au suicide assisté.

    Chacun a ses raisons, mais une tendance­­ lourde se dégage: dans notre société qui entretient un véritable culte de l’autonomie, l’individu veut de plus en plus être maître de sa propre mort.

    Depuis toujours, le suicide représente l’ultime défi lancé par l’individu à l’existence: c’est lui qui décidera à quel moment et dans quelles conditions il la quittera. C’est surtout l’ultime­­ recours des désespérés.

    Avec les «soins de fin de vie», notre société a tendance à le banaliser inconsciemment­­.

    Ce qui est aussi particulier, c’est que dans notre société encore com­mandée par la logique de l’État-providence­­, on veut faire de l’accès au suicide assisté un des symboles de la justice sociale.

    «J’ai le droit» : telle est la phrase que l’homme contemporain préfère.

    Mais on se demandera: jusqu’où ira le droit à la mort assistée?

    Tout porte à croire qu’un jour, on verra dans le suicide assisté une réponse­­ convenable au malaise existentiel ou à la lassitude de vivre.

    On devine l’argument: qui est mieux placé que l’homme qui souffre pour savoir si sa vie vaut la peine d’être vécue­­ et poursuivie? Et qui sommes-nous pour juger de la souffrance d’un homme?

    Notre relativisme, à ce sujet, nous conduira un jour à voir dans l’euthanasie une manifestation supérieure d’humanisme.

    Houellebecq

    J’ai déjà parlé dans cette chronique du livre La carte et le territoire, un chef d’œuvre de l’écrivain français Michel Houellebecq.

    On y trouve une scène essentielle. Le père du personnage principal, un jour, en a assez de vivre. Tout simplement. Il trouve que son temps est venu­­.

    Alors il se rend dans une clinique en Suisse et demande qu’on le tue. La clinique est hygiénique et on le tue hygiéniquement. C’est terminé. Ainsi va la mort.

    Comment ne pas voir dans cela une forme de barbarie pseudo-humani­taire? Le marché s’est aussi emparé de la mort. Il l’offre à la manière d’un service comme un autre.

    C’est vers ce monde que nous nous dirigeons. Qui y résiste vraiment? Les pessimistes nous diront que nous y sommes déjà et qu’il faut nous y faire.

  • Aider le pèlerinage du diocèse de Liège à Lourdes

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    Un appel du chanoine Eric de Beukelaer que nous relayons bien volontiers :

    Aider à Lourdes cet été, pourquoi pas ?
    Le pèlerinage du diocèse de Liège à Lourdes, qui se déroule du 17 au 23 août 2017, souhaite renforcer son équipe d’hospitaliers/ières pour accompagner, soigner et seconder les pèlerins moins valides, que ceux-ci résident en accueil hospitalier ou à l’hôtel.
    Agés de 18 ans au moins et encadrés par des professionnels de la santé, ces bénévoles (eux-mêmes professionnels ou non) s’engagent à vivre la semaine au service des moins valides en accomplissant toutes les tâches quotidiennes (du lever au coucher), en ce compris divers moments de détente.
    Il s’agit d’une expérience humaine unique qui permet également aux hospitaliers/ières de se retrouver de manière conviviale en-dehors de la mission qu’ils ont à assurer.

    Infos et prix : Bernadette Charlier, 04 367 72 39,

     bernacharlier@skynet.be
    www.liegealourdes.be

     

    JPSC

  • Rome investigue sur la décision des Frères de la Charité belges de procéder à des euthanasies dans leurs maisons

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    Nous avons fait écho à cet appel du frère Stockman adressé aux évêques belges pour qu'ils prennent position sur la décision des Frères de la Charité relative à la pratique de l'euthanasie dans leurs murs; apparemment, Rome se pencherait sur ce dossier :

    Du Catholic Herald :

    Le Vatican enquête sur la décision d'un ordre belge de permettre l'euthanasie dans ses hôpitaux

    Le cardinal Parolin, secrétaire d'État du Vatican, étudierait l'affaire

    Le Vatican étudie la décision d'un groupe de centres de soins psychiatriques dirigés par un ordre religieux catholique en Belgique consistant à permettre aux médecins d'effectuer une euthanasie des malades mentaux en situation non terminale dans leurs institutions.

