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  • Le départ du Père Michel-Marie Zanotti Sorkine devient une affaire

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    Les réseaux sociaux catholiques semblent en feu. Le départ du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine agite les esprits. Dans le journal « La Croix », Isabelle de Gaulmyn y va d’un commentaire digne du style d’une certaine pièce de Molière : Site d'Isabelle de Gaulmyn . Non sans s’attirer cette réplique très pertinente sur le blog « Le Suisse Romain », alias l’abbé Dominique Rimaz :

    « Sans entrer dans les nombreuses polémiques, la question du reproche du manque d'obéissance du Père me laisse quelque peu perplexe, avec un goût quelque peu amer. Certes, il est absolument vital pour tous les prêtres de vivre dans la communion, le respect et l'obéissance envers l' évêque. Pour un prêtre, rien ne se fait sans son évêque. Ceci est un absolu !

    Cependant, le reproche du manque d'obéissance ne semble subitement concerner que le Père Zanotti !? Que chacun fasse son propre examen de conscience. Si tous les chrétiens vivaient en communion avec toute l'Eglise, Une, Sainte, Catholique, Apostolique et romaine, avec le Pape, le doux vicaire du Christ, alors les avalanches de commentaires agressifs cesseraient d'eux-mêmes. 

    Le Père Zanotti est très exposé, par ses livres, ses publications, ses apparitions dans les médias et sa présence sur les nouveaux réseaux sociaux. La jalousie n'est jamais très loin. Personnellement, j'ai beaucoup reçu de Dieu, par le Père Michel-Marie. 

    Sans doute que sa prise de position à propos du Père Marie-Dominique Philippe ne fut pas en communion avec les décisions du Saint-Siège. Mais très honnêtement, peut-on tomber aussi lourdement sur un prêtre ? 

    Les chrétiens sont parfois lourds, alors que nous devons être légers

    Lors de la levée des excommunications des 4 évêques intégristes, la planète médiatique chrétienne s'était aussi enflammée dans de plus grande proportion encore. Benoît XVI, tel un saint, avait lancé cet avertissement: 

    Mordez-vous les uns les autres ?

    ... Car toute la Loi atteint sa perfection dans un seul commandement, et le voici: Tu aimeras ton prochain comme toi-mêmeSi vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde: vous allez vous détruire les uns les autres !" J’ai toujours été porté à considérer cette phrase comme une des exagérations rhétoriques qui parfois se trouvent chez saint Paul. Sous certains aspects, il peut en être ainsi.

    Mais malheureusement ce "mordre et dévorer" existe aussi aujourd’hui dans l’Église comme expression d’une liberté mal interprétée. Est-ce une surprise que nous aussi nous ne soyons pas meilleurs que les Galates? Que tout au moins nous soyons menacés par les mêmes tentations? Que nous devions toujours apprendre de nouveau le juste usage de la liberté? Et que toujours de nouveau nous devions apprendre la priorité suprême : l’amour ? »

     Réf: Le départ du Père Michel-Marie Zanotti Sorkine devient une affaire

    C'est vrai que la leçon vaut pour chacun d'entre nous.

    Mais, pour conclure, je ne résiste pas à la tentation d'emprunter à l'un des commentateurs de l'article du "Suisse Romain" cette citation de Boileau: 

    "Sitôt que d'Apollon un génie inspiré
    Trouve loin du vulgaire un chemin ignoré,
    En cent lieux contre lui les cabales s'amassent ;
    Ses rivaux obscurcis autour de lui croassent ;
    Et son trop de lumière, importunant les yeux,
    De ses propres amis lui fait des envieux..."
    Boileau
    Épître à Racine (9-14)
     

    JPSC

  • BXL : l'église Sainte-Catherine sera rouverte au culte en septembre

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    Communiqué concernant l’église Sainte-Catherine à Bruxelles

    1. Comme toute église de l’archidiocèse, l’église Sainte-Catherine ne peut être désacralisée totalement ou partiellement que par décision de l’archevêque de Malines-Bruxelles, et ce dans le respect des règles prévues en la matière par le droit canonique.

