Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BELGICATHO - Page 1188

  • "Archaïques" les méthodes d'observation du cycle ?

    IMPRIMER

    « QUAND CESSERONS-NOUS DE FAIRE CROIRE AUX FEMMES QUE LES MÉTHODES D’OBSERVATION DU CYCLE SONT ARCHAÏQUES ? »

    Gènéthique vous informe

    Le 26 février, la fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM) (France) lançait l’offensive contre les « méthodes de contraception naturelles », qu’elle accuse d’être « moins fiables » que la pilule ou le stérilet. La présidente de cette fédération, Pia de Reilhac estime que l’ « efficacité » des méthodes naturelles est « relative », ce qui entrainerait « de nombreux avortements ». Elle s’alerte du recours croissant à ces méthodes, en partie suite aux scandales sanitaires des pilules de 3ème et 4ème génération ou encore en réponse à la contrainte que représente la prise de pilule.

    Pour Marion Vallet, sage-femme libérale à Lille, cette attaque est injuste et basée sur de faux arguments. Porte-parole d’un collectif de professionnels de santé « pour une liberté de choix et une juste information pour la gestion de la fertilité », elle répond aux questions de Gènéthique.Avec plus de 100 professionnels de santé, elle s’apprête à publier un Manifeste en droit de réponse à la fédération nationale des Gynécologues médicaux.

    Gènéthique : Le docteur de Reilhac cite dans la vidéo diffusée le 26 février la méthode symptothermique, la méthode Billings ou encore le retrait et rapporte un taux d’échec de 15 à 18% avec ces méthodes. L’article du Point mentionne pour sa part la méthode Ogino ou encore les applications telles que Natural Cycles. Vous avez été interpellée par ces propos, que répondre à cet amalgame ?

    Marion Vallet : Tous ces récents articles balayent avec mépris les différentes méthodes d’observation du cycle sans se donner la peine de la précision sur chacune d’elle. Mais les « méthodes naturelles » ne sont pas toutes les mêmes : le retrait n’a rien à voir avec les méthodes d’observation du cycle telles que la méthode de l’Ovulation Billings, la symptothermie ou encore Fertility care. La méthode Ogino n’a rien d’une Méthode d’Observation du Cycle (MOC) car elle se base sur la longueur des cycles (comme la médecine classique d’ailleurs) et non sur la réalité de chaque femme. Une MOC n’est pas non plus une méthode de calcul statistique qui définit à priori la longueur du cycle à venir et qui suppose le cycle sur la base des cycles précédents. Ce ne sont pas des applications ou des appareils électroniques qui calculent avec des algorithmes la période d’ovulation : comme le souligne justement le docteur de Reilhac, « les femmes ne sont pas des robots », chaque femme est différente et chaque cycle est différent.

    Lire la suite

  • Fin de vie : le cri d'une médecin gériâtre : "Laissez vivre ceux qui ont tant à nous apporter !"

    IMPRIMER

    FIN DE VIE : "JE VOUS EN SUPPLIE, LAISSEZ VIVRE CEUX QUI ONT TANT À NOUS APPORTER !"

    Le coin des experts de genethique.org

    BEATRIX PAILLOT Tribune 05 mars 2018 

    Le Monde a publié mercredi la tribune de 156 députés qui demandent au gouvernent de légiférer sur l’euthanasie et le suicide assisté avant la fin de l’année 2018. Béatrix Paillot est médecin gériatre, elle réagit pour Gènéthique.

    En tant que médecin gériatre, je suis choquée et navrée d’entendre parler des pressions actuelles en France pour faire passer en force une législation rendant possible une mort provoquée avant le terme naturel de la vie.

    Fin de vie : retour à l’essentiel

    Mon expérience humaine et professionnelle me montre qu’il y a là un leurre terrible. On veut nous faire croire que les personnes âgées dépendantes seraient un poids pour la société et qu’on vivrait plus heureux si elles n’étaient pas là. Or c’est exactement le contraire car les personnes vulnérables nous ramènent sans cesse à l’essentiel de la vie. Elles nous montrent que la vie humaine trouve son sens plénier non dans le faire, mais dans l’être. Plus nous savons nous ouvrir gratuitement à la rencontre de l’autre en prenant soin de lui dans sa vulnérabilité, et plus nous sommes révélés à nous-mêmes, plus nous trouvons le sens de notre vie personnelle et sociétale. C’est pourquoi on dit que l’humanité d’une société se mesure à sa capacité de prendre soin des plus faibles. Si on dit que les personnes âgées ou handicapées sont un poids pour la société, on les tue symboliquement et on les pousse au suicide.

