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  • Mike Pompeo met la pression sur l’accord Chine-Vatican

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site du journal La Croix :

    Avant sa visite à Rome, Mike Pompeo met la pression sur l’accord Chine-Vatican

    Les faits 

    Le secrétaire d’État américain presse le Saint-Siège de ne pas renouveler l’accord sur la nomination des évêques conclu il y a deux ans avec Pékin. Une demande qui intervient quelques jours avant sa visite à Rome, où il participera à une rencontre sur le thème de la liberté religieuse, et devrait s’entretenir le pape François.

    Loup Besmond de Senneville (à Rome), 

    Avant sa visite à Rome, Mike Pompeo met la pression sur l’accord Chine-Vatican

    Rencontre entre le pape François et le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo le 3 octobre 2019. VATICAN MEDIA/EPA/MAXPPP

    C’est un article publié dans First Thingsqui se présente lui-même comme « le journal le plus influent d’Amérique sur la religion et la vie publique ». Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo y presse le Vatican de ne pas renouveler son accord avec la Chine.

    « La situation des droits humains en Chine s’est sévèrement détériorée sous la loi autocratique de Xi Jiping, particulièrement pour les croyants », estime-t-il, avant de faire référence à la « sinisation » des religions menées par le gouvernement chinois et qui désigne un certain nombre d’actions entreprises pour exercer un contrôle sur les religions.

    « Il est clair que l’accord Chine-Vatican n’a pas protégé les catholiques des exactions »

    Conclu en septembre 2018, cet accord, valable deux ans, porte sur la nomination des évêques, et doit arriver à échéance.

    « Deux ans plus tard, il est clair que l’accord Chine-Vatican n’a pas protégé les catholiques des exactions du Parti [communiste chinois, NDLR], sans parler du traitement horrible par le Parti des chrétiens, bouddhistes tibétains, croyants du Falun Gong et autres croyants »peut-on lire sous la plume du secrétaire d’État américain.

    → À LIRE. Nomination des évêques : le Vatican et la Chine reconduisent leur accord

    Il fustige un accord « flou », introduisant « de la confusion pour les catholiques chinois qui ont toujours eu confiance en l’Église »« Beaucoup refusent d’adorer dans des lieux de cultes approuvés par l’État », poursuit-il. Il presse le Vatican de ne pas renouveler son accord.

    En réalité, comme le rapportait La Croix dès le 16 septembre, Pékin et le Saint-Siège ont déjà acté une prorogation de l’accord qui les lie depuis 2018 pour deux nouvelles années. Cet accord, dont les détails sont toujours demeurés secrets, reste strictement inchangé, selon les informations de La Croix.

    Mais ces déclarations interviennent quelques jours avant la visite du secrétaire d’État américain à Rome, sans doute la dernière avant les élections américaines. Une ultime visite diplomatique en Europe prévue à la toute fin du mois, les 29 et 30 septembre.

    Un entretien avec le pape

    Or cette visite sera précisément placée sous le signe de la liberté religieuse, cheval de bataille de la diplomatie américaine, avec un symposium organisé le 30 septembre par l’ambassade américaine près le Saint-Siège, justement intitulé « Promouvoir et défendre la liberté religieuse internationale à travers la diplomatie ».

    Une rencontre qui donnera lieu à une rencontre entre « un haut responsable du Vatican » et le secrétaire d’État américain, confirme à La Croix une source vaticane. Le chef de la diplomatie américaine devrait aussi s’entretenir avec le pape François, selon le quotidien La Repubblica.

    « Il est clair que l’entretien de telles relations avec la Chine est aussi un moyen pour le Saint-Siège de faire entendre une autre voix que celle des États-Unis dans ce dossier compliqué », commente, à Rome, un bon connaisseur de la Chine.

    La dernière visite de Mike Pompeo à Rome remonte à octobre 2019, également à l’occasion d’un congrès sur la liberté religieuse.

  • Protéger les droits des personnes âgées

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    De Vatican News :

    Le Saint-Siège rappelle l'importance de protéger les droits des personnes âgées

    C'est une génération précieuse, une ressource que la pandémie a mise en grand danger. Les droits des personnes âgées doivent être protégés a plaidé Mgr Ivan Jurkovič, l'Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies à Genève, lors de la 45e session du Conseil des droits de l'homme.

