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BELGICATHO

  • Comment les évêques vont-ils gérer la réalité de cette « minorité créative » ascendante que constituent les jeunes cathos tradis ?

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    Une tribune de l'historien Christophe Dickès sur le site du journal La Croix :

    Jeunes tradis : « Les évêques doivent chercher un nouvel équilibre »

    Malgré les limitations mises par le pape François au rite traditionaliste, Christophe Dickès estime que tout montre l’attachement des plus jeunes à cette liturgie comme en témoigne l’enquête de La Croix sur les jeunes cathos, et invite à permettre à cette minorité créative de tenir sa place dans l’Église universelle.

    04/06/2023

    À l’été 2021, dans les jours qui ont suivi la publication de Traditionis Custodes réduisant drastiquement l’usage du rite dit de saint Pie V, quelques dizaines de jeunes s’adressèrent au pape et aux évêques dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. En langue anglaise, ce petit film de moins de deux minutes prenait tout d’abord acte du fait qu’il pouvait exister une incompréhension entre la jeune génération et la plus âgée. Ensuite, ces jeunes de tous les continents témoignaient de leur fidélité au pape et aux évêques en expliquant qu’ils ne remettaient pas en cause la validité de la nouvelle liturgie.

    Ils ne se sentaient ni grincheux, ni vieux jeu et encore moins séparatistes. Enfin ils développaient la raison de leur attachement au rite extraordinaire : la transcendance qui habite ce rite, sa verticalité et son orientation vers l’Est. Nulle idéologie chez cette jeunesse, ni volonté de divergence : « Nous sommes vos brebis » disaient-ils en s’adressant au pape.

    Radicalité de la méthode romaine

    Presque deux années après, l’appel de cette jeunesse a reçu une fin de non-recevoir de la part de Rome. Pire, le texte issu des bureaux du Vatican souffrant d’angles morts juridiques, le cardinal Arthur Roche fit signer au pape un autre texte réduisant quasi à néant le pouvoir épiscopal en la matière. Pressant ainsi le citron jusqu’à ce que les pépins craquent. Beaucoup a été dit sur cette politique en décalage avec l’esprit de décentralisation que le pape a souhaité donner à son pontificat.

    Alors que l’aile progressiste ne cesse de répéter qu’il faut mettre fin à une organisation pyramidale de l’église, la subsidiarité ne semble pas être acceptée pour le monde traditionaliste. La radicalité de la méthode romaine a ainsi fait réagir jusqu’à l’ancien pape Benoît XVI qui, d’un point de vue personnel, découvrant cette décision en lisant le journal du Vatican, la considéra comme une erreur [1].

    De leur côté, de nombreux évêques ont pareillement été surpris par ce texte inattendu, justifié par une enquête auprès des diocèses mais dont les résultats n’ont jamais été rendus publics. Après la suppression de la Commission Ecclesia Dei en charge des relations avec le monde traditionaliste, les évêques semblaient voir dans cette décision une possibilité pour eux de juger des nécessités à leur niveau. Le recadrage romain d’avril dernier a finalement mis à mal la possibilité de (re) construire des ponts.

    Des jeunes attirés par le rite traditionnel

    Or, le sondage de La Croix du 26 mai dernier a montré que les pépins n’avaient pas craqué et que le mur érigé par les décisions romaines n’avait pas produit les effets escomptés. Pire si l’on peut dire, il semble que les graines germent au point que 38 % du panel de la jeunesse interrogée disent apprécier la messe en latin, alors que 40 % n’ont rien contre, même si ce rite ne correspond pas à leurs attentes. La réalité du terrain exprimée dans ce sondage révèle une complexité qui ne correspond plus à la polarité progressiste/traditionalistes datant des années 1970. Il existe à cet égard un étonnant parallèle entre cette enquête et la vidéo évoquée au début de cet article : ces jeunes donnent un visage d’une étonnante modernité, rendant compte dans le monde de leur espérance qui est en eux.

    Comme le souligne l’éditorial de Jérôme Chapuis, ce serait une erreur d’enfermer ce petit groupe traditionaliste dans des catégories hâtives comme celles de « réacs » ou de « catho identitaires ». Plus intéressant encore est que le choix de la messe en latin n’est pas seulement lié au milieu familial : en effet, un sondage américain commandé par la Fraternité Saint-Pierre en 2021 révélait que, sur la tranche d’âge 18-39 ans, seuls 16 % déclaraient aller à la messe en latin sous l’influence de leurs parents. Le facteur essentiel du choix de l’ancien rite était, pour plus de 36 % d’entre eux, le respect et la vénération.

    Une minorité créative ascendante

    Aujourd’hui, la question n’est pas tant de savoir si la messe en latin est l’avenir de l’église, mais comment le pouvoir épiscopal va gérer la réalité de cette « minorité créative » ascendante. Comment aussi traiter les nouvelles vocations en son sein, sans poser de graves problèmes de conscience pour un jeune converti dans cette sensibilité, alors que Rome doit donner son accord pour chaque nouvelle ordination.

    L’histoire des sociétés nous dit que la « persécution » d’un groupe par un pouvoir ne produit jamais l’effet escompté. Bien au contraire, elle le renforce. Ce qu’avait compris Benoît XVI dans son œuvre de pacification. D’après son secrétaire Mgr Ganswein, l’ancien pape trouvait dangereux de « confiner un groupe de fidèles dans un coin au risque qu’ils se sentent persécutés ».

    On peut ainsi estimer qu’en dehors des rares évêques zélés appliquant à la lettre les directives romaines, la réalité de la pratique oblige les parties à retrouver et cultiver une ecclésiologie de communion. Ce serait la meilleure des voies : celle de la recherche d’un nouvel équilibre. Ce chemin est étroit, mais il n’est pas impossible. Il rappellerait que tout le monde possède une place dans la maison du Père, comme un écho aux paroles du prophète Jérémie : « Je les ramènerai dans leur enclos, elles seront fécondes et se multiplieront. Je susciterai pour elles des pasteurs qui les conduiront ; elles ne seront plus apeurées ni effrayées, et aucune ne sera perdue » (23, 1-6).

    [1] Source : Mrg Ganswein, Rien d’autre que la vérité, Artège, 2023.

