Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BELGICATHO - Page 2

  • L'ascension de Timothy Radcliffe; du prédicateur pro-LGBT au cardinal gay-friendly

    IMPRIMER

    De Miguel Cuartero sur le blog "Testa del serpente" :

    L'ascension de Timothy Radcliffe. Du prédicateur pro-LGBT au cardinal gay-friendly

    Cela s'était déjà produit avec le théologien capucin Raniero Cantalamessa. De prédicateur pontifical à cardinal de la Sainte Eglise romaine. Une fois de plus, le pape choisit d'offrir la pourpre au prédicateur d'exercices spirituels du Vatican. Cette fois, c'est au tour du théologien dominicain anglais Timothy Radcliffe.

    Comme Cantalamessa, auteur connu et reconnu d'ouvrages de spiritualité et de théologie, il devient lui aussi cardinal sans être évêque (une pratique prévue par le règlement mais, jusqu'à présent, peu habituelle).

    Théologien de renommée internationale et auteur de livres de spiritualité et de vulgarisation théologique qui sont devenus des best-sellers dans de nombreux pays, T. Radcliffe a été appelé par François à diriger les exercices spirituels des pères (et mères) synodaux en 2023 et 2024 pour les deux sessions du Synode sur la synodalité.

    Cependant, ses positions sur la morale ont suscité de nombreuses critiques au sein de l'Église. Il a été décrit comme un théologien « révolutionnaire » dans le « moule bergoglien » avec une vision « ouverte » du monde et de la modernité, mais aussi comme un « théologien de la dissidence » pour s'être prononcé en faveur des « prêtres mariés » et du « mariage gay ».

    Il a récemment signé la préface du livre « Chemin de croix d'un garçon gay », affirmant que la théologie catholique est souvent trop abstraite et éloignée de la souffrance et des blessures des gens, alors que (citant le pape François) la réalité est plus importante que l'idée et que, par conséquent (citant Péguy), la théologie devrait aspirer à être plus proche de la réalité que de la vérité.

    Radcliffe a exprimé à plusieurs reprises sa vision de l'homosexualité comme une expression de l'amour humain béni par Dieu et a encouragé l'Église à reconnaître la bonté de ces relations. Ces positions hétérodoxes s'opposent à la doctrine officielle de l'Église, qui considère ces relations comme « désordonnées », c'est-à-dire non conformes au plan de Dieu pour l'homme et la femme (voir le Catéchisme de l'Église catholique).

    Le 19 septembre 2024, il a publié un article dans L'Osservatore Romano, le quotidien du Saint-Siège, pour réitérer son engagement envers les catholiques homosexuels avant le synode. L'amour humain est béni par Dieu quelle que soit son orientation, affirme le cardinal dominicain nouvellement nommé. « L'enseignement de l'Église évolue déjà, car il est renouvelé par l'expérience vécue. Les homosexuels ne sont plus considérés uniquement en termes d'actes sexuels, mais comme nos frères et sœurs qui, selon le pape François, doivent être bénis. »

    Ces propos ne l'ont pas empêché de devenir prédicateur au Vatican. Au contraire, il semble que son ouverture lui ait permis d'entrer et de se présenter comme une voix d'autorité dans l'assemblée synodale complexe (et parfois déroutante) sous sa nouvelle forme de grand parlement ecclésiastique.

    Or, surprise, la nomination comme cardinal offre au théologien dominicain le droit d'entrer au Conclave, le droit de vote et la possibilité d'être élu Souverain Pontife. Certes, son âge (79 ans) ne joue pas en sa faveur puisqu'il y a une limite de 80 ans pour participer au vote. Cependant, cette nomination est très révélatrice : ce qui aurait été un point critique à d'autres époques (l'ouverture aux relations homosexuelles et la remise en question de la doctrine sur le célibat des prêtres) n'est aujourd'hui pas un problème dans le choix des candidats à l'épiscopat et à la pourpre.

    C'est le signe d'un changement important, pour ne pas dire radical, qui parle et touche plus qu'un Synode, aussi bruyant et encombrant soit-il, qui servira à ouvrir un peu plus la fenêtre sur des sujets et des questions très discutés et discutables.

  • Nouveaux cardinaux : l’Afrique sanctionnée, la revanche de Fiducia Supplicans

    IMPRIMER

    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    Nouveaux cardinaux : l’Afrique punie, la revanche de Fiducia Supplicans

    7 octobre 2024

    Les Africains sont quasiment absents parmi les 21 cardinaux nommés par François : le manque de reconnaissance des bénédictions homosexuelles leur interdit l’entrée au sacré collège. De son côté, Radcliffe, le prédicateur dominicain pro-LGBT du Synode, a été promu.

    Il y a quelques semaines seulement, le Pape écrivait aux membres du Sacré Collège pour leur demander de réduire les coûts et d'éviter le superflu. Mais hier, il a annoncé la création de 21 nouveaux cardinaux le 8 décembre, portant le nombre d'électeurs à 141, soit 21 de plus que la limite de 120 fixée par Paul VI dans la constitution apostolique  Romano Pontifici Eligendo.

    En parcourant la liste lue hier place Saint-Pierre à la fin de l'Angélus, peut-être plus que pour les neuf autres consistoires, ressort le critère de choix purement personnel. Ce n'est qu'ainsi que l'on pourra expliquer le cardinalat décerné à un fonctionnaire de la Secrétairerie d'État, un monseigneur indien George Jacob Koovakad, responsable des voyages pontificaux depuis trois ans. Lors du premier vol avec lui, celui à destination de Budapest en 2021, François a loué son habitude de toujours rire tandis qu'il y a un an, il a complimenté sa grand-mère lors d'un appel vidéo pour l'éducation qu'elle a transmise à son petit-fils. Un voyage papal a probablement aussi été décisif pour un autre cardinal élu, l'évêque de Bogor Monseigneur Paskalis Bruno Syukur qui, en Indonésie, a eu l'occasion de faire connaître au Pape tout son enthousiasme pour le message de "fraternité humaine" au centre de la Déclaration d'Abou Dhabi.

