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  • Quand le Père Daniel-Ange interpelle les évêques de France

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    Le père Daniel-Ange, prêtre, professeur de théologie, fondateur de l'école d'évangélisation Jeunesse-Lumière, et écrivain, vient de publier une tribune adressée aux évêques de France, publiée sur de nombreux sites et blogs:

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    Nous, pasteurs, prêtres, évêques, petits bergers d’un peuple confié à nos cœurs de pères, serons-nous interpellés par les questions que nous pose paisiblement et non sans humour, cette nouvelle génération baptismale ?

    Étrange : Vous ne cessez de pousser vos fidèles à s’engager résolument en politique, à être actifs dans la société, à s’immerger dans les combats du monde, à s’investir dans la construction d’un monde plus juste et fraternel, à se responsabiliser dans l’actualité [1].Et voici des jeunes adultes par centaines de mille, prenant à bras le corps les conséquences d’un projet prométhéen de révolutionner l’humanité, allant jusqu’à se présenter aux élections secouant le monde politique. Et devant une réponse aussi massive à vos appels, vous n’en exulteriez pas de reconnaissance ?

    Vous ne cessez de lancer des appels — parfois désespérés — aux jeunes, à leur créativité, générosité, dévouement. Et voilà des jeunes par milliers se donnant sans compter, se dévouant jour et nuit, ne calculant ni leur temps, ni leurs forces, ni leurs sous [2]. Et vous feriez la fine bouche ? « Ah ! Mais ce n’est pas à ce genre de jeunes et d’actions que nous pensions ». Vous ne cessez d’appeler à évangéliser tous azimuts, de crier l’Évangile par la parole et par l’action. Et voici la plus fantastique des évangélisations. L’Évangile de la vie, de l’amour, de la famille, et de leur indicible beauté, clamé à tout vent, répercuté dans les grands médias, posant la question à une multitude. Et vous vous posez toutes sortes de questions sur leurs motivations, leur financement, leurs intentions.

    Vous ne cessez de nous pousser à sortir de nos chapelles et cocons douillets, pour partir vers les banlieues de l’Église. Et voici un gigantesque courant débordant de loin l’Église, mobilisant des gens qui ne mettent jamais les pieds dans une église et, à travers les media, réveillant le simple bon sens humain d’une multitude de non-croyants. Et au lieu d’en exulter, vous semblez vous inquiéter de ces débordements incontrôlables.Vous nous exhortez inlassablement à nous ouvrir aux pauvres, marginaux, faibles, vulnérables. Et voici tout un peuple qui a compris que les plus pauvres, faibles, vulnérables, sont les tout-petits à qui la vie est arrachée, les enfants qu’on déstabilise et scandalise en les a- ou dé-sexualisant. Et qui sont prêts à se battre pour les protéger, les sauver. Et vos cœurs paternels n’en seraient pas émus ?

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  • L'Eglise à l'heure d'internet

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    Lu sur J+V, le site des acteurs de la pastorale des jeunes et des vocations (France) :

    L’Eglise à l’heure d’internet : les enjeux et perspectives, avec Antonio Spadaro s.j.

    Jeudi 19 juin 2014, la conférence des évêques de France accueillait Antonio Spadaro s.j., directeur de la Civilta Cattolica, sur le thème « L’Eglise à l’heure d’internet : enjeux et perspectives théologiques et ecclésiologiques ».

    Si internet modifie nos modes de vie et de pensée, il ne peut rester sans impact sur la manière de vivre et de penser le christianisme. Que devient l’Eglise dans ce nouveau contexte numérique ? Le p. Antonio Spadaro a réalisé les entretiens avec le pape François parus dans les revues jésuites en septembre 2013.

    Professeur à la Grégorienne à Rome, il est actuellement l’un de ceux qui réfléchissent le plus aux enjeux théologiques, ecclésiologiques et anthropologiques d’internet.

