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BELGICATHO - Page 1399

  • Un synode pour relancer la question d’un clergé marié dans l’Eglise latine ?

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    Et ouvrir une brèche par laquelle l’exception devienne ensuite la règle ?  Nous en avons déjà parlé. Voici quelques précisions: les allemands sont, encore une fois, à la manœuvre. Après l’agitation confuse de deux assemblées synodales sur la question de l’accès des divorcés-remariés à la communion sacramentelle, soulevée par le cardinal Kasper à l’instigation du pape, un autre pétard pourrait être lancé maintenant dans l’hémicycle : doter l’Eglise latine de prêtres mariés. Celle-ci manquerait-elle à ce point de sujets plus fondamentaux de préoccupation? Lu sur le site web « Chiesa » de Sandro Magister  (JPSC). Extraits :     


    "ROME, le 12 janvier 2016 – Un échange de lettres, un entretien, et une innovation qui est déjà devenue une loi confirment que le pape François a la volonté de développer dans l’Église catholique la présence d’un clergé marié, comme www.chiesa l’indiquait déjà par avance dans cet article :

    > Le prochain synode est déjà en chantier. Sur les prêtres mariés (9.12.2015)

    L’échange de lettres a eu lieu à l’initiative d’un théologien allemand de premier plan, Wunibald Müller, âgé de 65 ans. Au mois de décembre 2013, il a écrit au pape une lettre ouverte, dont le site officiel de la conférence des évêques d’Allemagne s’est largement fait l’écho, sous le titre “Pape François, ouvrez la porte”, pour lui demander de supprimer l’obligation du célibat pour les prêtres.

    Müller n’est pas le premier venu. Psychologue et écrivain prolifique, il a fondé et dirige, à l’abbaye bénédictine de Münsterschwarzach, dans le diocèse de Würzburg, la “Recollectio-Haus”, dont l’activité consiste à aider les prêtres et religieux qui traversent une crise existentielle. Elle est également financée par sept autres diocèses (Augsbourg, Fribourg, Limburg, Mayence, Munich-Freising, Paderborn, Rottenburg-Stuttgart) et elle a comme assistant spirituel Anselm Grün, le bénédictin le plus lu non seulement en Allemagne mais dans le monde.

    L'orientation de Müller apparaît clairement dans les titres de son mémoire de maîtrise et de sa thèse de doctorat : "Le prêtre comme guide spirituel des personnes homosexuelles" et “L’homosexualité, un défi pour la théologie et pour le soin des âmes”.

    N’ayant pas reçu de réponse à sa première lettre, Müller est revenu à la charge au mois d’avril 2014  : il a de nouveau écrit à Jorge Mario Bergoglio. Et, presque vingt mois plus tard, le pape lui a enfin répondu.

    Le 25 novembre dernier, la "Katholische Nachrichten-Agentur", l’agence de presse des évêques allemands, a fait état de la correspondance et des signes d’"ouverture" venus du pape. Et, le 4 janvier, le quotidien allemand "Süddeutsche Zeitung" a interviewé Müller et lui a demandé des informations plus détaillées :

    Q. – Vous avez écrit une lettre au pape François.

    R. – J’ai demandé un assouplissement du célibat. Il devrait y avoir des prêtres mariés comme il y a des prêtres célibataires, des homosexuels comme il y a des hétérosexuels.

    Q. – Et quelle a été sa réponse ?

    R. – François m’a remercié de mes réflexions, ce qui m’a fait grand plaisir. Il dit que mes propositions ne peuvent pas être réalisées au niveau de l’Église universelle, mais je pense qu’il n’exclut pas que des solutions soient mises en œuvre au niveau régional. François a déjà demandé à l’évêque brésilien Erwin Kräutler de vérifier si, dans son diocèse, il y aurait des hommes mariés, à l’expérience éprouvée, qui pourraient être ordonnés prêtres. Le pape cherche des domaines dans lesquels il pourrait effectuer un changement qui pourra par la suite développer une dynamique propre.

    Erwin Kräutler , évêque démissionnaire, pour raisons de santé, de l'immense prélature amazonienne de Xingu, reste néanmoins très actif en tant que secrétaire de la commission épiscopale pour l’Amazonie. C’est justement cet évêque brésilien qui, quelques jours avant Noël, a eu avec le pape François un énième entretien, qui a porté précisément sur l'éventuel recours à un clergé marié, dans les territoires dramatiquement dépourvus de clergé célibataire.

    Radio Vatican a fait connaître cet entretien entre lui et le pape par le biais d’une interview que Kräutler lui a accordée le 22 décembre :

    Q. – Que vous a dit le pape à propos des communautés qui ne disposent pas d’un prêtre qui célèbre l'eucharistie ?

    R. – Il m’a dit qu’il faut que nous fassions des propositions concrètes. Y compris des propositions téméraires, audacieuses. Il m’a dit que nous devons avoir le courage de parler. Il ne prendra pas d’initiative tout seul, mais en ayant écouté les gens. Il veut qu’un consensus se crée et que l’on commence dans quelques régions avec des essais dont le but sera que les gens puissent célébrer l’eucharistie. Lorsqu’on lit l’exhortation apostolique “Dies Domini” de Jean-Paul II, on constate qu’elle affirme très clairement qu’il n’y a pas de communauté chrétienne sans réunion autour de l’autel. Dès lors la volonté de Dieu est que nous ouvrions des voies afin que cela se produise. Quant à savoir ce que seront ces voies, une commission y travaille déjà au Brésil.