    Le frère René Stockman, supérieur général des Frères de la Charité, a déclaré à Catholic News Service que le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, examine personnellement la situation.

    Le frère Stockman s'est plaint directement à Rome après que la section belge des Frères de la Charité, qui dirige 15 centres pour les patients psychiatriques en Belgique, a rejeté une demande formelle de revenir sur sa nouvelle politique.

    Dans un courriel du 4 mai adressé à CNS, le frère Stockman a déclaré: "Etant donné que que c'est une question de la section belge, j'ai informé la conférence des évêques de Belgique afin de demander leur avis et de leur demander une déclaration claire.

    "En même temps, je suis en contact avec le Vatican - la Congrégation (pour les Instituts) de la Vie Consacrée (et les Sociétés de Vie Apostolique) et avec le Secrétaire d'Etat qui m'a demandé plus d'informations", a déclaré le frère Stockman, un spécialiste en psychiatrie.

    "J'espère qu'il y aura une réponse claire des évêques belges et du Vatican", at-il poursuivi. "J'ai confiance en lui".

    Il a suggéré que la nouvelle politique pourrait forcer les frères à dispenser des soins psychiatriques en Belgique.

    Le frère Stockman a déclaré: «J'attends la réponse claire de l'Eglise et cette réponse sera présentée à notre organisation, dans l'espoir qu'elle adaptera sa vision ... J'espère que nous n'allons pas devroir dégager notre responsabilité dans le domaine de la santé mentale à l'endroit où, il y a plus de 200 ans, nous avons commencé en tant que congrégation délivrant ces soins."

    Les Frères de la Charité ont été fondés en 1807 à Gand, en Belgique, par le père Peter Joseph Triest, dont la cause de la béatification a été ouverte en 2001.

    Inspiré par la spiritualité de saint Vincent de Paul et dédié à travailler avec les personnes âgées et les malades mentaux, l'ordre était connu sous le nom des Frères Hospitaliers de Saint-Vincent et s'est répandu dans 30 pays.

    Dans la région de Flandre en Belgique, le groupe est considéré comme le 'fournisseur' le plus important de services de santé mentale, desservant 5 000 patients par an. L'ordre couvre également des écoles, employant environ 12 000 personnes à l'échelle nationale.

    Le groupe belge des Frères de la Charité a annoncé en mars, dans un document de neuf pages, qu'il permettrait l'euthanasie dans ses locaux, environ un an après qu'une maison de repos catholique privée à Diest, en Belgique, a été condamnée à une amende de 6 600 $ pour avoir refusé l'euthanasie d'une dame âgée de 74 ans souffrant d'un cancer du poumon.

    12 patients psychiatriques environ soignés chez les Frères de la Charité sont présumés avoir demandé l'euthanasie au cours de la dernière année, deux d'entre eux étant transférés ailleurs pour recevoir les injections pour mettre fin à leur vie.

    Le nouveau document politique harmonise les pratiques des centres du groupe avec la loi belge sur l'euthanasie. Il a cherché à équilibrer la croyance catholique dans l'inviolabilité de la vie humaine innocente avec le devoir de soins en vertu de la loi et avec les exigences de l'autonomie des patients.

    Le Frère Stockman a déclaré, cependant, que pour les frères, «le respect de la vie est absolu et ne peut être sacrifié pour l'autonomie du patient».

    Une grande partie du conseil d'administration du groupe (belge), a-t-il déclaré, considère l'euthanasie comme un acte médical, mais les frères «ne peuvent l'accepter comme un acte médical».

    "Enfin, ils conviennent que l'euthanasie devrait se faire dans nos institutions", a-t-il déclaré. "Nous avons toujours refusé de pratiquer l'euthanasie dans les murs d'un de nos centres".

