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  • Des évêques instrumentalisent-ils la crise des abus sexuels ?

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    D'Ed. Condon sur The Pillar :

    Les évêques instrumentalisent-ils la crise des abus sexuels ?

    26 septembre 2023

    Les évêques de Suisse continuent de lutter contre les retombées d'une crise des abus sexuels dans leur pays.

    Samedi, le président de la conférence épiscopale, Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle, a accordé une interview au journal Neue Zürcher Zeitung, soulignant l'engagement des évêques en faveur d'une réforme institutionnelle après qu'un rapport indépendant a trouvé des preuves de mauvaise gestion et de dissimulation des cas d'abus cléricaux dans les diocèses suisses. 

    En promettant que des leçons avaient été tirées du scandale actuel, Mgr Gmür, qui, comme plusieurs autres évêques suisses, a fait l'objet d'appels à la démission, est allé plus loin que la promesse de nouveaux processus et de nouvelles politiques. 

    L'évêque a profité de l'interview et des retombées de la crise pour appeler à la fin du célibat des clercs, à l'ordination des femmes et à l'adoption par l'Église d'une "nouvelle morale sexuelle". L'évêque a également promis de défendre ces réformes à Rome le mois prochain, lors de la réunion du synode sur la synodalité.

    Bien que les déclarations de Mgr Gmür aient été controversées dans leur contenu et par rapport à l'enseignement de l'Église, elles s'inscrivent dans un schéma désormais bien établi lorsque les crises d'abus commis par des clercs se propagent après la vague initiale survenue aux États-Unis.

    Mais alors que les évêques et d'autres personnalités de l'Église continuent d'appeler à des changements doctrinaux et disciplinaires majeurs en réponse aux abus sexuels commis par des clercs, il n'y a toujours pas de lien démontré avec les problèmes qu'ils sont censés résoudre. 

    Au contraire, les commentaires des évêques semblent refléter une acceptation désormais établie des abus sexuels commis par des clercs comme un problème qui peut être instrumentalisé pour faire avancer un programme de réforme distinct. La portée de ce programme au cours du prochain synode dépend presque entièrement du pape François.

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    Dans son interview, publiée ce week-end, Mgr Gmür a commencé par défendre la manière dont les évêques suisses ont traité les cas d'abus au cours des dernières décennies, en soulignant les réformes procédurales adoptées par la conférence en 2002, lorsque la question a été portée à l'attention du monde entier à la suite du scandale Spotlight aux États-Unis.

    Ces politiques ont été "continuellement améliorées au fil des ans et adaptées à la réalité", a déclaré l'évêque, tout en vantant les mesures supplémentaires qu'il a mises en place dans son propre diocèse de Bâle. "C'est pourquoi il y a moins de cas d'abus qu'auparavant", a déclaré l'évêque.

    De nombreux évêques peuvent compatir à l'expérience de devoir défendre le succès de réformes relativement récentes tout en acceptant de rendre des comptes pour des manquements plus importants dans le passé. Et il est vrai que dans les pays qui ont mis en œuvre de nouvelles procédures au cours des 20 dernières années, comme les États-Unis, les cas d'abus sexuels commis par des clercs ont diminué. 

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  • Vous vous sentez déprimé ou triste ? Récitez cette prière de Padre Pio

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    Vous vous sentez déprimé ou triste ? Récitez cette prière de Padre Pio

    "Restez avec moi, car j'ai besoin de votre présence pour ne pas vous oublier", voici une partie de la prière de Padre Pio

    26 septembre 2023 (ACI Prensa).

    "Reste avec moi, car j'ai besoin de ta présence pour ne pas t'oublier", c'est une partie de la prière écrite par Saint Pio de Pietrelcina et recommandée dans un article publié sur le site du diocèse de Celaya (Mexique) pour les personnes qui souffrent de dépression ou qui éprouvent une profonde tristesse.

    Cet article a été rapporté par l'agence digitale ACI. "Quelle que soit la manière dont vous êtes entré dans un état dépressif, quelle que soit l'histoire qui vous y a conduit, la clé dans ces moments sombres est de tendre la main, de chercher le contact avec Dieu", peut-on lire.

    L'auteur de l'article publié en 2018 a également indiqué que "l'état d'obscurité et de dépression n'est pas un vide", mais "un espace plein de connaissances devant lequel nous sommes momentanément aveugles". "Lorsque nous essayons de l'atteindre par nous-mêmes, nous sommes parfois trop épuisés pour continuer à approfondir et succombons ainsi à des vagues de désespoir", a-t-il ajouté.