  • Pour la première fois dans l'histoire, un souverain pontife est invité dans un studio de télévision

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    De Vatican News (Salvatore Cernuzio) :

    François sur la RAI: «Avec la paix on gagne toujours, avec la guerre on perd tout»

    Le Saint-Père a participé à l'émission "A Sua Immagine", programme religieux de la télévision publique italienne, enregistrée le 27 mai dernier et diffusée dimanche 4 juin. À partir de témoignages, le Souverain pontife s’exprime sur des thèmes variés, tels que la guerre, l’éducation des enfants ou encore les apparitions mariales.

    «C'est une histoire vieille comme l'humanité: avec la paix on gagne toujours, peut-être peu mais on gagne, avec la guerre on perd tout. On perd tout. Tout! Et les soi-disant gains sont des pertes». Dans les studios de la RAI, au nord de Rome, participant à l’enregistrement d’un épisode de l'émission dominicale A Sua Immagine, François réitère l'appel de Pie XII dans son message radiodiffusé aux dirigeants en 1939. Le Souverain pontife italien déclarait alors: «Rien ne se perd avec la paix. Tout peut être perdu avec la guerre». François pense aujourd’hui au conflit en Ukraine qui blesse l'Europe, mais aussi à toutes les guerres et violences à travers le monde. Il y a un «plaisir de la torture», remarque-t-il, «nous le voyons dans la guerre, dans les films de guerre, le plaisir... Et tant de soldats qui travaillent là-bas à torturer les soldats ukrainiens. J'ai vu les vidéos. Et cela arrive parfois à de jeunes hommes».

    De l’humanité dans les médias

    Cet entretien - le premier d'un Pape dans un studio de télévision - mené par la présentatrice Lorena Bianchetti est accompagné des interventions de don Marco Pozza, aumônier de la prison Due Palazzi de Padoue, de sœur Agnese Rondi, religieuse du Cottolengo, et d'autres invités.

    Alors que d’autres témoignages se succèdent sur l’émission du groupe de télévision publique italienne, François révèle qu'il n'a jamais été dans un studio de télévision et qu'il n'a jamais trop regardé le petit écran: «Je vais vous dire un secret, quand j'étais jeune, il n'y avait pas encore de télévision», confie-t-il en plaisantant. Il commente ensuite sur le rôle que doit jouer l'information dans le monde actuel: «Les médias doivent aider les gens à se trouver, à se comprendre, à se faire des amis et à chasser les petits diables qui gâchent la vie des gens. C'est de la positivité, ce n'est pas seulement parler de religion. On peut oui, parler de Dieu... mais prendre soin de l'humanité, l'humanisme».

    Le Saint-Père évoque aussi de grands événements de l'Église, comme le Jubilé de 2025, une occasion «pour rapprocher les gens les uns des autres, de Dieu, pour résoudre les problèmes, pour pardonner». «L'une des plus belles choses chez les gens, c'est le pardon», ajoute-t-il, avant de rendre hommage à sa grand-mère Rosa, la première à lui avoir enseigné l'amour de la Vierge Marie: «Elle me parlait de saint Joseph et de la Vierge, mais toujours avec Jésus au centre».

    L’humilité de Marie

    La place centrale du Christ est importante, souligne par ailleurs le Pape, pour discerner la véracité des apparitions mariales, qui ne sont pas toujours authentiques, prévient-il. «Il y a eu de vraies apparitions de la Vierge, mais toujours avec le doigt comme ça, vers Jésus. Jamais la Vierge n'a attiré vers elle. Lorsque la dévotion mariale est trop centrée sur elle-même, ce n'est pas bon. Aussi bien dans la dévotion que dans les personnes qui la pratiquent», précise-t-il.

    Le Saint-Père critique aussi les personnes qui «sont un peu superficiels [et] tombent dans la tentation du paon, ils essaient de paraître, de faire semblant de...». Or, «la vie est faite pour vivre, pas pour s'inventer», souligne le Pape.

    Après un salut aux parents de la petite Angelica, décédée à l'hôpital Gemelli le 31 mars dernier, la veille de la fin de l’hospitalisation du Pape dans ce même hôpital romain, François rappelle l'importance de la «tendresse» et de l'«accompagnement de la douleur»: «Moi aussi, j'ai été accompagné au moment de la douleur. J'ai appris une chose, lorsque j'ai eu cette maladie à l'âge de 21 ans, presque jusqu'à la mort: face à la douleur, seuls les gestes comptent, les mots ne servent à rien... Il n'y a pas de mots pour la douleur, seulement des gestes, et le silence».

    Éduquer à la douceur

    Le Saint-Père écoute ensuite l'histoire de Diana Ghini, 19 ans, victime de brimades en raison de son physique et de sa sœur gravement handicapée. «La méchanceté est l'une des possibilités de la personne», commente le Pape. Ceux qui commettent des brimades «semblent être des vainqueurs», mais «c'est une fausse victoire parce que c'est une victoire sur l'agression, sur la douleur des autres. La vraie victoire est harmonieuse, elle n'est pas agressive, elle est douce. Le vrai mot est douceur. Aujourd'hui, nous n'éduquons pas tellement à la douceur, parce que cela nous fait comprendre qu'être doux, c'est être stupide», déplore-t-il.

    Message aux parents et aux enseignants

    «Il n'y a pas d'issue: soit nous choisissons la voie de l'amour, de la tendresse, soit nous choisissons la voie de l'indifférence», poursuit le Pape à propos de l’éducation des enfants. Mais attention, dit-il aux parents: «Il faut éduquer aux limites. Si vous faites grandir un garçon, une fille, un enfant sans limites, vous faites mal. Ils ont besoin de caresses, d'amour, mais aussi des «non» de l'amour. Non aux caprices». Il en va de même pour les enseignants: «Un enseignant ne séduit jamais, il attire, il fait en sorte que l’on se sente bien et il fixe des limites. Un maître qui ne donne que des bonbons n'est pas bon. Un maître, c'est celui qui t'aide à marcher, mais qui te dit la limite et te gronde. Et un papa et une maman qui ne grondent pas un enfant, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas», estime enfin François.