    Q. – Alors que faut-il attendre du pontificat de François à ce sujet ?

    R. – Un changement. D’ailleurs, nous en sommes déjà en train de changer. Je crois que nous avons déjà atteint un point de non retour. Même le prochain pape, ou celui qui viendra après lui, ne pourra pas revenir en arrière par rapport à ce qu’est François et à ce qu’il est en train de faire aujourd’hui.[…]

    La question de l'ordination sacerdotale d’hommes mariés, "dans des cas particuliers et en raison de nécessités pastorales", a déjà été examinée par un synode, celui de 1971, qui avait pour thème "Le sacerdoce ministériel et la justice dans le monde".

    Cette hypothèse fut mise au vote en compétition avec une autre, qui maintenait le célibat pour tout le clergé latin, sans exceptions.

    Et c’est la seconde hypothèse qui l’emporta, par 107 voix contre 87.

    Depuis cette date, 45 années ont passé et le pape François considère évidemment que le moment est venu de réexaminer la question et d’ouvrir un passage au clergé marié, en commençant par certaines régions d'Amérique latine qui sont particulièrement touchées par la pénurie de prêtres.

    Sans drames. Parce qu’il s’agit – dit-il – d’"une question de discipline, pas de foi".
     

    Tout l’article ici : Prêtres mariés. L'axe Allemagne-Brésil

  • Bientôt la création d'embryons génétiquement modifiés ?

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    La société accélère ses dérives eugéniques.

    Les plus hautes autorités scientifiques de la Grandre Bretagne se posent la questions d’accepter que des chercheurs utilisent des embryons surnuméraires (abandonnés par leur parent). Ces embryons (porteurs de tous les attributs d’un enfant) seront décongelés, manipulés génétiquement, puis ils seront ramenés dans le temps présents pour 2 semaines avant d’être abandonnés à leur mort naturelle.

    La science sans conscience n’est que ruine de l’âme et de notre humanité. Nous n’avons rien appris de l’histoire?

    VERS LA CRÉATION D'EMBRYONS HUMAINS GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉS ? 

    de la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    Les premiers embryons humains génétiquement modifiés pourraient être créés en Grande-Bretagne d’ici quelques semaines. Les scientifiques du Francis Crick Institute in London en ont formulé la demande en septembre dernier (cf. La Grande Bretagne autorisera-t-elle la manipulation génétique d’embryons ?).

    Aujourd’hui, la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA), autorité britannique de la fertilisation humaine et de l’embryologie, se réunit pour discuter de l’octroi d’une possible licence afin que le génome d’embryons « surnuméraires » conçus lors d’une FIV soit édité et utilisé à de fins de recherches. La validation finale de l’autorisation devrait être annoncée courant janvier.

    Si la proposition du Francis Crick Institute était approuvée, l’embryon transgénique créé ne pourrait  ni vivre au-delà de quatorze jours, ni être implanté in utero. Cependant, les chercheurs espèrent que leur travail aboutira un jour à la naissance du premier bébé génétiquement modifié.

    Pour David King, directeur du groupe Human Genetic Alert, opposé à toute édition du génome, il s’agit « de la première étape d’un chemin que les scientifiques ont pavé vers la légalisation de bébés génétiquement modifiés ».

    Sources: The Independent (13/01/2016) - Science (13/01/2016)

  • 10 extraits à retenir du livre-entretien du pape intitulé "Le nom de Dieu est miséricorde"

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    Source : i.media :

    “Le nom de Dieu est miséricorde“ : les 10 extraits à retenir du livre-entretien du pape François

    S’il ne contient pas de grandes révélations, le livre d’entretiens entre le pape François et le vaticaniste italien Andrea Tornielli publié à travers le monde à compter du 12 janvier 2016 est un guide idéal pour vivre le Jubilé de la miséricorde. Le nom de Dieu est miséricorde (éditions Robert Laffont et Presses de la Renaissance) permet d’approfondir l’intime conviction de ce pape pasteur d’une Eglise qu’il veut toujours plus au contact des pécheurs. Une Eglise “en sortie“, comme il l’aime à le répéter, tel un véritable “hôpital de campagne“ pour aider ceux qui tombent à se relever. Voici 10 extraits significatifs de cet ouvrage qui sort dans plus de 80 pays.


    La place centrale de la miséricorde
    La miséricorde, qui représente pour moi le message le plus important de Jésus, a pris, peu à peu, une place de plus en plus centrale dans ma vie de prêtre ; elle est le fruit de mon expérience de confesseur, de toutes les expériences, belles et positives, que j’ai connues.

    D’où vient le Jubilé de la miséricorde ?
    Avant d’arriver ici, quand je vivais à Buenos Aires, j’ai participé à une table ronde avec des théologiens, et elle est restée gravée dans ma mémoire : nous nous demandions ce que pouvait faire le pape pour être plus proche des gens, face à une multitude de problèmes qui semblaient insolubles. L’un des participants a répondu : “Un jubilé du pardon“. Cette phrase m’a beaucoup marqué.

    Définition de la miséricorde
    La miséricorde, c’est l’attitude divine qui consiste à ouvrir les bras, c’est Dieu qui Se donne et qui accueille, qui Se penche pour pardonner. Jésus a dit qu’Il n’était pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs. Il n’est pas venu pour ceux qui sont en bonne santé, qui n’ont pas besoin d’un médecin, mais pour les malades. On peut donc dire que la miséricorde est la carte d’identité de notre Dieu.

