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BELGICATHO - Page 1592

  • Abbé Grosjean : "Les jeunes catholiques ne sont pas prisonniers de nos vieux clivages"

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    53017_abbe-pierre-herve-grosjean_440x260.jpgLe Père Pierre-Hervé Grosjean est à la tête d'Acteurs d'avenir, une association qui organise des sessions de formation sur l'engagement pour les jeunes étudiants. Il dit ici, avec franchise, sa compréhension de ces jeunes croyants qui s'engagent politiquement au nom de leur foi. Henrik Lindell l’a interrrogé pour le magazine « La Vie » (extraits) :

    Pour la cinquième année consécutive, vous réunissez à Fontainebleau 200 jeunes pour une session consacrée à l'engagement dans la société. Quel est leur profil ?

    Ils ont entre 20 et 25 ans. La plupart sont étudiants. Ils ont souvent déjà un engagement. Beaucoup sont des chefs scouts. Ils ont souvent fait de l’humanitaire et ils ont généralement participé à la mobilisation pour la famille. Ils sont conscients qu’ils ont beaucoup reçu par leurs études et qu'on leur demandera beaucoup. Ils veulent donc beaucoup donner. Ils feront leur métier d’une façon engagée et ils n'imaginent pas des réussites individualistes (…)

    Quels sont les enseignements dispensés à Acteurs d'avenir ?

    Le cœur d’Acteurs d’avenir, c’est le partage d’expériences entre décideurs d’aujourd’hui et décideurs de demain. Mais il y a aussi des interventions de théologiens, de philosophes et du cardinal Philippe Barbarin. Ils apportent un regard complémentaire sur un thème abordé par des décideurs. Les jeunes découvriront ainsi que les théologiens peuvent dire des choses intéressantes sur la crise financière, le bien commun, etc. On veut leur offrir une colonne vertébrale intellectuelle et spirituelle solide .

    Pourquoi, au fond, avez-vous créé Acteurs d’avenir, alors qu'il y avait déjà d'autres initiatives catholiques sur l'engagement politique ?

    En tant que prêtre, j’ai constaté que les jeunes pensaient souvent qu’il était difficile de concilier leur volonté de découvrir le monde dans leurs grandes écoles, leur envie d’entreprendre et de prendre des responsabilités et ce qu’ils pensaient comprendre de l’évangile ou ce qu’on leur disait à l’église. Comme s’il fallait choisir entre les deux. Donc soit ils devenaient schizophrènes, soit des chrétiens du dimanche. 
    Il fallait donc leur montrer que leur foi chrétienne n’est pas un boulet qui pourrait les brider, mais une chance qui leur donne un fondement.
    Deuxièmement, je voulais que l’Eglise sache repérer, accompagner et encourager ces jeunes généreux qui avaient beaucoup reçu. Si on veut demain des dirigeants qui aient un vrai souci de la dignité de la personne humaine et un vrai sens éthique, c’est dès maintenant qu’il faut les préparer.

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  • Merkel et Rajoy ensemble sur le Chemin de Compostelle !

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    Selon l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » :

    merkel-a-compostelle_article_large (1).jpgTout un symbole : Durant une visite de deux jours en Espagne, la chancelière allemande parcourt un tronçon du Chemin de Saint-Jacques et embrasse l’Apôtre.

    Au cours d’une visite de deux jours en Galice, en Espagne, la chancelière allemande Angela Merkel  a parcouru  un tronçon de 6 kilomètres du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle aux côtés du chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, symbolisant ainsi le soutien à l’Espagne ans son chemin vers la relance économique,  et a donné le baiser traditionnel à l’Apôtre.

    Ce dimanche, Angela Merkel et Mariano Rajoy ont cheminé près d’une heure de O Pedrouzo, dans la municipalité de O Pino, à Lavacolla, près de l’aéroport de Santiago. Très décontractés, Ils ont discuté en marchant, avec l’aide de deux interprètes. Les nombreux pèlerins qui les ont croisés ont été surpris par l’importance du dispositif de sécurité.

    Lundi, en marge de réunions et d'activités plus politiques, Angela Merkel a rejoint Mariano Rajoy pour une visite de la cathédrale guidée par l’archevêque de Saint-Jacques-de-Compostelle, Mgr Julián Barrio. La chancelière a admiré les travaux de restauration du Portique de la Gloire, l’un des joyaux de la cathédrale, et a reçu en cadeau un facsimilé d’un livre sur le Chemin de Saint Jacques.

