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Spiritualité - Page 341

  • François d'Assise (4 octobre)

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    images.jpgLe vendredi 4 octobre 2013 à Assise, le pape évoquait la figure du Poverello :

    « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25).

    Paix et bien à tous ! Par cette salutation franciscaine je vous remercie d’être venus ici, sur cette place chargée d’histoire et de foi, pour prier ensemble.

    Aujourd’hui, moi aussi, comme beaucoup de pèlerins, je suis venu proclamer la louange du Père pour tout ce qu’il a voulu révéler à l’un de ces « tout-petits » dont nous parle l’Évangile : François, fils d’un riche commerçant d’Assise. La rencontre avec Jésus le conduisit à se dépouiller d’une vie aisée et insouciante, pour épouser « Dame Pauvreté » et vivre en vrai fils du Père qui est aux cieux. Pour saint François, ce choix indiquait une manière radicale d’imiter le Christ, de se revêtir de Celui qui, de riche qu’il était, s’est fait pauvre afin de nous enrichir par sa pauvreté (cf. 2 Co 8, 9). Dans toute la vie de François l’amour pour les pauvres et l’imitation du Christ pauvre sont deux éléments inséparablement unis, les deux faces d’une même médaille.

    Quel témoignage François nous donne-t-il aujourd’hui ? Que nous dit-il, non par ses paroles – cela est facile – mais par sa vie ?

    1. La première chose qu’il nous dit, la réalité fondamentale qu’il nous donne en témoignage est ceci : être chrétien c’est une relation vitale avec la Personne de Jésus, c’est se revêtir de Lui, c’est s’assimiler à Lui.

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  • Les chrétiens d'Orient à l'honneur à l'Institut du monde arabe à Paris

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    Les Chrétiens d'Orient sont à l'honneur à l'Institut du monde arabe (source : TV5 Monde)

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     cliquer sur l'image pour accéder à la video

    A l'Institut du monde arabe, l'exposition « Chrétiens d'Orient. Deux mille ans d'histoire » met en avant l'histoire d'une communauté plurielle. Au fil du parcours, des chefs-d'œuvre du patrimoine chrétien sont à découvrir, dont certains montrés en Europe pour la première fois.

    Jamais une telle exposition n'avait été consacrée aux Chrétiens d'OrientElle rassemble plus de 300 oeuvres exceptionnelles entre fresques, manuscrits et témoignages issues du Liban, de l'Egypte, de la Syrie ou encore d'Irak.

    Une histoire vielle de deux mille ans

    Ces pièces uniques, rassemblées, mettent en avant la diversité du christianisme et du monde arabe. Une exposition qui met en avant le rôle majeur de la communauté chrétienne au Proche-Orient, aux plans tant politique et culturel que social et religieux.

    "C'est important pour l'ensemble du monde de se rappeler que le christianisme est né dans cette région, rappelle Raphaëlle Ziadé, comissaire de l'exposition. Ces habitants sont là depuis toujours et ont contribué à la grande histoire du monde arabe".

    L'exposition qui se clôture par des portraits et des témoignages contemporains de chrétiens  en Irak, au Liban, en Egypte ou en Syrie.

    "Nous avons voulu donner un visage à tous ces chrétiens, et non pas seulement travailler avec la pierre et les objets. Ils sont là pour accompagner le visiteur dans cette découverte", explique Raphaëlle Ziadé.

    L'exposition se tiendra à L'institut du monde arabe jusqu'au 14 janvier 2018.

  • Liège : Renouveau au sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon; Installation des sœurs clarisses ce dimanche 8 octobre

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    Renouveau au sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon
    Installation des sœurs clarisses ce dimanche 8 octobre

    La célébration d’installation de la communauté des sœurs clarisses au sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon aura lieu le dimanche 8 octobre 2017 à 15h00 et sera présidée par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège.

    Cette fête est fixée au premier dimanche suivant la fête de saint François d‘Assise, ami de sainte Claire, fondatrice des clarisses à Assise vers 1220.

    Pour la célébration du 8 octobre :
    Réponse souhaitée pour le 3 octobre : Tél 04 343 64 54

    Une belle solidarité Liège-Burundi

    Les clarisses du monastère de « Hannut-Bujumbura » sont déjà présentes et très appréciées dans le diocèse de Liège. Le monastère de Bujumbura a été co-fondé en 1962 d’une part, par deux sœurs clarisses liégeoises, Mère Marie-Agnès Baré et mère Marie-Françoise Wagelmans, et d’autre part par la jeune sœur d’origine burundaise Claire-Marie, entrée dans l’ordre en Belgique en 1957. Après 40 années, c’est suite aux troubles que plusieurs clarisses sont revenues sur le monastère fondateur de Hannut en 2002, pour plusieurs motivations : continuité de la vie contemplative, formation des jeunes sœurs, accueil des gens selon leurs besoins.