    Un jour en consultation, j’ai reçu une femme d’un certain âge qui me dit : « Vous savez j’ai rédigé une lettre dont j’ai donné copie à tous mes enfants pour dire que si je devais être un jour gravement dépendante, je souhaitais bénéficier du suicide assister en Suisse ». Comme elle venait de me raconter qu’elle s’était occupée pendant de nombreuses années de sa mère atteinte de maladie d’Alzheimer, je lui dis : « Avez-vous trouvé pénible toute cette période où vous vous êtes occupé de votre mère dans son état de grande dépendance ? ». Elle me répondit : « Oh non, pas du tout ! Cela a été des moments particulièrement forts où nous avons pu nous dire des choses très importantes. Et j’ai été très triste de sa mort. Oh, non, je ne regrette pas toutes ces années passées avec elle à m’en occuper, même si parfois, il y avait des moments plus difficiles ». Alors je lui ai répondu : « Et donc vous souhaitez priver vos enfants de la possibilité de vous exprimer leur affection si un jour vous deviez être malade ? ». Et j’ai rajouté : « Vous savez, c’est souvent dans les derniers moments de la vie que l’on transmet à nos proches les messages les plus forts, les lumières qui ont guidées notre vie et qui peuvent aider les plus jeunes de la famille à trouver le sens de la leur. Parfois, c’est en voyant le courage et le sourire plein d’affection d’une grand-mère bien fragilisée par ses handicaps que l’on comprend que toute vie vaut le coup d’être vécue. L’amour est plus fort que toutes les pauvretés humaines et transfigure des situations extrêmes. Mon expérience est que l’on reçoit énormément des personnes handicapées, et souvent beaucoup plus qu’on ne donne ». La consultation s’est arrêtée là et j’ai revu cette femme quelques semaines plus tard pour les résultats de ses examens. Elle m’a dit à la fin de la consultation : « Vous savez, je voulais vous remercier de ce que vous m’avez dit la dernière fois. J’ai déchiré la lettre que j’avais écrite et cela m’a complètement libérée intérieurement. J’ai failli faire une grosse bêtise ».

    Le grand âge : une chance

    Personnellement, aucune personne dépendante ne m’apparait comme un poids pour la société, mais plutôt comme une chance de développer une plus grande inventivité dans l’amour. Les personnes âgées sont porteuses d’un sens de la gratuité, de la tendresse et d’une vraie sagesse de vie dotée de toutes sortes d’expériences humaines qui nous ramènent sans cesse à l’essentiel, à ce qui demeure par-delà les plus grandes difficultés de la vie. Vivre un moment de rencontre gratuite avec une personne âgée nous enrichis et nous rend meilleurs. Peut-être ne peuvent-elles plus « rien faire », mais dans l’ordre de l’être, elles nous donnent en surabondance. Tout l’art est de voir non pas ce qu’elles ne sont plus (ce qui serait de la fausse pitié), mais de voir ce qu’elles sont toujours : des personnes dignes de respect et d’estime.  

    J’ai été très touchée par de très belles rencontres. En voici une parmi d’autres. Un jour, je recevais en consultation une vieille femme atteinte de maladie de Parkinson. Elle ne pouvait plus marcher et m’avait été amenée dans un fauteuil coquille par les ambulanciers. Je devais tester sa mémoire, mais en voyant qu’elle était à moitié endormie dans son fauteuil, je me suis demandé comment j’allais pouvoir m’y prendre… Une fois installée en face du bureau, je lui ai dit : « Bonjour madame, comment allez-vous ? ». Elle ouvrit un œil et me dit : « Bof, dans cet état, je me demande bien à quoi je peux servir ». Désolée de ce qui lui arrive, je réponds : « Et le moral dans tout cela ? ». Elle me dit : « Bof, je passe mes journées à chasser les mauvaises pensées ». Je lui réponds : « Ah c’est beau cela ! Tout le monde ne passe pas son temps à chasser les mauvaises pensées ! ». Elle ouvre les deux yeux et me regarde. Je m’aperçois que son visage est rempli d’une immense paix. Il était très pacifiant pour moi qui la regardais. Je lui dis : « Je vois qu’il y a beaucoup de paix sur votre visage. Vous devez faire immensément de bien autour de vous dans votre maison de retraite. Vous savez, il y a de nombreuses personnes qui n’ont pas la paix du cœur, même parmi les soignants. Vous devez faire beaucoup de bien à ceux qui vous approchent ». A ce moment précis, elle s’est mise à sourire. C’était comme si, en un instant, elle avait retrouvé le sens de sa vie. Cela m’a beaucoup touché car en retrouvant l’utilité de son existence, elle a instantanément retrouvé la joie. Elle est repartie toute heureuse de la consultation.

    Comme vous voyez, parfois il ne faut pas grand-chose pour aider une personne âgée dépendante à retrouver le sens de sa vie. Ne les privons pas de cette période de leur existence où elles peuvent nous offrir le meilleur d’elle-même, la quintessence de leur de vie.

    Et les plus grands malades ?

