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Spiritualité - Page 339

  • Les chrétiens sont invités à porter la lumière du Christ dans le monde

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    De Radio Vatican :

    Audience générale: Porter la lumière du Christ dans le monde

    «Que veut dire être chrétien ? C’est regarder la lumière, continuer à professer la foi en la lumière, même quand le monde est enveloppé par la nuit et les ténèbres». Ces paroles, François les illustre en rappelant les rites antiques du baptême, quand les catéchumènes, regardant vers l’occident, renonçaient à Satan ; avant de se tourner vers l’abside, en direction de l’Orient où le soleil se lève, pour professer leur foi en la trinité.

    Par la grâce du baptême, les chrétiens «ne croient pas en l’obscurité, mais en la clarté du jour; ne succombent pas à la nuit, mais espèrent en l’aurore; ne sont pas défaits par la mort, mais aspirent à ressusciter».

    «La vie de l’Église est contagion de lumière»

    «Nous sommes ceux qui croient que Dieu est père (…), que Jésus est descendu parmi nous (…), que l’Esprit Saint œuvre sans arrêt pour le bien de l’humanité et du monde»: «voilà la lumière», répète le Pape, «voilà l’espérance qui nous réveille chaque matin !»

    Cette lumière est appelée à se propager, comme le cierge pascal le jour de Pâques mais aussi à chaque baptême, lorsqu’on y allume la bougie remise aux parents ou au catéchumène. «La vie de l’Église est contagion de lumière», souligne le Pape, avant de se demander si l’histoire retiendra de nous «que nous avons été capable d’espérance, ou que nous avons mis notre lumière sous le boisseau.»

    Pour toujours se souvenir de transmettre cette lumière d’espérance, le Saint-Père donne un conseil: trouver et «se rappeler la date de notre baptême!»

    (RV) Après la pause estivale du mois de juillet, le Pape François a repris ce matin les audiences générales. Devant près de 7.000 pèlerins réunis en salle Paul VI dans un climat festif, le Saint-Père a poursuivi son cycle de catéchèses sur l’espérance chrétienne. Revenant sur le rite du baptême, il a exhorté les fidèles à porter la lumière du Christ dans le monde.

  • Karl Rahner, le théologien qui a enseigné comment se rendre au monde

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    De Jeanne Smits sur le site "Réinformation TV" :

    Karl Rahner, le théologien qui a signé la capitulation face au monde 

    On n’en finit pas de mesurer les effets de la théologie erronée de Karl Rahner. L’observatoire international sur la doctrine sociale de l’Eglise « Cardinale Van Thuân » a publié au début de juillet une chronique hispanophone du dernier livre de Stefano Fontana, La nuova Chiesa di Karl Rahner (« La nouvelle Eglise de Karl Rahner, le théologien qui a enseigné comment se rendre au monde »). Ce texte sur la capitulation face à la mondanité vient heureusement compléter des articles similaires comme celui traduit depuis l’italien en avril dernier par le site benoit-et-moi et montrant comment le théologien jésuite a profondément influencé les récents synodes sur la famille.

    Le nouvel article, signé Silvio Brachetta, éclaire de manière particulièrement intéressante le véritable renversement qu’a opéré la théologie de ce penseur allemand, en partant du constat déjà fait en 1980 par le cardinal Giuseppe Siri dans Getsemani : l’évêque de Gênes y montrait comment Rahner a inventé « le concept du surnaturel non gratuit » qui se trouve à la racine de ses erreurs théologiques.

    Le monde selon Karl Rahner

    Brachetta résume : pour Rahner, le surnaturel est « nécessairement » lié à la nature humaine, mais si cela était vrai la grâce ne serait plus gratuite, ne serait pas un don, et ne pourrait être acceptée ou rejetée librement par l’homme. La gratuité obligatoire en quelque sorte. A partir de là la foi devient inutile dès lors que Dieu fait déjà partie de l’homme que celui-ci le veuille ou non, notait le cardinal Siri.

    Le livre de Fontana cherche à montrer que cette idée s’est répandue bien au-delà de l’esprit du théologien hétérodoxe, contaminant une grande partie de la théologie de ces 60 dernières années. « Il semble avoir gagné », souligne Fontana, rappelant qu’à l’université pontificale du Latran, peu après la clôture du concile Vatican II, une enquête auprès des séminaristes y faisant leurs études révélait que la majorité d’entre eux tenait Rahner pour le plus grand théologien catholique de tous les temps, loin devant saint Thomas d’Aquin et saint Augustin.

    Le présupposé central de la philosophie de la théologie de Rahner se résume à une méthode assumée sous le nom du « transcendantal moderne » : dans la modernité, on ne conçoit plus une relation directe avec la réalité à connaître, mais on estime que l’homme voit le monde travers des lentilles dont il ne peut se libérer. C’est une vision qui modifie ou limite l’objet de la connaissance rendant impossible toute certitude, toute conclusion à son sujet, qu’il s’agisse d’une chose matérielle ou de Dieu lui-même.

    Karl Rahner, le théologien du « trou de la serrure »

    Dans cette optique, chaque théologien regarde par son propre « trou de la serrure ». Pour Fontana, celui de Rahner se résumerait ainsi : « Dieu se révèle dans l’obscurité qui précède et entoure le trou de la serrure » – et encore, de manière « athématique », privée de contenu. Ce qui devient intéressant dès lors, c’est ce qui se trouve au-delà du trou de la serrure : le monde de l’expérience et des paroles humaines, dont la relation avec la vérité ne peut qu’être équivoque, faite de doutes et d’incertitudes, puisque des critères de jugement se trouvent en-deçà de la serrure, là où je me trouve et là où se trouve Dieu mais où règnent le silence et l’obscurité. Ce qui aboutit à un subjectivisme total.

