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  • Amoris Laetitia : la porte ouverte à des débats sans fin ?

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    Lu sur le site de Radio Notre-Dame (Juliette Loiseau) : 

    Thibaud Collin : "Amoris laetitia est plein d'ambivalence"

    Vendredi 8 avril, le Vatican a officiellement publié l'exhortation apostolique "Amoris laetitia". Ce texte synthétise et conclut deux ans de débats autour des deux synodes sur la famille. Thibaud Collin analyse pour Radio Notre Dame ce texte.

    Thibaud Collin est agrégé de philosophie et auteur de "Divorcés-remariés : l'Eglise va-t-elle (enfin) évoluer ?" (DDB, 2014).

    Cette exhortation apostolique Amoris laetitia était très attendue au sein de l'Eglise catholique, mais aussi à l'extérieur. Beaucoup attendait de voir comment, à l'issue de ces deux années de débats et de synode, le pape allait traiter la question des divorcés-remariés. Comment, finalement, le Saint-Père tranche-t-il ce débat ? 

    Sur les divorcés-remariés, le pape ne prend pas position. Il cite le texte du synode de 2015, qui lui-même concluait de manière totalement indéterminée sur cette question. A aucun moment, le pape ne dit  que les divorcés-remariés, qui vivent maritalement, peuvent communier. Mais le texte peut être interprété dans ce sens là. Le pape reste totalement dans l'indétermination. Cela pose un gros problème car tous les débats qui ont eu lieu au moment du synode, et qui ne sont donc pas tranchés, vont repartir de plus belles. Il risque d'y avoir des polémiques indéfinies sur les interprétations à donner au texte.

    La gestion au cas par cas des situations de divorcés-remariés est de nouveau mise en avant dans cette Exhortation apostolique ? 

    Bien sûr, le Pape appelle à traiter la question des divorcés-remariés au cas par cas, dans le respect des exigences de l'Evangile et de la vérité. Mais il y a autant d'éléments qui permettent de trancher dans un sens, les divorcés-remariés peuvent communier dans certains cas, ou dans l'autre, les divorcés-remariés ne peuvent pas communier. Il va donc y avoir deux lectures possibles. D'un côté, il y a ceux qui vont faire une interprétation dans la continuité, en lisant ce texte à partir des écrits de Jean-Paul II et Benoît XVI. Ceux là concluront que la doctrine n'a pas changé. De l'autre côté, il y a ceux qui auront une interprétation de la rupture. Pour eux ce sera une nouveauté, car ils y verront la ligne défendue par le cardinal Walter Kasper finalement adoptée, alors qu'elle avait été refusée par le cardinal Ratzinger sous le pontificat de Jean-Paul II.

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  • Bruxelles : désacralisera-t-on ou non certaines églises?

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    La Libre a révélé depuis la fin mars un plan secret du vicariat de fermetures de nombreuses églises à Bruxelles. Cette annonce dans la presse choque de nombreux paroissiens qui ne veulent absolument pas entendre parler de ces fermetures en catimini. Des paroisses très vivantes seraient sur la liste des paroisses à fermer. A l'époque ou le Pape François demande d'aller aux périphéries il serait temps que les responsables du vicariat pensent à un projet dynamique à proposer plutôt qu'agir en gestionnaire froid ....

    De Christian Laporte sur le site de lalibre.be :

    Désacraliser ou pas les églises ?

    Les défenseurs du maintien de toutes les églises de Bruxelles remontent au créneau.

    Le temps passe vite, très vite mais les enjeux demeurent et restent d’une grande actualité : voici déjà près de quatre ans, un groupe de chrétiens engagés de la région bruxelloise organisait un premier symposium sur l’avenir des lieux du culte aux Facultés universitaires Saint-Louis dans la perspective de la réorganisation des entités paroissiales en unités pastorales qu’avait lancée Mgr Jozef De Kesel lorsqu’il était l’évêque de la capitale. Aujourd’hui, ces dernières se sont muées en Université et les promoteurs de l’initiative de septembre 2012 remettent cela ce samedi 16 avril dans les locaux de l’Alma Mater catholique sise au cœur de la ville.