    Même les malades d’Alzheimer nous donnent plus que nous ne pouvons imaginer. Certes ils ont besoin qu’on leur rappelle maintes et maintes fois la même chose, et parfois des troubles du comportement peuvent les rendre difficiles à vivre au quotidien. Mais à d’autres moments, ils nous font goûter le meilleur de leur cœur. Ils ont une intelligence du cœur qui leur permet toujours de comprendre jusqu’à un certain point le vrai d’une situation. Ils gardent la liberté d’accepter ou de refuser un soin selon que l’aide-soignante s’occupe d’eux avec douceur ou bien qu’elle les brusque. Ils ont un langage du cœur qui transparait dans leurs gestes de tendresse. Ainsi cette femme malade qui me frottait les mains pour les réchauffer parce qu’elle les trouvait froides. Une infirmière m’a raconté qu’un jour, elle n’allait pas bien car elle vivait une situation personnelle difficile. En arrivant ce jour-là au travail, elle ne se sentait pas la force de commencer son service. Elle s’est rendue dans une chambre au fond du service. C’était celle d’une malade d’Alzheimer. Elle s’est mise accroupie auprès d’elle et a penché sa tête sur la poitrine de la vieille femme en lui disant : « Vous savez, je ne vais pas bien, il faut que vous me consoliez ». Et la vieille dame l’a serrée sur son cœur. L’infirmière racontait qu’en quelques instants toute sa tristesse s’est évanouie et qu’elle a pu débuter sa journée comme si de rien était. Elle venait de vivre comme une véritable guérison intérieure grâce à ce geste d’affection d’une malade d’Alzheimer.

    Aussi, je vous en supplie, laissez vivre ceux qui ont tant à nous apporter ! Ils nous apprennent ou réapprennent le vrai sens de la vie. Ils nous gardent dans l’humilité et nous enseignent le chemin du cœur.

  • 15 ans d’euthanasie aux Pays-Bas : une pratique en hausse constante

    IMPRIMER

    15 ans d’euthanasie aux Pays-Bas, et une pratique en hausse constante (source : IEB)

    6.585 déclarations officielles d’euthanasies aux Pays-Bas pour l’année 2017, ce qui représente 4,4 % des décès sur l’année écoulée.

    Avec près de 500 personnes euthanasiées en plus qu’en 2016, la pratique est en hausse constante.  Le Dr Jacob Kohnstamm, président des Commission régionales d’évaluation de l’euthanasie (« RTE »), parle « d’accoutumance ».

    À l’en croire, la pratique d’euthanasie demeure « remarquablement consciencieuse », les médecins respectant pour la majorité scrupuleusement la loi. Les RTE ont ainsi été jugé 99,8 % des euthanasies conformes au prescrit légal.

    La moyenne d’âge des personnes qui sont décédées d’euthanasie se révèle élevée. Un tiers des patients avaient entre 70 et 80 ans, et un quart plus de 80 ans.

    Près de 5.900 personnes (90 %), ont demandé et obtenu l’euthanasie sur base de souffrances liées à un cancer, à une pathologie neurologique dégénératives (parkinson, sclérose en plaques…), ou à des affections cardiaques ou pulmonaires.

    L’augmentation du nombre de personnes euthanasiées pour cause d’affection psychiatrique, passant de 60 patients non-terminaux en 2016 à 83 en 2017, n’est pas passée inaperçue.

    Cela n’étonne pas le Dr Kohnstamm: « Cette augmentation est un « rattrapage » dans le temps.

    Il s’agit de patients qui suivent des thérapies depuis des décennies, et qui, aujourd’hui ont 50, 60 ans. Leur demande d’euthanasie se fait plus insistante, etle regard porté sur une telle demande a changé ».

    Source : Euthanasie Commissie

    Et, de genethique.org, ce complément d'information pour 2017 :

    Dans son rapport annuel, le Comité de surveillance de l’euthanasie au Pays-Bas a annoncé que les comités d'évaluation avaient reçu 6 585 rapports d'euthanasie en 2017. La commission a estimé que 99,8% avaient été réalisé conformément aux lignes directrices inscrites dans la loi. La croissance est comparable aux années précédentes.

    En 2017, sur les 150 027 personnes décédées aux Pays-Bas, 4,4% d’entre elles sont dues à l'euthanasie.

    • Dans près de 90% des cas, le patient souffrait d'un cancer, de maladies cardiaques et artérielles ou de maladies du système nerveux, telles que la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques.
    • Trois patients étaient à un stade avancé de démence et 166 autres étaient à des stades plus précoces.
    • Dans 83 cas, le patient souffrait de graves problèmes psychiatriques. Le rapport souligne que cette tendance soulève des questions parmi les psychiatres.
    • 12 cas problématiques ont été repérés.

    Par rapport à 2016, le nombre de personnes euthanasiées a augmenté de 8%. Le comité estime que la tendance à la hausse devrait se poursuivre sur 2018.