    Conseil aux confesseurs
    Aux confesseurs, j’ai envie de dire : parlez, écoutez patiemment, dites avant tout, à ceux qui viennent vous voir, que Dieu les aime. Et si le confesseur ne peut pas absoudre, qu’il explique pourquoi, mais qu’il donne une bénédiction, quoi qu’il en soit, même sans absolution sacramentelle.

    La curiosité des confesseurs
    Un jour, j’ai entendu une femme, mariée depuis des années, dire qu’elle ne se confessait plus parce que, quand elle était une adolescente de treize, quatorze ans, le confesseur lui avait demandé où elle mettait les mains lorsqu’elle dormait. Il peut y avoir un excès de curiosité, surtout sur le plan sexuel. Ou une insistance qui pousse à expliciter des détails qui ne sont pas nécessaires. Il est bon que celui qui se confesse ait honte de son péché : la honte est une grâce à demander, c’est un facteur positif, parce qu’elle nous rend humbles. Mais dans le dialogue avec le confesseur, on a besoin d’être écouté, pas interrogé. C’est ce que je voulais dire en parlant des confessionnaux qui ne doivent jamais être des chambres de torture.

    Beaucoup pardonner
    J’ai toujours essayé de consacrer mon temps aux confessions, même quand j’étais évêque ou cardinal. Aujourd’hui, je confesse moins, mais il m’arrive encore de le faire. Parfois, j’aimerais pouvoir entrer dans une église et m’asseoir de nouveau devant un confessionnal. (…) En ce qui me concerne, quand j’ai confessé, j’ai toujours pensé à mes propres péchés, à mon besoin de miséricorde ; et donc, j’ai cherché à beaucoup pardonner.

    Les prisonniers
    J’ai une relation spéciale avec ceux qui vivent en prison, privés de leur liberté. J’ai toujours été très attaché à eux, justement à cause de la conscience que j’ai d’être un pécheur. Chaque fois que je franchis le seuil d’une prison, pour une célébration ou pour une visite, je me demande toujours : pourquoi eux et pas moi ? Je devrais être ici, je mériterais d’y être. Leurs chutes auraient pu être les miennes, je ne me sens pas meilleur que ceux qui sont en face de moi.

    Dire la vérité
    L’Eglise condamne le péché parce qu’elle doit dire la vérité : ceci est un péché. Mais en même temps, elle embrasse le pécheur qui se reconnaît tel, elle est proche de lui, elle lui parle dans l’infinie miséricorde de Dieu. Jésus a pardonné même à ceux qui L’ont crucifié et méprisé.

    Les homosexuels
    Avant tout, j’aime que l’on parle de “personnes homosexuelles“ : il y a d’abord la personne, dans son intégrité et sa dignité. Et la personne ne se définit pas seulement par sa tendance homosexuelle ; n’oublions pas que nous sommes tous des créatures aimées de Dieu, destinataires de Son amour infini. Je préfère que les personnes homosexuelles viennent se confesser, qu’elles restent proches du Seigneur, que nous puissions prier ensemble. On peut leur conseiller la prière, la bonne volonté, leur indiquer le chemin, les accompagner.

    Les docteurs de la loi
    Dès que quelqu’un se sent un peu plus sûr de lui, il commence à s’emparer de facultés qui ne sont pas les siennes, mais celles du Seigneur. (…) Et si quelqu’un est un ministre de Dieu, il finit par se croire différent du peuple, propriétaire de la doctrine, détenteur d’un pouvoir, fermé aux surprises de Dieu. La “dégradation de l’étonnement“ est une expression qui me parle particulièrement. Parfois, je me suis surpris à penser qu’une bonne glissade ferait du bien à certains personnages si rigides, car ainsi, en se reconnaissant pécheurs, ils rencontreraient Jésus.

  • Euthanasie : la liberté religieuse menacée en Belgique

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    D'Antoine Pasquier sur le site de Famille Chrétienne :

    Euthanasie en Belgique : la liberté religieuse menacée

    Le tribunal de Louvain va examiner le refus d’une « maison de repos » catholique de pratiquer une euthanasie.

    La Belgique n’en finit pas de s’embourber dans les polémiques autour de la pratique de l’euthanasie. Dernière en date : la comparution devant le tribunal civil de Louvain, dans les prochaines semaines, de la direction d’une « maison de repos » catholique après son refus d’autoriser un médecin à venir pratiquer une euthanasie dans ses murs. Le praticien en question avait été sollicité par une femme de 74 ans, atteinte d’un cancer en phase terminale, et résidente depuis plusieurs années à l’institution Sint-Augustinus, à Diest, dans le Brabant flamand. Devant le refus de la direction, la septuagénaire avait été transportée à son domicile pour y être euthanasiée. Sa famille, estimant que ce refus a aggravé ses souffrances physiques et psychiques, a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux.

    C’est la première fois que la justice belge aura à trancher l’une des controverses juridiques les plus disputées depuis la dé­pénalisation de l’aide active à mourir en 2002 : des établissements de soins, a fortiori catholiques, ont-ils le droit de refuser la pratique de l’euthanasie ? Quelques jours avant l’affaire de Diest, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Jozef De Kesel, déclarait, dans les colonnes du quotidien flamand Belang van Limburg, que les établis­sements catholiques avaient « le droit de décider de ne pas la pratiquer ». Cette af­firmation ecclésiale, dans un pays où il n’est pas bien vu de briser le consensus national, avait provoqué la colère des partisans de l’euthanasie, médecins et parlementaires confondus, arguant d’une « fausse interprétation de la loi ».

