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  • Mgr Dagens nous adjure de croire que l'Evangile c'est... ce qui ne marche pas

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    Mgr Claude Dagens, évêque d'Angoulême (Photo Jacques Berset) (1).JPGDans un article publié par le journal « La Croix » le 8 juillet dernier, Mgr Dagens (photo), évêque d’Angoulême (et, par ailleurs, membre de l’académie française) s’inquiète de la pureté des vocations qui, contrairement au sien, « marchent » dans d’autres diocèses ou communautés religieuses (voir ici, sur le blog de l’évêque   Mgr Dagens dans La Croix du 8 juillet )

    Sur son « metablog », l’abbé Guillaume de Tanoüarn, membre de l’Institut du Bon Pasteur, commente la portée du propos épiscopal. Extraits :  

    « (…) Elle est extrêmement inquiétante dans sa perspective évangélisto-doloriste obligatoire. C'est pour le souligner que je me permets de le citer assez longuement : notre académicien explique qu'il est plus parfait pour un diocèse de ne pas avoir de séminaristes plutôt que d'en avoir :

    ‘Soyons plus clairs, au risque d’être quelque peu simplistes ! Il y a là deux conceptions de l’Église, et peut-être deux formes de représentation de Dieu. Ou bien l’Église est un système de pouvoirs dont il faut assurer l’efficacité, et l’on mettra l’Esprit Saint, sans le dire, au service de ces projets de rentabilité spirituelle et pastorale, en se satisfaisant des résultats obtenus et des chiffres encourageants, en comparant les riches et les pauvres, et alors malheur aux pauvres, aux diocèses sans séminaristes ! Et Dieu, dans cet ensemble très construit, devient un principe d’ordre supérieur, le promoteur suprême d'un système qui marche et qui s’impose par ses réussites visibles’.

    Je continue la citation avec la deuxième conception de l'Eglise, celle à laquelle manifestement se rattache Mgr Dagens :

     ‘Ou bien l’Église est le Corps du Christ, toujours blessé, mais vivant, et vivant de la charité du Christ qu’elle reçoit comme un don et qu’elle manifeste en paroles et en gestes ! Et, dans ce Corps du Christ, nous, les évêques, nous apprenons à être non pas des chefs triomphants, mais des veilleurs et aussi des lutteurs, oui, des lutteurs pour que rien n’empêche la charité du Christ d’être l’âme de l’Église, dans toutes ses activités et ses missions. Et le Dieu dont nous sommes les témoins désarmés et passionnés est Celui qui ne cesse pas de se donner et d’envoyer son Fils Jésus dans le monde « non pas pour le juger, mais pour le sauver » (Jean 3,16)’.

    Voici enfin le Credo mystique de l'évêque sans séminariste et fier de l'être d'ailleurs, d'autant que - disons-le tout de même - il vient - divine surprise - de "rencontrer trois jeunes hommes" qui se posent la question de la vocation :

    ‘Au risque d’aggraver notre cas, faut-il redire alors que nous nous référons à Jésus Christ non pas comme à une valeur à défendre, comme on défend des produits financiers, mais comme à une personne que nous n’en finissons jamais de connaître et d’aimer ? Alors « la joie de l’Évangile » n’est pas un vain mot. C’est une belle expérience et je souhaite que des hommes qui veulent aujourd’hui suivre le Christ en fondant leur vie sur Lui connaissent dès maintenant cette joie, que personne ne peut nous enlever’.

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  • BXL : l'église Sainte-Catherine confiée à la Fraternité des Saints-Apôtres

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    Que le projet d'installer des prêtres disciples du Père Zanotti à l'église du Béguinage ait été écarté ne suffit par à Monsieur Laporte qui annonce avec dépit leur installation à Sainte-Catherine dans La Libre de ce jour (cfr ci-dessous); il faudrait qu'ils soient proscrits partout et sans doute serait-il préférable que cette église devienne un marché aux poissons ou aux légumes ou encore un temple de l'art contemporain. Mais voilà, notre archevêque en a décidé autrement sans se formaliser des cris d'orfraie qu'allaient pousser les Laporte et consorts. Quant à nous, nous nous réjouissons de voir rendue au culte cette église qui ne pouvait être confiée à de meilleures mains.