    Sources: Dutch News (07/03/2018)

  • L'archevêque Jean-Claude Hollerich S.J. élu nouveau président de la COMECE

    IMPRIMER
    image

    08.03.2018

    L'archevêque Jean-Claude Hollerich S.J. élu nouveau président de la COMECE

    Communiqué de presse

    Son Excellence Mgr. Jean-Claude Hollerich S.J., Archevêque de Luxembourg, a été élu Président de la COMECE par les Délégués des Conférences épiscopales de l'Union européenne pour un mandat de 5 ans. Les évêques ont également élu 4 Voce Présidents: Mgr Noël Treanor (Irlande), Mgr Mariano Crociata (Italie), Mgr Jan Vokal (République tchèque) et Mgr Franz-Josef Overbeck (Allemagne).

    image

    Mgr. Hollerich succède à S. Em. le Cardinal Reinhard Marx, qui a tenu les rênes de la COMECE pendant deux mandats et a notamment piloté le processus du Dialogue (Re)Thinking Europe. Mgr. Hollerich se voit confier la responsabilité de présider la COMECE pour la période 2018-2023. Il aura à accompagner le Dialogue entre les institutions européennes et l'Eglise catholique sur la base de l'article 17 TFEU. en capitalisant sur le succès de (Re)Thinking Europe.

    Immédiatement après son élection, le nouveau président Mgr. Hollerich s'est déclaré "prêt à travailler avec toutes les personnes de bonne volonté qui se consacrent au respect et à la protection de la dignité humaine", confirmant ainsi l'engagement de la COMECE à placer la personne humaine et le bien commun au centre des politiques européennes.

    Représentant le Luxembourg, siège de plusieurs institutions de l’UE, depuis novembre 2011, Mgr. Hollerich a contribué à un dialogue actif entre les institutions de l'Union Européenne et l'Église. Lors de la 13ème réunion annuelle de Haut Niveau organisée par la Commission, Mgr. Hollerich a déclaré que les Eglises et les communautés religieuses étaient engagées dans un dialogue avec les acteurs politiques pour contribuer à la construction de l'Europe en tant que projet de paix fondé sur le bien commun. "Les chrétiens - a-t-il rappelé - ne sont pas un groupe d'intérêt parlant en faveur des religions, mais des citoyens européens engagés dans la construction de l'Europe, notre maison commune".

    image

    Né à Luxembourg en 1958, Mgr Hollerich a été ordonné prêtre en 1990. De 2008 à 2011, il fut vice-recteur pour les Affaires Générales et Estudiantines à la Sophia University à Tokyo. En 2011, Benoît XVI a nommé Jean-Claude Hollerich SJ Archevêque de Luxembourg. Il devient en 2014 Président de la Conférence des Commissions Justice et Paix d’Europe. Depuis 2017, il est également Président de la Commission du CCEE pour les jeunes. Lisez ici sa biographie complète.

    Les délégués des Conférences épiscopales de l'UE à la COMECE ont également élu quatre Vice-Présidents: Mgr Noël Treanor (Irlande), Mgr Mariano Crociata (Italie), Mgr Jan Vokal (République tchèque) et Mgr Franz-Josef Overbeck (Allemagne).

    Au cours de leur Assemblée de Printemps, les évêques ont également nommé les Présidents des Commissions des Affaires Sociales (Mgr. Antoine Herouard - France), des Affaires Juridiques (Mgr. Theodorus Cornelis Maria Hoogenboom - Netherlands) et des Relations Extérieures de l'UE (Mgr. Rimantas Norvila - Lithuania).

    La nouvelle Présidence de la COMECE prendra ses fonctions au cours de la Messe pour l'Europe, qui ce jeudi 8 mars à 19h en l'église Notre-Dame du Sablon, à Bruxelles, à l'invitation de S. Em. le Cardinal Joseph De Kesel, Archevêque de Malines-Bruxelles.

  • Paul-José Mpoku, un footballeur qui se sentirait bien dans l'évangélisation

    IMPRIMER

    Du site StandardRouche.be :

    Même s’il s’en défend, c’est l’un des boss du vestiaire rouche. Avant d’aborder Bruges dimanche, Mpoku reconnaît que le Standard est au pied du mur pour les play-offs. Polo évoque aussi le Français de Sa Pinto, son petit frère Albert à Anderlecht, une éventuelle prime de champion, Harry Kane, le foot au Congo… et Jésus-Christ. Sans oublier bien sûr les cris de singe. Paul-José Mpoku passe « Sur le Gril ».

    On le retrouve à l’Académie Robert Louis-Dreyfus, entre un entraînement et son épouse à aller chercher à la Maternité : Paul-José Mpoku est papa depuis ce lundi d’un petit Isaiah, son tout premier enfant. « C’est une joie immense, bien plus forte que marquer un but (rires). Je n’ai pas pleuré d’émotion, car je pleure très rarement : disons que j’ai pleuré… à l’intérieur. C’est un sacrée responsabilité, comme père et comme époux. J’ai même un peu les jetons : pour l’instant, pour changer le petit, j’observe comment les autres font (rires). S’il sera footballeur plus tard ? A mon avis, oui : dans la famille, tout le monde passe par là ! » (...)