    Il a rejeté les suggestions selon lesquelles beaucoup de frères eux-mêmes étaient favorables à la politique (d'euthanasie), en insistant plutôt sur le fait que l'ordre maintient la doctrine catholique et «ne peut pas accepter la loi sur l'euthanasie».

    Le frère Stockman a déclaré: "Toute la mentalité en Belgique évolue très rapidement et il y a une pression du gouvernement contre tout refus d'euthanasie. Mais jusqu'à maintenant, les instituts ont eu le droit de refuser. "

    "Je le vois comme une crise réelle et je considère que cette porte une fois ouverte ne peut plus être refermée", a-t-il ajouté. "De plus en plus de groupes seront touchés par cela: cela a commencé avec la souffrance somatique, maintenant la souffrance psychiatrique, les personnes handicapées sévères, les personnes âgées, etc."

    La Belgique a légalisé l'euthanasie en 2003, un an après les Pays-Bas qui sont devenus le premier pays depuis l'Allemagne nazie à introduire cette procédure.

    Techniquement, l'euthanasie en Belgique reste une infraction, la loi protégeant les médecins des poursuites uniquement s'ils respectent des critères spécifiques.

    En 2014, la loi a été étendue aux «enfants émancipés», et les médecins délivrent de plus en plus d'injections mortelles à des personnes handicapées, démentes ou malades mentales.

  • Euthanasie : les évêques belges sommés de se prononcer sur la décision des Frères de la Charité

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    Du Katholiek Nieuwsblad :

    Le Supérieur Général: les évêques belges doivent se prononcer sur la décision des Frères belges de la Charité relative à l'euthanasie

    Le Frère René Stockman, Supérieur Général des Frères de la Charité, attend une « prise de position claire de la Conférence des évêques belges » sur l'autorisation de principe de l'euthanasie dans les établissements de soins de la branche belge de l'ordre. Il est aussi très critique à l'égard des déclarations de l'évêque d'Anvers Johan Bonny.

    C'est ce qu'il a confié lors d'un entretien avec le Katholiek Nieuwsblad. Stockman a ajouté avoir reçu « par un canal informel une promesse de soutien » de la part des évêques belges. Il a également souligné que «le cardinal De Kesel a convenu que les institutions ont le droit légal de refuser l'euthanasie»

    La responsabilité de prendre position

    « Nous sommes en consultation avec la conférence des évêques de Belgique. Ils ont la responsabilité de prendre position et de s'exprimer à ce sujet. Il est également en contact avec un responsable de haut niveau au sein du Vatican. Je lui ai exposé clairement la situation. Les nouvelles ont également atteint Rome ".

    Protéger la dignité absolue de la vie

    Stockman réagit au nouveau document exprimant la vision de la branche belge des Frères de la Charité. Tertio a rapporté la semaine dernière que le document prévoit que l'euthanasie active ne sera plus exclue dans les centres psychiatriques des Frères de la Charité en Belgique, y compris pour des cas de détresse psychologique dans des situations non terminales.

    Stockman "désapprouve complètement cette décision. C'est incompatible avec la vision de notre congrégation. Ce n'est certainement pas la vision des Frères de la Charité. Le respect de l'inviolabilité de l'être humain est d'une importance capitale; nous considérons l'inviolabilité de la vie comme absolue. L'organisation en Belgique s'écarte de cette position de principes fondamentale".

    Une vision sécularisée

    Il voit le document comme « le résultat de la sécularisation profonde en Belgique et en Flandre. Je suis Flamand mais je n'ai pas travaillé en Belgique depuis 2000. J'ai depuis lors constaté beaucoup de changements. On se laisse entraîner dans la tendance à la sécularisation. Le texte ne fait pas référence à Dieu, à la Bible ou à la vision chrétienne de l'homme. C'est une vision tout à fait sécularisée ».