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    (Note de belgicatho : Mgr Pontier, archevêque de Marseille, n'est pas cardinal.)

  • Anglicans : l'ordination de femmes évêques ou quand l'égalitarisme s'érige en dogme

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    Une analyse de Pierre Jovanic parue sur FigaroVox :

    Le synode général de l'Eglise anglicane s'est prononcé en faveur de l'ordination des femmes évêques. Pour Pierre Jovanovic, cette réforme illustre le rejet de toute tradition au nom d'un nouveau dogme, politique et non religieux : l'égalitarisme.

    «Les femmes font de parfaits dentistes et médecins, pourquoi ne feraient-elles pas d'excellents prêtres?» Cette déclaration n'émane pas de Najat Vallaud Belkacem, ou de Caroline Fourest, mais de feu Margaret Thatcher, Premier ministre conservatrice du Royaume-Uni. Peu avant son départ du pouvoir en 1990, elle pesa de tout son poids pour l'ordination des femmes prêtres au sein de l'Eglise anglicane, ce qui fut chose faite quelques années plus tard. Depuis le 14 juillet 2014, conséquence de cette décision, l'accès à l'épiscopat pour les femmes a également été ouvert. Le Synode général, le Parlement de l'Eglise anglicane, composé d'une Chambre des évêques, une Chambre des prêtres et une Chambre des laïcs, réuni à York, a voté en faveur de la mesure à une très large majorité.

    En novembre 2012, pourtant, lors de la dernière réunion du Synode, alors que les évêques et les prêtres y étaient acquis, les laïcs représentant les paroisses, avaient rejeté l'idée de femmes évêques. Une formidable pression politique s'était alors abattue sur l'Eglise, David Cameron déclarant que le Parlement de Westminster allait imposer ce changement de force, si le Synode ne changeait pas d'avis. En effet, l'Eglise anglicane du Royaume-Uni, dite «Eglise d'Angleterre», est une institution d'État. Vingt-six évêques siègent à la Chambre des Lords, et son primat, l'archevêque de Canterbury, est nommé par le Premier ministre, sur proposition d'une commission d'experts religieux et gouvernementaux. Alors que les autorités britanniques souhaitent promouvoir «l'égalité», le clergé anglican ne pouvait échapper à cette mise au pas. Un nouvel exemple de mainmise politique de l'Etat sur l'Eglise, qui ne rajeunit personne.

    Le désir effréné d'égalitarisme, émanant de structures politiques auxquelles l'Eglise est soumise, en vient à changer la doctrine chrétienne, pour lui préférer un commandement nouveau : « ne nous soumets pas à la tradition».

    Au XVIème siècle, en effet, l'Église anglicane s'est séparée de Rome tout en conservant la liturgie catholique et la hiérarchie sacerdotale, avec prêtres et évêques. Cette ambiguïté originelle la place aux carrefours des influences théologiques protestantes et catholiques. Pourtant, c'est sur la base d'arguments idéologiques, et non religieux ou spirituels, que s'est imposée la revendication du sacerdoce féminin, à partir des années 1980. L'Église a été perçue comme un corps de fonctionnaires comme un autre, qui devait offrir les mêmes chances de carrière pour tous. Le désir effréné d'égalitarisme, émanant de structures politiques auxquelles l'Eglise est soumise, en vient à changer la doctrine chrétienne, pour lui préférer un commandement nouveau: «ne nous soumets pas à la tradition».