    La gnoséologie de Rahner rappelle celle de Kant mais plus encore celle d’Heidegger pour qui l’homme s’interrogeant sur l’être se trouve à l’intérieur du problème et ne peut pas avoir une connaissance d’un objet qui ne soit pas en même temps une connaissance subjective. « Il s’agit d’une reddition inconditionnelle face à l’opinion, au point de vue personnel. Si en outre, le sujet est défectueux, il va également rendre défectueux l’objet, le monde, Dieu, mon expérience dans le monde, la vérité du monde et celle de Dieu », observe Silvio Brachetta.

    Cette théologie n’a rien à voir avec la connaissance imparfaite que les philosophies classiques ont bien perçue et identifiée, sans jamais tomber dans l’erreur de penser que l’homme ne pouvait pas atteindre la vérité. Le classique situe le critère du jugement sur le monde bien au-delà du cosmos et accepte l’aide d’un Dieu qui se révèle et qui parle, dépassant les limites de la phénoménologie.

    Capitulation face au monde puisque le temps est supérieur à la vérité !

    Avec Rahner, c’est au fond la métaphysique qui disparaît, et avec elle tous les contenus liés au concept de nature, d’essence et de substance. Au bout du compte, vient l’impossibilité de concevoir une nature humaine et chez Rahner comme chez Heidegger avant lui, cet existentialisme mène à dire que « l’homme n’a pas de nature dans la mesure où il est un être historique ». Dans cette logique, l’être se fluidifie et se transforme sans cesse dans le temps et dans l’histoire, ce qui rend évidemment inopérante la loi naturelle et impossible tout discours en relation avec le surnaturel. Et ce aussi bien pour l’histoire sacrée que pour l’histoire profane.

    Partant de ce point de vue, Rahner a suivi les suggestions de la théologie protestante du XXe siècle en vue de la « déshellénisation » du christianisme afin de le purger des catégories de la philosophie grecque. On évacue la doctrine qui permet de discerner le temps présent, c’est la praxis qui se voit attribuer le primat absolu et toute conclusion de la pensée se devrait de suivre le devenir historique. Doctrine, dogme, enseignement : tout est dès lors absorbé par l’historicisme, tout est en relation avec les époques et coutumes ; et d’ailleurs tout peut être remis en question et évoluer, y compris la Révélation. Celle-ci se réalise dans l’immanence de l’histoire et elle ne doit jamais être tenue pour achevée, voilà le sens de la théologie de Rahner dégagé par Fontana.

    Le théologien Karl Rahner fait suite à Kant, Heidegger, Hegel

    Ce faisant, à la suite du protestantisme, cette théologie prive la foi des catégories rationnelles et s’oppose – à la manière d’une antithèse – à la raison. Et chaque homme, où qu’il se trouve, se situe à égale distance de la Révélation et de la vérité. Dans ce contexte, l’Eglise enseignante et l’évangélisation deviennent inutiles – et les hommes sont tous chrétiens, qu’ils le sachent ou non. A partir de là, il n’y a plus lieu de gouverner d’enseigner ou de sanctifier qui que ce soit, mais de se mettre à l’écoute du non-croyant et de l’accueillir.

    Voilà le fond réel des priorités que beaucoup d’évêques fixent à l’action pastorale, observe Brachetta, ce qui va de pair avec la dévaluation du thomisme et la promotion du dialogue à n’importe quel prix – sans compter la recherche du consensus, de préférence en utilisant le langage du monde.

    On ne sera pas surpris par le rappel du fait que le cardinal Kasper, qui joua un rôle tellement proéminent lors des synodes sur la famille, est de formation totalement rahnerienne, épousant son rejet maçonnique du dogme selon l’acception traditionnelle du mot. Kasper pense qu’il faut « considérer le dogme comme intermédiaire entre la parole de Dieu et la situation de vie de la communauté chrétienne ». De vérité définitive, le dogme devient dès lors « une simple expression linguistique qui doit se plier face à la situation réelle de la personne et des perceptions historiques modifiées ».

    Et c’est bien ainsi que le modernisme nous vend aujourd’hui l’idée d’une vérité qui ne cesse de changer et d’exigences qui varient selon les circonstances et les temps : on peut s’étonner avec Brachetta et Fontana de ce que Rahner n’ait jamais été condamné – il était expert au Concile à la demande de Jean XXIII. La crise que nous vivons aujourd’hui a des racines profondes.

  • Que faire pour réformer l’Eglise ? Se réformer soi-même

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    De Michel Janva sur le blog « Salon beige » :

    « Prions pour le pape, la curie et nos pasteurs. Lu sur Infocatho :

    ‘Nous allons bientôt fêter Notre-Dame de l’Assomption, figure de l’Eglise triomphante. Prions-la pour l’Eglise militante et tout spécialement pour nos pasteurs. Malheureusement, l’Épouse sans tache est trop souvent défigurée par les péchés de ses fils. Ainsi avons-nous appris avec effroi la nouvelle de ces orgies homosexuelles, où la drogue coulait à flot, à deux pas de Saint-Pierre de Rome ; ou encore les “ennuis” du Cardinal Pell.

    Mais, plus grave encore peut-être, la foi elle-même est parfois abandonnée par ceux-là mêmes qui ont reçu du Christ mandat de l’annoncer jusqu’aux extrémités de la terre.

    Mais, ces prières doivent aussi s’accompagner de notre propre réforme intellectuelle, morale et spirituelle. Mère Teresa répondait malicieusement  à un journaliste qui l’interrogeait sur ce qui n’allait pas dans l’Eglise : “Vous et moi.” Ce sont nos péchés qui défigurent l’Eglise qui, malgré tout, demeure sous les souillures l’Épouse immaculée du Verbe de Dieu.