    Il  est intervenu à de nombreuses reprises sur ce sujet en Italie. Il a récemment publié Cyberthéologie, penser le christianisme à l’heure d’internet, sorti en français aux éditions Lessius en mars 2014. Il travaille aussi avec le Conseil pontifical pour les communications sociales et plusieurs Eglises locales sur ces sujets.

    En France mi-juin pour la rencontre annuelle des directeurs de revues jésuites de tous les pays, l’idée a germé avec François Euvé, sj, rédacteur en chef de la revue Etudes et des acteurs internet de la Conférence des Evêques de France, de profiter de sa venue en France pour organiser cette rencontre d’échanges et réflexions.

    Voici ce que nous avons retenu de ces échanges :

    Dans un premier temps, considérons la manière dont internet et les nouvelles technologies ont modifié notre vie quotidienne.

    Internet, au cœur de notre quotidien

    Aujourd’hui, c’est un fait, internet et les nouvelles technologies font partie de notre vie quotidienne. Quand nous prenons le train, l’avion, etc., nous nous déplaçons, nous voyageons ou communiquons grâce aux nouvelles technologies.

    Internet nous permet de rester en relation avec d’autres au-delà des frontières de l’espace et du temps. C’est un espace de vie qui prolonge le monde physique. En aucun cas, cet espace est un monde « parallèle », en dehors de notre vie « réelle ». Ce que nous y vivons est bien réel : les mots que j’échange avec les uns et les autres, ce que je partage, les informations que je cherche… C’est une autre dimension bien tangible de ma vie. Arrêtons de parler de monde « virtuel » ou d’ « outil » !
    Est-ce que je dis en parlant de ma maison, « j’utilise ma maison » ? Non, c’est mon lieu de vie. Internet n’est pas tant un outil qu’un lieu de vie !

    En opposant le numérique du monde physique, on fait des jeunes des ‘schizophrènes’ qui pensent que le numérique n’engage pas et que l’on peut faire n’importe quoi ... C’est terrible au niveau éducatif !

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  • L'écologie chrétienne n'est pas ce que vous croyez

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    larminat.jpgSur Liberté Politique, Georges Leroy recense le livre de Stanislas de Larminat consacré à l'écologie chrétienne (préfacé par Mgr Léonard) :

    L'écologie chrétienne n'est pas ce que vous croyez

    Auteur : Stanislas de Larminat Editeur : Salvator Année : 2014 Nombre de pages : 384 Prix : 23,00 €

    On ne peut croire qu’en un seul Dieu, et Gaïa, la déesse de la Terre, est en trop. Tel est le propos de Stanislas de Larminat qui met en garde les chrétiens, dont il fait partie, contre un certain syncrétisme qui risque de s’infiltrer dans l’Église si les fidèles comprennent mal les enjeux véritables de l’écologie, mais aussi les fondements de leur foi.

    Le modèle de société qui nous est imposé depuis les années 1990 blesse l’homme et la nature. Il s’agit de changer la nature humaine pour l’ajuster au système économique, afin d’élargir sans fin le champ de la consommation. Les « nouvelles mœurs » n’ont pas d’autre origine que ce mécanisme d’extension permanente. Comme le soulignaient en 2013 les auteurs du livre La Vie marchandise (La Tengo), la logique d’accumulation commerciale et financière « exige impérativement le renouvellement de la consommation ». Ainsi, pour le PDG de Goldman-Sachs, Lloyd Blankfein, le mariage gay « is good business »... Et dans le mensuel La Décroissance, on pouvait lire : « La néo-domestication de l’homme dont nous subissons les prémisses est portée par une spécialisation presque exclusive sur la technologie et l’économie » (mars 2013).

    Comment sortir de cette dérive, à la fois culturelle, sociale et économique ? En créant un soulèvement de l’esprit, en nourrissant une prise de conscience, en mettant en lumière les causes de ce qui blesse l’humanité. L’écologie, comme retour au respect du réel, constitue une prise de conscience salutaire. Mais son absolutisation idéologique — l’écologie comme contre-système — peut être un remède pire que le mal, affirme Stanislas de Larminat.