    Dans la tradition bimillénaire chrétienne catholique et orthodoxe, en effet, le prêtre est «un autre Christ»: Dieu s'est fait homme masculin. Une croyance partagée par Martin Luther, lors de la Réforme, et reprise par l'Église anglicane. La majorité des protestants croient que les ministres du culte suivent l'exemple des Apôtres hommes. Plus profondément, le christianisme enseigne l'égale dignité des sexes, et d'une même force leur différence complémentaire.

    La revendication d'égalité à tout prix entraine un rejet de la tradition, et finalement, de tout dogme et de toute croyance. Les valeurs du monde deviennent les valeurs de l'Eglise

    Cette vision anthropologique, qui assigne des limites aux personnes et affirme que tous les rôles dans une institution ne se valent pas, est intolérable pour l'égalitarisme dominant.

    La revendication d'égalité à tout prix entraîne un rejet de la tradition, et finalement, de tout dogme et de toute croyance. Les valeurs du monde deviennent les valeurs de l'Eglise ; l'Eglise et le monde ne peuvent plus être distingués. Loin d'être une solution miracle contre le recul de la pratique religieuse, cette situation n'a jusqu'à présent pas porté chance à l'Eglise d'Angleterre: deux franges de ses fidèles, l'une de plus en plus importante, se rattachant aux courants protestants évangéliques, et l'autre historiquement proche de Rome, les «anglo-catholiques», multiplient les schismes internes.

    Oscar Wilde, converti à la fin de sa vie au catholicisme, disait que «l'Eglise catholique est l'Eglise des saints et des pécheurs, tandis que l'Eglise d'Angleterre est l'Eglise des gens biens». Il critiquait la pesanteur de l'anglicanisme victorien, bourgeois et conformiste, résidant dans une conception de la décence en société. Selon cette perspective, il est décent aujourd'hui que les femmes soient prêtres et évêques. Une logique issue d'un égalitarisme niant la différence des sexes, non de la tradition religieuse.

  • Quand les Pays-Bas s'apprêtent à élargir la pratique de l'avortement tardif et du néonaticide

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    Jeanne Smits analyse les nouvelles perspectives concernant ces pratiques aux Pays-Bas :

    Les règles néerlandaises à propos de la mise à mort de bébés très handicapés ou malades en fin de grossesse ou après la naissance ne sont pas assez claires, selon un rapport d’évaluation soumis au Parlement en septembre dernier. Cet état de fait conduit les médecins qui la pratiquent à ne pas signaler les occurrences, moyennant quoi ces actes échappent à tout contrôle. Que faire ? La réponse est simple : changer les règles et – en fait – les assouplir afin que les praticiens n’aient plus à avoir peur d’éventuelles poursuites.

    Lire la suite sur le blog de J. Smits

  • Bientôt des femmes évêques dans l'Eglise anglicane d'Angleterre ?

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    Lu sur le site du Monde :

    L'Eglise anglicane d'Angleterre autorise l'ordination de femmes évêques

    Après plus de quinze ans de controverse et au terme de cinq heures de débats, l'Eglise anglicane d'Angleterre a donné son feu vert, lundi 14 juillet, en faveur de l'ordination de femmes évêques. Cette décision – votée par 152 voix pour, 12 contre, et 5 abstentions – avait été prise dès novembre 2013 et devait encore être avalisée par chaque diocèse et adoptée lors d'une assemblée nationale – appelée « synode général » – organisée à York.

    La décision, qui rompt avec plusieurs siècles d'interdiction, était défendue par la plupart des responsables de l'Eglise anglicane, mais aussi le premier ministre britannique, David Cameron. Une première femme évêque pourrait être ordonnée en début d'année prochaine.

    « Aujourd'hui est l'achèvement de ce qui a commencé il y a plus de vingt ans avec l'ordination des femmes comme prêtres. Je suis ravi du résultat d'aujourd'hui », a déclaré l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, chef spirituel des 80 millions d'Anglicans dans le monde. Il avait auparavant estimé qu'un nouveau vote « non » ne serait pas compris par l'opinion publique.

