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Spiritualité - Page 340

  • Ces démons qui nous font glisser vers la mondanité...

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    De Radio Vatican :

    Homélie du Pape François: la mondanité spirituelle est une tentation diabolique

    (RV) Seul le Christ crucifié nous sauvera des démons qui nous font «glisser lentement vers la mondanité», en nous sauvant aussi de la «bêtise» et de la «séduction». Le Pape François l’a martelé ce vendredi 13 octobre 2017 lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe, en réfléchissant sur l’Évangile du jour, tiré de saint Luc, dans lequel Jésus dit: «si moi je chasse les démons avec le doigt de Dieu, c’est donc que le Règne de Dieu est venu jusqu’à vous».  Le Pape a exhorté à l’examen de conscience et donc aux œuvres de charité, «celles qui coûtent», mais qui «nous amèneront à être plus attentifs» et vigilants afin que ne viennent pas jusqu'à nous des personnages «fourbes», qui sont justement les démons.

    Le Seigneur, a-t-il expliqué, «demande d’être vigilants», pour ne pas entrer en tentation. Le chrétien est donc toujours «en veille, vigilant, il est attentif», comme une «sentinelle». L’Évangile parle de la lutte entre Jésus et le démon. Jésus ne raconte pas une parabole, mais «dit une vérité» : quand l’esprit impur «sort de l’homme», il rôde dans des endroits déserts, en cherchant des appuis, et, n’en trouvant pas, il décide de retourner là où il était venu, là où habite l’homme libre. Alors le démon décide de prendre «sept autres esprits pires que lui», de façon à ce que «la condition de cet homme» devienne «pire qu’auparavant».

    Mais les démons, souvent, entrent «en sourdine», sans trop se faire remarquer à première vue… «Ils commencent à faire partie de la vie. Avec leurs idées et leurs inspirations, ils aident cet homme à mieux vivre, et ils entrent dans la vie de l’homme, ils entrent dans son cœur, et de l’intérieur ils commencent à changer cet homme, mais tranquillement, sans faire de bruit. Ce mode est différent de la possession diabolique qui est forte : ceci, c’est un peu une possession diabolique "de salon", disons cela. Et ceci est ce que le diable fait lentement, dans notre vie, pour changer les critères, pour nous pousser vers la mondanité. Il s’immisce dans notre façon d’agir, et nous nous en rendons compte difficilement. Et ainsi, cet homme devient un homme mauvais, un homme oppressé par la mondanité. Et ceci est ce que veut le diable : la mondanité.»

    La mondanité, d’autre part, est «un pas en avant dans la possession du démon», a ajouté François. C’est une «fascination», une «séduction». Parce que le diable est «le père de la séduction». Et quand le démon entre dans nos vies d’une façon «suave et éduquée», en prenant possession de nos attitudes, nos valeurs passent du service de Dieu au service de la mondanité, a expliqué le Pape François. C’est ainsi que l’on devient «des chrétiens tièdes, des chrétiens mondains», avec un mélange, une «macédoine», entre «l'esprit du monde et l’esprit de Dieu». Tout ceci «éloigne du Seigneur», a expliqué François, appelant à résister à ces tentations en faisant preuve de «vigilance»et de «calme», sans «s’effrayer».

    «Veiller signifie comprendre ce qui se passe dans mon cœur, cela signifie m’arrêter un peu, et examiner ma vie. "Je suis chrétien? J’éduque plus ou moins bien mes enfants ? Ma vie est chrétienne ou elle est mondaine? Et comment je peux comprendre cela?" Avec la même recette que pour saint Paul : regarder le Christ crucifié. La mondanité se détruit devant la croix du Seigneur. Et ceci est le sens du Crucifix devant nous : c’est n’est pas un ornement, c’est justement ce qui nous sauve de cette fascination, de ces séductions qui te mènent à la mondanité.»