    2. L’archevêque n’est en aucune manière opposé par principe à une désacralisation partielle de cette église en vue d’un projet partagé, à la fois cultuel et culturel ou social, à la condition qu’un espace raisonnable y soit réservé pour le culte catholique.

    3. Avant la fermeture provisoire de l’église, il y a deux ans et demi, Sainte-Catherine était fréquentée par la communauté catholique, en même temps que par une communauté orthodoxe relativement importante. Mais elle ne disposait pas d’une équipe de plusieurs prêtres, voués à temps plein à l’animation de la paroisse.

    4. À l’initiative de la Ville de Bruxelles et avec l’accord du Vicariat de Bruxelles, un appel à idées a été lancé en vue d’un usage partagé de l’église. Un jury compétent a été constitué pour apprécier, parmi ces idées, celles qui pourraient devenir des projets détaillés, un de ceux-ci pouvant ensuite être retenu par la Ville avec l’accord de l’archevêché. Ce jury travaille de manière exemplaire.

    5. Avant de procéder à la deuxième phase, celle qui consisterait à passer des idées à des projets détaillés, l’archevêque, en vertu de sa responsabilité propre, mais après s’être concerté avec son évêque auxiliaire pour Bruxelles, désire vérifier et déterminer par l’expérience la part de l’église qui devrait, de toute façon, être maintenue pour le culte catholique.

    6. Étant donné qu’il est impossible actuellement de déterminer a priori, sans aucune base expérimentale, l’ampleur que mériterait l’espace réservé au culte, l’archevêque a décidé de rouvrir provisoirement l’église Sainte-Catherine au culte et d’y mettre au travail, à partir de septembre prochain, une équipe de prêtres soutenue, comme par le passé, par un groupe de paroissiens, et ce dans le plein respect d’une église classée, propriété de la Ville de Bruxelles.

    7. Cette période d’expérimentation durera une année pastorale, à savoir de septembre 2014 à juin 2015. En fonction de cette expérience, l’archevêché déterminera l’ampleur de l’espace qui devrait, dans l’éventualité d’un projet d’occupation partagée, être réservé au culte catholique. Cette expérience fournira l’information préalable à l’élaboration éventuelle de projets détaillés, susceptibles d’être approuvés par l’archidiocèse.

    8. Cette décision de l’archevêque modifie, certes, mais seulement partiellement, le travail du jury. En effet, durant la période d’expérimentation, les idées déjà retenues pourront, sous réserve, continuer à être élaborées ou être remodelées, sans modification notable du calendrier que s’était fixé la Ville.

    Mgr A.-J LÉONARD,
    Archevêque de Malines-Bruxelles

  • Irak : « Les sociétés arabes ont été kidnappées par des extrémistes»

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    Interview de Mgr Yousif Mirkis, archevêque chaldéen de Kirkuk sur le site web de l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) :

    Irak-2.jpgAED : votre Excellence, craignez-vous la fin de la chrétienté en Irak ?

    Mgr Mirkis: Absolument. Nous sommes en train d’en disparaître, comme ce fut déjà le cas des chrétiens en Turquie, en Arabie saoudite et en Afrique du Nord. Et même au Liban, ils ne sont plus entre-temps qu’une minorité.

    Qu’est-ce que l’Irak perdrait s’il n’y avait plus de chrétiens ?

    L’écologie sociale serait déstabilisée. Chaque société a besoin de toutes ses composantes. C’est ce que l’on a pu observer en Allemagne il y a 80 ans : à l’époque, tout un groupe a été exclu par la société. En Irak, nous sommes actuellement témoins d’un nouveau 1933. D’ailleurs, je perçois beaucoup de parallèles avec l’Europe d’entre-guerre. Tout comme l’Allemagne d’avant 1933 était instable à cause de sa défaite dans la Première Guerre mondiale, le monde arabe a été déséquilibré depuis 1967. C’est à cette époque que nous autres Arabes avons perdu la Guerre des Six-Jours contre Israël. Jusqu’à nos jours, c’est resté un traumatisme. Tout comme la Première Guerre mondiale a engendré la Seconde Guerre mondiale, la défaite de 1967 a engendré la crise actuelle.