    « LA TRADITION BIBLIQUE »

    Bien que l'Eglise d'Angleterre compte encore 26 des 77 millions d'anglicans à travers 160 pays, elle a perdu près de la moitié de ses fidèles ces quarante dernières années. Les femmes, qui peuvent y être ordonnées prêtres depuis 1992, y représentent aujourd'hui un tiers du clergé. Leur accession à l'épiscopat est déjà autorisée dans nombre d'autres branches de l'Eglise anglicane, notamment en Australie, aux Etats-Unis, au pays de Galles, au Canada, ou encore en Afrique du Sud.

    Mais pour certains fidèles anglais, ancrés dans la tradition « anglo-catholique » ou marqués, comme dans les pays du Sud, par une poussée des évangéliques, réputés plus conservateurs, cette réforme va à l'encontre de « la tradition biblique ». Pour apaiser ces opposants, la réforme prévoit que les paroisses traditionalistes ne souhaitant pas être sous l'autorité d'une femme évêque puissent demander à être dirigées par un homme.

    En 2009, l'Eglise catholique a essayé de faire un geste en direction de ces conservateurs, leur proposant d'accueillir en son sein des fidèles, mais aussi des évêques et des prêtres… avec femmes et enfants. Cette main tendue aurait été saisie par quelques centaines de personnes. Le Vatican considère depuis des années que l'ordination de femmes est un « accroc à la tradition apostolique » et constitue « un obstacle à la réconciliation » entre les deux Eglises.

    La réforme doit être endossée par le Parlement britannique avant de recevoir l'assentiment de la reine Elizabeth II, qui demeure, par tradition, à la tête de l'Eglise anglicane. L'anglicanisme est née d'une scission avec l'Eglise catholique au XVIe siècle, après le refus du pape d'accorder au roi Henri VIII l'annulation de son mariage.

    « C'est un grand jour pour l'Eglise et pour l'égalité des droits », s'est réjoui le premier ministre, David Cameron, fervent partisan de cette avancée. La réforme devra ensuite revenir devant un synode général en novembre pour être définitivement entérinée, une étape qui s'annonce comme une formalité.

  • Celestin V, un pape modèle ?

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    De Sandro Magister sur chiesa.espressonline.it :

    Célestin V pape modèle? La légende et la réalité

    Jorge Mario Bergoglio a choisi pour être ses guides saint François mais aussi saint Pierre del Morrone, qui fut pape pendant quelques mois, à l’âge de 85 ans. Mais, d’après les historiens, ce pontificat fut désastreux.

    "Ces deux saints ont donné l’exemple. Ils savaient que, en tant que clercs – l’un était diacre et l’autre était évêque, évêque de Rome – en tant que clercs, ils devaient tous les deux donner l’exemple de la pauvreté, de la miséricorde et du dépouillement total de soi-même".

    C’est en ces termes que Jorge Mario Bergoglio a indiqué quels étaient les deux saints qu’il considérait comme ses modèles : non seulement, comme on pouvait le prévoir, François, dont il a pris le nom, mais également, de manière inattendue, Pierre del Morrone, qui fut pape pendant quelques mois, en 1294, sous le nom de Célestin V.

    Et c’est bien pour cette raison que les propos de François ont un caractère de nouveauté. En tant que pape, Célestin V n’a jamais été particulièrement apprécié par ses successeurs, anciens ou récents. Ceux-ci ont plutôt évoqué et admiré son "humble" renonciation au souverain pontificat et davantage encore la sainte vie d’ermite qu’il avait menée avant son élection.

    François, au contraire, a célébré Célestin V et l’a cité comme étant son modèle précisément en tant qu’"évêque de Rome" et souverain pontife. Parce que – a-t-il déclaré – celui-ci avait accompli, en se dépouillant de lui-même et en donnant la primauté à la miséricorde de Dieu, un choix "à contre-courant, non seulement comme ascèse personnelle mais également comme témoignage prophétique d’un monde nouveau".