    Le père Patrick Bonte, osc, commissaire apostolique du Sanctuaire de Cornillon dit : « La communauté compte actuellement une douzaine de clarisses en Belgique et une quarantaine au Burundi et en Uganda, pour une moyenne d’âge d’environ 35-40 ans. La plupart de ces religieuses belgo-burundaises habitent en Belgique depuis plus de 10 ans suite aux évènements dans leur pays et leur couvent de Bujumbura fut co-fondé par deux clarisses liégeoises. C’est un beau signe de solidarité entre religieuses originaires de deux continents. »

    Contemplation et fabrication des hosties

    En priorité, les sœurs clarisses poursuivront la vie de prière contemplativedes carmélites dans ce très haut-lieu spirituel d’où s’est diffusée la Fête-Dieu au Moyen-Âge à l’instigation de sainte Julienne. La messe quotidienne se poursuivra chaque jour à 8 heures du matin et reste ouverte au public. Les sœurs poursuivent la fabrication de plus de 2.000.000 d’hosties par an pour le diocèse de Liège et au-delà. Enfin, elles géreront la petite hôtellerie de quelques lits pour les retraitants et les pèlerins, par exemple de plus en plus nombreux sur les chemins de saint Jacques de Compostelle. Il est intéressant de constater que de nombreux liégeois ont déjà trouvé ce nouveau chemin pour porter des œufs à sainte Claire !

    Les sœurs clarisses sont à Liège depuis 1340

    En deux implantations : d’une part le couvent des clarisses en Île à l’emplacement duquel fut construite l’Athénée Royal Liège 1 en 1839, dans l’actuelle rue des Clarisses et d’autre part le couvent de Sœurs clarisses urbanistes, des religieuses de l'ordre de Sainte-Claire, mais suivant la règle adoucie par le pape Urbain IV. Le couvent de ces dernières fut remplacé en 1895 par Académie royale des Beaux-Arts de Liège, près du Cadran.

    Béguinage contemporain

    Par ailleurs, le projet de nouveau béguinage contemporain évolue très bien. Il accueillera dès 2018 des laïcs et des familles répartis dans huit unités autonomes de logement. Ils associeront un beau cadre de vie sécurisée tout en participant, modestement et à leur mesure, au renouveau de ce haut-lieu, poumon spirituel au cœur de la ville. Ce projet de vie semi-communautaire contribue à la revitalisation des quartiers d’Amercoeur et de la Chartreuse.

    Informations pratiques pour le 8 octobre

    Dimanche 8 octobre 2017, 15h00, premier dimanche suivant la fête de saint François d‘Assise, ami de sainte Claire, messe d’installation des clarisses, à l’église Sainte-Julienne de Cornillon,
    rue de Robermont 2, 4020 Liège.

    L’eucharistie sera présidée par Monseigneur Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, en présence du père Patrick Bonte, osc, vicaire épiscopal à pour la vie religieuse et pour les mouvements spirituels, commissaire apostolique délégué du Vatican pour le sanctuaire.

    Animation par la chorale Saint-François d’Assise.

    Plus d’informations sur les clarisses et Cornillon
    Dossier de presse
    Histoire des clarisses à Liège puis Hannut-Bujumbura
    Installation des clarisses à Cornillon
     
    Contacts
    Pour la célébration du 8 octobre :
    Réponse souhaitée pour le 3 octobre : Tél 04 343 64 54
    Email : lessoeursclarisses@gmail.com
    Pour la presse, la gestion de l’ASBL du sanctuaire et le projet de béguinage contemporain :
    Père Patrick Bonte, osc, vicaire épiscopal à pour la vie religieuse et pour les mouvements dans le diocèse de Liège, commissaire apostolique délégué du Vatican pour le sanctuaire.
    Jacques Galloy, administrateur-délégué de l’ASBL - cornillon@saintejulienne.org

  • Deux ans et plus de 60.000 km au cœur de la vie et du martyre des chrétiens d’Orient

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    Du site de l'Oeuvre d'Orient :

    Sortie du livre de Vincent Gelot, « chrétiens d’Orient, périple d’un monde menacé »

    Vincent Gelot, aujourd'hui chargé de projets en Syrie, Liban et Jordanie pour l'Œuvre d'Orient, relate ses deux formidables années d'odyssée, à bord d'une 4L à la rencontre des chrétiens d'Orient, de 2012 à 2014.

    « Je rends grâce pour ces témoignages de l’Église en Orient, une Église qui a donné tant de saints, et qui souffre aujourd’hui. » Pape François (témoignage extrait du livre clandestin de Vincent Gelot).

    Du Liban à l’Afghanistan, du Yémen à l’Égypte, ce livre raconte en images inédites l’incroyable odyssée de Vincent Gelot : deux ans et plus de 60.000 km au cœur de la vie et du martyre des chrétiens d’Orient.

    Inclus :

    -- des témoignages manuscrits bouleversants rapportés clandestinement ;
    -- des chants sacrés et des prières enregistrés dans les 22 pays traversés (accessibles via des flashcodes).