    "Bien que l'on nous ait enseigné que perdre espoir, c'est tourner le dos à Dieu - ce qui est un péché - il existe un autre élément du désespoir qui passe parfois inaperçu. Il provient de la règle de saint Benoît : "Que Dieu soit glorifié en toute chose".

    "C'est pourquoi, avec la tranquillité de savoir que le Seigneur a pris ma main et que je ne me noierai pas, je lis souvent cette prière, parfois même trois fois dans son intégralité :

    Reste avec moi, Seigneur, car j'ai besoin de ta présence pour ne pas t'oublier.
    Tu sais combien je peux facilement t'abandonner.
    Reste avec moi, Seigneur, car je suis faible et j'ai besoin de ta force pour ne pas tomber.
    Reste avec moi, Seigneur, car tu es ma vie, et sans toi je perds ma ferveur.
    Reste avec moi, car tu es ma lumière, et sans toi les ténèbres règnent.
    Reste avec moi, Seigneur, pour que tu me montres ta volonté.
    Reste avec moi, Seigneur, pour que j'entende ta voix et que je te suive.
    Reste avec moi, Seigneur, pour que je t'aime et que je reste toujours en ta compagnie.
    Reste avec moi, Seigneur, si tu veux que je sois fidèle.
    Reste avec moi, Seigneur, car si pauvre que soit mon âme, je veux qu'elle devienne pour toi un lieu de consolation, un nid d'amour.

    Saint Pio de Pietrelcina, Prière après la Communion.

  • Non à l'épuration ethnique au Haut-Karabakh !

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    Editorial de Jeanne-Emmanuelle Hutin sur le site d'Ouest France :

    Haut-Karabakh : « Non à l’épuration ethnique ! »

    « Il est inacceptable d’abandonner les Arméniens du Haut-Karabakh dans ce huis clos. La Russie qui devait garantir la paix selon les accords a laissé faire l’Azerbaïdjan. » Par Jeanne Emmanuelle Hutin, directrice de la recherche éditoriale à Ouest-France.

    27/09/2023

    Dans un odieux silence, un peuple est livré aux mains de ses bourreaux : « S’ils ne partent pas, nous les chasserons comme des chiens, » déclarait le dictateur de l’Azerbaïdjan Ilham Aliev en 2020 au sujet des Arméniens du Haut-Karabakh (1). Après avoir assiégé pendant dix mois ces 120 000 Arméniens dont 30 000 enfants, l’Azerbaïdjan a attaqué ceux qu’il appelle « terroristes » et « séparatistes ».

    Mais les terroristes ne sont-ils pas ceux qui affament et tirent sur les civils ? Et comment appeler « séparatistes » ces Arméniens vivant sur la terre de leurs ancêtres, le « berceau de l’Arménie » , une région autonome même sous le joug de l’Union Soviétique ? « Nous sommes tués parce que nous sommes Arméniens » , constate Hovhannès Guévorkian, le représentant du Haut-Karabakh en France (2).

    En effet, c’est un « nettoyage ethnique à visée génocidaire » , dénonçait Jean-Louis Bourlanges, le Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale. « L’armée azerbaïdjanaise contrôle tous les axes stratégiques et rend toute communication impossible. Nous avons vent d’exactions intolérables, avérées » , explique le chercheur Tigrane Yegavian. Exode contraint. Blessés sans soins. Aucune protection contre les viols, torture, arrestations, pillages et destruction du patrimoine culturel chrétien, l’un des plus anciens du monde.

    Protection internationale

    L’urgence est humanitaire et politique (2). L’ambassadrice d’Arménie en France Mme Tolmajian demande une protection internationale immédiate.

    Mais la Communauté internationale qui n’a jamais reconnu l’indépendance du Haut-Karabakh regarde ailleurs. Elle feint de croire le dictateur Aliev quand il dit que les Arméniens deviendront des « citoyens égaux » alors qu’il réprime de manière sanguinaire toute opposition. Elle fait la sourde oreille aux nouvelles menaces de la Turquie et d’Aliev revendiquant le sud de l’Arménie.