    Le Pape a donc exhorté à nous demander si nous regardons le «Christ crucifié», si nous faisons «le Chemin de Croix pour voir le prix du salut», non seulement des péchés, «mais aussi de la mondanité». François a insisté sur l’importance de l’examen de conscience et de la prière devant le Christ crucifié. «Et ensuite, cela fera du bien de se faire une fracture, mais pas aux os : une fracture aux attitudes confortables. Les œuvres de charité. "Moi je me sens bien, mais je ferai ceci, qui me coûte." Visiter un malade, donner une aide à quelqu’un qui en a besoin… je ne sais pas, une œuvre de charité. Et ceci rompt l’harmonie que cherche à faire ce démon, ces sept démons avec le chef, pour faire la mondanité spirituelle.»

  • Fluctuat nec mergitur : les tribulations d’un collège jésuite au pays des grands lacs

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    collège Bukavu 1950 3962580094_3a7c599c6f_b.jpg

    Un regard africain sur une tranche d’histoire qui peut encore nous parler en tant que Belges nous le rappelle : le temps n’est pas partout le même ni l’évolution des mentalités linéaire. Les tribulations d’un collège jésuite au pays des grands lacs nous en apportent la preuve.

    Dédié à Notre-Dame de la Victoire, dont la statue surmonte l’entrée d’honneur de cet immense bâtiment achevé dans les années 1950, le Collège des Jésuites de Bukavu (RDC) déploie aujourd’hui encore ses ailes autrefois immaculées au sommet de la presqu’île de Nya-Lukemba, face au lac Kivu.

    Comme le montre ci-dessous le film commenté par le P. José Minaku, en trois quart de siècles et plus, il a certes vieilli et payé son tribut aux vicissitudes qui jalonnent l’histoire du Congo depuis l’indépendance mais, sous le nom d’Alfajiri hérité de l’ère mobutiste, c’est toujours bien lui avec sa grande croix dominant la tour de la chapelle et le monogramme du Christ : Iesus Hominum Salvator, qui est aussi celui de la Compagnie de Jésus, restée aux commandes du navire : « Stella Duce », sous la conduite de l’étoile.

    Le monde a certes changé et la population scolaire, encore plus nombreuse qu’autrefois, est bien différente de la jeunesse coloniale qui avait motivé la fondation de ce collège en 1938 mais, et c’est ce que donne à entendre le commentaire, l’esprit demeure, conservant même une pieuse mémoire des temps anciens.

    JPSC

  • Evron : le plus grand séminaire de France

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    Le séminaire de la Communauté Saint-Martin est le premier de France, avec 102 jeunes. Les prêtres de la Communauté sont ensuite envoyés par trois dans les paroisses. La vie communautaire est le fondement de cette Communauté. Leur vie intérieur est intense, ils affectionnent le latin, portent la soutane et dépendent de Rome. La Communauté Saint-Martin est « classique » mais nullement « traditionaliste ». Pourquoi la Communauté Saint-Martin attire-t-elle autant de jeunes ? Quel est son fonctionnement ? Quelles en sont les limites ? Une coproduction KTO / IMAGINE 2016. Réalisé par Jean-Baptiste Farran.

    JPSC

  • Un essaimage des Clarisses de Bujumbura à Liège

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    clarisses.jpgLa Communauté des Carmélites du Mont Cornillon à Liège (photo) disparaît, faute de vocations, mais le monastère subsistera  grâce à un essaimage des Clarisses de Bujumbura dont l’installation officielle a eu lieu le dimanche 8 octobre dernier. L’administrateur-délégué de l’asbl du Sanctuaire de Cornillon nous rappelle la genèse de cette  nouvelle fondation (extrait):

    "La genèse

    Voici l’arbre de fondation. En 1471, fondation du Monastère de Chambéry par la duchesse Yolande épouse du Bienheureux Amédée IX de Savoie.

    Rapidement :

    • En 1478: Chambery fonde Grenoble (anéanti par la Révolution française.)
    • En 1621 : Grenoble avait fondé Romans et 1878 : Romans revient fonder Grenoble.
    • En 1891, Grenoble fonde Bordeaux-Talence.
    • Le 7 août 1901, Bordeaux-Talence cherche refuge en Belgique et fonde Mons qui fut détruit en 1940.
    • C’est le 16 juillet 1930 que des sœurs de Mons fondent Hannut avec pour objectif de prier pour les prêtres et de fonder en Afrique.