    Depuis l’âge de 15 ans, Paul-José Mpoku pratique la Foi avec conviction. « Dès que je peux, je vais chanter à l’Eglise. Je lis la Bible deux ou trois fois par semaine. Jésus m’apporte la sérénité et le calme : je ne suis pas parfait, mais je suis sûr qu’aujourd’hui, je peux maîtriser mes émotions sur un terrain. J’aime bien servir d’exemple et tenter de propager du bon autour de moi : si je n’étais pas footballeur, je me verrais bien… dans l’évangélisation ! Pas pasteur, mais missionnaire : aller vers les autres pour les aider. Mais je ne suis pas dupe : certains utilisent la religion pour semer la violence ou s’accaparer du pouvoir. J’aime bien cette phrase de la Bible qui dit : ‘Sois zélé, mais avec intelligence.’ Mais le plus important, c’est de ne jamais oublier d’où on vient et inciter les jeunes à aller plus loin que soi. C’est pourquoi j’aimerais créer une académie de foot à Verviers, où j’ai grandi, pour offrir une structure aux enfants et aux parents. » (...)

     

     
  • Une page saisissante de l’Histoire méconnue des martyrs chrétiens albanais

    IMPRIMER

    De Famille Chrétienne :

    Un cardinal rouge sang Don Ernest Simoni

    LIVRE | 08/03/2018 | De Mimmo Muolo

    Un cardinal rouge sang Don Ernest Simoni
    Auteur : Mimmo Muolo
    Editeur : Béatitudes
    Nombre de pages : 160

    Don Ernest Simoni aura bientôt 90 ans. Ce prêtre catholique albanais est un des derniers témoins de la persécution communiste dont on ne doit pas enterrer trop vite la mémoire. Le journaliste italien Mimmo Muolo retrace ici le calvaire de ce géant de la foi qui émut le pape aux larmes, lors de son voyage à Tirana en 2014. Le vieillard au regard bleu endura dix-huit ans de travaux forcés, dont douze dans les terribles mines de Spaç (sous la dictature de l’inflexible Enver Hoxha) avant de passer encore dix ans dans les égouts de Scutari, au contact des excréments, pour nettoyer les conduits de la ville. Une page saisissante de l’Histoire méconnue des martyrs chrétiens albanais.

  • Quand Témoignage Chrétien s'en prend au cardinal Sarah "qui voudrait en finir avec Vatican II"

    IMPRIMER

    De Pierre Hamon sur le site de "Témoignage chrétien", cette belle charge "progressiste" contre ce qui lui paraît être une menace contre Vatican II et le tournant que ce concile aurait opéré :

    Coup de gueule : ils veulent en finir avec Vatican II

    À première vue, les propos du cardinal Sarah sur les modalités de réception de l’eucharistie – « à genoux et sur les lèvres » – pourraient n’être que l’expression d’une dérive très ritualiste chez ceux qui considèrent le sacrement de l’eucharistie comme un acte magique. Mais c’est bien plus ; il s’agit d’une tentative de refermer, dans un contexte perçu comme favorable, ce que lui-même et ceux qui le suivent considèrent comme une parenthèse détestable : la conception de l’Église issue de Vatican II.

    Selon leur vision, les fidèles ne doivent pas toucher le corps du Christ car ce privilège est réservé à une caste à qui sa fonction sacrificielle confère un statut sacré, source de son pouvoir. Or, la liberté de conscience et le sacerdoce commun des baptisés affirmés par le concile sapent la légitimité de ce pouvoir. En s’attaquant à ce qui peut apparaître comme un détail de rite – recevoir ou non la communion dans la main, le cardinal Sarah s’oppose à une vision de l’Église conçue comme peuple de Dieu avançant sous la motion de l’Esprit, lequel est donné à tous par le sacrement de baptême. Il réanime le vieux clivage entre Église enseignante et Église enseignée, qui assurait aux clercs le pouvoir de sauver malgré lui, voire contre lui, un peuple ignare et soumis. 

    L’offensive de ce cardinal n’est pas isolée et s’inscrit dans un air du temps qui peut sembler favorable à cette frange de l’Église. S’y rejoignent l’opposition de certains cardinaux et évêques à Amoris lætitia ; la critique des propos du pape sur l’accueil des migrants ; l’attaque virulente et systématique de la philosophie des Lumières ; et, pour finir, le fait que l’on considère l’identité homosexuelle comme une maladie qu’il s’agirait de guérir à travers l’appui donné au mouvement Courage par quelques évêques.

    Il y a là un faisceau d’indices qui doivent nous alarmer sur l’importance maintenant visible du repli obscurantiste d’un courant qui rêve de revenir au statu quo ante Vatican II. Ce courant a pour objectif de restaurer une Église flattant nos pires instincts régressifs pour mieux nous aliéner au service d’un ordre social « chrétien » qui n’est que la légitimation par la religion de la loi du plus fort. En effet, que dit d’autre le cardinal que : « Agenouillez-vous et soumettez-vous car vous n’êtes pas dignes d’être des hommes et des femmes debout accueillant humblement, les mains ouvertes, le Dieu de Jésus Christ. »

    Non, ils n’annoncent pas l’Évangile, ces « grands inquisiteurs » qui nous refusent la dignité d’hommes et de femmes libres, humbles et conscients que la miséricorde de Dieu sera toujours plus grande que notre péché et qu’ils sont sauvés par Celui qui est venu partager pleinement notre condition humaine.