    Nous vous proposons donc, amis lecteurs d’Infocatho, de vous inscrire ici, soit pour jeûner, au moins une fois avant le 15 août, soit pour réciter une dizaine de chapelet, pour l’Eglise, le Pape et nos pasteurs, et notre propre conversion.’

    Michel Janva »

    JPSC

  • L'Institut du Christ-Roi se développe

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    De Philippe Maxence sur le site du bi-mensuel « L’Homme Nouveau » (27 juillet)

    Mgr Wach.jpg« Mgr Gilles Wach (à gauche sur la photo) est le fondateur et le prieur général de l'Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre (ICRSP) société de Vie Apostolique en forme canoniale de Droit Pontifical dont la principale mission est la formation de futurs prêtres en son séminaire de Gricigliano (Italie). Il a bien voulu répondre à nos questions sur le développement de cet institut et sur la portée du motu proprio Summorum Pontificum dont on a fêté le 7 juillet dernier les dix ans d'application.

     

    L'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre (ICRSP) que vous dirigez a eu la grâce de plusieurs ordinations cette année encore. Les vocations ne se tarissent donc pas ?

    Notre Institut a effectivement depuis plusieurs années la grâce de nombreuses ordinations sacerdotales, 29 depuis 2015 dont 6 cette année. Nos maintenant 106 chanoines exercent leur ministère sur trois continents, dans treize pays. C'est S.E.R. le Cardinal Burke  qui cette année encore nous a fait l'honneur de venir ordonner nos prêtres, tandis que S.Exc.R. Mgr Pozzo, secrétaire de la Commission Pontificale Ecclesia Dei est venu ordonner 13 diacres et sous-diacres pour notre Institut.
    Ces vocations viennent du monde entier, en particulier d'Europe et de France. Notre maison de formation, le séminaire international Saint-Philippe-Néri de Gricigliano, situé à côté de Florence en Italie, s'apprête à recevoir en septembre 2017 plus de 20 nouveaux séminaristes en première année de formation. A ceux-là s'ajoutent une quinzaine de jeunes hommes qui vont passer une année de discernement dans nos maisons aux États-Unis, en Angleterre, en Allemagne, en Italie, en France.
    Au total, c'est une centaine de vocations que nous accueillons actuellement pour les former au sacerdoce, dont 9 diacres.

    Notre Institut compte également des oblats, c'est à dire de jeunes hommes qui se sentent destinés à se consacrer au sacerdoce de Jésus Christ Souverain Prêtre par une vie de prière liturgique avec nos chanoines, et par le service rendu au ministère sacerdotal dans notre Institut, sans avoir vocation à devenir prêtres. Ils sont actuellement une dizaine dans notre Institut, et autant en formation dans nos différentes maisons. Ils représentent 10% de nos membres, ce qui est une part importante et souvent méconnue de notre Institut ; leur aide est pourtant précieuse dans nos apostolats ; grâce à Dieu, leur nombre aussi est en croissance.

    Je n'oublie pas nos sœurs Adoratrices, qui elles aussi attirent de nombreuses vocations, probablement cinq ou six nouvelles postulantes entreront dans les mois qui viennent. Cette branche féminine de notre Institut, présente dans trois pays, compte maintenant près de quarante religieuses. Elles apportent une grande aide à nos prêtres, d'abord dans la prière à leurs intentions, mais aussi en participant à divers labeurs apostoliques.

    Quelle est la spécificité de votre Institut qui explique l'attirance toujours nombreuse de jeunes hommes (ou de jeunes filles pour la branche féminine) en son sein ?

    Je constate tout d'abord que ces vocations viennent pour la plupart d'elles-mêmes frapper à notre porte ; il n'y a pas chez nous de communication "pastorale" particulière sur ce sujet. Plusieurs de nos prêtres et de nos séminaristes ont connu notre Institut seulement à travers nos sites internet ! Tous ces jeunes hommes sont attirés par le sens du Beau, principalement dans la liturgie. Bon nombre d'entre eux découvrent la forme extraordinaire tardivement, et ils y trouvent la réponse à cette soif intérieure qui les brûle.

    Notre vie canoniale, qui met à la première place la célébration du Saint Sacrifice de la Messe et le chant de l'Office Divin, est en quelque sorte le moyen voulu par la Providence pour l'épanouissement de ces vocations. C'est à travers cette liturgie soignée que nous participons dès ici-bas à la splendide liturgie de la Jérusalem céleste.

    Ces vocations, tout en restant résolument apostoliques, recherchent aussi une communauté pour éclore. A l'école de nos saints patrons, saint François de Sales pour sa spiritualité centrée sur la charité, saint Thomas d'Aquin pour les études et saint Benoît pour la liturgie, ces jeunes gens approfondissent au fur et à mesure et se nourrissent davantage du charisme propre de notre Institut.

    Il semble donc que la Providence continue de nous envoyer des vocations tant que nous demeurons fidèles à mettre Dieu à la première place par une vie liturgique soignée et par une observation fidèle de la forme canoniale de nos Constitutions telles qu'elles ont été reconnues par le Saint-Siège.

    Il en est de même pour nos sœurs Adoratrices qui "suivent le même esprit, prient pour la sanctification des prêtres, et particulièrement des membres de l’Institut, dont elles soutiennent l’apostolat."
     

    Institut international, vous venez d'ouvrir, je crois, un nouveau lieu d'apostolat en Angleterre, mais vous êtes aussi présent ailleurs ?

    Notre Institut est effectivement en plein extension, et à l'issue de notre Chapitre Général qui se tiendra fin août, nous pourrons annoncer notre implantation dans plusieurs nouveaux apostolats, aux États-Unis, en France, en Angleterre, etc. Nous essayons de répondre, partout où cela est compatible avec notre vie communautaire, aux demandes des évêques qui souhaitent dans leur diocèse avoir l'aide de chanoines de l'Institut et faire bénéficier leurs fidèles des richesses de la forme extraordinaire du rite romain.