  • Trois ordinations en vue dans l'archidiocèse de Malines-Bruxelles

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    De cathobel.be ( :

    Ordinations presbytérales de Cyril de Nazelle, Deiver David Gonzalez Arce et Thaddée Nzazi Ayavia Mbo

    Cyril de NAZELLE est de nationalité franco-belge, né à Paris le 27 janvier 1988, séminariste de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles, membre de la communauté de l’Emmanuel. Il est le deuxième d’une famille de quatre enfants et a suivi son cursus scolaire à Bruxelles. Il a obtenu un master en sciences commerciales en 2012 et a travaillé une année.

    En 2014, il effectue une année de discernement (propédeutique) avec la communauté de l’Emmanuel à la Maison Saint-Joseph à Namur, suivie de deux années de formation en philosophie au Séminaire de Namur, résidant toujours à la Maison Saint-Joseph. En 2017, il est envoyé pour deux ans par la communauté de l’Emmanuel en mission, avec Fidesco, dans une paroisse d’un quartier pauvre de Salvador de Bahia au Brésil. Il y vit une belle expérience humaine et une grande ouverture au monde. Il entre en théologie en septembre 2019 au Grand Séminaire francophone à Namur. Il réalise un premier stage dans l’Unité pastorale d’Anderlecht avant de rejoindre, en septembre 2021, l’Unité pastorale Sainte-Croix d’Ixelles, où il a été ordonné diacre en vue du presbytérat par le cardinal Jozef De Kesel le 8 janvier 2023. Aujourd’hui, il a terminé sa formation au séminaire ainsi que la formation interreligieuse Emouna.

    Deiver David GONZALEZ ARCE est né le 23 décembre 1991 au Costa Rica. À l’adolescence, il écoute dans son village les catéchèses pour adultes du Chemin néocatéchuménal, qui donnent naissance à une communauté de personnes qui se laissent guider pour découvrir progressivement la richesse de leur baptême. Rapidement, dans cette communauté, il se rend compte que le Seigneur l’appelle à le suivre et il va au centre vocationnel, où à travers des rencontres avec des catéchistes et d’autres jeunes il commence à discerner sa vocation et à se préparer pour rentrer dans un séminaire, tout en continuant à fréquenter sa communauté néocatéchuménale.

    En 2011, alors qu’il était encore étudiant en informatique, il est envoyé en Belgique, au séminaire diocésain missionnaire international Redemptoris Mater de Malines-Bruxelles, alors situé à Limelette. Il y apprend d’abord le français pendant son année propédeutique, puis étudie la philosophie et la théologie au Studium Notre-Dame de Namur. Au cours de sa formation, en plus du stage dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste à Wavre et le cheminement dans une communauté néocatéchuménale à Anvers, il aura aussi fait des expériences de mission d’évangélisation en France, au Pays-Bas et au Burkina Faso, pour terminer son dernier stage actuellement à Jette, où il a été ordonné diacre en vue du presbytérat par le cardinal Jozef De Kesel le dimanche 11 décembre 2022.

    Thaddée NZAZI AYAVIA MBO a 51 ans. Il est né à Kinshasa et est arrivé en Belgique en 2016 pour un master en sciences de la population et du développement à l’UCLouvain, qu’il termine en 2018. Thaddée est le quatrième d’une famille de sept enfants et frère de l’abbé José Nzazi, qui a servi dans l’archidiocèse et y est décédé en 2019. Il a obtenu un master en philosophie et un graduat en théologie à Kinshasa, suivi quelques années plus tard d’un graduat en agrovétérinaire.

    Attiré depuis son plus jeune âge par la vie consacrée et missionnaire, il est marqué par le mouvement Kizito Anuarite au sein de sa paroisse, s’engage davantage spirituellement et pastoralement jusqu’à se porter candidat à la vie religieuse, chemin duquel il va s’éloigner. Aidé par un accompagnement spirituel et sentant un appel à être prêtre diocésain, il vient frapper à la porte du séminaire de Malines-Bruxelles en 2018. Il commence son parcours par une année de propédeutique à Paris, suivie de trois années de théologie à l’UCLouvain. Il complète sa formation par une première insertion pastorale à la paroisse Saint-Etienne à Braine-L’Alleud tout en logeant deux ans au Collège Saint-Paul à Louvain-La-Neuve. Il rejoint ensuite la paroisse Saint-Médard à Jodoigne, où il partage la vie de la cure avec les deux prêtres qui y habitent. Enfin, les études terminées et le mémoire en poche, il arrive à l’Unité pastorale des Sources Vives à Bruxelles pour une dernière année de stage et c’est là qu’il a été ordonné diacre en vue du presbytérat, par le cardinal Jozef De Kesel, le dimanche 9 octobre 2022.

  • Des églises catholiques incendiées au Canada et aux Etats-Unis

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    De kath.net/news :

    Des églises catholiques incendiées au Canada et aux Etats-Unis

    5 juin 2023


    Dans l'État canadien de l'Alberta, une église historique a été irrémédiablement détruite. Dans l'Illinois, un lieu de pèlerinage catholique a été la cible d'un incendie criminel.

    Des pyromanes ont détruit une église historique dans l'État canadien de l'Alberta. L'église Saint-Bernard de Grouard, vieille de 121 ans et première cathédrale de l'archidiocèse de Grouard-McLennan, a presque entièrement brûlé. (Voir photo) Deux hommes ont été arrêtés en rapport avec l'incendie, rapporte The B.C. Catholic.

    L'église est "irrémédiablement détruite", a écrit Gerard Pettipas, l'archevêque de Grouard-McLennan, dans un communiqué. C'est un "moment triste" pour beaucoup. Il n'est toutefois pas accablé par cette perte, car personne n'a perdu la vie dans l'incendie. Une église a été détruite, mais l'église ne sera jamais détruite. Un bâtiment a été perdu par les flammes, mais pas les flammes de la foi qui y ont été allumées, a écrit l'archevêque.

    Le lendemain, une femme a mis le feu à une chapelle du sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe, un lieu de pèlerinage catholique à Des Plaines dans l'État de l'Illinois. Les pompiers ont pu éteindre l'incendie, mais les dégâts matériels se sont élevés à 78 000 dollars américains. La police a arrêté une femme qui se trouvait à proximité de l'incendie et qui avait de la suie sur ses vêtements. Des enregistrements vidéo de la scène ont montré qu'elle jetait des statues, des chaises, des chapelets et d'autres objets dans le feu, rapporte CNA.