    Le Chemin de Compostelle est très connu en Allemagne, pays d’où vient le plus grand nombre de pèlerins étrangers (16 203 recensé en 2013).

    Ref : Merkel et Rajoy ensemble sur le Chemin de Compostelle !

    JPSC

     

  • Pour le roi d'Arabie Saoudite, la prochaine cible des islamistes sera l'Occident

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    Selon le site « aleteia » :

    « Vendredi, le roi Abdullah d'Arabie Saoudite a mis les pays occidentaux en garde contre une possible déferlante djihadiste dans les mois à venir.

    Le roi d'Arabie  Saoudite s'est exprimé lors de la cérémonie d'accueil des nouveaux ambassadeurs accrédités en Arabie saoudite, à Jeddah, dont ceux des USA et de Grande-Bretagne. Le roi Abdullah Bin Abdul Aziz a mis clairement en garde contre la menace terroriste représentée par les combattants de l'EEIL, qui pourraient selon lui atteindre l'Europe et l'Amérique en quelques semaines, si le monde ne s'unit pas rapidement pour les combattre. Le souverain saoudien a souligné que "le terrorisme ne connaît pas de frontière ; c'est un danger qui peut toucher de nombreux pays en dehors du Moyen-Orient." Si on ne se charge pas d'eux,  je suis sûr qu'ils peuvent parvenir  en un mois en Europe, et un mois plus tard en Amérique."

    Pour le monarque saoudien, ces "djihadistes"  ne pratiquent pas le véritable islam, car ils ne respectent par le caractère sacré de la vie humaine. Ne pas agir face à ce phénomène est "inadmissible" : "Voyez comment ils procèdent à des décapitations, laissant des enfants exhiber des têtes coupées dans la rue. Vous n'ignorez pas les crimes qu'ils ont commis et qu'ils vont encore commettre. Je vous demande de transmettre ce message à vos dirigeants : combattez le terrorisme avec force, avec raison et sans attendre."
    Le Roi Abdullah a par ailleurs demandé aux autres pays de se joindre aux efforts du centre anti terrorisme des Nations Unies, créé en 2011 pour faire face aux nouvelles menaces, et financé à hauteur de 100 millions de dollars par l'Arabie Saoudite.

     Ref. Pour le roi d'Arabie Saoudite, la prochaine cible des islamistes sera l'Occident

    Et blablabla : de quel poids concret l’Arabie Saoudite pèse-t-elle dans l’éradication du chancre islamiste ? Pour le moment, ce sont les Kurdes qui ont libéré la ville d’Alqosh, où les chrétiens peuvent rentrer chez eux...

    JPSC

  • Le recrutement sacerdotal, problème n°1 des diocèses de France (et de Belgique)

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    Le problème n°1 des diocèses de France selon Maximilien Bernard

    La rentrée scolaire arrive. Celle des séminaires également. Ou pas. Car pour qu’il y ait une rentrée de séminaire, il faut qu’il y ait des séminaristes. Monsieur de La Palisse n’aurait pas dit les choses autrement.

    Une erreur s’est glissée dans mon article du 28 juin concernant les ordinations dans le diocèse de Tours. Ce ne sont pas 1 prêtre diocésain et 4 dominicains que Monseigneur Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours, a ordonné le dimanche 29 juin, mais 6 dominicains (5 prêtres et 1 diacre) et zéro diocésain. Zéro nouveau prêtre diocésain : ce n’est plus une éventualité mais un avenir proche.

    L’an dernier, la communauté Saint-Martin a accueilli 31 nouveaux séminaristes. 29 sont toujours en formation. Il s’agissait du tiers (oui, 1 sur 3 !) des nouveaux séminaristes français. Et encore, je laisse de côté les séminaristes entrés dans les instituts traditionalistes, car il faut alors faire le décompte entre les français et les non-français. Sur 90 séminaristes français (la plus mauvaise rentrée de l’histoire récente de l’Eglise en France, le nombre d’entrées se situant généralement autour de 140), le tiers sont donc entrés à la communauté Saint-Martin. Il y a donc là un problème qui devrait faire réfléchir les évêques. D’autant que la communauté Saint-Martin accueille cette année, en première année, environ 20 nouveaux candidats au sacerdoce… Dans certains diocèses, le temps vient où il y aura plus de prêtres au sein de la communauté monastique locale que dans tout le diocèse, par exemple dans le diocèse de Carcassonne (Mgr Planet) avec les chanoines de Lagrasse.