    Ils annoncent seulement une Église au service d’une religion qui aliène l’être humain au service d’un dieu de l’Olympe, comptable scrupuleux de nos actes, qui ne sert qu’à légitimer religieusement un ordre social qui les fait statutairement exister.

    Qu’ont-ils à voir avec les témoins de l’Évangile ? Rien.

  • Attaques et contre-attaques autour d'Humanae Vitae

    IMPRIMER

    De Sandro Magister traduit par Diakonos.be :

    « Humanae vitae » en état de siège. Deux nouveaux assauts et une contre-attaque

    Le siège contre l’encyclique « Humanae vitae » de Paul VI datant de 1968 vient de connaître ces derniers jours deux nouveaux assauts. Mais également une vigoureuse contre-attaque.

    Le premier assaut, qui est aussi celui qui vient de plus haut, est signé par le cardinal Walter Kasper. Dans un livret sorti le même jour en Allemagne et en Italie, il fait l’éloge du « changement de paradigme » inauguré par le Pape François avec l’exhortation « Amoris laetitia ».  Un changement de paradigme – écrit Kasper – qui ne se limite pas à autoriser la communion aux divorcés remariés mais qui « concerne la théologie morale en général et qui a donc des effets sur de nombreuses situations analogues », parmi lesquelles, précisément, le recours aux méthodes artificielles de régulation des naissances.

    Kasper ne trouve pas dans « Amoris laetitia » le passage – qui n’existe d’ailleurs pas – légitimant l’usage des contraceptifs. Il fait cependant remarquer qu’en citant l’encyclique de Paul VI, François « encourage à recourir à la méthode d’observation des périodes naturelles de fécondité mais qu’il ne dit rien des autres méthodes de planning familial et qu’il évite toute définition casuistique ».  Et Kasper d’en déduire que « dans Amoris laetitia, même le non-dit nous dit quelque chose », donnant de fait le feu vert aux contraceptifs et s’en remettant à la « décision en âme et conscience » de chacun quant à leur utilisation.

    *

    Le second assaut est bien moins noble et ne fait en rien autorité. Il s’agit de du commentaire alambiqué qui s’étale sur toute une page dans l’édition du dimanche 4 mars d’« Avvenire », le quotidien de la Conférence épiscopale italienne, sous la plume de leur spécialiste pour les questions de morale familiale, Luciano Moia, d’un important ouvrage qui vient de sortir de presse :

    > Pawel Stanislaw Galuszka, « Karol Wojtyla e ‘Humanae vitae’. Il contributo dell’Arcivescovo di Cracovia e del gruppo di teologi polacchi all’enciclica di Paolo VI », Cantagalli, Siena, 2018, pp. 550, euro 28.

    De tous les documents publiés pour la première fois dans ce livre, Moia isole une lettre écrite par Karol Wojtyla en 1969, après que de nombreuses conférences épiscopales aient exprimé leurs critiques contre « Humanae vitae ». Dans cette lettre, l’archevêque de Cracovie demandait au pape de publier en urgence une instruction contre les « opinions nocives » qui circulaient, en répétant avec encore plus de force l’enseignement de l’encyclique.

    Lire la suite

  • France : États généraux de la bioéthique. L'abbé Grosjean répond à Jean-François Delfraissy

    IMPRIMER

    Grosjean.jpgCuré de Saint-Cyr-l’École (Yvelines) et animateur du Padreblog, l’abbé Grosjean a lu l’entretien accordé par Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d’éthique et organisateur des états généraux de la bioéthique, à Valeurs actuelles la semaine dernière. Opposé à l’« idéologie relativiste assumée » du “monsieur éthique” du gouvernement, il réagit dans une « Tribune » du même organe de presse: 

    « J’avoue ma naïveté. J’imaginais que le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) et son président avaient pour mission de rappeler les grands principes éthiques fondateurs pour notre société et — à leur lumière — d’éclairer la réflexion des citoyens et du législateur sur les défis éthiques posés par les avancées de la science.

    En quelques mots, M. Delfraissy détruit tout cela. Sa conviction est claire : il n’y a pas de principes intangibles, ni d’interdits fondamentaux : « Les lignes rouges sont relatives, elles aussi. » La preuve : en Chine, on accepte bien des milliers de transplantations réalisées à partir d’organes de condamnés à mort. Mais est-ce bien ? « Je ne sais pas ce que sont le bien et le mal. » Mais il y a pourtant des choses immuables, qui ont trait à la nature humaine ? « C’est vrai, mais il faut aussi relativiser », etc.

    Sur le même sujet

    Jean-François Delfraissy : “Je ne sais pas ce que sont le bien et le mal”

    Pourquoi tenir de tels propos est-il dramatique ?

    Parce que ces grands interdits fondamentaux (de tuer, de voler, de mentir, de marchandisation du corps humain, etc.) protègent les plus fragiles et rendent possible la vie en société. Ces principes forment une loi inscrite dans notre conscience, accessible à notre raison et qui rend compte de la dignité de chacun de nous. Cette loi, nous l’avons tous en commun, ceux qui croient en Dieu et ceux qui n’y croient pas. En la reconnaissant comme une loi commune, universelle, qui nous précède, nous pouvons vivre ensemble.

