Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BELGICATHO - Page 1671

  • Avortement : pas touche ?

    IMPRIMER
    Avortement : le questionnement interdit ?
    Réflexion du diocèse de Paris (Zenit.org) : 
    Alors que l’Assemblée nationale commence aujourd’hui l’étude d’un projet de loi pour l'égalité entre les femmes et les hommes qui prévoit une transformation profonde de la législation sur l'avortement, le diocèse de Paris contribue au débat.

    Avortement : le questionnement interdit ?

    Les statistiques publiées par l’Institut national d’études démographiques montrent qu’actuellement en France, il y a 26 à 27 avortements pour 100 naissances. Une situation dans laquelle notre pays est installé depuis au moins dix ans. Il s’agit là d’une violence intergénérationnelle qui ne peut laisser personne indifférent : un enfant conçu sur quatre est volontairement éliminé.

    C’est dans ce contexte qu’est présentée ce lundi 20 janvier en première lecture à l’Assemblée Nationale un projet de loi incluant la suppression de la condition de "situation de détresse" de la femme qui encadre le recours à l'IVG et l’élargissement du délit d’entrave à l’avortement aux « pressions morales et psychologiques » à l’encontre des femmes qui vont « s’informer » sur l’avortement. La proposition de supprimer la clause de détresse de la femme pour une demande d’IVG revient à faire entrer dans le droit ce qui est déjà un fait : les avortements d’aujourd’hui, de l’aveu même du ministère de la santé, sont souvent « de convenance ». Inscrire ce fait dans la loi revient à légitimer la violence d’une génération d’adultes sur la génération qui la suit.

    D’autre part, l’élargissement du délit d’entrave revient à diminuer fortement les possibilités d’échange ouvrant à l’alternative de garder l’enfant. C’est en fait voler à la femme concernée la liberté de s’adresser à quelqu’un dans la situation d’ambivalence où elle se trouve si souvent face à sa grossesse. Finalement, d’une tolérance, puis d’un droit, l’avortement tend à devenir la seule réponse supportable aux questionnements des femmes enceintes, presque un devoir. Banaliser l’avortement dans le droit et vouloir  réduire au silence tout questionnement sur cette pratique revient à combiner pour le pire les excès du libéralisme et du socialisme : d’une part l’individu impose ses désirs à la collectivité qu’elles qu’en soient les conséquences, de l’autre on use de la puissance étatique pour  forcer  les consciences à se lier à l’idéologie dominante. Nous ne pouvons nous permettre de traiter avec légèreté une telle source de violence sociale, par exemple en se laissant aller au slogan simpliste de qualifier ceux qui questionnent où expriment leur opposition à l’avortement de "lobbies très conservateurs". Ces mots ont malheureusement été entendus dans la bouche d’une ministre de la République. Va-t-on traiter le pape François de lobbyiste « très conservateur » parce qu’il a exprimé son horreur de l’avortement – sans vouloir pour autant juger les femmes acceptant de le pratiquer –, comme d’autres l’ont traité de « marxiste » parce qu’il dénonçait l’abandon des laissés pour compte du marché ?

    Plutôt que d’accentuer la fuite en avant caractérisant sur cette question les gouvernements de droite comme de gauche depuis de trop nombreuses années il conviendrait de mobiliser les efforts de tous pour réfléchir aux moyens de sortir d’un phénomène minant sourdement la paix sociale. Certes, ce dialogue sera difficile tant les positions sur le sujet peuvent être éloignées. Mais la mission d’un gouvernement n’est-elle pas d’aider à surmonter les conflits par le dialogue et non d’accentuer les divisions en discréditant une partie de la population ? Quel bel exemple la France pourrait donner à l’Europe en sortant de l’obstination idéologique et de la facilité des anathèmes pour oser un vrai dialogue national sur la manière de remédier à cette blessure béante de l’élimination de plus de 200 000 enfants par an !