    Des Apôtres proches de Mgr Léonard

    Quelques mois auparavant, tous les regards se focalisaient sur l’église Ste-Catherine au "Vismet" que les autorités ecclésiales du Vicariat avaient décidé de fermer. On sait que la persévérance y fut payante puisque l’église du Marché aux Poissons a finalement rouvert ses portes avec la bénédiction du désormais ex-archevêque André-Joseph Léonard qui y a installé la Fraternité des Saints Apôtres. Un courant ecclésial nouveau cher à son cœur et à celui du prêtre marseillais Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine… En principe, ce ne serait qu’une réouverture provisoire d’un an mais le succès des activités organisées sur place a renforcé dans leurs convictions celles et ceux qui se sont engagés sans compter, à contre-courant des responsables régionaux. Pour eux, une nouvelle fermeture, définitive, celle-là serait un camouflet pour une frange des fidèles qui y ont trouvé un nouveau point de chute.

    Une remobilisation générale

    La révélation par "La Libre" dans ses éditions du 22 mars dernier que l’Eglise de Bruxelles envisage toujours de fermer des lieux du culte dans la région mais après une consultation des paroisses concernées a, évidemment, "boosté" l’intérêt pour le deuxième symposium. En effet, il se tiendra aussi dans la foulée d’une pétition pour le maintien de toutes les paroisses de l’Unité pastorale de Stockel aux Champs. Cette dernière avait démarré en force mais semble quelque peu faire du surplace aujourd’hui, ayant récolté 473 signatures. Cela dit, dans d’autres paroisses catholiques bruxelloises se lèvent aussi des voix pour le maintien intégral de toutes les paroisses et donc de l’ouverture de toutes les églises. Voilà qui promet de nouvelles et belles joutes oratoires dès ce prochain samedi mais également dans les semaines et les mois à venir lorsqu’il faudra trancher dans ce délicat dossier où les arguments pour et contre ne facilitent pas des compromis faciles…

    Renseignements : 0475/90.12.56 ou symposiumeglisesbxl@gmail.com

  • FSSPX : le pape étendra la validité de confessions de ses prêtres au-delà de l'année de la miséricorde

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    Lu sur le salon beige :

    Plusieurs milliers de personnes (4000 selon L'Eveil - photos sur ce fil du Forum catholique) se sont retrouvées au Puy-en-Velay (Haute-Loire) lors du pèlerinage qu'organisait ce week-end la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) à l'occasion de l'année jubilaire liée à ce haut lieu de la Chrétienté. L'abbé Christian Bouchacourt, supérieur du district de France, a rappelé lors de la messe célébrée samedi à Saint-Paulien (Haute-Loire) que ce pèlerinage consistait à prier pour notre pays. Il a rappelé que de nombreux saints étaient liés à cet endroit béni (Jeanne d'Arc, Louis-Marie Grignon de Montfort, Jean-François Régis, etc.) et il a engagé les fidèles à réciter chaque jour l'Angelus aux intentions des Musulmans afin qu'ils puissent connaître, aimer et servir Jésus Christ.

    Pendant les deux jours, il a fallu étaler selon des crénaux horaires stricts l'accès des pèlerins dans la cathédrale pour que chacun puisse bénéficier des grâces de l'Indulgence plénière accordée au cours de ce Jubilé le plus ancien de notre histoire.

    Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la FSSPX a célébré, en présence de ses deux assistants généraux, la messe du dimanche du Bon-Pasteur.

    Quelques jours auparavant, il avait rencontré le pape François au cours d'un entretien très positif qui a resserré les liens entre le Saint-Siège et la Fraternité fondée par Mgr Marcel Lefebvre. Malgré la publication de l'exhortation post-synodale, laquelle "nous fait pleurer", il a révélé quelques "joies" issues de cet entretien :

    le pape a confirmé que la FSSPX était catholique à ses yeux

    Il a confirmé que jamais il ne la condamnerait.