    …dont les chrétiens souffrent particulièrement ?

    Les chrétiens appartiennent à une société humiliée. Mais ils ont beaucoup travaillé. Regardez au Liban ou en Syrie. Et bien sûr ici aussi, en Irak. Il importe de savoir qu’il n’existait aucun ghetto chrétien en Irak. Les chrétiens étaient présents dans tous les domaines de la société. Ce sont eux qui démontrent le plus haut niveau d’alphabétisation. Avant 2003, le taux de population chrétienne de l’Irak ne s’élevait qu’à environ 3 %. Pourtant, presque 40 % des médecins étaient chrétiens. La même relation se retrouvait chez les ingénieurs. Je trouve que ce n’est pas anodin. Par ailleurs, nous étions très nombreux parmi les intellectuels, écrivains et journalistes. C’étaient des personnes cultivées, ouvertes face au monde occidental. Les chrétiens constituaient le moteur de la modernisation en Irak.

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  • L’identité du prêtre

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    HOMELIE donnée par Mgr AILLET en la CATHEDRALE de CHARTRES pour les Ordinations Sacerdotales de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre, district de France. Le 28 Juin 2014:

  • Vatican : l’Institut des Œuvres de Religion (I.O.R.) sera transformé en petite banque de dépôt

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    Le Saint-Siège devrait nommer Jean-Baptiste de Franssu à la tête du célèbre Institut pour les œuvres de religion (IOR). Lu sur le site de « La Vie » (extraits):

    Diplômé de Sup de Co Reims, Jean-Baptiste de Franssu est passé par la Caisse des Dépôts, où il a occupé un poste de directeur, et a également dirigé la filiale européenne d’une société américaine d’investissement, Invesco. Il soutient l'ONG catholique Alliance mondiale de la jeunesse, qui défend la famille.

    Au Vatican, c’est Mgr Lucio Vallejo Balda, secrétaire et coordonateur de la commission chargée de réformer la banque du Vatican, qui a “repéré ce financier dans la cinquantaine, souriant au regard perçant, courtois et diplomate”.

    “En toile de fond de ce changement se trouve la réforme de l'IOR, qui deviendra une structure du type d'une petite banque commerciale”, analyse pour sa part le Vatican Insider. Comme nous l'expliquions il y a quelques jours, l'IOR poursuit ainsi sa mue vers une “petite banque aux dépôts limités qui s'occupera de transactions bancaires (très utiles aux instituts religieux dans le monde) et qui limitera considérablement ses investissements”.

    Réf. Un Français directeur de l'IOR

    JPSC

  • Des bienfaits de l'institution

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    220px-ThierryDominique_Humbrecht.jpgLes scandales qui, dans l’Église, impliquent des fondateurs connus de communautés religieuses peuvent légitimement déstabiliser. Il n’est pas inutile de réfléchir aux causes de tels scandales, et notamment au contexte trop laxiste des années 70 et bien prendre en compte combien l’institution ecclésiale est nécessaire pour structurer et orienter les jeunes communautés.
    Une réflexion du P. Thierry-Dominique Humbrecht dans le n° 261 (juillet-août 2014) du mensuel « La Nef » (extrait) :

    Les années qui suivirent Vatican II furent celles d’une crise qui affecta l’institution. L’Église se vit contestée par ceux qui continuaient néanmoins à vivre d’elle, semant le trouble partout et poursuivant bourgeoisement leur marche au pouvoir culturel. D’innombrables lieux de formation intellectuelle et spirituelle fermèrent par autodestruction, sous les applaudissements des uns et l’aveuglement des autres.

    Dans les années 70, des prêtres ou des laïcs, dotés de fortes personnalités, réagirent et cherchèrent à sauver ce qui pouvait l’être. Certains fondèrent des communautés, qui virent affluer des centaines de jeunes en recherche de radicalité et de ferveur. La vitalité de ces communautés finit par s’imposer, et permit ainsi un certain renouveau. Tout cela avec l’accord de Rome, mais comme en marge des institutions locales, qui souvent comprenaient mal leurs objectifs, pour des raisons diverses de distance, entre idées, réseaux et géographie.