  • Irlande : les catholiques en chute libre dans "l'île des saints"

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    De Ruadhán Jones* sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Irlande : les catholiques en chute libre dans l'île des saints

    05-06-2023

    Le déclin du nombre d'Irlandais qui s'identifient au catholicisme n'est pas surprenant, mais sa rapidité : 10% de moins en six ans seulement. Pour beaucoup, c'est l'occasion d'évincer l'Église de la société. De son côté, l'Église devra adopter un état d'esprit proactif, sous peine d'être définitivement dépassée.

    Autrefois terre de saints et d'érudits, l'Irlande devient de moins en moins religieuse, à en juger par les derniers chiffres du recensement dans le pays. Un peu plus de la moitié des habitants de la capitale irlandaise - Dublin - se décrivent actuellement comme catholiques, selon l'Office central des statistiques (CSO).

    Dans le même temps, l'effondrement numérique de ceux qui s'identifient comme catholiques dans l'ensemble du pays, passant de 79 % en 2016 à 69 % en 2022, a donné lieu aux appels prévisibles des campagnes laïques et anticléricales visant à évincer l'Église de l'éducation, des soins de santé et d'autres infrastructures sociales. Le déclin est encore plus prononcé si on le compare au recensement de 2011, lorsque 84,2 % des résidents irlandais se disaient catholiques. Aujourd'hui, quelque 3 515 861 Irlandais se disent catholiques et, depuis le dernier recensement de 2016, le nombre total de catholiques a diminué de 180 783.

    Alors que le nombre de catholiques est en baisse, ceux qui se disent "non religieux" ont augmenté de 284 269 pour atteindre 763 210. Cela signifie que 14 % des résidents irlandais ont choisi "sans religion" sur le formulaire de recensement. C'est à Dublin, où le pourcentage de catholiques est le plus faible de la République d'Irlande, que le déclin est le plus prononcé. Un peu plus de la moitié des habitants de Dublin (53 %) ont choisi de se décrire comme catholiques. 24 % des habitants de Dún Laoghaire-Rathdown à Dublin se sont déclarés "sans religion", ce qui représente le pourcentage le plus élevé de toutes les régions.

    L'identité catholique reste forte dans les zones rurales de l'Irlande, avec le comté de Mayo où les catholiques sont les plus nombreux (80 %), suivi de près par d'autres régions rurales telles que les comtés de Tipperary, Offaly, Roscommon et Galway (79 % chacun). Seuls 7 % des habitants du comté de Monaghan se sont déclarés "sans religion". L'Église anglicane locale - l'Église d'Irlande - n'a guère changé, restant la deuxième confession religieuse avec 124 749 personnes.

    Si l'on examine les chiffres plus en profondeur, le tableau n'est pas aussi sombre que le suggère la baisse de 10 % enregistrée depuis 2016. Tout d'abord, une partie de ce déclin peut être attribuée à des changements dans les schémas migratoires. Les données montrent que parmi les citoyens irlandais, 94 % s'identifient comme catholiques. Mais chez les Polonais par exemple (pourtant enclins au catholicisme), ce chiffre a chuté de 24 % en six ans, passant de 122 515 en 2016 à 92 887.

    En revanche, en l'espace de six ans, le nombre de ceux qui se disent chrétiens orthodoxes est passé de 60 000 à plus de 100 000. Cette augmentation peut être au moins partiellement attribuée aux plus de 70 000 réfugiés de la guerre en Ukraine qui ont trouvé asile en Irlande. De même, l'augmentation du nombre de personnes s'identifiant comme musulmans - de 63 443 en 2016 à 81 930 en 2022 -, hindous et chrétiens évangéliques ou non confessionnels est une tendance liée aux nouveaux schémas migratoires et devrait se poursuivre.

    De même, toutes ces comparaisons croisées avec les recensements précédents sont risquées en raison du changement dans la formulation des questions relatives à la religion. Une note d'information de l'OSC prévient que "la question sur la religion dans le recensement de 2022 est différente de la version du recensement de 2016, ce qui peut affecter la comparabilité. Traditionnellement, la question était formulée comme suit : "Quelle est votre religion ?". En 2022, la question était plutôt : "Quelle est votre religion, si vous en avez une ?". De plus, alors que "catholique" avait toujours été la première option à cocher, en 2022, la première option était "sans religion".

    Cela dit, il convient d'ajouter que la baisse du nombre de catholiques en Irlande ne surprend personne, pas même l'Église. Bien qu'elle conserve l'un des taux de fréquentation des messes les plus élevés, les bancs se vident et les enquêtes diocésaines montrent que les personnes âgées sont les plus nombreuses à assister aux messes.

    Nous avons perdu les deux dernières générations, c'est le moins que l'on puisse dire, à cause d'un mélange de scandales, de mauvaise gestion et d'apathie. La rapidité du déclin - 10 % en six ans - est peut-être une surprise et n'augure certainement rien de bon pour l'Église à l'avenir. La ventilation complète des chiffres relatifs à l'appartenance religieuse ne sera pas disponible avant l'automne. À ce moment-là, l'Église devra y réfléchir en vue d'élaborer un plan d'action. En fin de compte, il ne suffit pas d'avoir une mentalité de maintenance dans l'Église, nous devons être proactifs.

    Dans le même temps, nos dirigeants politiques et les ONG continueront à voir dans ces chiffres une occasion d'étendre leur appel à l'éviction de l'Église, en particulier de l'éducation et de la santé. L'Eglise est sur le point de s'effondrer dans toutes les sphères de la vie irlandaise - politique, culturelle et sociale - si nous ne mettons pas un terme à son déclin. 
     