    Des établissements en accord avec la loi

    Pourtant, aucune disposition du texte initial, ni de ses élargissements postérieurs, n’impose l’euthanasie. « La loi accorde un droit aux patients à formuler une demande d’euthanasie », rappelle Étienne Montero, professeur de droit à l’université de Namur et auteur en 2013 de Rendez-vous avec la mort. Dix ans d’euthanasie légale en Belgique. « Mais elle ne dit pas que l’euthanasie doit être pratiquée partout. » « Elle ne crée pas un droit fondamental, ajoute Fernand Keuleneer, avocat à Bruxelles et ancien membre suppléant de la Commission fédérale de contrôle sur l’euthanasie. Les hôpitaux qui n’autorisent pas l’application de l’euthanasie respectent pleinement la loi, qui leur garantit cette liberté. »

    Dans son rapport de 2002, la commission de la justice de la Chambre des représentants reconnaissait en effet cette liberté : « Les institutions ont le droit d’interdire la pratique de l’euthanasie dans leurs murs. » Pour preuve, la loi sur les hôpitaux qui recense les services minimums dont doivent disposer les établissements de santé pour obtenir l’agrément de l’État, n’y inclut pas l’euthanasie. « C’est donc qu’ils ne sont manifestement pas obligés de l’assurer dans leurs murs », en conclut Étienne Montero.

    Chez les défenseurs de l’euthanasie cependant, on n’en démord pas. Toujours selon la loi sur les hôpitaux, le règlement général d’un établissement « ne peut contenir de dispositions [qui iraient à l’encontre de la liberté thérapeutique du médecin] », affirment-ils. Mais cette liberté concerne-t-elle le fait d’aider une personne à mourir ? « Elle ne couvre que les actes médicaux, ce que n’est pas l’euthanasie car elle n’a aucune visée thérapeutique », assure Étienne Montero.

    En outre, cette liberté peut être limitée par la possibilité laissée aux « organisations dont l’éthique est fondée sur la religion ou les convictions », depuis une directive européenne de novembre 2000, de requérir de son personnel « une attitude de loyauté ». En clair, elles peuvent soumettre leurs employés à une charte de bonnes pratiques. « Rien ne s’oppose à ce qu’y figure le refus de l’euthanasie », explique le professeur de droit. À une condition, prévue dans la loi de 2002 : « Que l’institution informe le patient en temps utile qu’elle n’a pas l’intention de répondre à sa demande d’euthanasie. »

    Attendue, la décision du tribunal de Louvain pourrait faire jurisprudence. Reste à savoir dans quel sens. 

    Antoine Pasquier

  • Pour l'évêque d'Ajaccio, une société qui n’assure pas le renouvellement de sa population se prépare un avenir bien sombre

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    lues sur Le Salon Beige, ces considérations qu'on n'aura aucun mal à appliquer à la situation en Belgique :

    Mgr de Germay, évêque d'Ajaccio, dans son éditorial de janvier indique que ce ne sont pas tant les immigrés qui mettent en péril la Corse que sa trop faible natalité :

    « Noël est passé et la plupart de nos concitoyens, croyants ou pas, se sont laissés touchés par le mystère – la magie diront certains – de la crèche de Bethléem. Curieux paradoxe d’une société qui se laisse émouvoir par la naissance d’un enfant mais qui est en blues de natalité. Si le taux de fécondité par femme avoisine les 2 pour la France, il est descendu en Corse en-dessous des 1,6 c’est-à-dire bien loin du minimum pour assurer le renouvellement des générations.

    Lors de la campagne électorale pour les régionales, de nombreuses propositions – certaines tout à fait pertinentes – ont été faites pour améliorer la situation sociale et économique de l’Ile. Mais, curieusement, pratiquement aucune n’envisage une politique familiale audacieuse qui permettrait d’encourager la natalité.

    Comment ne pas voir pourtant qu’une société qui n’assure pas le renouvellement de sa population se prépare un avenir bien sombre ? Beaucoup ont exprimé des peurs vis-à-vis de l’éventuelle arrivée de migrants, craignant que les corses ne finissent par disparaitre. N’est-ce pas plutôt la faible natalité en Corse qui met en péril l’avenir de sa population ?

    Certains jeunes couples me disent ne pas vouloir plus de deux enfants parce que « ça coûte cher » et que l’avenir leur semble trop incertain. Il faut bien évidemment entendre cette crainte, et surtout soutenir les familles nombreuses, mais il faut aussi bien voir le côté irrationnel d’un tel choix. Car l’avenir sera d’autant plus incertain que la population continuera de vieillir. Qui prendra en charge les retraites et la couverture sociale des personnes âgées si les jeunes actifs ne sont plus assez nombreux ?

    Ceci dit, la transmission de la vie ne peut être le résultat d’un seul calcul économique. Croyons-nous sérieusement que le bonheur d’un enfant est lié au fait qu’il pourra avoir une chambre à lui tout seul et jouir de toute la panoplie des gadgets présentés comme indispensables par le dieu consommation ?

    Sans dramatiser les situations différentes – je pense en particulier aux femmes élevant seules un enfant et qu’il faut aussi soutenir – il faut bien convenir que le plus important pour un enfant est de pouvoir compter sur des parents qui s’aiment et de faire l’expérience d’une fratrie au sein de laquelle il s’initie à la vie en société.