    Parmi les diocèses qui ont encore un séminaire qui tourne, on compte ceux de Paris (cardinal Vingt-Trois) et de Fréjus-Toulon (Mgr Rey), qui ne connaissent pas la crise des vocations. On note aussi le décollage des séminaires de Versailles (Mgr Aumonier) et de Bayonne (Mgr Aillet), qui connaissent un regain d’entrées depuis quelques années. D’autres ont encore des séminaristes qui leur permettront de ralentir la crise, notamment à Luçon (Mgr Castet) et à Vannes (Mgr Centène). Mais ailleurs, c’est à peu près le désert, avec parfois l’arrivée d’un ou de deux nouveaux candidats. D’autres diocèses comptent beaucoup sur le débauchage de prêtres ou de séminaristes formés ailleurs. On trouve ainsi bon nombre d’anciens de la Fraternité Saint-Pie X ici et là (Paris, Fréjus-Toulon, Bayeux…), généralement déçus par la non-conclusion d’accords entre Rome et Mgr Fellay, des anciens de la communauté Saint-Jean ou d’ailleurs. Mais tout ceci ne remplace pas un vrai recrutement sacerdotal.

    Alors certes, il y a une crise. Mais le succès important de la communauté Saint-Martin montre que cette crise n’est pas inéluctable et qu’il existe donc des moyens de lutter. Mais encore faut-il se poser de bonnes questions. Les évêques finiront-ils par se la poser ?

  • Le message de Mgr Léonard lors de la veillée de prière aux intentions des chrétiens d'Orient

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    Voici le message que Mgr Léonard a adressé ce dimanche 31 août lors de la veillée de prière qui a eu lieu en la basilique de Koekelberg et qui a réuni une assistance très nombreuse (on attendait entre trois et quatre mille personnes):

    Homélie de Mgr Léonard, veillée de prière de Koekelberg

    Comme saint Paul, nous sommes ici, ce soir, en ambassade pour la réconciliation, dans la ferme conviction que, dans le Christ, Dieu a réconcilié avec lui le monde entier.

    L’histoire nous impose d’être humbles autant que fermes dans notre engagement. Car nous aussi chrétiens, avons parfois imposé notre foi par la violence. Certaines croisades, certains aspects de la colonisation ont été d’une rare brutalité. Et même entre chrétiens, à l’occasion de conflits entre nations ou lors de guerres dites « de religion », nous nous sommes horriblement entretués. Quant aux rapports entre chrétiens d’Occident et chrétiens d’Orient, ils n’ont pas toujours été aussi fraternels et paisibles qu’ils le sont généralement et heureusement aujourd’hui. Nous sommes conscients de tout cela quand, à juste titre, nous dénonçons fermement, l’atroce persécution que subissent nos frères et sœurs chrétiens en Irak, au Moyen-Orient et en plusieurs autres pays d’Asie et d’Afrique. De tout notre cœur, nous voulons ensemble prier et agir pour que leur dignité humaine et leur liberté de conscience soient respectées.

    Nous nous réjouissons qu’une action militaire bien concertée et strictement délimitée permette à des frères chrétiens d’Irak de rester dans le pays de leurs ancêtres et aide ceux qui pensent devoir quitter leur patrie à le faire en sécurité.

    Nous nous réjouissons que l’aide humanitaire aux populations sinistrées ou exilées s’organise progressivement et espérons que les pays auxquels nous l’avons demandé pourront accueillir généreusement des frères chrétiens qui se retrouvent en exil, dépouillés de tout. Mais notre priorité absolue est que les chrétiens du Moyen-Orient puissent rester et vivre en paix dans ces pays où ils sont enracinés depuis les origines de la foi chrétienne.

    Nous espérons de toute notre âme que, comme pour la femme qui met au monde son enfant dans la douleur, un jour viendra où la peine de nos frères et la nôtre se changera en joie, la joie du respect mutuel et de la paix. Quant à ceux qui ont déjà été cruellement martyrisés, nous osons espérer que leur sacrifice ne sera pas vain et que, comme fut le cas sous l’Empire romain et, à une époque plus récente, au Japon, en Corée, au Vietnam, en Chine, en Ouganda et en tant d’autres pays, leur sang sera une semence de chrétiens dans le pays même où ils furent martyrisés. Cette espérance et cette joie, personne ne pourra nous l’enlever. Amen.