    Fondation en Afrique

    C’est ainsi qu’en 1957, est entrée une certaine Murundikazi (*) qui se sent appelée à la vie des clarisses. A sa prise d’habit, le 27 août 1958, elle avait invité son cousin le Père Gabriel BARAKANA Jésuite qui est venu avec l’abbé Michel NTUYAHAGA alors étudiant à Lumen Vitae, à Bruxelles. En la fête de la Nativité de Marie le 8 septembre 1959, Sœur Claire Marie a fait sa profession et le 11 octobre, à l’époque, on fêtait la maternité de Marie, l’Abbé Michel NTUYAHAGA a été sacré premier Évêque au Burundi.

    Le 8 décembre 1962, fidèles à leur souhait de fonder en Afrique, les sœurs liégeoises Marie-Françoise, Marie-Agnès et la sœur d’origine burundaise Claire-Marie arrivent à l’aéroport de Bujumbura et furent accueillies avec grande joie par les sœurs blanches (Missionnaires de Notre Dame d’Afrique) et la famille de sœur Claire-Marie. Cette fondation au Burundi fut faite sur invitation de Mgr Michel NTUYAHAGA et correspondait au souhait de la communauté de Hannut en Belgique.

    Crainte des persécutions

    Par crainte des persécutions, en 1988, les clarisses fondent à Uvira, au Congo (Sud Kivu) à 30 km de Bujumbura. La fondation fut d’abord un refuge. Monseigneur Jérôme Gapangwa accueillit un petit groupe de sœurs dans une maison du Diocèse puis à l’ermitage Sainte-Claire. Les craintes étant passées, la jeune fondation continua pour répondre aux souhaits de la population locale mais, en 1995, Les troubles au Congo, obligèrent les Clarisses à quitter une maison pillée et en ruines.

    En 1993 : Implantation à Maramvya, dans les collines, à 150 km de Bujumbura. Le but était de procurer à la communauté de Bujumbura, un gîte de fraîcheur, avec une bonne terre à blé, bananes et légumes. Ce fut la Foresta, construction typique de bois et d’herbe, rappelant l’Ombrie franciscaine. Les premiers troubles d’octobre 1993 mirent fin au projet, tandis qu’un premier groupe de novices échappait miraculeusement au massacre.

    Entre 1993 et 2000, exil et fondation du Monastère de l’Annonciation à Ggaba, sur une colline de Kampala. A la suite des troubles ethniques de 1993, les Clarisses durent s’expatrier en Uganda, d’abord à Kisubi, chez les sœurs de Saint-Pierre-Claver, pendant un an, puis à Namagunga, grâce à Monseigneur Wamala, archevêque de Kampala qui bientôt, en 1998, les voulut aussi dans son diocèse. Ainsi débuta le 25 mars 2000, le monastère de l’Annonciation, tandis que la formation des aspirantes se poursuivait à Bujumbura et à Hannut, selon l’idéal de Sainte Claire.

    Retour en Belgique et à Cornillon

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    C’est en 2002 que plusieurs clarisses sont revenues sur le monastère fondateur de Hannut au numéro 23, rue de Villers-le-Peuplier pour plusieurs motivations : continuité de la vie contemplative, formation des jeunes sœurs, accueil des gens selon leurs besoins. Les premières occupantes sont : les sœurs Marie-Françoise, Marie-Agnès et Claire-Marie auxquelles s’ajoutent les jeune sœurs Claire-Agapè, Claire-Ancilla, Claire-Antonia, Claire-Assunta, Claire Isabelle, Claire-Pascal.

    Il y a actuellement 11 clarisses à Hannut et 41 au Burundi, pour une moyenne d’âge d’environ 35-40 ans. 6 Clarisses occuperont le monastère de Cornillon dès le 11 août 2017 et leur installation a lieu le dimanche 8 octobre 2017 en présence de Mgr Jean-Pierre Delville. »

    Spiritus ubi vult spirat. L’Esprit souffle d’où il veut parmi les tribulations de l’histoire : même à Liège, où les Religieuses venues du Burundi sont accueillies avec reconnaissance.

    (*) Petite précision linguistique: sauf erreur, murundikazi n’est pas un nom propre, il signifie simplement femme du Burundi. Bienvenue donc aux barundikazi (ou abarundikazi) amon nos’ôtes.