    Il a confié vouloir étendre les facultés de la FSSPX,  à commencer par le pouvoir de confesser de ses prêtres

    Enfin, au cours de ses entretiens à Rome, Mgr Fellay a été encouragé à fonder un séminaire en Italie.

    Ref. FSSPX : le pape étendra la validité de confessions de ses prêtres au-delà de l'année de la miséricorde

    Le pape aime toutes les périphéries

    JPSC

  • Le père Michel Zanotti-Sorkine fait église comble à Saint-Sulpice pour y raconter la miséricorde de Dieu

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    LA MISÉRICORDE, ATOUT CŒUR DANS LE JEU DE DIEU

    Le 6.IV.2016 à l'église Saint-Sulpice (Paris)

    Un moment exceptionnel et féerique ! L’Église Saint-Sulpice archicomble ! Des milliers de personnes jaillissant de tous les horizons, y compris de celui de la non-croyance, venues entendre un homme et un prêtre exprimer le mystère de la miséricorde. À vous, à présent, d’en vivre !

  • Couples non mariés, divorcés remariés : le pari osé du pape François

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    Du philosophe Thibaud Collin, dans le journal « Le Monde », ce commentaire sur « Amoris laetitia »,  l’Exhortation post-synodale du pape François :

    C’est peu dire que la publication de l’exhortation apostolique Amoris laetitia (La joie de l’amour) était attendue. Avec ce texte prend fin un processus commencé en février 2014 par lequel le pape François voulait mettre fin à une crise ayant éclaté dans l’Eglise en juillet 1968, avec la publication de l’encyclique Humanae vitae sur la régulation des naissances. Depuis cette date, le débat pastorale et moral n’a pas cessé et l’hémorragie des fidèles non plus, au moins dans les pays de vieille chrétienté.

     « L’affrontement entre les plus hauts cardinaux de l’Eglise porte depuis deux ans sur la possibilité de donner la communion, voire la réconciliation, aux divorcés remariés civilement. Rappelons que Jean-Paul II avait déjà répondu à cette question ; mais c’était il y a 35 ans dans sa propre exhortation suite au synode de 1980 sur la famille. Il avait affirmé dans Familiaris consortio que ces fidèles vivant dans une contradiction objective avec ce que signifie la communion eucharistique ne pouvaient pas y accéder ; sauf à se séparer, ou à vivre dans la continence parfaite s’ils ne pouvaient pas se séparer pour de graves raisons (l’éducation de leurs enfants). Cette règle directement liée à la doctrine sur trois sacrements (mariage, eucharistie et réconciliation) est apparue à un nombre toujours plus important de fidèles et de pasteurs comme trop dure et comme un repoussoir, analogue à ce que l’interdit de la contraception avait produit en termes d’incompréhension et de défection. Chargé par le pape François lui-même d’étudier cette question, le dernier synode d’octobre 2015 n’a pas tranché et lui a adressé un texte final consultatif suffisamment indéterminé pour que chacune des positions puisse y lire ce qu’elle juge pertinent.

    Le pape François publie aujourd’hui un long texte de plus de 200 pages dans lequel un chapitre entier (le 8e) est consacré à « Accompagner, discerner et intégrer la fragilité » les personnes en situation « irrégulières ». La lecture attentive de ce chapitre permet d’affirmer que le pape François ne tranche pas, lui non plus. Il reste dans l’indétermination, et il prend ainsi le grand risque d’une polémique interprétative, mais décuplée cette fois-ci en raison de l’autorité de ce document. 

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  • "L’approche subjective de l’exhortation apostolique du pape François vient compléter le point de vue objectif de Familiaris Consortio"

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    Jean-Marie Dumont interroge le Père Michelet (site de Famille Chrétienne); on ne peut pas dire que cela rende les choses simples ni faciles à aborder :

    Amoris Laetitia ouvre-t-elle la porte de l’eucharistie ?

    Pour le père Thomas Michelet, dominicain chargé de cours de sacramentaire à l’Angelicum, l’approche subjective de l’exhortation apostolique du pape François vient compléter le point de vue objectif de Familiaris Consortio.