    Veillée en soutien aux chrétiens persécutés d'Irak en la basilique de Koekelberg

  • Incontournable, la Croix (22e dimanche du temps ordinaire)

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    Du Frère Pavel Syssoev o.p. (Dominicains de Bordeaux)
    Qu’il prenne sa croix et me suive…
    Incontournable, la Croix. Pas d’autre voie pour suivre le Christ. « Tu es le Messie ». Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne. Et, pour la première fois, il leur enseigna qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup… Jésus disait cela ouvertement. Ma royauté, je vous défends d’en parler pour instant, mais la Croix, la Croix – parlons-en. Pierre lui barre le passage. Que cela ne t’advienne pas, Seigneur ! Que cela ne nous advienne ! Un cœur généreux, magnanime. Son Maître ne doit pas souffrir. Nous ne devons pas souffrir, car Pierre entrevoit avec justesse que si le Christ établit son Règne par sa mort sur une croix, nous ne pourrons pas y accéder autrement. La réponse de Jésus, nette et tranchée : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ».
    A quoi le Christ reconnait-il la marque de Satan ? Au goût de la possession et de la volonté propre. Tout selon mon désir, tout selon ma mesure. La royauté et la loi, l’ordre que j’impose aux éléments, au monde, à mon prochain - tout me sera soumis. Je m’appartiens ! Le monde m’appartient ! Il n’y a pas de place pour la Croix ici. Vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
    Le Christ, lui, ne cherche pas à être comme Dieu. Lui, étant de condition divine, se dépouille avec une générosité sans réserve jusqu’à déposer sa vie. Non pas volonté, mais la tienne ! Par amour du Père, par amour pour nous, il se perd, certes, mais c’est ainsi qu’il nous sauve.
    Celui qui m’aime, qu’il me suive ! Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même… Il y a quelque chose de vertigineux dans ce « si quelqu’un veut ». Si tu veux être avec moi. Si seulement tu veux marcher à ma suite. Si tu veux être là, où je suis, alors renonce à toi-même. Le prince de ce monde s’impose. Dieu se propose. La toute-puissance de Dieu suscite la liberté de l’homme, la tyrannie usurpatoire du démon le réduit en esclavage.
    Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même… C’est à tous que le Christ s’adresse. Aux apôtres, aux disciples, à la foule, et à travers les âges à la multitude que nul ne peut dénombrer. Le salut, et donc la Croix, est pour tous ; non pas pour quelques élus, quelques génies mystiques, mais pour toute âme, car tout toute âme est rachetée par la Croix. Toute existence chrétienne est marquée par la Croix, nulle n’en est privée. Inutile de la chercher, elle s’impose par elle-même. Paradoxalement, la recherche des exploits extraordinaires peut devenir pour nous une fuite de notre croix bien réelle, bien proche, toute banale, et précisément pour cela insupportable. Qu’il prenne sa croix. La sienne propre, l’unique. L’enfant malade, le conjoint difficile à porter, la prière aride, la Cité qui sombre dans la barbarie… Tout proche, tout banal. Ce divin quotidien qui seul peut forger en nous la vie divine.
    Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même… Celui qui veut sauver sa vie la perdra. Que signifie ici sauver sa vie et donc la perdre ? Refuser tout renoncement, s’obstiner à imposer la volonté propre coute que coute à tout ce qui nous entoure. Dicter sa propre loi sans tenir compte de Dieu, du monde, du prochain – voilà le chemin le plus simple pour transformer sa vie et la vie de ses proches en enfer.
    Celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Evangile la sauvera. Il ne suffit pas de perdre sa vie, pour la sauver. Faut-il encore la perdre pour le Christ, et non pas pour un Christ imaginaire, mais pour son Evangile. Il y a dans l’Evangile des choses qui ne sont pas à notre goût, tout comme la Croix répugne à Pierre. N’est-ce pas précisément cela, la conversion : conformer ses pensées à celles de Dieu et non pas réduire la pensée de Dieu à notre bon plaisir ? Une Croix bien lourde. Une Croix salutaire.
    Incontournable, la Croix. Elle semble obstruer la route vers le bonheur. Comment croire qu’elle est la voie de béatitude ?