    JPSC

     

  • Quand les Polonais prient aux frontières de leur pays

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    Lu sur rt.com :

    Contre «l'islamisation de l'Europe», des milliers de catholiques polonais prient à leurs frontières

    Des Polonais participant à la prière du «rosaire aux frontières», suppliant Dieu de «sauver la Pologne et le monde», dans le sanctuaire du village de Koden, dans l'Est polonais.

    Des milliers de catholiques polonais ont formé le 7 septembre des chaînes humaines aux frontières de leur pays, récitant ensemble le chapelet et priant Dieu de «sauver la Pologne et le monde», à l'appel de la fondation Dios Solo Basta.

    «Le rosaire aux frontières» est une initiative de prière purement religieuse aux yeux de l'épiscopat, mais pour les milieux politiques catholiques et nombre de participants, la récitation du rosaire serait une arme spirituelle contre ce qu'ils considèrent comme l'islamisation de la Pologne et de l'Europe.

    L'objectif était d'avoir des points de prière aussi nombreux que possible sur les 3 511km des frontières polonaises avec l'Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie, l'Ukraine, la Biélorussie, la Lituanie, la Russie et la mer Baltique.

    En mer, des marins sur des bateaux de pêche s'y sont joints. Sur des rivières, des kayaks et des voiliers ont aussi formé des chaînes, selon les médias publics qui ont largement suivi l'évènement.

    Prier pour les autres nations européennes, pour qu'elles comprennent qu'il faut retourner aux racines chrétiennes, pour que l'Europe reste l'Europe

    Lors d'une messe retransmise en direct par la chaîne catholique conservatrice Radio Maryja, l'archevêque de Cracovie Marek Jedraszewski a déclaré prier notamment «pour les autres nations européennes, pour qu'elles comprennent qu'il faut retourner aux racines chrétiennes, pour que l'Europe reste l'Europe».

    L'objectif principal de cette manifestation est de prier pour la paix

    Cependant, «l'objectif principal de cette manifestation est de prier pour la paix», a rappelé le président de la conférence épiscopale de Pologne, l'archevêque Stanislaw Gadecki, interviewé par la chaîne RMF FM.

    La date du 7 octobre n'a pas été choisie au hasard. C'est celle de la fête du Rosaire de la Vierge Marie, célébrant la victoire, en 1571, de la chrétienté sur les Turcs lors de la bataille navale de Lépante.

    Une victoire attribuée à l'époque par l'Eglise à la récitation du chapelet «qui a sauvé l'Europe de l'islamisation», rappellent les organisateurs – la fondation Solo Dios Basta créée par deux jeunes vidéastes – sur la page web de l'événement.  

    L'islam est perçu comme une menace par bon nombre de Polonais, tandis que le gouvernement de droite conservatrice, soutenu par une partie importante de l'opinion, refuse d'accueillir des migrants sur le sol national, où les musulmans sont extrêmement peu nombreux (quelque 20 000 individus, sur une population totale de près de 38 millions de personnes).

    Au total, 22 diocèses jouxtant les frontières participent à l'événement. Les fidèles se sont rassemblés dans quelque 200 églises pour assister d'abord à une conférence et à une messe, avant de se rendre à la frontière même pour y réciter leur chapelet.

    Des prières ont aussi été dites dans les chapelles de quelques aéroports internationaux. Des paroisses polonaises à l'étranger, jusqu'en Nouvelle-Zélande, ont annoncé leur participation à distance.

  • Le pape François ? Un conservateur selon le cardinal Tagle

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    D'Antoine-Marie Izoard sur le site de l'hebdomadaire "Famille chrétienne" :

    Cardinal Tagle : « Le pape François est un conservateur ! »

    EXCLUSIF MAG – L’archevêque de Manille, le cardinal Luis Antonio Tagle, est façonné par sa rencontre avec les pauvres. De passage en France, il nous a accordé un entretien exceptionnel.