    L’exhortation du pape « La Joie de l’amour » ouvre-t-elle la porte de l’eucharistie aux personnes divorcées remariées ?
    Elle ne l’ouvre ni ne la ferme. La question n’est pas posée en ces termes mais plutôt en termes de « logique d’intégration », dans plusieurs domaines : liturgique, pastoral, éducatif et institutionnel (n. 296). Cela suppose de redécouvrir que l’eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne, n’est pas le tout et qu’il y a d’autres lieux de communion.

    L’exhortation apostolique Familiaris Consortio réaffirmait la discipline de l’Église « fondée sur l'Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés ». Cette disposition est-elle caduque ?
    Familiaris Consortio n. 84 soulignait qu’un remariage après divorce était en contradiction objective avec la communion d’amour entre le Christ et l’Église qui s’exprime dans l’Eucharistie. Cela demeure, mais on ajoute le point de vue complémentaire de la conscience des personnes, qui n’ont pas nécessairement la perception subjective d’une telle contradiction.

    L’exhortation apostolique Familiaris Consortio prévoyait que des divorcés remariés ne pouvant pas, pour de graves motifs (éducation des enfants), rompre leur nouvelle union, pouvaient accéder aux sacrements de pénitence et de l’eucharistie, à condition notamment de vivre dans la continence. L’exhortation apostolique « La joie de l’amour » va-t-elle plus loin ?
    Cette voie d’accès aux sacrements reste valable (n. 295 et note 329) mais on admet que, dans certains cas, la séparation pouvait être inévitable et même moralement nécessaire (n. 238) ; de même dans la nouvelle union, la « grande difficulté à faire marche arrière sans sentir en conscience qu’on commet de nouvelles fautes », certaines circonstances pouvant diminuer considérablement la liberté de choix (n. 295 et 298).

    L’exhortation apostolique « La joie de l’amour » remet-elle en question certaines dispositions de Familiaris consortio ?
    Sans renoncer à l’approche objective de Familiaris consortio et du Canon 915 du code de droit canonique, il faut considérer le plan subjectif pour lequel « il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite ‘‘irrégulière’’ vivent dans une situation de péché mortel » (n. 298). Or on ne peut communier avec un péché grave sur la conscience (Catéchisme 1384, 1415). Donc si l’on n’a pas de péché grave en conscience, ne faut-il pas en conclure que l’on peut communier ?

    Que penser de la note 351, qui semble introduire une forme d’ambiguïté ?
    C’est la suite de la distinction précédente entre les deux plans, dont on tire la conclusion. Dans une « situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement » (n. 302), la note 351 évoque « l’aide des sacrements » ; alors que le point de vue objectif dans Familiaris consortio et le Canon 915 s’y oppose.

    Quel regard portez-vous d’une manière plus générale sur l’approche qui est faite, dans l’exhortation apostolique La Joie de l’amour, de la question des divorcés remariés ?
    Les deux plans (objectif et subjectif) ne sont pas suffisamment intégrés. On risque alors d’aboutir à la « double morale » que dénonçait Veritatis Splendor (n. 56) et que veut éviter Amoris laetitia (n. 297) : d’un côté une morale de l’objectivité qui parle de péché grave et interdit l’accès au sacrement ; de l’autre une morale de la conscience qui le nie.

    Quelles sont les questions que soulève l’exhortation apostolique sur ce sujet, et qui pourraient donner lieu à une recherche/ un approfondissement théologique ultérieur ?
    Si l’on veut que « Amour et Vérité se rencontrent » (Amoris laetitia et Veritatis Splendor), il faut articuler les deux plans en rappelant que le « discernement selon l’enseignement de l’Église » (AL 297) doit viser la réception de la norme au for interne, la prise de conscience de la contradiction objective, et ainsi la décision mûre de ne plus communier tant que cette contradiction ne sera pas pleinement résolue en vérité.