    Brice de Malherbe, théologien
    Matthieu Villemot, philosophe
    Faculté Notre Dame, Collège des Bernardins

  • Un monde sous le signe des inégalités les plus extrêmes

    IMPRIMER

    Un communiqué d'OXFAM, à l'occasion de la tenue du Forum de Davos, met en lumière l'absence de partage des biens entre une toute petite élite et la grande masse de la population mondiale qui crée ces biens :

    DAVOS, en finir avec les inégalités extrêmes

    Aujourd’hui, les 85 plus grandes fortunes au monde possèdent autant que la moitié de la population mondiale. Dans son nouveau rapport « En finir avec les inégalités extrêmes », Oxfam dénonce l’augmentation, depuis le début de la crise économique, des inégalités au profit des personnes les plus riches.

    Publié à la veille du Forum économique mondial qui se tient cette semaine à Davos, ce rapport analyse les conséquences qu’a le creusement des inégalités sur les pays développés et en développement en permettant aux plus riches d’accaparer les processus démocratiques et de mettre en place des politiques qui favorisent leurs intérêts au détriment du reste de la population.

    Quelques chiffres :

    - Près de la moitié des richesses mondiales est entre les mains des 1 % les plus riches, tandis que 99 % de la population mondiale se partagent l'autre moitié. 

    - La richesse des 1 % les plus riches s'élève à 110 trillions de dollars, ce qui représente 65 fois la richesse totale de la moitié la moins riche.

    - L'an dernier, 210 personnes sont devenues milliardaires, rejoignant ainsi un groupe de 1 426 personnes détenant une richesse nette de 5,4 trillions de dollars.

    - La fortune combinée des 10 personnes les plus riches d'Europe dépasse le coût total des mesures de relance mises en œuvre dans l’Union européenne entre 2008 et 2010 (217 milliards d'euros contre 200 milliards d'euros).

    - L'Inde a vu le nombre de ses milliardaires passer de seulement 6 à 61 ces dix dernières années, concentrant environ 250 milliards de dollars entre les mains de quelques dizaines de personnes dans un pays qui compte 1,2 milliard d'habitants.

    Dans son rapport, Oxfam souligne que les inégalités économiques extrêmes et la confiscation du pouvoir politique sont trop souvent interdépendantes. Lorsque les plus riches accaparent les politiques gouvernementales, cela conduit notamment à l'érosion de la gouvernance démocratique, à l'ébranlement de la cohésion sociale et à la disparition des opportunités égales pour tous.

    Si rien n'est fait, cette mise à mal des institutions politiques se poursuivra et les États serviront principalement les intérêts des élites économiques, aux dépens des autres citoyens.

    « Les inégalités économiques extrêmes aggravent d'autres inégalités et ont des conséquences négatives sur l’économie et la réduction de la pauvreté tout en exacerbant les problèmes sociaux. D’un côté, les profits des entreprises, les salaires des dirigeants et les transactions boursières battent chaque jour de nouveaux records, et ne montrent aucun signe de ralentissement, tandis que de l’autre, le chômage et la précarité augmentent », souligne Sébastien Fourmy d’Oxfam France.

    « Sans une véritable action pour réduire ces inégalités, les privilèges et les désavantages se transmettront de génération en génération, comme sous l’Ancien régime. Nous vivrons alors dans un monde où l’égalité des chances ne sera plus qu’un mirage».

    Le rapport d’Oxfam pointe en particulier la déréglementation financière, les systèmes fiscaux biaisés et les règles facilitant l'évasion fiscale, en grande partie responsable des inégalités économiques, ainsi que les mesures d'austérité, les politiques largement défavorables aux femmes et la confiscation des recettes issues du pétrole et de l'extraction minière en général.

    Oxfam insiste sur la nécessité de prendre des décisions plus ambitieuses et plus rapides sur plusieurs points, notamment sur les paradis fiscaux ; sur la mise en place de fiscalité progressive sur les richesses et les revenus ; en encourageant les États à utiliser leurs recettes fiscales pour financer une couverture universelle en matière de soins de santé, d'éducation et de protection sociale ; ou en défendant un salaire minimum vital.

    Oxfam demande également la mise en place d'un objectif global pour mettre fin aux inégalités économiques extrêmes dans tous les pays. Ce point devrait être un élément clé du cadre post-2015, y compris la surveillance constante de la part des richesses allant aux 1 % les plus riches dans chaque pays.