    En effet la légende a très rapidement fleuri autour de Célestin V, avant même sa canonisation, survenue en 1313.

    Lire la suite sur le site de S. Magister

     

  • Encore une interview du pape François au quotidien laïc italien « La Repubblica » (mise à jour)

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    Lu sur le site « 20 minutes.fr » :

    « Le pape François a promis des «solutions» à la question du célibat des prêtres, en soulignant que «cela prendra du temps», dans une interview publiée dimanche par le quotidien italien La Repubblica, aussitôt démentie par le Vatican.

    « A la question de savoir si les prêtres catholiques pourraient être autorisés un jour à se marier, le pape a rappelé que le célibat des prêtres a été institué 900 ans après la mort de Jésus-Christ et que les prêtres peuvent se marier dans certaines Eglises orientales sous tutelle du Vatican.

    «Il y a vraiment un problème, mais il n'est pas majeur. Cela prendra du temps, mais il y a des solutions et je vais les trouver», a-t-il déclaré, sans donner plus de détails.

    Démenti des services du Vatican

    Dans l'interview, le pape a également condamné les violences sexuelles contre les enfants, qualifiées de «lèpre» dans l'Eglise, qui concerne 2% du clergé - des prêtres et «même des évêques et des cardinaux», citant les chiffres donnés par ses services.

    Mais le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi a affirmé ce dimanche dans un communiqué que les citations reprises par le journal italien ne correspondaient pas à ce que le pape avait lui-même déclaré. Il n'a toutefois pas révélé quelles avaient été les véritables déclarations du pape dans cette interview: un tête-à-tête entre François et le journaliste de La Repubblica.

    «Il ne s'agit pas d'une interview au sens normal du terme», a-t-il toutefois déclaré, accusant le quotidien «de manipuler des lecteurs ingénus». L'interview est la troisième d'une série accordée par le pape au fondateur du quotidien de gauche La Repubblica, Eugenio Scalfari, 90 ans, journaliste et intellectuel athée.

    Après la publication de ces précédents entretiens, le Vatican avait déjà procédé à des mises au point. »

    Ref.  Mais le Vatican a publié un démenti…        

    Sous réserve de lire la traduction exacte du texte publié par ce journal de gauche: consternant d’erreurs et d’approximations. On a peine à croire que le pape François ait pu se prêter, une nouvelle fois, au jeu équivoque mené par ce journal. JPSC.

    La note du Père Lombardi

    Voir également cette note de J. Smits

    14/7 : "Benoît-et-moi" vient de publier la traduction de cette "interview"

  • Les jeunes hétérosexuels se montrent très ouverts face au mariage homosexuel et à l’homoparentalité

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    COMMUNIQUE DE PRESSE de l'UNIVERSITE de LIEGE :

    Les jeunes hétérosexuels se montrent très ouverts face au mariage homosexuel et à l’homoparentalité

    Une recherche internationale, dirigée par Salvatore D’Amore, psychologue, psychothérapeute et enseignant-chercheur à l’Université de Liège, livre ses premières conclusions quant au regard que portent les jeunes hétérosexuels envers les unions et les parentalités homosexuelles, et ce en Belgique, en Italie et en France. Il apparaît, via les réponses de plus de 10.000 étudiants sondés, que les jeunes générations – et particulièrement les filles – présentent des attitudes très favorables à l’égard des couples et des parents homosexuels

    LIEGE, 14 juillet 2014.  Une recherche internationale, dirigée par le Pr Salvatore D’Amore (Faculté de Psychologie, Université de Liège) et le Pr Robert-Jay Green (California Schoool of Professional Psychology, Alliant University de San Francisco), vient d’analyser, durant deux ans, les attitudes face au mariage et à la parentalité homosexuels de jeunes Belges, Français et Italiens âgés de 18 à 25 ans, s’auto-déclarant hétérosexuels. Il s’agit de la première étude transationale, au niveau européen, portant sur ce sujet précis.