  • Nous n'avons pas un Dieu qui nous regarde d'en-haut (3e dimanche de Pâques)

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    Prédication par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Jn 21, 1-19) pour le 3e dimanche de Pâques (archive du 14 avril 2013)

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : Apparition au bord du lac : la pêche miraculeuse (Jean 21, 1-19)

    Après cela, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment. Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m'en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre. Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était lui. Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui répondent : « Non. » Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n'arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre l'entendit déclarer que c'était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau. Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ; la terre n'était qu'à une centaine de mètres. En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. » Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu'à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s'était pas déchiré. Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n'osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c'était le Seigneur. Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson. C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait à ses disciples. Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu m'aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui demandait : « Est-ce que tu m'aimes ? » et il répondit : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t'aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi. »

  • La carte du plus grand holocauste silencieux de l'Histoire

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    Il fait vingt mille victimes par an en Belgique (c'est plus qu'il n'y a d'habitants à Poperinge), 200.000 en France (autant qu'il y a d'habitants à Charleroi) ...

    Voici la carte de l'avortement sur la planète (source) :

    • en rouge : interdit ou autorisé seulement pour sauver la vie de la mère ou en cas de viol;
    • en orange : pour des raisons de santé
    • en jaune : pour des raisons socio-économiques
    • en vert : sans restrictions
    • en gris : données non disponibles

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  • On doit proposer des alternatives concrètes à l'avortement

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    Lus sur atlantico.fr ces propos d'une journaliste "pro-choix" :

    Eugénie Bastié : “On doit proposer des alternatives concrètes à l’avortement, comme l’ouverture de centres d’aides à la grossesse”

    A l'occasion de la sortie de son ouvrage "Adieu mademoiselle, la défaite des femmes", Eugénie Bastié revient sur les combats du féminisme contemporain, ses contradictions (réelles) et ses erreurs. Comme celui d'ériger l'avortement comme un progrès social sans défaut ; quand un grand nombre de femmes en souffrent.

    Atlantico : Dans votre livre "Adieu mademoiselle, la défaite des femmes", vous rappelez que la loi Veil de 1974 sur l'IVG était "une concession au réel". Quel était l'esprit de cette loi, et que voulez-vous dire par là ?

    Eugénie Bastié : Je cite Simone Veil, à la tribune de l’Assemblée nationale : " L’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. " Elle ne parle pas une seule fois de " droit " mais de situation d’urgence absolue, face au sort de milliers de femmes qui allaient de toute façon avorter dans des conditions épouvantables.

    Il est frappant d’entendre les féministes actuelles expliquer que Veil avait dû faire ces concessions à l’époque à cause du patriarcat tout puissant. Elle aurait, selon une réécriture orwelienne de l’histoire, pratiqué une sorte de " taqyia " féministe pour tromper ses adversaires. Ce qu’elle voulait en réalité, c’était le droit à l’avortement, nous disent-elles pour justifier le récent " toilettage " de la loi. Je crois l’inverse. La loi Veil est une loi de santé publique, pas une loi sociétale. Je cite encore Pasolini, qu’on ne peut pas accuser de bigoterie, qui écrivait à la même époque: " Je suis contre l’avortement, mais pour sa légalisation ". Il s’érigeait contre le " triomphalisme " des féministes qui, en faisant de l’avortement un " droit fondamental ", en oubliant le caractère sacré de la vie et le mystère de la filiation, ajoutaient leur pierre à l’entreprise néolibérale de marchandisation du vivant. 

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  • Une analyse critique d'“Amoris Laetitia” proposée par “Voice of the Family”

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    “Voice of the Family” publie une première analyse critique d'“Amoris Laetitia”

    “Voice of the Family”, une coalition d'associations provie et pro-famille a publié cet hier soir une analyse critique de l'Exhortation apostolique “Amoris Laetitia”. Je vous en propose ici ma traduction. On notera particulièrement la citation tronquée et hors contexte de “Gaudium et Spes”. – J.S.

    La promulgation de l'Exhortation apostolique Amoris Laetitia par le pape François marque la conclusion d'un processus synodal qui a été dominé par des tentatives visant à saper la doctrine catholique sur les questions relatives à la vie humaine, au mariage et à la famille ; sur des questions qui comprennent, mais qui ne se limitent pas à l’indissolubilité du mariage, la contraception, les méthodes artificielles de reproduction, homosexualité, l'idéologie du genre et les droits des parents et des enfants. Ces tentatives en vue d'altérer la doctrine catholique affaiblissent le témoignage de l'Eglise en faveur des vérités d’ordre naturel et surnaturel et ont menacé le bien-être de la famille, spécialement les plus faibles ou les plus vulnérables.