  • Euthanasie des mineurs : les Veilleurs restent mobilisés

    IMPRIMER

     
    Photo
    Les discussions concernant l'élargissement de la loi sur l'euthanasie en Belgique sont en cours à la Chambre et on annonce un vote précipité sans avoir pris le temps d'écouter des experts.
    En signe de protestation face aux projets de loi visant à élargir cette pratique aux mineurs et aux personnes démentes, les Veilleurs debout se posteront devant le Palais de la Nation (Place de la Nation 1, 1000 Bruxelles - en face du Parc royal, rue de la Loi) ce 21 janvier dans la soirée.
    ATTENTION
    Ce n'est pas une manifestation! Les manifestations doivent obtenir un accord préalable de la police.
    Nous respecterons la norme légale d'une distance minimale de 3 mètres entre chaque veilleur debout. Ainsi, nous agirons en toute légalité en évitant l'effet de rassemblement.
    Merci de respecter la distance et le silence pendant toute la durée de la protestation (sauf pour parler individuellement avec les passants qui souhaitent être informés sur les projets de loi et sur la pratique de l'euthanasie dans notre pays). Si vous souhaitez discuter par après avec d'autres veilleurs debout, veuillez quitter les lieux le plus rapidement possible. Tout attroupement devant le Sénat est à proscrire absolument.

  • L'homosexualité, une déficience ?

    IMPRIMER

    De Sandro Magister sur son blog "Settimo Cielo" :

    La réponse du nouveau Cardinal dont Bergoglio se dit l'élève.

    "Depuis le moment où le Pape François l'a appelé pour se faire conseiller sur la manière de réformer l'Eglise d'Espagne, la surprise était dans l'air. Et elle est arrivée ".

    C'est ainsi qu'il y a quelques jours, le quotidien progressiste espagnol « El País » a donné, exultant, la nouvelle de la nomination au cardinalat de l'archevêque émérite de Pampelune, Fernando Sebastian Aguilar, 84 ans, de la Mission des fils du Cœur Immaculé de Marie.

    Sebastián Aguilar -ajoute "El País"- "a été le théologien favori du mythique Cardinal Tarancón, c'est-à-dire l'icône du catholicisme concilaire en Espagne. Et s'il est vrai que « la restauration vigoureuse imposée par le Pape Jean-Paul II l'a relégué à des rôles de deuxième plan, il les a toujours exercés avec brio, écrivant certains des meilleurs documents épiscopaux de ces années-là ».

    Mais comment se fait-il que le pape Jorge Mario Bergoglio a voulu précisément le faire cardinal, lui seul parmi les Espagnols ?

    Simplement pour avoir dévoré et admiré ses livres, à l'insu de leur auteur. En 2006, lorsqu'il était alors archevêque de Buenos Aires, il s'est rendu en Espagne pour prêcher des exercices à des évêques et, pour la première fois, il a rencontré en personne Sebastián Aguilar, lui révélant qu'il se considérait à distance comme « son élève ».

    Et le pape, lui donnant une audience, de lui dire qu'il n'aurait pas manqué de lire son dernier livre, « La foi qui nous sauve », malgré le peu de temps dont il dispose.

    Mais maintenant que Sebastián Aguilar s'apprête à recevoir la pourpre des mains de son pontifical élève, les surprises ne sont pas terminées.

    Dans une interview au Journal « Sur » de Malaga, la ville où il habite, le nouveau Cardinal a dit beaucoup de choses qui vont à contre-courant.

    Invité à commenter le célèbre « qui suis-je pour juger? » du pape François, Sebastián Aguilar a dit :

    "Le pape met l'accent sur les gestes de respect et d'estime à toutes les personnes, mais ne trahit ni ne modifie le Magistère traditionnel de l'église. Une chose est d'exprimer de la chaleur et de l'affection à une personne homosexuelle, une autre est de justifier moralement l'exercice de l'homosexualité. Je peux dire à une personne qu'elle a une déficience, mais cela ne justifie pas que je renonce à l'estimer et à l'aider. Je crois que c'est la position du pape ".