    * The Irish Catholic

    Lire également : Irlande : Le Dáil élargit l’accès à l’avortement

  • Boniface, apôtre des Germains (5 juin)

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    St_Boniface_-_Baptising-Martyrdom_-_Sacramentary_of_Fulda_-_11Century.jpgLors de l'audience du mercredi 11 mars 2009, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à une évocation de l'apôtre des Germains : 

    Saint Boniface nous encourage à accueillir la Parole de Dieu

    Chers frères et sœurs,

    Nous nous arrêtons aujourd'hui sur un grand missionnaire du viii siècle, qui a diffusé le catéchisme en Europe centrale, et dans ma patrie également:  saint Boniface, passé à l'histoire comme l'"apôtre des Germains". Nous possédons beaucoup d'informations sur sa vie grâce à la diligence de ses biographes:  il naquit dans une famille anglosaxonne dans le Wessex autour de 675 et fut baptisé avec le nom de Winfrid. Il entra très jeune au monastère, attiré par l'idéal monastique. Possédant de remarquables capacités intellectuelles, il semblait destiné à une carrière tranquille et brillante d'érudit:  il devint enseignant de grammaire latine, écrivit plusieurs traités, composa plusieurs poésies en latin. Ordonné prêtre à l'âge de trente ans environ, il se sentit appelé par l'apostolat auprès des païens du continent. La Grande-Bretagne, sa terre, évangélisée à peine cent ans plus tôt par les Bénédictins guidés par saint Augustin, faisait preuve d'une foi si solide et d'une charité si ardente qu'elle envoya des missionnaires en Europe centrale pour y annoncer l'Evangile. En 716, Winfrid, avec quelques compagnons, se rendit en Frise (aujourd'hui la Hollande), mais il buta sur l'opposition du chef local et la tentative d'évangélisation échoua. Rentré dans sa patrie, il ne perdit pas courage, et deux ans plus tard, il se rendit à Rome pour s'entretenir avec le Pape Grégoire ii et en recevoir des directives. Le Pape, selon le récit d'un biographe, l'accueillit "avec le visage souriant et le regard empli de douceur", et dans les jours qui suivirent, il tint avec lui "des conversations importantes" (Willibald, Vita S. Bonifatii, éd. Levison, pp. 13-14) et enfin, après lui avoir imposé le nouveau nom de Boniface, il lui confia avec des lettres officielles la mission de prêcher l'Evangile parmi les peuples de Germanie.

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  • "Le chemin de l'amour" : un nouveau livre du Frère René Stockman

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    https://www.paroleetsilence.com/Le-chemin-de-l-amour_oeuvre_12904.html

    https://www.paroleetsilence.com/

  • La persécution religieuse se déchaîne au Mexique

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    D'Ana Paula Morales sur Catholic News Agency :

    La persécution religieuse fait des ravages dans la foi catholique au Mexique
     
    3 juin 2023

    Les récents épisodes de violence contre l'Église catholique, y compris le meurtre d'un prêtre et la tentative de meurtre d'un archevêque, mettent une fois de plus en évidence la persécution de la foi au Mexique et le pouvoir du crime organisé.

    Le 22 mai, le prêtre augustinien Javier García Villafañe a été retrouvé mort dans sa voiture sur l'autoroute Cuitzeo-Huandacareo. Le bureau du procureur général de l'État du Michoacán a déclaré qu'il avait été "tué par plusieurs coups de feu".

    Quelques jours auparavant, un agresseur de 80 ans avait tenté de poignarder à mort l'archevêque de Durango, Faustino Armendáriz, dans la sacristie de la cathédrale, à la fin de la messe. Heureusement, le prélat n'a été que légèrement blessé lors de cette tentative manquée.

    En outre, ces dernières semaines, plusieurs cas de profanation et de sacrilège ont été enregistrés dans différentes églises du pays.

    Le Mexique est-il encore un pays catholique ?

    Dans une interview accordée le 25 mai à ACI Prensa, partenaire espagnol de CNA, Marcela Szymanski, de la fondation pontificale Aide à l'Église en détresse (AED), a souligné qu'il y a un peu moins d'un siècle, le Mexique a connu une intense persécution religieuse contre les catholiques de la part du gouvernement mexicain. "Il y a eu des morts, de la violence pendant des années", a déclaré M. Szymanski, titulaire d'un doctorat en politique internationale et rédacteur en chef du rapport sur la liberté religieuse.

    La période de persécution religieuse subie par l'Église catholique au Mexique au début du XXe siècle est connue sous le nom de "Cristiada". En 1926, les attaques contre la foi ont déclenché la guerre des Cristeros, l'affrontement armé entre les catholiques et l'armée mexicaine qui s'est terminé en 1929, bien que de nombreux civils et Cristeros aient été tués dans les représailles du gouvernement après la fin officielle du conflit. La "Cristiada", a-t-elle noté, "n'est toujours pas enseignée dans les écoles, dans les manuels libres. Rien sur cette persécution religieuse".

    Les gens continuent de penser et de sentir que le Mexique est un pays catholique", a-t-elle poursuivi, tout en posant la question suivante : "D'où vient cette idée ? "D'où vient cette idée ? Cette idée vient non seulement du fait qu'ils ne savent pas qu'il y a eu des persécutions, mais aussi du fait qu'au cours des 40 dernières années, le Mexique est resté un pays catholique malgré l'interdiction de pratiquer ou de vivre sa religion en public et en privé."

    Szymanski a déploré que depuis "environ 30 ans, les mariages mexicains se désagrègent", tandis que les familles ne maintiennent plus une solide formation catholique et ont abandonné l'assistance à la messe dominicale. Selon l'Institut national des statistiques (INEGI) pour l'année 2011 au Mexique, il y avait 16 divorces pour 100 mariages. En 2019, ce chiffre avait déjà doublé, avec 32 divorces pour 100 mariages. En 2021, il y aura 33 divorces pour 100 mariages au Mexique.

    "Le Mexique a été emporté par la tendance antichrétienne qui vient de l'Occident. Les actes de vandalisme contre les églises, les bâtiments, les attaques contre les religieux sont toujours dirigés contre les catholiques, et non contre les 22 mosquées qui existent dans le pays", a-t-elle souligné. "Le Mexique perd la religiosité familiale traditionnelle depuis des décennies", a-t-elle ajouté.

    En 2000, selon l'INEGI, les catholiques représentaient 89,7 % de la population. Vingt ans plus tard, ce pourcentage est tombé à 77,7 %, tandis qu'une augmentation des chrétiens protestants et des personnes "sans religion" a été constatée.