    Il est inacceptable d’abandonner les Arméniens du Haut-Karabakh dans ce huis clos. La Russie qui devait garantir la paix selon les accords a laissé faire l’Azerbaïdjan. Aucune condamnation vigoureuse ne s’est fait entendre même pas de la part du Vatican. Aucune sanction n’est brandie contre le dictateur d’Azerbaïdjan et ses suppôts. Les Européens ont versé 15,6 milliards d’€ à l’Azerbaïdjan en 2022 en échange de son gaz et ils annoncent doubler ces importations d’ici 2027 ! Les intérêts l’emportent !

    Les députés européens protestent : « la faiblesse » et l’inaction des États membres « ont été comprises par Aliev comme un feu vert pour aller de l’avant […] Quelle autre catastrophe devons-nous attendre pour agir ? » , alerte l’eurodéputée Nathalie Loiseau. « S’il n’y a pas une action politique très forte, si on ne fait pas tout pour arrêter la destruction du peuple arménien, l’Arménie est en danger de mort », alerte Mme Tolmajian, ambassadrice d’Arménie en France.

    C’est « la responsabilité du monde d’arrêter ce qui se passe sous ses yeux : le génocide arménien de 2023 » , appelle Luis Moreno Ocampo, ex-Premier procureur de la Cour pénale Internationale (3). Il rappelle que la communauté internationale a l’obligation de prévenir les génocides.

    La passivité honteuse encourage les crimes d’aujourd’hui et prépare ceux de demain. C’est inacceptable. Il est grand temps que la France, membre du Conseil de Sécurité passe des paroles aux actes !

    (1) Haut-Karabakh, Le livre noir, éd. Ellipses

    (2) « Haut-Karabakh : Arméniens en danger », « Liberté & prospective », 25-9-23

    (3) Washington Post le 22-9-22.

  • Migrants : le pape serait-il complètement au sud ?

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    De Louis Daufresne sur "La sélection du jour" :

    Migrants : le pape est-il complètement au sud ?

     « L'Église n'est pas une douane » , s'exclama le pape François à Marseille. La phrase, sans figurer dans son discours, résonna dans sa bouche sur les murs du Pharo comme un cri du cœur lancé aux évêques de la Méditerranée mais aussi à Emmanuel Macron et à Gérald Darmanin. L'aphorisme remua-t-il une opinion ballottée entre la mâchoire d'Antoine Dupont et l'OM écrasée au Parc des Princes ? Pas sûr, d'autant que le président de la République s'empressa de clore le sujet migratoire dès le lendemain soir au JT en disant que  « nous faisons notre part » et qu' « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». .

    Cette séquence, et c'est un comble, permit au locataire de l'Élysée de passer pour un chef plus modéré que le monarque catholique. Le revirement de figures de gauche sur l'immigration, sujet bientôt débattu à l'Assemblée, accrut cette impression de sagesse retrouvée : sur le plateau de C ce soir, Jacques Attali fit un plaidoyer pour les frontières extérieures et Bernard Kouchner déclara sur Radio J qu' "on ne peut pas simplement ouvrir les portes". À neuf mois des élections européennes, alors que l'UE discute du pacte sur la migration et l'asile, un sondage réalisé par Confrontations Europe montre que 50 % des Français sont hostiles à l'immigration légale non européenne. On ne parle même pas des clandestins. C'est dire si le pape stupéfie quand il invite à  « élargir les frontières du cœur, en dépassant les barrières ethniques et culturelles ». Mais déranger, n'est-ce pas le lot des prophètes ?

    On ne peut lui reprocher de faire de la politique ou, plus exactement, d'humaniser la politique, comme ses prédécesseurs, et de monter au front de la dignité humaine. Si le pape ne mettait pas son doigt dans les plaies, nul ne l'écouterait et l'audience de l'Église, y compris dans les media, serait celle du dalaï-lama. François ne veut pas agir comme le prêtre et le lévite du bon Samaritain. Surtout ne pas détourner pas le regard.

    Reste que le discours de François contraste avec celui, plus équilibré, de Benoît XVI jugeant que "les immigrés ont le devoir de respecter les lois et l'identité du pays d'accueil ". S'il postule que  « nos frères et sœurs en difficulté (…) ont le droit tant d'émigrer que de ne pas émigrer », le pontife argentin déroule ensuite un programme à sens unique déjà connu :  « Les migrants doivent être accueillis, protégés, promus et intégrés. » Ces quatre mots disent ce qu'il attend d'une  « responsabilité européenne » devant  « assurer un grand nombre d'entrées légales, régulières et durables ». Point notable : il rejette la tradition républicaine de l'assimilation  « qui (…) reste rigide dans ses paradigmes » pour lui préférer l'intégration, c'est-à-dire venir comme on est.