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  • Paroles, paroles…

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    Sandro Magister, sur le site « Chiesa », commente les liens, avoués par le pape François à la journaliste du « Messagero » , entre le pré-conclave et son gouvernement. Les accords liés à l’élection d’un pape sont illicites et invalides et, en pratique, estime Sandro Magister, « on en est tout près ». Extraits : 

    «  (…)  J’interdis aux cardinaux d'établir des accords avant l'élection, ou bien de prendre, par une entente commune, des engagements qu'ils s'obligeraient à respecter dans le cas où l'un d'eux accéderait au Pontificat. Si de telles promesses se réalisaient en fait, même par un serment, je les déclare également nulles et non avenues".

    C’est ce qu’affirme la constitution apostolique "Universi dominici gregis", régissant l’élection du pape, qui a été publiée par saint Jean-Paul II en 1996 et qui est encore en vigueur aujourd’hui.

    Les accords passés entre les cardinaux réunis en conclave et ayant pour but d’imposer au futur pape certains actes susceptibles de restreindre sa liberté d'action portent historiquement le nom de "capitulations du conclave" ou de "capitulations électorales". (…)

    En conséquence de quoi non seulement les éventuels accords conclus avant ou pendant un conclave sont formellement interdits parce qu’ils sont illicites, mais ils sont également, en pratique, dépourvus d’efficacité, parce que, en tout état de cause, le pape élu n’est pas tenu de les respecter, même s’il les a lui-même conclus avec ses collègues. (…).

    En ce qui concerne le conclave qui a élu Jorge Mario Bergoglio, rien n’indique qu’il y ait eu des accords formels ou jurés entre les cardinaux.

    Et pourtant, à de multiples reprises, le pape François a affirmé qu’il était lié par certaines indications qui avaient été fournies par les cardinaux au cours des réunions de pré-conclave.

    Il l’a réaffirmé récemment, de manière plus développée que d’habitude, dans une interview qu’il a accordée à Franca Giansoldati et qui a été publiée dans "Il Messaggero" du 29 juin. Il a en effet déclaré : "En ce qui concerne le programme [de gouvernement ecclésiastique], je me conforme à ce que les cardinaux ont demandé au cours des congrégations générales qui ont précédé le conclave. Je vais dans cette direction. C’est de là qu’est né le conseil des huit cardinaux, un organisme extérieur. Sa création avait été demandée avec l’objectif de le faire contribuer à la réforme de la curie. Tâche qui n’est d’ailleurs pas facile parce que, lorsque l’on fait un pas, on découvre alors qu’il faut faire ceci ou cela, et si, auparavant, il y avait un dicastère, voilà qu’il y en a quatre. Mes décisions sont le fruit des réunions de pré-conclave. Il n’y a rien que j’aie fait tout seul"?

    De plus, à la question de savoir si, ce faisant, il avait adopté une "approche démocratique", le pape a répondu : "Ce sont des décisions qui ont été prises par les cardinaux. Je ne sais pas si c’est une approche démocratique ; je dirais plutôt synodale, même si le terme n’est pas approprié pour les cardinaux".

    Voilà ce qu’a dit le pape Bergoglio. Si l’on s’en tient à la forme, on ne peut pas dire qu’il y ait eu une capitulation électorale à proprement parler. Mais, sur le fond, on s’en est approché. Et le conseil des huit cardinaux que François a créé conformément à ce mandat se réunit précisément ces jours-ci au Vatican.

    Ref. Journal du Vatican / "Je me conforme à ce que les cardinaux ont demandé"

    C’est, en effet, au n°82 de la constitution apostolique : «  Pareillement, écrivait Jean-Paul II, j'interdis aux Cardinaux d'établir des accords avant l'élection, ou bien de prendre, par une entente commune, des engagements qu'ils s'obligeraient à respecter dans le cas où l'un d'eux accéderait au Pontificat. Si de telles promesses se réalisaient en fait, même par un serment, je les déclare également nulles et non avenues ».