    Consulter un extrait du livre

    L’interview de Manuella Affejee pour Radio Vatican

  • Reconstruire l'humain : le testament du cardinal Caffarra

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    Marie Perrin, sur le site de l'Homme Nouveau, a traduit l'intégralité du testament du cardinal Caffarra :

    Les facteurs de la destruction moral de l'humain : le testament spirituel intégral du cardinal Caffarra

    Le 6 septembre dernier, le cardinal Carlo Caffarra rendait subitement son âme à Dieu. Grande figure du pontificat de Jean-Paul II, il s’était vu confié par ce dernier la création de l’Institut pontifical Jean-Paul II sur le mariage et la famille, le même institut qui, à travers le motu proprio Summa familiæ cura (19 septembre) du pape François, vient d’être entièrement repensé et réorganisé, notamment pour mieux prendre en compte les nouvelles perspectives avancées par Amoris Laetitia. Archevêque émérite de Bologne, créé cardinal par Benoît XVI, le cardinal Caffarra était un éminent théologien moraliste et un pasteur, soucieux de la vérité et du bien des âmes. Le 11 septembre dernier, nous avions publié des extraits du texte d’une conférence qu’il aurait dû donner la veille lors d’une rencontre organisée par La Nuova Bussola Quotidiana, principal portail d’information catholique italien. Nous en donnons ci-dessous le texte intégral, entièrement traduit par nos soins.

    Je développerai ma réflexion en deux parties. Dans la première, j’analyserai ce qui constitue la destruction de l’humain et quelques facteurs principaux de cette destruction. Dans la deuxième partie, je répondrai à la question : qui reconstruit l’humain ?

    La destruction de l’humain

    Nous partons d’une page dramatique de l’Évangile : la trahison de Pierre. Nous la lisons dans la version de Marc (cf. Mc 14, 66-72).

    En quoi consiste le reniement de Pierre ? La question de la servante le place face à un choix, un choix qui le concerne, lui et son identité dans sa relation avec Jésus. Deux possibilités s’ouvrent à la liberté de Pierre : affirmer ou nier la vérité sur lui-même. Pierre choisit de nier la vérité : « Je ne sais pas, je ne comprends pas de quoi tu parles » (v. 69). Pierre trahit la vérité.

    Trahit-il uniquement la vérité ou se trahit-il lui-même ? Ne nie-t-il pas ce qu’il est lui-même ? En trahissant le Christ, il se trahit lui-même. Il ne se préserverait qu’en affirmant la vérité ; en témoignant de la vérité. Mais il est complètement terrorisé, et d’une peur telle qu’elle le pousse au parjure : « Il se livra alors à des imprécations ». En affirmant la vérité, il se serait sauvé lui-même, parce qu’il se serait élevé vers la vérité, lui qui est terrorisé.

    Ce récit évangélique est le paradigme de toute autodestruction de l’humain. La question de la servante n’est que l’occasion donnée à Pierre de redécouvrir son identité, la vérité sur lui-même. Cette redécouverte est un acte de l’intelligence de Pierre : à ce moment, il prend conscience qu’il est disciple de Jésus. Et en ­même temps cette conscience provoque, interpelle sa liberté dans le témoignage de la vérité. C’est une vérité qui fait naître un impératif qui concerne Pierre, et ne concerne que lui. Pierre n’est pas en discussion sur la nature du disciple, du fait de suivre Jésus. Il se retrouve comme emprisonné dans la vérité connue, la vérité sur lui-même.

    Nous savons que Pierre a trahi, et pleure. Il a été l’auteur, la victime et le témoin de la prévarication contre la vérité. Dans une situation similaire, Judas estima qu’il n’était plus digne de vivre et se pendit. « L’homme est lui-même à travers la vérité. Sa relation à la vérité décide de son humanité et constitue la dignité de sa personne », nous dit Karol Wojtyla (dans Le signe de contradiction). Nous pouvons donc dire que la destruction de l’humain réside dans la négation, par l’usage de notre liberté, de ce que notre raison a reconnu comme étant le vrai bien de la personne. En termes théologiques, il s’agit du péché. Ovide n’avait-il pas écrit : « Video meliora proboque deteriora sequor » ? (« Je vois le bien, je l’approuve et je fais le mal ».)

    La destruction de l’humain a donc le caractère de la lacération de sa propre subjectivité. Et elle a également celui du mensonge : elle construit un humain falsifié, tant sur le plan personnel que social. Nul sans doute n’a mieux décrit que Pirandello, avec tant de profondeur et de sens tragique, la vie et la société humaine ainsi édifiées, comme une mascarade.

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  • Banneux, 13-15 octobre : retraite mariale chez les Frères de Saint-Jean

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    Inscription auprès de frère Gilles-Christ : Email : hotellerie@stjean-banneux.com

    Téléphone : 043 60 01 20 / 043 60 01 22.