    Malgré les apparences, alors qu’il s’agissait pour ces jeunes fondations de sauver le sens de l’institution, c’est l’institution qui leur a cependant doublement fait défaut, à leur naissance et pendant leur croissance, obligées qu’elles étaient de se développer un pied dehors et un pied dedans. L’écosystème de l’Église leur a manqué, vivificateur, régulateur et facteur de pluralité. Les plus opposés à  cette époque soixante-huitarde, laquelle bradait toute forme d’autorité et d’institution, continuaient à dépendre d’elle sans le savoir. Ils reproduisaient à l’envers le déficit des normes, au moment où ils s’en réclamaient.

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  • Une résolution de l’Onu sur la famille porte un coup aux festivités de la gay pride

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    Friday-Fax-Header-French.jpgDe Stefano Gennarini sur c-fam.org :

    Une résolution de l’Onu sur la famille porte un coup aux festivités de la gay pride

    NEW YORK, 4 juillet (C-FAM) En réaffirmant que la « famille naturelle » était l’unité fondamentale de la société, les Nations Unies viennent de porter un coup aux festivités de la gay pride de ce jeudi.

    Jeudi dernier, le Conseil des droits de l’homme adoptait une résolution sur la « protection de la famille » qui confirme la définition traditionnelle en vigueur jusque-là, et ce malgré le fait que le mouvement homosexuel s’apprêtait à fêter le week-end de la gay pride. Par là il reconnaît l’importance sociétale et individuelle de la famille, et que les Etats peuvent renforcer et protéger la famille. Cette résolution ne fait pas seulement écho aux termes de la déclaration universelle des droits de l’homme eût égard à la famille, « naturelle et fondamentale» de la société, elle affirme également que la famille est « l’environnement naturel » de l’éducation et du développement des enfants.

    Cette résolution n’a pas été bien reçue par les Etats qui accordent aux couples en cohabitation les mêmes droits qu’aux couples de même sexe, ou permettent aux personnes de même sexe de se marier. Certains Etats comme États-Unis, ont rejeté cette définition. Ils considèrent que la résolution menace les droits des individus issus de familles différentes, et essaie d’imposer un modèle unique de famille. La résolution était en cours de négociation depuis plus d’un an, mais elle a enfin été soumise au vote cette année. La dernière tentative d’inclure la phrase « différents types de famille » a échoué à la onzième heure. La résolution a été votée et a bénéficié d’une marge confortable avec 26 voix favorables et 14 contres, et 6 abstentions. Le vote a été accueilli avec des applaudissements enthousiastes.

    La seule résolution adoptée à l’Onu qui fasse mention de l’orientation sexuelle et à l’identité sexuelle a été passée à une marge bien plus étroite : 23 voix favorables contre 19 contre, et 3 abstentions. Les 71 Etats membres de l’Onu à l’origine de cette résolution ont estimé que c’était le moment opportun de passer une telle résolution, à l’occasion du vingtième anniversaire de l’Année internationale de la famille, et puisque le Conseil des droits de l’homme n’avait jamais adopté de résolution sur la famille.

    Ses partisans ont proposé un amendement reconnaissant le mariage comme une « union entre un homme et une femme » au cas où l’expression « différentes formes de familles » venait à l’emporter. Une fois assurée que la définition traditionnelle, approuvée de longue date dans la Déclaration universelle, était préservée, et la nouvelle définition rejetée, l’Arabie Saoudite le mariage homme-femme.

    Un représentant de l’Uruguay, également principal partisan des droits homosexuels à Genève, a déclaré que la famille « ne peut être définie » ou « limitée à un unique modèle ». Les Etats-Unis figurent parmi les 14 Etats membres qui ont voté contre la résolution. La « famille s’adapte avec le temps », a affirmé le représentant du pays, ajoutant qu’il existe une « myriade de structures familiales », sans mentionner explicitement les couples homosexuels qui vivent en cohabitation.

    Si Royaume-Uni n’avait pas proposé un vote sur la résolution, celle-ci aurait été adoptée par consensus. Le pays a explicitement inclus à sa définition de la famille les couples homosexuels en cohabitation et leurs enfants. L’Argentine a déclaré qu’il était « impossible de définir la famille », citant l’opinion d’un des experts de l’Onu.