    François parle beaucoup et de manière parfois imprécise mais il n’y a pas, en l’occurrence, de quoi fouetter un chat. Par hypothèse, le futur pape n’a pu s’obliger juridiquement : c’est ce que cet article de la Constitution « Universi Dominici Gregis » veut dire, et rien d’autre. JPSC.

  • Manif pour Tous : victoire pour les 700.000 pétitionnaires contre la loi Taubira

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    COMMUNIQUE DE PRESSE 

    Victoire pour les 700 000 pétitionnaires contre la loi Taubira :

    Le Tribunal Administratif annule le rejet de la pétition par le CESE !

    Mais peut-on réécrire l'Histoire quand elle a été manipulée ?

    Le Tribunal Administratif de Paris vient de déclarer recevable la pétition citoyenne sur le projet de loi Taubira déposée le 15 février 2013. Cependant, alors qu’il annule donc le délibéré du CESE sur ce sujet, le Tribunal n’a étonnamment pas retenu la demande d’enjoindre le CESE d’émettre un avis, ce qui était pourtant la conséquence logique de sa décision. Cela reste néanmoins une grande victoire pour les 700 000 signataires de la pétition citoyenne, dont l’affront est en partie réparé : ils voulaient faire respecter la filiation père/mère/enfant, mais le pouvoir a triché. Ils auront au moins fait reculer ceux qui ne respectent pas la démocratie.

    En février 2013, en plein débat sur la loi Taubira ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, les équipes de La Manif Pour Tous récoltent en moins de 3 semaines 694.428 signatures, largement au-dessus des 500.000 signatures minimum nécessaires pour saisir le Conseil Economique Social et Environnemental, pour lui demander de rendre un avis sur le projet de loi. Cet avis aurait dû notamment être adressé ensuite au Premier Ministre, au président du Sénat, au président de l’Assemblée Nationale et au mandataire de la pétition, Philippe Brillault, porte-parole de La Manif Pour Tous et maire du Chesnay (78).

    Un tel avis de l’assemblée de la société civile qu’est le CESE était plus que légitime puisque d’une part la loi Taubira sur le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe concernait l’intérêt général, à commencer par l’intérêt supérieur de l’enfant  et que d’autre part, près de 700 000 personnes avaient participé à cette pétition, ce qui était historique. En outre, aucune étude d’impact préalable à l’examen de la loi Taubira n’avait été réalisée en dépit de ses conséquences majeures pour l’enfant et la société.

    Le 26 février 2013, le bureau du CESE déclarait pourtant cette pétition irrecevable au motif que la saisine de cette institution pour avis sur un projet de loi relèverait exclusivement du Premier ministre et ne pourrait donc être autorisée par voie de pétition. A la suite de cette décision stupéfiante, scandaleuse et anti-démocratique, le mandataire de la pétition, Philippe Brillault, avait déposé un recours auprès du Tribunal Administratif de Paris qui a été examiné le 16 juin 2014.

    « Le rapporteur public avait alors souligné que le délibéré du bureau du CESE était entaché de vices de compétence, de procédure, de forme et d’erreur d’interprétation du droit » rappelle Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous. « Le Tribunal Administratif a suivi le rapporteur public en déclarant nul le délibéré du bureau du CESE » poursuit-elle.

    Que le CESE, sur conseil du Premier ministre d’alors, ait pu prendre une décision hors-la-loi et oser fouler au pied la démocratie pose un problème majeur de légitimité. Que les élus ne s’étonnent pas de l'actuelle crise de confiance qu’ils subissent de la part de leurs électeurs !

    Par ailleurs, le Tribunal Administratif n’ayant pas enjoint le CESE de se saisir de la question posée par les pétitionnaires, La Manif Pour Tous et le mandataire de la pétition décideront prochainement de faire appel ou non.