    Et à l'intervieweur qui lui a demandé si « déficience » visait l'homosexualité d'un point de vue moral, il a répondu :

    "Oui. Beaucoup s'en plaignent et ne le tolèrent pas, mais, en toute déférence, je dis que l'homosexualité est une manière déficiente de manifester la sexualité, parce que celle-ci a une structure et une finalité, qui est celle de la procréation. Une homosexualité qui ne peut pas atteindre cette fin s'égare. Ceci n'est aucunement une insulte. Dans notre corps, nous avons beaucoup de lacunes. J'ai de l'hypertension. Dois-je me fâcher parce qu'on me le dit ? C'est une lacune que j'essaie de corriger comme je peux. Signaler une déficience à un homosexuel n'est pas une offense, c'est une aide, parce que beaucoup de cas d'homosexualité peuvent être récupérés et normalisés avec un traitement approprié. Ce n'est pas une offense, c'est de l'estime. Quand une personne a un défaut, le véritable ami est celui qui le lui dit ".

    Voici le nouveau cours « révolutionnaire » du pape François. Il est aussi fait de la nomination au cardinalat de celui qu'il reconnaît comme son « maître ».

  • Le pape Pie XII, la Shoah et les archives du Saint-Siège

    IMPRIMER

    Pie XII et la Shoah : Le Pape François serait prêt à une ouverture des Archives


    (Radio Vatican) Le Pape François serait prêt à ouvrir les Archives du Saint-Siège, afin de faire toute la lumière sur le rôle de Pie XII et de l’Eglise durant l’Holocauste. C’est ce qu’a révélé le rabbin argentin Abraham Skorka, ami de longue date du Pape François, dans un entretien au Sunday Times.

    « La question est très délicate, et nous devons continuer à l’analyser ». Le Souverain pontife voudrait donc ouvrir les Archives, avec pour objectif de lever le moindre doute sur Pie XII, avant de poursuivre le processus de canonisation d’un Pape, dont le rôle dans la Shoah reste, pour beaucoup, controversé.

    Le rôle de Pie XII durant la Shoah

    Les contempteurs du Pape Pie XII accusent par ailleurs le Saint-Siège de ne pas avoir fait assez pour contrer le plan d’extermination des Juifs, mis en œuvre par l’Allemagne nazie. Plusieurs historiens pointent du doigt le Pape Pacelli pour son silence devant la « Solution Finale », et en particulier devant la déportation des Juifs de Rome en 1943. Mais il est également nombre d’historiens qui le défendent, rappelant par exemple comment les églises et les couvents, sur indication du Vatican, sauvèrent des milliers de Juifs des camps de la mort du III° Reich.

    Le Saint-Siège a subi de nombreuses pressions -notamment de la part de l’Etat d’Israël- pour qu’il ouvre enfin ses Archives. Et selon certains experts, il est possible que pareille requête soit à nouveau exprimée au Pape François, lors de son voyage en Terre Sainte, en mai prochain, voyage au cours duquel est prévue une étape au Yad Vashem, musée de l’Holocauste à Jérusalem.

    Désir de vérité du Pape François

    Officiellement, cela fait des années que le Vatican travaille à rendre disponible les documents sur Pie XII, comme l’avait déjà annoncé le Préfet des Archives Secrètes du Vatican, Mgr Sergio Pagano, lequel avait alors parlé d’une possible ouverture dans les 5 ans.

    Dimanche, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi a toutefois tempéré les paroles du Rabbin Skorka : « il me semble qu’il n’y ait là aucune nouveauté. Le Saint-Siège a évoqué déjà plusieurs fois l’ouverture des Archives. Celle-ci est prévue depuis des années, mais requiert des délais techniques pour le travail d’organisation des documents, avant d’en permettre la consultation. Les archives, en définitive, devraient être ouvertes une fois cette organisation achevée, lorsqu’elles seront effectivement consultables ».

    Selon le rabbin Skorka, le Pape François voudrait parvenir à la publication des documents, avant de poursuivre le processus de canonisation de Pie XII. Le cardinal Bergoglio avait d’ailleurs déjà affirmé avec force son désir de vérité sur cette question. C’était en 2010, dans l’ouvrage Le Ciel et la Terre, écrit à quatre mains avec le Rabbin Skorka. Il y affirmait notamment que l’Eglise ne devait pas avoir peur de la Vérité, et que celle-ci devait être son ultime but. 

  • Sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin

    IMPRIMER

    9782740318003.jpgL'impératrice sainte Hélène : à la croisée de l'Orient et de l'Occident : histoire, traditions, légendes

    Hélène Yvert-Jalu

    Téqui, Paris, collection Les saints du monde, (décembre 2013)

    Présentation sur le site de La Procure :

    Résumé

    Portrait d’Hélène, mère de l'empereur romain Constantin le Grand, convertie au christianisme. L'auteure replace sa vie dans le contexte social, politique et culturel de son époque et éclaire sa contribution à l'Eglise notamment en servant de lien entre catholiques et orthodoxes, entre Orient et Occident. Les coutumes populaires liées à sainte Hélène et son iconographie sont également examinées.

    Quatrième de couverture

    L'illustre empereur Constantin ne serait sans doute pas le premier empereur chrétien sans sa mère, l'impératrice Hélène, et cette dernière n'aurait sans doute pas «découvert» la Sainte Croix sans l'aide matérielle de son fils. Tous les deux étaient intimement liés par leur amour réciproque et leur rôle politique. Ainsi ne peut-on pas évoquer l'un sans évoquer l'autre...

    L'auteur, Docteur ès Lettres, a voulu rendre justice à cette grande dame trop méconnue au destin fabuleux et d'une origine très modeste. Pour ce faire, Hélène Yvert-Jalu a fait appel à une multitude de sources, aussi bien historiques que tirées de la tradition de l'Église orientale ou de légendes et coutumes diverses, ou encore de la numismatique et de l'art.

    L'auteur montre tout ce que l'Église doit à sainte Hélène et apporte une contribution notable à la connaissance de l'Antiquité tardive dans la seconde moitié du IIIe siècle et au début du IVe siècle. L'Impératrice fut un lien fort entre catholiques et orthodoxes, entre l'Orient et l'Occident, et contribua ainsi à l'unité de l'Église universelle.

  • « François, vie et révolution »

    IMPRIMER

    L’agence « Zenit » présente l’ouvrage de la journaliste  argentine Elisabetha Piqué,  qui vient de paraître sous ce titre :

    « ROME, 18 janvier 2014 (Zenit.org) - « [Le pape François] a toujours dit qu’il ne concevait qu’une seule pastorale, celle du face à face », souligne le cardinal Murphy-O’ Connor, en présentant la biographie « François, vie et révolution », le 14 janvier, à Rome.

    L’ouvrage, rédigé par la journaliste argentine Elisabetta Piqué, correspondante de « La Nacion » à Buenos Aires et édité par « Lindau », a été présenté par le cardinal anglais Cormac Murphy-O’ Connor, le rabbin argentin Abraham Skorka, recteur du Séminaire rabbinique latino-américain de Buenos Aires, le jésuite argentin Humberto Miguel Yanez, ordonné prêtre par le cardinal Bergoglio, et professeur à la Grégorienne. Giuseppe Rusconi évoque cette rencontre, sur son site Rosso Porpora.

    « Jorge Mario Bergoglio a été très influencé par sa grand-mère, par sa famille, par l’Eglise locale, par la foi populaire, par l’école et par les jésuites », a déclaré le cardinal Murphy-O’connor, estimant que le pape « guide les personnes d’une main ferme tout en ayant une profonde dimension spirituelle. Il a toujours dit qu’il ne concevait qu’une seule pastorale, celle du face à face ».

    Bien qu’il « ne faille pas faire peser sur le nouveau pape des attentes exagérées », cependant « la majorité de ceux qui ont voté le cardinal Bergoglio au conclave ne s’attendait pas à tant d’air frais », a-t-il ajouté.

    Le cardinal a également rendu hommage à Benoît XVI: « Je pense que l’histoire saura apprécier tout ce qu’a fait Benoît XVI comme théologien et comme pasteur ». Entre François et Benoît XVI « il y a des différences de style, mais pas de doctrine. Pour le pape François, la réception et l’actualisation du Concile sont très importantes », a-t-il conclu.

