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  • Chine: les réticences à l’égard d’un rapprochement entre Rome et Pékin

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    Lu sur le site « Riposte catholique »

    « Les négociations entre Rome et Pékin laissent beaucoup d’incertitude sur leur issue. Le pape François a récemment fait l’éloge de la Chine et a montré toute son attention au peuple chinois, dans le sillage de ses prédécesseurs. C’est un dossier compliqué, un contentieux jamais éteint, qui remonte aux années 1950. Du côté des catholiques « clandestins » (l’expression est impropre, car dans bien des diocèses de Chine, les catholiques qui ne sont pas affiliés à l’Association patriotique ont pignon sur rue), il y a aussi beaucoup de circonspection et de réticence. La crainte d’être abandonné existe depuis un certain temps. Elle réapparaît à chaque moment de négociation sérieuse entre Pékin et Rome. 

    Certains redoutent la trahison de Rome et envisagent de ne pas suivre une Église réunie et réconciliée. Le The Telegraph met à disposition de ses lecteurs un reportage intéressant sur une communauté clandestine du Shijiazhuang (province du Hebei). Le reportage montre des photos d’une messe célébrée en plein air, dans la cour d’une maison. Pour le père Dong, « il est possible que Rome nous trahisse ». « Si cela arrive, je démissionnerai. Je ne rejoindrai pas une Église contrôlée par le Parti communiste ». « Nous souffrons comme Jésus sur la Croix. Nous combattons pour la liberté religieuse et suivons l’Évangile – mais nous ne sommes soutenus ni par Rome, ni par la Chine. » Le père Dong a été emprisonné à plusieurs reprises.

    La province du Hebei est réputée pour sa forte communauté catholique. Mais à la différence des autres provinces chinoises, la situation est plus tendue. Ainsi, dans la région autonome du Xinjiang, Riposte catholique relatait l’existence d’une communauté catholique qui ne connaissait pas de division. Il n’en va malheureusement pas ainsi dans toutes les régions de Chine. Une vague de répression a récemment eu lieu dans le Hebei, touchant une communauté « clandestine ». Certes, la situation peut-être été davantage tendue dans le passé. Ainsi, Mgr Fu Tiexan, sacré évêque sans mandat pontifical par un autre évêque irrégulier, en 1979, a toujours été « irrégulier ».  Pourtant, les séquelles des divisions demeurent. La réconciliation prendra du temps et suppose beaucoup d’efforts, tant du côté officiel que « clandestin ». Mais elle exige aussi que les autorités chinoises relâchent leur pression sur l’Église pour laisser à cette dernière sa nécessaire liberté. »

    Source: The Telegraph.

    Ref. Chine: les réticences à l’égard d’un rapprochement entre Rome et Pékin

    JPSC

  • L’islam peut-il rendre l’homme heureux ?

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    51ALqURO+3L._SX316_BO1,204,203,200_.jpgDe Stéphane Seminckx sur didoc.be :

    L'islam peut-il rendre l'homme heureux?

    Dans tout dialogue, le respect de l’autre exige de chercher à bien le comprendre. De bonnes relations avec l’islam imposent donc de nous efforcer d’entrer dans la « psychologie musulmane », dans la façon d’être, de penser et d’agir des musulmans. C’est ce que tente de faire Annie Laurent dans son petit livre « L’islam peut-il rendre l’homme heureux ? ».

    Pour comprendre l’islam, on ne peut se limiter à des considérations historiques ou sociologiques, ni à des réactions émotives. Il faut s’investir dans une analyse rationnelle de son message, en prenant garde de distinguer sa doctrine des personnes qui la vivent, et en sachant que l’islam est interprété et vécu selon des modalités très diverses.

    Le plus grand mérite de ce petit livre réside, à notre avis, dans la clarification des concepts, évitant des parallélismes indus entre islam et christianisme, qui naissent de confusions liées à l’emploi, dans les deux religions, de notions et de termes qui sont identiques mais recouvrent des réalités totalement différentes.

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  • La Pologne à l'avant-garde pour la défense de la vie humaine

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    De Claire Bréguet sur la-nouvelle-gazette-française.fr :

    Mobilisation historique en Pologne contre l’avortement 

    pologne

    La loi actuelle polonaise autorise l’avortement jusqu’à 25 semaines dans trois cas: «risque pour la santé » de la mère, viol ou inceste ou « non viabilité » du fœtus. L’initiative pro-vie a recueillie en quelques heures les 100.000 signatures citoyennes nécessaires pour être prise en considération par le législateur. Elle a eu le soutien de membres éminents du parti Loi et Justice, qui aux dernières élections d’octobre s’est engagé à entreprendre des changements profonds dans le pays sur la défense des valeurs non négociables soutenues par l’humanisme chrétien. Le Premier ministre, Beata Szydlo, interrogée à la radio, reconnaissait être en faveur d’un débat au Parlement sur cette réforme pour abolir l’avortement.