    Tous les pays membres du Groupe Africain ont voté en faveur de la résolution. Aucun état européen siégeant au Conseil n’a voté pour. Suite à cette résolution, une conférence sur la protection de la famille est prévue lors de la prochaine session du Conseil des droits de l’homme, en septembre.

    Participez à la campagne auprès de l'ONU pour inclure la famille : http://citizengo.org/fr/7760-campagne-aupres-lonu-pour-inclure-famille

  • Travailler le dimanche, est-ce une vraie liberté ?

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    François : pas de travail le dimanche !

    (Radio Vatican) Un pacte pour le travail : c’est le souhait exprimé par le Pape François lors de son premier rendez-vous à Campobasso, chef-lieu de la région du Molise, dans le centre-sud de l’Italie. Lors d’une rencontre avec le monde du travail au sein de l’université régionale, il s’est adressé aux travailleurs et aux entrepreneurs de cette région pour leur exprimer sa proximité par rapport « au drame du chômage ». « Tant de postes de travail pourraient être récupérés grâce à une stratégie mise en place avec les autorités nationales qui sache cueillir les opportunités offertes par les normes nationales et européennes. » Et d’encourager son public à aller de l’avant. 

    « C’est un des plus grands défis de notre époque : se convertir à un développement qui sache respecter la création ». Le Pape François a ainsi résumé l’importance qu’il y avait à promouvoir la formation des jeunes afin de « répondre aux nouvelles questions complexes que la crise économique actuelle pose, sur le plan local, national et international ». 

    Autre défi du monde du travail : « concilier le temps de travail avec le temps passé avec la famille ». « C’est un point qui permet de discerner, d’évaluer la qualité humaine du système économique dans lequel nous nous trouvons » a-t-il ajouté. 

    Le Pape en profite pour revenir sur le thème du travail dominical, « qui n’intéresse pas seulement les croyants mais qui intéressent tout le monde comme choix éthique ». « Le dimanche sans travail affirme que l’économie n’a pas la priorité sur l’humain, sur la gratuité et sur les relations non commerciales, sur les relations familiales et amicales, et, pour les croyants, sur la relation avec Dieu et avec la communauté ». Et de poser cette question : « travailler le dimanche est-ce une vraie liberté ? ». 

  • Pourquoi le pape François s’intéresse-t-il au Japon ?

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    Sur le blog « Chiesa » de Sandro Magister (extraits) :

    japon-martyrs-Nagasaki-mpi.jpg (…) Après la Corée, le Sri Lanka et les Philippines, un autre pays d’Asie est déjà en train de se préparer à recevoir la visite du pape : le Japon (…).

    Cette information a été donnée par une personnalité japonaise qui fait certainement autorité : Kagefumi Ueno, ambassadeur près le Saint-Siège de 2006 à 2010 et actuellement professeur de civilisations et de cultures à la Kyorin University de Tokyo. Il a publié en 2011 un ouvrage consacré au Vatican, dans lequel celui-ci est perçu avec le regard d’un observateur culturellement très éloigné, d'orientation bouddhiste-shintoïste, mais vivement intéressé (…).

    Le Japon est une destination dont Jorge Mario Bergoglio rêve depuis l’époque où il était un jeune jésuite. Il a raconté lui-même qu’il avait ardemment souhaité, lorsqu’il était novice, se rendre en mission dans ce pays.

    Entre la Compagnie de Jésus et le Japon, il existe un lien très fort. Deux de ses trois derniers supérieurs généraux ont vécu au Japon pendant de nombreuses années : Pedro Arrupe et l'actuel préposé général, Adolfo Nicolás. Et ce sont les jésuites qui dirigent la prestigieuse Sophia University de Tokyo. Le Japon a également été une destination longtemps rêvée pour une autre célébrité de la Compagnie, le cardinal Carlo Maria Martini (…).