    Le développement de notre apostolat en Angleterre est à ce titre en effet significatif. Deux évêques nous ont depuis plusieurs années accueillis avec une très grande bienveillance dans leurs diocèses, l'évêque de Shrewsbury, S.Exc.R. Mgr Davies, qui a conféré les Ordres mineurs à nos séminaristes cette année, et l'évêque de Lancaster, S.Exc.R. Mgr Campbell. Ils nous ont confié la charge de splendides sanctuaires dont l’un (New Brighton) était fermé au public, faute d’entretien suffisant. Nos sanctuaires ont la mission de promouvoir la dévotion Eucharistique et la célébration de tous les Sacrements dans la forme extraordinaire. Pour la rentrée prochaine, S.Exc.R. Mgr Campbell confie à notre Institut une nouvelle église à Preston, dédiée à Saint Thomas de Cantorbéry et aux Martyrs Anglais ; elle sera désormais desservie par l’Institut comme sanctuaire pour la dévotion aux Martyrs anglais (les catholiques, principalement des prêtres, qui furent martyrisés pour leur foi entre 1535 et 1679 - beaucoup provenant du comté du Lancashire, dont dépend Preston), dont l’église possède actuellement plusieurs reliques insignes. Mgr Campbell a aussi donné son accord à l'ouverture d'une école où nos chanoines œuvreront. Enfin, en novembre 2017, une maison de formation pour l’Institut sera aussi ouverte, où de jeunes hommes pourront apprendre le français et suivre une formation préparatoire à leur entrée éventuelle dans l’Institut (comme séminaristes ou comme oblats).

    D'un pays à l'autre, et même d'un continent à l'autre puisque nous sommes présents de l'île Maurice aux États-Unis, en passant par le Gabon et bien sûr la plus grande partie des pays d'Europe, les mentalités sont très différentes, mais il existe un point commun : les fidèles restent universellement assoiffés de Dieu. L'on mesure partout les immenses bienfaits que la présence d'un prêtre ou d'une communauté de prêtres peut apporter en ouvrant grand le trésor des sacrements : que ce soit dans les paroisses, églises, chapelles, écoles, hôpitaux ou toute autre œuvre qui nous est confiée.

    Le 7 juillet dernier, nous avons fêté les 10 ans du motu proprio Summorum Pontificum. Quel bilan en tirez-vous ?

    Le Motu Proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI avait pour objectif de permettre une diffusion aussi large et généreuse que possible de la forme extraordinaire du rite romain.
    Celui-ci a déjà porté de nombreux fruits sur ce plan là, et dans le monde entier nous avons pu assister à la multiplication des célébrations dans l'usus antiquior, aussi bien par des prêtres appartenant à des communautés dépendant d'Ecclesia Dei que par des religieux ou des prêtres diocésains : la Messe traditionnelle a en quelque sorte enfin retrouvé en pratique le droit d'exister, même si l'on peut regretter que l'application ait été bien parcimonieuse et réticente dans un certain nombre d'endroits où toutes les conditions sont pourtant remplies.

    Ce Motu Proprio restera dans l'Histoire comme l'un des actes majeurs du Pontificat de Benoît XVI, sa portée ne se limite absolument pas aux groupes de fidèles, d'ailleurs de plus en plus nombreux, qui en bénéficient directement. La liturgie traditionnelle a été officiellement rendue à l’Église, et par le même fait, l’Église a été rendue à la liturgie. Comme le notait à l'époque le Cardinal Ratzinger, la crise dans l’Église provient d'abord de la crise dans la liturgie, et dans cette perspective, c'est seulement par une restauration de la liturgie qu'une solution à cette crise peut être espérée. La Providence suscitera certainement de grands liturges et hommes de prières comme furent Durand de Mende, Mgr Gromier ou ces deux fils de Saint Benoît : dom Guéranger au XIX° et le cardinal Schuster au XX°.

    Permettez-moi de vous citer quelques phrases que Dom Guéranger écrivait dans son Introduction à l'Année liturgique :

    Or, sur cette terre, c'est dans la sainte Église que réside ce divin Esprit. Il est descendu vers elle comme un souffle impétueux, en même temps qu'il apparaissait sous l'emblème expressif de langues enflammées. Depuis lors, il fait sa demeure dans cette heureuse Épouse; il est le principe de ses mouvements; il lui impose ses demandes, ses vœux, ses cantiques de louange, son enthousiasme et ses soupirs. De là vient que, depuis dix-huit siècles, elle ne se tait ni le jour, ni la nuit ; et sa voix est toujours mélodieuse, sa parole va toujours au cœur de l’Époux.
    Tantôt, sous l'impression de cet Esprit qui anima le divin Psalmiste et les Prophètes, elle puise dans les Livres de l'ancien Peuple le thème de ses chants ; tantôt, fille et sœur des saints Apôtres, elle entonne les cantiques insérés aux Livres de la Nouvelle Alliance ; tantôt enfin, se souvenant qu'elle aussi a reçu la trompette et la harpe, elle donne passage à l'Esprit qui l'anime, et chante à son tour un cantique nouveau ; de cette triple source émane l'élément divin qu'on nomme la Liturgie. La prière de l’Église est donc la plus agréable à l'oreille et au cœur de Dieu, et, partant, la plus puissante.
     

    La sainte liturgie est ce pont dressé vers le Ciel qui nous met en contact direct et immédiat avec le Seigneur. Œuvre d’amour par excellence, le culte divin constitue le renouvellement, l’actualisation, la continuation de la Passion du Christ ; et de découvrir à la médiocrité du siècle la miséricorde du Sauveur, et d’en dispenser les innombrables faveurs. Que ce soit dans la sainte Eucharistie – le Sacrement d’amour par antonomase -, la vie sacramentelle ou le chant de l’office divin, Notre-Seigneur continue à inonder le monde de ses grâces.

