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  • « Augmentation » des vocations jésuites : un effet pape François ?

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    Anne Kurian sur le site de l’agence Zenit :

    ROME, 29 mars 2014 (Zenit.org) - Une légère croissance du nombre des novices jésuites a été enregistrée l’année dernière : ils sont passés de 699 en 2012 à 706 en 2013. Leur nombre augmente en Europe (+24), en Asie méridionale (+8) et dans l’Asie du Pacifique (+1).

    « Le pape jésuite produit-il un effet positif sur les vocations de la Compagnie de Jésus ? », se demande la revue jésuite Popoli, qui note qu'il n'y avait pas eu d'augmentation depuis 2009.

    Au contraire, une tendance générale à la baisse a été constatée depuis une trentaine d’années. En 1984, les jésuites étaient en effet 25.724 ; en 1994, ils étaient 23.179 et, en 2004 ils n’étaient plus que 20.170. En 2013 enfin, ils étaient 16.986 (12.107 prêtres, 1.331 frères laïcs, 2.842 scolastiques et 706 novices).

    Popoli note que « la géographie de la Compagnie de Jésus est de moins en moins européenne et de plus en plus universelle » car « les jésuites provenant des pays du sud du monde prennent une importance croissante ».

    Le pape François évoque régulièrement son attachement à la Compagnie de Jésus : « Je me sens jésuite dans ma spiritualité ; dans la spiritualité des "Exercices", la spiritualité, celle que j’ai dans le cœur... Je me sens jésuite et je pense en jésuite », déclarait-il sur le vol de Rio à Rome le 28 juillet dernier, dans sa conversation à bâtons rompus avec les journalistes (cf. Zenit du 5 août 2013).

    Dans l'entretien publié par la revue jésuite Etudes en septembre 2013, le pape confiait que l'un des piliers de sa spiritualité était le « discernement » jésuite, sur le modèle de celui de saint Ignace.

    Pour son propre anniversaire, le 17 décembre dernier, le pape François a inscrit le jésuite français Pierre Favre (1506-1546), cofondateur de la Compagnie, au nombre des saints, par une procédure d'exception (cf. Zenit du 18 décembre 2013)

    De recyclages en recyclages conciliaires et postconciliaires, que reste-t-il aujourd’hui de la Société de Jésus ? En 2013 il y avait donc 6 novices de plus qu’en 2012 et, avec ceux-ci, la Compagnie compte présentement 16.986 membres. En 1960, juste avant le déluge, les jésuites étaient au nombre de quelque 35.000, si ma mémoire est bonne. En un demi-siècle, ils ont donc perdu plus de la moitié de leurs effectifs. On pavoise ? JPSC

  • Pape François : le cléricalisme, voilà l’ennemi

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    Ce que dit le Pape François le 22 mars, aux membres de l’association "Corallo", un réseau de radios et télévisions italiennes d’inspiration catholique :

    Le « cléricalisme », c’est « l’un des maux, l’un des maux de l’Eglise » : il empêche « la croissance du laïc ». Mais « il y a un mal complice, parce que la tentation de cléricaliser les laïcs plaît aux prêtres, mais tant de laïcs, à genoux, demandent d’être cléricalisés, parce que c’est plus commode ! Et cela, c’est un péché à deux mains !

    Nous devons vaincre cette tentation. Le laïc doit être laïc, baptisé, il a la force qui vient de son baptême. Serviteur, mais avec sa vocation laïque, et cela ne se vend pas, cela ne se négocie pas, on n’est pas complice avec l’autre… Non ! (…) Parce qu’il en va de l’identité […] Moi, dans ma paroisse, vous savez, j’ai un laïc très bien : cet homme, il sait organiser […] Pourquoi est-ce qu’on ne le fait pas diacre ? C’est tout de suite la proposition du prêtre : cléricaliser. Et pourquoi ? Le diacre, le prêtre, le laïc est plus important ? Non ! Voilà l’erreur ! […]