    François corrige les vieux Européens égoïstes, livrés au  « gaspillage », tentés par les  « nationalismes archaïques et belliqueux » et habités par la peur :  « Ceux qui risquent leur vie en mer n'envahissent pas, ils cherchent l'hospitalité, ils cherchent la vie. »  Celle-ci, à ses yeux, s'épanouit dans le brassage : « Dès l'enfance, ''en se mélangeant'' avec les autres, on peut surmonter beaucoup de barrières et de préjugés en développant sa propre identité dans le contexte d'un enrichissement mutuel. »  Douter de ce modèle multikulti, qui montre ses limites comme au Liban, aboutit selon lui au « naufrage de la civilisation ». Ce mot n'est pas la marque déposée d'une Europe fière de son génie et nostalgique de sa puissance ou de ses vieilles pierres. Pour François, « nous ne sommes pas appelés à regretter les temps passés. (…) L'avenir ne sera pas dans la fermeture qui est (…) une inversion de marche sur le chemin de l'histoire. » 

    Chez lui, la migration n'est pas un problème mais la solution à nos problèmes « L'Église n'est pas une douane » sous-tend que toute frontière doit être franchie, alors que l'Église fait sien le principe de séparation, qu'il s'agisse des baptisés et des non baptisés, des clercs et des laïcs, du bien et du mal, du paradis et de l'enfer, etc. Le Vatican est cerné de remparts et de guérites, le chartreux et la carmélite vivent cloîtrés. L'accueil inconditionnel n'existe pas.

    Ce discours recèle trois impensés :

    - l'impensé de l'histoire : comme celle-ci divise, on se focalise sur la famille humaine à l'instant t, sans la vision dynamique faite de projections dans le passé et l'avenir ;

    - l''impensé des origines : celles-ci s'équivalant toutes, elles se fécondent mécaniquement quand elles entrent en contact l'une avec l'autre ;

    - l'impensé du nombre : il ne change pas la nature des problèmes, toute question se résumant à des trajectoires individuelles.

    Ici, le cœur et la raison s'opposent. L'humanitaire pointe les traitements inhumains infligés par la bureaucratie des États européens à des gens pris isolément, quand le politique jauge lucidement le phénomène dans son ensemble et ses répercussions sur la société. Aujourd'hui, ces deux visions ne se parlent ni ne se comprennent.

    Pour aller plus loin :

    Un pape sans concession sur l’immigration

    >>> Lire sur le JDD

  • "Mentir sur la sexualité humaine en la réduisant à des "pratiques" est une véritable violence faite aux enfants"

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    La tribune d'Inès Pélissié du Rausas publiée sur le site d'Aleteia.org montre que le débat autour de l'EVRAS n'est pas seulement belge et que l'on assiste à une offensive transnationale pour éduquer les enfants à la sexualité "en les orientant toujours plus vers l’éducation au plaisir, au choix de l’orientation sexuelle, du genre et même du sexe, sous couvert de santé sexuelle, de « lutte contre […] les discriminations liées à l’identité de genre ou à l’orientation sexuelle, réelle ou supposée », et de promotion du « consentement »."

    « L’éducation à la sexualité », un abus sur les enfants

    26/09/23

    Le projet d’«éducation à la sexualité" lancé par l’Éducation nationale (en France) vise moins à informer les élèves qu’à redéfinir le sens de la sexualité, en contournant la responsabilité des parents. Pour Inès Pélissié du Rausas, auteur de "Les parents, l'école et la sexualité - Qui dit quoi ?" (Cerf), mentir sur la sexualité humaine en la réduisant à des "pratiques" est une véritable violence faite aux enfants.

    Un projet de formation à « l’éducation à la sexualité » a été lancé par le ministère de l’Éducation nationale pour l’année scolaire 2023/2024, à destination du corps enseignant. Il s’agirait de systématiser, du cours préparatoire à la terminale, les trois séances annuelles déjà prévues en les orientant toujours plus vers l’éducation au plaisir, au choix de l’orientation sexuelle, du genre et même du sexe, sous couvert de santé sexuelle, de « lutte contre […] les discriminations liées à l’identité de genre ou à l’orientation sexuelle, réelle ou supposée », et de promotion du « consentement ».