    Je suis convaincu que la grande richesse de la forme extraordinaire encourage et stimule ce contact de l'âme avec Dieu, que ce soit l'âme du prêtre qui célèbre le saint Sacrifice ou l'âme des fidèles qui y participent. Nos prédécesseurs dans la Foi ont pendant des siècles puisé dans ce réservoir comme à une fontaine d'eau vive, et le pape Benoît XVI a rouvert un accès facile à ce trésor : ne nous lassons pas de le faire découvrir !

    La liturgie romaine traditionnelle est essentiellement théocentrique. N'est ce pas ce qui manque terriblement à notre monde actuel : la présence de Dieu ?
    Si Dieu ne règne pas par sa présence, Il règne par son absence et c’est l’enfer. C’est un peu paraphraser ce que disait le grand Cardinal Pie, évêque de Poitiers au XIXe siècle :

    ‘de toute façon, Dieu règne toujours, soit par les malheurs dus à son absence, soit par les bienfaits de sa présence’.

    Donnons la primauté à Dieu en tout, et d'abord dans le culte qui lui est dû ; l’Église et l'humanité ne s'en trouveront que mieux ; voilà le vrai remède. Que l'Esprit Saint ouvre les cœurs et les esprits à ses ministres sacrés pour en faire des instruments humbles et fidèles à son service ».

    Ref. L'Institut du Christ-Roi se développe : notre entretien avec Mgr Wach

    JPSC

  • Vient de paraître : le magazine « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle » : n° 103, été 2017

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison de l’été 2017. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation.

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    Au sommaire de ce numéro n° 103 (été 2017) : 

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    Fête-Dieu 2017 à Liège 

    Brève histoire du sacrement de pénitence (V et fin)

    A propos de l’affaire Mercier : Savonarole réanimé à Louvain-la-Neuve

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    Rome et le monde : 

    Les 90 ans de Benoît XVI

    Emmanuel Macron et Dieu

    La célébration du centenaire des apparitions de Fatima

    Liturgie : l’héritage de Benoît XVI en péril ? 

    Belgique:

    L’ « Affaire Mercier » et le rôle d’une université catholique

    Les Frères de la Charité de Belgique autorisent l’euthanasie dans leurs centres psychiatriques

    Le régime des cultes en Belgique : reconnaître la primauté de l’Etat ou obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes

    Sans Mgr Léonard, plus de vocations ?

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

     

     JPSC

  • Que deviendra la graine de la sagesse de Dieu déposée en nous ? Prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 15e dimanche du temps ordinaire

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    Prédication (archive du 10 juillet 2011) pour le 15e dimanche du temps ordinaire par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Mt 13, 1-23).

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,1-23.

    Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. 
    Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. 
    Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. 
    Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. 
    D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. 
    Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. 
    D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. 
    D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. 
    Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » 
    Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » 
    Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. 
    À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. 
    Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. 
    Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : ‘Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. 
    Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.’ 
    Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! 
    Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »
    Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. 
    Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. 
    Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; 
    mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. 
    Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. 
    Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. » 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris 

  • Eloge de la soutane

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    Lu sur le site « aleteia » :


    communautc3a9-de-saint-martin.jpg« Il y a 55 ans, les prêtres enlevaient la soutane au profit du col romain. Aujourd'hui, de plus en plus de jeunes prêtres, non affiliés à des groupes traditionalistes, n'hésitent plus à la porter. À l'occasion de son ordination récente, un prêtre a reçu une lettre d'un de ses aînés lui prodiguant de précieux conseils sur ce vêtement qui, à bien des égards, est à l'image de celui qui la porte. Voici le contenu de la lettre:

    « Cette soutane, en ce jour si spécial, doit te paraître encore plus belle qu’une robe de mariée. Tu as raison de te sentir inondé de joie à la simple idée de la porter : après tout, tu as attendu ce moment depuis tes premiers pas au séminaire.

    Mais je ne peux que te souhaiter d’être tout aussi heureux lorsque viendra l’heure d’assumer pleinement toute la signification que revêtent les couleurs de ce simple vêtement, y compris lorsque sonnera l’heure de ta mort et que ce modeste habit deviendra ton linceul. Aujourd’hui, il t’apparaît comme une robe de mariée et suscite l’enthousiasme de tes amis, de ta famille et de toi-même. Mais puisses-tu ressentir le même enthousiasme lorsqu’il sera devenu ton compagnon de solitude, la cage dans laquelle Dieu fusionnera avec toi et te purifiera, l’inconfortable ermitage de tes vieux jours.

    Rassure-toi : cette robe de mariée saura aussi être ton armure, lorsque les circonstances l’imposeront, pourvu que tu te souviennes alors de t’en servir de cette manière, comme d’une protection. En effet, porter une soutane devrait à soi seul être une forme de prière. Mais il ne faut pas croire que, sitôt le vêtement boutonné, tel soit immédiatement le cas. Cela demande un effort constant.

    Les poches. Elles sont amples et profondes : aussi, elles doivent te servir à ranger tout ce que tu partageras avec les autres. Aie toujours quelque chose à donner à ceux qui sont dans la nécessité et aux enfants. Rappelle-toi que certains apprécieront toujours un peu de l’argent dont il manque si cruellement. Tous auront besoin de ton sourire et d’un mot de consolation – au moins tout autant que de ta voix chantant les hymnes pendant la messe. Tout cela tient à une raison très simple : les gens ont avant tout besoin de savoir qu’ils sont aimés et, plus encore, de sentir que cet amour est bien réel.