    Pour moi, le cléricalisme empêche la croissance du laïc […] C’est une tentation complice des deux. Parce qu’il n’y aurait pas de cléricalisme s’il n’y avait pas des laïcs qui veulent être cléricalisés […] La fonction du laïc, le prêtre ne peut pas l’exercer et que l’Esprit Saint est libre : parfois, il inspire au prêtre de faire une chose, parfois, il inspire le laïc. »

    Lu sur le blog du « Suisse Romain : Le cléricalisme: un mal pour et dans l'Eglise http://lesuisseromain.hautetfort.com/

    Cette tentation procède du fait que la cléricature  reste souvent perçu comme un pouvoir et la « promotion » du laïcat, à la mode depuis Vatican II,  comme une association à son exercice, là où Jésus, en qui résident la source et la plénitude du sacerdoce, se met à genoux pour laver les pieds de ses disciples: une fonction d'esclave selon l'Esprit.

    JPSC

  • France : la Manif pour Tous s'inquiète de la désignation de Manuel Valls comme premier ministre

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    Communiqué de presse :

    La Manif Pour Tous s’inquiète de la nomination de Manuel Valls au poste de Premier Ministre

    Un signal inquiétant pour les familles au lendemain du 2ème tour des Municipales qui a vu l’élection de 85% des têtes de listes signataires de la Charte de La Manif Pour Tous

    « Les Français veulent des élus engagés, clairs sur leurs convictions et agissant pour le bien commun ! » C’est l’enseignement de ce scrutin municipal d’après Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous. Les premiers résultats des signataires de la charte des municipales de La Manif Pour Tous sont sans appel : parmi les 672 têtes de liste signataires, 85% ont été élus !

    Les candidats affichant leurs convictions se sont imposés : outre Limoges (ville administrée par la gauche depuis 1921, passée à droite avec l’élection d’Emile-Roger Lombertie, signataire de la charte), les résultats à Paris (Goasgen, Kuster, Legaret, Lecoq), Marseille (Dominique Tian, Guy Tessier), Royan, Nemours, Nîmes, Perpignan, Versailles, Courbevoie, Hyières, Belfort, Poissy, Saint-Chamond, Béziers, Evreux, Chantilly, Compiègne, Brive la Gaillarde, Asnières sur Seine, Roanne ou bien encore à Colombes témoignent de l’importance du positionnement des candidats sur leur vision de la famille, premier lieu de solidarité et refuge des plus vulnérables. La Manif Pour Tous rappelle également que 40 des 43 parlementaires signataires de la charte ont été élus hier soir ou dimanche dernier.

    La charte des municipales initiée par La Manif Pour Tous a en effet permis aux électeurs de connaître clairement et explicitement les convictions et engagements des candidats sur des enjeux fondamentaux : l’enfant, la famille, l’altérité homme-femme, la filiation père-mère-enfant et la liberté de conscience. A l’évidence,  le Président de la République a payé la manière dont il a méprisé les citoyens, agi dans le déni de la réalité humaine homme/femme et de ses conséquences, créé des divisions dans la société française.

    Mais l’annonce de la nomination de Manuel Valls à Matignon sonne comme une nouvelle provocation à l’égard des familles, qui se demandent si François Hollande a compris leur message !

    La Manif Pour Tous prend acte de cette nomination, en espérant que Manuel Valls sera moins sectaire comme Premier ministre qu’il ne l’a été comme ministre de l’intérieur. Il a en effet utilisé les moyens de l’Etat pour casser et réprimer la protestation pacifique, légale et républicaine des familles contre le mariage et l’adoption par les couples de même sexe, la libéralisation de la PMA pour les couples de femmes et la GPA (Gestation Pour Autrui, c’est à dire les mères porteuses). M. Valls a notamment été à l'origine de l’utilisation de gaz lacrymogène sur des enfants, des personnes âgées, des femmes enceintes, des familles, le 24 mars 2013 à Paris.  « La politique de M. Valls à l’Intérieur, ce sont aussi des centaines de gardes à vue arbitraires et des consignes de flicage radicales et aberrantes, par exemple pour le simple port du sweat de La Manif Pour Tous » souligne Ludovine de La Rochère.