    Le nom le moins surprenant de la liste est celui de Mgr Rolandas Makrickas et non pas parce qu'il est titulaire d'un archidiocèse prestigieux ou pour des mérites pastoraux ou théologiques particuliers : tout le monde au Vatican sait depuis un certain temps et tout simplement que le Lituanien de 52 ans est depuis longtemps dans les bonnes grâces du Pontife. En moins de trois ans, il a reçu le poste de commissaire extraordinaire de Sainte-Marie-Majeure, puis le titre d'archevêque, le rôle d'archiprêtre coadjuteur de la basilique romaine et maintenant aussi le cardinalat. Destin similaire à celui du Père Fabio Baggio qui, avant même de devenir évêque, a été élu cardinal, alors qu'il n'était « que » sous-secrétaire du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral. Le point fort de Baggio est la question des migrants et il peut se vanter de la confiance du Pape qui lui a confié la direction du centre d'enseignement supérieur "Laudato si'", avec lequel il oriente les réfugiés vers le travail dans les jardins des Villas Pontificales de Castel Gandolfo.

    Malgré la focalisation sur les banlieues, toutes ces nominations sont concentrées entre Rome et le Vatican : c'est aussi le cas du seul cardinal non-électeur, le presque centenaire Monseigneur Angelo Acerbi, déjà nonce apostolique dans le monde mais depuis plus de vingt ans voisin du Pape à Santa Marta. Ce choix pourrait être un hommage à Paul VI car Acerbi est l'un des derniers à avoir été ordonné évêque par Montini.

    Un autre nom très prévisible est celui de Baldassare Reina qui, en un peu plus de deux ans, en tant que recteur du séminaire d'Agrigente, a gravi tout le cursus honorum devenant évêque, auxiliaire de Rome, puis vice-gérant et maintenant aussi cardinal-vicaire, mettant fin à la confusion créée après le transfert d'Angelo De Donatis, tombé en disgrâce à Santa Marta, à la pénitencerie apostolique. Le fait que tous les paramètres utilisés auparavant pour les consistoires ont désormais disparu est également mis en évidence par le choix de créer comme cardinal l'archevêque de Turin Roberto Repole, bien que son prédécesseur Cesare Nosiglia ait été laissé sans promotion cardinalice pendant 9 ans et que le même traitement ait été réservé aux titulaires d'archidiocèses tels que Milan, Venise, Naples et Gênes.

    Les choix sont tout à fait personnels, comme le démontre le cardinalat de Monseigneur Mykola Bychok, évêque rédemptoriste des gréco-catholiques ukrainiens de Melbourne. Il est difficile de ne pas interpréter cette décision, quelle que soit la valeur du prélat de 44 ans, comme un camouflet à l'encontre de Mgr Sviatoslav Ševchuk, archevêque de Kiev et chef de l'Église gréco-catholique ukrainienne. Mgr Sevchuk a entretenu une longue histoire de relation permanente avec le Pape mais ne lui a pas épargné, au cours des dernières années de guerre, des reproches pour ses sorties audacieuses; il est aussi connu pour ses positions plus conservatrices sur la doctrine.

    De même qu'apparaît évidente la « punition » infligée à l'Église la plus vivante et la plus florissante, celle d'Afrique, qui n'aura qu'un seul cardinal lors du consistoire de décembre : Mgr Ignace Bessi Dogbo, archevêque d'Abidjan et quatrième Ivoirien de l'histoire à entrer au Sacré Collège. Une autre « gifle » contre l'épiscopat africain qui s'est rebellé contre les bénédictions arc-en-ciel est le choix de récompenser un évêque français en Algérie, Mgr Jean-Paul Vesco, expression de la très petite minorité d'évêques d'Afrique du Nord (mais pas d'Africains) qui ont « soutenu » Fiducia Supplicans et qui, ces derniers jours, par l'intermédiaire de l'ancien cardinal Cristóbal López Romero, se sont également plaints de leurs frères dirigés par Fridolin Ambongo.

    En Europe, François ne fait cardinal que l'archevêque de Belgrade, tandis que l'épiscopat américain est une fois de plus ignoré. En Amérique du Nord, cependant, l'archidiocèse de Toronto comptera à nouveau un cardinal archevêque, Francis Leo. Pour le Sacré Collège qui devra élire son successeur, Bergoglio se concentre avant tout sur « son » Amérique latine, en confiant le cardinalat aux évêques progressistes de Lima (Carlos Castillo Mattasoglio a fréquenté la paroisse de Caprona avec Don Severino Dianich), de Porto Alegre, de Guayaquil, tandis que l'archevêque de Santiago du Chili Fernando Chomalí a une orientation moins partisane et a fait preuve d'une bonne résistance contre les lois sur l'avortement et l'euthanasie. La création de Mgr Vicente Bokalic Iglic comme cardinal était également dans l'air après qu'en juillet dernier François ait élevé Santiago del Estero au rang d'archidiocèse et en ait fait son titulaire et même primat d'Argentine. D'autres noms sont ceux de Mgr Tarcisio Isao Kikuchi, archevêque de Tokyo, Mgr Pablo Virgilio Siongco David, évêque de Kalookan aux Philippines et Dominique Joseph Mathieu, archevêque franciscain conventuel de Téhéran Ispahan en Iran.

    Mais le nom qui fait le plus débat est sans doute celui du père dominicain britannique Timothy Peter Joseph Radcliffe, l'un des théologiens pro-LGBT les plus connus de l'Église et dont la Bussola avait déjà parlé à l'occasion de l'ouverture du Synode. Son entrée au Sacré Collège à l'âge de 79 ans est un message sans équivoque et éteint l'espoir qu'à la fin de ce pontificat il y ait un renversement de la tendance. Une reconnaissance de "l'œuvre de toute une vie" que le pape refuse une fois de plus au pair de Radcliffe, Mgr Vincenzo Paglia, qui s'était récemment aventuré dans quelques interviews répondant à des questions sur son hypothétique cardinalat.