    Mgr. Bonny doit se rendre compte qu'il s'exprime en tant qu'évêque

    Stockman est également critique au sujet de la première réaction de Mgr. Johan Bonny sur le document. L'évêque d'Anvers dit, selon deredactie.be, n'avoir pas lu le texte en entier, « mais il me semble constituer un ensemble équilibré », dit Bonny. « Je peux imaginer que pour une congrégation comme les Frères de la Charité active dans le monde entier il est difficile de trouver une position identique sur les questions morales. Plus précisément, les frères dans notre société occidentale doivent trouver un modus vivendi entre des connaissances médicales, des considérations morales, l'opinion publique et la culture dominante ».

    En outre, a déclaré l'évêque Bonny à propos de ce texte « Il est possible que leur vision ressemble étroitement à la façon dont nous pensons cela comme évêques. En matière d'éthique, il est difficile d'aligner tout le monde sur la même position dans le monde entier. Les cultures et les mentalités dans les congrégations spécifiques, mais aussi dans l'Église elle-même, sont si différentes."

    Selon Stockman, Mgr. Bonny a exprimé son opinion. « Il n'est pas correct qu'un évêque - sans avoir lu le texte en entier - indépendamment des décisions des Conférences épiscopales à ce sujet s'exprime de cette façon. Cela me dérange beaucoup. En fait, il dit que l'euthanasie devrait être possible. Cela m'a dérangé énormément. Il doit se rendre compte qu'il parle en tant qu'évêque ".

    Continuer à se battre pour les valeurs fondamentales

    Le Frère Stockman a également affirmé avoir agi en coulisses pour essayer d'ajuster la vision de la branche belge de sa congrégation. Dans un livre et dans une contribution au Katholiek Nieuwsblad, il a soutenu que le rôle de la psychiatrie est d'aider les gens qui souffrent psychologiquement, pas de mettre fin à leur vie, et que la vie doit être protégée à tout moment.

    « Telle est l'essence et la mission de notre congrégation », dit Stockman. « Le Conseil général a exhorté le Conseil belge à se distancer formellement du document de perspective. Maintenant, c'est à eux de répondre ».

    Le Supérieur général reste combatif: « Cette évolution confirme la nécessité de continuer à se battre pour des valeurs fondamentales. »

  • Belgique : le don d'organes après euthanasie encouragé pour des donneurs en "quasi mort cérébrale"

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    Du Bulletin d'nformation de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : 684 organes auraient pu être disponibles après euthanasie en 2015

    Sur base des données relatives aux personnes euthanasiées en Belgique en 2015, dont l’utilisation anonymisée a été autorisée par la Commission fédérale de Contrôle et d’Évaluation de l’Euthanasie, le Dr Jan Bollen, du Centre Médical de l’Université de Maastricht, est arrivé à la conclusion qu’au moins 10% des personnes euthanasiées auraient pu donner au moins un organe.

    Expliquant sa méthode de calcul dans une Lettre publiée dans le JAMA (Journal of American Medical Association, Avril 2017), le Dr Bollen affirme que, sur les 2023 personnes euthanasiées en Belgique en 2015, 204 étaient donneuses potentielles et que, sur 1.288 demandes d’organes en attente, 684 auraient pu être couvertes par le don d’une personne euthanasiée.

    Le détail par organe figure dans le tableau ci-dessous.

     

    Exclusion à cause de l'âge

    Exclusion à cause d'une maladie incompatible avec le don

    Nombre de dons potentiels

    Don de rein

    0

    4

    400

    Don de poumons

    0

    25

    179

    Don de foie

    125

    4

    75

    Don de pancréas

    174

    0

    30

       

    Total d'organes pouvant être donnés

    684

    Source : Jama April 11,2017. Volume 317, Number 14

     

    Actuellement, en Belgique, près de 1.500 personnes sont en attente d’une transplantation d’organe, et des voix commencent à s’élever pour encourager le don d’organes après euthanasie. De même, le Pr Jean-Louis Vincent, intensiviste à l'hôpital universitaire Érasme à Bruxelles, affirme dans Le Journal du Médecin du 21 avril 2017 qu’il conviendrait d’encourager les DCD, c’est-à-dire les « Donation after Circulatory Death ». Dans ces cas de figure, les donneurs ne sont alors pas en état de mort cérébrale mais en « quasi mort cérébrale » ou « mort circulatoire. (…) Parfois, tout espoir de récupération d’une vie relationnelle est perdu mais le cerveau œdématié ne conduira pas à la mort cérébrale (…) ».