  • La conversion à laquelle nous sommes invités

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    Le dimanche 24 septemebre, lors de la messe pour le 10e anniversaire de la mort du cardinal Jean-Marie Lustiger, le cardinal André Vingt-Trois a prononcé l'homélie suivante :

    Homélie du cardinal André Vingt-Trois

    - Is 55,6-9 ; Ps 144, 2-3.8-9.17-18 ; Ph 1,20-24.27 ; Mt 20,1-16

    Frères et Sœurs,

    Tout au long de ces semaines, nous entendons le dimanche des paraboles sur le règne de Dieu. Elles sont comme une pédagogie pour nous aider à déplacer nos critères, pour nous aider à comprendre que le règne de Dieu n’est pas un règne humain qui se régit selon les règles habituelles des sociétés humaines, que la justice de Dieu ne se réduit pas à l’équité que les hommes ont tant de mal à établir entre eux, que la surabondance de l’amour et de la miséricorde de Dieu déborde de toute manière l’image que nous nous faisons de la rétribution morale qui voudrait que, ce que nous estimons être les bons comportements soient bien récompensés, et que les moins bons comportements soient bien pénalisés.

    Et voici que Dieu met en œuvre une justice tout à fait différente, où il donne autant au dernier venu qu’au premier venu, sans considération pour la différence de travail fourni, où il invite à pardonner indéfiniment, soixante-dix fois sept fois entendait-on la semaine dernière, où il appelle les disciples du Christ à vivre dans une fraternité miséricordieuse. En entendant ces paraboles, -ou ces admonestations du Christ-, nous comprenons mieux la parole du prophète Isaïe, « mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, - oracle du Seigneur » (Is 55,8), « …le Seigneur qui montrera sa miséricorde, notre Dieu qui est riche en pardon » (Is 55,7).

    Nous mesurons combien nos réflexes – pas simplement nos réflexes personnels car nous serions moins bienveillants que d’autres, mais nos réflexes sociaux, nos réflexes collectifs, les réflexes qui s’établissent dans une société – sont différents des chemins que Dieu nous propose, combien ces réflexes sont différents de la richesse de la miséricorde de Dieu. Nous aimons juger. Nous aimons mesurer. Nous aimons comparer. Et nous voudrions que Dieu ait le même réflexe, nous voudrions que Dieu ait la même attitude à l’égard des hommes. Nous le voyons tout au long de l’évangile, et nous voyons comment les réactions du Christ s’inscrivent en faux contre cette comptabilité désuète. Ceux qui entourent le Christ et lui contestent d’exercer la miséricorde voudraient que la loi permette de punir, car la punition des autres fait encore mieux ressortir la justice supposée que nous vivons. Ce que Dieu veut nous faire découvrir, c’est que même celui qui est entré le dernier au travail, celui qui s’est converti dans la dernière ligne droite, celui qui a été appelé en dernier, a autant de mérite que ceux qui ont été appelés les premiers. Il veut nous faire découvrir que l’antériorité ne constitue pas un droit, que la fidélité ne constitue pas un droit, que la rigueur morale ne constitue pas un droit. Ce qui constitue un droit, c’est la miséricorde que Dieu veut exercer à l’égard de tous les hommes, en commençant par les plus faibles. Et à mesure que nous énumérons cet antagonisme entre notre conception des relations humaines et la manière selon laquelle Dieu veut pratiquer avec les hommes, au fur et à mesure que nous énumérons les éléments de cet antagonisme, nous mesurons combien notre cœur est étroit, comparé à la miséricorde de Dieu, – pour reprendre la formule de l’évangile de saint Matthieu – « comment notre regard est mauvais parce que Dieu est bon ».

    C’est une véritable conversion à laquelle nous sommes invités. Il s’agit d’apprécier nos relations avec les autres hommes, non pas simplement à l’aune du mérite, mais à l’aune de l’amour et du pardon. D’abord dans nos communautés chrétiennes, dans nos relations avec nos frères et nos sœurs, dans le regard que nous portons les uns sur les autres. Si la liturgie nous invite heureusement à échanger un signe de paix avant la communion, cela n’est pas simplement un formalisme insignifiant, c’est une façon pour nous de nous tourner vers quelqu’un que nous n’avons pas choisi en général, que nous ne connaissons probablement pas, et de nous présenter à lui désarmé. C’est une façon de nous inviter à nous regarder d’un regard de miséricorde et non pas d’un regard de jugement. Si nous n’entrons pas dans ce regard de miséricorde, comment pourrions-nous accueillir la surabondance de la miséricorde de Dieu dans la communion eucharistique ? Comment pourrions-nous recevoir le corps du Christ si nous ne pouvons pas le recevoir dans le corps de nos frères ?