    La Manif Pour Tous sera extrêmement vigilante contre toute nouvelle manifestation de familiphobie de la part du gouvernement de M. Valls, en particulier pour ce qui concerne l’ABCD dit « de l’égalité », projet ne respectant pas la liberté d’éducation des parents et sortant des prérogatives de l’Etat, dont le mouvement citoyen réclame le retrait.

  • Alberto Methol Ferré serait à l'origine du jugement que le pape François porte sur le monde d'aujourd'hui

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    D'après Sandro Magister, c’est surtout un philosophe qui est à l'origine du jugement que Bergoglio porte sur le monde d'aujourd’hui :

    Il s’appelait Alberto Methol Ferré. Il était uruguayen, vivait à Montevideo et traversait fréquemment le Rio de la Plata pour aller rendre visite, à Buenos Aires, à son ami l’archevêque. Il est mort en 2009, à l’âge de 80 ans, mais un livre-interview paru en 2007, qui est d’une importance capitale pour comprendre non seulement sa vision du monde mais aussi celle de son ami devenu pape par la suite, a été réédité en Argentine et vient de l’être aussi en Italie :

    > Alberto Methol Ferré, Alver Metalli, "Il papa e il filosofo", Edizioni Cantagalli, Sienne, 2014

    > Alberto Methol Ferré, Alver Metalli, "El Papa y el filósofo", Editorial Biblos, Buenos Aires, 2013

    Lorsque Bergoglio présenta ce livre à l’occasion de la publication de sa première édition, à Buenos Aires, il en fit l’éloge en disant que c’était un texte d’une "profondeur métaphysique". Et en 2011, ce même Bergoglio, préfaçant un livre écrit par un de leurs amis communs – Guzman Carriquiry Lecour, Uruguayen, secrétaire de la commission pontificale pour l'Amérique latine, le laïc qui a le plus haut grade au Vatican –exprima sa reconnaissance au "génial penseur du Rio de la Plata" parce qu’il avait mis à nu la nouvelle idéologie dominante, après la chute des athéismes messianiques d'inspiration marxiste.

    Cette nouvelle idéologie est celle que Methol Ferrè appelait "athéisme libertin". Et que Bergoglio décrivait de la manière suivante :

    "L'athéisme hédoniste et ses suppléments d’âme néo-gnostiques sont devenus la culture dominante, avec une projection et une diffusion mondiales. Ils constituent l'atmosphère du temps où nous vivons, le nouvel opium du peuple. Non seulement la 'pensée unique' est socialement et politiquement totalitaire, mais, en plus, elle a des structures gnostiques : elle n’est pas humaine, elle propose à nouveau les différentes formes de rationalisme absolutiste sous lesquelles s’exprime l'hédonisme nihiliste décrit par Methol Ferré. Ce qui domine, c’est le 'théisme nébulisé', un théisme diffus, sans incarnation historique ; dans le meilleur des cas, créateur de l'œcuménisme maçonnique".

    Dans son livre-interview qui est réédité aujourd’hui, Methol Ferré soutient que le nouvel athéisme "a radicalement changé d’aspect. Il n’est pas messianique, mais libertin. Il n’est pas révolutionnaire au sens social, mais complice du statu quo. Il s’intéresse non pas à la justice, mais à tout ce qui permet de cultiver un hédonisme radical. Il n’est pas aristocratique mais il s’est transformé en un phénomène de masse".

    Mais peut-être l'élément le plus intéressant de l'analyse que fait Methol Ferré se trouve-t-il dans la réponse qu’il donne au défi qui est lancé par la nouvelle pensée hégémonique :

    "C’est ce qui s’est passé dans le cas de la réforme protestante, puis dans celui des Lumières séculières, et ensuite dans celui du marxisme messianique. On parvient à l’emporter sur un ennemi en prenant le meilleur de ses intuitions et en allant plus loin".

    Et, à votre avis, quelle est la vérité de l'athéisme libertin ?

    "La vérité de l'athéisme libertin est la perception du fait que l'existence a une destination intime de plaisir, que la vie elle-même est faite pour une satisfaction. En d’autres termes : le noyau profond de l'athéisme libertin est un besoin caché de beauté ".