    L'Exhortation apostolique Amoris Laetitia est un document très long, qui aborde une vaste quantité de sujets relatifs à la famille. De nombreux passages reflètent fidèlement l'enseignement catholique mais cela ne peut en aucun cas atténuer la gravité des passages qui sapent l'enseignement et la pratique de l'Eglise catholique. Voice of the Family a l'intention de présenter des analyses complètes des problèmes sérieux que pose le texte au cours des jours et des semaines à venir.

    Voice of the Family exprime d'emblée un certain nombre d'inquiétudes, avec le plus grand respect pour l'office pontifical ; et ce uniquement en raison d’un désir sincère d'assister la hiérarchie dans la proclamation de la doctrine catholique sur la vie, le mariage et la famille, et pour promouvoir le bien authentique de la famille et de ses membres les plus vulnérables.

    Nous considérons qu’en soulevant les problèmes suivants nous remplissons notre devoir tel que l’expose clairement le code de droit canonique :

    « Selon le savoir, la compétence et le prestige dont ils jouissent, ils ont le droit et parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l’Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauvent l’intégrité de la foi et des mœurs et la révérence due aux Pasteurs, et en tenant compte de l’utilité commune et de la dignité des personnes » (canon 212 §3).

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  • Les Visiteurs 3 ou la Révolution sous son vrai visage

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    De Jean-Christophe Buisson sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Les Visiteurs 3 ou le vrai visage de la Terreur

    FIGAROVOX/CINÉMA - Jean-Christophe Buisson a vu Les Visiteurs 3 - La Révolution. Il estime que Jean-Marie Poiré et Christian Clavier ont pris le parti inédit et courageux de se saisir à bras-le-corps de cette page sombre de l'histoire de France. Sans complexe ni manichéisme.

    Jean-Christophe Buisson est journaliste et écrivain. Il dirige les pages culture et art de vivre du Figaro Magazine. Il est notamment l'auteur d'Assassinés (Perrin, 2013).

    Depuis 1870 et l'instauration de la République en France, la Révolution a plutôt bonne presse. Le mot lui-même est synonyme universel de progrès, de nécessité, d'avancée, qu'il concerne un nouveau médicament, la mécanisation des outils agricoles ou les régimes alimentaires. Politiquement, il sonne comme une promesse d'avenir radieux: même le maréchal Pétain, instituant pourtant un régime aux accents résolument contre-révolutionnaires, se sentit obligé de reprendre le terme, invitant la France à se lancer dans une «Révolution nationale». Et nous ne parlons pas d'Hitler et de sa «révolution nationale-socialiste»… Quant à l'événement lui-même, bien que Lénine, Trotski, Mao, Pol Pot et quelques autres dictateurs sanguinaires s'en fussent réclamés à corps et à cris (surtout ceux de leurs millions de victimes), il n'en garde pas moins, dans les livres d'Histoire comme dans la classe politique ou médiatique dominante, auréolé d'un prestige certain. 1789, c'est neuf, donc c'est bien.

    Bien sûr, une école de pensée contre-révolutionnaire qui va de Louis de Bonald à Charles Maurras s'est attelée, depuis deux siècles, à insister sur ses noirs aspects et ses fâcheuses conséquences. Mais la somme de ses réussites (droit de vote, Droits de l'Homme, abolition de l'esclavage, établissement d'une Constitution, création d'une Assemblée nationale, émancipation des Juifs, liberté de la presse, etc.) est jugée supérieure à celle de ses désagréments (guerre civile en Vendée, guerre contre la moitié de l'Europe, destruction des communautés traditionnelles, confiscation ou destruction des biens du clergé, loi Le Chapelier interdisant les regroupements professionnels et la grève, etc.). Cette vision globalement positive de la Révolution a conduit les cinéastes à la représenter, à de rares exceptions près (le sublime Le Duc et l'Anglaise, d'Eric Rohmer) de manière globalement positive. La Bastille vidée plutôt que les prisons remplies. La joie illuminant le visage des paysans libérés du servage plutôt que la grimace des propriétaires et des prêtres sur le point d'être raccourcis. Des foules qui réclament du pain plutôt que des têtes. La terrine plutôt que la Terreur.