    Cette conversion, ce retournement de nos perspectives, cette invitation permanente depuis la première heure de notre vie jusqu’à la dernière, c’est vraiment le signe de la miséricorde de Dieu. C’est l’affirmation que nous ne sommes pas abandonnés à la fatalité. C’est l’annonce que tout homme et toute femme, pourvu qu’il accepte de recevoir la main qui se tend vers lui, peut changer de vie. C’est la certitude qu’aucun être humain n’est enfermé irrémédiablement dans ses faiblesses, dans ses fautes et dans son péché. C’est à cause de cette certitude que nous pouvons résister à la tentation du désespoir et nous avancer vers Dieu avec confiance.

    Nous venons recevoir le salaire de la journée quand même nous n’aurions travaillé qu’une heure. Nous venons recevoir la plénitude de la grâce quand même nous nous serions convertis très tard. Nous venons répondre à l’appel du maître qui cherche des ouvriers quand même nous aurions méconnu cet appel ou nous serions restés sourds à ce qu’il nous dit. Ainsi, comme saint Paul y invite les Philippiens, nous sommes invités à avoir un comportement digne de l’Évangile du Christ, c’est-à-dire le comportement d’un pécheur pardonné, porteur du pardon pour ses frères.

    Amen.

    + André cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris.

  • Le rite latin traditionnel rend la vérité "sensible"

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    Du Père de Blignières sur le site "Paix Liturgique" :

    RP de Blignières : LE RITE REND "SENSIBLE" LA VÉRITÉ

    Dimanche 17 septembre 2017 c'est dans une église de la Trinité des Pèlerins bondée que le RP de Blignières, fondateur des dominicains de Chéméré (et de nouveau Prieur depuis le 20 septembre 2017), a prononcé le sermon de clôture du pèlerinage romain ayant marqué le dixième anniversaire du motu proprio Summorum Pontificum. Nous sommes heureux, avec sa permission et celle du RP de Saint-Laumer, qui célébrait cette belle messe pontificale selon le rite dominicain, de vous faire partager cette réflexion qui souligne avec force le lien irrépressible entre liturgie et théologie. Car la liturgie, comme le soulignait le cardinal Müller, lors du colloque du 14 septembre à l’Université angélique, est un « lieu théologique ». Et par le fait, un « lieu » artistique. On appréciera en ce sens la conclusion du P. de Blignières, qui évoquant implicitement l’adage platonicien, « le beau est la splendeur du vrai », l’applique aux rites sacrés polis par la tradition : « La vérité qui devient sensible, qu’est-ce que c’est, sinon la beauté ? »

    SERMON DU RP DE BLIGNIÈRES (FSVF) POUR LE DIXIÈME ANNIVERSAIRE DU MOTU PROPRIO SUMMORUM PONTIFICUM

    Rome, église de la Trinité des Pèlerins, 17 septembre 2017

    Le Concile de Trente, pour rendre raison des cérémonies du Saint Sacrifice de la Messe, rappelle que la nature de l’homme a besoin d’aides extérieures et de signes visibles afin de s’élever à la contemplation des choses divines (1). On peut en tirer une définition du rite : « un rite, c’est ce qui rend sensible une vérité ». Le rite du sacrifice de la messe, c’est ce qui met à la portée de la nature humaine la vérité sur Dieu, la vérité sur l’homme, et la vérité sur le Christ. En sa forme latine traditionnelle, il rend tangibles, avec une efficacité insurpassable, ses trois aspects.

    La vérité sur Dieu : Dieu est Trinité

    Celui qui assiste pour la première fois à la messe dans le rite traditionnel est tout de suite frappé par l’ambiance sacrée qui s’en dégage. L’architecture majestueuse, la disposition de l’espace avec un lieu réservé aux ministres et un autre aux fidèles, l’orientation de la célébration, l’attitude recueillie et hiératique du célébrant, les vêtements particuliers qu’il revêt, la langue inaccoutumée qu’il emploie, les gestes de révérence qu’il fait en direction du tabernacle et des oblats consacrés, notamment les nombreuses génuflexions, enfin le mystérieux silence du canon : tout porte à sortir du monde profane et à se mettre en présence de Quelqu’un qui dépasse le monde.

    Mais si cet assistant prend la peine de suivre dans un missel ce que dit le prêtre, il est alors touché par un aspect étonnant de la prière. Certes, on y supplie avec grand respect celui que toutes les traditions de l’humanité appellent « Dieu », mais on le fait avec la certitude confiante d’un enfant s’adressant à son père. L’onction inimitable des très anciennes prières latines nous met en rapport, non avec un grand architecte impassible de l’Univers, mais avec une réalité mystérieuse et fascinante : la Trinité. On s’adresse à elle, étonnamment, comme si on était de la famille ! On lui parle avec une audace inouïe, on se présente à elle dans le voisinage de toute une nuée de saints personnages qui ont un grand crédit auprès d’elle. On ne cesse surtout de parler de son Fils, et chaque fois que l’on évoque son nom, on incline la tête.