    Pétri d’humilité et légèrement timide, le cardinal Luis Antonio Tagle ne court pas après les interviews. Celui que l’on surnomme Chito, un diminutif donné par sa mère, a pourtant accepté de nous recevoir à l’occasion d’un bref passage en France. C’est au sanctuaire de Lisieux, où il était venu célébrer les fêtes de sainte Thérèse les 30 septembre et 1er octobre derniers, que nous l’avons rencontré. Ce jour-là, il fêtait également dans la discrétion le 90e anniversaire de sa mère, avec quelques proches, à la veille de se rendre avec eux au Mont-Saint-Michel. Puis il a vite repris le rythme fou qu’impose la responsabilité d’un diocèse qui compte près de 3 millions de fidèles et la présidence de Caritas Internationalis, réseau qui rassemble 165 organisations catholiques sur tous les continents.

    Le parcours épiscopal de ce prélat de 60 ans, que certains voient un jour monter sur le trône de Pierre, est fortement marqué par les trois derniers pontificats. Nommé évêque d’Imus par Jean-Paul II alors qu’il n’a que 44 ans, c’est Benoît XVI qui fait de lui en 2011 l’archevêque de Manille, et qui l’élèvera au cardinalat un an plus tard. Il n’a alors que 55 ans. Aujourd’hui, il est l’un des confidents du pape François, qui voit en lui un allié dans le combat pour les plus faibles, les pauvres en premier lieu.

    Peu connu chez nous, le cardinal Tagle a accepté de se livrer, aidant aussi à mieux comprendre la figure du pape François. Comme à son habitude, au fil de l’entretien, il est passé du rire aux larmes. 

    Éminence, parlons d’abord un peu de vous… Comment, alors que vous vouliez être médecin, êtes-vous finalement devenu prêtre ?

    Je participais à un groupe de jeunes insérés dans la vie paroissiale, comme une initiation, mais j’avais en tête mes futures études de médecine. Pourtant le témoignage d’un prêtre, l’aumônier de notre groupe, m’a impressionné. Puis le coup final a été porté par un autre prêtre qui m’a dit qu’il existait une très bonne université jésuite, cependant très coûteuse, pour effectuer mes études de médecine et m’a encouragé à passer un examen pour obtenir une bourse d’études. J’ai passé cette épreuve mais il s’agissait en fait, je ne le savais pas, d’un examen d’entrée au séminaire… et j’ai échoué !

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  • L'option bénédictine : la réponse face à un monde déchristianisé

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    XVM03473a88-aaa0-11e7-8269-811617cc40e3-200x300.jpgD'Eugénie Bastié sur "FigaroVox" (lefigaro.fr) :

    Est-il encore possible d'être chrétien dans un monde qui ne l'est plus ?

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Relativisme des valeurs, société de consommation, crise spirituelle...dans Le pari bénédictin, le journaliste américain Rod Dreher constate que les Chrétiens ont perdu la bataille culturelle. Il les invite à reformer des communautés vivantes, loin de la « société liquide ».

    Rod Dreher est un des rédacteurs principaux du The American Conservative. Il est l'auteur de quatre livres: The Little Way of Ruthie LemingCrunchy ConsHow Dante Can Save Your Life, etThe Benedict Option. Ce dernier vient d'être traduit chez Artège sous le titre «Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus- Le pari bénédictin».

    FIGAROVOX.- Dans votre livre, vous dites que les chrétiens ont perdu la bataille culturelle et vous plaidez pour une «retraite stratégique». Quand et pourquoi les Chrétiens ont-ils perdu la bataille?

    Rod DREHER.- Le récit classique dans la droite religieuse américaine est que c'est arrivé dans les années 1960, avec la révolution sexuelle. Je pense que ça remonte à bien plus loin.

    Dans mon livre, je remonte jusqu'au nominalisme dans le haut Moyen-âge mais je comprends bien que c'est très abstrait. Je crois que le point clé c'est les Lumières, qui nous ont coupé de nos racines chrétiennes.

    Ensuite cela s'est aggravé avec société de consommation, les nouvelles technologies, le relativisme.Tout cela fait qu'il est de plus en plus difficile de vivre avec la vérité chrétienne dans le monde. Dans une société de plus en plus individualiste coupée de la tradition, la seule autorité qui apparaisse comme justifiée est le moi. C'est ce que le philosophe Zygmunt Bauman appelle la société liquide. Il n'y a plus de bien commun, ce qui gouverne la politique est désormais l'émotion. C'est ce que le philosophe MacIntyre appelait l'émotivisme, qui règne autant à droite qu'à gauche.