    Isabelle Piro - Cité du Vatican

    Les droits de l'homme n'ont pas d'âge et la santé des personnes âgées doit par conséquent être protégée comme celle de tous, surtout en temps de pandémie de Covid-19 : tel est, en bref, l'appel lancé ce lundi 21 septembre, par Mgr Ivan Jurkovič, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies à Genève.

    Certaines données sur les personnes âgées sont nécessaires pour la protection des droits

    Le prélat s'est exprimé lors de la 45ème session du Conseil des droits de l'homme, consacrée au rapport de l'expert indépendant sur la jouissance des droits de l'homme par les personnes âgées. Mgr Jurkovič a souligné en premier lieu la nécessité de disposer de données certaines et complètes sur la réalité des personnes âgées : «les statistiques, en effet, sont incomplètes et génériques et tendent à les "dépeindre comme un groupe homogène, alors que la réalité est très différente». «Une perspective aussi limitée ne permet pas une évaluation précise de leurs besoins, ni une appréciation adéquate de la précieuse contribution qu'ils apportent à la société», estime-t-il. D'où l'appel de l'archevêque à la nécessité de disposer de données «de haute qualité, opportunes et fiables» afin que les lacunes dans la protection des droits de l'homme pour ce segment de la population soient identifiées et comblées. Ces données sont d'«importance vitale», a rappelé l'observateur, car, comme l'a démontré la pandémie, elles représentent «un outil indispensable pour surveiller l'urgence sanitaire» auquel «des réponses spécifiques» peuvent être apportées.

    Pas de discrimination fondée sur l'âge

    Les pensées du prélat se sont ensuite portées sur le «triste tribut» que la Covid-19 a fait payer aux personnes âgées hospitalisées «dans les maisons de retraite et les établissements d'hébergement du monde entier». «Compte-tenu de cette terrible situation - a souligné l'archevêque - il est nécessaire de rendre compte avec précision des infections et des décès par coronavirus qui surviennent dans une telle situation, afin d'améliorer la surveillance au sein de ces centres». En ce qui concerne l'accès aux soins médicaux, le représentant du Saint-Siège s'est dit préoccupé par le fait que «les décisions relatives à l'allocation des ressources médicales, y compris les respirateurs artificiels, peuvent ou ont déjà été prises exclusivement en fonction de l'âge» des patients. C'est pourquoi «il est de la plus haute importance que les protocoles de santé soient guidés par des évaluations cliniques approfondies et par un engagement clair à sauvegarder les droits et la dignité de chaque personne» a relevé Mgr Jurkovič.

    La protection des personnes âgées, une ressource précieuse

    Ces derniers mois, a ajouté le diplomate du Saint-Siège, «toute une génération de personnes âgées» a payé très cher les conséquences de la pandémie, alors que cette génération constitue «la ressource la plus précieuse» pour la famille humaine, «en termes d'histoire, d'expérience et d'enseignement inestimable». Les personnes âgées, comme «racines et mémoire d'un peuple doivent être protégées ; leurs droits et leur dignité doivent être sauvegardés» a conclu le prélat

  • Bruxelles : une exposition consacrée à Carlo Acutis

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    Le jeune italien Carlo Acutis, décédé en 2006 à l’âge de 15 ans, sera béatifié le 10 octobre prochain.

    Amoureux de l’Eucharistie, il a créé une exposition sur les miracles eucharistiques qui ont eu lieu de par le monde au cours des siècles.

    Plusieurs miracles se sont déroulés en Belgique. Ces miracles sont des signes visibles de la Présence Réelle de Jésus dans l’eucharistie.

    L’exposition, qui comprend 56 posters, sera visible en entrée libre à l’église Saint-Pierre à Woluwé, tous les weekends jusqu’au 22 novembre 2020. Et en semaine sur demande.

    Des bénévoles vous proposeront des visites guidées, des animations pour enfants de tout âge, un temps de prière, des livres à acheter… dans le respect des normes sanitaires. L’église est accessible aux PMR.

    Visitez notre site web www.ExpoAcutis.be  pour connaitre les dates des conférences et autres évènements spéciaux.