    Dans le même article, le Pr Vincent mentionne que le prélèvement d’une personne à « mort non cérébrale » est une « option qui est maintenant d’application dans une dizaine de pays dont la Belgique pour les malades qui arrivent irrémédiablement en fin de vie mais dont certains organes au moins sont suffisamment sains pour être transplantés ».

    Le Prof Vincent considère qu’il serait « hypocrite d’attendre les bras croisés que le cœur soit complètement arrêté, (NDLR. pour prélever les organes), alors que c’est bien l’évolution escomptée (…) Le résultat est évident : non seulement la qualité des organes prélevés est meilleure, mais  «  le nombre de donneurs – près de 300 cas de mort cérébrale par an en Belgique – peut être plus que triplé. »

    Source : JAMA, Journal du Médecin

  • La mère d'un garcon atteint de spina bifida lance une campagne pour stopper les avortements tardifs

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    MÈRE D'UN GARÇON ATTEINT DE SPINA BIFIDA, ELLE LANCE UNE CAMPAGNE POUR STOPPER LES AVORTEMENTS TARDIFS D'ENFANTS HANDICAPÉS

    Au Royaume-Uni, Shelly Wall a lancé une campagne pour modifier la loi sur l’avortement, qui autorise les interruptions de grossesse d’enfants handicapés jusqu’au jour de leur naissance. Elle-même est maman d’un petit garçon, Noah, atteint de spina bifida (cf. Un petit garçon atteint d’une complication rare de spina bifida défie les prédictions des experts). Elle exhorte les futures-mamans à ne pas avorter de bébés « qui ne sont pas parfaits » : « qu’est-ce qu’un bébé parfait ? Noah est un bébé parfait pour moi (…) Tous les enfants handicapés devraient avoir une chance ». Les médecins lui avaient conseillé à maintes reprises d’avorter, mais son fils a survécu et il est aujourd’hui heureux et âgé de cinq ans.

    Elle s’est associée au combat de Lord Shinkwin, un parlementaire handicapé, pour déposer le projet de « loi Noah ». Pour Lord Shinkwin, « la tragédie, c’est que certains professionnels de santé voit encore dans le handicap une tragédie qui doit être éradiquée par l’avortement. C’est de l’eugénisme. Ce que personne ne peut expliquer, c'est pourquoi, après la naissance, je suis assez bien pour que la reine m'envoie à la Chambre des Lords mais avant la naissance, je ne suis bon que pour l'incinérateur ». Son premier projet de loi qui interdisait les avortements après 24 semaines a été rejeté le mois dernier (cf. Royaume Uni : les Lords « ne souhaitent pas que les bébés handicapés voient le jour »). 

    Sources: Daily mail, Claire Ellicott (25/04/2017)

  • Belgique : les Frères de la Charité veulent autoriser l'euthanasie dans leurs institutions

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    Lue sur le site du quotidien De Standaard (notre traduction), une information troublante qui ne manquera pas, espérons-le, de susciter une réaction de la part des évêques belges :

    Les Frères de la Charité veulent autoriser l'euthanasie

    Le conseil d'administration du groupe belge des Frères de la Charité a décidé que l'euthanasie dans ses centres psychiatriques serait possible, même pour ceux qui ne sont pas en phase terminale.

    C'est le magazine chrétien Tertio qui rapporte cette nouvelle significative dans son édition de mercredi prochain.