    Ta soutane, si tu regardes dans sa doublure, comporte aussi une poche intérieure, sur la poitrine. Contrairement à ce que semblent croire les experts autoproclamés de la mode cléricale, elle n’a pas vocation à servir d’écrin à un stylo de grande valeur. Ranges-y plutôt précieusement les lettres auquel tu ne sais pas encore comment répondre, des notes portant le nom de ceux pour qui tu as promis de prier, les factures que tu t’es engagé à payer pour de plus miséreux que toi, les adresses des personnes à qui tu réserves une visite prochaine, conscient qu’elles ne viendront pas d’elles-mêmes te trouver, les photographies des chats, des chiens, des petits-enfants et des êtres aimés de tes paroissiens, ainsi que deux ou trois dessins que des enfants t’auront offerts. Garde cette poche bien remplie à tout moment.

    Que ta soutane soit également un roc sur lequel ton égo se brisera sitôt que tu adopteras des postures orgueilleuses, que de vaines ambitions te séduiront ou que la fierté t’envahira sans prévenir et sans que tu puisses y résister. Que cette soutane soit un roc sur lequel tu puisses prendre appui lorsque tu sentiras le courant de la vie te porter à la dérive. Ne t’inquiète pas – cette soutane sera toujours ton plus fidèle soutien. N’aie jamais peur de l’enfiler à la hâte si tu dois porter secours à ton prochain, même si tu dois pour cela paraître ridicule dans la rue et provoquer les sourires amusés de ceux qui te verront ainsi.

    Les manches se retroussent bien mieux que celles d’une simple chemise. Elles te rappelleront que la soutane n’est pas tant un uniforme qu’une tenue de travail. Néanmoins, ne retrousse ces manches que pour accomplir un travail au service des autres : ne poursuis jamais tes propres plans.

    J’espère aussi sincèrement que ta soutane portera des traces blanches. Celles dans ton dos seraient le témoignage de la sueur du travail, celles sur ton torse la marque des larmes que tu auras versé et que d’autres auront fait couler en te confiant, le visage enfoui sur ton épaule, leurs petits soucis du quotidien comme les grandes peines de leur existence. Certains tracas seront vains, d’autres blessures seront de véritables drames. Je te souhaite de voir ces traces blanches apparaître sur le tissu de ta soutane plus vite que les premiers cheveux blancs sur ton crâne.

    Ne crains pas non plus de froisser ou de salir ta soutane lorsque tu porteras secours aux nécessiteux ou aux blessés. N’hésite pas à en déchirer quelques pans pour en faire des bandages ou pour en vêtir les blessures de l’âme. Souviens-toi toujours que, dans certains cas extrêmes, elle pourra servir à d’autres de manteau pour se réchauffer ou de tente pour passer la nuit.

    Puisse le tissu de ta soutane s’user bientôt et porter les traces de l’usure aux genoux et aux épaules. Ces marques seront le signe de tes nuits de prières passées dans l’ombre à porter la croix des autres. Puisse également le tissu s’user de t’être souvent assis pour tendre l’oreille et d’avoir joué des coudes pour te frayer un chemin dans la foule. Tu devras aimer ta soutane et non la personne qui la porte. Et surtout, avant toute autre chose, aime l’Église qui te l’a donnée. Plus encore, aime le Christ, aime-le infiniment, car c’est lui qui t’a offert, toi, à l’Église. Cela suffit déjà à me rendre infiniment reconnaissant à son égard.

    PS : Tu remarqueras bien vite que presque tous les passagers dans le bus ou dans le métro sont absolument convaincus d’avoir davantage droit à garder leur place assise qu’un prêtre en soutane. Pour être tout à fait honnête, peu importe de savoir s’ils ont raison ou pas – il s’agit d’une question immatérielle et secondaire. Ce qui compte avant tout, c’est que lorsque certains te haïront, ils ne haïssent pas Dieu à travers toi. Le nombre de personnes qui te regarderont, parfois de travers, ne cessera de croître : ta soutane te donnera d’ailleurs une visibilité toute particulière. Mais elle pourra aussi en intimider d’autres, et le nombre de personne qui trouveront le courage de venir vers toi et de te parler ne cessera de diminuer.

    Peu nombreux seront ceux qui oseront te critiquer. Cela ne signifiera aucunement qu’il n’y a pas de raison de te critiquer. Ta soutane, souviens-t-en toujours, n’est pas l’emballage d’un produit fini. Le Seigneur t’a vêtu de ce tissu dans sa plus grande miséricorde pour dissimuler tes imperfections et tes faiblesses. »

    Ref. La soutane : plus qu’un uniforme, une tenue de travail

    JPSC

  • A Notre-Dame de Paris : Mélania Trump et Brigitte Macron vénèrent la couronne d’épines

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    Un peu de tourisme religieux, sans plus ? De Samuel Pruvot sur le site de « Famille chrétienne » : 

    melania-trump-brigitte-macron-et-mgr-chauvet_article.jpg« En parallèle de l’entretien de Donald Trump et d’Emmanuel Macron à l’Élysée, le 13 juillet, les deux premières dames ont visité ensemble Notre-Dame de Paris. Récit des coulisses de cette visite hors-normes par Mgr Patrick Chauvet, qui était leur guide dans la cathédrale. 

    Quel est le sens de cette visite des deux « premières dames » à Notre-Dame de Paris ?

    Elles allaient toutes les deux à la source de notre Histoire. À la source de la chrétienté. Par leur intérêt soutenu, et par toutes les questions posées, j’ai senti un réel désir chez elles de découvrir cette histoire « magique » de Notre-Dame. Nous avons commencé par la célèbre statue de la Vierge. Je leur ai dit : « Ici, il y a une “première dame” à visiter ! C’est Notre-Dame de Paris qui vous accueille, la maitresse de maison et surtout la plus belle femme du monde ! » Cela les a fait rire.