    Venez découvrir qui est Carlo Acutis, cet ado exceptionnel, et sa collecte de phénomènes inexplicables par la science, qui révèlent la présence de Dieu.

  • Affaire Père Finet : une plainte pour diffamation à l’encontre de la mémoire d’un mort

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    D'Arnaud Dumouch :

    Affaire Père Finet : une plainte pour diffamation à l’encontre de la mémoire d’un mort

    On nous communique depuis la France : 

    L'association des anciennes élèves de l'école de Châteauneuf de Galaure (fondée par Marthe Robin) porte plainte pour "diffamation contre la mémoire posthume du Père Finet"

    Rappel de l'affaire : 

    Récemment, le modérateur général des Foyers de charité est venu sur la chaine catholique KTO et, dans un processus aujourd'hui habituel, d'accusations post mortem, a dénoncé (citation) "des paroles et des gestes du père Georges Finet (1898-1990), cofondateur des Foyers de Charité avec Marthe Robin qui "ont durablement blessé des jeunes filles scolarisées à l'époque à Châteauneuf-de-Galaure (Drôme)." Sa dénonciation se faisait devant une Philippine de saint Pierre toute en compassion et privée de toute question critique. Voici la vidéo : 

    Résumé des faits : 

    Suite à une enquête initiée par la direction des Foyers de charité, une vingtaine de témoignages venant d'anciennes élèves de Châteauneuf de Galaure font état en effet de "confessions pratiquées par le père Finet tard dans la soirée, de gestes ambigus comme "toucher de l'épaule, du bras nu, du sternum"et de questions ressenties comme intrusives sur les péchés contre le sixième commandement."

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  • Amy Coney Barrett, celle qui pourrait remplacer Ruth Bader Ginsburg à la Cour Suprême des Etats-Unis

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    De Christelle GUIBERT sur Ouest-France :

    21 septembre 2020

    Cour suprême. Qui est Amy Coney Barrett, la préférée de Trump pour remplacer Ruth Bader Ginsburg ?

    photo amy coney barrett, 48 ans.

    Amy Coney Barrett, 48 ans. © Julian Velasco/WikiCommons

    Une bataille politique s’annonce après l’annonce du décès de Ruth Bader Ginsburg, doyenne de la Cour suprême américaine. Donald Trump, le président américain, a déjà plusieurs noms en tête pour la remplacer. Dans la short-list : Amy Coney Barrett, qui siège à la septième cour d’appel.

    Qui remplacera l’estimée juge américaine Ruth Bader Ginsburg, décédée vendredi 18 septembre d’un cancer à l’âge de 87 ans, à la Cour suprême ? Une autre femme, a opportunément promis Donald Trump, dimanche.

    Dans la liste de quarante noms que le président des États-Unis, a rendue publique le 10 septembre, trois magistrates se détachent. Il les connaît bien pour en avoir fait nommer dans des cours fédérales de plusieurs États. Mais une a sa préférence : Amy Coney Barrett, 48 ans.

    Déjà dans les tuyaux en 2018

    La magistrate était déjà dans les tuyaux pour remplacer Anthony Kennedy, l’un des rares juges de la Cour suprême à avoir démissionné pour raison personnelle, en 2018. Le controversé Brett Kavanaugh avait fini par décrocher le siège.  Je réserve (Barrett) lorsqu’il faudra remplacer Ginsburg » , avait alors dit Trump, selon des informations du journaliste Jonathan Swan, d’Axios.

    Cette mère de famille de sept enfants, cinq biologiques et deux adoptés d’Haïti, est née et a grandi à la Nouvelle-Orléans. Elle est mariée à Jesse Barrett, un ancien procureur adjoint des États-Unis, de l’Indiana. Elle devrait plaire à la droite religieuse. Elle est membre d’un mouvement chrétien appelé People of Praise, qui rassemble des catholiques et des protestants. Au nom de cette foi, elle a toujours regretté la décision historique Roe v. Wade, qui a légalisé l’avortement aux États-Unis en 1973. Pour la magistrate, cet arrêt aurait créé  un cadre d’avortement à la demande ».