    Jusqu'ici, les Frères de la Charité ont refusé de pratiquer l'euthanasie dans toutes leurs institutions de par le monde, mais il y a donc à présent un changement dans notre pays. C'est ce qui ressort d'une lettre émanant du conseil belge des Frères de la Charité adressée à toutes les directions et au corps médical des centres psychiatriques au sein du groupe.

    La lettre indique que le conseil a approuvé un texte "reflétant la vision du groupe des Frères de la Charité en Belgique sur la question importante et complexe de l'euthanasie pour souffrance psychologique dans une situation non-terminale."

    En outre, il déclare que « si elle répond à certaines exigences d'urgence, le médecin et le patient peuvent choisir le lieu où l'euthanasie sera effectuée en tenant compte du contexte, y compris de l'impact sur les autres patients. (...)

    Il est frappant de constater que la lettre se termine par l'affirmation selon laquelle le conseil général des Frères à Rome, dirigé par le Flamand René Stockman, rejette explicitement ce changement de cap. « Nous déplorons cette nouvelle vision, » a déclaré René Stockman ce matin sur Radio 1. « Nous partageons les mêmes préoccupations, mais pour en arriver à une décision différente. » Stockman est clair: il n'y a pas d'euthanasie pratiquée dans les murs de leurs institutions. « La ligne entre Rome et les Frères de la Charité en Belgique a été perturbée », conclut-il.

  • Belgique : oui, l'avortement d'un enfant presque à terme est bel et bien pratiqué

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    L’avortement d’un enfant presque à terme est bien possible

    En droit belge, il est possible d’avorter un enfant à la veille de sa naissance. C’est le constat douloureux qui alimente la polémique dans les médias suite aux propos de la porte-parole de la Marche pour la Vie, Constance du Bus. La jeune demoiselle n’a en effet pas hésité à déclarer dimanche que la loi sur l’avortement est interprétée largement, et que des avortements tardifs se pratiquent parfois pour des motifs légers, tels une surdité ou des doigts manquants, « jusqu’au jour avant l’accouchement ». Des propos, qui n’ont pas manqué de faire réagir, violemment parfois à l’encontre de la jeune femme. La RTBF s’en est vivement emparé puis a partiellement rectifié son propos[1].     

    Un examen de la loi nous apprend que « Au-delà de 12 semaines, l’interruption volontaire de grossesse ne pourra être pratiquée que lorsqu’il est certain que l’enfant à naître sera atteint d’une affection d’une particulière gravité ET reconnue comme incurable au moment du diagnostic »[2]. La loi ne fixant pas de limite maximale au-delà de 12 semaines pour ces cas, l’interruption volontaire de grossesse est donc possible tant que l’enfant n’est pas né.

    Reste l’affirmation la plus contestée des déclarations de Mme du Bus, à savoir si de tels motifs pourraient donner lieu à un avortement pour raisons médicales, lesquels seraient réservés uniquement « à des cas très graves ».

    La loi prévoit qu’il doit être certain que l’enfant sera atteint d’une affection grave et incurable, ces trois critères étant cumulatifs. Ces critères sont aujourd’hui, contrairement au texte de loi, pris de façon isolée, la Commission d’évaluation de la loi sur l’avortement parlant elle-même « d’affection grave OU incurable ». Et cela change tout !

    Une affection peut être grave, mais parfaitement curable, une autre sera incurable, mais pas nécessairement grave, et beaucoup d’autres seront possibles, mais non certaines. De plus, si l’incurabilité est facile à objectiver, le législateur n’a pas jugé bon de spécifier ce qu’il entend par une « affection d’une particulière gravité ». Or, ce qui est « grave » pour l’un ne l’est pas pour l’autre, et certainement pas pour la totalité des médecins. Il n’existe aucune liste des pathologies pouvant justifier un avortement jusqu’au 9ème mois (une telle liste serait légitimement perçue comme stigmatisante par les patients atteints de ces affections). Il appartient donc à chaque patient et médecin d’en décider, ce dernier ayant l’obligation de demander un deuxième avis.