    Quel était le sens que vous avez voulu donner à cette visite ?

    J’ai voulu faire passer le message que la cathédrale était d’abord un témoignage de foi. En leur montrant la rosace, j’en ai profité pour leur expliquer que cette dernière nous invitait à toujours regarder vers le ciel… J’ai expliqué simplement que nous étions créés pour cela, pour regarder vers le Seigneur ! Que cela donnait du sens à nos vies. Elles ont écouté avec beaucoup d’attention.

    Par leur intérêt soutenu, et par toutes les questions posées, j’ai senti un réel désir chez elles de découvrir cette histoire « magique » de Notre-Dame. 

    Ont-elles eu aussi un moment de recueillement ?

    À la fin de la visite, Madame Trump a voulu déposer deux bougies. Je ne connais évidemment pas le contenu de sa prière. Mais elle a voulu confier tout ça à Notre-Dame de Paris. Il faut dire qu’elle a reçu une éducation catholique. La visite était culturelle mais elle avait une dimension spirituelle évidente. La preuve ? Elles ont vénéré toutes les deux la couronne d’épines. Elles l’ont embrassée. Elles ont gardé ensemble le silence. Il y avait un intérêt soutenu. C’était la première fois qu’elles voyaient cette relique insigne. »

    Ref. « Melania Trump et Brigitte Macron ont vénéré la couronne d’épines »

     JPSC

  • Le 13 juillet 1917 à Fatima

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    De Tom Hoopes sur aleteia.org :

    Fatima : comment le 13 juillet 1917 a changé l’Église

    Le message, délivré par Notre Dame de Fatima ce jour-là, a suscité de nombreuses conversions mais a aussi conduit certains à rejeter la foi.

    Cette semaine est marquée par le 100e anniversaire de la plus complexe des sept apparitions de Marie à Fatima survenue en 1917, au Portugal. Le message qu’elle a délivré ce jour-là a inspiré à certains un parcours de conversion mais a provoqué chez d’autres une forte répulsion face à la foi. Certains ont pu y perdre la raison, d’autres s’y sont ralliés contre leur même raison.

    Ce jour-là, en effet, la Sainte Vierge fit un récit effrayant aux trois pastoureaux de Fatima, en les ouvrant à cette occasion à une vision de l’enfer, et en les mettant sévèrement en garde contre le risque d’une nouvelle guerre mondiale et d’une nouvelle ère des martyrs. Mais surtout, le message du 13 juillet 1917, la Vierge Marie a changé le regard de l’Église sur le monde contemporain.

    Lire la suite sur aleteia.org
  • Quand le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, énumère les chantiers qu’il souhaiterait engager

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    De Marie Malzac sur le site du journal La Croix :

    Les priorités liturgiques du cardinal Sarah

    À l’occasion des dix ans du Motu proprio Summorum pontificum, libéralisant la forme extraordinaire du rite romain, le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, énumère les chantiers qu’il souhaiterait engager dans un long texte publié par le mensuel catholique traditionaliste La Nef.

    Depuis sa nomination comme préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, en 2014, le cardinal Robert Sarah a évoqué à plusieurs reprises la nécessité d’une « réforme de la réforme », expression déjà utilisée en son temps par Benoît XVI.

    L’année dernière, le pape François avait mis en garde contre l’utilisation d’une telle expression – la qualifiant d’« erreur » – au vu des récupérations dont elle fait régulièrement l’objet par « des personnes rigides ».

    Dans une longue analyse publiée dans le numéro de juillet du mensuel traditionaliste La Nef, qui consacre un important dossier aux dix ans du Motu proprio Summorum pontificum, libéralisant le rite en cours avant les années 1960, le gardien de la liturgie catholique se rallie à cette position. Il reconnaît qu’il convient d’abandonner cette expression, « devenue synonyme de domination d’un clan sur l’autre ». L’heure est désormais, dit-il, à la « réconciliation liturgique ».

    > À LIRE : Le cardinal Sarah et le silence dans la liturgie

    « Ceux qui prétendent que l’usage de la forme extraordinaire du rite romain remettrait en cause l’autorité du concile Vatican II se trompent gravement », estime-t-il ainsi. Au contraire, à ses yeux, il faut désormais réfléchir à la façon dont, selon le souhait formulé en son temps par Benoît XVI, l’ancienne et la nouvelle forme pourraient s’enrichir « mutuellement ».

    Vers un « rite commun réformé » ?

    Le cardinal Sarah va même plus loin. « Il est prioritaire que nous examinions comment retourner à un rite commun réformé, toujours avec cette finalité d’une réconciliation à l’intérieur de l’Église parce que, pour le moment, il y a encore des violences, du mépris et des oppositions douloureuses ».

    Il adresse pour cela certaines recommandations. À ceux qui « pratiquent la forme extraordinaire du rite romain », il conseille de ne pas adopter de « posture esthétique, bourgeoise, une forme d’archéologisme culturel ». « L’usage de la forme extraordinaire fait partie intégrante du patrimoine vivant de l’Église catholique, elle n’est pas un objet de musée », rappelle le cardinal, invitant à intégrer dans la forme extraordinaire une « juste conception » de la participation des fidèles à la liturgie.

    Mais il demande également que la possibilité de célébrer selon l’ancien missel soit facilitée.

    À ses yeux, la forme ordinaire doit réapprendre du rite antérieur à Vatican II « la primauté de Dieu », en évitant l’écueil d’une présence « massive et centrale du prêtre », qui risque de devenir un « écran opaque ».

    Plusieurs pistes

    Il énumère en ce sens plusieurs suggestions. « Quand nous célébrons la messe, propose le cardinal, mettons toujours sur l’autel une grande croix, une croix bien en vue, comme point de référence pour tous, pour le prêtre et pour les fidèles ».