    Pour Szymanski, au Mexique, "nous avons un mélange important d'ignorance et de manque de cohésion sociale qui fait qu'il semble naturel ou normal d'attaquer les institutions, l'Église catholique et tout ce qu'elle représente". 

    Trafic de drogue et prêtres assassinés

    Le père Omar Sotelo, directeur du Centre catholique multimédia (CCM), également interviewé par ACI Prensa le 25 mai, a noté que "depuis plus de 10 ans, le Mexique est le pays le plus dangereux pour l'exercice de la prêtrise dans toute l'Amérique latine, et c'est l'un des principaux endroits dans le monde entier".

    Selon un rapport du CCM, entre 1990 et 2022, 63 prêtres ont été assassinés au Mexique, dont l'archevêque de Guadalajara, le cardinal Juan Jesús Posadas Ocampo. Au cours des quatre dernières années, sous l'administration actuelle du président Andrés Manuel López Obrador, neuf prêtres ont été tués. Selon le rapport "Missionnaires assassinés en 2022" de la fondation vaticane Fides, le Mexique a enregistré trois homicides de prêtres l'année dernière. Seul le Nigéria a enregistré un nombre plus élevé : Quatre prêtres y ont été tués. "En théorie, il ne s'agit pas d'un pays qui connaît des problèmes de guerre ou autres. Cependant, c'est l'un des principaux pays où l'exercice du sacerdoce est dangereux". "Au Mexique, nous avons compté au moins 25 ou 26 églises profanées, attaquées, volées, pillées, violées en une semaine", a-t-il expliqué. Pour Sotelo, "c'est un signe clair que le crime organisé a pratiquement pris le dessus sur les autorités".

    Il a également noté qu'il y a des endroits dans le pays où "il n'y a pas de police" parce que ce sont les trafiquants de drogue qui gouvernent ces zones. "Le trafic de drogue s'est pratiquement positionné stratégiquement sur l'ensemble du territoire national et a mis en échec de nombreuses autorités", a-t-il déploré. Dans cette situation de crise, a-t-il expliqué, un prêtre "travaille 24 heures sur 24, sept jours sur sept" en tant que "stabilisateur social", apportant "aide, défense, protection à tous et aux migrants" ainsi que des "services de santé". "Les prêtres sont en concurrence avec le crime organisé. Lorsqu'ils éliminent [un prêtre], ils envoient deux messages très forts : Premièrement, si je suis capable de tuer un prêtre, je peux tuer qui je veux. Deuxièmement, en éliminant un prêtre, ils ne tuent pas qu'une seule personne, ils s'attaquent à l'ensemble de la communauté et à sa stabilité", explique M. Sotelo. "C'est alors que se créent une narco-culture, une narco-politique et une narco-économie", a-t-il averti.

    La persécution permanente de l'Église

    Dans une déclaration à ACI Prensa, le partenaire de CNA pour les informations en langue espagnole, Hércules Medina Garfias, l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Morelia qui a célébré la messe des funérailles du prêtre Villafañe récemment assassiné, a souligné que l'Église catholique "a été persécutée depuis le début". "Notre Seigneur a été persécuté par Hérode, qui a fait assassiner les Saints Innocents et la Sainte Famille a dû fuir en Égypte", a-t-il déclaré. Dans la Bible, a-t-il souligné, "il y a de nombreux passages sur la persécution de la première communauté chrétienne. Les apôtres ont été persécutés". Le fait d'être persécuté, a-t-il souligné, "est un bon signe que nous faisons les choses correctement, et cela fait partie de notre histoire".

  • Dieu est amour parce qu'Il est Trinité (homélie pour la fête de la Sainte Trinité)

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    homélie de l'abbé Christophe Cossement pour la fête de la Sainte-Trinité, 4 juin 2023

    La profondità del mistero di Dio. Santissima Trinità

    Pendant des siècles, l’action de Dieu envers l’humanité a été de faire reconnaître au peuple hébreu qu’il n’existe qu’un seul Dieu. Pour l’homme, c’était difficile à accepter de vivre ainsi, dans la dépendance au Dieu unique, sans se permettre de nourrir l’illusion de pouvoir se tourner vers un autre dieu si nous sommes déçus de la divinité, ou si elle nous demande une fidélité trop exigeante… On mesure bien que c’est difficile, à la tendance contemporaine d’aller manger un peu à tous les rateliers du supermarché des religions. Quel défi de servir le Dieu unique ! Mais quel défi lumineux !

    Mais Dieu ne se contente pas de cette première révélation, car il veut tout nous donner : offrir à l’homme de communier à lui-même qui est amour inouï ! Alors voilà qu’il vient lui-même dans le monde. Par l’action de Jésus, reconnu comme le Christ, les premiers disciples ont reconnu sa divinité. Ils étaient en présence du Fils bien aimé envoyé dans le monde. En vivant ces 3 années avec le Seigneur Jésus ils ont découvert l’amour du Père pour le Fils et du Fils pour le Père. Le fait qu’il n’y a qu’un seul Dieu était resté évident pour les premiers chrétiens, mais ils étaient en même temps mis en présence de l’amour du Père et du Fils. Quant à l’Esprit saint que le Christ leur envoie d’auprès du Père, ils ont reconnu qu’il était à la fois Dieu et l’amour qui circule entre le Père et le Fils. Ainsi naît l’Église, façonnée au feu de l’amour qui est en Dieu, qui depuis 2000 ans vit de la vie de Dieu, des Trois qui sont en Dieu et qui sont un seul Dieu. L’Église communique la vie de la Sainte-Trinité à ses enfants, elle baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Se pose tout de suite une question, à laquelle il faudra un jour revenir : comment l’accueillons-nous, cette vie, cette communion à Dieu ? Que penser de notre degré d’indifférence ?