    Certes, l'athéisme libertin "pervertit" la beauté, parce qu’il "la sépare de la vérité et du bien, et donc de la justice". Mais – avertit Methol Ferré – "on ne peut pas récupérer le noyau de vérité de l’athéisme libertin par une démarche d’argumentation ou de dialectique et moins encore en créant des interdictions, en lançant des alertes, en dictant des règles abstraites. L'athéisme libertin n’est pas une idéologie, c’est une pratique. À une pratique il faut opposer une autre pratique ; une pratique consciente d’elle-même, bien entendu, et donc intellectuellement bien équipée. Historiquement, l’Église est le seul sujet présent sur la scène du monde contemporain qui puisse affronter l'athéisme libertin. À mon avis, seule l’Église est véritablement postmoderne".

    Il y a une concordance impressionnante entre ces idées de Methol Ferré et le programme de pontificat de son disciple Bergoglio, qui refuse "la transmission inorganisée d’une multitude de doctrines qu’il faudrait imposer avec insistance" et qui insiste sur la nécessité d’une Église qui soit capable de "rendre les cœurs brûlants", de soigner toutes les sortes de maladie ou de blessure et de redonner le bonheur.

  • D'après les organisateurs, la "Marche Pour La Vie" aurait rassemblé 3500 personnes à Bruxelles

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    8MPV2014 (1).jpgCommuniqué de Marche pour la Vie :

    La "Marche Pour La Vie" rassemble 3500 personnes à Bruxelles

    Ce dimanche 30 mars, 3500 personnes se sont rassemblées au centre de Bruxelles à l'occasion de la 5ème "Marche pour la vie". En raison de la visite du président chinois à proximité des lieux, la police a d'abord reçu l'ordre d'empêcher tout déplacement des manifestants selon le parcours prévu, avant de laisser la marche parcourir un itinéraire réduit.

    Lancée en 2010, la "Marche Pour La Vie" s'oppose à l'avortement et revendique "qu'on respecte la vie des enfants dans le ventre de leur mère", demandant la mise en valeur de solutions différentes pour les mères en situation de grossesse non désirée, telles que l'adoption et le développement de mesures d'aide et d'information sur les alternatives possibles. Le mouvement a voulu mettre à l'honneur cette année le thème de la fin de vie, des soins palliatifs et de l'accompagnement des malades "jusqu'à leur mort naturelle", réaffirmant son rejet de l'euthanasie, considérée comme "un acte de mort, pas un acte thérapeutique". Les manifestants affichant le slogan "ni acharnement thérapeutique ni euthanasie", entendaient protester en particulier contre la nouvelle loi belge qui étend l'euthanasie aux mineurs.

    Les manifestants de la "Marche Pour La Vie" affirment vouloir alerter la population sur d'autres projets en cours, comme l'idée de la Ministre Laurette Onkelinx de permettre dans certains cas des euthanasies sans consentement du malade ou en cas de démence. Autre revendication portée par l'événement: le droit à l'objection de conscience pour tous les médecins et l'ensemble du personnel médical et paramédical. "Un État qui oblige à tuer sous peine de poursuites judiciaires perdrait toute sa légitimité", ont déclaré plusieurs intervenants assimilant l'euthanasie à une façon déguisée de tuer un malade et faisant également référence à l'avortement.

    "On est là pour faire voir au monde et à notre société, qu’on désire trouver des alternatives à l’avortement et à l’euthanasie." explique Maïté, étudiante en économie et porte-parole des organisateurs. 

    L'événement s'est déroulé à la date prévue malgré plusieurs menaces d'interdiction : après avoir déclaré la "Marche Pour La Vie" 2014 selon les formes un an à l'avance, les organisateurs ont été avertis il y a un mois par la Ville de Bruxelles que la marche ne pourrait pas avoir lieu à cause de la visite du Président chinois Xi Jinping. Mais coup de théâtre il y a quelques jours : la Ville de Bruxelles accepte une contre-manifestation organisée par la FGTB à la même heure, Place Poelaert, là où la "Marche Pour La Vie" devait se terminer. Cette contre-manifestation défendant "le droit à l'avortement" a rassemblé une bonne cinquantaine de personnes. Les manifestants "pro-vie" revendiquent quant à eux l'organisation d'un événement "de solidarité avec les plus faibles". Parmi les marcheurs, on notait la présence de l'archevêque Mgr Léonard, absent lors de l'édition précédents, ainsi que de plusieurs professeurs d'université.