    Les mots de prudence pour l'inauguration du Synode et le beau témoignage offert lors du voyage en Belgique (ce qui a peut-être coûté le chapeau rouge à l'archevêque de Malines-Bruxelles Luc Terlinden) avaient donné l'illusion d'un pape fatigué d'être exploité par l'aile la plus extrémiste du progressisme catholique. Malheureusement, l’annonce du nouveau consistoire a définitivement réfuté ce scénario. Par ailleurs, un fait important dans la liste annoncée hier est l'âge : beaucoup de nouveaux cardinaux sont très jeunes. Une caractéristique qui n'est pas fortuite mais qui indique la volonté de François de donner une empreinte précise à l'Église dans les prochaines générations et pas seulement, comme on l'écrit souvent, au prochain conclave. Ce qui, il faut le reconnaître, n'est pas proche car le Pontife, à presque 88 ans, jouit d'une excellente santé et n'a pas l'intention d'abandonner. Celui de décembre prochain sera probablement le pire consistoire des dix précédents bergogliens, un consistoire qui, paradoxalement, arrive dans l'un des meilleurs moments du pontificat, après que l'issue du voyage en Belgique avec le Pape qui a dû faire face aux polémiques anticléricales des hommes politiques et des journalistes ait réuni une Église de plus en plus divisée.

  • La sainteté du Roi Baudouin ne se réduit pas à sa seule conviction au sujet de l'avortement

    IMPRIMER

    Prendre le temps de découvrir qui était le Roi Baudouin, c'est l'invitation de Mgr Bernard Podvin accompagnateur spirituel des Radios RCF.

  • "Si la terre est dégradée, c'est la faute de l'homme blanc, chrétien et hétérosexuel"

    IMPRIMER

    Lu sur L'Avenir (Valentin Parmentier) :

    "Si la terre est dégradée, c'est la faute de l'homme blanc, chrétien et hétérosexuel": un cours de l'ULiège fait réagir la députée Stéphanie Cortisse

    Une phrase issue d'un nouveau cours sur la durabilité et la transition dispensé à l'ULiège fait réagir Stéphanie Cortisse, députée MR.

    6-10-2024
     
    L'Université de Liège a lancé, en cette rentrée académique 2024-2025, un nouveau cours portant sur les questions de durabilité et de transition. Un cours imposé à tous les étudiants de bachelier pour les éveiller "aux défis actuels".

    "Les défis actuels exigent une modification en profondeur de nos modes de vie. Pour répondre aux enjeux de la nécessaire transition sociale et environnementale, l'Université de Liège fait évoluer ses enseignements et programmes de formations, en s'appuyant sur une recherche scientifique de pointe qui aborde selon des modalités variées les différentes dimensions de la durabilité", explique l'ULiège sur son site.

    "Qu'est-ce que la couleur de peau, la religion et l'orientation sexuelle viennent faire là-dedans ? !"

    Ce n'était pas de l'avis de la députée MR, Stéphanie Cortisse. "Le wokisme envahit désormais aussi nos universités", a-t-elle déclaré à nos confrères de Sudinfo en promettant d'interpeller la Ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Elisabeth Degryse (Les Engagés). Elle a toutefois souligné la "pertinence" de cette formation qui défend "les enjeux écologiques actuels".

    La phrase qui l'a fait tiquer concerne bien évidemment la désignation de "l'homme occidentale blanc et catholique" comme responsable. "Qu'est-ce que la couleur de peau, la religion et l'orientation sexuelle viennent faire là-dedans ? !", interroge la députée libérale qui a été alertée par plusieurs étudiants. "Il est inadmissible de bourrer le crâne de nos jeunes étudiants avec de tels propos discriminatoires ! De plus, il s'agit d'une simple affirmation qui n'est nullement étayée", fustige-t-elle. "Force est de constater que la pensée wokiste envahit à présent nos universités, avec toutes les dérives qui suivent."

    Stéphanie Cortisse demandera à Elisabeth Degryse de "prendre contact avec la rectrice de l'ULiège pour lui demander des éclaircissements".

  • 21 nouveaux cardinaux

    IMPRIMER

    De Vatican News (Salvatore Cernuzio, Jean-Charles Putzolu) :

    Le Pape annonce 21 nouveaux cardinaux

    Lors de l'Angélus, François donne la liste des cardinaux qu'il créera lors du consistoire du 8 décembre prochain. Ils viennent du monde entier, y compris d'Iran, d'Indonésie et d’Amérique latine. Parmi les francophones, Mgr Jean Paul Vesco d’Alger et Mgr Ignace Bessi Dogbo d’Abidjan.

    6 octobre 2024

    De l'Iran à l'Indonésie, du Japon aux Philippines, de la Côte d'Ivoire à l'Algérie, jusqu'en Italie, y compris le nouveau vicaire du diocèse de Rome. De manière surprenante, comme c'est devenu la coutume au cours des douze dernières années de son pontificat, le Pape François a lu depuis la fenêtre du Palais apostolique, après l'Angélus, la liste des nouveaux cardinaux auxquels il accordera la pourpre le 8 décembre, en la solennité de l'Immaculée Conception.

    Les périphéries du monde avec les grands archidiocèses ou les personnalités de la Curie romaine s'entremêlent dans la liste rendue publique par le Souverain pontife qui, également pour son dixième consistoire, entend renforcer le visage d'une Église universelle qui embrasse toutes les latitudes.

    «Leur provenance exprime l'universalité de l'Église qui continue à proclamer l'amour miséricordieux de Dieu à tous les peuples de la terre. Leur inclusion dans le diocèse de Rome manifeste ensuite le lien inséparable entre le Siège de Pierre et les Églises particulières répandues dans le monde.»

    L’Algérie avec Mgr Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger, et la Côte d’Ivoire avec la nomination de Mgr Ignace Bessi Dogbo, l’archevêque d’Abidjan sont à l’honneur. Le troisième francophone est Mgr Joseph Mathieu, belge de nationalité, mais archevêque de Téhéran. Une nomination, cette dernière, significative et susceptible de renforcer le dialogue avec l’Iran -pays avec lequel le Saint Siège entretient des relations diplomatiques depuis 1954- surtout dans le contexte actuel de guerre au Proche-Orient.

    Les périphéries occupent toujours une bonne place dans les choix du Pape, puisque de futurs cardinaux viennent du Japon, d’Indonésie et de Serbie. Cinq autres viennent d’Amérique latine, un du Canada, et dix sont européens. Parmi les Italiens figure Mgr Roberto Repole, archevêque de Turin, théologien et l'un des membres du Synode sur la synodalité. Le Pape redonne ainsi une pourpre à un grand archidiocèse italien, après ce qui, pendant des années, a semblé être une tradition non écrite.