    L’enquête en ligne a été menée auprès de plus de 10.700 étudiants universitaires, provenant de ces trois pays : 4621 en Belgique, 2263 en France et 3825 en Italie. L’objectif était de comprendre les facteurs qui s’associent aux attitudes favorables ou défavorables envers l’homosexualité, le mariage homosexuel et l’homoparentalité: genre, traditionalisme lié aux rôles homme/femme, religiosité, appartenance politique et degré de contact avec les personnes, les couples et les parents homosexuels.

    Les données quantitatives ont été analysées et révèlent plusieurs enseignements :

    • Plus de 75 % des filles et des garçons en Belgique, France et Italie soutiennent le mariage homosexuel.
    • Environ 75 % des filles en Belgique, France et Italie soutiennent la parentalité dans les couples gays et lesbiens, pour 55 à 68 % des hommes.
    • Les filles belges défendent davantage les droits au mariage homosexuels que leurs conseurs en Italie. Sur ce sujet, les résultats du côté des garçons étaient très semblables dans les trois pays.
    • Les analyses menées dans les trois pays montrent des variables similaires en fonction de trois facteurs :
      • le conservatisme politique et réligieux est corrélé avec un faible soutien envers le mariage et la parentalité homosexuels, 
      • le soutien envers le mariage entre personnes du même sexe et le soutien envers l’homoparentalité vont très souvent de pair, 
      • les filles des trois pays se montrent, de manière générale, plus favorables que les garçons envers l’homosexualité et l’homoparentalité.
    • De façon générale, un grand sentiment religieux et des idées traditionnelles à propos des rôles selon le genre (« les femmes devraient être davantage tournées vers leur famille », « les hommes devraient se montrer dominants et puissants ») sont associés à des attitudes défavorables face à l’homosexualité en général, au mariage et à la parentalité homosexuels.
    • Une grande satisfaction dans les relations sociales avec des personnes gays et lesbiennes est associée à des attitudes plus positives par rapport à l’homosexualité et l’homoparentalité.
    • La qualité des relations sociales avec des personnes gays et lesbiennes joue un rôle plus grand dans l’attitude positive face à l’homosexualité et l’homoparentalité que la quantité de ces mêmes relations.


    « Cette recherche est importante pour appréhender les attitudes qui existent dans différents pays et également pour comprendre les causes de résistance et de rejet par rapport au mariage gay et lesbien et aux droits parentaux des homosexuels. Le poids de la religion, les stéréotypes liés au genre et la reconnaissance ou non des droits civiques, selon les pays, influencent l’attitude » souligne Salvatore D’Amore.

    « Selon moi, poursuit-il, la forte acceptation dont font preuve les étudiants sondés suggère que les stigmates sociaux et les préjugés historiques relatifs à l’homosexualité ont tendance à grandement diminuer dans ces pays. J’y vois des signes d’espoir, avec des générations futures plus ouvertes, et un message important pour la société et la justice ».

    « Bien plus, les résultats de cette enquête font penser que la tendance positive va augmenter puisque ces jeunes personnes, actuellement aux études, sont vouées à devenir, dans le futur, des leaders et décideurs sociaux et politiques, à la fois dans leurs pays respectifs et à l’échelle de l’Union européenne ».

     
    Cette première enquête transnationale s’inscrit dans une étude plus vaste, à laquelle ont participé environ 18.000 étudiants, dans sept pays européens (Belgique, France, Italie, Grèce, Portugal, Pologne et Espagne). Des données similaires sont par ailleurs collectées également en Turquie et en Afrique du Sud. D’autres résultats viendront donc compléter cette analyse, qui fera l’objet d’une publication internationale.