    « En octobre 2012, le Grand Chancelier de l’université catholique de Buenos Aires – cardinal Bergoglio – eut un geste révolutionnaire, le premier en Amérique Latine : il me conféra, à moi, juif, rabbin, le doctorat honoris causa. Et il me dit: "Vous ne pouvez imaginer combien j’ai rêvé un moment comme celui-ci" », témoigne le Rabbin Skorka.

    C’est au rabbin, devenu son ami, que le nouveau pape téléphonera à la veille de son intronisation, en lui disant : « Tu vois ça, ils m’ont pris à Rome et ne me laissent pas partir. »

    Pour le P. Yanez, « Jorge Mario Bergoglio est une personnalité très difficile à étiqueter : pour certains il est marxiste, pour d’autres ultraconservateurs, mais il n’est ni l’un ni l’autre… C’est un homme clairvoyant, il a fait beaucoup en dialoguant avec tout le monde. C’est aussi un homme très réservé ».

    Elisabetta Piqué, qui a connu Jorge Mario Bergoglio en 2001, quand il est venu à Rome pour recevoir la pourpre cardinalice, a expliqué que le terme « révolution » convenait au titre du livre : « On l’a vu dès le premier instant, quand il est apparu à la Loge de Saint-Pierre sans la petite cape rouge, sans les chaussures rouges, sans la Croix et il s’est incliné devant le peuple, a demandé sa bénédiction… Le pape François ne parle pas, il agit. Il prêche par l’exemple. On trouve chez lui deux révolutions : celle de l’ouverture vers les non croyants et celle qui touche au changement interne de l’Eglise ».

    Soit pour la « petite cape » (il s’agit de la mozette) et les « chaussures rouges » (les mules) du pape, mais dire que François ne parle pas me paraît tout de même… un peu vite dit. JPSC

  • Les enjeux du prochain rectorat de l’UCL

    IMPRIMER

    Quelles « dimensions » culturelles, économiques, éducatives, philosophiques pour l’ UCL de demain ? Le tissu social d’une université est une réalité complexe, faite de partenariats et d’échanges, de reconnaissance et d’utilités, qu’il faut créer ou renforcer et nourrir.

    Les cinq candidats au prochain rectorat de l’UCL sont aujourd’hui connus et, dans les semaines qui viennent, ils auront l’occasion de présenter leur vision de l’université et le programme qu’ils entendent réaliser. Le mandat de recteur de l’UCL, actuellement exercé par Bruno Delvaux, se terminera le 31 août prochain. Son successeur sera choisi par le personnel et les étudiants, et la liste des candidats a été publiée officiellement mercredi dernier. Sous réserve de recours, cinq personnes dont l’ancien recteur Bernard Coulie, qui exerçait cette fonction avant Bruno Delvaux, sont candidats pour le poste. Les quatre autres sont Vincent Blondel (doyen de l’école polytechnique de Louvain : il souhaite «  une internationalisation accrue et des campus multilingues axés sur le développement durable » ), Michel Devillers (vice-recteur de secteur : il entend concilier excellence et pragmatisme »), Benoit Macq (prorecteur "service à la société et à l’international » : il veut « trouver un chemin au milieu des paradoxes du monde contemporain et agir dans le respect des valeurs" portées par l’alma mater louvaniste) ,Vincent Yzerbyt (prorecteur à la recherche : il désire « sortir l’UCL de l’univers étriqué qu’on a parfois voulu lui imposer »)

    L’élection est prévue en deux tours : le premier aura lieu du 24 au 26 février, et le second du 19 au 21 mars. L’annonce du résultat du vote sera faite le 22 mars. Durant cette procédure, 5.600 membres du personnel de l’Université et 29.000 étudiants auront la possibilité de voter. Le nouveau recteur prendra officiellement ses fonctions le 1er septembre 2014.