    Une nouvelle vision de la sexualité

    Comment en est-on arrivé là ? À ses débuts en France, en 1974, l’éducation sexuelle est surtout une information sur la biologie de la « reproduction ». Mais dans les années 1980, la lutte contre le sida conduit à la promotion du préservatif, présenté alors comme moyen de prévention. Cela devient l’occasion de montrer aux jeunes des mises en situation appelant l’usage de ce préservatif, et cela au mépris de l’interdiction de promouvoir des messages à caractère pornographique. 

    En 1996, la circulaire ministérielle « Prévention du sida en milieu scolaire : l’éducation à la sexualité » franchit un pas : il ne s’agit plus seulement d’informer les élèves mais de diffuser une nouvelle vision. Certes, la sexualité humaine est encore déclarée « inséparable de données biologiques », mais sa vision doit être « en ajustement constant », non pas aux réalités de la personne humaine et de son corps sexué, mais aux « situations vécues ». Cette vision intègre et banalise toutes les « pratiques sexuelles » possibles — que Freud appelait dans son Introduction à la psychanalyse des « perversions » — en perdant de vue les deux buts essentiels de la sexualité humaine : la dimension de l’amour et du cœur, l’expression, par l’union dans la chair, de l’amour total et exclusif qui unit les époux et la procréation.

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  • L'offensive des opposants au Synode commence à inquiéter

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    De Juliette Vienot de Vaublanc sur le site du journal La Croix :

    Synode sur l’avenir de l’Église : les opposants passent à l’offensive

    Analyse 

    À l’approche de l’ouverture du Synode sur l’avenir de l’Église, le 4 octobre, les voix plus critiques du processus synodal s’activent pour le discréditer. Ces discours aux accents complotistes restent marginaux, mais pourraient avoir un impact sur la perception du Synode.

    27/09/2023

    Premier tir de barrage public contre le Synode. Un « congrès international » est organisé à Rome, le 3 octobre, à la veille de l’ouverture de l’assemblée convoquée par le pape pour réfléchir à l’avenir de l’Église, sur un thème évocateur : « La Babel synodale ».

    Parmi les intervenants figure le cardinal américain Raymond Burke. Il s’est illustré ces dernières années par son opposition affichée à François. Que ce soit à travers ses « dubia » (doutes) mettant en cause l’exhortation apostolique Amoris laetitia en 2016, après le Synode sur la famille, ou encore ses critiques virulentes, en 2019, du document de travail du Synode sur l’Amazonie, qu’il accusait de contenir « erreurs » et « hérésies ».

    Plus récemment, le cardinal Burke a signé la préface d’un essai au titre très explicite, Le Processus synodal. Une boîte de Pandore, rédigé sous forme de questions-réponses par deux activistes conservateurs, le Chilien José Antonio Ureta et le Péruvien Julio Loredo de Izcue. « La synodalité et son adjectif, synodal, sont devenus des slogans derrière lesquels une révolution est à l’œuvre pour changer radicalement la compréhension que l’Église a d’elle-même, en accord avec une idéologie contemporaine qui nie une grande partie de ce que l’Église a toujours enseigné et pratiqué », condamne ainsi le cardinal américain, qui voit le chemin synodal allemand comme un épouvantail. L’ouvrage, largement diffusé, s’inscrit dans une opération de lobbying pour décrédibiliser le Synode lancé par le pape.

    Le chemin synodal allemand comme épouvantail

    « Le livre explique que le processus synodal est en train de démolir la mère Église, résume Blandine Chelini-Pont, professeure d’histoire contemporaine à l’université d’Aix-Marseille, spécialiste de l’Église catholique américaine. D’après les auteurs, les néomodernistes et les forces gauchistes seraient en train de triompher dans l’Église actuelle, accusée d’être sous la coupe des théologiens de la libération. »

    Un discours aux accents de guerre froide, fidèle aux origines de l’organisation qui a autoédité l’ouvrage, le puissant lobby « Tradition, famille et propriété », déjà mis en cause pour des dérives sectaires. « Ce réseau a été fondé au Brésil au début des années 1960, comme un bouclier contre les influences supposées du communisme sur l’Église. À ses débuts, il s’est opposé au concile Vatican II, et aujourd’hui il se mobilise contre le Synode », relève la chercheuse.

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