    Religiosité très affirmée

    Auditionnée lors de sa nomination à la septième cour d’appel en 2016, Coney Barrett a été taquinée sur le sujet de sa religiosité très affirmée. La démocrate Dianne Feinstein, membre de la Commission judiciaire du Sénat, a ouvertement soulevé la question de l’influence de sa foi sur sa fonction. La communauté LGBTQ voit aussi d’un mauvais œil l’arrivée d’une juge, pour qui le mariage est  fondé sur l’engagement indissoluble d’un homme et d’une femme » .

    Si Donald Trump maintient son choix, Amy Coney Barrett pourrait devenir, à 48 ans, la plus jeune juge de la Haute cour. S’il change d’avis, ce qui est courant, deux autres femmes sont dans la course. Il s’agit de Barbara Lagoa, première femme hispano-américaine nommée à la Cour suprême de Floride que le Président a hissée à la onzième cour d’appel en 2019. Et d’Allison Rushing, propulsée à l’âge de 35 ans à la quatrième cour d’appel de Richmond (Virginie), en 2018. Toutes deux ont le même profil conservateur.

  • Michael Lonsdale et son chemin de foi

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    Michael Lonsdale est mort à 89 ans; la RTBF lui rend hommage :

    Le chemin de foi de Michael Lonsdale

    Le chemin de foi de Michael Lonsdale

    Le chemin de foi de Michael Lonsdale - ©

    L'acteur Michael Lonsdale s’est glissé dans la peau de plusieurs religieux au cours de sa longue carrière. Il a, par exemple, interprété le rôle de frère Luc, l’un des moines trappistes de Tibhirine assassinés dans les années 90. A 88 ans, il se confie sans tabous à propos de sa foi et sa relation avec Dieu.

    Michael Lonsdale exprime sa foi dans ses récents ouvrages : 'Pèlerin à Tibhirine' (Salvator), 'L’âme de Tibhirine' (Les éditions du Cerf), 'Mes étoiles. Les rencontres qui ont éclairé mon chemin' (Bayard), et 'Sur la voie de la Beauté et de l’Amour', des entretiens avec le cardinal Paul Poupard, menés par Anne Facérias (Pierre TEQUI éditeur).

    Cependant, il faut que ma joie demeure. Un homme âgé n'est qu'une chose misérable, à moins que son âme chante (Frère Luc)

    Michael Lonsdale est Frère Luc dans le magnifique film Des Hommes et des Dieux de Xavier Beauvois, sorti en 2010. Cela a été pour lui une grâce de l'incarner au cinéma et de faire passer les messages merveilleux de cet homme qui aimait le genre humain. Il est entré dans sa vie, comme un trésor, et est devenu comme un ami. Il confie aujourd'hui : "Plus le temps passe et plus la figure de Luc m'habite, c'est très troublant."

    Les sept moines de Tibhirine ont été béatifiés en décembre 2018. Michael Lonsdale était allé peu avant se recueillir au monastère de Tibhirine et fleurir la tombe de Frère Luc. 

    La joie, la foi

    Michael Lonsdale a été baptisé à l'âge de 22 ans à Rabat, par un père dominicain qui a été son père spirituel pour toute sa vie. La vie monastique aurait pu lui plaire, mais il n'a pas voulu abandonner sa famille ruinée, qui avait besoin de son aide. "Ma mère malade et mes soeurs ne pouvaient pas gagner leur vie, elles étaient comme des enfants. Je ne pouvais pas les abandonner pour satisfaire mes besoins à moi."

    Maintenir en vie la joie n'est pas toujours facile, il faut demander au Seigneur de nous aider. C'est lui qui nous offre de la joie, qui nous touche au plus profond de notre âme.  Michael Lonsdale remercie sans cesse le Seigneur. Il veut témoigner de sa foi parce qu'il souhaite à sa mesure faire voir aux gens ce qu'est la présence surnaturelle de Dieu.

    "Je sens ma foi dans mon corps et dans mon coeur, comme une paix. Il n'y a plus de trouble, plus d'angoisse, c'est un moment de grâce, de lumière intérieure. C'est un état physique où tout est relaxé dans une attention émerveillée, dans la sécurité d'avoir trouvé l'essentiel. L'essentiel, c'est de faire ce que le Christ demande : aimez-vous les uns les autres."

    Le silence, la prière

    "Dans le silence, il y a une oreille qui s'ouvre toute seule et puis qui ressent, c'est comme la musique. Il y a une telle paix, un tel bien-être physique de tous nos membres, de notre coeur, de notre tête. C'est délicieux."