    Voici l’opinion (prudente) de Michel Molitor sur les enjeux de cette élection, parue dans « La Libre » du 17 janvier :

    « L’UCL sort d’années difficiles. Elle a connu une restructuration importante, décidée dans un contexte tendu sous le rectorat précédent de Bernard Coulie et mise en œuvre ces cinq dernières années. Faute de recul suffisant, il est trop tôt pour évaluer les acquis dès cette réforme. Beaucoup espèrent que cet investissement appartient désormais au passé et que l’université prendra le temps nécessaire pour stabiliser la nouvelle organisation avant de proposer les révisions qui pourraient s’imposer. L’organisation interne de l’UCL ne devrait donc pas constituer un enjeu particulier du prochain rectorat.

    L’UCL sort également d’une autre expérience qui l’a sensiblement marquée : l’échec fin 2010 de la création d’une nouvelle institution - l’UCLouvain - par l’intégration des quatre institutions composant l’Académie Louvain, issue de la réforme de Bologne en 2004 en une entité nouvelle. Ce n’est pas le lieu d’épiloguer ici sur l’échec de ce projet; il faut considérer qu’il ne constitue pas non plus un enjeu du prochain rectorat. Ces péripéties n’ont pas interrompu le projet de restructuration du paysage de l’enseignement supérieur entrepris par le Ministre Marcourt et abouti en 2013. En ces matières, les décisions sont prises; il s’agit maintenant d’opérationnaliser ce programme exigeant qui absorbera beaucoup d’énergies, mais qui ne constitue pas un enjeu politique lors d’une élection rectorale.

    Lire la suite

  • La vraie mesure de la foi

    IMPRIMER

    (…) Combien de vents de la doctrine avons-nous connus au cours des dernières décennies, combien de courants idéologiques, combien de modes de la pensée... La petite barque de la pensée de nombreux chrétiens a été souvent ballottée par ces vagues - jetée  d'un  extrême  à  l'autre: du marxisme au libéralisme, jusqu'au libertinisme; du collectivisme à l'individualisme radical; de l'athéisme à un vague mysticisme religieux; de l'agnosticisme au syncrétisme et ainsi de suite. Chaque jour naissent de nouvelles sectes et se réalise ce que dit saint Paul à propos de l'imposture des hommes, de l'astuce qui tend à les induire en erreur (cf. Ep 4, 14). Posséder une foi claire, selon le Credo de l'Eglise, est souvent défini comme du fondamentalisme. Tandis que le relativisme, c'est-à-dire se laisser entraîner "à tout vent de la doctrine", apparaît comme l'unique attitude à la hauteur de l'époque actuelle. L'on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs.

    Nous possédons, en revanche, une autre mesure: le Fils de Dieu, l'homme véritable. C'est lui la mesure du véritable humanisme. Une foi "adulte" ne suit pas les courants de la mode et des dernières nouveautés; une foi adulte et mûre est une foi profondément enracinée dans l'amitié avec le Christ. C'est cette amitié qui nous ouvre à tout ce qui est bon et qui nous donne le critère permettant de discerner entre le vrai et le faux, entre imposture et vérité. Cette foi adulte doit mûrir en nous, c'est vers cette foi que nous devons guider le troupeau du Christ. Et c'est cette foi, - cette foi seule - qui crée l'unité et qui se réalise dans la charité. Saint Paul nous offre à ce propos - en contraste avec les tribulations incessantes de ceux qui sont comme des enfants ballotés par les flots - une belle parole: faire la vérité dans la charité, comme formule fondamentale de l'existence chrétienne. Dans le Christ, vérité et charité se retrouvent. Dans la mesure où nous nous rapprochons du Christ, la vérité et la charité se confondent aussi dans notre vie. La charité sans vérité serait aveugle; la vérité sans charité serait comme la "cymbale qui retentit" (1 Co 13, 1).

    Extrait de la  MISSA PRO ELIGENDO ROMANO PONTIFICE HOMÉLIE DU CARDINAL JOSEPH RATZINGER, DOYEN DU COLLÈGE CARDINALICE (2005)

    JPSC

  • Vient de paraître : Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle, 4e trimestre 2013

    IMPRIMER

    VE PN 89068.jpg  

    SOMMAIRE

    Editorial : Une Parole dans la nuit 

    téléchargement (2).jpg 

    Liturgie : embrouilles sur la traduction du « Notre Père »

    « Evangelii gaudium » : le pape François persiste et signe

    Europe : le Parlement rejette le « rapport Estrela »