    Revenons à la première lecture, Moïse qui rencontre Dieu lors de la réécriture des nouvelles tables de la Loi. Nous à qui la Trinité s’est révélée, nous pouvons comprendre que toute l’œuvre de Dieu peut être maintenant reconnue comme l’entreprise de son amour envers nous : s’adjoindre un peuple, même rebelle ; souffrir de son refus ; l’éduquer ; attirer son cœur vers les réalités d’en haut… Tout cela, c’est la Trinité qui propose son amitié à l’homme, et dès ce début nous apprenons que ce ne sera pas facile. Dieu se blessera à cette entreprise, à cause du refus de l’humanité, « peuple à la nuque raide » ; Dieu se blessera jusqu’à la croix. Ce qui à première vue pourrait paraître un amour conditionnel (le v. Ex34,7 qui a été passé dans la lecture aujourd’hui, où Dieu dit qu’il supporte le fautes mais ne laisse rien passer et finit par punir la faute) se révèle être un amour purificateur dont Dieu paie seul le prix : Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour que le monde soit sauvé (Jn 3,17).

    Dieu paie ce prix, le Fils unique nous rachète. Et notre vie peut devenir la traduction de l’amour créateur de Dieu dans nos liens sociaux. L’amour inouï qui circule entre les personnes divines, l’amour de qui vient toute réalité, cet amour veut descendre dans nos relations humaines, et saint Paul peut dire aux Corinthiens : « encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. » (2 Co 13,12). Une telle vie, c’est une vie de joie, quoi qu’il arrive, car c’est une vie d’amour. Il me revient ce mot de saint Jean de la Croix : « l’âme qui va par amour ne cause ni n’éprouve de fatigue. » (saint Jean de la Croix, Dits de lumière et d’amour, 96). Ayant commencé à prendre au sérieux l’amour de Dieu, nous serons comblés de joie et de force. Nous pourrons tout faire par amour et pour l’amour, et nous serons recréés sans cesse.

  • Homélie pour le Dimanche de la Sainte Trinité

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    Homélie pour le Dimanche de la Trinité

    par le Père Simon Noël osb (archive 2017) (source)

    Souvent nous devrions remercier le Seigneur dans notre prière de nous avoir faits chrétiens, de nous avoir donné la foi catholique, la connaissance de Dieu et de son mystère trinitaire. Oui, quel Dieu magnifique est le Dieu en lequel nous croyons : Dieu unique en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

    Dans la première lecture, Dieu se révèle comme un Dieu tendre et miséricordieux. Dieu avait dit, la première fois qu'il était apparu à Moïse, qu'il était Celui qui est. Cela veut dire que Dieu est le seul être qui existe par lui-même, qui soit éternel. Nous, nous existons parce que nous avons été créés, parce que nous avons été désirés par Dieu, parce que nous sommes aimés de Dieu. Dieu est non seulement l'être éternel, que nous devons adorer, mais il est aussi l'amour éternel, que nous devons aimer en retour et en qui nous devons avoir une totale confiance.

    C'est ce que saint Jean nous dit dans l'évangile : Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique. A l'origine, Dieu avait créé l'homme pour qu'il soit heureux sur la terre et qu'ensuite il jouisse de Dieu dans l'éternité. Mais l'homme a désobéi et s'est détourné de l'amitié divine. Le péché est entré dans le monde et avec lui la souffrance et la mort. Mais Dieu n'a pas rejeté l'homme. Il a envoyé son Fils, comme Sauveur, afin que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais obtienne la vie éternelle.

    Beaucoup de gens croient que Dieu existe, mais Dieu reste tout de même un grand mystère. Pour nous, c'est Jésus qui nous a révélé le mystère de Dieu. Il nous a parlé de Dieu d'abord comme un Père, son propre Père à lui et aussi notre Père. Lui même s'est fait connaître comme étant le Fils. Puis il a promis la venue du Saint-Esprit. Ainsi Jésus nous a confirmé qu'il n'y a qu'un Dieu, mais que ce Dieu est Père, Fils, et Saint-Esprit. Une belle et vivante image du mystère divin est la rivière. Il y a d'abord la source, c'est la personne du Père. Ensuite la rivière qui naît perpétuellement de la source, c'est la personne du Fils. Enfin il y a le courant qui ne cesse de faire couler la rivière, c'est la personne de l'Esprit. Quant à l'eau, commune à la source, à la rivière et au courant, c'est l'unique nature ou substance divine, commune aux trois personnes. Un seul Dieu, trois personnes divines.

    Dans la deuxième lecture, saint Paul nous rappelle que la vie chrétienne doit être empreinte de joie, de paix et d'amour. La vie chrétienne est une vie qui se déroule au sein de la Trinité. C'est d'abord une vie dans la grâce du Seigneur Jésus-Christ. Parce qu'il est mort et ressuscité pour nous, le Christ nous a obtenu la grâce sanctifiante, et toutes les grâces actuelles dont nous avons besoin pour sauver notre âme et parvenir à la vie éternelle. La grâce sanctifiante fait de nous des enfants du Père, des membres du corps mystique de Jésus-Christ et des temples du Saint-Esprit.

    Ensuite Paul nous parle de l'amour du Père. Le Père est amour et cet amour demeure en nous par l'Esprit-Saint qui a été répandu dans nos cœurs. Le Père est à l'origine de tout ce que Dieu a fait pour nous et c'est par amour que Dieu a fait toutes choses. Le dessein éternel du Père est un dessein d'amour.

    Enfin, Paul nous souhaite la communion du Saint-Esprit. Par la communion eucharistique nous sommes remplis du Saint-Esprit, qui en Dieu est l'amour personnel du Père et du Fils. Cet amour nous met dans une communion intime avec les trois personnes de la Sainte Trinité. Il nous met aussi en communion les uns avec les autres et avec toute l’Église.

    Laissons-nous habiter par le mystère de la Sainte et indivisible Trinité. La Trinité au fond de notre cœur, c'est déjà le ciel sur la terre. Que la Vierge Marie, qui est la fille du Père, la mère du Fils et l'épouse du Saint-Esprit ne cesse de nous aider à grandir dans notre union aux trois personnes divines.
  • "Nous voulons rester catholiques" : un groupe de fidèles allemands rejette la "Voie synodale"

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    De Walter Sánchez Silva sur Catholic News Agency :

    Un groupe de fidèles en Allemagne rejette la Voie synodale : "Nous voulons rester catholiques".
     