  • Impressions d'un "Marcheur pour la Vie"

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    Alors que nos médias ne soufflent mot de ce rassemblement qui a eu lieu hier à Bruxelles, un participant nous confie ses impressions :

    "Nous devions être plus d’un millier, rassemblés sur l’esplanade du Mont des Arts, munis d’un ballon blanc, exhortés par de jeunes animateurs débordant d’enthousiasme et de spontanéité. La bonne nouvelle, c’est que ce public était largement constitué de représentants de la nouvelle génération et aussi de couples emmenant leur progéniture. Il y avait également des soutanes, des habits religieux, des « vétérans » du combat pour la Vie, et la présence courageuse de notre archevêque qui n’a pas craint de s’exprimer avec force et simplicité pour redire l’importance de ces mobilisations que d’autres projets de lois à venir rendront bien nécessaires. L’ambiance était bon enfant et conviviale : rien d’agressif ni d’excessif dans les comportements ou les slogans affichés ; beaucoup de bonne humeur sur des visages exprimant le simple plaisir d’être là, de se retrouver entre amis, de manifester sans détour un solide attachement à la Vie et au respect qui lui est dû, de refuser paisiblement mais résolument les dérives d’une société qui banalise l’élimination du petit d’homme en gestation et de l’être humain en fin de vie lorsque tout devient trop difficile… C’est dans ce climat que les manifestants se sont résignés sans mauvaise humeur à faire une marche symbolique de quelques centaines de mètres qui les a ramenés à leur point de départ. Telles étaient les limites imposées par la police chargée d’appliquer les restrictions justifiées par la présence dans la capitale du Président chinois qui a pourtant consacré son après-midi à visiter les pandas installés à Pairi Daiza. Hasard ou coïncidence : les organisateurs de la Marche pour la Vie avaient précisément placé cette manifestation sous le signe de ces sympathiques plantigrades qui lui ont conféré un caractère gentiment « bisounours ». Les ballons se sont envolés et nous nous sommes quittés en nous promettant de nous retrouver le 29 mars 2015 pour la prochaine Marche pour la Vie, s’il plaît à Dieu."

  • Nous sommes en train d'oublier la Syrie

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    De Radio Vatican :

    Mgr Zenari : « Nous sommes en train d'oublier la Syrie »

    (RV) Le Pape François est intervenu une nouvelle fois ce lundi matin en faveur de la Syrie, un conflit oublié. Le Saint-Père a reçu en audience le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, venu lui parler de la situation dramatique dans laquelle se troupe la population. A sa sortie, Mgr Zenari a parlé d’une rencontre extraordinaire, touchante, émouvante. Il en est ressorti encouragé.

    Une audience d’une demi-heure au cours de laquelle il a pu présenter au Pape François les angoisses, les souffrances et les espoirs d’une nation martyre que le Souverain Pontife porte dans son cœur et qu’il suit de très près. « Je suis venu le voir car je me rends compte que, même à l'échelle internationale, le conflit en Syrie est sur le point d'être oublié et cela fait très mal : voir que cette souffrance - d'une nation toute entière et pas seulement de quelques uns - que ce drame puisse être oublié » s'alarme Mgr Zenari.

    Or, en Syrie, tout le monde admire le Pape, chrétiens et musulmans, autorités et simple citoyens. Le Pape François a chargé le nonce de se faire l’interprète de sa proximité auprès de toute la population qui souffre, de lui dire sa sympathie et sa solidarité. Selon Mgr Zenari, le conflit syrien traverse un période délicate et critique et il est difficile de prévoir la suite des événements. 