    Mais le fait pour lequel Bergoglio, y compris depuis qu’il est pape, a manifesté le plus d’admiration, et cela à plusieurs reprises, c’est la survivance miraculeuse de la foi catholique au Japon pendant la période de deux cents ans, aux XVIIe et XVIIIe siècles, où la présence de missionnaires et de prêtres avait été totalement anéantie par les persécutions (photo) : (...) il n’y avait pas de prêtres. Et qui avait fait tout cela ? Les simples baptisés !”.

    Le pape François est convaincu que "cette histoire peut nous apprendre beaucoup de choses" et que le christianisme peut enfin trouver au Japon un terrain fertile, bien que les grands efforts réalisés au cours des dernières décennies par la Compagnie de Jésus et par d’autres n’aient, jusqu’à présent, produit qu’un très petit nombre de conversions (…).

    Dans sa note publiée par "The Japan News", Kagefumi Ueno affirme qu’il existe au moins trois domaines dans lesquels le Japon et le Saint-Siège sont sur la même longueur d’onde.

    Le premier est l’action en faveur de la paix, compte tenu, notamment, du fait que le Japon – écrit-il – "est doté de la constitution la plus pacifiste du monde" (bien que celle-ci soit en cours de modification et que l’on annonce qu’elle inclura le concept de "défense collective", autrement dit la possibilité d’intervenir non seulement pour faire face à une offensive directe, mais également pour soutenir des alliés soumis à une attaque).

    Il existe également entre eux une communauté de vues "en ce qui concerne des questions globales telles que la pauvreté, les minorités, les droits de l’homme, le désarmement, la dénucléarisation, l'environnement, la corruption, la légalité, le terrorisme, etc.".

    Par ailleurs le Saint-Siège et le Japon partagent aussi une même "culture de la diplomatie" qui les conduit à prendre des positions parfois différentes de celles qui prédominent en Occident, par exemple lorsqu’ils établissent des relations cordiales avec l'Iran, pays dont le clergé musulman et l’Église catholique "entretiennent traditionnellement de bonnes relations".

    En général – écrit Ueno – le Japon comme le Vatican "adoptent une attitude plutôt prudente et modérée à propos de certaines questions délicates et ils s’abstiennent de prendre des décisions impulsives ou d’utiliser des termes non équivoques. L’un comme l’autre, ils se sentent à l’aise dans la culture des nuances et de l'ambiguïté".

     Ref. Pour son troisième voyage en Asie François ira au Japon.  Que penserait  exactement saint Francois-Xavier du point de vue exprimé par M. Ueno ? JPSC.

  • Le pape François prend en main le dossier des Sœurs contemplatives de Saint-Jean

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    D’après une information lue sur le site « Famille chrétienne » :

    soeurs-contemplatives-saint-jean_article.jpg

    « Le pape François a fait connaître ses décisions quant à la crise interne qui secoue depuis quelques années la branche contemplative des Sœurs de Saint-Jean, en France. Si d’anciennes responsables de la congrégation sont définitivement exclues de la vie religieuse, celles ayant quitté la communauté pourront choisir de créer un nouvel institut religieux. C’est que le délégué pontifical, Mgr Henri Brincard, vient de faire savoir dans une lettre datée du 1erjuillet et diffusée deux jours plus tard par l’hebdomadaire La Vie.

    La résolution des divisions en cours depuis plusieurs années était directement entre les mains du souverain pontife. En effet, le dossier n’appartient plus à la Congrégation pour les instituts de vie religieuse et les sociétés de vie apostolique mais dépend de la Secrétairerie d’État. C’est ainsi au cours d’une audience accordée par le pape à Mgr Angelo Becciu, substitut, que les décisions ont été arrêtées.

    Elles tiennent en quatre points, énumérés dans une lettre de Mgr Brincard aux religieuses, qui cite amplement le courrier qui lui a été adressé par Mgr Becciu.

    Tout d’abord, un nouveau commissaire pontifical sera nommé pour accompagner l’ensemble de la famille Saint-Jean et ses prieurs généraux en remplacement de l’actuel délégué pontifical pour les Sœurs contemplatives mais aussi assistant religieux pour les Frères et les Sœurs apostoliques. Mgr Brincard, évêque du Puy-en-Velay, très malade, a en effet dû renoncer à cette charge.