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  • La doctrine de l’Église ressort-elle clarifiée de la nouvelle exhortation apostolique sur l'amour dans la famille ?

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    De l'abbé Claude Barthe dans "Tribune libre" sur le site de l'Homme Nouveau :

    L’instinct de la foi

    Deux assemblées successives du Synode des Évêques à propos de la Famille, bien encadrées par ce que l’on pourrait appeler un « Synode des Médias », ont focalisé l’attention sur l’ouverture dans certains cas des sacrements de pénitence et d’eucharistie aux personnes vivant publiquement dans l’adultère. Nous évoquions dans un article de L’Homme Nouveau du 14 mars 2015, « L’instinct de la foi et la crise de la doctrine du mariage », la possibilité que les paragraphes ambigus des relations finales de ces assemblées puissent être repris par l’exhortation post-synodale qui devait suivre. Nous y sommes.

    Bien des analystes compétents vont faire le commentaire de cette exhortation, intitulée Amoris lætitia, et datée du 19 mars dernier. Ils relèveront de fort beaux passages sur la famille chrétienne, des considérations opportunes sur des aspects rarement abordées par les textes pontificaux (les parents âgés, les difficultés concrètes de l’éducation, etc.) Ils apprécieront le fait que le texte affronte directement les situations véritables de la famille dans le monde contemporain.

    Mais ils noteront aussi que, dès le début, l’exhortation, alors qu’elle va traiter d’un certain nombre de problèmes doctrinaux déjà tranchés par le magistère de l’Église, affirme cependant la légitimité de la libre discussion quant aux applications dans certains cas : « Je voudrais réaffirmer que tous les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des interventions magistérielles. Bien entendu, dans l’Église une unité de doctrine et de praxis est nécessaire, mais cela n’empêche pas que subsistent différentes interprétations de certains aspects de la doctrine ou certaines conclusions qui en dérivent ». Cela laisse d’ailleurs une grande liberté pour discuter l’exhortation, qui se place donc, en préalable, hors du champ des « interventions magistérielles ».

    En fonction de cela, le huitième chapitre (« Accompagner, discerner et intégrer la fragilité », pp. 221-244), spécialement les nn. 296-312 ouvrent une brèche dans la doctrine morale antérieure : « Les divorcés engagés dans une nouvelle union, par exemple, peuvent se retrouver dans des situations très différentes, qui ne doivent pas être cataloguées ou enfermées dans des affirmations trop rigides sans laisser de place à un discernement personnel et pastoral approprié » (n. 298) ; « J’accueille les considérations de beaucoup de Pères synodaux, qui ont voulu signaler que “les baptisés divorcés et remariés civilement doivent être davantage intégrés dans les communautés chrétiennes selon les diverses façons possibles, en évitant toute occasion de scandale” » (n. 299) ; « Il faut seulement un nouvel encouragement au discernement responsable personnel et pastoral des cas particuliers (…). Le colloque avec le prêtre, dans le for interne, concourt à la formation d’un jugement correct sur ce qui entrave la possibilité d’une participation plus entière à la vie de l’Église » (n. 300). Au passage, la possibilité de vivre « comme frère et sœur » pour des époux en situation irrégulière est contestée en note 329, avec une référence indue au n. 51 de Gaudium et spes, qui traite des actes du mariage à l’intérieur d’une famille légitime, dont l’abstention est difficile. Avec la conclusion pratique tant attendue, et donnée de manière un peu embarrassée en note 336 : une norme [est visée celle concernant les divorcés engagés dans une nouvelle union] peut dans certains cas être assouplie « en ce qui concerne la discipline sacramentelle ».

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