    Parce que – notre cœur le sait bien - elle seule est digne de confiance. La Croix seule rend l’Evangile crédible. Pourquoi crois-tu cet homme ? Parce qu’il m’a aimé et s’est livré pour moi. Nul autre ne l’a fait. En lui seul je peux mettre toute ma confiance. Mais attention ! Une fois cette confiance accordée, elle bouleversera toute ma vie. Elle devra s’inscrire dans la multitude d’œuvres, d’actes concrets et simples où la volonté de Dieu passera avant la mienne propre. C’est cela, prendre sa croix jour après jour : sans cesse préférer l’amour de Dieu à ses convoitises. Serait-ce dur et pénible ? Il y a du tragique dans toute vie chrétienne, mais le cœur amoureux cherche à suivre celui qu’il aime, il n’est pas là pour marchander le prix. Comme le disait S. Augustin, celui qui aime comprendra ce que je dis. Suivons le Christ, et lui seul. Dans cette suite, la Croix nous séparera de tout ce qui n’est pas lui. Mais surtout elle nous unira à lui comme rien d’autre. 

    fr. Pavel Syssoev, op

  • Nigeria : un archevêque présent aux côtés de son peuple

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    NIGERIA : rester et « servir mon peuple » malgré la violence

    Alors que des milliers de fidèles en Irak sont traqués dans leur propre pays par les impitoyables radicaux islamistes de « l’État Islamique », le Nigeria subit lui aussi une série d’attaques meurtrières sans réponse efficace du gouvernement. La encore, l’Eglise agit comme elle le peut à travers notamment la présence de Mgr Kaigama, archevêque de Jos.

    20130726_014-200x300.jpgNigéria, le pays le plus peuplé d’Afrique, est assiégé par des forces djihadistes déterminées à imposer leur poigne de fer au moyen d’une implacable campagne meurtrière qui a récemment commencé à enrôler des jeunes filles d’à peine 10 ans pour commettre des attentats suicide. C’est là la situation au Nigeria, où une réponse inefficace et inepte du gouvernement a laissé les dirigeants de l’Église être les dernières personnalités auxquelles les gens font confiance.

    « mon devoir est d’être présent »

    Parmi ces personnalités se trouve Mgr Ignatius Kaigama, archevêque de Jos, âgé de 56 ans et président de la Conférence des évêques nigérians. Il est l’un des prélats catholiques du pays les plus visibles et courageux. La ville de Jos ayant été le cadre de deux attaques à la bombe de Boko Haram en une seule journée en mai dernier – faisant plus de 100 morts – l’archevêque est clairement en danger. Pourtant, il refuse fermement d’être entouré par des gardes armés lors de ses visites pastorales. « Je n’ai pas de gardes du corps », explique-t-il à l’Aide à l’Église en Détresse, lors d’une récente visite à New York ; « Ça attire les malfaiteurs. » L’archevêque ajoute également : « me protéger moi-même ferait de moi un prisonnier. Cela effraierait les gens. Imaginez si les prêtres se promenaient avec une protection rapprochée ! Nous croyons que Dieu est avec nous. Nous croyons que nous triompherons malgré les machinations » des terroristes.

    L’archevêque estime que son devoir est d’« être présent », de rester auprès du peuple, « même si la violence se trouve à proximité. » « Nos dirigeants », déplore-t-il, « sont tout simplement insensibles à la situation des pauvres », tandis que l’Église, malgré ses « possibilités limitées », fait tout son possible pour aider les chrétiens ainsi que les musulmans, en « tendant la main au-delà des divisions politiques et religieuses. »

    Avant même l’avènement de Boko Haram — qui, dit-il, s’appuie sur des « sympathisants engagés » à l’intérieur et à l’extérieur du Nigeria —l’archevêque a été un pionnier de ce qu’il appelle le « Dialogue de vie. » Il s’agit d’une approche des relations islamo-chrétiennes qui, réaliste quant à la grande fracture théologique entre les deux religions, met l’accent sur la mise en place d’amitiés et de liens au niveau le plus élémentaire. Le « dialogue » reconnaît simplement que « votre vie affecte la mienne, et ma vie affecte la vôtre, » comme le dit l’archevêque.