    Belgique : la culture de mort se porte bien

    Des bourgeons sous la neige ? 

    paque.jpg 

    Projet d’amour fou : le tout-puissant se fait tout-petit

    Esotérisme et mystère chrétien

    L’Eglise et les personnes divorcées remariées

     Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien sont reçus au compte IBAN:  BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

     JPSC

  • Manifestation pour la Vie : des Belges à Paris

    IMPRIMER

    Sans titre.png

    Un ami est allé manifester à Paris hier; son témoignage :

    Il est 9h30 ce dimanche 19 janvier 2014. Notre autocar en partance pour Paris démarre de la basilique de Koekelberg. Un petit détour par Nivelles, puis Valenciennes, un court arrêt le long de l'autoroute, et nous voici dans la capitale française vers 14 h.

    L'après-midi est placé sous le thème de l'Espagne, qui a récemment légiféré dans le but de limiter le nombre d'avortements et en tout cas, de ne jamais le considérer comme un droit! On voit flotter ici et là des drapeaux espagnols, alors que bon nombre de manifestants sont habillés de jaune et de rouge!

    La foule commence à affluer, mais ce n'est que peu après 15h que le cortège démarre.

    Au cours de la marche, les organisateurs mettent le public en garde par rapport au projet de loi qui se prépare en France, et qui comporterait deux clauses inacceptables: l'une tend à exclure la clause de "détresse" que toute femme voulant avorter doit invoquer jusqu’à présent, héritage de la loi Veil de 1975; en faisant sauter ce dernier petit verrou, la porte à l'eugénisme est grande ouverte: qui pour choisir le sexe de l’enfant, qui pour éliminer un embryon malade ou choisir la couleur des ses yeux. L’horreur n’a pas de limite! La seconde clause qui se prépare consiste à étendre la notion d'entrave à l’avortement: elle pourrait se traduire par l'interdiction pure et simple des manifestations comme celle à laquelle nous participons. Incroyable dans un pays où, semble-t-il, règne encore la liberté d’expression...

    Après deux heures, la place Vauban constitue le point ultime de notre marche et quelques bonnes surprises nous y attendent: le discours d'un député espagnol, suivi par l'apparition des hommens, qui se manifestent d'abord par leurs torches lumineuses avant de se rassembler sur un podium inondé de fumée rouge. Ils font place à un autre discours, sur un autre podium: celui de Jean-Marie Le Méné de la fondation Jérôme Lejeune. Il souligne que la manifestation est soutenue par l’ex-féministe Jane Roe, qui après avoir fait légaliser l’avortement aux Etats-Unis en 1973, s’est convertie au christianisme et pèse de tout son poids pour aider les associations qui luttent pour la vie.

    Jean-Marie Le Méné est convaincant dans son discours: « Peu importe à quel point une personne ou toute une nation se perd dans l’obscurité de la culture de l’avortement, la rédemption est possible, les choses peuvent changer, nous ne devons jamais perdre cette conviction et nous devons sans cesse nous renforcer dans la lutte pour la vie! » Et de reprendre un extrait de la lettre de Jane Roe: « L’exemple du Professeur Jérôme Lejeune m’inspire comme je sais qu’il vous inspire aussi et je prie pour que nous recevions tous la force de la leçon de sa vie. Et rappelez-vous: nous ne travaillons pas seulement pour la victoire, nous travaillons à partir de la victoire, parce que la vie a déjà triomphé de la mort ».

    Cerise sur le gâteau: nous apprenons des organisateurs le nombre officiel de participants: 45.000 personnes, un record! Nous y aurons participé très modestement, avec notre groupe d’une trentaine de personnes. Mais c’est une nouvelle fois le coeur léger que nous quittons Paris vers 18h30 pour nous retrouver à Bruxelles vers 23h.

    Album photos

    Voir également :  http://www.hommenouveau.fr/898/societe/forte-mobilisation-ce-dimanche-lors-de-la-marche-pour-la-vie.htm

  • Paris : 40.000 personnes à la Marche pour la Vie

    IMPRIMER

    1414993_537748192999021_445732987_o.png

    En Marche pour la Vie

    les photos de la Marche 2014