  • Belgique-France : empoisonnements et meurtres par compassion; bulletin de l'IEB (1/7)

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    header_fr.jpgSommaire

  • Hymne à la joie

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    De l’abbé Grosjean en tribune sur Figarovox  (extrait):

    3132777_d2bc0f72-1bf3-11e3-9625-00151780182c_640x280 (1).jpgEn ce mois de juin, 140 prêtres religieux et séculiers, dont 82 prêtres diocésains, sont ordonnés en France(…). On peut s'inquiéter des chiffres qui baissent, des églises qui ferment, des prêtres qui tombent. Il faut être lucides, et savoir nous remettre en cause, tous et chacun. Car les vocations seront le fruit non de nouvelles stratégies de marketing mais de la foi vivante des communautés, de la prière d'un peuple, du témoignage de fidélité et de générosité des prêtres et consacrés, heureux de l'être.

    Mais à côté des débats sur le nombre de vocations, il semble important de rappeler, surtout vis-à-vis des plus jeunes, la joie d'être prêtre. Une certaine pudeur, un agenda bien chargé, la médiatisation de ceux qui râlent ou se rebellent contre l'institution, parfois aussi la fatigue ou les difficultés, nous empêchent sans doute de redire et de témoigner que nous sommes - pour l'immense majorité d'entre nous - d'abord heureux d'être prêtres!

    La joie humble et discrète de nos anciens, exemples de fidélité cachée, qui continuent jusqu'aux dernières forces de célébrer la messe et qui savent qu'ils ne seront pas remplacés … Combien d'enfants baptisés de leurs mains? De couples préparés et mariés? De mourants accompagnés? De communions données? De cœurs apaisés par le pardon offert? Je suis toujours ému en les écoutant. Ils se souviennent de leurs clochers et de leurs brebis … Ils en ont traversé des tourmentes! Ils ont vu partir des confrères, parfois avec fracas … eux, pourtant, sont restés. Humblement. Joyeusement. Sans faire de bruit. Ils continuent d'offrir, de témoigner et de prier.

    Et pourtant, dans ce désert spirituel, ils peuvent témoigner combien la soif de sens n'a jamais été aussi forte. Le prêtre a la joie d'annoncer plus que lui-même, de désigner à ceux qui cherchent la Vérité et le Bonheur, un Autre que lui-même.

    La joie affermie de ces prêtres actifs, en pleine force de l'âge. La déchristianisation de notre pays les inquiète: ils l'observent chaque jour, là où ils sont. Et pourtant, dans ce désert spirituel, ils peuvent témoigner combien la soif de sens n'a jamais été aussi forte. Le prêtre a la joie d'annoncer plus que lui-même, de désigner à ceux qui cherchent la Vérité et le Bonheur, un Autre que lui-même. Voilà l'espérance du prêtre: il est au service d'un message qui le dépasse, dont il peut voir la fécondité chez ceux qui l'accueillent. Est-il frustré? Ce célibat qui obsède tant de journalistes, il est heureux de l'offrir au service d'un autre amour. Il n'a pas renoncé à aimer: il se donne autrement. A l'Autre et aux autres. Pleinement. Pour que ce monde qui ne sait plus aimer, qui ne se sait plus aimé, redécouvre la vraie joie.

    La joie enfin de ces jeunes ordonnés. Dans un oui généreux et total, fou aux yeux du monde, ils viennent tout donner. Joie claire, étonnante et touchante. Les épreuves viendront: les soucis, les drames à accompagner, l'expérience de leur pauvreté. Le prêtre partage la vie de ceux qui lui sont confiés, il est témoin des joies et des peines de beaucoup, ils les portent avec tous. A cette joie neuve de l'ordination se mêlera très vite une certaine gravité, car le prêtre est au cœur du combat spirituel qui se déroule. L'enjeu est grave: rien de moins que notre salut. Mais à l'aube de son ministère comme au soir de sa vie, aujourd'hui comme hier, dans les difficultés comme dans les réussites, ce qui demeure chez le prêtre, c'est … sa joie d'être prêtre.

    Ref. Abbé Grosjean : Notre joie d'être prêtres

    Pierre-Hervé Grosjean est prêtre du Diocèse de Versailles, secrétaire Général de la Commission Ethique & Politique du Diocèse, et curé de Saint-Cyr l'Ecole. Avec deux autres prêtres, il anime le Padre Blog, qu’il a créé.

    JPSC