    Ne pensez-vous pas que l'évangélisme soit le comble de l'émotivisme individualiste?

    Je crois que beaucoup d'évangéliques aux Etats-Unis sont plus catholiques que les catholiques, dans le sens où ils croient davantage à ce que l'Eglise enseigne.

    J'ai été catholique avant de me convertir à l'orthodoxie. Je lisais Jean-Paul II et je trouvais cela formidablement nourrissant. Mais en entrant dans l'Eglise je me suis rendu compte que les catholiques américains pratiquaient en réalité une forme de protestantisme.

    La plupart des églises américaines prêchent ce que les sociologues Christian Smith et Melinda Lundquist Denton appellent le «déisme éthico-thérapeutique», une version molle et édulcorée du christianisme qui en gros affirme qu'il faut être gentil et que les bons iront au paradis.

    Une version totalement compatible avec le monde moderne et qui rejette la Tradition.

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  • Bâtir le Royaume ?

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    Une opinion de Jean-Pierre Snyers :

    Bâtir le Royaume?

    Une erreur très répandue consiste à dire que le Royaume (de Dieu, des cieux) doit être construit, édifié par les chrétiens. Que de fois hélas n'entendons-nous pas cette affirmation dans nos églises! Si, dans le Nouveau Testament, ce mot est associé avec les verbes "chercher", "annoncer", "être", "venir", "recevoir" ou "prêcher", jamais il ne l'est avec des verbes comme "bâtir", "travailler" "édifier", ou "construire". L'expression "Travailler à l'édification du Royaume" (qui relève plus de la politique que de l'Evangile) est inconnue des textes bibliques. Par contre, quand Jésus affirme clairement que celui-ci n'est pas de ce monde, quand il invite à prier son Père pour qu'il vienne, il signifie par là qu'il s'agit d'une réalité non pas matérielle mais spirituelle qui, loin de monter de la terre vers le ciel, descend du ciel vers la terre. Rien à voir donc avec une quelconque agitation qui inviterait les chrétiens à s'investir dans des projets qui, s'ils sont humainement valables, n'en restent pas moins étrangers au regard de la signification du mot "Royaume" que donnent les textes du Nouveau Testament.  

    Jean-Pierre Snyers, 4190 Ferrières, Belgique (jpsnyers.blogspot.com)

  • "Colonne vertébrale" : une tribune de Jean-Pierre Snyers

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    Colonne vertébrale

    "Le christianisme est une religion du salut dans l'au-delà et non un projet social ou politique pour ce bas monde" (Paul Veyne, professeur au collège de France). Pas la peine d'insister sur le fait qu'une telle formulation rejoint avec force ce qu'est la Prédication apostolique. Ce ne sont évidemment pas les apôtres qui s'inscriraient en faux par rapport au fait que notre vie sur terre n'est qu'un feu de paille au regard de celle qui, éternelle, réclame notre conversion au seul Sauveur et Rédempteur.

    Hélas, ce qui était évident, essentiel pour eux est, à mon sens, devenu tellement dénaturé, liquide ou perdu dans un langage  embrouillé, qu'il en résulte que les conséquences (la pratique) de ce qu'est la foi (reprises dans le Credo) sont finalement considérées comme étant la foi elle-même. Si les comportements (la praxis) passent avant la doctrine; si ceux-ci deviennent le socle au détriment de la Vérité, on aboutit inexorablement à une religion qui finit par ne plus se distinguer de l'humanisme. Le drame, c'est qu'à travers une telle conception ( à partir du moment où les conséquences deviennent la cause),  l'axe central du message chrétien est renversé.

    Quand saint Paul décrit clairement ce qu'est l'Evangile (1 Cor 15; 1-8) et quand il applique le mot "anathème" à ceux qui en annonceraient un autre (Galates; 1, 7-9), il nous montre avec force le coeur de sa prédication, l'axe du christianisme duquel dépend tout le reste. Dès lors, quiconque s'aventurerait à mettre une réalité autre que cet axe-là, quiconque n'accorderait plus à la Vérité la première place qui lui revient, devient  du même coup un faux prophète; un homme qui, sous couvert de discours philanthropiques, trahit la foi apostolique et son message central qui vise le salut éternel de l'âme.