    Sur le même sujet

    Chronique du transhumanisme : Duel “à morts”

    Qui protégera la dignité de toute personne humaine si tout est relatif ?

    Si tout est relatif, alors c’est la loi du plus fort ou des plus nombreux qui s’impose. Si aucun principe universel n’est reconnu comme s’imposant à tous, il suffit qu’une majorité décide demain de ne plus reconnaître la dignité de tel ou tel pour que ses droits n’existent plus. L’histoire du XXe siècle nous l’a démontré de façon dramatique, au prix de millions de victimes.

    Lire la suite

  • Le 8 mars, un jour non point pour s’émouvoir mais pour se mouvoir vers plus de respect à l'égard des femmes

    IMPRIMER

    Lu sur "Chrétiens dans la Cité" :

    8 mars, journée internationale des femmes : une chronique du P. Bernard Devert

    Célébration du féminisme ? Oui, si le féminisme est entendu comme une attention aux inégalités que trop de femmes encore subissent. 

    Le 8 mars, un jour non point pour s’émouvoir mais pour se mouvoir vers plus de respect : 

    • à vous, Madame, touchée par l’âge, l’isolement et le manque de ressources, logée dans un immeuble sans ascenseur, alors que vous êtes confrontée à une perte d’autonomie. 

    Souvent, vous ne dites rien, vous tentez de survivre. Si, par chance, quelqu’un sonne à votre porte, vous l’ouvrez, non pour faire entendre des propos amers, mais une sagesse bienveillante. 

    • à vous, Madame, qu’on nomme la mère célibataire, non par choix mais pour avoir été abandonnée. 

    Aux ruptures affectives blessantes, s’ajoutent l’inquiétude pour votre enfant, la recherche d’un logement décent et celle d’un travail compatible avec votre rôle de mère.

    • à vous, Madame qui, pour vivre et faire vivre, acceptez des ménages. 

    Vous intervenez dans les entreprises quand les autres s’arrêtent. Condamnée à des heures nocturnes ou à celles de l’aube pour ne point déranger, vous devez penser que vos conditions de travail pourraient être différences aux fins de vous éviter des horaires impossibles et inadéquats avec ceux des transports en commun. 

    • à vous, Madame, qui avez dû vous sauver pour que votre vie soit respectée, ou simplement protégée, comment ne pas vous exprimer notre demande de pardon pour cette part manquante à l’hospitalité espérée.

    Oui, votre courage à toutes devrait nous donner l’audace d’être à vos côtés pour avoir choisi le parti de la vie.

  • Le "Notre Père" : le choc des traductions

    IMPRIMER

    De Sandro Magister traduit sur diakonos.be :

    Pas de répit pour le « Pater Noster ». Le choc des traductions

    « Cette traduction n’est pas bonne » a coupé court le Pape François en commentant à la télévision, le 6 décembre dernier, la traduction actuelle en italien de la phrase du « Pater noster » qui dit en latin : « Et ne nos inducas in tentationem ».

    En Italie, la traduction que l’on récite ou que l’on chante pendant la messe est pratiquement calquée mot à mot sur le latin: « E non c’indurre in tentazione ». Tout comme la version anglaise aux Etats-Unis : « And lead us not into temptation ».

    C’est précisément ce type de version que François n’aime pas. La raison qu’il a donnée devant les caméras de TV2000, la chaîne des évêques italiens, en mimant le geste de pousser et faire tomber (voir photo), c’est que « ce n’est pas Lui, Dieu, qui me jette dans la tentation, pour voir ensuite comment je suis tombé.  Non, le Père ne fait pas cela, le Père aide à se relever tout de suite.  Celui qui induit en tentation, c’est Satan.  La prière que nous disons c’est : Quand Satan m’induit en tentation, Toi, s’il te plaît, donne-moi un coup de main ».

    Et vice-versa, le Pape aime bien – et il l’a dit – la nouvelle traduction en usage depuis l’année dernière en France et dans d’autres pays francophones : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation » qui a remplacé la précédente : « Et ne nous soumets pas à la tentation » qui est à son tour très semblable à celle qui est en vigueur dans plusieurs pays hispanophones, dont l’Argentine : « Y no nos dejes caer en la tentación ».

    En Italie, la Conférence épiscopale se réunira en assemblée extraordinaire du 12 au 24 novembre prochain pour décider s’il faut ou pas introduire dans le « Padre Nostro » de la messe la nouvelle traduction qu’on peut déjà lire depuis dix ans dans la traduction officielle de la Bible en italien : « E non abbandonarci nella tentazione ».

    Mais après cette déclaration de François, il semblerait que l’issue des débats ne fasse plus aucun doute – « Roma locuta, causa finita » –, et que la traduction de la Bible qui plaît davantage au Pape soit introduite dans le missel.

    Et pourtant non. Il n’est pas dit que les choses prendront cette tournure.  Parce qu’entretemps, Rome a de nouveau parlé.  Et elle vient avec une nouvelle solution.