    Au-delà de ces réalités, l’ouverture à la vie touche à des choses plus fondamentales qui se révèlent au fur et à mesure de notre progression spirituelle. La marche à la suite du Christ nous dévoile en effet le sens profond de notre existence ; notre vie nous a été donnée et elle ne peut trouver son accomplissement que dans le don désintéressé d’elle-même : « qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera » (Lc 9,24). Le basculement auquel nous sommes invités consiste à passer d’une vie conçue comme quelque chose qui nous appartient et que l’on préserve, à une vie qui donne et qui se donne. De ce point de vue, la vie consacrée et le mariage répondent à la même logique, il s’agit de donner sa vie, et ce don est source de fécondité.

    Le repli sur soi est beaucoup plus risqué que le don de soi enraciné en Dieu

    La maitrise par la science de la fécondité humaine a certes permis certains progrès, mais elle a surtout insidieusement laissé croire que l’enfant n’était que le résultat – on pourrait dire la production – d’un désir d’adulte parfaitement maitrisé. A ainsi disparu la « démaîtrise » inhérente à l’amour qui ouvre un espace à la générosité du don et permet de comprendre que le repli sur soi est beaucoup plus risqué que le don de soi enraciné en Dieu.Bref, pour dire les choses plus simplement et si vous me permettez cette exhortation toute fraternelle : réenchantez l’avenir, faites des enfants ! »"

  • Les 5 pays où la persécution des chrétiens est la plus forte

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    Découvrez les 5 pays où la persécution des chrétiens est la plus forte selon l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2016

    (source : Portes Ouvertes : https://www.portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens/)

  • Un film remarquable sur Fatima sort sur les écrans

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    “Le 13e Jour”, remarquable film sur Fatima, sort sur les écrans

    Aux frontières du film et du documentaire, Le 13e Jour sort ce mercredi sur les écrans – ou plutôt sur un unique écran à Paris. Son sujet – Fatima – et son point de vue, ouvertement catholique, ne favorisent pas la reconnaissance médiatique ni la distribution en salles. D’autant que ses réalisateurs ont délibérément choisi le dépouillement, la retenue, l’intimisme même pour un sujet qui pouvait se prêter au spectaculaire, voire au kitsch. C’est un premier bon point.
     
    Les réalisateurs anglais, Ian et Dominic Higgins, se sont tôt spécialisés dans le cinéma expérimental et digital ; Le 13e jour est leur premier long-métrage, paru en 2009 en langue anglaise, obtenant aussitôt d’excellentes critiques de la part des milieux catholiques anglophones. Qu’il ait fallu attendre près de sept ans la sortie française du film est révélateur de la difficulté de passer la barrière laïciste qui se dresse dans le monde cinématographique français. Il aura fallu la ténacité de la maison de production SAJE, proche de la Communauté de l’Emmanuel, pour que l’aventure puisse avoir lieu. Elle s’était déjà distinguée en faisant entrer Cristeros dans les cinémas français ; on lui doit aussi la sortie française de Padre Pio de Carlo Carlei, saluée en son temps par reinformation.tv.

    Intimisme et cinéma d’art au service du message de Fatima

    Ian et Dominic Higgins ont choisi de conter l’histoire de Fatima, cruciale pour notre temps, en lui donnant une saveur surannée par l’image mais très actuelle et précise dans la présentation des voyants, Lucie, Jacinthe et François, et du message qui leur a été confié. On peut y voir un film d’art et d’essai : images en noir et blanc, éclairage qui fait penser aux allures visuelles du cinéma muet, peu de dialogues. Le rythme lent force à la réflexion. On est aux antipodes du reportage, même si l’imagerie renvoie clairement aux photos d’époque.
     
    Et pourtant, l’objectif de restituer, autant que faire se peut, la vérité des événements est bien atteint. Les Higgins ont choisi de tourner sur place, au Portugal ; ils ont choisi des acteurs peu connus, mais professionnels, pour les rôles d’adultes, tandis que les noms des enfants ne sont même pas mis en avant.
     
    Au départ, les frères Higgins avaient reçu une commande pour un court-métrage sur le Miracle du Soleil : creusant un sujet qu’ils connaissaient peu malgré leur éducation catholique, ils ont compris que c’était l’ensemble de l’histoire de Fatima qu’il fallait porter à l’écran et en ont convaincu leur « investisseurs », Leo Hughes, grand dévot de Notre Dame. « Fatima représente tellement plus qu’un événement monumental », expliquaient-ils lors d’un entretien avec Ignatius Press lors de la sortie du film.

    “Le 13e jour”, un film remarquable de sobriété

    Ils ont choisi de concentrer leur film sur les six mois qu’ont duré les apparitions mariales de Fatima, les 13 de chaque mois de mai à octobre, culminant dans l’esprit du public avec le Miracle du Soleil que 70.000 témoins ont vécu mais chez les petits voyants avec le message et les secrets confiés par la Mère de Dieu qui donnait maternellement son « plan de paix » au monde. Un plan fait de prière et de pénitence associé à la dénonciation des erreurs « de la Russie » où de fait, en 1917, la révolution bolchevique prenait le pouvoir. Les apparitions préalables de l’ange du Portugal qui ont magnifiquement préparé les enfants à la venue de la Sainte Vierge ne sont pas évoquées.
     