  • Et si l'Eglise se modernisait ?

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    Ce matin, c'était l'Eglise qui était à l'ordre du jour de l'émission Connexions de la RTBF (Matin première). Avec cette question : l'Eglise pourrait-elle se "moderniser" en acceptant le mariage des prêtres, l'ordination des femmes, l'homosexualité, l'avortement, le divorce... Un ami a pris part à ce débat; voici le texte de son intervention :

    L’Eglise doit surtout continuer à faire ce pour quoi elle existe : annoncer l’évangile et les sacrements. Pour le reste, pour reprendre les mots du très estimé père Guy Gilbert, personne ne s’attend à ce que l’Eglise dise « hommes, femmes, homos, ou prêtres, mariez-vous les uns les autres, baisez comme des castors, mais n’oubliez pas la capote ». Ça n’aurait bien-sûr aucun intérêt et il est rassurant qu’il existe dans le monde une institution prête à remettre en question nos certitudes, quitte à endurer pour cela les pires quolibets.

     

    Pour le reste, l’Eglise doit assurément être autant que possible ouverte à la modernité, mais il faudrait déjà se mettre d’accord sur ce qu’on entend par modernité.

     

    Prenons l’avortement par exemple. La question centrale, c’est de savoir si on élimine un être humain ou pas. Si comme moi on pense que oui, on ne peut que dire que le progrès social serait la protection de la vie et une abrogation de la dépénalisation de l’avortement, et dans ce cas c’est l’église qui est progressiste.

    Sur le divorce et le mariage homosexuel, avoir une institution qui parie toujours sur la famille traditionnelle en 2014, et bien je trouve ça plutôt bien et rafraîchissant.

     

    Et quand bien-même la modernité de l’Eglise catholique dépendrait de ces questions sociétales, rappelons que l’Eglise anglicane permet le divorce, l’ordination de femmes et d’hommes mariés, et n’a pas résolu ses problèmes de vocation et de modernité pour autant, loin de là. Au contraire, ces deux crises se sont accentuées.

  • La parabole du Semeur-Sauveur ; l'accomplissement d'une prophétie. (15e dimanche)

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    Homélie pour le 15e dimanche du temps ordinaire par le Frère Laurent de l'abbaye de Kergonan :

    (pour plus de lisibilité, cliquer sur le texte)

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  • La nostalgie du jeune blogueur

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    Nous publions cet extrait du texte, traduit sur le site « Benoît et moi »,  d’un  blog au titre un peu énigmatique « That the bones you have crushed may thrill » ‘qu'ils dansent, les os que tu as broyés’ (paraphrase du verset 10 du psaume de David pénitent : « et exultabunt ossa humiliata : et ils exulteront les os que tu as brisés). L'auteur est un jeune anglais, originaire de Brighton, converti au catholicisme en 2001 et « plutôt conservateur », note notre consoeur de "Benoît et moi".

    _DSC8420cover.jpg«  (…) Comme blogueurs catholiques, nous sommes souvent nostalgiques dans notre souvenir du règne de Benoît XVI, à cause de la sûreté avec laquelle Benoît gouvernait l'Église.  Sous Benoît XVI, il n'a jamais été envisageable qu'un article de foi ou de doctrine transmis par lui puisse être de quelque façon «peu sûrs».  La conviction claire de Benoît XVI, avant, pendant et après sa démission, était que la vérité allait gagner et que le Chef de l'Eglise catholique a été et est Notre Seigneur Jésus-Christ qui garde l'Eglise et sera avec l'Eglise jusqu'à la fin des temps, La nourrissant en temps de trouble et de persécution ou en temps de paix et de liberté. 