    L’Église catholique a aussi montré son soutien. Dans une note de la Conférence épiscopale, lue dimanche à la fin de la messe célébrée dans les églises du pays, les évêques polonais ont averti que la législation actuelle ne défendait pas pleinement le droit à la vie en permettant l’avortement dans trois cas. Ils soutiennent l’interdiction totale de l’avortement et encouragent les Polonais à défendre la vie humaine dès la conception et sans exception, rappelant que la position catholique à cet égard est «claire et immuable. » Cette déclaration a déclenché la semaine dernière la colère des féministes radicales : des pro-avortements ont arrêté ostensiblement dans plusieurs paroisses de Varsovie la lecture de la déclaration des évêques, et ont utilisé les réseaux sociaux pour encourager et alimenter le rejet, encourageant à des manifestations de rue devant le Parlement de Varsovie et dans dix autres villes.

    «Chaque jour, l’avortement prend trois nouvelles vies en Pologne. Chaque année, en Pologne, on tue légalement plus de 1.300 enfants, plus de 94% d’entre eux en raison de suspicion de maladie. Dans ces circonstances, il n’y a pas de place pour l’attente ou des mesures d’efficacité incertaine », affirme Fundacja Pro . «Nous avons besoin d’une campagne qui influence largement l’opinion publique et qui conduise à abrogation de l’avortement le plus tôt possible. Nous devons montrer la vérité sur ce qu’est l’avortement. Nous encourageons tout le monde à nous rejoindre, en choisir la vie « conclut l’organisation pro-vie. Porte-parole de Priests for Life, Custodio Ballester, a salué l’initiative polonaise comme «l’action politique la plus audacieuse depuis la Seconde Guerre mondiale ». « Un Parlement souverain, qui bénéficie du soutien de la majorité du peuple polonais, veut que l’avortement soit considéré comme un crime contre la vie humaine. Cette proposition rend hommage à la nation polonaise et met en évidence la dictature gay-avorteur de l’UE et de l’ONU à qui sont soumises les nations européennes», a déclaré Ballester.

  • Bruxelles (Maison Saint-Paul), 12 avril : conférence sur l'histoire de Vatican II par Roberto de Mattei

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  • Le journaliste, incarnation et gardien de la pensée dominante

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    Lu sur le Salon Beige :

    Ces journalistes qui se prennent pour des moralistes

    Ingrid Riocreux décrypte dans “La langue des médias” le parler journalistique qui implique un jugement éthique sur les événements. Pour l’auteur, “on passe de la destruction de la langue à la fabrication du consentement”. Ingrid Riocreux relève la faiblesse de la compétence linguistique chez les journalistes, leur volonté d’utiliser des “mots valises” ou des expressions convenues comme le mot “dérapage” ou “phobie”. L’auteur dénonce la dérive du journalisme qui assure de plus en plus nettement une fonction d’évaluation morale. Elle appelle à avoir une saine distance critique envers le traitement de l'information, même à l'égard de la réinformation.

  • En 2015, les exécutions capitales ont augmenté de 50% par rapport à l'année précédente

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    Lu sur lefigaro.fr :

    Peine de mort : 50% d'exécutions en plus en 2015

    Alors que la peine capitale est, pour la première fois de l'histoire, abolie dans la majorité des pays, Amnesty International révèle dans son rapport annuel que le nombre d'exécutions n'a jamais été aussi élevé depuis vingt-cinq ans.

    Au moins 1634 personnes ont été exécutées en 2015. C'est une hausse de 50% par rapport aux chiffres de 2014, et c'est sans compter les nombreuses exécutions qui ont lieu régulièrement en Chine, où les statistiques sur la peine capitale sont considérées comme secret d'État par l'exécutif mais où des milliers de personnes seraient passées par les armes. Ce chiffre est d'autant plus frappant qu'il est le plus élevé jamais recensé par Amnesty International depuis 1989. Le rapport montre également que des pays n'ayant pas pratiqué d'exécutions depuis un certain nombre d'années l'ont fait en 2015, comme le Tchad où des condamnés ont été exécutés pour la première fois depuis plus de dix ans.