    Trois futurs cardinaux sont issus de la Curie. Tout d'abord, le père Fabio Baggio, scalabrinien, sous-secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral, puis l'archevêque Mgr Rolandas Makrickas, Lituanien de 51 ans, en 2021 nommé commissaire extraordinaire pour la basilique papale Sainte-Marie-Majeure, et Mgr George Kovakaad, Indien, figure connue du grand public puisqu’il est l’organisateur des voyages pontificaux.

    Le Sacré Collège comptera au soir du 8 décembre 256 cardinaux dont 141 électeurs. À noter qu’au cours de ce 10e consistoire de François, seront créés à la fois le plus jeune cardinal Mykola Bychok, 44 ans, éparche gréco-catholique de Melbourne des Ukrainiens, et le plus âgé, le nonce apostolique Mgr Angelo Acerbi, 99 ans.

    Voici la liste complète des futurs cardinaux:

    1. S.E. Mgr Angelo Acerbi, Nonce apostolique

    2. S.E. Mgr Carlos Gustavo CASTILLO MATTASOGLIO archevêque de Lima (Pérou).

    3. S.E. Mgr Vicente BOKALIC IGLIC C.M., archevêque de Santiago del Estero (Primado de la Argentina).

    4. S.E. Mgr Luis Gerardo CABRERA HERRERA, O.F.M., archevêque de Guayaquil (Equateur).

    5. S.E. Mgr Fernando Natalio CHOMALÍ GARIB, archevêque de Santiago du Chili (Chili).

    6. Mgr Tarcisio Isao KIKUCHI, S.V.D., archevêque de Tokyo (Japon).

    7. Mgr Pablo Virgilio SIONGCO DAVID, évêque de Kalookan (Philippines).

    8. S. Exc. Mgr Ladislav NEMET, S.V.D., archevêque de Beograd-Smederevo, (Serbie).

    9. S. Exc. Mgr Jaime SPENGLER, O.F.M., archevêque de Porto Alegre (Brésil).

    10. S.E. Mgr Ignace BESSI DOGBO, archevêque d'Abidjan (Côte d'Ivoire).

    11. S.E. Mgr Jean-Paul VESCO, O.P., archevêque d'Alger (Algérie).

    12. S.E. Mgr Paskalis Bruno SYUKUR, O.F.M., évêque de Bogor (Indonésie).

    13. S. Exc. Mgr Dominique Joseph MATHIEU, O.F.M. Conv., archevêque de Téhéran Ispahan (Iran).

    14. S.E. Mgr Roberto REPOLE, archevêque de Turin (Italie).

    15. S.E. Mgr Baldassare REINA, évêque auxiliaire de Rome, ancien Vice-gérant et aujourd'hui Vicaire général pour le diocèse de Rome.

    16. S.E. Mgr Francis LEO, archevêque de Toronto (Canada).

    17. S.E. Mgr Rolandas MAKRICKAS, archiprêtre coadjuteur de la basilique papale Sainte-Marie-Majeure.

    18. S.E. Mgr Mykola BYCHOK, C.S.R., évêque de l'éparchie Saints Pierre et Paul de Melbourne des Ukrainiens.

    19. R.P. Timothy Peter Joseph RADCLIFFE, OP, théologien

    20. R. P. Fabio BAGGIO, C.S., sous-secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral

    21. Mgr George Jacob KOOVAKAD, fonctionnaire de la Secrétairerie d'État, organisateur des voyages apostoliques

    Lire : Nouveaux cardinaux : l’Afrique sanctionnée, la revanche de Fiducia Supplicans

  • Un an après le pogrom du 7 octobre : 'La Pierre d'Achoppement - Méditation catholique sur le mystère d'Israël'

    IMPRIMER

     
    À l'aube du premier anniversaire des événements tragiques du 7 octobre 2023, je vous annonce la publication de mon nouveau livre : 'La Pierre d'Achoppement - Méditation catholique sur le mystère d'Israël'.
     
    Dans cet Entretien, Napo soutien l'idée Israël est en partie responsable de ce qui lui arrive au cours de l'histoire car comme disait le Général de Gaulle, c'est « un peuple sûr de lui l'arrogant »
     
    Arnaud Dumouch développe la pensée de l'Eglise actuelle, qui n'est ni sioniste ni antisioniste mais qui constate que la prophétie d’Israël reste valable, à partir de l'épître aux Romains 9, 33 et s, des analyses du pape Pie XII sur la fonction prophétique d'Israël et sur cette annonce de l'Ancien Testament (Zacharie 12, 3) : « Il arrivera en ce jour-là que je ferai de Jérusalem une pierre à soulever pour tous les peuples, et tous ceux qui la soulèveront se blesseront grièvement. Et contre elle se rassembleront toutes les nations de la terre. En ce jour-là - oracle de Yahvé - je frapperai de cécité tous les peuples ».
     
    Ce livre propose une réflexion sur le rôle prophétique d'Israël dans la perspective catholique, éclairant les récents événements à la lumière des enseignements de l'Église. En ces temps de questionnement, j'espère que cette méditation saura nourrir votre réflexion sur la place d'Israël dans le dessein divin et approfondir votre compréhension des signes des temps.
    L'ouvrage est disponible dès à présent en librairie et sur Amazon, en version papier et ebook : https://www.amazon.fr/dp/2383660450

    Arnaud Dumouch 

    Institut Docteur Angélique 

    Soutenez l'Institut Docteur Angélique sur Tipeee : https://www.tipeee.com/institut-docteur-angelique 

    Accédez à tous les cours (philo, théologie) : http://docteurangelique.free.fr/fichiers/ListeDesCoursAvecLiens.htm 

    La liste complète des "Premiers pas Catholiques" : 

    https://premierspascatholiques.wordpress.com/ 

  • 7 octobre : fête du Rosaire de la Vierge Marie

    IMPRIMER

    LETTRE APOSTOLIQUE
    ROSARIUM VIRGINIS MARIAE
    DU PAPE JEAN-PAUL II
    À L'ÉPISCOPAT, AU CLERGÉ ET AUX FIDÈLES SUR LE ROSAIRE (16 octobre 2002)

