Une interview intéressante sur l'Eglise au Québec, contenant quelques "perles".
"Une objection souvent faite à l’enseignement de l’Eglise consiste à dire qu’il faut suivre sa conscience. Mais ceux qui utilisent cet argument ignorent complètement que c’est précisément ce que l’Eglise préconise depuis toujours ! L’Eglise n’a jamais cessé de dire qu’il fallait suivre sa conscience. Mais une conscience éclairée. Car la conscience, ce n’est pas un talisman magique qui indique infailliblement la bonne direction ! Il faut l’éclairer en réfléchissant, en questionnant, en s’instruisant et en priant. Le cardinal Ouellet a le devoir de répondre aux questions et d’éclairer les consciences."
"Personnellement j’admire le courage tranquille avec lequel, comme Benoît XVI, le Cardinal Ouellet fait face aux attaques et aux calomnies de la presse. Il a été calomnié et caricaturé avec une grossièreté et une vulgarité qui ne font honneur à personne. En même temps c’est le sort des apôtres. C’est même un vrai classique dans l’histoire de l’Eglise. Comme je vous l’ai dit c’est même plutôt rassurant pour l’avenir. Pas confortable mais rassurant."
"Ce dont nous avons le plus urgemment besoin c’est de retrouver une véritable culture. Une culture au sens large du terme. Une culture qui englobe évidemment la dimension religieuse mais une culture profane également. Car la culture c’est ce qui permet l’épanouissement du genre humain. Or la culture prédispose à la révélation chrétienne qui a pour objet notre bonheur.
A l’heure actuelle, l’hédonisme généralisé est un obstacle au bonheur donc à l’Amour qui est ce à quoi nous aspirons tous. Dans un souci, légitime et compréhensible, de rejeter les tendances jansénistes, le Québec contemporain a jeté par-dessus bord toute tradition, c’est-à-dire toute culture impliquant un véritable effort sur soi-même.
Or la vraie joie est souvent indissociable de la souffrance. Une femme ne peut avoir le bonheur de serrer contre elle son bébé qu’après être passée par le travail de l’accouchement. Un alpiniste ne peut éprouver la joie d’arriver au sommet qu’après avoir surmonté la fatigue et la peur de tomber. Ce que je dis là est vrai d’abord du point de vue naturel mais l’est évidemment du point de vue surnaturel.
Je pense profondément que ce dont nous souffrons le plus actuellement c’est d’un manque de culture et donc de réflexion. On entend fréquemment des objections du style : « Si vous croyez c’est que vous n’êtes pas sûrs, c’est bien parce que vous ne savez pas ». Ceux qui les formulent ne se rendent pas compte que la plupart des choses qu’ils considèrent comme du savoir, dans le domaine historique ou en tout autre domaine, le sont uniquement parce qu’ils se sont dit intérieurement « Je crois à l’autorité de celui qui a dit cela ». Ce n’est pas autre chose qu’un acte de confiance. C’est-à-dire un acte de foi."
C'est à Bucarest qu'il faut aller pour entendre un discours surprenant sur le rôle des chrétiens dans la société européenne. Celui qui s'est exprimé à ce sujet n'est rien moins que le ministre des Affaires étrangères roumain, Monsieur Baconschi. C'était le 17 janvier dernier, à Bucarest, lors de l'inauguration du Centre des Saints Pierre et André, Centre d'études byzantines tenu par les Pères de l'Assomption.

Certes, aujourd'hui, le désir de succès et de pouvoir à tout prix l'emporte. Mais il ne faut pas généraliser: chez les jeunes, il y a un désir de vie authentique et de réaliser de grands rêves.
"La mixité aurait-elle des effets néfastes sur les résultats scolaires de nos élèves? Peut-être bien. C’est ce que pense en tout cas Marie Duru-Bellat, sociologue française et spécialiste de la psychologie sociale. Cette mixité, pourtant tant vantée et obtenue après des années de lutte pour l’égalité des sexes, pourrait-elle générer des inégalités au point que certains puissent la remettre en question? Elle n’est en tout cas plus au-dessus de tout soupçon. 
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