  • Liège, 18 avril (Vendredi Saint) : Chemin de Croix dans les rues

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    Suivi de : Office du vendredi saint à Saint-Jacques à 19h 30

    + temps libre pour les confessions jusque 21h 30

  • Justice et miséricorde

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    Le 17 mars dernier, au cours de sa messe matinale  à la maison Sainte-Marthe où il réside, le pape François a répété l’un de ses leitmotivs favoris : « Si nous tous étions miséricordieux, si les peuples, les personnes, les familles, les quartiers avaient cette attitude de la miséricorde, nous aurions tellement plus de paix dans le monde, dans nos cœurs ! Parce que la miséricorde nous porte à la paix. Rappelez-vous donc toujours de cette phrase : ‘Qui suis-je pour juger ?’ »

    Cet optimisme n’est-il pas contredit, de prime abord, par l’ordre aveugle et impassible de la nature qui semble  gouverner ce monde ?

    gustave-thibon.jpgDans « L’ignorance étoilée » (Fayard, 1974), Gustave Thibon a consacré un chapitre à la justice et à la miséricorde confrontées aux lois inexorables de l’univers. En voici quelques extraits, à partir de la  citation d’un paradoxe énoncé par Simone Weil : «  La nécessité, en tant qu’absolument autre que le bien, est le bien lui-même’ » » : le bien c’est donc le consentement intérieur à un ordre où la miséricorde et la puissance n’ont aucun lien apparent entre elles (JPSC) :

    "Cette pensée contredit l’éternel rêve de l’homme : celui d’une puissance surnaturelle qui, non seulement aurait pitié de nous, mais dont la miséricorde se traduirait par des grâces, des faveurs, voire des miracles sur le plan temporel. Le rêve d’une providence qui desserrerait pour nous l’étau de la nécessité en faisant pleuvoir dans nos mains ou dans nos âmes – c’est-à-dire au niveau de l’événement extérieur ou intérieur – des bienfaits étrangers à l’inexorable enchaînement des effets et des causes ou sans proportion avec nos efforts pour modifier cet enchaînement.

    Seigneur, ayez pitié de moi ! cela signifie presque toujours : Seigneur, séparez-moi de mon destin, épargnez-moi d’être brisé par cette nécessité que vous avez créée et à laquelle vous vous êtes soumis sous les oliviers et sur la croix, faites avorter en moi la contradiction qui est semence de Dieu dans l’homme, déchirez avant terme ce voile d’apparences qui ne doit s’ouvrir qu’à la mort, faites que le vrai me devienne vérifiable, sinon dans l’événement extérieur, du moins à la surface de la vie intérieure, dans mes sentiments, mes états d’âme : donnez à mon âme une nouvelle teinture, mais gardez-vous bien de la tuer pour qu’elle renaisse, car je ne veux pas changer d’âme, je ne veux pas d’un cœur nouveau, je veux un cœur repeint, remis à neuf du dehors, tout luisant du vernis divin. Ce qui revient à dire : que votre puissance me protège contre l’appel dévorant de votre pureté ; soyez pour moi l’apparence qui sauve et non la réalité qui tue.

    Pour que la miséricorde soit pure, il faut qu’elle soit sans puissance et, apparemment, sans effet. J’entends sans effet sur la nécessité pour être reçue, dans la plénitude sans limite, par la liberté. Sans effet sur la mort pour préparer la résurrection. Sinon les rapports entre l’âme et dieu restent sur le plan de l’avoir : ce sont des rapports entre le puissant et le faible, entre le maître et l’esclave. Car Dieu est plus faible que nous en ce monde, et sa miséricorde est celle d’un être qui ne peut rien donner, comme le mot l’indique, que son cœur.