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  • Les Chrétiens d’Orient : pluralité des rites et des communautés

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    Est-ce un modèle pour l’Eglise latine où le rite romain s’est largement émietté depuis la réforme de Paul VI (1969) ? Comparaison n’est pas raison. Les diverses traditions orientales puisent  leur stabilité dans l’attachement à des racines historiques profondes alors que la mentalité liturgique de l’Eglise latine postconciliaire est influencée par le libéralisme des cultes protestants. Dans « La Croix », Nicolas Senèze dresse un panorama des principaux rites orientaux . JPSC.

    Rites orientaux LC-20170705-Proche-Orient-Chretiens-V3_0_728_491.jpg

    « Parmi les Églises d’Orient, on peut distinguer cinq différents rites qui concernent les chrétiens orthodoxes et catholiques.

    Comme l’explique le code des canons des Églises orientales, « le rite est le patrimoine liturgique, théologique, spirituel et disciplinaire qui se distingue par la culture et les circonstances historiques des peuples et qui s’exprime par la manière propre à chaque Église » (canon 28).

    Rite alexandrin

    La principale Église orientale de rite alexandrin est l’Église copte-orthodoxe (10 millions de fidèles), dont le siège est à Alexandrie. En sont issues l’Église éthiopienne-orthodoxe (née en 1959) et l’Église érythréenne-orthodoxe (1993). Une Église copte-catholique a vu le jour en 1741 (250 000 fidèles), une Église éthiopienne-catholique en 1622 (1 million de fidèles) et, en 2015, une Église érythréenne-catholique.

    Rite arménien

    Séparée en 451, l’Église arménienne apostolique (dite aussi grégorienne) compte actuellement 6 millions de fidèles. Elle est dirigée par deux catholicos, l’un d’Etchmiadzin (Arménie), l’autre de Cilicie siégeant à Antélias (Liban). Une Église arménienne-catholique (600 000 fidèles) a vu le jour en 1742, dont le patriarche siège à Beyrouth (Liban).

    à lire aussi

    Églises d’Orient, trois clés pour comprendre leur histoire

    Rite byzantin

    Le rite byzantin est commun à une quinzaine d’Églises orthodoxes qui toutes reconnaissent une primauté d’honneur au patriarche œcuménique deConstantinople. Parmi elles, trois ont leur patriarcat dans le monde arabe (Alexandrie, Antioche, Jérusalem). Il y a aujourd’hui entre 125 et 180 millions d’orthodoxes dans le monde.

    Il existe plusieurs Églises catholiques de rite byzantin, dites « uniates », dont les plus importantes sont l’Église grecque-catholique d’Ukraine (7 millions de fidèles, siège à Kiev), l’Église grecque-catholique de Roumanie (1,7 million de fidèles, siège à Blaj) et l’Église melkite (1,3 million de fidèles, siège à Damas).

    Rite syrien-occidental (antiochien)

    La principale Église de rite syrien-occidental est l’Église syrienne-orthodoxe (dite jacobite) qui compte 250 000 fidèles et dont le siège est à Damas.

    En 1665, des fidèles de l’Église malabare-catholique, refusant la latinisation forcée de leur Église, sont entrés dans la communion de l’Église syrienne pour former l’Église malankare-orthodoxe (1,7 million de fidèles). Une partie de ses fidèles est revenue à Rome en 1930 pour former l’Église malankare-catholique (270 000 fidèles).

    Il existe également une Église syrienne-catholique, forte de 100 000 fidèles, unie à Rome en 1797 (siège à Damas). L’Église maronite (4 millions de fidèles), qui n’a jamais été formellement coupée de Rome, relève, elle aussi, du rite antiochien.

    Rite syrien-oriental (chaldéen)

    Séparée aujourd’hui en deux juridictions (Bagdad et Chicago), l’Église assyrienne d’Orient rassemble entre 100 000 et 200 000 fidèles. La plus importante Église de cette famille demeure l’Église chaldéenne, unie à Rome en 1552 (un million de fidèles, notamment en Irak).

    La tradition chaldéenne est présente en Inde avec l’Église malabare-catholique (6 millions de fidèles), unie à Rome en 1599, mais dont une partie des fidèles est revenue en 1907 dans la juridiction de l’Église assyrienne.

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    Lexique

    Araméen

    Selon la Bible, la Mésopotamie aurait été peuplée par les descendants d’Aram, cinquième fils de Sem, qui donnera son nom au territoire du centre de l’actuelle Syrie. La langue araméenne, qui appartient à la branche sémitique, apparaît au Ier millénaire av. J.-C. et devient, jusqu’au VIIe siècle apr. J.-C., la principale langue du Proche-Orient, avant d’être supplantée par l’arabe.

    Diaspora

    Mot grec signifiant « dissémination » (de speiro, semer). La diaspora a d’abord désigné la dispersion des juifs autour du bassin méditerranéen puis à travers le monde. Par analogie, il s’applique, surtout depuis le XXe siècle, à tous les groupes ethniques dispersés par l’histoire.

    Rite

    Comme l’explique le code des canons des Églises orientales, « le rite est le patrimoine liturgique, théologique, spirituel et disciplinaire qui se distingue par la culture et les circonstances historiques des peuples et qui s’exprime par la manière propre à chaque Église » (canon 28).