    INTRODUCTION

    1. Le Rosaire de la Vierge Marie, qui s'est développé progressivement au coursdu deuxième millénaire sous l'inspiration de l'Esprit de Dieu, est une prière aimée de nombreux saints et encouragée par le Magistère. Dans sa simplicité et dans sa profondeur, il reste, même dans le troisième millénaire commençant, une prière d'une grande signification, destinée à porter des fruits de sainteté. Elle se situe bien dans la ligne spirituelle d'un christianisme qui, après deux mille ans, n'a rien perdu de la fraîcheur des origines et qui se sent poussé par l'Esprit de Dieu à « avancer au large » (Duc in altum!) pour redire, et même pour “crier” au monde, que le Christ est Seigneur et Sauveur, qu'il est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), qu'il est « la fin de l'histoire humaine, le point vers lequel convergent les désirs de l'histoire et de la civilisation ».1

    En effet, tout en ayant une caractéristique mariale, le Rosaire est une prière dont le centre est christologique. Dans la sobriété de ses éléments, il concentre en lui la profondeur de tout le message évangélique, dont il est presque un résumé.En lui résonne à nouveau la prière de Marie, son Magnificat permanent pour l'œuvre de l'Incarnation rédemptrice qui a commencé dans son sein virginal. Avec lui, le peuple chrétien se met à l'école de Marie, pour se laisser introduire dans la contemplation de la beauté du visage du Christ et dans l'expérience de la profondeur de son amour. Par le Rosaire, le croyant puise d'abondantes grâces, les recevant presque des mains mêmes de la Mère du Rédempteur. 

    Les Pontifes romains et le Rosaire

    2. Beaucoup de mes prédécesseurs ont accordé une grande importance à cette prière. À ce sujet, des mérites particuliers reviennent à Léon XIII qui, le 1erseptembre 1883, promulgua l'encyclique Supremi apostolatus officio,paroles fortes par lesquelles il inaugurait une série de nombreuses autres interventions concernant cette prière, qu'il présente comme un instrument spirituel efficace face aux maux de la société. Parmi les Papes les plus récents qui, dans la période conciliaire, se sont illustrés dans la promotion du Rosaire, je désire rappeler le bienheureux Jean XXIIIet surtout Paul VI qui, dans l'exhortation apostoliqueMarialis cultus, souligna, en harmonie avec l'inspiration du Concile Vatican II, le caractère évangélique du Rosaire et son orientation christologique.

    Puis, moi-même, je n'ai négligé aucune occasion pour exhorter à la récitation fréquente du Rosaire. Depuis mes plus jeunes années, cette prière a eu une place importante dans ma vie spirituelle. Mon récent voyage en Pologne me l'a rappelé avec force, et surtout la visite au sanctuaire de Kalwaria. Le Rosaire m'a accompagné dans les temps de joie et dans les temps d'épreuve. Je lui ai confié de nombreuses préoccupations. En lui, j'ai toujours trouvé le réconfort. Il y a vingt-quatre ans, le 29 octobre 1978, deux semaines à peine après mon élection au Siège de Pierre, laissant entrevoir quelque chose de mon âme, je m'exprimais ainsi: « Le Rosaire est ma prière préférée. C'est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. [...] On peut dire que le Rosaire est, d'une certaine manière, une prière-commentaire du dernier chapitre de la Constitution Lumen gentium du deuxième Concile du Vatican, chapitre qui traite de l'admirable présence de la Mère de Dieu dans le mystère du Christ et de l'Église. En effet, sur l'arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus Christ. Réunis en mystères joyeux, douloureux et glorieux, ils (1961), pp.641-647: La Documentation catholique 58 (1961), col. 1265-1271.nous mettent en communion vivante avec Jésus à travers le cœur de sa Mère, pourrions-nous dire. En même temps, nous pouvons rassembler dans ces dizaines du Rosaire tous les événements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l'Église, de l'humanité, c'est-à-dire nos événements personnels ou ceux de notre prochain, et en particulier de ceux qui nous sont les plus proches, qui nous tiennent le plus à cœur. C'est ainsi que la simple prière du Rosaire s'écoule au rythme de la vie humaine ».

    Par ces paroles, chers frères et sœurs, je mettais dans le rythme quotidien du Rosaire ma première année de Pontificat. Aujourd'hui, au début de ma vingt-cinquième année de service comme Successeur de Pierre, je désire faire de même. Que de grâces n'ai-je pas reçues de la Vierge Sainte à travers le rosaire au cours de ces années: Magnificat anima mea Dominum!Je désire faire monter mon action de grâce vers le Seigneur avec les paroles de sa très sainte Mère, sous la protection de laquelle j'ai placé mon ministère pétrinien: Totus tuus!

    Lire la suite

  • Les leçons de Lépante pour les combats d'aujourd'hui

    IMPRIMER

    De Michael Warsaw sur le National Catholic Register (archive 30 septembre 2021) :

    Les leçons de Lépante

    Ce qu'il faut pour combattre le sécularisme militant et l'expansionnisme pro-avortement reste identique à ce qui a fait pencher la balance à Lépante : la confiance en Dieu et l'intercession de la Vierge.

    Procession of Our Lady of Fatima.
    Procession de Notre-Dame de Fatima. (photo : Nuki Sharir / Shutterstock)

    Il y a quatre cent cinquante ans ce mois-ci, le 7 octobre 1571, les forces navales chrétiennes ont remporté l'une des plus importantes victoires de l'histoire mondiale, en détruisant une flotte considérablement plus importante de l'Empire ottoman lors de la bataille de Lépante, au large de la Grèce.

    Cet événement qui a changé la face du monde, en endiguant de manière décisive la vague d'expansionnisme militaire musulman dans le bassin méditerranéen, est commémoré chaque 7 octobre dans le calendrier liturgique de l'Église, lors de la fête de Notre-Dame du Rosaire. En fait, la fête était initialement connue sous le nom de fête de Notre-Dame de la Victoire, un titre conféré en reconnaissance du rôle critique que la prière d'intercession mariale a joué dans la victoire de la bataille de Lépante. 

    Compte tenu de ce contexte historique, il est toujours opportun, en ce jour et pendant tout le reste du mois d'octobre, de réfléchir à l'importance de se tourner vers Marie lorsque nous sommes confrontés à des défis personnels ou collectifs dans nos vies.