    Le contexte de l’époque était celui d’une guerre mondiale d’une barbarie inédite. Mais la menace qui pesait sur le monde était bien plus grave et n’a pas fini de produire ses effets…
     
    La force du 13e Jour est de suivre les enfants dans leur ouverture à la grâce et à la responsabilité de porter ce message. Ici l’intimisme est un atout : en braquant leur caméras sur trois enfants dont la vie a été bouleversée, les réalisateurs révèlent par leur art les doutes et le courage, les souffrances et les affres liées à une « popularité » dont Lucie et ses cousins se seraient bien passés, d’autant que leurs visions leur avaient valu les moqueries de beaucoup et, pour Lucie, la défiance de sa mère et du curé du village. Sans compter la ruine qui menaçaient leurs familles du fait de l’afflux de curieux qui piétinaient leurs terres et mettaient en péril leur subsistance.

    La sortie du “13e jour” à Paris : un film à ne pas manquer

    (mais en bénéficiera-t-on en Belgique ?)

    Le film permet ainsi de vivre quasiment en direct cette croix psychologique que les voyants ont acceptée avec courage, préférant la fidélité à leur mission aux attraits d’une vie ordinaire rude mais douce, ponctuée des chants et des danses qui étaient leur quotidien, « avant ».
     
    Il évoque également avec beaucoup de détails la persécution dont Lucie, Jacinthe et François ont été l’objet de la part des autorités portugaises, alors sous la coupe de la franc-maçonnerie : ils ont cru qu’ils seraient jetés dans un chaudron d’huile bouillante et refusé pour autant de nier la réalité de leurs visions ou de révéler les secrets que la Vierge leur avait confiés.
     
    L’héroïsme ordinaire et extraordinaire qu’ils ont su déployer par fidélité aux apparitions est au cœur de ce film, meilleure preuve de leur sincérité et de l’authenticité du message. Celui-ci en est l’autre protagoniste : c’est pourquoi les paroles de Notre Dame et ses demandes y prennent bien plus de place que le fameux Miracle – très bien mis en scène au demeurant.

    • Séances : du 13 au 19 janvier au Lucernaire à Paris, 53 rue Notre-Dame des Champs, puis du 20 au 26 au Publicis, 129 avenue des Champs-Elysées.

  • Le discours du pape à l'occasion des voeux du Corps diplomatique

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    DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS À L'OCCASION DES VŒUX DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉ PRÈS LE SAINT-SIÈGE

    Salle Royale / Lundi 11 janvier 2016 (source)

    Excellences, Mesdames et Messieurs,

    Je vous adresse une cordiale bienvenue à ce rendez-vous annuel, qui m’offre l’opportunité de vous présenter mes vœux pour la nouvelle année, me permettant de réfléchir avec vous sur la situation de notre monde, béni et aimé de Dieu, pourtant tourmenté et affligé de nombreux maux. Je remercie le nouveau Doyen du Corps diplomatique, Son Excellence Monsieur Armindo Fernandes do Espírito Santo Vieira, Ambassadeur d’Angola, pour les aimables paroles qu’il m’a adressées au nom de tout le Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, alors que je désire rappeler d’une façon spéciale – à presqu’un mois de leur disparition – les regrettés Ambassadeur de Cuba, Rodney Alejandro López Clemente, et du Libéria, Rudolf P. von Ballmoos.

    L’occasion m’est offerte aussi d’adresser une pensée particulière à tous ceux qui participent pour la première fois à cette rencontre, relevant avec satisfaction que, au cours de l’année passée, le nombre d’Ambassadeurs résidant à Rome s’est encore accru. Il s’agit d’une indication significative de l’attention avec laquelle la Communauté internationale suit l’activité diplomatique du Saint-Siège. Les Accords internationaux souscrits ou ratifiés au cours de l’année qui vient de s’achever en sont une preuve supplémentaire. Je désire, en particulier, citer ici les ententes spécifiques en matière fiscale signées avec l’Italie et les États-Unis d’Amérique, qui témoignent de l’engagement accru du Saint-Siège en faveur d’une plus grande transparence dans les questions économiques. Non moins importants sont les accords de caractère général, en vue de réguler des aspects essentiels de la vie et de l’activité de l’Église dans les différents pays, comme l’entente signée à Díli avec la République du Timor-Oriental.

    Je désire également rappeler l’échange des Instruments de ratification de l’Accord avec le Tchad sur l’état juridique de l’Église catholique dans le pays, comme aussi l’Accord signé et ratifié avec la Palestine. Il s’agit de deux accords qui, avec le Mémorandum d’Entente entre la Secrétairerie d’État et le Ministère des Affaires étrangères du Koweït, montrent, entre autre, comment le vivre-ensemble pacifique entre des personnes appartenant à des religions différentes est possible, là où la liberté religieuse est reconnue et où la possibilité effective de collaborer à l’édification du bien commun, dans le respect réciproque de l’identité culturelle de chacun, est garantie.

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  • Cologne : des exercices techniques de soumission

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    Un article de Riccardo Cascioli dans la Nuova Bussola Quotidiana traduit sur le site "benoît-et-moi" :

    ESSAIS TECHNIQUES DE SOUMISSION

    «Je pense que l'Europe ou bien redeviendra chrétienne ou bien deviendra musulmane. Ce qui me semble sans avenir c'est la "culture du néant", de la liberté sans limites et sans contenus, du scepticisme vanté comme conquête intellectuelle, qui semble être l'attitude dominante dans les peuples européens, tous plus ou moins riches de moyens mais pauvres de vérité. Cette "culture du néant" (soutenu par l'hédonisme et l'insatiabilité libertaire) ne sera pas en mesure de supporter l'assaut idéologique de l'islam, qui ne manquera pas: seule la redécouverte de l'évènement chrétien comme unique salut pour l'homme - et donc seule une résurrection décisive de l'antique âme de l'Europe - peut offrir une issue différente à cette confrontation inévitable» (cf. benoit-et-moi.fr/2015-I..le-cardinal-biffi-sur-limmigration).