    Syriaque

    Dérivé de l’araméen, le syriaque apparaît à Édesse (aujourd’hui Sanliurfa, en Turquie) à la fin du Ier millénaire av. J.-C. et devient la langue des chrétiens qui lui donnent un véritable statut littéraire. Il est aujourd’hui l’héritage de tous les chrétiens syriaques, du Proche-Orient au sud de l’Inde : syriens-orthodoxes et syriens-catholiques, assyriens et chaldéens, maronites, malabars et malankars. Le syriaque est aujourd’hui parlé à travers plusieurs dialectes en Syrie (syriaque occidental), au sud de la Turquie (turoyo) et en Irak et Iran (syriaque oriental ou soureth).

    Nicolas Senèze »

    Ref. Les cinq principaux rites des Églises orientales

  • Premier dimanche du Mois en l’église du Saint-Sacrement à Liège : 1er octobre 2017 à 10h (Bd d’Avroy, 132).

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    Saint-Sacrement 1er dimanche du mois_oct2017.jpg

    Propre de la Messe grégorienne « Justice et Miséricorde »

    L’église du Saint-Sacrement à Liège offre chaque premier dimanche du mois à 10h00 une messe particulièrement soignée sur le plan musical.

    Le dimanche 1er octobre prochain, l’organiste Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers, et l’Ensemble instrumental Darius ont choisi de privilégier la musique anglaise de la Renaissance et de l’âge baroque.

    Le propre grégorien de la messe est chanté par la Schola du Saint-Sacrement. Il commence par la mélodie de l’introït extrait de psaume 118 qui évoque le lien entre la justice et la miséricorde divines.

    JPSC

  • Christophe Dickès, « l’héritage de Benoît XVI »

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    De Radio Notre-Dame :

    Christophe Dickès, « l’héritage de Benoît XVI »

    Christophe Dickès revient sur le pontificat de Benoît XVI  dans son livre « L’héritage de Benoît XVI » publié le 21 septembre aux éditions Tallandier.

    Pour Christophe Dickès, Benoît XVI appartient  à la lignée des papes qui ont marqué l’histoire de l’Eglise. Il le rencontre au Vatican, à Rome,  le 31 juillet 2014. De cette « rencontre exceptionnelle », naît une triple réflexion sur son pontificat.

    Christophe Dickès 15 septembre

    Dans un premier temps, sur la renonciation : un geste important au regard de l’histoire de l’Eglise et de sa tradition. Puis, sur la transition avec l’élection du pape François « qui donne corps littéralement à une nouvelle charge ecclésiale ». Enfin, plus qu’un bilan, Christophe Dickès entend retracer dans son ouvrage ce qui restera de Benoît XVI dans l’histoire de l’Eglise, au-delà des siècles.

    Jean-Paul II, Benoît XVII et François : continuité et rupture

    "https://radionotredame.net/wp-content/uploads/2017/09/Extrait-1-continuité-et-rupture.mp3?_=1"

    Le pape de la renonciation :  le poids de la charge

     "https://radionotredame.net/wp-content/uploads/2017/09/extrait-2-demission.mp3?_=2"

    Benoît XVI, l’incompris des médias : le discours de Ratisbonne sur l’islam

    La veillée aux JMJ de Madrid : la prière après l’orage, un « moment spirituel hors du temps »

    "https://radionotredame.net/wp-content/uploads/2017/09/Extrait-5-JMJ-madrid-pape-qui-sait-parler-à-la-jeunesse.mp3?_=4"

  • « Nova et vetera ». Le sentier de la bonne musique liturgique

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    Lu sur « diakonos.be » la version française d’un article publié par Sandro Magister sur son site « Settimo Cielo » :   

    « Je publie un article qu’on m’a envoyé. L’auteur est un illustre compositeur et musicologue, expert en liturgie, directeur de la revue international « Altare Dei » éditée à Macao et à Hong Kong. On peut écouter un extrait de sa « Missa Summorum Pontificum » ici. Il est également l’auteur de la dramatique « déclaration » sur la situation actuelle de la musique sacrée que Settimo Cielo a publiée en mars dernier.

    *

    Vrais et faux amis de la tradition

    par Aurelio Porfiri

     Aurelio_Porfiri_300x300_preview.png« A la mi-septembre s’est déroulé à Rome le pèlerinage des fidèles liés à la forme extraordinaire du rite romain pour célébrer leur fidélité à l’Eglise – une, sainte, catholique, apostolique et romaine – et pour fêter le dixième anniversaire du motu proprio « Summorum Pontificum » qui autorisait une usage plus large du missel antérieur à Vatican II.

    A cette occasion, on m’a commandé une messe que j’ai baptisée « Missa Summorum Pontificum » qui a été exécutée dans la Basilique Saint-Pierre le 16 septembre au cours d’une messe pontificale solennelle célébrée par l’archevêque Guido Pozzo.