    2 juin 2023

    Birgit Kelle, porte-parole du groupe laïc allemand Neuer Anfang (Nouveau départ), dans une interview accordée le 29 mai à EWTN Noticias, a expliqué que ses membres rejettent la Voie synodale initiée par l'Église en Allemagne parce qu'ils veulent "rester catholiques".

    Cette initiative laïque a été lancée il y a deux ans, alors que les évêques et divers dirigeants laïcs allemands s'étaient déjà engagés dans la voie synodale controversée.

    Organisé par le Comité central des catholiques allemands (ZdK) et la Conférence épiscopale allemande, le Chemin synodal a débuté en 2019. En mars de cette année, il a approuvé des mesures visant à intégrer l'idéologie du genre dans l'enseignement catholique, l'ordination de femmes en tant que diaconesses, la bénédiction des unions homosexuelles, la normalisation de la prédication laïque à la messe et une demande au Vatican de "réexaminer" la discipline du célibat sacerdotal.

    Kelle a déclaré à EWTN Noticias que son association cherche à faire entendre sa voix, en se concentrant "sur un véritable nouveau départ en Allemagne", car elle représente "de nombreux catholiques orthodoxes qui sont préoccupés par la voie synodale et ses décisions". La porte-parole de Neuer Anfang a également souligné que "les fonctionnaires laïcs qui faisaient partie du chemin synodal ont été nommés pour représenter les laïcs normaux, mais ce n'est pas le cas". "Les catholiques normaux qui s'assoient à l'église le dimanche ne sont pas impliqués dans ce processus, et nous n'avons donc pas été entendus", a-t-elle expliqué. Par conséquent, nous ne sommes pas "contre quelque chose", mais nous essayons d'"éduquer sur quelque chose" en nous basant sur [ce que Jésus enseigne] et sur l'unité de l'Église catholique en particulier", a-t-elle ajouté. "Nous ne suivons pas les décisions et les lignes directrices de la Voie synodale parce que nous voulons rester catholiques", a-t-elle souligné. "Le débat, les documents, les décisions, tout confirme nos craintes qu'ils [la Voie synodale] ne veulent pas une réforme de l'Église, mais une nouvelle doctrine de l'Église catholique. Et cela nous conduit, en Allemagne, à une rupture avec le reste de l'Église", a déploré la porte-parole.

    Mme Kelle a rappelé qu'en janvier, son groupe avait adressé une lettre au pape François pour lui faire part de ses préoccupations et que l'année dernière, il lui avait remis un manifeste qu'il avait préparé à ce sujet.

    En ce qui concerne leurs activités, Mme Kelle a déclaré : "Nous organisons des conférences dans le domaine académique : "Nous organisons des conférences dans le domaine académique, mais aussi des conférences spéciales pour les prêtres, car nous constatons chaque jour que certains catholiques ne veulent pas mettre en œuvre le chemin synodal et ses résolutions dans les communautés." Cependant, elle a déploré que ces catholiques "subissent beaucoup de pression lorsqu'il s'agit d'activisme pour ne pas mettre en œuvre des choses qui sont clairement contraires à l'enseignement catholique."

    La porte-parole de New Beginning a appelé "l'Église catholique dans le monde à intervenir en Allemagne". "Nous voulons faire partie de l'Église catholique mondiale et nous sommes confrontés à des évêques et à des responsables laïcs qui rejettent toutes nos objections à ce qui va à l'encontre de Rome, du pape et du Vatican", a-t-elle déclaré.

    Walter Sánchez Silva est rédacteur principal pour ACI Prensa (https://www.aciprensa.com). Avec plus de 15 ans d'expérience, il a rendu compte d'importants événements ecclésiaux en Europe, en Asie et en Amérique latine pendant les pontificats de Benoît XVI et du pape François. Courriel : walter@aciprensa.com

  • Mgr Gänswein prié de quitter le Vatican et de retourner en Allemagne

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    De AC Wimmer sur CNA :

    L'archevêque Gänswein doit quitter le Vatican et retourner dans son diocèse d'origine sans nouveau rôle

    Le rôle futur du secrétaire de feu Benoît XVI fait l'objet de rumeurs et de commérages à Rome et dans l'Église d'Allemagne depuis des mois.

    2 juin 2023

    Selon un journal allemand, le pape François a ordonné à l'archevêque Georg Gänswein de quitter le Vatican et de retourner en Allemagne avant la fin du mois de juin. 

    Le secrétaire privé de longue date du pape Benoît XVI a été prié de retourner dans son diocèse d'origine de Fribourg, dans le sud-ouest de l'Allemagne, mais n'a pas reçu de rôle ou de mission, a rapporté le journal Welt vendredi. 

    Selon CNA Deutsch, l'agence partenaire de CNA en langue allemande, le pape François aurait informé Mgr Gänswein, 66 ans, de sa décision lors d'une audience privée le 19 mai. 

    L'archevêque Gänswein n'avait pas répondu à une demande de CNA Deutsch au moment de la publication, et le Vatican n'a publié aucune communication à ce sujet.

    Le rôle futur du secrétaire de Benoît XVI fait l'objet de rumeurs et de commérages à Rome et dans l'Église allemande depuis des mois. Parmi les spéculations précédentes, on a pu lire que Mgr Gänswein serait l'ambassadeur du pape au Costa Rica. Ce prélat éloquent parle couramment plusieurs langues, dont l'allemand et l'italien.

    Selon le média allemand, le pape François "a fait référence à la coutume selon laquelle les anciens secrétaires privés des papes décédés ne restaient pas à Rome".

    Secrétaire de longue date du pape émérite Benoît XVI, Mgr Gänswein a également été préfet de la Maison pontificale auprès de Benoît XVI et de son successeur, le pape François, jusqu'en février 2020.

    Originaire de la région de la Forêt-Noire en Allemagne, ce fils de forgeron a été ordonné prêtre en 1984 par l'archevêque Oskar Saier à Fribourg et est titulaire d'un doctorat en droit canonique de l'université Ludwig-Maximilian de Munich. 

    Mgr Gänswein est attendu en Allemagne ce week-end. Il doit présider la messe le dimanche 4 juin, à l'occasion d'un pèlerinage annuel au monastère cistercien de Stiepel, près de Bochum, dans l'ouest de l'Allemagne.