    "La prière est la façon d'énoncer ce qu'on ressent, de dire : "Je suis avec toi et j'écoute, je sais fortement ce que tu souhaites". C'est comme une évidence. Je prie tous les jours, dès que je peux, dans le métro, dans le train... "

    "Chacun porte Dieu en lui, il faut le laisser vivre. L'homme est une créature voulue par Dieu. Il a voulu chacun de nous précieux, imbattable. Il attend, il a tout le temps, il n'est pas pressé. Son réservoir d'amour est énorme."

    L'amour, la beauté

    A l'origine de tout amour, il y a Dieu. La scène où Michael Lonsdale parle de ce qu'est l'amour à une jeune Algérienne est tout à fait improvisée. C'est l'une des scènes les plus fortes du film, où il a laissé son coeur s'exprimer.

    La nature est le reflet de Dieu. Pour lui, les fleurs sont comme un cadeau, une invention adorable de Dieu, une évocation de l'au-delà. Michael Lonsdale est aussi peintre, les végétaux l'inspirent, 'les paradis perdus', dit-il, à l'image de ceux du Douanier Rousseau. 

    Les regrets, la mort

    Michael Lonsdale regrette plein de choses de sa vie : des moments d'égoïsme et de paresse, des moments où il aurait pu sauver quelque chose. "Je ne suis pas parfait, vous savez."

    "Je ne crois pas que la mort ait sur nous le dernier mot", dit Frère Luc. Et comme lui, Michael Lonsdale croit en la résurrection : "Nous ne sommes qu'un passage".

  • Une crise de foi jamais vue auparavant : l'éclairage du cardinal Eijk

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Fin du christianisme ?  Un cardinal analyse le cas des Pays-Bas

    S’il est bien un pays qui représente plus que tous les autres l’éclipse de la foi chrétienne en Occident, qui a été analysée de façon magistrale par l’historien Roberto Pertici dans le prédécent article, il s’agit bien des Pays-Bas.

    Jusqu’au début des années 1970, les Pays-Bas se distinguaient comme l’une des nations les plus chrétiennes, par la quantité des fidèles pratiquants et par son élan d’expansion.  En effet, 12% des missionnaires catholiques dans le monde étaient hollandais.

    Puis, très vite, ce fut l’effondrement.  À tel point qu’aujourd’hui, les Pays-Bas sont l’un des pays les plus déchristianisés d’Europe.  À peine un hollandais sur quatre déclare aujourd’hui appartenir à une Église catholique ou protestante, ou professer quelque foi que ce soit.  Sur une population de plus de 17 millions d’habitants, les catholiques qui se déclarent comme tels ont chuté à 3,5 millions et parmi eux, à peine 150.000 vont encore à la messe le dimanche, en grande partie des immigrés.  On ne compte plus les églises, aussi bien catholiques que protestantes, fermées et transformées en édifices profanes.

    Dernièrement, un livre qui vient de sortir en Italie aux éditions Ares donne la parole à un témoin de premier plan du cas hollandais.  Il s’agit d’une interview de l’archevêque d’Utrecht, le cardinal Willem Jacobus Eijk, par Andrea Galli.  Celle-ci est particulièrement intéressante pour au moins deux raisons : tout d’abord pour la précision avec laquelle il identifie les causes de cet effondrement mais également pour la confiance qu’il place dans les premiers signes d’une renaissance, grâce au « petit reste » des fidèles « qui croient, qui prient, qui entretiennent un rapport personnel avec le Christ », malgré le fait que « quiconque trouve aujourd’hui le courage d’exposer la doctrine catholique, en particulier sur le mariage et l’éthique sexuelle, se fasse traiter de fou ».  En exergue sur la couverture du livre, figure cette inquiétante question de Jésus : « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18, 8).  Mais le titre, « Dio vive in Olanda », exprime justement ce pari confiant sur le « petit reste » de croyants, sur le renouvellement des générations qui fait en sorte que la tempête révolutionnaire des années soixante et soixante-dix a fait place à « un caractère vraiment catholique, déjà dans la manière de célébrer la liturgie : ‘lex orandi, lex credendi’ ».

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