    Hors Chine, donc, l'Iran, l'Arabie saoudite et le Pakistan sont à eux seuls responsables de 90% des exécutions en 2015. «L'Arabie saoudite, l'Iran et le Pakistan ont fait exécuter un nombre impressionnant de condamnés à mort, à l'issue bien souvent de procès d'une iniquité flagrante», déplore Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International.

    En Iran, des mineurs condamnés

    158 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite, plus de 320 au Pakistan et au moins 977 en Iran. La plupart des condamnés iraniens exécutés avait été déclaré coupable d'infractions à la législation sur les stupéfiants, et au moins quatre personnes étaient mineures au moment des faits. Leur mise à mort a donc été une violation assumée et répétée des droits de l'Homme. Au moins 73 condamnés de ce type auraient été exécutés entre 2005 et 2015. Une fille peut être condamnée dès l'âge de 9 ans, contre 15 ans pour un garçon. D'après les Nations unies, plus de 160 personnes mineures au moment des faits qu'on leur reproche se trouvent actuellement dans le quartier des condamnés à mort. On peut raisonnablement penser que ce chiffre est largement en dessous de la réalité quand l'on sait l'opacité du système judiciaire iranien en matière de peine de mort.

    Cependant, l'année 2015 marque un tournant important: les pays usant de la peine capitale se retrouvent en minorité après que la République du Congo, Madagascar, le Suriname et la Mongolie ont décidé de l'abolir pleinement. Ils mènent à 102 le nombre de pays abolitionnistes, et renforcent en creux la pression sur des pays comme les États-Unis ou encore le Japon, appliquant encore régulièrement la peine capitale.

  • Pakistan : le gouvernement cède face aux islamistes

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    Le Pakistan cède devant les islamistes : alarme des chrétiens

     

    (Radio Vatican) Au Pakistan, l’ONG Christian Solidarity Worldwide proteste contre de récentes décisions prises par les autorités allant à l’encontre des intérêts des chrétiens. Selon elle, le gouvernement a cédé à sept des dix requêtes présentées par les groupes radicaux islamiques pour mettre fin à leurs manifestations de colère après l’exécution le 29 février dernier d’un de leurs chefs, Mumtaz Qadri qui avait assassiné en 2011 Salman Taseer, le gouverneur du Pendjab, en raison de sa condamnation de la loi pakistanaise sur le blasphème.

    Le gouvernement pakistanais a cédé aux islamistes en libérant des manifestants arrêtés durant le sit-in, mais surtout en s’engageant d’abord à ne pas modifier l’article 295 a, b, et c du Code pénal qui porte sur la répression du blasphème et ensuite, à ne pas faire preuve de clémence envers les condamnés pour blasphème.

    Dans un texte envoyé à l’agence Fides, l’ONG Christian Solidarity Worldwide rapporte que « la société civile du Pakistan est choquée de voir ses responsables plier face à la rue et de voir ainsi légitimée l’influence que peuvent exercer les manifestants ».

    « Après la tragédie représentée par l’attentat de Lahore, le gouvernement du Pakistan doit être résolu en ce qui concerne la protection des minorités religieuses. Ces concessions mettent en évidence l’incapacité du gouvernement à résister aux pressions des extrémistes et soulèvent des doutes sur son engagement à garantir les droits de l’ensemble des citoyens pakistanais et à mettre un terme aux abus d’usage de la loi sur le blasphème », souligne l’ONG. (XS-MD)

  • Que dit la foi de l’Église sur la virginité de Marie ?

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    De l’abbé Pierre Descouvrement sur le site de « Famille Chrétienne », en la fête de l’annonciation fêtée exceptionnellement cette année le 4 avril, le 25 mars étant le Vendredi Saint :

    « Deux passages d’Évangile nous racontent, chacun à sa manière, que Marie a conçu son enfant sans avoir eu de relation sexuelle avec Joseph (Mt 10, 18-25 ; Lc 1, 26-38). Ces récits ont aussitôt suscité des moqueries chez les païens, les juifs et chez certains chrétiens eux-mêmes. « Ce sont les récits mythologiques de nos ancêtres, disaient-ils, qui s’imaginaient que des vierges pouvaient donner naissance à des dieux ! » L’Église a immédiatement réagi en présentant cette conception virginale du Christ comme une donnée essentielle de l’Évangile. Cette vérité devint rapidement une affirmation dogmatique proclamée dès le Symbole des Apôtres : « Il a été conçu du Saint-Esprit, Il est né de la Vierge Marie. »