    En ces temps de confusion doctrinale, de catéchèses vidées de leur substance, il me semble plus qu'urgent de prendre conscience qu'il n'y a aucun christianisme qui ne repose pas d'abord sur les cinq mots qui le caractérisent et qui sont: création, chute, incarnation, rédemption, résurrection. Puisse un jour dans l'Eglise cette colonne vertébrale retrouver enfin sa place centrale; une place sans laquelle ce que certains appellent faussement "l'Evangile" n'est plus qu'un corps flasque, sans vie; un prétexte au service d'une idéologie calquée sur l'esprit du monde.

    Jean-Pierre Snyers, 4190 Ferrières, Belgique

    Adresse blog: jpsnyers.blogspot.com

  • L'attitude spirituelle essentielle : le principe et fondement de saint Ignace

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    PRINCIPE ET FONDEMENT

    « Exercices Spirituels » de saint Ignace, n° 23

    L’homme est créé pour louer, révérer et servir Dieu notre Seigneur 
    et par là sauver son âme, 
    et les autres choses sur la face de la terre sont créées pour l’homme
    et pour l’aider dans la poursuite de la fin pour laquelle il est créé.

    D’où il suit que l’homme doit user de ces choses
    dans la mesure où elles l’aident pour sa fin
    et qu’il doit s’en dégager dans la mesure
    où elles sont pour lui un obstacle à cette fin.

    Pour cela il est nécessaire de nous rendre indifférents 
    à toutes les choses créées, 
    en tout ce qui est laissé à la liberté de notre libre-arbitre et ne lui est pas défendu ;
    de telle sorte que nous ne voulions pas, pour notre part, davantage 
    la santé que la maladie,
    la richesse que la pauvreté,
    l’honneur que le déshonneur,
    une vie longue qu’une vie courte
    et de même pour tout le reste,
    mais que nous désirions et choisissions uniquement
    ce qui nous conduit davantage 
    à la fin pour laquelle nous sommes créés.

  • Marie Faustine Kowalska (5 octobre)

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    Faustina5.jpgMARIE FAUSTINE KOWALSKA 1905-1938 (Vatican.va)

    Soeur MARIE FAUSTINE, apôtre de la Miséricorde Divine, compte aujourd'hui parmi les Saints les plus célèbres de l'Eglise. Par son intermédiaire, le Seigneur Jésus transmet au monde entier Son grand message de la Miséricorde Divine et montre un modèle de perfection chrétienne fondée sur la confiance en Dieu et sur une attitude miséricordieuse envers le prochain.

    Elle est née le 25 août 1905, troisième des dix enfants de Marianna et Stanisław Kowalski, agriculteurs dans le village de Głogowiec. Au baptême, dans l'église paroissiale de Świnice Warckie, elle a reçu le prénom d'Hélène. Depuis son enfance, elle se distingua par l'amour de la prière, l'assiduité, l'obéissance et par une grande sensibilité à la misère des hommes. A neuf ans, elle a fait sa Première Communion qu'elle a profondément vécue, consciente de la présence de l'Hôte Divin dans son âme. Elle a fréquenté l'école pendant moins de trois ans. Adolescente, elle a quitté la maison familiale pour gagner sa vie et pour aider ses parents comme servante dans des familles aisées à Aleksandrów, Łódź et Ostrówek.

    Elle a senti la vocation dans son âme dès l'âge de sept ans, mais ses parents n'étant pas d'accord pour qu'elle entre dans les ordres, elle a essayé d'étouffer cette voix intérieure. Cependant, exhortée par la vision du Christ souffrant, elle est partie pour Varsovie où, le 1er août 1925, elle a rejoint la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde. Devenue Sœur Marie Faustine, elle a passé au couvent treize ans, en remplissant les fonctions de cuisinière, de jardinière et de Sœur portière dans plusieurs maisons de la Congrégation, le plus souvent à Płock, Wilno et Cracovie.

    Rien ne trahissait à l'extérieur sa vie mystique d'une extrême richesse.

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