    Les rapports de la Commission d’évaluation de la loi sur l’avortement détaillent les raisons invoquées pour justifier un avortement pour raisons médicales au-delà de 12 semaines (et donc théoriquement sans délai maximum). Le rapport 2006[3] mentionne bel et bien la surdité congénitale parmi les motifs invoqués. Un enfant de ma famille proche, atteint de ce type de surdité, a été opéré il y a quelques années dans un hôpital bruxellois. Accompagné par des parents et une équipe formidable, aujourd’hui il entend, est joyeux, bilingue et excelle à l’école, même si certains sports lui sont interdits. Autres motifs relevés en 2012 : l’absence du bras gauche, motif pour lequel l’avortement n’est pourtant pas autorisé en France en raison des grands progrès en matière de prothèses ; l’hémophilie, de mieux en mieux prise en charge ; des infections au cytomégalovirus (dont 90% sont asymptomatiques à la naissance, et 75% asymptomatiques au cours de la vie de l’enfant), etc…

    Qu’en est-il des chiffres ?

    Le rapport de la « Commission avortement » mentionne qu’en 2011, 95 avortements pour affections graves ou incurables ont été déclarés.

    Or les chiffres du réseau EUROCAT[4], réseau européen qui a pour but de surveiller l’occurrence des malformations congénitales dans différentes régions d’Europe - dont trois provinces belges - démontrent que la plupart des avortements tardifs ne sont pas déclarés.  On pourrait même aller jusqu’à estimer à plus de 360 avortements[5] pour cause d’affections graves ou incurables chez l’enfant. La différence est significative.

    EUROCAT nous apprend aussi que si la plupart des avortements sont effectués avant 24 semaines, un nombre significatif sont exécutés entre 24 et 25 semaines, et même au-delà de 26 semaines. Comment justifier un avortement à 7 mois de grossesse, là où un prématuré de 6 mois serait protégé de l’infanticide? Sans vouloir entrer dans le débat sur le bien-fondé de l'avortement, ne faudrait-il pas au moins fixer pour cette pratique des repères plus précis et établir un contrôle plus rigoureux?

    Par ailleurs, même si la plupart des médecins aident les patients par leur expérience et leurs conseils bienveillants dans certains cheminements douloureux, il me semble urgent de mener une réflexion approfondie sur l’accueil et l’accompagnement du handicap et de la différence en Belgique. Il en va de l'égalité des chances pour tous. Nous pouvons saluer l’audace et le courage d’une nouvelle génération qui aujourd’hui nous le rappelle.

    Eléonore Delwaide, juriste

    Présidente de l’Institut Européen de Bioéthique

    Ancien membre de la Commission d’évaluation de la loi sur l’avortement

    [1] https://www.rtbf.be/info/societe/detail_en-belgique-on-avorte-meme-la-veille-de-l-accouchement-quand-la-porte-parole-de-la-marche-pour-la-vie-raconte-n-importe-quoi?id=9564854

    [2] Loi du 3 avril 1990 relative à l’interruption de grossesse

    [3] Rapport 2006, p.42 : http://www.ieb-eib.org/fr/pdf/rapport-20080801-com-avortement-part-4-annexes-p.pdf

    [4] http://www.eurocat-network.eu/pubdata et aussi

    http://www.eurocat-network.eu/prevdata/resultsPdf.aspx?title=A6&datefrom=2011&dateto=2011&allanom=false&allregf=&allrega=&anomalies=1&registriesf=2&registriesa=&winx=1342&winy=628

    [5] Pour les seules provinces du Hainaut et Namur : 57 avortements pour raison médicale en 2011. Si l’on extrapole ce nombre pour l’entièreté de la Belgique, on arrive à environ 360 avortements pour affection grave et incurable chez l’enfant à naître (en admettant que le comportement des parents face à l’annonce d’un handicap soit le même dans tous les provinces belges).