    Ce mystère s’éclaire à la lumière du mystère encore plus grand de l’Incarnation. Tous, autant que nous sommes, nous existons parce que, un jour, nos parents se sont tendrement aimés. Or, les chrétiens ont l’audace d’affirmer qu’un enfant a totalement échappé à cette loi fondamentale de la condition humaine. En la nuit de Noël, l’Enfant Jésus se trouve dans la crèche, parce qu’Il a décidé de Lui-même de venir dans le monde. Il est le Verbe éternel de Dieu qui préexiste depuis toujours à ses parents. Par l’archange Gabriel, Il a simplement demandé à Marie si elle voulait bien L’accueillir. Cet éclairage ne supprime évidemment pas le mystère, mais il nous permet de trouver presque logique la façon dont l’Emmanuel a fait irruption parmi nous.

    Autre éclairage. La ressemblance entre la façon dont le Fils de Dieu a pris une âme et un corps d’homme dans le sein de sa mère et la façon dont, la nuit de Pâques, Il est sorti de sa tombe. C’est dans un grand silence et sans effraction qu’un sein, soudainement, s’est trouvé plein, plein de vie, et qu’une tombe, tout aussi soudainement, s’est trouvée vide, vidée d’un cadavre redevenu plein de vie.

    Mgr Garnier, mon évêque, écrivait un jour à ses ouailles de Cambrai : « J’aime ce Dieu qui, en deux clins d’œil majeurs, vient nous surprendre avec humour dans ce que nous croyons savoir de plus sûr : une vierge ne donne pas la vie et un mort ne sort pas de sa tombe. Et Dieu le fait sans jeter le moindre soupçon sur l’amour charnel vécu par les époux, ni prendre à la légère l’épreuve de la mort. » 

    Ce mystère s’éclaire à la lumière du mystère encore plus grand de l’Incarnation. 

    De même, on s’étonne moins du mystérieux changement qui se produit sur nos autels, lorsque le corps du Christ prend soudain toute la place d’un morceau de pain, si l’on se souvient de la façon dont Il a été formé en un instant dans le sein de sa mère. Le mystère de l’eucharistie prolonge celui de l’Incarnation. Il permet au Christ de réaliser le désir le plus profond de son cœur d’amoureux : se rendre présent au plus intime de nous-mêmes et y déverser ses trésors de tendresse.

    Enfin, par la maternité virginale de Marie, Dieu nous donne une icône merveilleuse de sa propre paternité. La liturgie orientale célèbre Marie en chantant : « Tu as enfanté le Fils sans père, ce Fils que le Père ne cesse d’enfanter sans mère ! » 

    Ref. http://www.famillechretienne.fr/foi-chretienne/fondamentaux-de-la-foi/que-dit-la-foi-de-l-eglise-sur-la-virginite-de-marie-190658

    Et, ajoutons-le, en tant que catholiques nous croyons que cette virginité de la Mère de Dieu est perpétuelle.

    JPSC

  • Après Charlie, non rien n’a changé. Tout a continué...

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    De Joseph Junker, cette opinion parue hier sur le site de la Libre.be :

    Après Charlie, rien n’a changé. Tout a continué

    "Après Charlie, rien ne va changer, tout va continuer", écrivais-je en février 2015. J'étais naturellement loin de me douter à l'époque d’à quel point l'année serait sanglante et nos pays frappés à répétition par le terrorisme. J'en suis d'autant plus amer de constater que rien n’y fit et que de fait, rien n'a changé. Une opinion de Joseph Junker, ingénieur civil, originaire de Verviers.

    Rien n’a changé parce que Charlie, et nous tous avec lui, avons continué à confondre liberté d’expression et provocations vulgaires. Et pourtant nous aurions pu nous détacher d’une conception pré-pubère de ce bien si précieux qu’est le droit d’affirmer haut et fort ce qu’on pense être juste. Et pourtant nous aurions pu cesser d’ériger en monument ce qui n’est en réalité qu’un reliquat de gaudriole estudiantine mal évacué. Le terrorisme ne doit pas nous faire changer de vie, dit-on ? Eh bien il se trouve que l’indignation profonde qui m’a soulevé le cœur après le lâche et ignoble assassinat des dessinateurs de Charlie n’a pas fait changer la bien faible estime dans laquelle je tenais ladite publication. Las ! Elle a continué à repousser toujours plus loin les frontière de la décence, avec en lamentable point d’orgue la "Une" stupide de la semaine dernière. Et tout a continué.