    Le tableau qui émerge d'heure en heure dans le sillage de ce qui est arrivé à Cologne dans la nuit du Nouvel An et dont il est désormais clair qu'il affecte l'ensemble de l'Europe, ne peut pas ne pas faire penser que la prophétie prononcée par le cardinal Giacomo Biffi il y a plus de vingt ans est en train de se réaliser. Peut-être les modalités ne sont-elles pas exactement celles que nous attendions, mais il ne fait aucun doute que nous assistons à un assaut idéologique de l'Islam, dont les violence sur les femmes sont un facteur important. Mais plus grave encore, il y a l'égarement absolu des institutions européennes, civiles et religieuses, incapables de comprendre ce qui se passe, et encore moins de gérer la situation. Plus de dix jours après ce qui s'est passé en Allemagne, il n'y a eu pratiquement aucune réaction visible des autorités contre les responsables, seulement les habituelles polémiques et un fonctionnaire quelconque qui perd son poste.

    Pire encore, ce qui se passe en Angleterre, où pendant des années les fonctionnaires publics ont gardé le silence face aux abus et aux violences - sexuelles et psychologiques - perpétrées par la communauté islamique locale contre 1400 mineurs anglais; et en Suède, où face à des cas tels que ceux qui ont eu lieu à Cologne, la police a caché la vérité pendant des mois. Et qui sait combien d'autres histoires du même genre émergeront encore. Il y a une paralysie évidemment, qui n'est pas seulement dûe à l'incompétence des autorités, c'est plutôt une impuissance, fruit d'un vide culturel. Comme l'a dit hier le Pape François: «L'extrémisme et le fondamentalisme trouvent un terrain fertile, non seulement dans l'exploitation de la religion à des fins de pouvoir, mais aussi dans le vide idéologique et la perte d'identité - y compris religieuse - que caractérise de façon dramatique le dit Occident».

    On parle de défendre les valeurs de la personne et de la liberté, mais ayant perdu la racine dont elles naissent, les mots se perdent dans le vent. La liberté de la femme dont on parle tant, ne naît pas de la révolution sexuelle; au contraire, celle-ci a engendré une nouvelle forme d'esclavage, exprimée de façon exemplaire dans l'utilisation du corps de la femme qui est faite dans la publicité et dans le spectacle.

    Seul l'avènement du christianisme a amené dans l'histoire l'égale dignité de tous les êtres humains - hommes, femmes, enfants, personnes âgées, handicapés - malgré les différents rôles sociaux, une égale dignité inconnue dans toutes les autres cultures et les autres religions (et pas seulement l'islam). Seule la conscience d'une appartenance commune au Christ empêche que la relation entre un homme et une femme devienne violente, que s'impose la loi de la jungle, qu'elle devienne la possession de la femme par l'homme.

    Avoir coupé et refusé les racines chrétiennes de l'Europe, a signifié remplacer la vraie liberté par le libertarisme, la valeur sacrée de la personne par l'individualisme, la masculinité et la féminité par la fluidité du genre, le bien par le bien-être, la certitude par le relativisme, la responsabilité de protéger par l'indifférence (le je-m'en-foutisme) et ainsi de suite, de caricatures en caricature. Pas étonnant alors que face au harcèlement et aux violences sexuelles, et plus généralement à l'offensive idéologique de l'islam, on ne sache pas comment réagir, donnant le feu vert à ces communautés qui veulent imposer la loi islamique aussi chez nous. Attendons-nous donc à les épreuves de force encore plus éclatantes.

    Comme prévu, la «culture du néant» s'effrite devant les nouveaux maîtres. En Allemagne et en Angleterre, on reconnaît déjà les tribunaux islamiques pour les litiges familiaux, dans les grandes villes européennes les quartiers musulmans sont off limits pour les autorités locales et la polygamie est tolérée.
    Et maintenant, après les événements de Cologne, nous avons même des groupes féministes européens qui invitent les femmes de toutes fois et croyancse à participer le 1er février prochain à la Journée mondiale du voile islamique en solidarité avec les musulmans et contre la présumée islamophobie de l'Europe.
    Porter le voile pour une journée, une tragique préparation à l'avenir. Le processus de soumission a déjà commencé.

  • Affaire belge : Un professeur de religion catholique perd son poste : il était « trop compétent »

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    kVXhzRhsBLxhyik-800x450-noPad.jpgAffaire belge : Un professeur de religion catholique perd son poste : il était « trop compétent »

    Est-ce une dérive de la pédagogie par compétences ou une histoire belge ? Un professeur de l’Institut saint Joseph de Châtelet, Institut qui s’était déjà rendu tristement célèbre récemment dans une autre affaire, perd son poste.

    Le professeur Arnaud Dumouch., connu sur la toile pour ses vidéos pédagogiques en philosophie et théologie catholique, s’est vu reprocher par des inspecteurs très zélés d’être « trop compétent pour rendre compétant ses élèves du secondaire rénové ». Ce professeur de 51 ans, titularisé et en poste depuis 20 ans, a été accusé il y a 4 ans de ne donner en classe que des cours Magistraux, puis dans une autre inspection, que des débats interactifs, puis dans une troisième « de passer de groupe en groupe durant les travaux des élèves en classe ce qui manipule l’intelligence des élèves ». Il vient de se faire retirer son Visa d’enseignement avec la mention suivante : « le fait que les élèves font des exposés en classe ne suffit pas à établir une pédagogie par compétence ».