    Pourtant, l'amour et le respect de la Vérité n'étaient pas la seule raison pour laquelle Benoît XVI était admiré. Il y avait une douceur et une sainteté dans la personnalité de Benoît qui restent très attirantes pour ceux qui ont vécu son règne. La profondeur de sa connaissance des Écritures, son humilité personnelle, ses manières douces, sa courtoisie et son respect d'autrui, sa vie fervente de prière, sa prudence, sa sagesse, son obéissance à la sainte tradition de l'Eglise, son auto-effacement et sa sagesse spirituelle pénétrante. Benoît XVI était - et est - doué de nombreuses vertus célestes pour lesquelles nous pouvons sincèrement remercier le Seigneur. Son pontificat a été marqué par la construction de ponts vers ceux qui ont dévié ou qui se sont éloignés de la voie qui mène au salut. La vision liturgique de Benoît XVI était de manifester, mettre en avant - la beauté et l'attrait de Jésus-Christ et de son Évangile. Pour lui, tout était - est - centré sur le Christ. Contrairement à la croyance populaire, Benoît XVI n'allait pas expulser ceux du centre vers la périphérie, ou pousser ceux des périphéries hors de l'église, mais il allait ramener ceux des marges vers le centre pour découvrir la joie de l'adoration de Dieu et la découverte de Sa miséricorde et Sa vérité.

    (…) En quittant l'office de la papauté, Benoît XVI a identifié le «péché» comme la cause de la désunion au sein de l'Eglise, quand nous aurions peut-être imaginé qu'il allait utiliser le mot «erreur». Je me demande si nous avons vraiment accepté le message Bénédictin dans sa plénitude, car il me semble maintenant clair que le pape Benoît XVI n'a pas considéré que seule l'erreur pouvait être une menace pour l'Eglise, mais le péché lui-même, qui peut se manifester dans tant de différentes façons, dans ces péchés comme l'orgueil, la luxure, l'envie, la méchanceté, la cupidité, la calomnie, la médisance, et notre incapacité à «aimer tendrement, agir avec justice et marcher humblement avec notre Dieu».  Je pose la question - et je me la pose à moi - nous qui prétendons être les fils et filles spirituels fidèles de ce saint pape, avons-nous vraiment accepté le message complet de Benoît XVI ou l'avons-nous, nous aussi, rejeté? »

    Réf. : Bel hommage au Pape émérite, et message aux blogueurs qui se veulent ses héritiers (10/7/2014) et thatthebonesyouhavecrushedmaythrill.blogspot.co.uk

    Oui, sans être injustement critique à l’égard de son successeur, on peut être nostalgique de la « petite musique » profonde et limpide à la fois,  dont nous a enchantés, avec persévérance et un mépris complet du qu'en dira-t-on, ce Pontife ami des chats et de Mozart. Puisse-t-elle longtemps encore bercer notre souvenir, elle qui, à l'instar de la liturgie, « capte l'harmonie cachée de la Création, nous révélant le chant qui sommeille au fond des choses ». JPSC.

  • L'ordination de femmes évêques au menu du synode de l'Eglise anglicane d'Angleterre

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    Lu sur Radio Vatican :

    Le synode de l’Eglise d’Angleterre s'est ouvert ce vendredi et se tiendra pendant cinq jours à York. Il promet d’être historique, car lundi un vote sur l’ordination des femmes évêques sera de nouveau organisé. Après avoir été rejetée en 2012, à une majorité de six voix seulement, la motion devrait être approuvée. Même l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, s’est prononcé en faveur de cette ordination.

    Mais, rassurez-vous, cela ne risque ni de provoquer un schisme au sein de la communion anglicane ni de compliquer le dialogue avec l'Eglise catholique : 

    Christelle Pire a interrogé Rémy Bethmont, professeur d’histoire et civilisation britanniques à Paris VIII, en Seine-Saint-Denis, sur les conséquences d’un tel changement. Il écarte le risque d’un schisme interne à la communion et ne pense pas que le résultat du vote aura un impact négatif sur les rapports entre les anglicans et les catholiques. (audio sur Radio Vatican)