    Rien n’a changé parce qu’une partie de notre élite a continué d’affecter de croire que c’est en niant un peu plus nos racines, en faisant taire les cloches, en renommant les vacances de pâques et les marché de noël ou encore en retirant les crucifix des écoles catholiques qu’on allait recréer le vivre-ensemble. Comme si accéder aux exigences d’un laïcisme délirant, amalgamer terrorisme islamique, moine bouddhiste et frère catholique, renier tout patrimoine chrétien et endoctriner patiemment nos petites têtes blondes au nihilisme ambiant… pardon les "initier à la citoyenneté" pouvait être de quelque secours que ce soit face au défi posé par le radicalisme ! Et tout a continué.

    Rien n’a changé parce qu’une autre partie de notre élite s’est appliquée à prouver son (in)utilité en nous proposant des gadgets législatifs dispendieux et inutiles, comme si la perpétuité effective et la déchéance de nationalité allaient dissuader des kamikazes de frapper notre pays. N’est-ce pas la même élite pourtant qui refuse de regarder ses responsabilités en face, d’affronter le monstre qu’elle a elle-même créé par son clientélisme, son inconstance et son manque de vision ? N’est-ce pas elle qui toujours se complaît dans un somptueux déni, ne pensant qu’à refiler la patate chaude au gouvernement qui l’a précédé ou suivi ? Et tout a continué.

    Rien n’a changé parce que la Belgique est resté la Belgique : un Etat morcelé, où le moindre débat de fond ou même de forme mène à des discussions sans fin de marchands de tapis… pendant que rien ne se passe. Un Etat où la rationalisation des compétences n'est admissible qu'en la dispersant encore plus ; un Etat où de laborieux compromis sont érigés en dogmes et d'autant mieux observés qu'ils sont incompréhensibles. Un Etat faible, pour un pays qu'on aime. Et tout a continué.

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  • Le mystérieux silence romain sur le sort d'Asia Bibi

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    De Sandro Magister sur chiesa.espresso

    Asia Bibi est condamnée à mort pour sa foi. Mais son cas est un sujet tabou au Vatican

    À chaque fois qu’il est question de l'islam, François est extrêmement prudent. Mais à propos du Pakistan il manifeste une très grande réticence. Voici l’histoire de la mère de famille pakistanaise dont il ne parle pas. Elle est en prison depuis sept ans et son sort est étroitement lié au massacre de Pâques à Lahore

    ROME, le 5 avril 2016 – Dans le commentaire qu’il a consacré au drame qui a ensanglanté le jour de Pâques à Lahore, le pape François a été très attentif à ne pas mettre en cause les auteurs de l'attentat et à ne pas préciser le sens de ce crime qu’il a seulement qualifié d’"insensé" :

    > "Regina Cœli" du 28 mars 2016

    En se comportant de la sorte, le pape s’est conformé aux canons de cette diplomatie minimale qui dirige traditionnellement les pas du Saint-Siège dans les terrains les plus minés, une diplomatie qui est justifiée par la volonté de ne pas exposer à des dangers supplémentaires les communautés chrétiennes les plus vulnérables, comme justement celle du Pakistan.

    Jusque là, rien de surprenant. À chaque fois que l’islam est en jeu, Jorge Mario Bergoglio est extrêmement prudent. Une seule fois, il y a eu une entorse à cette règle, entièrement à son initiative, à propos de la Turquie et du "génocide" des Arméniens  ; elle a donné beaucoup de soucis au secrétariat d’état du Vatican, qui a dû travailler pendant des mois à renouer avec les autorités turques :

    > Genocidio armeno. Francesco tra diplomazia e "parresìa" (24.4.2015)

    Mais, en ce qui concerne le Pakistan, le pape est encore plus réservé et silencieux que d’habitude, ce qui fait qu’il se trouve très en-dessous des attentes des chrétiens de ce pays. À la secrétairerie d’état, le dossier Pakistan est l’un des plus volumineux et des plus douloureux ; mais rien de tout cela ne transparaît dans ce que François dit et fait, les rares fois où il est obligé d’intervenir.

    WIKI-Bibi-740x493.jpgLe symbole de cette réticence se trouve dans les 12 secondes – pas une de plus – du face à face, sur la place Saint-Pierre, le 15 avril dernier, entre le pape et le mari et la plus jeune des filles d’Asia Bibi, cette Pakistanaise catholique qui a été condamnée à mort en 2010 sous le prétexte fallacieux qu’elle aurait offensé le prophète Mahomet et qui, depuis ce moment-là, attend en prison un nouveau jugement qui lui sauverait la vie.