    L’archevêque ne mâche pas ses mots : « lorsque vous tuez et détruisez non seulement des combattants mais aussi des femmes, des enfants et des pauvres, c’est le mal. Ceux qui sont morts sur le marché de Jos étaient des vendeurs d’oranges, d’arachide ou de lait, qui cherchent simplement à gagner un peu d’argent pour la soirée. C’est une expression du mal. »

    Il n’est pas étranger à la peur. « Il est normal d’avoir peur », dit l’archevêque, « mais j’ai renoncé à tout pour servir Dieu et son peuple. Je n’ai ni famille biologique ni biens matériels que je puisse considérer comme à moi. Au cas où je perdrais ma vie en défendant les droits des personnes à la liberté de culte et l’unité de l’humanité, je ne laisserais ni veuve ni orphelin. Pourtant, il est vrai que la mort fait peur à tout le monde. »

  • En Chine : une campagne de démolition des églises et des croix

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    La campagne de démolition des églises et des croix se poursuit (Eglises d'Asie)

    Depuis janvier 2014, des centaines d’églises de la province du Zhejiang située dans l’est de la Chine ont été partiellement ou totalement détruites et plus de 360 croix retirées de force par les autorités locales dans le cadre d’une campagne intitulée « Trois rectifications pour une démolition ».

    Officiellement cette opération vise à « embellir » la province en supprimant les aspects disgracieux des structures illégalement construites. Les chrétiens et les défenseurs des droits de l’homme dénoncent quant à eux une vaste opération de répression visant les lieux de culte chrétiens et en particulier les croix dressées sur les édifices, dans le but de stopper la croissance des Eglises dans la région.

    La campagne, qui a débuté en janvier 2013 et doit se poursuivre jusqu’en 2015, a pris une nouvelle ampleur ces dernières semaines. Dans la province du Zhejiang où elle est appliquée, l’opération frappe surtout la zone urbaine de Wenzhou, où les chrétiens, essentiellement protestants, qui forment 15 % de la population, - un phénomène à l’origine du surnom de « Jérusalem de Chine » donné à la ville -, affichent une visibilité qui irrite les autorités locales.

    Parmi les derniers incidents en date, Boxun News, un media indépendant en ligne, rapporte la démolition de l’église de Gao’ao dans la ville de Leqing, située dans le Zhejiang. Selon les témoins, le 21 août dernier, des véhicules de police, des camions et des pelleteuses sont entrés à 8 h 30 du matin dans le village de Gao’ao tandis qu’une centaine de policiers se massaient devant l’église avec des matraques et des boucliers pour prévenir toute réaction de la population.

    Lorsque les fidèles ont essayé d’entrer dans l’église pour empêcher sa destruction, la police les a refoulés avec brutalité, utilisant toutes les armes anti-émeute y compris les gaz lacrymogènes qui ont blessé plusieurs personnes. Les témoins présents rapportent des scènes d’une grande violence, les protestataires étant laissés inconscients et couverts de sang sur le sol après avoir été frappés par les forces de l’ordre. L’un d’eux aurait été traîné, inanimé, dans un véhicule de police et emmené vers une destination inconnue.

    La campagne antichrétienne avait déjà pris un tour sanglant le 21 juillet dernier lorsque des centaines de policiers avaient tenté lors d’une opération de force massive d’arracher la croix de l’église de l’Armée du Salut édifiée dans le district de Pingyang de la ville de Wenzhou. Des centaines d’officiers de police assistés d’hommes de main s’étaient affrontés alors aux membres de l’église tentant de protéger leur lieu de culte. On avait dénombré parmi les fidèles plusieurs blessés graves, et les forces de l’ordre avaient dû abandonner momentanément la destruction, avant de revenir l’achever le 14 août dernier.

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  • Bientôt disponible : le DVD de Cristeros, un combat pour la liberté

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    2014_08_30_54018a72a9606.jpgCristeros un combat pour la liberté (voir ICI)

    Un film de Dean Wright

    SORTIE DU DVD LE 17 NOVEMBRE 2014.
    Pré-commande possible.
    Envoi prioritaire à la sortie du DVD. 