    C'est particulièrement pertinent cette année, alors que la foi catholique est à nouveau mise au défi par des forces qui semblent imparables pour de nombreux observateurs. La bataille d'aujourd'hui est, bien sûr, très différente du défi que l'Europe chrétienne a affronté il y a 450 ans à Lépante, l'attaque venant maintenant principalement du sécularisme et d'une hostilité sociétale croissante envers toutes les formes de religion.

    Au fond, cependant, ce qu'il faut pour combattre le sécularisme militant reste identique à ce qui a permis de renverser la vapeur à Lépante, contre toute attente : la dépendance à l'égard de Dieu par la foi en la personne de Jésus et le recours à Notre Seigneur par l'intercession de sa Sainte Mère.

    À l'heure actuelle, aux États-Unis, cette bataille spirituelle est engagée de manière très visible dans le domaine de l'avortement. À la suite de l'adoption de la loi texane sur les battements de cœur et de la décision subséquente de la Cour suprême des États-Unis de ne pas bloquer sa mise en œuvre, le lobby de l'avortement et ses alliés du Parti démocrate au Congrès et à la Maison-Blanche se sont mobilisés de façon spectaculaire en faveur du droit à l'avortement. 

    Sous la direction de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, une catholique favorable au droit à l'avortement, la Chambre des représentants a adopté à la hâte la loi dite "Women's Health Promotion Act". Ce projet de loi pernicieux vise non seulement à consacrer la législation Roe v. Wade, mais aussi à étendre encore davantage la licence d'avortement sans restriction de notre nation en supprimant le droit des États individuels à adopter des lois restreignant l'accès à l'avortement. Il vise également à priver les travailleurs de la santé catholiques et ceux d'autres confessions du droit de refuser de coopérer à des avortements pour des raisons de conscience religieuse.

    Pour sa part, le président Joe Biden, un autre politicien catholique favorable à l'avortement, a réagi à la loi texane en s'engageant à lancer une offensive "pangouvernementale" en faveur de l'avortement. Il a déjà tenu sa promesse en soutenant la loi sur la promotion de la santé des femmes et en engageant une action en justice contre la loi Heartbeat pour des raisons constitutionnelles.

    Mais ce n'est pas vraiment la loi texane qui a poussé l'activisme pro-avortement à un tel degré de fièvre. C'est l'examen prochain par la Cour suprême des États-Unis d'une autre affaire, Dobbs v. Jackson Women's Health Organization, concernant une loi du Mississippi qui interdit les avortements après 15 semaines de gestation. 

    De nombreux observateurs juridiques avertis pensent que la Cour est sur le point d'annuler l'interdiction de Roe v. Wade concernant les restrictions à l'avortement avant 20 semaines, lorsqu'un bébé à naître est considéré comme viable en dehors de l'utérus de la mère. Et il est fort possible que la majorité des juges conservateurs de la Cour aille encore plus loin dans son arrêt Dobbs et annule complètement Roe, renvoyant ainsi les lois sur l'avortement à l'autorité exclusive des États. 

    Dans un tel contexte, où la vie de millions d'Américains à naître est potentiellement en jeu, les catholiques fidèles doivent soutenir la campagne visant à restreindre le plus possible le mal de l'avortement dans notre pays. 

    Avec cet objectif en tête, EWTN, Relevant Radio et l'Institut Napa ont conjointement lancé un effort pour prier et promouvoir le Rosaire quotidien pendant le mois d'octobre pour "la fin de l'avortement légal en Amérique et une vague de soutien aux futures mères". Cette initiative s'inscrit dans le contexte spécifique de l'affaire Dobbs, que la Cour suprême examinera en décembre. Nous espérons que de nombreuses autres organisations catholiques se joindront à cet effort en priant le chapelet quotidien en octobre à cette intention, et mobiliseront ainsi des millions d'Américains dans la prière.

    Comme je l'ai indiqué précédemment, la nature de la menace laïque actuelle contre la vie et la liberté des croyants, aux États-Unis et dans d'autres pays, est sensiblement différente de la menace militaire que représentaient les forces navales de l'Empire ottoman musulman à Lépante. Le monde est très différent de ce qu'il était en 1571, lorsque le pape Saint Pie V a rallié les dirigeants de l'Europe chrétienne pour former une Sainte Ligue et faire face à un agresseur violent par une action militaire. Mais l'élément le plus central de la réponse de saint Pie V peut et doit être imité. Avant la grande bataille navale, il a ordonné que les églises de la ville de Rome restent ouvertes 24 heures sur 24 pour les prières et a préconisé en particulier la récitation du rosaire afin de susciter l'intercession de la Vierge Marie.

    Les non-croyants se moquent des fidèles qui recourent à des armes spirituelles pour faire face à de graves problèmes terrestres, mais les croyants ne s'y trompent pas. À maintes reprises au cours des crises qui ont marqué les 2000 ans d'histoire de l'Église, des ressources inattendues se sont matérialisées pour fournir exactement ce qui était nécessaire pour surmonter un obstacle apparemment insurmontable lorsque des prières d'intercession étaient adressées à la Mère de Jésus. 

    C'est précisément la raison pour laquelle la fête de Notre-Dame du Rosaire est célébrée chaque 7 octobre. Et ces prières mariales sont exactement ce que nous devons faire maintenant tout au long de ce mois, alors que la plus haute cour de justice de notre pays se prépare à entendre l'affaire qui pourrait finalement mettre fin au cadre national de l'avortement légal. 

    Que Dieu vous bénisse !

    Lire également : La conscience européenne moderne est née à Lépante

  • Notre-Dame du Rosaire (7 octobre)

    IMPRIMER

    Lepante.jpgHistorique de la célébration de la fête de Notre-Dame du Rosaire (missel.free.fr) :

    La fête de Notre-Dame du Rosaire se célébrait déjà, en 1547, à Tortosa (Espagne), le troisième dimanche d'avril, quand fut instituée par Pie V la fête de Notre-Dame de la Victoire (1572) au premier dimanche d'octobre, en action de grâces pour la victoire de Lépante où, à l'entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l'Espagne, Venise, la Savoie, Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de don Juan d'Autriche, avait écrasé la flotte turque d'Ali Pacha (7 octobre 1571). C'est à cette occasion qu'on ajouta aux litanies de la Sainte Vierge l'invocation Secours des Chrétiens, priez pour nous ! Grégoire XIII qui attribuait la victoire de Lépante aux processions faites à Rome par les confréries du Saint-Rosaire, changea la fête de Notre-Dame de la Victoire en celle du Saint Rosaire et la fixa au premier dimanche d'octobre (1573) ; elle ne fut alors obligatoire que pour les églises romaines qui possédaient une chapelle ou une confrérie du Saint-Rosaire.