    On peut même interpréter dans ce sens la distinction classique entre la justice et la miséricorde de Dieu. Dieu est juste en tant qu’il a délégué sa puissance à l’inexorable nécessité : dans ce domaine, pas de faveurs, pas de passe-droit ; la gratuité est absente ; l’effet, impitoyable, suit la cause et chacun recueille jusqu’au bout le fruit de ses actes. « Vous ne sortirez pas d’ici que vous n’ayez payé la dernière obole… »

    Mais Dieu est infiniment miséricordieux en tant qu’amour, dans son essence solitaire, hors de la création et de ses lois : « Je ne donne pas comme le monde donne. » La justice est la loi de la création, la miséricorde est la loi de l’incréé. Deux lois absolument étrangères et irréductibles l’une à l’autre – et qui, cependant, s’identifient dans la mesure où on accepte, par amour et par respect de la seconde, d’obéir sans restriction à la première, car alors nécessité et liberté, temps et éternité, vie et mort ne s’opposent plus : « tout est fruit pour moi de ce qu’apportent les saisons, ô nature ! » Mais il faut subir jusqu’au bout la justice de Dieu pour rencontrer sa miséricorde.

    Simone Weil dit que l’absence totale de miséricorde ici-bas est le signe de la miséricorde de Dieu. Cette absence ne peut pas être totale, car alors que saurions-nous de la miséricorde de Dieu ? Disons que la miséricorde est absente de la nature, mais présente dans le centre divin de l’âme. Pour moi, je n’ai jamais senti la miséricorde de Dieu à mon égard, mais la pitié que j’éprouve pour les misérables me fait croire que Dieu a pitié de moi comme j’ai pitié de mes frères. Je reçois la miséricorde dans la mesure où je l’éprouve. Je suis du péché qui pleure et ne juge pas – et si le péché est capable de miséricorde, quelle doit être la compassion d’un Dieu infiniment pur ?

    Loi du créateur : croissez et multipliez. La loi du sauveur est inverse : elle nous enseigne l’effacement, la décroissance (il faut que je diminue pour qu’il croisse… si le grain ne meurt…) et le retour à l’unité par la chasteté et par la mort.

    La première loi est de la vie temporelle, car Dieu ne peut créer que dans le temps ; la seconde loi est de la vie éternelle, car Dieu ne peut sauver qu’au-delà du temps.

    La première conséquence du premier précepte est de manger, car la vie temporelle ne peut se maintenir que par un carnage réciproque et perpétuel.

    La première conséquence du second précepte est de se laisser manger. Et le Christ l’a subi dans toute sa force en perpétuant l’Eucharistie par le sacrifice de la croix, en se faisant pain, en s’anéantissant dans nos bouches impures. Par là le Sauveur rachète la « faute » du Créateur, le Dieu-victime transfigure l’œuvre du Dieu-bourreau. L’homme, en mangeant, ne peut qu’entretenir quelques instants cette mort masquée et agitée qu’est la vie temporelle, mais Dieu, en se laissant manger, nous donne la vie éternelle. »

     

  • Le "Magnifique succès de la Marche Pour la Vie à Bruxelles"

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    ... le silence des médias n'en serait-il qu'une confirmation?
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    et le rendez-vous est déjà donné pour l'année prochaine:
    le 29 mars 2014!
  • Le dépérissement du catholicisme au Québec

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    Lu ICI :

    Au moins 60 % des Québécois se déclarent catholiques. Néanmoins, au-delà de cette référence identitaire, l’appartenance réelle à l’Église a fondu comme neige au soleil. Et leur foi vacille dangereusement. Bref, le catholicisme québécois se délite. Pendant ce temps, l’athéisme et l’agnosticisme progressent : 17 % se déclarent sans religion. C’est ce que révèle le sondage CROP réalisé pour l’émission Second regard de Radio-Canada diffusé dimanche. Il a été mené du 13 au 16 février dernier auprès de 1000 adultes au moyen d’un panel Web. La société d’État a bien voulu nous en communiquer les résultats complets.

    Premier constat majeur : la religion comme valeur est dorénavant l’affaire d’une minorité : 58 % des Québécois et 54 % des catholiques accordent peu ou pas du tout d’importance à la religion. Mais elle est une réalité complexe. Distinguons.

    La religion joue d’abord une fonction identitaire. Si 59 % des Québécois, pratiquants ou non, se déclarent catholiques, c’est qu’ils disent avoir été baptisés (59 %). Pourtant parmi ces derniers, le tiers ne se « considèrent » pas comme catholique ou ne savent pas trop.

    Lire la suite