    Le retrait de ce visa pour raisons pédagogiques est d’autant plus cocasse que c’est le professeur Dumouch qui présente, sur Internet, le programme de religion en compagnie du Vicaire épiscopal de Namur : Voir cette page :https://www.facebook.com/coursrelcatho/?ref=bookmarks

    Au courant de ce harcèlement, ses élèves n’ont cessé de le soutenir : « Comme musulman, écrit Dervis D., il m’a appris à mieux connaître ma religion et la religion catholique, dans un respect mutuel total ». Basile G. écrit : « Jamais je n’oublierai à quel point il m’a accompagné et soutenu dans une grande épreuve que j’ai dû vivre ». Marie D. écrit : « Ses cours ont une pédagogie diversifiée et vivante, d’une grande originalité. On ne peut s’ennuyer avec lui. Comment peut-on le caricaturer ainsi ? » Mademoiselle Evrard, ancienne directrice de cet Institut, témoigne : « On se demande ce que ces gens ont dans la tête ». Mis au courant hier mercredi du licenciement, les élèves de l’Institut s’enflamment sur le Web. Une pétition a été mise en ligne depuis Jakarta pour le soutenir : « Ce licenciement est d’autant plus grave qu’un recours canonique a été déposé auprès de l’évêque et du Siège apostolique ». https://www.change.org/p/comit%C3%A9-de-soutien-%C3%A0-arnaud-dumouch-non-au-retrait-de-visa-eccl%C3%A9siastique-et-au-licenciement-du-professeur-a-dumouch

    Monseigneur Léonard et l’Abbé Henri Ganty, vicaire épiscopal de l’enseignement de Namur sont intervenus plusieurs fois pour défendre Arnaud Dumouch, mais rien n’y a fait. Quelques jours après la retraite de notre Archevêque, une Chambre de délibération se mettait en place. Un mois après, le licenciement est signifié. Culpabilité ultime, l’un de ses inspecteurs écrit en 2013 : « Ce professeur se sert dans les parties religieuses de son cours des repères théologiques donnés par le Magistère. Comment peut-on agir ainsi après l’affaire Galilée ? » C’est une remarque cocasse. Nous parlons bien d’un cours de religion catholique ? C’est peut-être en fait le cœur du problème, en ce moment où le cours de religion est en plein débat sur sa laïcisation.

    On ne peut que citer la lettre que l’Abbé Henri Ganty, l’un des quatre vicaires épiscopaux chargés de ce cours, a écrite aux membres du Pouvoir Organisateur de l’Institut saint Joseph : « Messieurs, vous vous êtes servis du charisme de votre saint fondateur Jean-Baptiste de la Sales pour faire le mal. »

    Affaire d’autant plus à suivre que, sur avis de l’évêque Monseigneur Harpigny, une plainte pour faux et usage de faux dans l’exercice de ses fonctions a été déposée contre un de ces brillants inspecteurs de religion, devant le Procureur du Roi de Charleroi. Il va y avoir du sport dans les juridictions …"

    Signer la pétition "Non au retrait de visa ecclésiastique et au licenciement du professeur A. Dumouch"

    Pour mieux connaître Arnaud Dumouch : http://www.holybuzz.com/Rencontre-avec-un-theologien.html

  • D'après le cardinal Zen, la diplomatie vaticane serait en train d'abandonner l'Eglise catholique en Chine

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    De Nicklas Pélès de Saint Phalle sur "reinformation.tv" :

    Le cardinal Joseph Zen accuse la diplomatie vaticane d’abandonner l’Eglise catholique en Chine

     Il y a tout juste un an, le journal Wen Wei Po se réjouissait de la tournure des relations à venir entre la Chine et le Vatican, suivi de près par le secrétaire d’Etat du Vatican. « J’avais des doutes quant à cet optimisme soudain, je n’y voyais aucune justification. Plus d’un millier de croix ont été arrachées aux églises (…). Il ne s’agissait pas du zèle de quelques fonctionnaires isolés. Plusieurs séminaires ont été fermés. Les étudiants du séminaire national de Pékin ont été contraints de signer une déclaration de loyauté à l’Eglise indépendante, et de s’engager à concélébrer avec des évêques illégitimes. Le gouvernement chinois renforce sans cesse une église qui est déjà objectivement séparée de l’Eglise catholique universelle ; moyennant des promesses ou des menaces, ils conduisent les membres du clergé à pratiquer des actes contraires à la doctrine et à la discipline de l’Eglise catholique, au mépris de leur conscience et de leur dignité », écrit le cardinal Zen.

    Le cardinal Joseph Zen, défenseur infatigable de la liberté des catholiques, dénonce également la situation de Mgr Wu Quin-jing, récemment installé alors qu’il avait été ordonné il y a dix ans, non sans devoir « payer le prix de la compromission ». Ou encore celle de Mgr Zhang Yilin Anyang issu d’une « élection démocratique » : « Voilà qui me fait peur », indique le cardinal, notant que la nomination résulte d’un « décret de la soi-disant conférence épiscopale de Chine » et que l’un des “coconsécrateurs” était dans une situation canonique incertaine.

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