    Par ailleurs, indique le courrier, « la congrégation des sœurs contemplatives de Saint-Jean tiendra dès que possible son chapitre général pour choisir son gouvernement propre ».

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  • L'abbaye de Triors cherche de l'aide pour construire une hôtellerie

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    batiments_abbaye_triors.jpgHaut-lieu de la liturgie célébrée en latin et en grégorien, cette fille de l’abbaye de Fontgombault est aujourd’hui à l’étroit dans ses murs. Lu sur le site du « Salon beige » :

    Fondée en 1984 par Fontgombault dans un château du XVIII° s. avec 14 fondateurs, l'abbaye compte maintenant 40 moines. À l'église construite il y a 20 ans avec des bâtiments annexes il faut ajouter maintenant l'hôtellerie.

    Jusqu'ici les hôtes étaient reçus dans des cellules prévues pour les moines. La communauté en a maintenant besoin. De plus ces chambres ne sont pas aux normes de sécurité pour recevoir le public extérieur que sont les hôtes aux yeux de la loi. Le projet éloigne légèrement l'hôtellerie après la porterie, en un arc de cercle enrobant le parvis de l'église. Outre le logement des hôtes, l'hôtellerie comportera des parloirs, un local pour groupes (scouts), une salle de conférence, un oratoire.

    Ce projet rejoint aussi et d'abord le point de vue de la doctrine monastique. S. Benoît prévoit la réception des hôtes, attirés par la paix de Dieu. Mais ceux-ci ne doivent pas devenir une menace pour la clôture des moines : leur recherche de Dieu seul implique un éloignement absolu des distractions ; leur séparation n'est pas un luxe inutile, elle fonde leur vocation : S. Benoît accueille ses hôtes avec grande charité, mais non sans prudence.

    Quinze siècles après lui, ses monastères continuent d'attirer les âmes fatiguées par le bruit et les secousses de la vie. Notre temps de grande communication connaît en même temps de grands isolements et de lourdes solitudes ; le silence du monastère peut toucher en profondeur et avec douceur les hôtes. Triors fait partie de la famille monastique issue de Solesmes (Dom Guéranger), avec le cachet marial donné par les abbés de Fontgombault. À Triors cette dimension apostolique de la vie retirée et contemplative s'appuie en outre sur Marthe Robin (+ 1981). Le monastère doit avoir son rôle dans la nouvelle évangélisation prescrite par les papes récents.

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  • Pour promouvoir la dignité de l'homme et défendre la vie, passer de l'incantation à l'incarnation

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    Liberté Politique publie une tribune de Sabine Faivre, co-fondatrice des "Maisons Bethléem", centres d’hébergement des femmes et des mères en situation précaire à Toulon depuis 2003 :

    Promouvoir la dignité de l'homme : de l’incantation à l’incarnation  

    Une chose est de condamner le mal, autre chose de faire le bien. «Tandis que vous dénonciez la décadence des politiques et l'inhumanité des lois, des vies ont été brisées faute de main tendue.» Pour donner cohérence à nos discours, il faut des actes.

    LE DISCOURS sur la dignité de l'homme est essentiel, et il ne peut, à moins d'être vide de sens, être doublé d'actions concrètes. Si nous disons que la vie doit être respectée depuis la conception, si nous nous érigeons en chantres de la dignité humaine, si nous glosons sur la nécessité de remettre l’homme au coeur du politique, nous n'avons pas d'autre choix que d'être des témoins, proposer des solutions et surtout, les mettre en oeuvre.

    Ceci nous met face à une responsabilité doublée d’une exigence : l'enracinement.

    L’engagement concret est une exigence morale. Sinon notre discours est une coquille vide, un pur effet oratoire, un artifice. Combien d’associations d’aide à la réinsertion auraient pu être créées avec les heures et les heures, de discours, de sermons, de publications, de débats ?

    Tout cela, pour quoi en bout de course ? De belles promesses, et pour finir, tant de femmes livrées à leur solitude, tant de familles abandonnées, tant de choix désespérés, guidés par l’abandon des pouvoirs publics, par l’absence de mains tendues.

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