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  • Les auteurs des attentats sont-ils nihilistes ou tout le contraire ?

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    Arnaud Dumouch nous propose d'analyser les motivations des auteurs des attentats qui, d'après lui, sont à l'opposé du nihilisme.

    Arnaud Dumouch est philosophe et théologien catholique. Il s'est spécialisé dans l'eschatologie, théologie des fins dernières.

    Sur l'islam, dans un regard catholique, consulter "Le mystère de l'islam", Editions Docteur Angélique, http://www.docteurangelique.com/titres.htm

    De nombreux experts, dans les médias, analysent en termes de « nihilisme » les attentats suicides.

    C’est une erreur d’analyse grave, due à une projection de nos mentalités sécularisées occidentales sur des mentalités hyper-religieuses qui n’ont rien à voir.

    Ces assassins sont au contraire dans un culte de Dieu à travers une espérance théologale dévoyée : ils attendent avec certitude la vie éternelle s’ils meurent au combat. Ils attendent la gloire terrestre s’ils gagnent leur guerre.

    Ainsi, tout est avantage pour ces djihadistes qui sont dans le « culte de Dieu poussé jusqu’au mépris des hommes mécréants », tandis que l’Occident est souvent dans « le culte de l’homme jusqu’au mépris de Dieu ». 

  • Nous, les catholiques, n’avons aucune raison de célébrer le 31 octobre 1517, la date qui marque le début de la Réforme et qui mena à la rupture du christianisme occidental

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    De Pierre Wolf-Mandroux sur le site du journal "La Croix" :

    Pour le cardinal Müller, les catholiques n’ont « aucune raison de célébrer » la Réforme

    À l’approche des 500 ans de la Réforme, le cardinal Gerhard Müller a déclaré dans un livre que les catholiques n’ont « aucune raison de célébrer » cette date, « qui mena à la rupture du christianisme occidental ».

    Dans un long livre d’entretiens, récemment paru en espagnol, Informe sobre la esperanza (Rapport sur l’espérance), le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, met en garde contre une « protestantisation » de l’Église catholique. Et déclare : « Nous, les catholiques, n’avons aucune raison de célébrer le 31 octobre 1517, la date qui marque le début de la Réforme et qui mena à la rupture du christianisme occidental. »

    Plus loin, le cardinal allemand précise sa pensée : « Si nous sommes convaincus que la révélation divine est restée inchangée et préservée à travers les Écritures et la Tradition, dans la doctrine de la foi, dans les sacrements, dans la constitution hiérarchique de l’Église, fondée sur le sacrement de l’ordination sacerdotale, nous ne pouvons accepter qu’il existe des raisons suffisantes pour se séparer de l’Église. »

    Texte commun

    Un texte commun a été rédigé récemment par une commission internationale de dialogue luthéro-catholique en vue des commémorations de 2017 : « Du conflit à la communion ». Il était notamment écrit que « les chrétiens luthériens et catholiques célébreront ensemble le 500e anniversaire des débuts de la Réforme. »

    Le pape François lui-même se rendra auprès de l’Église de Suède à Lund, le 31 octobre prochain, accompagné de plusieurs représentants protestants. Soit un an avant les 500 ans du jour où le prêtre Luther rendait public ses 95 thèses.« Cela permet au pape de garder ainsi plus de distance », estimait une source diplomatique citée par La Croix.

    Le cardinal Gerhard Müller, qui a consacré sa thèse de doctorat au théologien protestant Dietrich Bonhoeffer, ne rejette pas le dialogue œcuménique avec les différentes communautés protestantes. Mais il souhaite que celui-ci se déroule de « manière réaliste » : « Le théologien Karl-Heinz Menke a raison d’affirmer que la relativisation de la vérité et l’adoption non-critique des idéologies modernes sont les obstacles principaux à l’unité dans la vérité. »

    Dans une interview donnée en décembre au journal allemand Die Zeit, il esquissait déjà des limites au dialogue œcuménique entre catholiques et protestants : «  Nous devons nous garder de forcer une unité, en faisant violence à la conscience de la vérité. Une unité sans vérité, où le christianisme serait réduit au statut d’une religion civile, ne peut pas réussir. (...) Dans le passé, aujourd’hui et en tous temps, la préoccupation commune doit être celle-ci : voir Jésus-Christ au centre de toute pensée, de toute action et de toute aspiration chrétiennes. »