    Clément X concéda cette fête à l'Espagne (1671) avant que Clément XI l'étendît à l'Eglise universelle et l'élevât au rit double-majeur (1716), célébrée le jour de l'octave de l'Assomption, à la suite de la victoire de Peterwaradin que le prince Eugène de Savoie avait remportée sur les Turcs (5 août 1716). Léon XIII en fit une fête de seconde classe et adopta l'office et le propre de la messe en usage chez les Dominicains (1887). Pie X la fixa au 7 octobre (1913).

    • Lire l'encyclique Christi Mater Rosarii de Paul VI.
    • Hier, lors de l'Angelus, le pape François a encouragé les fidèles à réciter le chapelet en communion avec le Sanctuaire de la Vierge du Rosaire de Pompéi où l'on récite cette supplique :

    Ô Rosaire béni par Marie,

    douce chaîne qui nous relie à Dieu,

    lien d'Amour qui nous unit aux Anges,

    tour de Sagesse face aux assauts de l'enfer,

    havre de sécurité dans le naufrage commun,

    nous ne Te lâcherons plus.

    Tu seras notre réconfort à l'heure de l'agonie.

    À Toi, le dernier baiser de la vie qui s'éteint.

    Et le dernier accent sur nos lèvres

    sera Ton Nom suave, 

    Ô Reine du Rosaire de Pompéi,

    Ô notre Mère très chère,

    Ô Refuge des pécheurs,

    Ô souveraine Consolatrice des affligés.

    Sois bénie en tout lieu,

    aujourd'hui et toujours,

    sur la terre et dans le Ciel.

    Bienheureux Bartolo Longo.

  • Fêtons Notre Dame du Rosaire (7 octobre)

    IMPRIMER

    notre-10.jpgDe missel.free.fr :

    La fête de Notre-Dame du Rosaire se célébrait déjà, en 1547, à Tortosa (Espagne), le troisième dimanche d'avril, quand fut instituée par Pie V la fête de Notre-Dame de la Victoire (1572) au premier dimanche d'octobre, en action de grâces pour la victoire de Lépante où, à l'entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l'Espagne, Venise, la Savoie, Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de don Juan d'Autriche, avait écrasé la flotte turque d'Ali Pacha (7 octobre 1571). C'est à cette occasion qu'on ajouta aux litanies de la Sainte Vierge l'invocation Secours des Chrétiens, priez pour nous ! Grégoire XIII qui attribuait la victoire de Lépante aux processions faites à Rome par les confréries du Saint-Rosaire, changea la fête de Notre-Dame de la Victoire en celle du Saint Rosaire et la fixa au premier dimanche d'octobre (1573) ; elle ne fut alors obligatoire que pour les églises romaines qui possédaient une chapelle ou une confrérie du Saint-Rosaire.

    Clément X concéda cette fête à l'Espagne (1671) avant que Clément XI l'étendît à l'Eglise universelle et l'élevât au rit double-majeur (1716), célébrée le jour de l'octave de l'Assomption, à la suite de la victoire de Peterwaradin que le prince Eugène de Savoie avait remportée sur les Turcs (5 août 1716). Léon XIII en fit une fête de seconde classe et adopta l'office et le propre de la messe en usage chez les Dominicains (1887). Pie X la fixa au 7 octobre (1913).

    « Réjouissons-nous tous dans le Seigneur ! Nous célébrons ce jour de fête en l’honneur de la bienheureuse Vierge Marie. Les anges prennent part à la joie de cette solennité, et ils acclament en chœur le Fils de Dieu. Mon cœur est tout vibrant de paroles de choix; c’est pour un roi que je dis mon poème. »

    « Dieu dont le Fils unique, par sa vie, sa mort et sa résurrection, nous a mérité le bienfait du salut éternel, faites que, méditant ces mystères dans le très saint rosaire de la bienheureuse Vierge Marie, nous imitions ce qu’ils contiennent afin d’obtenir ce qu’ils promettent. » (Textes de la Messe en l’honneur de Notre Dame du Saint Rosaire)

  • Pakistan : La police abat un homme accusé de blasphème

    IMPRIMER

    PAKISTAN : La police abat un homme accusé de blasphème

    20 septembre 2024 

    https://www.bbc.com/news/articles/cz9pg8d4245o 

    Nick Marsh BBC News Reportage de Singapour Riaz Sohail BBC Urdu Reportage de Karachi

    La police du sud du Pakistan a abattu un médecin accusé de blasphème, déclenchant la condamnation des groupes de défense des droits de l'homme. Le Dr Shahnawaz Kanbhar a été tué « par hasard » lors d'une fusillade avec des policiers qui ne savaient pas que c'était lui, selon un chef de la police locale de la province du Sindh, Niaz Khoso.

    Le Dr Kanbhar s'était caché mardi après avoir été accusé d'avoir insulté le prophète de l'islam Mahomet et d'avoir partagé des contenus blasphématoires sur les réseaux sociaux. Il est le deuxième suspect de blasphème au Pakistan à être abattu en l'espace d'une semaine.

    Selon un rapport de police, des policiers de la ville de Mirpur Khas ont tenté mercredi d'arrêter deux hommes circulant à moto afin de fouiller leur véhicule. Au lieu d'obtempérer, l'un des hommes a ouvert le feu. Une fusillade s'en est suivie, au cours de laquelle le Dr Kanbhar a été tué. Ce n'est qu'après la fusillade que les policiers ont appris que l'homme qu'ils avaient abattu était le Dr Kanbhar, selon Khoso, le chef de la police locale. La deuxième personne à moto a pris la fuite. Un autre responsable de la police, Khas Asad Chaudhry, a déclaré à BBC Urdu que le Dr Kanbhar avait été accidentellement abattu par son compagnon à moto. Cependant, un proche du Dr Kanbhar a déclaré à BBC Urdu qu'il avait été tué lors d'une « fausse rencontre », ce que la police locale nie.