    Cette fois, ce n’est pas le Pape en personne qui a parlé mais il s’en est fallu de peu. Il s’agit d’une voix qui lui est proche, très proche jusqu’à se confondre avec la sienne : celle de « La Civiltà Cattolica ».

    Dans la revue dirigée par Antonio Spadaro, le jésuite intime de François, un autre jésuite, le célèbre bibliste Pietro Bovati, vient de publier un article intégralement consacré à l’analyse de cette question « difficile » : « Et ne nos inducas in tentationem ».

    Dans la première moitié de l’article, Bovati explique comment une telle prière au Père céleste n’a pas manqué de soulever des difficultés d’interprétations au cours de l’histoire de l’Eglise. Et il montre comment des Père de l’Eglise influents tels qu’Ambroise, Augustin et Jérôme ont orienté l’interprétation dans ce sens : « Ne permets pas que nous entrions e/ou succombions à la tentation », ou encore : « Ne nous abandonne pas à / en tentation ».  C’est-à-dire précisément «  dans la direction que prennent les traductions modernes ».

    Sauf que, arrivé à ce point, Bovati fait inopinément volte-face. Et il déclare vouloir proposer une nouvelle traduction.  Une traduction qui ne coïncide en rien avec celle qui, en Italie, semble sur le point de devenir officielle, ni avec celle qui est déjà en usage en France, en Argentine et dans les autres pays.

    La nouvelle traduction proposée par Bovati et qu’il défend bec et ongles, est celle-ci : « E non metterci alla prova » [Et ne nous mets pas à l’épreuve].

    Pour justifier cette traduction, il explique que le mot « épreuve » est plus fidèle que « tentation » au grec « peirasmos » du texte original. Notamment parce que dans le Nouveau Testament, la « tentation » a le sens négatif de chercher à faire tomber par la séduction ou la tromperie, ce qui est en fait le contraire de ce fait Dieu, alors que l’« épreuve » ou le fait de mettre à l’épreuve correspond à travers toute la Bible à ce que Dieu fait avec l’homme, à plusieurs moments et de manière parfois insondable, et c’est ce dont Jésus lui-même a fait l’expérience au plus haut degré au jardin des Oliviers avant la Passion, quand il priait avec ces mots : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ! ».

    « Il ne s’agit donc pas seulement – écrit Bovati – de prier le Père pour être en mesure de surmonter les tentations et de vaincre les séductions du Malin, même si c’est bien sûr nécessaire, mais également de supplier le Bon Dieu de venir en aide à celui qui est petit et fragile pour qu’il puisse traverser la nuit sans se perdre. Pensons par exemple à tous ceux qui s’adressent à Jésus pour demander la guérison, pensons également aux nombreuses demandes que nous répétons quotidiennement, en reprenant les formules des Psaumes ou des oraisons liturgiques, pensons enfin à toutes ces invocations qui naissent dans notre cœur quand nous percevons un danger ou que nous sommes pris par l’angoisse pour l’avenir, ou quand nous sommes déjà touchés par un symptôme du mal.  Eh bien, toutes ces différentes formes de demandes aux Seigneur sont rassemblées et comme condensées dans une unique supplique, celle qui dit : « Ne nous mets pas à l’épreuve ».

    L’article de Bovati mérite d’être lu dans son intégralité. Et qui sait si les évêques italiens ne s’en inspireront pas quand il décideront quoi faire en novembre prochain.

    Une dernière remarque, de nature musicale. Les mots « E non metterci alla prova » s’adapteraient parfaitement à la mélodie classique du Notre Père chanté.  Une chose qui est en revanche impossible avec l’alambiqué « E non abbandonarci nella tentazione » qui risque fort d’être approuvé.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • Euthanasie : ce qu'on ne dit pas à la TV

    IMPRIMER

    Du site de Figaro Vox :

    Damien Le Guay : «Euthanasie, ce qu'on ne dit pas à la télé»

    TRIBUNE - Plus les soins palliatifs seront accessibles aux patients, plus l'envie d'être suicidé par un médecin se fera plus rare, argumente le philosophe.


    Damien Le Guay est membre du conseil scientifique de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), auteur de Le Fin Mot de la vie (Le Cerf, 2014).


    Depuis des années, par vagues savamment orchestrées, la cause du «droit à mourir», c'est-à-dire la légalisation de l'euthanasie, est puissamment relayée dans les médias audiovisuels, sans vrai débat contradictoire. En 2018, cette revendication s'affirme, chez de nombreux députés, avec une sorte d'évidence inoxydable. Les esprits seraient prêts, le moment serait favorable. Erreur. Le Parlement paraît disposé à mener une guerre éclair législative, sans perdre de temps en larges discussions, en auditions, en commissions - alors que ce fut le cas à trois reprises sur cette question par le passé. Les plus actifs (autour de M. Jean-Louis Touraine) voudraient forcer la main du gouvernement, des médecins, des hésitants et des adversaires. Nouvelle erreur. ...

    lire la suite