    Autres recommandations : « garder les doigts joints après la consécration, faire la génuflexion avant l’élévation, communier à genoux, recevoir la communion sur les lèvres ». « L’usage du latin dans certaines parties de la messe, peut aussi aider à retrouver l’essence profonde de la liturgie », ajoute-t-il.

    > À LIRE : Le cardinal Sarah suggère aux prêtres de célébrer « vers l’Orient » à partir de l’Avent 2016

    « J’exhorte les jeunes prêtres à abandonner avec hardiesse les idéologies des fabricants de liturgies horizontales et à revenir aux directives de Sacrosanctum Concilium », souligne encore le cardinal, qui propose aussi la célébration « vers l’Orient » et l’ouverture « d’espaces de silence » dans la liturgie.

    Le cardinal Sarah affirme enfin qu’il souhaiterait, « dans une prochaine édition du missel romain réformé, insérer en annexe les prières au bas de l’autel de la forme extraordinaire, peut-être dans une version simplifiée et adaptée, et les prières de l’offertoire » pour compléter le canon romain.

    > À LIRE : Le cardinal Sarah encourage la messe « tournés vers Dieu »

  • Benoît, fondateur du monachisme occidental (11 juillet)

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    Benoît XVI, catéchèse, 9 avril 2008 (via Introibo.fr)

    Chers frères et sœurs, Je voudrais parler aujourd’hui de saint Benoît, fondateur du monachisme occidental, et aussi Patron de mon pontificat. Je commence par une parole de saint Grégoire le Grand, qui écrit à propos de saint Benoît : "L’homme de Dieu qui brilla sur cette terre par de si nombreux miracles, ne brilla pas moins par l’éloquence avec laquelle il sut exposer sa doctrine" [3]. Telles sont les paroles que ce grand Pape écrivit en l’an 592 ; le saint moine était mort à peine 50 ans auparavant et il était encore vivant dans la mémoire des personnes et en particulier dans le florissant Ordre religieux qu’il avait fondé. Saint Benoît de Nursie, par sa vie et par son œuvre, a exercé une influence fondamentale sur le développement de la civilisation et de la culture européenne. La source la plus importante à propos de la vie de ce saint est le deuxième livre des Dialogues de saint Grégoire le Grand. Il ne s’agit pas d’une biographie au sens classique. Selon les idées de son temps, il voulut illustrer à travers l’exemple d’un homme concret - précisément saint Benoît - l’ascension au sommet de la contemplation, qui peut être réalisée par celui qui s’abandonne à Dieu. Il nous donne donc un modèle de la vie humaine comme ascension vers le sommet de la perfection. Saint Grégoire le Grand raconte également dans ce livre des Dialogues de nombreux miracles accomplis par le saint, et ici aussi il ne veut pas raconter simplement quelque chose d’étrange, mais démontrer comment Dieu, en admonestant, en aidant et aussi en punissant, intervient dans les situations concrètes de la vie de l’homme. Il veut démontrer que Dieu n’est pas une hypothèse lointaine placée à l’origine du monde, mais qu’il est présent dans la vie de l’homme, de tout homme.

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  • Le pape François se dit favorable à la béatification de Blaise Pascal

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    Du site d'Ouest France :

    Blaise Pascal béatifié ? Le pape François y est favorable

    Le pape François s'est déclaré samedi favorable à une béatification de Blaise Pascal, philosophe, mathématicien, polémiste et théologien français du XVIIe siècle qui s'était vivement opposé aux jésuites à son époque.

    Blaise Pascal sera-t-ilm béatifié ? « Je pense moi aussi qu'il mérite la béatification. J'envisage de demander la procédure nécessaire et l'avis des organes du Vatican chargés de ces questions, en faisant part de ma conviction personnelle positive », a déclaré le pape François, répondant à une question en forme de plaidoyer d'Eugenio Scalfari, le fondateur de La Repubblica, dans un entretien publié samedi par le quotidien italien.

    Pascal, catholique tourmenté

    Autodidacte surdoué né en Auvergne en 1623, rivalisant dès l'adolescence avec les plus grands mathématiciens, polémiste efficace, Blaise Pascal est devenu un catholique tourmenté après une expérience mystique à l'âge de 31 ans.

    Malade et sujet à de violentes migraines, il est mort en 1662, à 39 ans, sans avoir eu le temps de finir son apologie de la pensée chrétienne, dont l'ébauche a été publiée après sa mort sous le titre Pensées. Dans cet ouvrage, il a exposé son « pari », expliquant qu'il n'y avait rien à perdre et tout à gagner à croire en Dieu. De manière moins connue, ce raisonnement s'accompagnait aussi d'un appel à une conversion du coeur et un choix de la pauvreté susceptible d'avoir touché le pape argentin.

    Un obstacle ? 

    Outre une jeunesse plutôt prétentieuse et mondaine, les féroces « Provinciales » de Pascal en faveur des jansénistes dans leur lutte théologique et politique contre les jésuites pourraient cependant faire obstacle à une éventuelle béatification.

    Mais l'élection en mars 2013 de François, le premier pape jésuite, pourrait avoir modifié la donne. « Trop de contentieux traînaient entre l'auteur des Provinciales (et les jésuites) pour qu'un pape tiers à l'affaire puisse se sentir légitime à mettre sur les autels (...) le vibrionnant adepte de l'apostrophe ironique », écrivait Xavier Patier, auteur d'un livre sur l'expérience mystique de Pascal, dans le magazine Famille Chrétienne en mai 2013. « Nous avons ce pape, et de surcroît un pape ami de la pauvreté, cette pauvreté que Blaise disait avoir décidé d'aimer », ajoutait-il.