    Le ministre de l'Intérieur de la province du Sindh, Zia-ul-Hasan Linjar, a ordonné une enquête indépendante sur la mort du Dr Kanbhar. Le meurtre du Dr Kanbhar survient une semaine après qu'un policier a ouvert le feu dans un commissariat de police de la ville de Quetta, dans le sud-ouest du pays, blessant mortellement un autre suspect détenu pour blasphème.

    Ces décès ont suscité une forte condamnation de la part de la Commission des droits de l'homme du Pakistan (HRCP), qui s'est dite « gravement préoccupée par l'exécution extrajudiciaire présumée de deux personnes accusées de blasphème ». « Ce schéma de violence dans les affaires de blasphème, dans lesquelles les forces de l'ordre seraient impliquées, est une tendance alarmante », a-t-elle déclaré dans un communiqué publié vendredi.

    Le Dr Kanbhar a été abattu un jour après que des islamistes de la ville voisine d'Umerkot ont organisé une manifestation exigeant son arrestation et incendié sa clinique. Sa famille a déclaré à la BBC Urdu qu'ils avaient dû parcourir des kilomètres pour enterrer son corps, après avoir été bloqués par la population locale et les autorités. (Traduction automatique supervisée)"

  • Les racines libérales et fausses des fastidieux griefs synodaux

    IMPRIMER

    De sur le CWR :

    Les racines libérales et fausses des fastidieux griefs synodaux

    Trop de partisans du synodal avancent avec une conception de l’Église comme un paysage sans joie de structures et d’enseignements oppressifs qui doivent être remplacés par quelque chose de plus conforme à la pratique du libéralisme séculier.

    L’une des choses que j’ai apprises au cours de mes 65 années de catholicisme est que le sens du terme « réforme de l’Église » dans l’ère post-Vatican II est presque toujours apparenté à celui de « libéralisation ». Pourquoi il en est ainsi et comment les choses en sont arrivées là est une histoire trop complexe pour être racontée ici. Mais il suffit de noter simplement ce fait en gardant à l’esprit son importance continue pour notre « nouvelle manière d’être l’Église » dans notre nouvelle ère courageuse d’« écoute synodale ».

    Il n’est pas non plus nécessaire de passer du temps ici à analyser la longue liste de questions que les soi-disant réformateurs souhaitent aborder. De l’ordination des femmes à la contraception en passant par tout ce qui touche aux LGBTQ, les impulsions intellectuelles centrales sont toutes les mêmes : ce que l’Église a enseigné pendant des siècles est faux, ou du moins faux maintenant pour notre « époque », et doit être changé de manière profondément constitutive pour s’adapter à notre « nouveau paradigme culturel ».

    Ce qui n’est pas exprimé et qui est largement ignoré dans cette avalanche de verbiage novlangue, c’est à quel point l’itération catholique de la modernité libérale est révélatrice de la thèse centrale qui anime toutes les versions variées de la modernité. C’est ce que j’appelle la « téléologie de la transgression », où tout ce qui nous a précédés par les voies de la culture et de la tradition est transformé en restrictions oppressives à notre liberté dont nous devons maintenant nous libérer. Ainsi, tout ce qui nous a précédés, en particulier dans le domaine moral, spirituel et religieux, doit être entièrement effacé si l’on est un pur laïc, ou doit être simplement redéfini et remodelé, si l’on souhaite conserver une certaine identité religieuse, afin de se conformer au nouvel ordre de la transgression libératrice.

    Le regretté philosophe italien Augusto del Noce (1910-1989) avait reconnu depuis longtemps cet aspect de la modernité libérale et avait noté que le dogme central de ce nouveau régime de corrosion pouvait être résumé dans la phrase, si souvent entendue dans les couloirs de l’académie libérale : « Aujourd’hui, on ne peut plus croire… (remplir le blanc avec ce qui doit être effacé) ». Ce que la modernité exprime dans ces formes de pensée n’est pas tant un programme bien pensé pour l’avenir qu’une simple affirmation selon laquelle nous ne devons jamais « revenir » à une société enracinée dans le sens du sacré. En ce sens, nous sommes tous, une fois de plus, des marxistes – dans la mesure où la culture et la raison sont désormais considérées comme des sous-ensembles de la politique, et non comme des choses qui nous sont données par Dieu, et sont donc métaphysiquement antérieures à l’État et ont donc un statut indépendant de l’État.

    Et pour del Noce, c’est là, une fois de plus, l’essence même de l’esprit totalitaire. L’universalité et la normativité de la raison sont perdues dans une telle vision, car tout est vu à travers le prisme de ce récit de libération de tout ce qui a précédé… y compris la normativité de la nature elle-même, alors que le monde moderne se rebelle contre la dernière contrainte de toutes… la forme de notre propre biologie.

    Del Noce note également que cet esprit de transgression est étroitement lié à l’idolâtrie de la science et au réductionnisme matérialiste. Il observe qu’il existe un lien direct entre la soumission de notre culture au scientisme et les dieux d’un faux érotisme dépourvu des liens unissants de l’amour. Ce n’est pas sans raison que notre culture est aujourd’hui pornographiée, ce qui est bien plus qu’une faiblesse morale qui se livre au vice de la luxure. Elle témoigne également de toute une anthropologie et d’une philosophie sur la signification spirituelle de tous nos désirs corporels. Mais plus encore, puisque nous sommes une unité de corps et d’esprit, la pornification de notre culture exprime également un profond déficit de sens dans absolument tout ce que nous faisons. En d’autres termes, la pornographie ne se résume pas vraiment à des « images cochonnes », mais se présente plutôt comme le sacrement principal de notre monde enchanté de Matière et de Mammon. Par conséquent, comme le conclut del Noce dans  La crise de la modernité , toute la révolution sexuelle est en réalité une expression des principes philosophiques profonds qui régissent la modernité et qu'« une énorme révision culturelle sera nécessaire pour vraiment laisser derrière nous les processus philosophiques qui ont trouvé leur expression dans la révolution sexuelle d'aujourd'hui ».

    Lire la suite