    Prix spécial DVD : 19.45 € 

    A commander à "Livres en Famille" : http://www.livresenfamille.fr/p10059-un_film_de_dean_wright_cristeros_....._pre_commande_possible..._envoi_prioritaire.html

  • La bienheureuse Maria de los Angeles, martyre (30 août)

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    Bse María de los Ángeles Ginard Martí
    Religieuse de la Congrégation :
    « Hermanas Celadoras del Culto Eucarístico»
    Martyre (source)

    María de los Ángeles  (au baptême : Ángela Benita Sebastiana Margarita), naît le 3 avril 1894 dans  la ville de Llucmayor, dans le diocèse de Majorque en Espagne.

    Elle était la troisième de neuf enfants, dans une famille profondément religieuse, de Sebastián Ginard García et Margarita Martí Canals. Son enfance se déroula à Llucmayor, Las Palmas de Gran Canaria et Benisalem, en raison des déplacements de son père qui était « Guardia civil ».

    Durant sa jeunesse à Palma de Majorque, où sa famille s'était installée à la recherche d'une vie digne malgré sa pauvreté, elle commença à travailler dans la broderie et la confection de chapeaux pour dames, se consacrant dans le même temps à une communion intime avec Dieu. Elle s'occupait également de ses frères les plus jeunes, les éduquant dans la religion et les formant à la connaissance de l'Écriture Sainte et de la vie des premiers martyrs de l'Église chrétienne.

    Elle ressentit très tôt la vocation religieuse, mais pour aider ses parents qui avaient besoin de son assistance économique elle retarda son entrée en religion. Ce n'est que quelques temps plus tard, qu'elle entra chez les Sœurs zélatrices du Culte eucharistique, à Palma de Majorque, où elle pratiquait l'adoration de Jésus Sacrement, ainsi que la broderie des vêtements liturgiques. Elle s'occupa ensuite des fournitures et de l'administration de la communauté.

    A l'époque de la persécution religieuse en Espagne elle resta sereine, ayant pour seul désir d'accueillir la volonté de Dieu. Elle fut arrêtée le 25 août 1936 et tuée dans la nuit, ayant consacré toute sa vie à l'adoration du Très Saint Sacrement et donné le témoignage suprême de la foi au prix du sacrifice de sa vie.

    María de los Ángeles Ginard Martí a été déclarée Bienheureuse le 29 octobre 2005 au cours d’une cérémonie, célébrée dans la Basilique de Saint Pierre au Vatican, présidée par le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.

    Selon la demande de Joan Enric Vives Sicilia, évêque d’Urgell, et du card. Antonio María Rouco Varela, archevêque de Madrid, la mémoire a été fixée au 30 août


    Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).

  • Seuls 32% des enfants français sont baptisés

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    Dé/baptême de la France [par RF]

    [par RF] La France baptise de moins en moins ses enfants : 71% de baptêmes en 1980, 47% en 2000, et 32% l’an passé. On a beau le savoir, ça laisse une impression bizarre quand tombent les chiffres, chaque année plus mauvais que l’année précédente. Le journal La Croix a établi une carte interactive intéressante. On y observe la disparité qu’il y a entre le diocèse de St-Flour par exemple (75% d’enfants baptisés) et celui de St Denis (9%). On a là à peu de choses la carte d'une France encore ancrée dans ses traditions, par opposition à une France… d’après. 

    La chute étant approximativement linéaire, on peut situer chaque diocèse dans le temps. Celui d’Angers (46%) est un peu en retard sur la dégringolade générale, sa situation est celle de la France de 2001 ; à Chalons (61%) on est encore à la fin des années 1980. A contrario Toulouse (25%) est en avance et préfigure les années 2020, tandis que Créteil (16%) nous parle des années 2030. 

    Par contrecoup, les baptêmes d’adultes se font chaque année plus nombreux (6.100 en 1980 / 27.000 en 2011), cela ne compense pas la chute globale, mais par effet de ciseau (moins des uns, plus des autres) les adultes représentent déjà plus du dixième des baptêmes annuels.

  • Koekelberg, 31 août : veillée de prière aux intentions des Chrétiens d'Orient

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    INVITATION - 31 août 2014 - Koekelberg 

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    Les évêques de Belgique

    vous invitent

    le dimanche 31 août, à 18 heures, 

    à une veillée de prière

    à la Basilique de Koekelberg,

    sur le thème :

    "Chrétiens d’Orient unis aux Chrétiens d’Occident :

    une même foi, une même prière,

    une même solidarité

    pour la vie et la paix en Orient".

    •  

    Venez très nombreux avec vos conjoints, enfants, petits-enfants, amis.