    Cette messe reprenait les parties du propre et celles de l’ordinaire. J’ai essayé d’innover dans la tradition « nova et vetera », en prenant le grégorien et la polyphonie comme modèle mais pour composer une musique qui sonne comme en 2017 et pas comme relique du passé.  J’ai d’abord pensé au rythme et ensuite à la musique, en cherchant à comprendre comment ma musique aurait servi au mieux ce moment rituel.  J’ai cherché à faire en sorte que mes morceaux n’alourdissent pas le rite et qu’ils prévoient l’intervention des fidèles là où c’est possible parce qu’il serait erroné de laisser à la réforme postconciliaire le monopole de la participation alors que cette dernière était également réclamée par tous les documents précédant le Concile.  Il est clair que cette idée de participation ne signifie pas qu’il faille se laisser aller à la banalisation, à la médiocrité ni au mauvais goût.  Car malheureusement notre réalité est celle-là.

    Au cours du pèlerinage, j’ai rencontré de véritables amis de la Tradition. Parmi eux, une majorité a approuvé les efforts entrepris pour chercher à montrer combien la Tradition ne consiste pas essentiellement à fixer le passé mais à regarder vers l’origine et à se projeter dans l’avenir.  La forme extraordinaire est toujours jeune quand elle s’habille de courage, elle ne se laisse pas impressionner par la minorité (parce que c’est une minorité mais qui sait faire du bruit) qui a peur du moindre changement.

    On peut ne pas être d’accord avec mon style, c’est parfaitement légitime. Mais on ne peut pas et on ne doit pas penser que la forme extraordinaire serait le culte du passé.  Le catholique (et non le traditionaliste comme l’a bien dit le cardinal Sarah) regarde Jésus qui vient et, sans la Tradition, il tombe dans les bras de l’esprit du monde, même en matière de liturgie.

    Il m’est arrivé, cette année et l’année dernière, d’avoir des conversations intéressantes avec des grandes personnalités ecclésiastiques du monde anglo-saxon en visite à Rome pour le pèlerinage. Quand ils me reprochaient le niveau médiocre de la musique que l’on entend dans les églises italiennes, je tentais de répliquer que la mauvaise influence venait également de chez eux.  Mais que le niveau soit médiocre, on n’a pas besoin de se l’entendre dire.  La recherche de la nouveauté pour la nouveauté nous a jeté dans le gouffre dans lequel nous nous trouvons.

    Moi, j’ai voulu essayer d’emprunter un autre chemin, le « nova et vetera ». Ce qui importe, c’est que la forme extraordinaire ne devienne pas le frigo où l’on conserve les choses pour ne pas qu’elles moisissent mais bien la serre d’où naissent de nouvelles fleurs aux côtés des anciennes.

    Au cours de ce pèlerinage, j’ai croisé de nombreuses personnes amoureuses de l’Eglise, de sa Tradition et de ses rites. Des jeunes et des moins jeunes, issus des quatre coins du monde.  Et ces gens n’avaient pas peur de la nouveauté, ils ne sont pas de ceux que le pape François a qualifiées de « rigides ».  Non, ce sont des personnes d’aujourd’hui qui ne veulent pas perdre la beauté de la liturgie mais qui veulent se perdre dans la beauté de la liturgie.  Je suis l’un d’entre eux.

    Il est clair qu’une partie de ce monde tombe sous le coup de cette définition du pape François. Ce sont ceux qui voudraient vivre dans le passé ou le faire revivre comme si nous étions encore aujourd’hui au XVIè siècle ou plus tard.  Ils n’ont pas le visage serein des pèlerins que j’ai croisés mais ils cultivent des rancœurs et les laissent éclater dans l’ombre.  Je voudrais vraiment les aider comme leur frère dans le Christ et leur dire qu’à chaque siècle, l’Eglise a été à l’avant-garde de l’excellence artistique parce qu’elle a donné lieu à de nouvelles créations.

    De nouvelles créations basées non pas sur le vide ou sur des esthétiques contraires ou opposées à l’esthétique catholique, mais qui prenaient pour modèle la grande Tradition et qui n’avaient rien à envier aux modèles des maîtres précédents qui, avec ces modèles, servaient bien le culte de Dieu.

    J’ai fait de mon mieux. J’ai suivi l’enseignement des papes, à commencer par Saint Pie X.  Je crois au moins avoir contribué à violer une sorte de tabou qui est l’antithèse de ce que l’Eglise catholique a toujours été, une mère toujours féconde de beauté et non, comme certains le pensent, une vieille dame rabougrie qui ne sort jamais de chez elle parce qu’elle est seule et impotente.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    Ref. « Nova et vetera ». Le sentier de la bonne musique liturgique

    On relira aussi avec profit le texte de cette homélie, extraite du site web du diocèse de Liège,  que nous avons publiée le 25 août dernier : Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège : le sens de la forme extraordinaire du rite romain

    JPSC